Comme je l’écrivais plus bas, notre action s’arrête aux portes de la classe, de la maison, de la salle de sport.
Si on prend l’exemple de cette petite fille qui tombe :
sur un stade : le but est de passer premier la ligne, on ne verra jamais un coureur faire demi-tour pour ramasser celui qui est tombé. Là, l’exemple pour les enfants, ce sont les héros de le télé qui donnent des coups de têtes…
A la maison : si cette petite fille est noire, on dira à son enfant de ne pas l’aider à se relever, la toucher. Là, l’exemple ce sont les parents.
à l’école : Un enfant qui tombe, on le met au fond de la classe, au fond du classement. Jamais un prof ne demandera à ses élèves d’aider l’élève en difficulté lors d’un devoir. Parce qu’alors le système des notes, des classements ne voudrait plus rien dire. Là, l’exemple, c’est le premier, celui qui réussi.
Alors ? A moins de vouloir remettre en cause toutes ces choses là…
Déjà agir à notre petit niveau.
Ou alors croire qu’on puisse avoir une action en dehors de nos centres…
alors sus aux moulins à vent !
Ce sont des idées encourageantes, nous avons cet été essayé de mettre en place des contactes avec des associations choisies par les enfants à la suite d’un grand jeu Fort Boyard. Sur 6 assos, une seule nous a fait signe par rapport au courrier d’encouragement que les enfants avaient écrit , ils étaient un peu déçus.
Mais je tiens à retenter cet expérience (moins concluante qu’on l’aurait pensé sur l’été) avec les enfants du mercredi sur une asso plus locale pour entretenir un contact ponctuel.
En ce qui concerne la maison de retraite, nous avons un projet en attente pour le printemps prochain. L’objectif serait d’organiser une rencontre mensuelle sur les mercredis. Mais je dois d’abord amener les parents à approuver cet engagement vis à vis du centre et là je ne sais pas encore coment je vais leur epliquer ça pour leur prouver le bienfait éducatif. (Sachant que certains sont contres le fait qu’on leur face faire la vaissellle des verres du goûter)
Mais je suis persuadée du bienfait de ces actions si elles sont bien organisées. Elles pourront apporter une autre vision aux enfants. Mais vous croyez qu’aprés ça ils pourront s’entreaider entre eux? Il faut je pense agir sur d’autres projets d’animation plus simples pour leur permettre également “d’aider la petite copine qui tombe”.
Et si, pour ne pas limiter les effets de ton action dans ce domaine, tu “exportais” ton action : solidarité des enfants envers les personnes âgées avec une journée dans une maison de retraite… ?
Et si tu permettais à ces enfants de relativiser en leur permettant de comparer leur réalité de vie à celle d’enfants d’Afrique à travers des échnages de courriers ?
Ou des échanges avec des enfants en France qui vivent quelque chose d différents (classe de campagne unique…) Est-ce qu’en s’intéressant à d’autres personnes dans une “vie différente”, ce ne serait pas une première marche ? S’intéresser à l’autre pour être moins centré sur soi ?
Le discours de l’école? Et bien je sais que leur projet éducatif se centre sur la danse et le chant. Par la suite les “temps méridiens sont sous l’autorité communale”. Ce qui sous entend que les enseignants ne tiennent pas à coopérer sur de simples explications en classe à ce sujet. Je ne suis pas là pour déclencher la gueguerre entre DDJS et éducation nationale.
Qu’est-ce qu’il me reste à oui les parents! Euh pas de généralité biensur mais quand certains n’arrivent même pas à respecter le rêglement intérieur du centre ou les horaires de permanences des inscriptions, je sens que je vais avoir un peu de mal à la ramener sur certains agissements de leurs gentils bambins qui ne respecte pas les autres enfants. Bref
Je souhaite quand même essayer pour que les enfants puissent faire la difference entre le cas de la dictée et celui de la petite fille qui tombe!
En ce qui concerne ceux qui ont testé des projets d’animation sur le developpement de l’entreaide et la solidarité, je serais ravie d’avoir d’autres témoignages!
Quel est le discours de l’école à ce sujet ?
On demande aux enfants d’être performants, on les classe les uns par rapports aux autres : 1er, 2ème… on les note, … Gagner une place dans le classement, c’est forcément en faire perdre une à quelqu’un… pourquoi alors vouloir aider quelqu’un qui est un adversaire dans cette course à la réussite ?
Quelle est la part d’entraide dans une classe ?
Qu’elle serait la réaction d’un instit’ face à un enfant prétendant en aider un autre en difficulté lors d’une dictée par exemple ?
Quelques soient les beaux projets, les belles idées que l’on peut avoir sur les centres de loisirs, sans un travail de coopération avec ce qui fait le “reste de la vie des enfants” (école, famille, association sportive…), tout cela se limitera au périmètre du centre.
Prétendre changer cela, c’est prétendre changer fondamentalement, la façon de penser des gens, l’école (plus de classement, de notes…) la société.
Et ça, personne n’a réellement envie.
Plus on se sent en danger (chomage, avenir) plus c’est chacun pour sa gueule.
Alors, mon fils, si tu vois une petite copine qui tombe et pleure sur son genou écorché, profite-en pour la doubler.
Sur l’année scolaire 2006/2007 c’est l’objectif principal sur les mercredis Suite au diagnostic des années précédentes, j’ai constaté trop d’indiference et de manque de respect entre les enfants eux mêmes. Si sur les vacances scolaires nous arrivons à un certain degré d’entreaide entre les enfants par un suivi journalier il en est tout autre sur les mercredis. Le fait de les plonger en plein milieu de semaine(mercredis) dans un esprit d’entraide et qu’à l’école ou à la maison ils redeviennent passifs effectivement là nous rencontrons des difficultés.
Est-ce une utopie? Je ne sais pas en tout cas on essaye de consacrer tous les mercredis sur l’élaboration de jeu de coopération et d’activité manuelle en parrainage. Mais les plus grands se lassent de notre discours, j’ai l’impression que c’est “cause toujours demain je me recentre sur mon nombril”
pour certain. Et effectivement, lors des temps méridiens je ne les reconnait plus et ceux sur qui ça fonctionne bien pendant les mercredis retrouvent leurs habitudes de petits égoistes au restaurant scolaire.
Attention je ne fais pas de généralité sur tous les enfants de mon centre heureusement que tous ne sont pas dans cette optique mais certains ne se gènent pas pour casser cette ambiance solidaire que l’on tente de mettre en place.
Donc le problême se recentre plus sur le mercredi mais vous qu’en pensez-vous?
@moilapa: oui “entr’aide” j’ai pu obtenir des topics plus adaptés merci
Sur le poste, j’avais donné comme exemple les grands jeux d’entr’aide, où les joueurs ne sont pas les uns contre les autres en différentes équipes, mais s’entr’aident pour gagner (ou perdre) ensemble.
Je donnais des exemples : par exemple pour traverser un labyrinthe, il était nécessaire que tous les joueurs jouent sinon on ne pouvait sortir… peut être qu’avec tout ça et le moteur de recherches… Un autre participant se rappelle ?
A noter : je suis pas fichu d’écrire entraide autrement que entr’aide. D’où le fait peut être de ne pas avoir trouvé avec le moteur de recherche.
je ne suis pas directrice, mais cet été mon directeur avait voulu développer l’entraide et la solidarité dans notre CLSH. Et je dois dire que ça avait bien marché.
Les plus grands, les plus habiles, aidaient les plus petits, les moins habiles quand ils étaient en difficulté, que se soit pour une activité manuelle, pour un grand jeu, à table… Au début il fallait les pousser, du style “Marie, t’as terminé ton activité? Bah va aider Pierre qui n’a pas fini”, “Mathieu, aide Antoine à couper sa viande” etc. Mais à la fin du mois, pas mal y allaient de leur plein grès! C’était même assez touchant des fois!
(Par contre pour la petite histoire, les dames de cantine nous ont traités de flemmards parceque nous ne coupions pas la viande des plus grands, qu’ils débarassaient eux même la table alors que d’habitude c’est les anim’ etc…difficile de faire accepter un projet péda différent de d’habitude…)
On a aussi été dans les maisons de retraite, et certains enfants ont fait une activité avec les papis/mamies: solidarité intergénérationelle!
Et aussi, aider à ranger avec les anim’. Chacun est responsable de quelque chose, et les activités ne ressemblent plus à “j’ai fais mon collage, une fois fini jme casse et l’anim’ se tape tt le rangement”. Des parents ont même été surpris qu’ils aidaient à faire le ménage chez eux!!
Moilapa entre le mot entraide et solidarité sur la fonction recherche je n’ai pas trouvé ce que je recherchais. tu as un indice! Un mot qui m’y conduirai?
Et puis n’hésitez pas à donner d’autres expériences sur ces axes pédagogiques.
Salut !
Il me semble bien qu’il y a déjà eu un message similaire (je me rappelle avoir répondu avec d’autres à cette demande)
Bonjour à tous,
Je voulais savoir si certains avaient déjà travaillé et accentué le développement de l’entraide et de la solidarité dans leur centre.
Actuellement nous arrivons avec mes animateurs à développer cette notion grâce à la vie quot (mise du couvert, service goûter, rangement…) mais nous séchons un peu sur l’élaboration de projet d’animation sur cette vocation. Nous rencontrons de nombreux enfants trés “nombrilistes ” et qui se désinterressent de ce que pense le groupe et sa freine malheureusement la créativité collective.
Appel aux témoignages. :thx: