je discutais il y a quelques temps avec un collègue qui m’expliquait qu’il plaçait la notion de laïcité au dessus de tout et comme concept primordiale et que pour, lui il était inconcevable qu’un enfant dise qu’il va au catéchisme ou qu’un enfant se dise musulman de même qu’il m’a expliqué comme il avait coupé court à une discussion entre enfants où l’un d’eux expliquait pourquoi il ne mangeait pas pareil que les autres….
Cette manière de pensée m’a quelque peu interpellé car être laïque pour moi ne signifie pas rendre les religions taboues mais n’en favoriser aucune par rapport à l’autres…
Je me reppal d’un passage du film “V pour Vendetta” (très bon film d’ailleurs) où l’un des protagoniste possède un coran. son amie lui dit qu’elle ne savait pas qu’il était musulman ce à quoi il rétorque qu’il n’a pas besoin d’être musulman pour apprécier les illustrations ou la poésie des textes…
Je suis un peu dérangé par cette pensée qui sert d’explication à une pudeur maladive à l’encontre des religions…
Libertaire a écrit:
Ludou, tu parles d’apprentissage de connaissances sur les religions. Ce n’est pas le sujet ici. Je n’y aurai pas le même regard.
j’ai déjà répondu à ça : parler des représentations de chacun, de l’expérience et des croyances de chacun, ce n’est pas faire un cours sur l’Histoire des religions. Je ne parle donc pas des connaissances uniquement, mais de partage de vécu, et c’est bien là qu’il y a, à mon avis, de fortes résistances injustifiées (car fondées sur une angoisse de l’inconnu).
Dieu est imaginaire. Et pas moins que les korrigans.
C’est aux croyants de prouver le contraire. Pas l’inverse.
ce n’est pas une question de preuves, mais de comprendre pourquoi l’autre pense ça (avec une démarche scientifique, encore une fois) et qu’est-ce que ça signifie, qu’est-ce qui se cache derrière la façade narrative.
Je sais pas pourquoi tu dis que je refuse qu’on pense différemment. Jamais dis ça. C’est mon avis. Et je parle justement de tolérance derrière.
j’ai déjà cité une des phrases qui m’a fait dire ça :
La seule chose qu’un anim’/éduc’/.. peut se permettre à mon sens, c’est de prôner la tolérance des croyances (chacun son droit, chacun sa vérité) et de lutter contre la propagande religieuse (venant des autres adultes, comme des enfants).
La tolérance, c’est dangereux ? Erf, explique ton raisonnement.
Oui, ça peut paraître un peu choquant comme ça, car on entend à longueur de journée qu’il faut être tolérant, etc… Mais lorsqu’on a la preuve qu’une chose est mauvaise ou malsaine pour un individu, pour soi, ou pour la société, n’est-ce pas un devoir que de lutter contre?
Un exemple tout bête : on sait maintenant que la bouffe du McDo entraîne une détérioration de l’état de santé (je ne me base pas que sur SuperSize Me), donc je ne tolère pas qu’on continue à empoisonner la société, donc je me bats contre. On va me dire “ouiiiii mais la liberté individuelle…”. Bien sûr! Je n’empêche personne d’y aller à McDo. Je ne vais pas aller mettre le feu à l’un de leur resto (José, si tu nous lis ;-)). Ne pas tolérer quelque chose ne signifie pas l’exclure de manière arbitraire et violente, cela signifie juste ne pas accepter de compromis sur des choses que l’on trouve inacceptables (ce n’est donc pas lié qu’au seul respect).
Qui aurait la prétention de détenir plus la vérité qu’un autre groupe sur des choses aussi imaginaires que la spiritualité ?
Cette chose si unique à chaque individu, si subjective puisque ‘improuvable’.
Qui pourrait s’auto-proclamer porte-parole d’un quelconque dieu ?
Qui pourrait oser s’auto-déclarer avoir autorité dans la “”matière”” ?
On dirait presque du Balavoine 😀
Pour la 1ère, ça peut ressembler à un refus de débattre. Pour la seconde, en effet, il a un gros problème psychologique le mec (mais ne pas confondre des figures symboliques, comme les prophètes, qui ont donc une fonction psychologique, comme les personnages d’un conte, et des portes-paroles réels qui s’approcheraient plus des illuminés).
Enfin, pour la dernière, je pense que quelqu’un qui a étudié une question de manière poussée mérite d’être écouté, critiqué s’il le faut, mais écouté. Et la religion n’est pas que l’imposition d’un dogme à une communauté naïve, et c’est bien là ce qui dérange certains, j’ai l’impression.
Le rôle humanisme d’un anim’/éduc’/.. c’est peut-être de se contenter d’aider les enfants à faire croitre leur empathie […]
Oui, et justement, comment veux-tu qu’ils y arrivent si chacun garde ses croyances pour soi, sans jamais (parce que c’est mal), en parler dans l’espace public? Y aurait pas comme une incohérence là?
Ludou, tu parles d’apprentissage de connaissances sur les religions. Ce n’est pas le sujet ici. Je n’y aurai pas le même regard.
Dieu est imaginaire. Et pas moins que les korrigans.
C’est aux croyants de prouver le contraire. Pas l’inverse.
Je sais pas pourquoi tu dis que je refuse qu’on pense différemment. Jamais dis ça. C’est mon avis. Et je parle justement de tolérance derrière.
Mais si on commence à justifier des comportements par des croyances imaginaires, je vais pouvoir justifier tout et n’importe quoi comme le font les sectes…
La tolérance, c’est dangereux ? Erf, explique ton raisonnement. Si le respect est présent, pas de risques.
Quand j’en parle avec des gamins, je reste sur “chacun peut croire à ce qu’il veut tant qu’il ne vient pas embêter les autres avec ça”, et si on me demande perso, je répond que me fiche de savoir si un/des dieu-x existent, parce que de toute façon, j’en ai pas besoin personnellement pour bien vivre. Disons que j’ai un discours agnostiques avec les ‘croyants’.
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Je me quote :a:
Qui aurait la prétention de détenir plus la vérité qu’un autre groupe sur des choses aussi imaginaires que la spiritualité ?
Cette chose si unique à chaque individu, si subjective puisque ‘improuvable’.
Qui pourrait s’auto-proclamer porte-parole d’un quelconque dieu ?
Qui pourrait oser s’auto-déclarer avoir autorité dans la “”matière”” ?
Je reviendrai sur la “conscience” de Moilapa.. en allant plus loin. Le rôle humanisme d’un anim’/éduc’/.. c’est peut-être de se contenter d’aider les enfants à faire croitre leur empathie […]
à propos du “tout le monde a une culture qu’il subit”. Je pense que si c’est l’impression qu’on a, il faut en effet s’en détacher au plus vite. Mais je te retourne ton argument :
ce n’est pas parce qu’on n’y voit pas d’avantages personnellement que c’est le cas de tou-te-s.
ce n’est pas parce que ta culture t’a opprimé et que tu l’as rejetée qu’il en va de même pour tout le monde et pour toutes les cultures. Moi aussi j’ai rejeté certains aspects de ma culture “d’origine” car ils ne correspondaient pas à ce que je pensais “vrai”. Mais à côté de ça, d’autres aspects m’ont apporté énormément, et continuent à m’apporter beaucoup (en terme de musique par exemple).
Il y a aussi des gens qui sont oppressés par leur “culture d’origine” mais qui ne s’en détachent pas soit par faiblesse d’esprit, soit par nostalgie de leur enfance, soit par peur du jugement de la famille. Ceux-là, il faut peut-être les aider (mais est-ce toujours notre rôle d’animateur?). Mais il n’y a pas qu’eux. Je suis en train de regarder un reportage très intéressant sur le Yödel suisse, appenzellois notamment. Si ce chant n’est pas de l’ordre du spirituel, je veux bien me couper une main! (pas les deux quand même hein). La religion y tient une certaine part (pas si grande finalement) mais il y a une sorte de mystique (au sens vrai du terme, pas au sens banlieusard !) qui s’en dégage, et les appenzellois se construisent au sein de cette culture, et je n’ai absolument pas l’impression qu’ils s’y enferment ou encore moins qu’elle les oppresse. Au contraire, elle les aide à vivre, à trouver une certaine harmonie (qui manque sans doute à Moilapa, à qui j’adore envoyer ce petit genre de piques :-P), et surtout à VIVRE ENSEMBLE (ce qu’on retrouve souvent dans les discussions autour des ACM!). S’il faut supprimer ça…
Libertaire a écrit:
Et puis, on ne parle pas de l’apprentissage de connaissance en histoire de la religion là. C’est pas le bon fil sinon ^^
moi je pense que votre trouille et votre rejet de tous les phénomènes religieux ne vous rend absolument pas objectif sur ce sujet (je n’ai pas la prétention de l’être totalement, mais j’essaye de comprendre avant de rejeter en bloc). Je pense donc que le dogmatisme est aussi virulent de ton côté (encore plus pour d’autres) que du côté des missionnaires évangélisateurs… la preuve juste en dessous.
Les contrôler pour quoi ? Je vais pas rentrer dans des détails psy, mais ça pourrait être une façon de contrôler sa vie qu’on ne maitrise pas réellement. Ca pourrait pour reprendre le dessus sur un père qui contrôlait tout. Ca pourrait être pour satisfaire ses besoins d’autorités/de puissance/d’égo, …
je parlais pas du problème psy de l’adulte, car ça on peut en trouver plein en effet, mais je parle de l’enfant : de quel contrôle parles-tu? Le contrôler à faire quoi? L’obliger à faire quoi?
Bref, ce n’est pas parce qu’on n’y voit pas d’avantages personnellement que c’est le cas de tou-te-s.
je suis bien évidemment d’accord.
Je suis pas contre le fait d’en parler ensemble à partir du moment où tout le monde est bien conscient qu’on parle d’IMAGINAIRE. Faut arrêter de croire que ça peut être autre chose..
voilà la preuve de ton dogmatisme, Libertaire. “Faut arrêter de croire que ça peut être autre chose”. Il ne nous est plus permis de penser autre chose parce que toi, tu penses ça… dommage pour la réflexion!
La seule chose qu’un anim’/éduc’/.. peut se permettre à mon sens, c’est de prôner la tolérance des croyances (chacun son droit, chacun sa vérité) et de lutter contre la propagande religieuse (venant des autres adultes, comme des enfants).
je ne prône pas la tolérance des croyances, car c’est justement ça qui est dangereux. Si on ne prend pas le temps de comprendre une pensée (religieuse, philosophique ou politique, c’est pareil!) en l’étudiant, on ne peut se faire un avis juste, et on peut passer à côté de croyances très dangereuses (comme nombre de sectes actuelles) et à l’inverse en rejeter d’autres qui ont, à mon avis, un réel intérêt du point de vue humain lorsqu’elles ne passent pas par un dogmatisme moralisant (ou amoralisant, ça existe aussi). Mais je reste convaincu qu’on ne peut pas se permettre d’émettre un jugement tant qu’on ne sait pas de quoi on parle, sinon on tombe dans le domaine de l’arbitraire (qui, de ce que j’en sais, n’est pas ce que recherche un libertaire ;-)).
nier que la spiritualité est sujette à influences, ce serait plus que crétin. Comment expliquer l’Histoire des religions et les religions aujourd’hui? Tout le monde aurait été manipulé? Et si les gens avaient simplement envie (ou besoin) d’en parler, d’échanger? Qu’est-ce qui fait, selon toi, que ça doit rester strictement personnel?
(ce ne sont que des questions pour le moment!)
Tout le monde à une culture, qu’il “subit” avec plus ou moins de recul.
Quand on veut connaitre la valeur d’une info, on la compare à d’autres visions. On ne se contente pas d’une seule et unique source.
Et puis, on ne parle pas de l’apprentissage de connaissance en histoire de la religion là. C’est pas le bon fil sinon ^^
Les contrôler pour en faire quoi? Des esclaves, des serviteurs, de la main-d’oeuvre pas chère? Je ne comprend pas. On peut parler du moralisme insupportable que les religions apportent, du retour à des notions de superstitions dangereuses, ou encore beaucoup de dérives, mais pourquoi faire un amalgame entre parler ENSEMBLE de choses sur lesquelles tout le monde se pose des questions (sauf Moilapa :lol:) et une idée de manipulation psychologique (qui encore une fois existe, mais…) qui n’est représentatif du principe de la spiritualité en soi?
(pas sûr d’être très clair ce soir)
J’ai du mal à te comprendre sur la fin ouai.
Les contrôler pour quoi ? Je vais pas rentrer dans des détails psy, mais ça pourrait être une façon de contrôler sa vie qu’on ne maitrise pas réellement. Ca pourrait pour reprendre le dessus sur un père qui contrôlait tout. Ca pourrait être pour satisfaire ses besoins d’autorités/de puissance/d’égo, …
Bref, ce n’est pas parce qu’on n’y voit pas d’avantages personnellement que c’est le cas de tou-te-s.
Je suis pas contre le fait d’en parler ensemble à partir du moment où tout le monde est bien conscient qu’on parle d’IMAGINAIRE. Faut arrêter de croire que ça peut être autre chose..
La seule chose qu’un anim’/éduc’/.. peut se permettre à mon sens, c’est de prôner la tolérance des croyances (chacun son droit, chacun sa vérité) et de lutter contre la propagande religieuse (venant des autres adultes, comme des enfants).
Si l’on parle de ce qui serait de “la nature de l’esprit”, je parle de conscience. Et non ce terme connoté de “spiritualité”. Qui permet toutes les dérives.
Pour moi, la spiritualité, c’est l'”écoute de sa conscience” justement.
Les 2 mots peuvent être utilisée dans des dérives dangereuses, aussi bien que spiritualité que conscience. Enfin je croyais..
Je commençais à douter que ce soit une angoisse psychologique qui soit à la base de ce rejet, Moilapa. Maintenant, je n’ai plus de doute 😆
Libertaire a écrit:
Mais personne ne devrait se donner le droit d’influencer les autres dans ce domaine. Sinon, c’est la porte ouverte à beaucoup de potentielles dérives dangereuses.
nier que la spiritualité est sujette à influences, ce serait plus que crétin. Comment expliquer l’Histoire des religions et les religions aujourd’hui? Tout le monde aurait été manipulé? Et si les gens avaient simplement envie (ou besoin) d’en parler, d’échanger? Qu’est-ce qui fait, selon toi, que ça doit rester strictement personnel?
(ce ne sont que des questions pour le moment!)
Personne ne peut se prétendre porteur de la Vérité sur ces choses mystiques/imaginaires.
J’ai plutôt l’impression qu’en général, les gens sont à la recherche de réponses qu’à la recherche de nouvelles personnes à embrigader, non? Pourquoi un phénomène minoritaire (à ne pas négliger pour autant car il peut en effet être très dangereux) prend-il le pas sur le reste?
Toute éducation à la spiritualité est de la manipulation à mon sens. Manipulation dans le but de contrôler plus facilement les marmots.
Les contrôler pour en faire quoi? Des esclaves, des serviteurs, de la main-d’oeuvre pas chère? Je ne comprend pas. On peut parler du moralisme insupportable que les religions apportent, du retour à des notions de superstitions dangereuses, ou encore beaucoup de dérives, mais pourquoi faire un amalgame entre parler ENSEMBLE de choses sur lesquelles tout le monde se pose des questions (sauf Moilapa :lol:) et une idée de manipulation psychologique (qui encore une fois existe, mais…) qui n’est représentatif du principe de la spiritualité en soi?
(pas sûr d’être très clair ce soir)
Non ; pas de confusion.
Je refuse cette idée de “spiritualité”. L’idée de l’existence d’une âme… tout ce qui serait de “la nature de l’esprit”, en opposition au corps.
Parce que le cerveau fait partie du corps. C’est de la chimie, de la viande.
Si l’on parle de ce qui serait de “la nature de l’esprit”, je parle de conscience. Et non ce terme connoté de “spiritualité”. Qui permet toutes les dérives.
Ne nous trompons pas sur l’intention du premier posteur dont l’angle de débat est bien “le choix d’une association de “travailler” sur le spirituel…”
Travailler !!!!! sur le spirituel. Travailler à éduquer l’âme de l’enfant !!!!
Tout ça est de mon point de vue aussi dangereux que toutes autres manipulations, qu’elles visent à amener l’enfant à accepter l’idée de relations sexuelles avec l’adulte, qu’elles visent à “travailler” sur son “âme”…
Il s’agit non seulement d’utiliser l’enfant à des fins qui le dépassent, mais aussi de tromper les parents.
Libertaire a écrit:
Bah ouai. Je considère avoir une certaine spiritualité, mais qui n’a rien à voir avec un ou des dieux, et encore moins avec une ou des religions….. Mais personne ne devrait se donner le droit d’influencer les autres dans ce domaine. Sinon, c’est la porte ouverte à beaucoup de potentielles dérives dangereuses.
Oui, on est d’accord
Personne ne peut se prétendre porteur de la Vérité sur ces choses mystiques/imaginaires. Ca doit rester quelque chose de parfaitement personnelle. Chacun doit pouvoir construire son analyse en fonction de ses connaissances, de ses expériences, de ses besoins, … et rien d’urgent la dedans, ça peut attendre l’âge adulte.
La spiritualité résumée au mystique-imaginaire c’est caricatural, peut être par manque de connaissance, mais je comprends ce que tu veux dire.
Quand à l’analyse personnelle basée sur ses connaissances, c’est exactement ce que je précisais post 61 : oui à l’éducation à la connaissance afin de se forger son opinion et se faire sa propre analyse.
Toute éducation à la spiritualité est de la manipulation à mon sens. Manipulation dans le but de contrôler plus facilement les marmots.
Là je suis nettement moins d’accord, Cf post 61; la spiritualité peut être athée, non religieuse et dans ce cas c’est nettement moins dangereux que la culture footballistique que tu vas leur inculquer à travers les matchs PSG-OM … où à travers la culture du père noël.
Je pousse même un peu plus loin en affirmant que si on avait un peu plus d’échanges spirituels athés on aurait certainement moins de pb de communication..
Un libertaire est avant tout une personne spirituelle me semble -t-il … 😉
Bah ouai. Je considère avoir une certaine spiritualité, mais qui n’a rien à voir avec un ou des dieux, et encore moins avec une ou des religions. Rien a voir du tout.
Mais personne ne devrait se donner le droit d’influencer les autres dans ce domaine. Sinon, c’est la porte ouverte à beaucoup de potentielles dérives dangereuses.
Personne ne peut se prétendre porteur de la Vérité sur ces choses mystiques/imaginaires. Ca doit rester quelque chose de parfaitement personnelle. Chacun doit pouvoir construire son analyse en fonction de ses connaissances, de ses expériences, de ses besoins, … et rien d’urgent la dedans, ça peut attendre l’âge adulte.
La seule chose qui n’attend pas, c’est le respect.
Toute éducation à la spiritualité est de la manipulation à mon sens. Manipulation dans le but de contrôler plus facilement les marmots.
Oui Oui.. on est bien d’accord : pas d’éducation religieuse ! mais je ne suis pas forcément contre la spiritualité . Shocking ?
Volontairement je gratte là ou ça chatouille déjà. En effet , ton post est révélateur du petit amalgame qui peut perturber les esprits : on parle “spiritualité” pour parler des “religions” … erreur. Spiritualité ne va pas forcément avec “religion”. La spiritualité peut très bien être athée !!
La spiritualité n’a pas attendu les religions pour exister …
Lorsque qu’on s’interroge sur notre relation à l’autre, à la nature, lorsqu’on “médite” ou lorsqu’on véhicule un discours social on et en plein dans la spiritualité non religieuse .
Alors avec un peu de provoc basée sur la définition des mots, je dis : Oui, je ne suis pas contre l’éducation spirituelle ! (telle que je la définis ce dessus, c’est à dire non religieuse).
”Dans un autre post j’avais exprimé mon point de vue qui se résumait en quelque sorte à ceci : l’éducation à la connaissance des religions me parait une bonne chose ne serait-ce que pour mieux…”
Encore une fois, la personne ne prétend pas répondre aux interrogations légitimes des enfants concernant la religion.
Elle parle d’éduquer à la spiritualité !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Donc je le redis : face à de tels dangers ambulants : prévenir tout de suite sa direction, et si rien ne ne se passe : jeunesse et sports et les parents un à un dés qu’ils arrivent le soir.
Dans un autre post j’avais exprimé mon point de vue qui se résumait en quelque sorte à ceci : l’éducation à la connaissance des religions me parait une bonne chose ne serait-ce que pour mieux cerner les enjeux et les conflits mondiaux très marqués par l’aspect religieux (hier, aujourd’hui et certainement demain). De plus, pour se forger son opinion il faut avoir un minimum d’outils et d’apport de connaissance basique.
Aussi, quand tu dis
N’est-ce pas quelque chose qui doit se construire (ou ne pas se construire, au choix) naturellement, par la propre analyse et les propres besoins de l’individu ?
c’est evident MAIS justement il te faut les codes ! J’élargis et je répète que sans un minimum d’outils de décryptage (partie prenante d’une pédagogie) il est impossible de se faire sa propre analyse. Il en est de même pour beaucoup d’autre sujets d’ailleurs .. C’est l’éducation.
Par contre , pour revenir sur la question initiale, l’éducation religieuse (qui plus est qui s’érige en vérité) n’a pas sa place dans un accueil de mineurs, les arguments ont déjà été avancés précédemment.
Je fais donc une grosse différence entre l’éducation à la connaissance des religions et l’éducation religieuse ..!
Qui aurait la prétention d’éduquer à la spiritualité ? Qui aurait la prétention de détenir plus la vérité qu’un autre groupe sur des choses aussi mysthiques/imaginaires ?
Cette chose si unique à chaque individu.
N’est-ce pas quelque chose qui doit se construire (ou ne pas se construire, au choix) naturellement, par la propre analyse et les propres besoins de l’individu ?
Qui aurait les _ouilles de se proclamer porte-parole d’un quelconque dieu ?
Qui pourrait oser s’auto-déclarer avoir autorité dans la “matière” ?
Qui pourrait se prétendre éducateur à s’imposer facilement par la manipulation auprès d’un public qui n’a pas un esprit critique aiguisé ?
est-ce que construire une œuvre commune, avec des objectifs communs, et donc créer un groupe (c’est, il me semble, la définition même du groupe) signifie forcément repli identitaire ?
Non pas forcément, mais faire œuvre éducative me semble se situer dans une perspective dans une perspective où on en demande ni carte d’identité ou de séjour, ni certificat de bâpteme parce qu’on s’inscrit dans le cadre de la construction d’un espace public démocratique où l’on peut discuter, débattre, remettre en cause… Or la disparition de cet espace public au profit de ces nombreux petits espaces privés me semble être un danger particulièrement évident y compris et surtout dans le domaine religieux où on peut effectivement reconnaître la volonté de rester “pur”, que l’identité ne soit pas altérée, que la spiritualité ne soit pas entâché de l’impureté des autres. La religion musulmane, au risque de passer pour tout ce que vous voudrez bien me coller, me semble aujourd’hui très peu encline à l’altération d’où la volonté de développement des écoles musulmanes, l’exigence de plus en plus pressante de repas hallal, les multiples pressions à l’école, à l’hôpital public pour que la non mixité soit de mise.
Qu’on ne se méprenne pas, les catholiques ont mis beaucoup de temps à comprendre cela et les tentatives de retours en arrières suggérées par les autorités religieuses et papales où les mouvements américains (voir l’excellent documentaire Jesus Camp, en voilà une belle colo!) doivent nous faire rester vigilants. on en peut pas faire comme si les groupes religieux n’avaient pas simplement envie de se retrouver entre eux pour causer de spiritualité mais aussi et surtout parce qu’ils ont des visées d’appropriation, de privatisation de l’espace public.
le danger vient à partir du moment où ce groupe empêche ses membres d’en sortir.
Ou d’y rentrer…
Le danger pour moi se situe lorsqu’un groupe n’est pas prêt à accepter l’altération, à accepter l’existence d’un espace public qui leur est nécessairement supérieur et qui fixe les règles pour EUX, leur moyen de se regrouper, d’exister. En retour évidemment, il faut encore que l’espace public puisse prendre en compte l’altérité et les altérations issus de ces mêmes groupes.
Salut Solleana,
je ne suis pas d’accord : je parle de “colo”, et pourtant je ne suis pas un vieil anim…
bon, bref!
ce que tu dis sur le vivre ensemble est très intéressant et fait forcément partie de ce débat, je pense. La position d’éducateur neutre n’existe pas, je le pense réellement aussi. Mais je me pose une question (je me fais un peu l’avocat du diable, encore lui) :
quand tu dis :
Les multiples colos ne font que favoriser cet éclatement du vivre ensemble, cette possibilité de trouver un cadre dans lequel nous pouvons nous accorder or ces multiples replis identitaires signifient l’impossibilité d’accéder à des règles communes et ce n’est pas sans poser un sacré défi sociétal et un risque évident d’éclatement, de concurrence, de compétition et on le sait au final de domination.
est-ce que construire une oeuvre commune, avec des objectifs communs, et donc créer un groupe (c’est, il me semble, la définition même du groupe) signifie forcément repli identitaire ? Je n’en suis pas certain. J’ai dans la tête l’a priori suivant : le danger vient à partir du moment où ce groupe empêche ses membres d’en sortir.
Qu’en penses-tu? C’est, je crois, un peu la définition d’une secte qu’on essaye de nous inculquer depuis des dizaines d’années.
Mais paradoxalement, quand je vois des reportages sur les Amish par exemple, je ne suis pas plus choqué que ça, et pourtant il y aurait de quoi avec le préjugé précédent!
Donc où se situe le danger selon toi : dès lors qu’un groupe se crée autour d’une pensée commune (pas forcément pensée unique hein!) ou dès lors que ce groupe rejette tout ce qui vient de l’extérieur du groupe* ?
Je pense qu’il faut être encore plus nuancé que l’une de ces deux réponses…
*c’est l’allusion au scoutisme que je vise
Comme à l’habitude, le débat s’engage autour d’exemples particuliers qui empêche finalement toute discussion et tentative de théorisation.
Le niveau de la discussion c’est “moi je suis allé dans une colo et on m’a forcé à aller à la messe – salauds de curés!”
“moi je suis allé à l’école publique et le méchant prof marxiste-léniniste-trotskyste-socialiste-maoiste faisait de la propagande pour l’URSS et voulait couper les couilles de tous les curés- salaud de communistes”
L’autre problème c’est toujours aussi dans ce genre de sujet d’énoncer d’où on parle, certains l’ont fait, d’autres moins, car on parle toujours d’une position en référence à sa croyance, sa pratique, sa non croyance, sa non pratique que l’on n’expose pas toujours. Chercher à faire une éducation “neutre” et “objective” est évidemment impossible. Tout individu quel qu’il soit est inscrit dès sa naissance dans ce qu’on appelle une société avec ses règles, ses croyances, ses dogmes, ses lois qu’il appartient aux individus de modifier sans cesse et qui s’apparente au travail long, pénible et douloureux de la démocratie. Sauf à retirer chaque gosse de sa famille dès son plus jeune âge pour ne pas qu’il soit endoctriné et à le confier à des momies végétatives ou des robots muets, on ne pourra réaliser l’éducation neutre et on perdrait surement beaucoup en capacité de langage, de symbolisation, de théorisation mais c’est le rêve un peu fou de nombreux animateurs (je veux être un anim neutre et objectif) qui emmène pourtant les gosses chez Mickey dès que la vente de gâteaux au chocolat a réussi.
Bref, ce qui est en jeu c’est le vivre ensemble, on peut tous dire comme le curé FG, qu’il n’y a pas de soucis à faire des colos végétariens, des colos de musulmans, des colos de juifs, de protestants, de catholiques, de bouddhistes, de jéhovistes, de marxistes, de sportifs, de culturistes, de nombrilistes mais reste posée la question du VIVRE ENSEMBLE qui ne peut exister que parce qu’a été inventé une chose pas trop idiote et que l’on appelle laïcité. Seules les colos laïques sont un pari pour que la Cité (comme disent les grecs) ou la Colo (comme disent les vieux anims) permettent la réalisation de chacun. Les multiples colos ne font que favoriser cet éclatement du vivre ensemble, cette possibilité de trouver un cadre dans lequel nous pouvons nous accorder or ces multiples replis identitaires signifient l’impossibilité d’accéder à des règles communes et ce n’est pas sans poser un sacré défi sociétal et un risque évident d’éclatement, de concurrence, de compétition et on le sait au final de domination. Le parti pris y compris au sein des colos laïques existe toujours, on le sait, et on trouvera toujours un directeur breton, un corse, un auvergnat ou un homosexuel, un bipolaire, un amateur de lévriers ou un fétichiste des timbres postes qui colorera plus ou moins fortement son séjour. Je n’y vois aucun souci, c’est le jeu de la subjectivité, celle qui fait que nous sommes quelqu’un mais cette subjectivité ne peut s’exprimer que dans le cadre de la laïcité. L’éducation est toujours POLITIQUE, ce n’est pas un problème tant que cela est explicité et inscrit dans un cadre qui permet le VIVRE ENSEMBLE ce qui n’est pas le cas des multiples mouvements scouts confessionnels par exemple.
c’est bien pour ça que j’ai écrit “quasiment tout le monde ici”… 😉
en attendant, je serai content d’avoir ton avis sur le reste de mon post quand tu auras du temps.
je répond vite fais a une partie de ton message ludou.
Non tout le monde n’est pas d’accord ! : cok 84 ne comprend pas en quoi c’est de la manipulation et en plus les scouts machins sont reconnu d’utilité publique.
(Contente de te lire moilapapa)
bonne journée