yann46 a écrit :
”Je reste fondamentalement persuadé que l’acuité des problèmes de la vie quotidienne a pour conséquence obligatoire l’urgente nécessité d’un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.”“J’ai moi même depuis longtemps défendu l’idée que l’aspiration conforte mon désir incontestable d’aller dans le sens la population dans l’ébauche d’une valorisation sans concession de nos caractères spécifiques.”
Je tiens à dire ici ma détermination sans faille pour clamer haut et fort que le particularisme dû à notre histoire unique entraîne une mission des plus exaltantes pour moi : l’élaboration d’un projet porteur de véritables espoirs notamment pour les plus démunis.
Moelle à part – Georgette Mollard – Editions “Rire ou pleurer” 2016
(ouvrage malheureusement déjà épuisé)
jouer au troll c’est déjà pas malin, ne pas citer ses sources l’est encore moins…
à quand un post plus construit que ceux que tu tentes de démonter en vain ?
enjoy 🙂
le sujet c’est peut on parler de tout.. alors si on laissait Bonnardel de côté un instant ? 😀
Je pense qu’au vu des passages retranscrits, on a un bon aperçu de sa pensée, et qu’il n’est pas utile de mettre sur ce fil l’intégralité de son ouvrage, on doit tous avoir des bibliothèques municipales dans nos environs respectifs…
Pour élargir un peu sans disgresser: au delà des constats de violence faite aux enfants, de cette soumission voulue par les adultes (parents, pros, etc.), on nous parle très peu des solutions possibles pour éviter cette réalité de fait, des postures à adopter pour mieux prendre en compte les enfants en tant qu’individus.
Car qu’il soit individu à part entière là tout de suite maintenant, ok, mais ça reste tout de même des personnes en construction. Quid de leur apprentissage ? De notre rôle et de la façon de l’aborder ? Que faire face à un enfant capricieux et/ou réfractaire à toute consigne (le mot au sens non-péjarotif) ?
Et que lui transmettre, si transmission il doit y avoir étant donné qu’on considère que c’est à lui de faire ses expériences ?
Comment faire cohabiter prise en compte de l’individu, épanouissement sans violence de quelque sorte de la part de l’adulte, avec un système de société basé sur des interdits, des rapports de force, etc ?
Car quand je lis certains messages, dont ceux de Moilapa, on est pas loin du Germinal de Zola et de ses idées anarchiques pour ne pas dire “rouges” (non-péjoratif non plus).
Faire péter le système ? refuser les violences faites aux enfants ? oui, ok, je suis partant ! Mais concrètement on fait comment ?? Dans un système où tout est basé là dessus ?
Sur ces éléments de réponse, peut être de par mes lectures trop sporadiques, je n’ai pas trouvé grand chose, uniquement des constats et des critiques du système violent. Alors on fait quoi ? et comment surtout ? des idées, quelqu’un ?
”Je reste fondamentalement persuadé que l’acuité des problèmes de la vie quotidienne a pour conséquence obligatoire l’urgente nécessité d’un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun.”
“J’ai moi même depuis longtemps défendu l’idée que l’aspiration conforte mon désir incontestable d’aller dans le sens la population dans l’ébauche d’une valorisation sans concession de nos caractères spécifiques.”
Je tiens à dire ici ma détermination sans faille pour clamer haut et fort que le particularisme dû à notre histoire unique entraîne une mission des plus exaltantes pour moi : l’élaboration d’un projet porteur de véritables espoirs notamment pour les plus démunis.
Moelle à part – Georgette Mollard – Editions “Rire ou pleurer” 2016
(ouvrage malheureusement déjà épuisé)
La majorité des enfants évolue donc dans un univers punitif, dans un climat de violence, de suspicion, de menaces, et éprouvent au quotidien une grande insécurité (défiance, peur, stress). Ce climat de violence, on l’a vu, lorsqu’il est le fait d’un mari sur “sa” femme, est analysé par les féministes comme la mise en oeuvre d’une (ré-)pression visant à l’anéantir pour la soumettre et la contrôler. Il est alors perçu comme une pièce centrale des dispositifs de domination. Il n’y a pas de raison de ne pas d’user du même type d’analyse en ce qui concerne les rapports adultes/enfants. Les adultes d’ailleurs ne s’en cachent pas, sûrs qu’ils sont de leur bon droit : toutes les justifications données se résument en fin de compte à exiger et obtenir l’obéissance, montrer “qui est le maître” et obtenir “la paix”. Cette paix est ce que les Allemands appellent la friedhofsfrieden : la paix des cimetières. C’est la paix des dominants, basée sur une pacification dont la violence est banalisée, invisibilisée. Cette paix est le résultat d’une guerre permanante menée aux enfants.
la domination adulte – Yves Bonnardel
Pour soixante millions de français, si on compte 6°/° de victimes d’abus sexuels intrafamiliaux, ce qui est au plus bas de la fourchette proposée par les enquêtes quantitatives (dont la récent enquête ENVEFF), cela fait au moins 3 millions six cent mille victimes ; les agresseurs se comptent donc plus probablement en millions, qu’en centaine de milliers. Or, selon les chiffres fournis par l’Observatoire d’action sociale décentralisée (ODAS), le nombre de signalements pour abus sexuels sur les enfants tourne autour de 5500 par an, en moyenne, sur les cinq dernières années. L’addition de tous les signalements effectués depuis que l’Etat a installé la procédure ne dépasse donc pas 1°/° du nombre de victimes d’inceste en france. Les enfants victimes d’abus sexuels dans leur famille se taisent, car le silence qui entoure cette pratique de leur vie quotidienne, éventuellement assorti de menaces, leur apprend à se taire.
Dorothy Dussy et Marc Shelly,
Inceste, faut-il réagir ou désinformer ?
dans “l’Humanité” du 25 mars 2005
Pour continuer sur ce “tabou universel” que serait l’inceste, fondement de nos sociétés :
”Du droit de propriété a toujours découlé le droit de cuissage. Patrizia Romito détaille les très nombreuses stratégies suivies pour éxonérer les hommes de la famille des violences et viols : “ils s’avèrent que les hommes violents étant trop nombreux et trop “normaux” pour être criminalisés et punis, on a opté pour la stratégie consistant à médicaliser et professionnaliser le phénomène. A cet effet les experts ont inventé le concept de “familles incestueuses” pour couvrir (…) l’épouvantable réalité des enfants violés par leur père.
(l’inceste. Bilan des savoirs, la discussion)
L’auteure donne de nombreux autres exemples de ces stratégies du silence.
in “la domination adulte” d’Yves Bonnardel
Le viol intra familial est trop commun pour ne pas être une normalité, “naturel” (ici le point de vue naturaliste ne me pose pas problème)
D’ailleurs, comment pourrait-on mettre en prison 1 homme adulte sur 4, à l’échelle d’un pays ?
C’est JUSTE impossible.
Reconnaître comme victime un enfant sur 4 ?
Les adultes que l’on criminalise, voir que l’on punit, ce sont les rares qui en apairaissant “à la lumière”(pour une raison ou un autre, la parole de l’enfant, un témoin, une enquête…) ont le malheur de rappeler cette réalité humaine, ce qu’il y a là de tout à fait normal.
L’inceste n’est en rien un tabou fandateur, l’inceste (et les autres violences intra familailes) sont au contraire un fondement primordial de nos sociétés. L’inceste et non le refus de l’inceste.
‘inceste, comme les violences familiales, sont une norme.
La violence familiale est l’unique mamelle dont notre société a besoin.
Toute violence, toute acceptation de la violence y trouvent leur source,
leur légitimité.
Les enfants appartiennent si bien à leurs géniteurs que ceux-ci ont le droit évident de les mutiler (www.oveo.org) – notamment si ça permet de marquer leur appartenance à une lignée, une comunauté, un genre, une religion, etc. : je pense ici notamment à l’excision et à l’infibulation, mais aussi à la circoncision ou aux interventions médicales sur les enfants intersexués (pour adapter chirugicalement leur sexe biologique à l’idée que l’on se fait de “l’un ou l’autre” sexe). De même, des parents n’hésitent pas à faire pratiquer des piercings, des tatouages et des opérations de chirurgie plastiques sur leurs enfants… ils en ont parfaitement le droit.
in “la domination adulte” de Yves Bonnardel
C’est étonnant de penser qu’une grande unanimité condamne les agressions sexuelles sur enfants, mais que quand on parle d’une mutilation de masse des corps, on est là dans le plus qu’acceptable…
J’ai vu dernièrement un témoignage d’une personne intersexuée qui avait été plusieurs fois dans son enfance passée entre les mains d’un boucher-chirugien, malgré ses supliques d’enfants de ne pas être charcuter… parce que ces parents eux voulaient avoir un enfant conforme à leurs désirs d’enfants…
Je n’ai pas eu la chance de lire tout le propos de Bloch-Lainé ni d’autres de ses oeuvres… Mais, on pourrait aussi reprendre les ouvrages de Édouard Petit (version laïque – De l’école à la cité) et Max Turmann (version catholique – L’éducation populaire, les oeuvres complémentaires de l’école). Il y a déjà des logiques d’hygiénisme physique et intellectuel des enfants et de leurs parents des familles populaires par l’École et les patronages, étendant l’oeuvre bienfaitrice de l’École en dehors de ses murs trop petits et de ses horaires trop courts… alors que les vacances, trop longues, risqueraient de tout défaire. 😀
Pour la thèse de Recht, elle n’est pas encore soutenue, ça tombe bien !
tu as tout tapé ??? Merci, c’est un éclairage en effet que je n’avais pas totalement. Super !
Le focus sur l’ordre (et le lien évident avec la question politique et la vie communautaire) me semble assez essentiel pour comprendre un peu dans quoi on navigue. Je me demande juste si à l’origine de la création de ce vocable (éducation populaire), il régnait déjà un flou sur son contenu (et surtout sur ses tenants et aboutissants).
Je ne suis pas sûr de lire la thèse de Pellet-Recht tout de suite, mais merci pour toutes ces précisions 😉
ludou a écrit :
Salut Shaaa,Shaaa a écrit :
L’éducation populaire est pour une bonne part construite par une élite aristocratique et/ou philantropique notamment catholique.tu parles là de l’époque de Condorcet, puis Comte et Sangnier par exemple ? N’y a-t-il qu’une seule racine à l’éducation populaire (ta formulation laisse à penser que non)?
Pour n’avoir qu’un exemple, la (ou une des premières thèses) de François Bloch-Lainé sur les loisirs ouvriers reste… magistrale.
qu’est-ce qu’il y dit en rapide résumé ? 😀
La thèse d’Étienne Pellet-Recht est une bonne illustration, je pense. 😀
http://iris.ehess.fr/index.php?1986
Dans l’histoire des loisirs, il y a une hiérarchie morale des “bons” et des “mauvais” loisirs… et il y aurait une éducation aux loisirs intelligents, intellectuels… et forcément dans un paternalisme bien pensant des classes supérieurs, ce sont les moins dotés (socialement, culturellement…) qui doivent en bénéficier : les ouvriers, les pauvres, les enfants…
Que fait-on des pratiques enfantines, juvéniles, populaires, ouvrières et autres ? On s’en fout, un peu. 😀
Pour Bloch-Lainé, autant citer l’original depuis sa thèse de doctorat de 1936 et son chapitre premier “Définition, utilité et problème de l’éducation populaire”.
Un petit passage, pour le plaisir dans la partie B sur l’éducation populaire et l’enseignement (p. 9) :
“L’Éducation populaire est précisément la science d’instruire en délassant. Elle nécessite donc des méthodes tout à fait particulières qui la distinguent peut-être plus encore de l’Enseignement que de la distraction pure et simple.”
Et la partie C consacrée aux loisirs ouvriers (p. 10-11).
“Qu’elle soit ou non libérée de certaines activités qui appartiennne tà l’Enseignement, l’Éducation populaire est, pour les travailleurs, l’un des moyens d’occuper leurs loisirs croissants. En fait, elle est incluse dans la question des loisirs ouvriers aussi bien sur le plan international, où celle-ci est examinée et débattue, que sur le plan national, où les institutions sont de jour en jour plus nombreuses depuis la guerre, pour occuper les masses laborieuses en dehors de leurs heures de travail.
Ces institutions ont, dans leur ensemble, un triple objet :
1° améliorer les conditions de la fie familiale. Elles visent alors essentiellement à accroître l’hygiène et l’agrément des habitations ouvrières et rurales ;
2° entretenir la santé physique des travailleurs en évitant que ceux-ci ne développent dans l’oisiveté des habitudes malsaines. Dans ce sens, elles dirigent les plus jeunes vers la pratique des sports, les autres vers la culture des jardins et des coins de terre ;
3° développer, enfin, l’esprit des travailleurs, et cette dernière action constitue précisément l’Éducation populaire.
Ces trois ordres d’activité sont étroitement liés. Il importe même qu’ils soient logiquement proportionnés les uns aux autres. Nous aurons, d’ailleurs, une certaine peine à séparer dans l’étude des fais le troisième, qui nous intéresse, ici plus spécialement, des deux autres. Nous ferons à ceux-ci fréquentes allusions, soit parce qu’ils sont effectivement l’objet d’institutions uniques, soit pour faire ressortir leur liaison souhaitable avec l’Éducation populaire.”
En coupant vers l’utilité “sociale” (p.13-16).
“C’est ainsi que l’Éducation populaire est entrée dans la question des loisirs plus qu’elle n’est restée attachée à celle de l’Enseignement laïque et à celle de l’instruction religieuse. Le développement du chômage, enfin, a rendu plus aiguë encore la nécessité d’offrir au prolétariat des occupations saines et une activité intellectuelle susceptible de compenser l’inaction corporelle.
Dans cette oeuvre charitable, la société a manifesté son désintéressement. Cependant, le développement de l’Éducation populaire ne répond pas seulement à un désir de justice, il n’est pas uniquement un acte gratuit des classes dirigeantes au bénéfice des moins favorisés. Il apparaît aussi dicté par un souci de l’ordre et, comme tel, il est confirme à l’intérêt direct et personnel de la société.
b) Souci d’ordre.
Il y a deux conceptions de l’ordre auxquelles correspondent deux conceptions de l’utilité de l’Éducation populaire :
1° Souci de l’ordre dans le sens absolu du terme. Il est nécessaire, pour la sauvegarde de l’ordre public, que les masses ouvrières ne consacrent pas leurs loisirs à développer les fléaux sociaux ou à fomenter des troubles. Tout moyen qui tend à les éloigner de l’alcoolisme ou de la sédition contribue au maintien de cet ordre. L’Éducation populaire en est un : elle offre aux travailleurs des occupations saines et éclairant leur intelligence, les conduit à la modération.
Encore ne faut-il point que, servant une idéologie politique, elle ait précisément pour but d’inciter le peuple aux revendications violentes et à la lutte des classes, auquel cas elle produit un résultat exactement opposé. À la vérité, elle ne sert l’ordre, dans le sens absolu du terme, que lorsqu’elle écarte les esprits populaires de leurs préoccupations immédiates pour les conduire à des spéculations désintéressées. De nombreuses organisations poursuivent cette oeuvre d’apaisement. Tantôt elles émanent des fractions les plus éclairées de la classe dirigeante, qui cherchant la solution des problèmes sociaux dans la conciliation. Tantôt, elles appartiennent aux Églises, dont la paix sociale est un des principaux et plus sincères objectifs.
Les groupements qui se servent à l’inverse, de l’Éducation populaire comme d’une arme de comat, ramènent constamment ceux qu’ils instruisent à des considérations pratiques. S’ils s’opposent à l’ordre étali, ils produisent le désordre pour l’établissement d’un nouvel ordre : leur action éducative a alors une utilité politique que nous examinerons plus loin. S’ils défendent au contraire, l’ordre établi contre ses détracteurs, ils servent plus un certain ordre que l’ordre dans son sens absolu.
2° Souci d’un certain ordre.
Les régimes autoritaires ont fait de l’Éducation populaire l’un de leurs principaux moyens de gouvernement pour renforcer peu à peu l’ordre qu’ils ont rutalementb (sic) instauré. Nous verrons assez fréquemment, par la suite, des exemples de cette attitude pour qu’il ne soit pas nécessaire d’insister ici davantage.”
Il resterait deux points sur le “politique” et le “culturel” pour le finir le chapitre (c’est un peu long à taper) mais un voila déjà un bref aperçu pour te faire une idée. 😀
Sur cette guerre réelle elle (au contraire de
cette pseudo guerre dans laquelle “on”serait
suite aux zigouillage de Paris) dans laquelle
sont les enfants à chaque instant auprès d’adultes :
”Chaque année en France les parents tuent entre
400 et 700 mineurs (soit un ou deux par jour)
et en blessant corporellement sérieusement plusieurs
dizaines de milliers (…)”
la domination adulte
Yves Bonnardel
Et à l’échelle du million :
Les violences dites morales ou psychologiques sont omniprésentes dans l’éducation de l’immense majorité des enfants. Ils les vivent souvent comme plus destructrices que les violences physiques (voir le livre pour les références de cette étude de la Caf) Elles consistent déjà simplement à ne pas prendre au sérieux, à dévaloriser ou à ne pas tenir compte de la parole des mineurs. Elles prennent volontier des atours bien intentionnés, par exemple quand on dit à un enfant qu’il a eu mal ou peur : “ce n’est rien, tu ne vas pas hurler pour cela !” C’est bien sûr nier le fait que ce n’est pas “rien” pour lui, sinon il ne pleurerait pas. L’exemple peut paraître anodin, mais il n’est violence aussi intime, qui plus est répétée des milliers de fois au cours des premières années de la vie. Le jeune enfant est dépossédé alors de ce qu’il ressent si puissamment, et intimé de sentir autre chose – de ne rien ressentir. Il y a de quoi devenir fou, se perdre. De même, lorsqu’on parle à la place de l’enfant, qu’on répond à sa place, qu’on sait mieux que lui ce qu’il pense ou sent. La violence psychologique, c’est d’abord ce genre de négation incessante de ce qu’on ressent, qui joue soit comme une invisibilation, soit comme une assignation à être autrement, être autre. Subie, vécue, éprouvée par un adulte, elle serait désignée immédiatement par lui même et par les témoins comme une humiliation. “(là aussi voir le livre pour les références)
Pour le coup, quelques morts mitraillés à Paris
peuvent paraître bien ridicules quand on observe
la suréaction générale, ce délire collectif qui a suivi.
Salut niniapapa
Les enfants me semblent plus à même d’accepter des faits, de les “surpasser”, parce que leur vie est déjà faite de bouleversements permanents, d’événements totalement incompréhensibles, tout ce que leur rapport au monde peut donner de réalité au monstre sous le lit, au vampires, au moins autant qu’à quelques couillons armés de mitraillettes…
Et parce qu’ils sont en train de “construire leur réalité” (et plus l’enfant est jeune, plus il aura facilité à intégrer des faits)
Je prends un exemple absurde : on est capturés par des extra terrestres et l’on se retrouve sur une autre planète, dans un zoo.. Un enfant né dans la cage… pour lui, il n’y a autour de lui que ce qui fait sa vie, sa norme : c’est un retour sur Terre qui serait au contraire un bouleversement gigantesque… quand les adultes autour de lui ont vécu autre chose, “l’avant-bouleversement”.
On ne pouvvait, me semble t-il, trouvait meilleur exemple, que ces pseudos terroristes, ce non événement :
Qu’est-ce qui fait un terroriste ? Qu’est-ce qui le définie, fait sa réalité ? ne serait-ce qu’éthimologiquement : ce sont les gens terrorirés. Sans eux, par définition, pas de terrorisme.
La question ici, ce n’est pas quelques couillons armés de mitraillettes et quelques anecdotiques morts, évidemment (il y a chaque jour combien de milliers de personnes qui meurent , Plus ou moins violemment ,) mais ce narcissime incroyable qui va faire que 7 couillons peuvent transformer, bouleverser un pays, une société tout entière, ce que n’ont pu les plus éminents scientifiques, penseurs, politiques…
Ces 7 couillons (je ne sais plus combien ils étaient) vous ont profondemment transformés (et si l’éducation, qui n’est une “antité” ni bonne ni mauvaise, c’est tout ce qui transforme un individu, quand il y a volonté de l’un sur l’autre, et bien…)
Il n’est question que de sa petite personne apeurée, de ce que ces quelques couillons ont impacté vos vies.
C’est le même processus avec ce cadavre de gamins retrouvé sur une plage de Grèce… il n’y a eu impact, non pas parqu’un enfant mort, mais parce qu’un enfant mort prit en photo : sans cette photo, aucun impact : on ne sent pas concerné, il ne s’agit pas de soi… La photo a créée la réalité : le même gamin, exactement le même gamin, mais sans la photo, et cela n’aurait même pas fait une ligne dans les journaux : on est pas touché, concerné…
Et là où j’en viens : ce qui a fait le possible traumatisme chez certains enfants (de France), ce n’estpas l’événement en lui-même, mais c’est le fait que les adultes autour d’eux se sont sentis concernés, qu’il s’agissait de leur pauvre petite personne apeurée à l’idée que “cela pu être moi !!!” comme le gamin sur la plage ressemblait à mon gamin !!! Ca me touche directement !!
il ne s’agit que de soi, et d’utiliser les enfants comme des remèdes, de quoi essayer de déverser un trop plein d’angoisses…
Si traumatisme chez des enfants il y a, c’est non pas de l’événement en lui même qu’ils peuvent facilement ranger dans leur quotidien en contruction, et avec lequel ils ont un rapport sein (se poser des questions), ce n’est pas tant l’eouvre de “terroristes”, mais des adultes autour.
Salut Shaaa,
Shaaa a écrit :
L’éducation populaire est pour une bonne part construite par une élite aristocratique et/ou philantropique notamment catholique.
tu parles là de l’époque de Condorcet, puis Comte et Sangnier par exemple ? N’y a-t-il qu’une seule racine à l’éducation populaire (ta formulation laisse à penser que non)?
Pour n’avoir qu’un exemple, la (ou une des premières thèses) de François Bloch-Lainé sur les loisirs ouvriers reste… magistrale.
qu’est-ce qu’il y dit en rapide résumé ? 😀
Un autre très intéressant, c’est le discours s’agissant des ouvriers en 36, lors de l’obtention des “congés payés”.
En parcourant un livre sur l’histoire du tourisme, j’y ai lu quelque chose de très familier… on définissait ce travailleur comme on imagine l’enfant aujourd’hui. “Livré à ses pulsions” parce que hors de l’usine et de son cadre, loin du patron…
On sait qu’elle été le sort de ce “tourisme social” et celle volo de contrôler l’adulte jusque dans ses loisirs… les enfants, malheureusement, ne sont pas en capacité de se défendre… et le loisir enfant façon sociocul est basée sur cette simple idée : cet enfant a “tiré” du côté de l’humanité, à éduquer forcément…
Ce qui nous ramène alors à cette idéologie à dégueuler qu’est l’éducation populaire, et de là ce domaine où toutes ces pseudos pensées scientifiques sont légions : l’animation sociocul notamment… mais un seul livre y suffirait-il ?
L’éducation populaire est pour une bonne part construite par une élite aristocratique et/ou philantropique notamment catholique. À l’époque, ce n’est que la bonne vieille application de la théorique de l’handicap socio-culturel. Comme pour les enfants, les ouvriers ne savent utiliser décemment leurs loisirs : il convient de leur apprendre. “L’oiseveté est mère de tous les vices”. 😀
Pour n’avoir qu’un exemple, la (ou une des premières thèses) de François Bloch-Lainé sur les loisirs ouvriers reste… magistrale.
…ou alors les 2…
Mais la dessus on est d’accord.
Je dirais juste que ce que fuient les enfants,
ce ne sont pas forcément ces “évènements” mais la volonté
des adultes de se servir des enfants pour “surpasser”
leurs angoisses vis à vis de ces événements.
C’est un “bouclier” non pas contre ces événements en eux-mêmes,
mais certains adultes et leur volonté oh! combien malsaine.
C’est en grande partie l’angoisse des adultes qui fait l’angoisses enfants,
plus que les événements en eux-mêmes.
non les térorristes ici, mais les terrorisés.
et bim💥
..bref ce que j’ai raconté est un constat. les pti gars ne restent pas concentrés très longtemps…et le point le plus important : malgré les événements, les problèmes, qui nous entourent, dont ils ont conscience, c’est la nécessité de retourner dans leur univers avec les copains et toute personne en faisant partie. c’est leur bouclier.
le jeu, le rêve, l’imaginaire. 💡 :pint: :cass: :bbs
ah, ok… donc absolument pas d’accord avec ton
point de vue :
selon moi les enfants ne restent pas longtemps dans une “discussion”. il s’ intéressent, posent leurs questions, donnent leurs avis..mais j’ai constaté qu ils sont dans la démonstration au bout d un moment, pour interpeller le pote, le provoquer soit pour trouver un complice pour faire rire soit pour semer le “désordre” dans l’assistance. en tout cas le gamin fera tout pour sortir de cette discussion de manière crue, “violente” c’est une manière de se protéger. .il veut retourner dans son monde. à nous de doser le temps et le ton pour que l’échange soit bénéfique..
Alors, ce constat je ne l’observe que dans le cas où des adultes
font chier des enfants avec des “discutions”…
Que des enfants, quand un sujet les intéresse, les concerne, qu’ils
sont non pas dans une situation où les uns prétendent savoir et où eux
sont là “pour écouter”, ils peuvent y passer bien du temps…
j’ai constaté qu ils sont dans la démonstration au bout d un moment
Démonstration de quoi ? Qu’ils ont affaire à des adultes ennuyeux ou stupides ?
Alors on est d’accord.
semer le “désordre” dans l’assistance
Point de vue déjà très marqué, où l’enfant est ennemi, celui qui
gêne, celui qu’il va falloir discipliné… drôle de façon de penser
l’enfance… Ne partait-on pas d’une “discussion” censée conserner
ces enfants ?
Se pourrait-il alors que ces enfants-là n’en ai juste rien à branler,
que les adultes sont là pour eux et non pour ces mômes ?
en tout cas le gamin fera tout pour sortir de cette discussion de manière crue, “violente” c’est une manière de se protéger. .il veut retourner dans son monde
alors là, d’accord avec le constat mais absolument pas avec le “remède” :
à nous de doser le temps et le ton pour que l’échange soit bénéfique..
est-il question juste de “dosage” ? Ou de prise en compte de chacun des individus ici ? de ce que chacun
a une personnalité propre, chacun être respectable, pensant et ressentant, dont pas
deux n’ont le même rapport à cette violence, les mêmes filtres, la même
tolérance, la même capacité à concevoir, les mêmes parents (eux aussi à toutes sortes de degré
s’agissant de comprendre, de trouver les mots, de se mettre à la place…) et aucun au même rythme.
Evidemment que des enfants puissent ici réagir à cette situation au
combien violente !!! et combien ils en ont le droit !!!
Le problème n’est pas ces petites saloperies qui ne veulent
pas écouter, osent faire du bruit, osent montrer leur malaise (détresse ?)
dans cette situation où des adultes servent d’eux pour évacuer leurs
propres angoisses (terreur) ,essayer de communiquer avec
leurs pairs, mais de ces adultes idiots qui méritent juste des baffes.
lauretteee a écrit :
je suis responsable du temps périscolaire en région parisienne le soir et je sens que les enfants ont besoin de parler et d’extérioriser sur les récent événements pour Charlie Hebdo. Apparemment à l’école ont leur en à parler mais ils reste un peu sur leurs questions …avez vous discuté avec votre public de tout cela?
je veux pouvoir être présente pour mon public sans qu’il n’y ai de tabou mais je ne veux pas ressassé si ce n’est pas utile …
je voudrais trouver une solution pour apaiser les enfants, pour qu’ils soient en bonne réflexion.
Salut
Je n’ai rien compris à ce que tu racontes ?
De quelle “discussion” parles-tu ?
Quel rapport avec des propos ici ?