pourquoi ça les a fait marrer 😕
Je me rapelle d’un convoi retour de séjour. On attendait à la gare de Perpignan notre train de nuit pour Paris Une enfant avait 40° de fievre. J’ai appelé SOS Medecins pour qu’ils viennent, il etait déjà 19h, les cabinets médicaux a proximité etaient deja fermés. Reponse de SOS Medecins ? “Nous n’intervenons pas sur la voie publique, emmenez là à l’hopital”. Ah ben je peux vous assurer qu’a l’hopital ca les a bien fait marrer cette histoire là …
lolotte77 a écrit :
ne pas hésiter a surcharger le 15
après quelques années de recul, je ne suis absolument plus d’accord avec ça. Abuser du service public n’est pas idéal. Après, tout dépend la région, la période, l’heure dans la journée, bien sûr. Mais je peux te dire que chez moi, vaut mieux pas tomber sur l’un des médecins-régulateurs, en terme de jurons, tu pourrais t’en prendre une volée 😆
Et faire venir SOS Médecin, ça sert à ça, non ?
L’utilisation du 15 est réservée à deux cas :
– l’urgence vitale (très rare sur nos ACM)
– lorsqu’on a un problème d’ordre médical urgent (sans risque vital urgent) et qu’on ne sait pas vers qui se tourner, ce qui n’est pas notre cas pour une fièvre ou un mal de ventre… Là, l’action recommandée est bien sûr le médecin généraliste (en ville ou sos-médecin)
Qui plus est, tu auras un conseil par un médecin au téléphone avec SOS médecin. Il ne vaudra pas prescription comme au 15, mais c’est quand même une bonne raison pour ne pas saturer les centres d’appel du 15.
Résumé, pour moi :
URGENCE VITALE -> 15 (samu)
URGENCE NON VITALE -> SOS médecin (36 24)
PROBLÈME NON URGENT -> médecin généraliste en ville (y’a quand même un AS pour ça sur les centres, ou sinon les parents ne sont pas loin non plus sur les accueils de loisirs)
Xinome a écrit :
Bref le paracétamol est un médicament courant, s’ils y a allergie, d’un le gamin le sais, de deux c’est dans son dossier. Je trouve ça idiot de laisser souffrir un gamin alors que la solution est connue et accessible. Et encore plus idiot d’aller encombrer les urgences.
Un ado de 13 / 14 /15 ans evidemment saura quil est allergique a un médicament ,
par contre un de 6 , chuis pas sure
quant au dossier sanitaire ….
une fois , sur la meme colo je lis le dossier d une petite
rubriques allergies
PARACETAMOL je me dis merde faut pas quelle tombe malade elle et je lis plus loin quelle part avec un traitement d une semaine de doliprane enfants 😮
la meme, le soir a table qui me dit pas manger de porc a la maison par contre JE MANGE DU JAMBON J ADORE CA
🙄
donc bon , avant de faire quoi que ce soit , partir avec notre bon sens et ne pas hésiter a surcharger le 15
FDFR77 a écrit :
vincenzo a écrit :
faut qu’un chef soit vraiment con pour faire interdire de donner des médocs à un gamin!!!perso j’ai jamais eu ce soucis.et il y a bien longtemps que j’appelle pu le 15 pour donner des médocs
L’administration de médicaments en ACM, même délivrés sans ordonnance, relève de l’exercice illégal de la médecine.
Voir l’explication ici : http://blog.profdedroit.com/pages/medicaments (ou en pièce jointe, le site semble hors-service).
Et le texte de loi qui énonce clairement l’interdiction : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006688965&dateTexte=&categorieLien=cid
Alors deux choses :
* relisez la première phrase : Toute personne qui prend part habituellement ou par direction suivie […]
En clair, on n’est pas coupable “d’exercice illégal de la médecine” si un jour on donne du paracétamol à un(son) enfant.
* Le texte parle, et de façon très claire, d’un diagnostic ou du traitement d’une maladie, si vous croisez une personne qui se vide de son sang et que vous effectuez un point de compression, si vous réanimez un noyé, vous n’êtes pas coupable “d’exercice illégal de la médecine”, pas plus que si vous appliquez de l’arnica sur un hématome.
vincenzo a écrit :
faut qu’un chef soit vraiment con pour faire interdire de donner des médocs à un gamin!!!perso j’ai jamais eu ce soucis.
Et oui j’en ai connu des comme ça.
Et si je n’avais pas eu la présence d’esprit de planquer mes comprimés de paracétamol quand on nous a demandé de les confier à l’infirmière, j’aurais eu le temps de le sentir passer mon mal de ventre en pleine rando. Que c’est agréable de demander à l’anim en charge de la pharmacie un cachet car on a mal et de s’entendre répondre “non je n’ai pas le droit de t’en donner” … merci pour la réponse je vais me gérer moi même. 🙄
Bref le paracétamol est un médicament courant, s’ils y a allergie, d’un le gamin le sais, de deux c’est dans son dossier. Je trouve ça idiot de laisser souffrir un gamin alors que la solution est connue et accessible. Et encore plus idiot d’aller encombrer les urgences.
bah oui, espèce de gourou !!
merci pour la réponse, j’suis pas certain d’avoir compris en quoi ça répondait à toutes mes questions, mais j’y reviendrai…
désinfecter un bobo, illégal 😕
sinon j’vais faire gaffe désormais à ne plus discuter avec les mômes et surtout, surtout ne plus les écouter ; je me rends surement coupable d’exercice illégal de psychologie…
Lebrun a répondu à ces questions pleines de bon sens. En résumé : parce que ça arrange tout le monde que l’animateur, en bout de chaine, assume la responsabilité civile et pénale d’une complication qui ne sera jamais reportée sur quelqu’un d’autre.
Après, dans ce cas précis et de manière générale, la loi ne dit pas ce qu’on ne doit pas faire, elle dit ce qu’on n’a pas le droit de faire. On passe tous notre temps à enfreindre la loi dans la vie de tous les jours (limites de vitesse en entrée de village, téléchargement de musique, utilisations de photos piquées sur google image, bivouac dans une forêt domaniale, …) et ça ne fait pas de nous des dangers publics ou des délinquants. Le tout est de savoir que ce qu’on s’apprête à faire est illégal, pour quelle raison ça l’est et ce qu’on risque. C’est comme ça qu’on peut assumer une responsabilité et mesurer le risque. Moi aussi je file un doliprane 250 à un gamin qui a mal à la tête (pas tout le temps, pas à n’importe quel gamin, …) et je désinfecte une plaie. Mais j’irai jamais dire à un de mes anims de le faire sans prendre la peine avant de rappeler que c’est illégal, et pourquoi ça l’est, et pourquoi je le lui demande quand même. Et si après explication il refuse bah je le ferai à sa place. 🙂
Alors, j’essaye de décrypter ce qui me semble être une erreur (c’est peut-être gonflé puisque je ne suis pas “prof de droit”…).
On peut lire dans le code de la santé :
Exerce illégalement la médecine :
1° Toute personne qui prend part habituellement ou par direction suivie, même en présence d’un médecin, à l’établissement d’un diagnostic ou au traitement de maladies, congénitales ou acquises, réelles ou supposées, par actes personnels, consultations verbales ou écrites ou par tous autres procédés quels qu’ils soient, ou pratique l’un des actes professionnels prévus dans une nomenclature fixée par arrêté du ministre chargé de la santé pris après avis de l’Académie nationale de médecine, sans être titulaire d’un diplôme, certificat ou autre titre mentionné à l’article L. 4131-1 et exigé pour l’exercice de la profession de médecin, ou sans être bénéficiaire des dispositions spéciales mentionnées aux articles L. 4111-2 à L. 4111-4, L. 4111-7, L. 4112-6, L. 4131-2 à L. 4131-5 ;
les actes qui définissent donc l’exercice illégal de la médecine sont :
– l’établissement d’un diagnostic
– prendre part au traitement de maladies (congénitales ou acquises) par actes personnels, consultations verbales ou écrites, etc.
– pratique d’actes professionnels prévus dans la nomenclature officielle
excepté le second tiret dont la formulation est franchement pénible, nous ne faisons jamais les deux autres : nous n’établissons jamais de diagnostic (nous relevons des symptômes, ce qui n’est absolument pas pareil) et nous n’établissons pas d’actes qui relèvent de cette nomenclature (NGAP et CCAM, ou plus en détail dans ces 482 pages…).
Pour revenir au second tiret, il faut retourner aux sources, donc aux définitions. Et là, on se rend compte que lorsqu’on donne du paracétamol à un enfant qui a mal au crâne, on n’établie pas de diagnostic et on ne prend pas part au traitement d’une maladie, mais bien d’un symptôme. La nuance est très importante (les mêmes débats se sont posés régulièrement dans l’évolution des référentiels de secours en France, donc par des non-médecins) : s’il n’y a pas diagnostic, il n’y a que récupération de données (symptômes, antécédents, infos perso, etc.). La médecine commence avec le diagnostic, et là, oui, c’est chasse-gardée (heureusement).
Petite question subsidiaire : à quoi servirait un registre d’infirmerie obligatoire avec chaque acte pratiqué (de la désinfection d’une petite plaie à l’administration de sirop anti-tussif en vente libre) ? Quel intérêt si ce n’est pour ne noter que “nettoyage au savon et à l’eau” (je ne dis pas qu’il ne faut pas faire, dans bien des cas c’est le mieux à faire) ??? Autant appeler ça un cahier de bord des nettoyages de plaie à l’eau et au savon, non ? 😆
Pour aller plus loin, si on interprète le texte comme toi (et ce prof de droit), cela signifierait que les officines ne peuvent plus délivrer de médicaments (anti-tussif, collyres en vente libre…) à leurs clients qui se plaignent de “petits tracas du quotidien” ?
Et que dire du gamin dont la plaie aura été nettoyée à l’eau et au savon, mais qui s’infecte quelques jours après (consultation obligatoire chez le toubib) et dont le médecin, effaré, demande pourquoi on n’a pas désinfecté ? Faut-il attendre que ça aille vraiment mal (épuisement lié à une toux, peau qui part en lambeaux après un coup de soleil…) ? Répond-on vraiment à notre obligation d’assurer la sécurité physique et morale des mineurs ? Va-t-on consulter pour un petit coup de soleil (ou encore mieux, appeler le 15 !!!) avant de mettre de la biafine..???? Ou de l’arnica sur un coup ??? Où est le bon sens ?
Tout ceci n’est que réflexion, questionnement, j’attends évidemment qu’on me montre où je me gourre.
vincenzo a écrit :
faut qu’un chef soit vraiment con pour faire interdire de donner des médocs à un gamin!!!perso j’ai jamais eu ce soucis.et il y a bien longtemps que j’appelle pu le 15 pour donner des médocs
L’administration de médicaments en ACM, même délivrés sans ordonnance, relève de l’exercice illégal de la médecine.
Voir l’explication ici : http://blog.profdedroit.com/pages/medicaments (ou en pièce jointe, le site semble hors-service).
Et le texte de loi qui énonce clairement l’interdiction : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006688965&dateTexte=&categorieLien=cid
ludou
pour aller un peu plus loin, tout ne peut pas être interdit non plus tout le temps et par tout le monde. Quelques exemples d’interdictions abusives ici dans les arrêtés municipaux par exemple.
C’est la 2ème fois en quelques jours que j’apprécie tes posts.
On est en France, le pays de la liberté!
Enfin, j’espère que ça le restera. Tu as raison de pointer du doigt les interdictions abusives, y’en plus que ce qu’on imagine.
Al
Al-Batros a écrit :
On ne peut pas convenir de l’illégal, mais on peut interdire des choses permises par la loi ou le Règlement.
pour aller un peu plus loin, tout ne peut pas être interdit non plus tout le temps et par tout le monde. Quelques exemples d’interdictions abusives ici dans les arrêtés municipaux par exemple.
faut qu’un chef soit vraiment con pour faire interdire de donner des médocs à un gamin!!!perso j’ai jamais eu ce soucis.
et il y a bien longtemps que j’appelle pu le 15 pour donner des médocs
Je sais que la loi ne m’interdit pas de donner du paracétamol.
Je sais que la loi m’impose d’être vigilant dans ce que je fais avec les enfants.
Je sais que la loi permet à mon employeur de définir des règles plus strictes que la loi.
Je sais que la loi m’impose d’obéir à mon employeur.
Je sais aussi qu’en une vingtaine d’année, je n’ai connu qu’un seul employeur qui limitait l’usage du paracétamol en imposant de prendre un avis médical préalable… Et que ce même employeur a renoncé à cette règle, jugé finalement inutile et excessive par son service médical (oui, c’est un gros employeur, avec son propre service médical).
Et dans mes relations avec mes employeurs, cher Al, je ne “ferme pas ma gueule”… Je respecte le contrat que j’ai signé, qu’il soit écrit ou moral.
Quand ce contrat m’impose une règle qui me déplaît ou me choc, et bien je ne le signe pas : je vais voir ailleurs (et oui, cela m’est déjà arrivé).
Pas besoin d’avoir une relation violente avec son employeur, en “fermant sa gueule” comme si on était écrasé par son chef, ou en se rebellant comme si on était un redresseur de torts.
Anfodico
Al, quand je travaille pour un organisme dont les règles qui lui sont propres impose de passer par un médecin, alors je me conforme à ces règles, que j’ai accepté en signant mon contrat.
Et bé voilà, on y arrive. Tu sais que la loi te permet de donner un doliprane à un marmot, mais, tu fermes ta gueule et le donnes pas parce que ton chef a dit non.
Pareil pour Matw25! (On s’en fout que ça te fasse déféquer.)
Y’a pas que la loi et le Règlement, y’a aussi les conventions qui sont forcément plus restrictives, comme Lau l’a dit dans un fil passé.
On ne peut pas convenir de l’illégal, mais on peut interdire des choses permises par la loi ou le Règlement.
On, c’est le chef et nous, on la ferme.*
Al
* Ca, parce que le chef, il est responsable et aura des comptes à rendre au chef du chef, cad, son chef à lui.
Al, quand je travaille pour un organisme dont les règles qui lui sont propres impose de passer par un médecin, alors je me conforme à ces règles, que j’ai accepté en signant mon contrat.
Al-Batros a écrit :
vincenzoaucun texte donc aucune interdiction… il reste donc le bon sens
Pas seulement le bon sens.
C’est aucun texte de la Loi ou du Règlement. Mais d’autres textes peuvent interdire ces choses là: Les contrats, les conventions, les RI, …
Moi, je déconseille vivement à quiconque d’adopter la largesse d’esprit de Vincenzo et de Andofico. Vous pourriez avoir les parents du povre gosse sur le dos. Et, un parent, ça mord …
Al
Al,
Moi en tant qu’AS ça me fait bien chier d’appeler le 15( ligne d’urgence vitale) et de l’encombrer pour un gamin pour lequel on sait qu’il n’a pas d’allergie connue et dont on a le poids pour avoir une bonne posologie pour du paracétamol avant d’aller voir un médecin si ça ne passe pas.
vincenzo
aucun texte donc aucune interdiction… il reste donc le bon sens
Pas seulement le bon sens.
C’est aucun texte de la Loi ou du Règlement. Mais d’autres textes peuvent interdire ces choses là: Les contrats, les conventions, les RI, …
Moi, je déconseille vivement à quiconque d’adopter la largesse d’esprit de Vincenzo et de Andofico. Vous pourriez avoir les parents du povre gosse sur le dos. Et, un parent, ça mord …
Al
En effet, j’ai oublié le “pas”… Mais je ne peux plus corriger.