non, je ne crois pas.
@ludou
«Il faut considérer sa responsabilité individuelle, même lorsqu’on n’est qu’un rouage dans cette immense connerie. Bosser différemment ne veut pas toujours dire faire la révolution.»
N’est-ce pas la même chose que j’ai écrit plus haut, en disant que partant du principe que l’animateur ne peut pas tout changer à son niveau, le mieux qu’il puisse faire est de bien se comporter? Bien se comporter au sens large, je ne le définis pas, chacun y mettra ce qu’il veut…
c’est pas comme ça que j’avais lu ton mot “systèmes”, mais bon…
Je n’ai jamais parlé de majorité. Je me moque de la majorité qui ne représente rien d’autre qu’un moyen de pression ou de violence.
Je te rejoins sur la lucidité à avoir sur l’histoire des organisations.
Quant à ce que tu n’as pas compris, je disais simplement qu’on ne peut pas prendre le problème de l’évaluation ou de l’organisation des TAP comme quelque chose déconnecté des personnes qui y participent. Il faut considérer sa responsabilité individuelle, même lorsqu’on n’est qu’un rouage dans cette immense connerie. Bosser différemment ne veut pas toujours dire faire la révolution.
Je ne comprends pas trop ce que tu as écrit.
J’avais écrit “les systèmes”. Un système pour signifier un ensemble de dispositifs (humains, matériels, décisionnels, etc.)
@ludou
«Distinguer le système (bureaucratie, aberrations administratives…) de soi-même, c’est s’empêcher de changer, c’est se battre contre des moulins.»
Je n’ai pas du tout la même lecture. Je n’ai pas trop compris ce que tu as écrit.
De toute évidence pour modifier une organisation il faut être d’abord lucide sur sa construction. Des personnes ont plus de pouvoir que d’autres, certaines n’ont quasiment pas d’autre possibilité que se soumettre. C’est ceux qui émettent les contrats de travail qui ont le pouvoir, pas l’inverse.
Souhaiter que spontanément une majorité d’employés changent de pratiques, c’est un vœu pieux, ça n’arrivera jamais. Surtout si on espère qu’en fonction de ça, le pouvoir acceptera de modifier ses objectifs et ses règles.
l’erreur bientôt centenaire, est bien de croire que le système est autre chose que nous-même. Nous sommes le système, nous sommes imbriqués en nous-même, dans nos organisations humaines. Distinguer le système (bureaucratie, aberrations administratives…) de soi-même, c’est s’empêcher de changer, c’est se battre contre des moulins. Il faut se rentrer soi-même dans le lard un moment (je sais, c’est pas facile à faire, je le dis aussi pour moi-même).
Et toutes les solutions au problème que tu trouveras ne seront pas autre chose qu’un moyen de faire perdurer ce qui existe : un système aliénant, qui pousse à l’extrémisme et au dictât de la réaction. On dépossède chacun, les animateurs en premier, de leur capacité à organiser eux-même leur travail, à faire à partir de leurs tripes, de leurs intuitions. Donc eux-même dépossèdent les gosses, les ados ou les adultes de leur possibilité de s’organiser, de décider pour soi de ce qu’on veut subir au quotidien. Le cadre évaluatif permanent est mortifère, réellement ! C’est l’art de tourner en rond, encore et toujours. Mais ça rassure, car on croit toujours que quelqu’un d’autre comprend à notre place, ou bien que le système tient grâce à ça. Que dalle !
Questions redondantes… et rengaines d’habitués : s’en prendre aux personnes plutôt que leur expliquer comment elles devraient s’en prendre aux institutions ou aux systèmes.
Le gros de l’organisation des TAP dépend des systèmes, pas des personnes. Les locaux, les groupes, les déplacements, les personnes recrutées, le matériel, les orientations “pédagogiques”, la durée, etc. tout ça dépend de l’organisateur et pas des enfants.
Tout ce que peut faire l’animateur c’est bien se comporter avec les enfants pour qu’ils passent un bon moment.
L’évaluation avec les enfants, c’est du ressenti, c’est instantané. Ils oublient vite, ils ne se projettent pas comme des adultes. Comment vont-ils, de quoi ont-ils l’air, on le voit à chaque instant. Et si on ne s’aperçoit pas de tout sur le moment, il ne faut pas oublier d’écouter les enseignants, les copains/copines, les parents des enfants.
Aussi les outils d’évaluation, pour rendre du tangible* là où ça n’est pas vraiment possible, ça fait plaisir aux organisateurs et aux gens qui ont le pouvoir, ça donne un air professionnel. Est-ce que c’est réussi ou utile…
*tangible est différent de “fortement probable selon une appréciation statistique”
C’est un des gros domaines de recherche de google, apple, facebook, amazon… Rationaliser les comportements pour, in fine, gagner plus de fric.
Eux développent des algorithmes qui peuvent associer des centaines de paramètres et des milliers de données pour établir des profils de personnes, et en fonction des profils, mesurer la pertinence de tel ou tel choix.
Mais nous humains n’en sommes pas capables. Je travaille avec beaucoup de personnes, et je vois tous ces gens pendant leurs activités, et je n’ai déjà pas la même évaluation instantanée qu’eux, ils n’ont pas la même entre eux. Tel signe à tel moment, pour tel animateur, c’est négligeable, alors que pour tel autre c’est le signal qu’il faut modifier son dispositif.
Et encore, moi je te parle de dispositif, mais beaucoup d’animateurs s’en prennent aux enfants quand “ça ne marche pas”.
Pour prendre ton exemple, si l’activité “citoyen” arrive en tête et l’activité “sport” arrive en dernier, ça peut être pour de multiples raisons. L’animateur? le fait d’être assis et tranquille dans une salle/de pouvoir jouer au soleil? La météo? Les groupes, la présence de copains/copines?
Si l’évaluation ne porte pas sur l’organisation, qu’elle porte bien sur les relations et les personnes, il faut se fier à son appréciation instantanée, au ressenti des animateurs, à l’intuition.
Si l’évaluation porte sur l’organisation il faut prévoir quelque chose d’extrêmement complexe pour que ce soit réellement honnête (à défaut d’être réellement significatif). Et je ne pense pas que ce soit possible. C’est à dire profiler le ressenti général de groupes d’enfants (=faire la somme des individus) et rechercher statistiquement les paramètres déterminants sur ce résultat. Au hasard : les locaux, la quantité de fric investie dans le matériel, l’humeur de l’animateur, le type d’activité qui a eu lieu en classe juste avant, avoir eu une récréation ou non, la météo, le droit de modifier le groupe, la présence de plusieurs adultes ou non, la longueur des déplacements, l’adulte responsable du déplacement, le trajet du déplacement, l’effort de concentration demandé, le type d’activité proposé, le mode de proposition/imposition de l’activité, le scénario de l’activité, la présence de plusieurs groupes au même endroit, l’âge des enfants…
Bon courage!
Sans compter qu’il faut faire bon usage des résultats. Il y a un côté indigne à en savoir plus sur quelqu’un qu’il ne le sait lui-même.
Je vois ta question mais j’y ai déjà répondu sur ma première phrase.
Quand tu montes un projet, tu part bien d’un constat et si tu veux voire évoluer ton projet, il faut bien l’evaluer pour l’améliorer.
Je pensais trouver des gens qui voulais échanger sur ça mais apparement personne.
C’est toujours bien d’avoir plusieurs outils dans ça poche.
Le problème n’a rien à voir avec les rythmes ou les TAP mais tout à voir avec ta demande. Tu ne veux pas faire des “diagrammes comme à Wall Street”, mais tu veux évaluer (quoi, comment, pourquoi nous ne le saurons pas) et pour cela tu ne t’intéresses qu’à la forme tout en nous donnant déjà le résultat de cette évaluation.
Alors que voudrais-tu d’autre comme réponse que continue et surtout ne change rien ?
Et alors les adultes, ont-ils fait quelquechose pour ce matthias ???
Et oui les adultes ont déjà la réponse de l’évaluation car ont a monté le projet avec eux et pas que entre nous….
Vous m’avez l’air très en colère avec ces rythmes, ont dirais.
Sinon j’ai trouver mes différentes forme pour rendre plus visuel et c’est tout simplement les enfants de leurs classes, ils ont choisis en rapport au thême de leurs spectacle avec les instits.
DIR-PTR a écrit :
mikkelinho a écrit :
Et chez nous ça se passe bien (pas 45min mais plutot 1h15 et 7 séances pour un projet ou on prend même le temps de faire du liens avec eux), ….Effectivement, tu as raison. Comme tu connais déjà le résultat de cette évaluation, autant s’intéresser à la forme.
chez nous aussi tout le monde cad les adultes dit que ça se passe bien 🙄
sinon Mathias rêve qu’il est chez lui à faire ce qu’il veut quand il veut, je lui ai posé la question ….
mikkelinho a écrit :
Et chez nous ça se passe bien (pas 45min mais plutot 1h15 et 7 séances pour un projet ou on prend même le temps de faire du liens avec eux), ….
Effectivement, tu as raison. Comme tu connais déjà le résultat de cette évaluation, autant s’intéresser à la forme.
Non au contraire, il s’agit bien d’un bilan avec les enfants où on les écoutes et écoute leurs remarques constructives dans un soucis d’amélioration de ce temps. (un peu de liberté d’expression dans ce monde de brute ;-))
Et je recherche bien d’autres formes visuel (sur l’affiche) plus ludique et surtout pas des diagrammes; on est pas a Wallstreet.
Et chez nous ça se passe bien (pas 45min mais plutot 1h15 et 7 séances pour un projet ou on prend même le temps de faire du liens avec eux), envoi moi ton Matthias, on lui demanderas aussi se qu’il rêve de faire pendant ces TAP….
peu importe la forme
est-ce qu’on va évaluer la satisfaction des enfants sur : la possibilité de changer d’avis, de changer d’activité au bout d’une séance, de changer de groupe pour être avec son meilleur copain alors qu’on est pas fan des activités manuelles, de s’en taper de la citoyenneté vu qu’on l’a fait à l’école tous les ans, de pas être dans le groupe qu’on avait demandé et qu’on se retrouve à faire une découverte nature qui se résume à faire des tableaux (?) avec les branches et les feuilles récoltées avec une anim qui sait pas distinguer un moineau d’une hirondelle…. ?
de leur satisfaction à avoir un 1/4 d’heure de récré (?) pour se regrouper, se dégrouper, se dépêcher sinon on aura pas le temps de finir la boite à bijoux en boite de camembert, de se dépêcher parce qu’on a laissé passé l’heure, de se regrouper encore….
de ne pas avoir pu ne rien faire alors que c’est dans le PET, de ne jamais pouvoir être seul et être à 40 dans le bruit et l’agitation dans une salle trop petite par manque de locaux et finalement choisir sport parce que, au moins là , on peut bouger librement même si on aime pas trop le sport … ?
ce qu’on va évaluer un peu partout c’est la satisfaction des animateurs, des élus mais certainement pas celle des enfants
le meilleur bilan, c’est Matthias, 8 ans, qui l’a fait y a pas longtemps
il est venu me trouver un soir et sérieusement il m’a dit : ces TAP c’est quand même la merde non ?
et pourtant Matthias, l’est plutôt bonne pâte comme gamin, du genre rêveur et pas pressé
Bonjour, je suis animateur sur les TAP, et nous allons réaliser un bilan de fin d’année sur l’appréciation des enfants par rapport aux activités (themes: sciences, nature, sport, jeux, media, culture, citoyen).
Je recherche plusieurs formes d’outils pour rendre ce bilan plus visuel et pour changer des smiley.
J’ai pensé a une fusé ou mongolfière pour montrer quelles activités a le plus décollé pour eux…
Sinon on m’as parlé de l’arbre ou la chenille mais si vous avez des précision sur ces outils, je suis preneur.
Sinon connaissez vous d’autre méthode ?
Ou d’autres idées visuel ?
Merci d’avance