Comme Crevette l’avait demandé, je vous présenter l’origine et la mise en place du film.
L’idée en elle même est née en septembre 2010. Je souhaitais tourner un film en rapport avec l’enfance. Comme je n’avais ni les moyens, ni le temps de me lancer dans un long métrage, j’ai choisi le court qui, en fin de compte est parfaitement adapté au message du film.
Je voulais que les situations que vivent les enfants dans le film soient des situations réelles que chacun d’entre nous à malheureusement vécu trop souvent…
Faisant partie d’une petite société de prod familiale pour laquelle je tourne des spot publicitaire, des reportages, des films de spectacles, etc, j’ai facilement accès à tous le matériel nécessaire pour un tournage et de ce côté la je suis libre de toutes contrainte liées à la location de matériel. Comme nous sommes indépendant, chacun d’ente nous à pris l’habitude de toucher à tous les domaines : je m’occupe de tous ce qui est écriture, planning de tournage, réalisation et cadrage alors que mon oncle s’occupe de la prise du son et des arrangement musicaux avec un ami guitariste.
Ecrire pour un court métrage demande un d’aller directement à l’essentiel tout en laissant un peu de temps pour découvrir les personnages et qui ils sont. Je souhaitais que le rythme de l’histoire soit crescendo avec des plan de plus en plus court et des transitions de plus en plus rapide pour suggérer le sentiment d’urgence qui accompagne la journée des personnages.
Tout cela demande bien spur une grosse préparation en amont avec une réflexion sur les plans et les angles de caméra qui seront le mieux à même de retranscrire ce sentiment. En réalité, il n’y eu que très peu de plans improvisés durant le tournage.
Le tournage, en lui même, s’est déroulé sur 3 jours durant les vacances de Toussaint 2010. Autant dire que les journées sont bien remplies et que, pour être un minimum à l’aise sur le plateau, il vaut mieux avoir préparer le tournage (comme je l’expliquais). Malgré tout, une fois sur place, on se rend parfois compte que le plan qu’on avait imaginé sur le papier ne fonctionne pas du tout en vrai et qu’il faut le changer et le repenser. D’ailleurs je me rappel que c’est l’un des enfants qui a suggérer l’un des plan du film auquel je n’avais pas pensé et qui s’est finalement révélé être pas mal du tout…
Du point de vue du cadrage, étant donné que le film adopte le point de vue des enfants et que je souhaitais que le spectaeur éprouve de l’empathie pour ces gamins, j’ai choisi de placer la caméra à hauteur des enfants pour filmer le monde “avec leurs yeux”. C’est d’ailleurs ce type de cadrage que j’avais utilisé pour le tournage d’un documentaire que j’avais réalisé pour l’université. Il est d’ailleurs très dur de se tenir à ce type de cadrage et on a très souvent tendance à revenir à notre point de vue d’adulte… comme si le point de vue de l’enfants ne nous étais pas familié et mettais mal à l’aise…
En fait, la grosse difficulté, comme je le dit souvent c’est de créer l’illusion de la continuité à partir de la rupture. En effet, les différents plan d’une séquence ne sont souvent pas tourné à la suite pour des raison de temps, de comédiens, de matériels ou autre. Il arrive donc très souvent que l’on commence par tourner la fin d’une séquence, qu’on en tourne une autre puis que l’on revienne au début de la première séquence que l’on tournait (parfois 2 jours plus tard). Encore une fois, la rigueur de la préparation est la clé pour pouvoir expliquer aux comédiens ce qu’on va tourner et qu’ils puissent se repérer dans le scénario…
Je vous met un extrait du storyboard qui correspond à la séquence dans le centre de loisirs.
Si vous avez des questions ou si je n’ai pas été clair (je commence à fatiguer un peu là) n’hésitez pas (je vois mal lequel d’entre vous hésiterais de tout manière :titille: )
, le il y a 12 années et 6 mois.
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