Bonjour Ă tous,
Je vous ai lu un peu en transversale. J’ai l’impression que les questions que l’on se pose dans notre domaine sont au final les memes que dans d’autres mĂ©tiers (je pense Ă l’enseignement…).
Je crois que l’on ne parle peut etre plus assez des valeurs que l’on a, que l’on Ă©change plus de cela entre nous et avec notre employeur qui sont normalement des militants de l’Ă©ducation populaire.
Je crois que l’on est dans une sociĂ©tĂ© en perte de sens et que cela Ă forcement des incidences dans nos mĂ©tiers.
Pour la formation, BAFA, BAFD, BAPAAT, BPJEPS… Je crois que le problĂšme est que nous sommes dans une situation oĂč l’on doit etre dans la rapiditĂ© des cursus de formation ou de l’acquision des compĂ©tences. Le temps est avant tout, pour moi, le gage d'”une maturation” nĂ©cessaire aux developpements des compĂ©tences. Le soucis est que nous sommes formĂ©s de plus en plus rapidement aux dipl^omes professionnels pour rĂ©pondre aux exigences, qu’ils sont passĂ©s rapidemment, souvent jeune et sans un rĂ©el suivi. On propose ensuite aux personnes des contrats “gruyĂšres” qui ne permettent pas de se poser l’esprit car si on ne sait pas comment on remplit son frigo Ă la fin du mois, on a du mal Ă s’ouvrir.
Dans cette rĂ©flexion, je me pose plus la question des “militants” de l’Ă©ducation populaire. Sont-ils toujours lĂ pour dĂ©fendre des valeurs ? Ou sommes-nous passĂ© juste Ă un service rendu Ă la collectivitĂ© basĂ© sur des valeurs fantomes qui font juste jolies sur le papier ?
J’espĂšre croire que notre mĂ©tier reste accecible Ă des personnes sans grande formation pour qu’elles se nourissent de ce qu’elles expĂ©rimentent sur le terrain et gravissent ainsi au fur et Ă mesure les Ă©chelons accompagnĂ©s de leurs pairs. Il faut pour cela que les employeurs appliquent le principe de l’Ă©ducation populaire aussi Ă leurs Ă©quipes de travail pour que celle-ci puissent avoir des temps de rĂ©flexion, d’Ă©changes, d’auto-formation et de formation en dehors des Ă©quipes, des contrats qui ont un sens pour les personnes qui travaillent, respectueux des droits de tout Ă chacun. En gros, ce que l’on essaie d’apporter aux publics accueillis devrait pouvoir se calquer Ă nos Ă©quipes.
Bien entendu, les personnes dĂ©motivĂ©es, qui n’ont rien Ă faire ici, il y en aura toujours comme au final dans tous les corps de mĂ©tiers. CE n’est pas qu’un problĂšme liĂ© Ă l’animation et je pense que les plus anciens avaient probablement ce sentiment aussi il y a quelques annĂ©es en arriĂšre.
J’espĂšre que ma prose reste lisible et pas trop confuse.
Bonne soirée,
Toutoune68
@sailormoon
Est-ce normal de devoir composer avec des animateurs qui pensent avant tout Ă leur bien ĂȘtre plutĂŽt qu’Ă celui des enfants ?
Il y a des gens négligents, égoïstes, etc. Il y a aussi besoin de se sentir en sécurité pour pouvoir faire son travail correctement.
@evalutine
Valoriser les diplÎmes professionnels, bien payer les pros, se regrouper entre anims pour défendre ses droits, lutter et manifester contre les contrats comme le CEE, défendre ce métier qui en est un vrai.
Les mĂ©tiers existent-ils encore? On passe de tel poste de travail Ă tel poste, plus ou moins proche. Nous ne monĂ©tisons plus notre profession (diplĂŽme, expĂ©rience…) nous monĂ©tisons nos compĂ©tences. VoilĂ comment des animateurs de loisirs se retrouvent animateurs des NAP alors que ce n’est pas du tout le mĂȘme mĂ©tier.
@Matim
il faut aussi responsabiliser les employeurs qui ont peut ĂȘtre tendance a embaucher trop rapidement, sur des critĂšres bancales, sans s’assurer des rĂ©elles capacitĂ©s et motivation des animateurs
Oui. “Notre” systĂšme d’emploi particuliĂšrement libĂ©ral est un ratage complet. L’animation fait la dĂ©monstration que le libĂ©ralisme Ă©conomique nivelle la qualitĂ© par le bas Ă tous les niveaux.
@Hanu
Je trouve que souvent un animateur bafa sera plus compĂ©tent en animation enfants/jeunes qu’un animateur CQP / BAPAAT voir BPJEPS.
Pourquoi ? Simplement parce que la branche pro est tellement facile d’accĂšs qu’on y retrouve Ă©normĂ©ment de personnes dites “en insertion” (notamment les CQP oĂč PĂŽle Emploi et les missions locales envoient qui veut et mĂȘme qui veut pas). Et vu que ces personnes sont dirigĂ©es et formĂ©es par des personnes qui ont elles-mĂȘme pas Ă©tĂ© trĂšs bien formĂ©es l’histoire se rĂ©pĂšte.
Je ne suis pas du tout d’accord avec ça.
Les plus compĂ©tents sont Ă mon avis les plus expĂ©rimentĂ©s et les mieux formĂ©s, en gĂ©nĂ©ral les plus anciens, parfois les plus intelligents, rarement les plus motivĂ©s. Oui Ă mon avis ĂȘtre motivĂ© c’est bien mais ça n’ajoute pas automatiquement de compĂ©tences Ă quelqu’un.
Ensuite la branche pro, je crois aussi que c’est un systĂšme qui sert Ă remettre des gens dans le circuit du travail. Mais ça s’arrĂȘte lĂ , ces populations vont devenir de plus en plus nombreuses et hĂ©tĂ©roclites, les gens “en insertion” c’est des milliers de profils diffĂ©rents. Une mĂšre de 5 enfants, un cuisinier en reconversion, un Ă©colo de la premiĂšre heure qui cherche Ă se stabiliser, moi… Dans les formations pour adultes on trouve de tout et Ă chaque fois je te parie que le principe consiste Ă leur donner quelques compĂ©tences qui valent quelque chose aujourd’hui tout en rappelant le sacrĂ© : “il faut travailler, il faut travailler, il faut travailler, il faut…”
Les formateurs ne sont pas bons parce qu’ils n’ont pas besoin de l’ĂȘtre. Ces gens sont normalement intelligents, et si leurs objectifs Ă©taient les bons ils seraient capables de les atteindre. Autrement dit leur objectif est de mettre des chĂŽmeurs dans le circuit, ils y arrivent mĂȘme si ces chĂŽmeurs deviennent de mauvais animateurs.
Si l’objectif des formateurs Ă©tait de transformer la sociĂ©tĂ©, ou mĂȘme simplement de faire des animateurs de qualitĂ© (on pourrait discuter longtemps de ce que c’est que cette qualitĂ©) ils y arriveraient.
@jojosmala
Alors excuse moi de te contre dire mais des enfants peuvent verbaliser leur ressenti, et en tout cas nous devons leur donner cette possibilitĂ©…
“verbaliser leur ressenti” lol
Je suis d’accord avec ce court Ă©change sur la docilitĂ© des enfants, ce qui me fait rire (tout seul devant mon ordinateur hi hi hi) c’est l’expression “verbaliser leur ressenti”, ça fait technicien un peu snob. Les enfants rient, pleurent, fuient, s’Ă©nervent, s’immobilisent, regardent de travers, et effectivement parfois ils parlent. A mon avis la parole arrive souvent en dernier…
Et effectivement il y a des gens qui choisissent de tenir compte ou d’ignorer ce que communiquent les enfants. Et quand ils en tiennent compte, c’est parfois pour les Ă©craser, c’est bien dommage.
Face Ă tous ces constats, et mon peu d’expĂ©rience j’ai prĂ©fĂ©rĂ© quitter mes postes en direction car j’avais conscience que je n’avais pas les outils pour dĂ©passer ces constats.
Je ne suis pas de nature trĂšs diplomate mais j’ai quand mĂȘme signalĂ© aux animateurs les points Ă amĂ©liorer dans leur pratique et ce avec tact, montrer l’exemple (animation de la vie quotidienne, activitĂ©s) mais voyant qu’il y avait beaucoup (beaucoup !!) de mauvaise volontĂ©, je ne l’ai pas supportĂ© et ai acceptĂ© mes limites, j’ai donc pris la dĂ©cision de n’ĂȘtre qu’en animation avec les enfants.
jojosmala a Ă©crit :
sailormoon a Ă©crit:
Les enfants constituent un public relativement docile, qui ne va pas verbaliser leur ressenti face au quotidien sur le centre, et je pense que c’est pour ça que les animateurs se permettent d’ĂȘtre si peu exigeants envers leur pratique…Alors excuse moi de te contre dire mais des enfants peuvent verbaliser leur ressenti, et en tout cas nous devons leur donner cette possibilitĂ©….
Malheureusement, beaucoup d’animateurs aiment ce mĂ©tier aussi parce qu’ils ont la possibilitĂ© d’user (et abuser) de leur toute puissance. Pour certains c’est mĂȘme le seul moment de leur vie ou ils ont un quelconque pouvoir et ils en profitent.
La notion de “qualitĂ© de l’animation” peut aussi ĂȘtre amoindrie du coup.
Alors oui un enfant Ă thĂ©oriquement la possibilitĂ© de verbaliser son ressenti, mais dans la pratique c’est pas aussi simple : peur de verbaliser, peur de lâanimateur et de sa rĂ©action (habitude d’obĂ©issance et de soumission), et enfin difficultĂ© Ă mettre des mots derriĂšre un ressenti.
Pour toutes ces raisons cette notion de docilitĂ© dĂ©crite par sailormoon est bien choisie…
Bizarrement beaucoup dâanimateurs ne se permettraient pas de faire avec des adultes le dixiĂšme de ce qu’ils font ou disent Ă des enfants.
Je ne crois pas que dans le cahier des charges BAFA il soit question de prĂ©vention relative Ă l’abus d’autoritĂ©… đ
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sailormoon a Ă©crit :
Est-ce que pour des personnes ùgées des animateurs avec seulement le Bafa sont engagées ?
ET Oui !!! et mĂȘme pour des sĂ©jours adaptĂ©s !!!!
Les enfants constituent un public relativement docile, qui ne va pas verbaliser leur ressenti face au quotidien sur le centre, et je pense que c’est pour ça que les animateurs se permettent d’ĂȘtre si peu exigeants envers leur pratique…
Alors excuse moi de te contre dire mais des enfants peuvent verbaliser leur ressenti, et en tout cas nous devons leur donner cette possibilitĂ©….
ensuite en tant que directrice as tu accompagnĂ©s ces animateurs, as tu dĂ©celĂ© leurs points forts mais surtout leurs points faibles, les as tu accompagnĂ© dans leur formation ( rĂŽle formateur du directeur). Quelle style de “management” emplois tu, plutĂŽt directive, participative etc…
Oui il y a des bra****leurs et il y en as beaucoup comme dans toutes les professions), je ne dis pas le contraire mais toi en tant que directrice tu es comment? Attention je ne porte aucun jugement , mais moi dans ce genre de situation jâessaie de me remettre en question …
Enfin, je rejoins vincenzo en disant que non l’animation ce n’est pas une passion mais un mĂ©tier. Je partage mes passions avec mes amis et mon mĂ©tier avec mes collĂšgues ( et cela nâempĂȘche pas que des collĂšgues sont aussi des amis, mais nous faisons la part des choses au travaille….)
@+++
vincenzo a Ă©crit :
ça fait plus de 10 ans que je fais de lâanimation Ă l’annĂ©e, jâaime mon mĂ©tier mais ce n’est certainement pas une passion!
c’est un mĂ©tier c’est tout
hm, finalement c’est peut ĂȘtre ça -la passion- qui va au final faire la diffĂ©rence entre les diffĂ©rents animateurs..
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excuse moi mais non je ne pense pas qu’il faut ĂȘtre passionnĂ© pour ĂȘtre un bon animateur,
ça fait plus de 10 ans que je fais de lâanimation Ă l’annĂ©e, jâaime mon mĂ©tier mais ce n’est certainement pas une passion!
c’est un mĂ©tier c’est tout
Beh oui c’est une Ă©vidence mais vu comment ça se passe sur le terrain ça n’est pas si Ă©vident que ça !!
ah j’adore les grands mots,!!!! il faut ĂȘtre passionnĂ© pour ĂȘtre animateur!!!!non mais sans blague, quoi!
Effectivement : quel autre mĂ©tier oĂč on a des publics en responsabilitĂ©, ne demande que si peu de formation ?
Est-ce que pour des personnes ùgées des animateurs avec seulement le Bafa sont engagées ?
Les enfants constituent un public relativement docile, qui ne va pas verbaliser leur ressenti face au quotidien sur le centre, et je pense que c’est pour ça que les animateurs se permettent d’ĂȘtre si peu exigeants envers leur pratique…
Aux derniĂšres actualitĂ©s du CNEPJ du 16 juillet Ă la suite de la rĂ©forme des rythmes scolaires, la professionnalisation ne semble pas ĂȘtre Ă l’ordre du jour :
– extension du nombre d’Ă©quivalences au BAFA,
– extension de la dĂ©rogation du BAFD pour diriger du pĂ©riscolaire,
– un flou (pas franchement artistique) entre le pĂ©riscolaire et l’accueil de loisirs du mercredi.
Ăa va ĂȘtre intĂ©ressant… đ
sailormoon a Ă©crit :
Merci pour vos rĂ©ponses.Je pense en effet qu’il est indispensable d’ĂȘtre passionnĂ© pour ĂȘtre animateur, sinon mieux vaut trouver une autre profession…
hello t’as tout dit. celui qui ne se sent pas concernĂ© par le monde de l animation et le bien Ă©tre des gosses, passe son chemin. il y a plein d’autres jobs.
je connais des gens qui ont passĂ© le bafa et aprĂšs quelques experiences en centres de loisirs et colo n’ont pas insistĂ©. ils ont eu l honnetetĂ© de reconnaitre que l’animation n est pas pour eux.
moi je suis anim occasionnelle mais quand je fais des sejours ou autre trucs dans l animation jr m ‘implique et je m’applique..
maintenant, pour les nouveaux anim,les formateurs et ensuite directeurs doivent bien insister sur le fait que ce n’est pas qu ‘UN job de vacances mais que ça va aussi et surtout avec les responsabilitĂ©s, le bien etre d’un public.
on peut ne pas ĂȘtre pasdionnĂ© mais le faire trĂšs bien c’est la base…
:boire: :bbsc :bbf
DIR-PTR a Ă©crit:
MĂ©langer les Ă©lus locaux, des services et/ou agences divers, des associations et prĂ©tendre que tout le monde a intĂ©rĂȘt Ă perpĂ©tuer un “systĂšme” sans apporter aucun Ă©lĂ©ment tangible, je persiste Ă appeler ça un fourre-tout
Et tu occultes à nouveau une réponse, oui.
Ouvrir les yeux sur les accords entre municipalitĂ©s et grosses fĂ©dĂ© ou organismes de formation c’est aussi une des clĂ©s pour que tu comprennes que ce marchĂ© des formations est par endroit perverti.
Quand LĂ©o Lagrange (pour ne citer qu’eux) a travers ses ex stagiaires s’implante dans les municipalitĂ©s c’est pas anodin. Et si le BAFA ne rapporte pas directement, c’est par contre tout le systĂšme de la dĂ©lĂ©gation de service public qui est en jeux derriĂšre… vive les nouveaux rythmes scolaires ! Big business que tu ne veux pas regarder et Ă©voquer ? ok c’est cohĂ©rent avec cette politique du dĂ©nie. C’est dommage c’est pourtant un moyen de prendre un peu de recul ..
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XXYYZZ,
Il n’y a pas de solution miracles//S’il y en avait cela se saurait.
Il y a des solutions, des pistes de formation differentes et plus sérieuses que celles actuellement mises en place mais malheureusement cela risquerait de poser des critÚres de sélection plus drastiques et donc mettre un grain de sable dans cette machine bien rodée du BAFA.
L’augmentation de la durĂ©e de stage pratique est Ă mon sens une piste intĂ©ressante pour avoir le temps de valider des compĂ©tences sur le long terme. Qui plus est cela permettra de voir ceux qui rĂ©ellement sont motivĂ©s pour aller au bout.
Tout d’abord il est important de se souvenir que le BAFA n’est pas un diplĂŽme professionnel. // Il est destinĂ©e Ă former des animateurs pendant les vacances des enfants.
c’est lĂ oĂč le discours des organismes de formation et attaquable. D’un cotĂ© on entend dire haut et fort que ce n’est” pas professionnel” MAIS de l’autre tout est fait pour que sans ce BAFA on ne puisse pratiquement pas travailler ni entamer des formations dites “pro”.
CrĂ©ation de la demande puis mise en place de l’offre: c’est un plan marketing bien rodĂ©…
De plus, je ne connais aucun autre mĂ©tier oĂč des gens sont en responsabilitĂ© d’enfants avec seulement 8 jours de formation dans les pattes..
Ensuite les plus motivĂ©s et les plus capables( quel mot horrible!) continuent vers l’animation professionnelle.
non non c’est pas horrible, , je pense qu’il faut bien parler de “capacitĂ© Ă ..”. Pour quoi ce domaine d’activitĂ© Ă©chapperait-il Ă une validation de capacitĂ©??
Lorsque j’ai dĂ©butĂ© dans l’animation, BAFA en 1963 // l’immense majoritĂ© Ă©tait des lycĂ©ens
Lors de la journĂ©e dâĂ©tude de la JPA en dec 2012, une enquĂȘte dĂ©voile que c’est toujours le cas: + de 80% sont scolarisĂ©s. (lâenquĂȘte date de 2008 ça devrait faire plaisir Ă DIR PTR qui affectionne le vieux chiffres poussiĂ©reux..)
Avec la rĂ©forme des rythmes scolaires les municipalitĂ©s ont besoin de plus d’animateurs et le BAFA coĂ»te moins chers et est plus facile a obtenir que le BPJEPS ou le CQP
. Ben voilĂ … bingo. Pourquoi les employeurs s’emmerderait Ă financer autre chose que ce BAFA dans lequel tout le monde se complait..
JâapprĂ©hende cette rentrĂ©e avec les supers animations prĂ©vues durant les pauses mĂ©ridiennes par les supers animateurs pas encore embauchĂ©s . Attendons nous Ă voir encore plus de boulets dĂ©barquer dans les Ă©coles et les accueils de loisirs.
Lorsque l’on voit des municipalitĂ©s qui imposent des animateurs parce ce sont les enfants des amis du maire ou d’un adjoint
Lorsque les critĂšres de sĂ©lection sont si lĂ©gers c’est la porte ouverte Ă embaucher nâimporte qui. CQFD.
Dans mon département il y avait 7 organisme de formation BAFA et 6 BAFD. 3 ont mis la clé sous la porte. Plus de sous et liquidation judiciaire. Cela a augmente le nombre de chÎmeurs de La Réunion, déjà recordman de France.
Et alors ? c’est trĂšs bien, cela prouve qu’il y en avait 4 de trop, parfait!
Je suppose que malgrĂ© cela il n’y a pas de dĂ©ficit d’animateur BAFA sur l’Ile ? encore une fois le nettoyage s’opĂšre par lui mĂȘme, sur un petit bassin d’emploi comme une ile cela se voit encore plus et encore plus vite ..!
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Merci pour vos réponses.
Je pense en effet qu’il est indispensable d’ĂȘtre passionnĂ© pour ĂȘtre animateur, sinon mieux vaut trouver une autre profession…
Avé à tous
Sujet complexe, trĂšs vaste mais intĂ©ressant. je vais essayer de donner mon modeste avis en prĂ©cisant que d’aprĂšs moi ,il n’y a pas de solution miracle. S’il y en avait cela se saurait. đ
Tout d’abord il est important de se souvenir que le BAFA n’est pas un diplĂŽme professionnel. :non:
Il est destinée à former des animateurs pendant les vacances des enfants. La formation est courte.
8 jours en formation gĂ©nĂ©rale, 14 jours en stage pratique, lorsque le directeur prends la peine de jouer son rĂŽle formateur,( c’est loin d’ĂȘtre toujours le cas) et 6 jours en appro. Avec des groupes nombreux pour les stages thĂ©oriques.
Je pense donc que la motivation et les compétences des anims jouent un rÎle trÚs important.
Ensuite les plus motivĂ©s et les plus capables( quel mot horrible!) continuent vers l’animation professionnelle. 80 % des animateurs professionnel ont commencĂ© par le BAFA ( chiffres de la Jeunesse et des Sports). Il est donc important que les personnes recrutĂ©s Ă l’annĂ©e, avec le BAFA, entame une formation plus poussĂ©e.
LĂ il y a plusieurs obstacles: l’employeur qui rechigne Ă financer une formation longue et coĂ»teuse et l’employĂ© qui ne se lance pas volontier dans une formation BPJEPS, CQP ou DEJEPS.
Le VAE devrait faciliter les choses mais c’est trĂšs long, et peux ĂȘtre plus compliquĂ© que la formation classique.
Avec la rĂ©forme des rythmes scolaires les municipalitĂ©s ont besoin de plus d’animateurs et le BAFA coĂ»te moins chers et est plus facile a obtenir que le BPJEPS ou le CQP. Pourtant il faudrait en arriver Ă lĂ .
Sur la motivation des animateurs d’ACM. La plupart sont jeunes et , comme beaucoup de personnes, ils voientt leurs intĂ©rĂȘts personnels . C’est une attitude que l’on retrouve dans beaucoup de professions .
Comme pour le reste,, il y a parmi les animateurs des personnes compĂ©tentes,motivĂ©s et consciencieuses :jump2: et d’autres qui s’en moquent complĂštement đ„ avec tous les intermĂ©diaires possibles.
Que faire ? Pas facile. Le directeur doit essayer de motiver son Ă©quipe. La premiĂšre chose Ă faire est de ne pas imposer de thĂšme tout prĂȘt et d’essayer de les faire participer Ă la conception du PP.
Ensuite c’est un travail continu tout au long du sĂ©jour. Le mode de recrutement aussi est important.
Lorsque l’on voit des municipalitĂ©s qui imposent des animateurs parce ce sont les enfants des amis du maire ou d’un adjoint ( je simplifie); il est Ă©vident que la tĂąche du directeur est plus difficile. Celui ci pouvant ĂȘtre aussi dans une position prĂ©caire.
Lorsque j’ai dĂ©butĂ© dans l’animation, BAFA en 1963 ( Eh oui), l’immense majoritĂ© Ă©tait des lycĂ©ens et les directeurs Ă©taient instituteurs investit dans les mouvements d’Ă©ducation populaire. Aujourdh’ui ce n’est plus le cas. il faut donc faire avec, que l’on pense que c’est une bonne ou une mauvaise chose. đź
Salormoon ne fait pas attention aux messages de cocolasticot . il ne poste que pour dĂ©nigrer. Rien de constructif dans les 3 ou 4 messages qu’il a postĂ©.
Enfin au sujet des organismes de formation. Il est de bon ton de les critiquer pour ceux “qui savent” . PluĂŽt que de dire qu’il veulent” s’en mettre plein les poches,” je prĂšfĂšre dire il essaie de subsister.
Dans mon département il y avait 7 organismes de formation BAFA et 6 BAFD. 3 ont mis la clé sous la porte. Plus de sous et liquidation judiciaire. Cela a augmenté le nombre de chÎmeurs de La Réunion, déjà recordman de France.
Allez bon courage aux directeurs et aux animateurs qui sont en ACM actuellement et Ă ceux qui vont devenir professionnels. L’animation est une belle chose. Elle mĂ©rite que l’on s’y passionne. :cass:
Matim a Ă©crit :
DIR PTR je ne saisis pas bien ton besoin d’ĂȘtre dĂ©sagrĂ©able.. on va mettre ça sur le dos de la chaleur
Rien Ă voir avec la chaleur, tout Ă voir avec ta rhĂ©torique plus que tendancieuse. Tu affirmes quelque chose, je te demande sur quels Ă©lĂ©ments tu te bases et tu me rĂ©ponds que je n’ai qu’Ă donner des Ă©lĂ©ments prouvant que tu as tort, tu n’as pas l’impression de te foutre du monde ?
Quel rapport avec lâhonnĂȘtetĂ© ?
Ce pourcentage est donné tel quel sur le compte-rendu des CEMEA.
Oui, 22% d’augmentation et j’ai donnĂ© le nombre de 1500 personnes formĂ©es sur cette seule rĂ©gion (quand au reste, excuse moi de ne pas avoir parlĂ© de 2006… mais des chiffres qui ont 8 ans …
Ces chiffres sont visibles sur le graphique page 10 du rapport dont tu as toi-mĂȘme donnĂ© le lien. Si ce n’est pas de la malhĂŽnnetetĂ© que de ne citer que l’augmentation 2011/2012, c’est quoi ? Prendre les gens pour des cons en mettant une source et en pensant que personne ne va aller voir de plus prĂšs ?
Quand au reste du post, c’est un tel fourre-tout que je n’ai vraiment pas le courage de trier.
ha ok… đ , bien jouĂ©, lĂ encore c’est plus simple comme ça, tu as raison.
MĂ©langer les Ă©lus locaux, des services et/ou agences divers, des associations et prĂ©tendre que tout le monde a intĂ©rĂȘt Ă perpĂ©tuer un “systĂšme” sans apporter aucun Ă©lĂ©ment tangible, je persiste Ă appeler ça un fourre-tout que je n’ai pas envie de dĂ©merder.
Sinon pour rester dans le sujet, as-tu d’autres Ă©lĂ©ments de rĂ©ponses aux interrogations de sailormoon et Evalutine ?
J’ai l’impression d’avoir rĂ©pondu (post 11).
DIR PTR je ne saisis pas bien ton besoin d’ĂȘtre dĂ©sagrĂ©able.. on va mettre ça sur le dos de la chaleur đ
DIR-PTR a Ă©crit :
Je devrais donc apporter des Ă©lĂ©ments pour infirmer tes affirmations non argumentĂ©es, et puis quoi encore ?Ok ok, je comprends ce refus… ca aurait Ă©tĂ© juste tout de suite plus intĂ©ressant. Permets moi alors de rester sur ma premiĂšre opinion.
Toujours aussi honnĂȘte, tu parles de l’augmentation de 22% en 2012 mais tu oublies la baisse encore plus importante de 2011
Quel rapport avec lâhonnĂȘtetĂ© ?
Ce pourcentage est donné tel quel sur le compte-rendu des CEMEA.
Oui, 22% d’augmentation et j’ai donnĂ© le nombre de 1500 personnes formĂ©es sur cette seule rĂ©gion (quand au reste, excuse moi de ne pas avoir parlĂ© de 2006… mais des chiffres qui ont 8 ans … hum đ )
Comme tu sembles intĂ©ressĂ© par cela, peut ĂȘtre sauras tu me dire oĂč sont passĂ©es ce 1500 personnes ? pourquoi ces organismes de formations ne communiquent pas sur la suite de parcours ? etc etc. Bref toute cette nĂ©buleuse qui enfume ces formations-business.
Il ne faut pas s’etonner que ce soit un parcours hasardeux pour beaucoup.
Quand au reste du post, c’est un tel fourre-tout que je n’ai vraiment pas le courage de trier.
ha ok… đ , bien jouĂ©, lĂ encore c’est plus simple comme ça, tu as raison.
Sinon pour rester dans le sujet, as-tu d’autres Ă©lĂ©ments de rĂ©ponses aux interrogations de sailormoon et Evalutine ?
**
Matim a Ă©crit :
DIR-PTR a Ă©crit :
As-tu des chiffres sur les super bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s par les fĂ©dĂ©s grĂące Ă la formation habilitĂ©e ?C’est evidemment des donnĂ©es sensibles et bien gardĂ©es, pour cause. Mais je suis certain que tu vas nous en apporter pour nous eclairer.
Je devrais donc apporter des éléments pour infirmer tes affirmations non argumentées, et puis quoi encore ?
Cependant, pour avancer dans le dĂ©bat, un recherche rapide sur internet me renvoie par exemple sur le (rapport d’AG des CEMEA RhĂŽne Alpes)
Toujours aussi honnĂȘte, tu parles de l’augmentation de 22% en 2012 mais tu oublies la baisse encore plus importante de 2011 (baisse constante depuis 2006), ce qui fait que 2012 est largement infĂ©rieur Ă 2010… ElĂ©ment parmi d’autres (% sans rĂ©fĂ©rence chiffrĂ©e, par exemple) qui rend Ă ton “argumentation” sa juste valeur : zĂ©ro.
Un autre exemple :
…
Le rapport évoque 34 nouveaux formateurs sur 1 an et rien que pour cette région !!
Comment parler de qualité de formation ensuite ??!
Business et grosse foutaise pédagogique.
Ayant juste eu la curiositĂ© de parcourir ce rapport, je peux voir qu’il y a 40 directeurs de stage. A 2, 3 ou 4 formateurs par stage cela devrait faire 80 Ă 120 formateurs. 34 nouveaux pour un engagement occasionnel militant et bĂ©nĂ©vole, moi je trouve que c’est un chiffre intĂ©ressant plutĂŽt qu’une “grosse foutaise pĂ©dagogique”. Ce mĂȘme rapport fait aussi Ă©tat de plusieurs temps de formation des formateurs.
Quand au reste du post, c’est un tel fourre-tout que je n’ai vraiment pas le courage de trier.
DIR-PTR a Ă©crit :
As-tu des chiffres sur les super bénéfices réalisés par les fédés grùce à la formation habilitée ?
C’est evidemment des donnĂ©es sensibles et bien gardĂ©es, pour cause. Mais je suis certain que tu vas nous en apporter pour nous eclairer.
Cependant, pour avancer dans le dĂ©bat, un recherche rapide sur internet me renvoie par exemple sur le rapport de l’AG des CEMEA Rhone Alpes : c’est Ă©difiant Ă quel point ils se vantent dâaugmenter le chiffre du nombre de stagiaires formĂ©s (Ă partir de la page 10)
Ils raisonnent en nombre, avec un bilan quantitatif mais pas qualitatif .
Quid du suivi de ces mĂȘmes stagiaires 1 an ou 2 ans aprĂšs ? Y a t il un bilan de placement ?
+22% d’augmentation des stagiaires (BAFA BAFD) sur cette seule rĂ©gion, c’est 1500 personnes formĂ©es, et Ă cotĂ© des chiffres de frĂ©quentation des enfants en sĂ©jours qui sont Ă la baisse … cherchez le diffĂ©rentiel, et surtout cherchez Ă qui profite le crime.
OĂč sont passĂ©s tout ces animateurs “formĂ©s”, sont ils en emploi ? NON
Les Ă©lus? parlons en. Eux et les rĂ©seaux d’insertion (mission locales, PIJ etc) sont aussi responsables de cette sorte de discours ambiant qui consiste Ă faire croire que lâanimation est un job d’Ă©tĂ© cool ou bien une opportunitĂ© de travail facile sans qualification ni bagages particulier. Tu sais pas quoi faire de ton Ă©tĂ©, passe ton BAFA !
Et sans compter les Ă©lus qui ont signĂ©s des conventions de formation annuelles avec les fĂ©dĂ©s !! Tout le monde y gagne ! On a exactement les memes accords aujourd’hui sur les formations pro avec des “fiefs rĂ©servĂ©s” par certaines grosses fĂ©dĂ© pour placer leur propre stagiaires au dĂ©triment des autres..
Business et lobbying omniprésent.
Faut arrĂȘter de se faire croire que le BAFA est un besoin de l’animation.. c’est une dĂ©rive commerciale c’est tout ! En aucun cas le BAFA apprend Ă devenir animateur et encore moins ne met de cotĂ© les boulets. La preuve tous les jours sur le terrain ou sur ce forum.
C’est comme le CAP petite enfance, il y a un nombre limitĂ© de postes et un nombre effarant de stagiaires formĂ©s, parce que ça rapporte aux Ă©tablissements de formation !!
La cerise sur le gĂąteau que tout chef d’entreprise rĂȘve d’avoir: un encadrement de stage par des formateurs bĂ©nĂ©voles eux mĂȘme recrutĂ©s dans ces sessions BAFA et indemnisĂ©s au lance pierre ! avec un roulement de nouveaux formateurs trĂšs important
Le rapport évoque 34 nouveaux formateurs sur 1 an et rien que pour cette région !!
Comment parler de qualité de formation ensuite ??!
Business et grosse foutaise pédagogique.
Des charges rĂ©duites et des produits en augmentation, le tout saupoudrĂ© d’une sacralisation du BAFA ! Que demander de plus ?
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Le contenu des formations aussi serait Ă revoir pour pallier Ă ce problĂšme. La mĂ©thodologie de projet qu’on nous bassine dans les formations pro (constats/objectifs/critĂšres d’Ă©val) elle n’a aucun intĂ©rĂȘt en animation auprĂšs des enfants. Je connais une jeune femme trĂšs bien qui sort d’un cqp et qui n’a jamais construit un projet d’animation, jamais abordĂ© l’imaginaire, jamais parlĂ© des modes de participation, par contre la mĂ©thodo elle en a bavĂ©, mais elle le maĂźtrise toujours pas…
Dans cette remarque nous trouvons tout le paradoxe de l’animation certains voudraient que les animateurs soient reconus comme des pro alors qu’ils n’ont pas de mĂ©thodes ou de mode opĂ©ratoire ors dans toutes les autres professions il y a a des modes et une mĂ©thodologie c’est sur cette mĂ©thode que sont Ă©tabli les diplĂŽmes qui disent que la personne est professionnel .
L’animation repose donc essentiellement sur une culture non professionnel BAFA BAFD sur le fait que n’importe qui peut s’occuper et garder des enfants que nous nous trouvons dans le domaine du loisirs de l’enfants et que par consĂ©quence l’animateur doit se faire plaisir. Pour certains employeurs prendre des nons professionnels est intĂ©ressant au niveau financier ce qui se vĂ©rifie car souvent il, n’y a pas une grande difĂ©rence entre un BAFA avec expĂšrience et un BPJEPS dĂ©butant
A force de propager cette idĂ©e que pour ĂȘtre animateur il sufit d’aimer les enfants effectivement on peut faire le constat suivant l’animation n’est pas reprĂ©sentatif d’un mĂ©tier professionnel Ors au niveau du volume horaire on a dans de nombreuses sturctures la posibilitĂ© d’avoir un emploi permanent qui est un des critĂ©res pour dire que c’est un emploi pro
Alors que l’animation a Ă©voluer vers le professionalisme l’idĂ©e et l’image de l’animation elle n’a pas forcĂ©ment Ă©voluer ;
D’oĂč la question Que peut on faire pour valoriser l’image et avoir des gens qui agisent comme des professionelles?
Quelles sont les critĂ©res Ă choisir pour dire qu’un animateur est professionnel?
Doit-on choisir les diplĂŽmes, l’investissement le comportement
( bien parler ,ĂȘtre dynamique , ĂȘtre Ă l’Ă©coute arrivĂ© Ă l’heure , ĂȘtre crĂ©atif proposer des projets , avoir une conaissance thĂ©orique des enfants une connaissance des techniques d’animations uine connaissance de la gestion de groupe et de l’expĂ©rience avec diffĂ©rent public ect ect )
Pour ma part je pense que le dĂ©bat devrait avoir lieu et qu’un groupe de reflexion devrait se pencher sur la question je pense aussi que les grands organismes de l’Ă©ducation populaire devraient arrĂȘter de penser Ă faire du fric.
Je pense qu’une rĂ©forme comme pour l’animation sportive devrait ĂȘtre mise en place
En effet dans le sport un profesionnel est une personnes qui a un diplĂŽme d’Ă©tat . C’est aussi une personnes qui a un emploi permanent. Dans le sport professionels et bĂ©nĂ©voles et engagĂ©s peuvent partager leur passion dans un esprit porfessionnel .