PJC dérivés de l’expérience de Milgram

  • Ce sujet contient 52 réponses, 10 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Al-Batros, le il y a 11 années et 8 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 53)
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    Messages
  • #62009
    crevette76
    Administrateur
      @crevette76
      #115813
      XXYYZZ
        @xxyyzz

        Il ne faut tout de même pas oublier que l’un des objectifs des organisateurs (pas le seul) de l’émission était de montrer l’influence de la télé. Hors dans Milgram, il n’y avait pas de télé.
        Ce médias a pris une place énorme dans notre socièté, secondé par les éléments “annexes ” :internet, jeux vidéos etc.
        C’est pour cela que j’ai été tres déçu par le deuxième débat, composé essentiellement de gens de télé. Ils n’ont cherché qu’à défendre leurs bouts de gras.

        #115827
        crevette76
        Administrateur
          @crevette76

          Morbac a écrit :
          Ce qui me parait le plus intéressant c’est cette progressivité dans la demande, qui fait que l’on finit par accepter de faire quelque chose qu’on aurait refusé de but en blanc.

          Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

          Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.
          (texte d’Olivier Clerc)
          source par exemple ici

          Concernant l’émission, le plus discutable dans l’histoire est surement d’avoir reproduit quasiment à l’identique l’expérience de milgram (le scientifique est remplacé par un animateur tv et son contexte) pour en faire une analyse assez grossière et prévisible…

          #119311
          Import
            @import

            Pour l’émission de télé facile, je suis pas près de participer à un jeu télévisé.
            Pour Milgram, je ne sais pas, je crois dans la science…

            Ce qui me parait le plus intéressant c’est cette progressivité dans la demande, qui fait que l’on finit par accepter de faire quelque chose qu’on aurait refusé de but en blanc.

            #119323
            Import
              @import

              Une question soulevée légitimement par l’expérience et qui nous concerne individuellement, c’est “et moi, qu’est-ce que j’aurais fait à leur place ?”; et le fait de regarder l’émission a cet avantage de plus facilement nous mettre à la place du candidat (parce que tout le monde sera d’accord, tel que présenté par moilapa, pour trouver ça inhumain etc).

              Après, il y a une question d’honnêteté intellectuelle à avoir, puisque reconnaître qu’on serait “allé jusqu’au bout” suppose une remise en question assez forte, et que je suis convaincu que 90% des gens nieront que, placés dans une telle situation, ils se seraient comportés ainsi.

              Moi je l’admets : je pense que, si je n’avais pas connu l’expérience de Milgram auparavant, et dans le contexte de l’émission, je serais allé jusqu’au bout. Je n’ai quasiment aucun doute là-dessus.

              Et c’est ce qui me fait penser, entre autres, que “le débat sur le pouvoir de la télé est un faux débat dans le cadre de cette expérience : c’est du pouvoir de l’autorité qu’il s’agit”. Parce que je n’ai pas de télé, que je regardais peu la télé étant jeune (une demi heure à une heure par jour grand maximum, à comparer avec les 3h30 de moyenne actuels). Et que mes visions étaient contrôlées (quasi uniquement des VHS, des disney) et que par rapport aux adultes de ma tranche d’âge, j’ai une totale inculture des dessins animés télévisuels, séries, émissions, etc. qui étaient diffusés quand j’étais jeune…

              Alors on pourrait émettre l’hypothèse que j’ai été conditionné par la télévision de manière indirecte… mais honnêtement je n’y crois pas. Et puis, si c’est de manière indirecte, on parle autant de conditionnement sociétal que de conditionnement télévisuel, éventuellement en envisageant que le second crée le premier, ce qui n’est peut-être qu’à moitié vrai…

              Moi je crois surtout que je n’ai pas une personnalité de rebelle, que je n’ai pas l’expérience de la remise en cause de l’autorité qui affirme “assumer toutes les conséquences” et me demande de continuer, que je suis au départ un “enfant très sage”, c’est-à-dire obéissant. Et je crois que, si c’est naturel pour certains, cette remise en cause, pour d’autres, doit s’apprendre. Parce qu’on nous fait passer un jour d’un état “enfant qui obéit un point c’est tout” à un état “adulte responsable de ses actes”, deux états qui non seulement sont, en pratique (hélas), totalement opposés, mais qu’on nous fait traverser, en plus, sans aucune transition véritable.

              La soumission à l’autorité, je ne crois pas que ce soit la télévision qui en est la cause (ou du moins, pas la cause principale, ou même véritable). Et c’est ça que montre l’expérience de Milgram, même adaptée à la télévision. Pas le pouvoir de la télévision.

              Ou du moins, pas son pouvoir direct. Ce que ça montre, finalement, c’est que nous sommes des moutons.

              La télévision a probablement joué dans le fait que nous le soyions/devenions/restions, mais, parmi d’autres facteurs.

              Nous sommes des moutons. Et, paradoxalement, il y en a encore pas mal qui le sont, parmi les 20% de l’émission qui “ne sont pas allés jusqu’au bout”. Notamment la femme invitée au débat, qui finalement, n’a pas été jusqu’au bout par simple incapacité, parce qu’elle était faible, trop sensible à l’expression de la douleur humaine et donc incapable de continuer. Physiquement incapable, comme un apprenti médecin peut se sentir physiquement incapable d’assister à une opération chirurgicale, comme telle fille de notre classe ne “pouvait pas” disséquer les grenouilles… Et absolument pas “rebelle à l’autorité” ou ayant la moindre conscience de ce que cette autorité la poussait à faire, là, à ce moment-là. Je trouve singulier que, pour ça, on l’ait fait passer pour une héroïne par rapport à son voisin “meurtrier”.

              Combien de gens, la tête claire, ont su dire “NON” à l’autorité, non par peur, non par incapacité physique, non par terreur, mais par l’application d’un raisonnement juste et éclairé, sur ce que cette autorité exigeait d’eux ? Sans doute encore beaucoup moins que ces 20%.

              Et vous, vous auriez fait quoi ?

              #119338
              moilapa
                @moilapa

                ”Un petit point positif:
                Une des persones qui est allé au bout du jeu, a déclaré que depuis ce jour la, elle était plus prudente dans ces choix d’émissions qu’elle regardait.”

                Je n’y vois rien de positif : cette personne a accepté ni plus ni moins que d’en assassiner une autre juste pour pouvoir passer à la télé !!!

                Dans la réalité, le joueur “emprisonné” n’est pas mort. Mais dans la tête des joueurs, au moment où ils “jouaient”, c’est bien ce qu’ils ont fait : jusqu’à ce qu’on leur annonce que c’était truqué, ils ont bien accepté d’assassiner quelqu’un juste pour pouvoir passer à la télé. Ni plus ni moins. Via des décharges électriques parce que cela semble plus acceptable, mais on aurait pu faire l’émission avec une chambre à gaz, une aiguille de “poison”, un revolver…

                Et avec un adulte; Sans doute qu’avec un enfant à la place du torturé, il y aurait plus de gens pour s’élever contre ces assassinats… alors que cela n’a rien de plus macabre. Ca reste des assassinats.

                Comment vivre avec ça en ayant un minimum de conscience ? C’est juste impossible. Et c’est bien parce que ces personnes ont perdu toute notion de respect de l’humain, toute conscience, toute valeur, qu’elles peuvent continuer à vivre tranquillement, en annonçant juste qu”elles feraient un peu plus attention aux émissions qu’elles regarderont !!!” Mais elles viennent d’assassiner quelqu’un qu’elles ne connaissaient pas, qui ne leur avait rien fait !

                Demain, si un “supérieur” demande à ces personnes d’en assassiner une autre (en appuyant sur un bouton qui déclanche des décharges électriques, en appuyant sur le bouton qui envoie le gaz dans une pièce…) elles le feront. Sans avoir l’impression d’être coupables. Sans avoir l’impression d’être des assassins (voir le procés de Nuremberg)

                Non seulement l’être humain aujourd’hui n’est pas meilleur que ceux qui ont participé avec joie au nazisme (c’est bien ce dont il est question ici) mais elles (nous) sont (sommes) pire.

                Il n’y a plus aucune valeur “morale” dans la société d’aujourd’hui : les valeurs sont ailleurs (pouvoir de consommation, plaisir de soi via la vie rêver d’une star qui passe à la télé…)

                Assassiner quelqu’un, aujourd’hui, pour une grande majorité de gens, ça n’a pas d’importance comparé à la possibilité de passer à la télé.

                #119341
                XXYYZZ
                  @xxyyzz

                  moilapa a écrit :
                  C’est bien du pouvoir de la télé dont il s’agit ici (même si je n’ai pas vu l’émission)

                  La télé est devenue une entité, quelque chose capable de faire obéir les masses comme l’individu bien plus puissante que tout ce qui a existé avant. Aujourd’hui, c’est le principal outil de contrôle des masses. C’est ce qui forme la réflexion, la personnalité des enfants qui grandissent devant un écran. C’est un être nourricier qui va faire par exemple que éliminer quelqu’un dans une situation donnée ne pose pas de problème parce que toute son enfance, toute son adolescence, on a vu ses parents participer joyeusement à telle émission de télé réalité en prenant le téléphone pour éliminer Machin ou Bidule.

                  C’est ce qui forge des pensées sur par exemple ce qu’il faudrait faire d’un assassin d’enfants en s’appuyant sur le discours des héros des séries policières américaines. C’est l’image que se forge les enfants de ce qu’est la vie des ados que l’on voit vivre artificiellement dans telle situation de télé réalité, de feuilletons…

                  La télé est non seulement le premier éducateur, mais aussi le maître à penser, le sage dont on a tant appris.

                  Et logiquement, le jour où ce grand sage propose des choses abominables, peut de gens ont la capacité de remettre en cause l’abominable.

                  J’étendrais cela à l’ensemble des médias en précisant que la télé est le média le plus important donc celui qui influence le plus.
                  une enquête de la JS, il y a quelques années, avait montré que dans les acquis d’un jeune, la part des médias arrivait en tête; avant l’école, la famille, la rue etc

                  Assassiner quelqu’un est bien moins important que de remettre en cause ce que dit la télé.

                  C’est bien de nous dont il s’agit, aujourd’hui.

                  Oui, c’est malheureusement vrai.
                  La plupart des personnes ne serait pas aller au bout s’il n’y avait pas eu l’influence de l’animatrice, donc de la télé.
                  Ceux qui ont vu l’émission ont entendu que les résultats ont été presque inversé dans l’expérience où l’animatrice de l’émission s’est retiré.
                  C’est pour cela que je ne suis absolument pas d’accord avec les personnes du deuxième débat, qui était la pour défendre leurs bouts de gras en déclarant que la télé cela n’était pas ce que l’on a vu.
                  Un petit point positif:
                  Une des persones qui est allé au bout du jeu, a déclaré que depuis ce jour la, elle était plus prudente dans ces choix d’émissions qu’elle regardait.

                  #119354
                  moilapa
                    @moilapa

                    le débat sur le pouvoir de la télé est un faux débat dans le cadre de cette expérience : c’est du pouvoir de l’autorité qu’il s’agit

                    Entièrement pas d’accord.

                    C’est bien du pouvoir de la télé dont il s’agit ici (même si je n’ai pas vu l’émission)
                    Parce que cette soumission à l’autorité a déjà été démontrée. On en connait déjà le résultat d’expériences notamment. Les conséquences, tout au long de l’Histoire.

                    La télé est devenue une entité, quelque chose capable de faire obéir les masses comme l’individu bien plus puissante que tout ce qui a existé avant. Aujourd’hui, c’est le principal outil de contrôle des masses. C’est ce qui forme la réflexion, la personnalité des enfants qui grandissent devant un écran. C’est un être nourricier qui va faire par exemple que éliminer quelqu’un dans une situation donnée ne pose pas de problème parce que toute son enfance, toute son adolescence, on a vu ses parents participer joyeusement à telle émission de télé réalité en prenant le téléphone pour éliminer Machin ou Bidule.

                    C’est ce qui forge des pensées sur par exemple ce qu’il faudrait faire d’un assassin d’enfants en s’appuyant sur le discours des héros des séries policières américaines. C’est l’image que se forge les enfants de ce qu’est la vie des ados que l’on voit vivre artificiellement dans telle situation de télé réalité, de feuilletons…

                    La télé est non seulement le premier éducateur, mais aussi le maître à penser, le sage dont on a tend appris.

                    Et logiquement, le jour où ce grand sage propose des choses abominables, peut de gens ont la capacité de remettre en cause l’abominable.

                    Je trouve ça parfaitement logique.

                    C’est bien l’assasinat de personnes dont on parle ici, dans le cadre d’un jeu. C’est bien la grande majorité des gens qui ne voient pas de problème à ces assassinats dans le cadre d’un jeu télé. Ce sont bien les gens d’aujourd’hui. Assassiner quelqu’un est bien moins important que de remettre en cause ce que dit la télé.

                    C’est bien de nous dont il s’agit, aujourd’hui.

                    #119366
                    Import
                      @import

                      Je viens de la voir aussi. En fait, ce qui m’a marqué dans le débat, c’est sa très grande faiblesse. Sur la deuxième table d’invités, on touche carrément le fond (et pour certains on creuse carrément à la pelleteuse)… C’est vraiment regrettable de conclure une émission intéressante comme celle-ci par un débat aussi faible.

                      D’ailleurs il y a quelque chose sur quoi personne ne s’est attardé : c’est le fait que sur les cent ou deux cent personnes du public, qui n’étaient PAS au courant de la vérité du jeu, eh bien pas un seul n’a bronché. En assistant à la mise à mort en direct d’un pauvre type. Pas un seul qui a levé le petit doigt, au contraire ils ont, à l’injonction de la présentatrice, encouragé le candidat : “le châtiment ! le châtiment !”

                      Sinon, effectivement, le débat sur le pouvoir de la télé est un faux débat dans le cadre de cette expérience : c’est du pouvoir de l’autorité qu’il s’agit. Le “formatage télé”, qui existe sans doute, n’a pas grand-chose à voir avec ça.

                      La conclusion, évidemment, c’est qu’on n’apprend pas assez à dire “NON” dans notre éducation. Que l’on a trop tendance (et c’est humain) à se référer à l’opinion des autres pour se faire la sienne propre. A se juger par le regard des autres.

                      Sur le terrain, la compréhension de cette expérience devrait nous amener à chercher quels éléments favorisent justement, l’insoumission à l’autorité. Une des pistes envisageables est d’apprendre aux enfants qu’elle n’est pas absolument nécessaire (conseil d’enfants), qu’elle peut (et doit) être discutée, qu’elle peut être mauvaise, qu’elle peut être pleine de contradictions et d’incohérences (d’où l’intérêt noté par Zewdiwang, de discuter en public des choix des animateurs, contrairement à la conception commune “ne jamais contredire un autre anim, cohésion de l’équipe (même si l’autre fait des conneries !)”. De lui apprendre un autre rapport à l’autorité, de lui donner des occasions d’insurrection et de révolte…

                      En bref, de chercher par tous les moyens à en faire un être libre. Un être qui, une fois adulte, saura envoyer promener le “directeur” taré qui lui demandera de sauter par la fenêtre (pour suivre la métaphore). Parce qu’il aura appris à se révolter contre ces petits chefs et qu’il n’envisagera pas qu’il en aille autrement.

                      #119378
                      XXYYZZ
                        @xxyyzz

                        Lapin a écrit :
                        Bonjour,

                        L’expérience de Milgram a pour but d’étudier les phénomènes d’obéissance d’un groupe face à une autorité, dans une situation construite. Pour les producteurs de Zone Xtrême comme pour Stanley Milgram, le comportement des participants est expliqué par le contexte et non par leur personnalité.

                        Avé à tous
                        Je viens juste de voir l’emission le jeu de la mort dans l’émission zone Xtrème
                        J’ai trouvé à la fois intêressant, significatif et inquiétant.
                        Bien sur que le contexte joue un grand role, mais dans un ACM un groupe d’anims peut trés bien créer ce contexte envers des enfants.
                        De même un dirlo un peu rusé peut aussi créer le contexte d’obéïssance absolue envers un ou plusieurs anims, surtout débutants et stagiaires.
                        Bien sur le dirlo est responsable et doit savoir décider, s’il le faut, mais il doit aussi prendre en compte les avis des anims et ne pas abuser de son pouvoir.
                        Cette émission me renforce dans mon idée, qu’il faut donner aux jeunes les moyens pour pouvoir exprimer leurs idées, leurs points de vue, devenir responsable.
                        Bien sur je ne suis pas d’accord avec toutes les choses dites dans le débat, en particulier par les personnes qui défendaient les télés privées en déclarant que la télé n’influence que tres peu les choix des personnes.

                        #119412
                        Import
                          @import

                          En fait, je trouve honteux que par un grossier tour de passe-passe, quelqu’un avec des conceptions aussi hallucinantes que “la hiérarchie, rempart contre les dérives”, “mes anims à moi ils se balancent par la fenêtre quand j’en donne l’ordre”, “l’animation doit être contractuelle”, “les animateurs petits soldats exécuteurs de la toute-puissance parentale”, etc., qu’un tel personnage essaye de s’approprier une expérience comme celle de Milgram, fût-elle adaptée à la télévision.

                          On ne peut prôner une soumission absolue aux contrats et à la hiérarchie, en même temps que prétendre tirer des enseignements d’expériences telles que celle citée dans le sujet. C’est d’une contradiction flagrante.

                          Il aurait été plus honnête, d’un point de vue intellectuel, de venir te vanter du degré de soumission que tu peux, sur le terrain, exiger de tes animateurs, ce qui est démontré par cette expérience. Tu aurais été honnête en te félicitant de ce que la société t’offre comme exécuteurs et petits soldats de ton projet sordide.

                          Je trouve ça assez révoltant, en fait.

                          #119709
                          Import
                            @import

                            … C’est le syndrome du “petit chef”, ça, non ?

                            C’est comme ça qu’on appelle ça, chez moi.

                            #119710
                            matw25
                              @matw25

                              J’ai reçu les cahiers de l’animation(publication cemea) aujourd’hui où un sujet entier est consacré à ce sujet. Je n’arrive pas à le joindre sur le sujet mais je peux l’envoyer sans problème par mail si ça intéresse quelqu’un. Reprenant les grandes lignes énoncées par Al, elles incluent aussi la perte de la confiance envers l’animateur et le fait que la réaction amusée immédiate puisse cacher un mal être profond de l’enfant

                              Citation de l’expérience décrite dans l’article

                              Arnaud a 10 ans. C’est la première fois qu’il part en séjour de vacances. Il aime bien ses animateurs qu’il trouve sympas. Ce soir,c’est la veillée. Loïc, son animateur propose un jeu. On va bien s’amuser. Il demande un volontaire. Arnaud lève le doigt. On le fait sortir,attendre quelques minutes, puis il entre de nouveau dans la pièce. Loïc est là,souriant. Il lui explique qu’il s’agit de jouer une petite pièce de théâtre. Arnaud participe au jeu, donne la réplique. Puis brusquement se retrouve arrosé.
                              Il est au milieu du cercle tout trempé. Les autres enfants autours de lui rient et lui aussi …

                              Le lendemain, le groupe se rend en activité escalade. Arnaud a grimpé jusqu’au mousqueton indiqué et doit maintenant redescendre. Il hésite à se mettre en traction sur la corde et à décoller de la paroi. Le guide chargé de l’activité lui donne des conseils mais Arnaud nerveux hésite. Loïc qui a accompagné le groupe lui crie:<< Laisse toi pendre sur la corde. Tu ne risques rien!Tu peux avoir confiance! Curieusement ces paroles d'encouragement n'ont pas l'effet escomptés, et c'est le guide qui est obligé de monter jusqu'à Arnaud pour le mettre en confiance et l'aider.

                              Ce qui est très interessant dans cet exemple selon moi c'est la mise en évidence du fait qu'à priori cette pratique débile n'a eu aucune conséquence dans un premier temps et la perte de confiance constaté à postériori qui sans aucun doute est en rapport avec cela .

                              Ainsi, une relation de confiance étant nécessaire pour un jeu de ce genre, à cause de ces anneries toute une relation sera annéantie et l'enfant aura sans doute une attitude différente après d'où une atteinte à ce que l'on peut appeller sécurité morale.

                              Pour info le titre de l'article est: Jeux ou brimades?

                              #119717
                              XXYYZZ
                                @xxyyzz

                                Avé Al-Batros :coucou:

                                Apparemment nous avons pas mal de point de vue différents dans notre conception des attitudes et fonctions d’un directeur d’ACM.

                                Tu fais comme tu veux ( ce que tu m’as dis plusieurs fois), moi aussi.

                                Allez bye

                                #119730
                                Al-Batros
                                  @al-batros

                                  Salut à toi, XXYYZZ,

                                  Plus exactement je dis qu’il y a un aspect entreprise dans un ACM. Mais ce n’est pas le seul aspect.

                                  XXYYZZ, arrête de tergiverser.
                                  Pour toi, un ACM, c’est une entreprise ou ce n’en est pas une?
                                  C’est oui ou non, ta réponse n’est pas convenable.
                                  Pour moi, l’ACM EST une entreprise avec une tête unicéphale ou multicéphale.

                                  De plus je te rapelle que le directeur n’a pas tout pouvoir.

                                  Qui te rends si hardi pour affirmer que c’est un RAPPEL pour moi. Je le savais et même, je savais même pourquoi il en était ainsi.
                                  C’est ainsi parce que la jurisprudence a décidé: “La délégation de pouvoir doit être certaine, exempte d’ambiguïté, précise, partielle et limitée.
                                  Ainsi, la délégation de pouvoir opérant un transfert de la totalité des pouvoirs du délégant est irrégulière.”

                                  Cela implique que toute situation dans laquelle l’organisateur abandonnerait totalement le directeur (Tu as déjà abordé ce sujet avec moi, récemment.) serait plus préjudiciable à l’organisateur qu’au directeur.

                                  Il doit respecter certaines obligations de l’oeuvre (financières, matérielles,locaux), apres négociation avant le centre.

                                  Négociations, négociations, …, ben, si l’organisateur veux pas, c’est non.

                                  Par contre je n’ai jamais admis que l’oeuvre discute mes choix pédagogiques.

                                  T’as fait comme t’as voulu, moi, c’est le contraire.

                                  Qu’entends tu par publique ?
                                  Donner les raisons de son choix à son équipe :oui.
                                  A certains parents qui le demandent aussi.
                                  A l’oeuvre ou à la DDJS en cas d’inspection, cela dépend des cas.

                                  Pour moi, à l’équipe, c’est pas toujours, aux parents, c’est oui pour tout ce qui concerne leurs gosses et à l’organisateur et à la DDJS, c’est toujours.

                                  Al

                                  #119734
                                  XXYYZZ
                                    @xxyyzz

                                    Al-Batros a écrit :
                                    Salut à toi, XXYYZZ,

                                    Ben ouè, tu es formateur BAFD, tu dois dire à tes stagiaires que l’ACM est une entreprise.

                                    Et le directeur, et bé, c’en est le chef, le responsable, celui qui est dépositaire de la responsabilité PENALE du chef d’entreprise. Alors, il choisit son mode de direction et l’assume.

                                    Plus exactement je dis qu’il y a un aspect entreprise dans un ACM. Mais ce n’est pas le seul aspect. De plus je te rapelle que le directeur n’a pas tout pouvoir. Il doit respecter certaines obligations de l’oeuvre (financières, matérielles,locaux), apres négociation avant le centre.Par contre je n’ai jamais admis que l’oeuvre discute mes choix pédagogiques.

                                    Il doit être capable de justifier ses choix, c’est clair, mais est ce qu’il doit rendre publiques les raisons de ces choix?

                                    Qu’entends tu par publique ?
                                    Donner les raisons de son choix à son équipe :oui.
                                    A certains parents qui le demandent aussi.
                                    A l’oeuvre ou à la DDJS en cas d’inspection, cela dépend des cas.
                                    Allez bye

                                    #119748
                                    Al-Batros
                                      @al-batros

                                      Salut à toi, Shaa,

                                      Ça n’a pas empêché E. d’évoluer ni de changer de groupe ni de passer à autre chose ?

                                      Je ne sais pas ce qu’est devenu E… . Je l’ai rencontré dans une colo en 1981, c’est peut être le père d’un des forumeurs.

                                      Le danger du groupe, à mon sens, c’est quand il vit par et pour lui-même et qu’il se ferme à toutes influences extérieures (positives ou négatives). Un côté sectaire.

                                      Le danger du groupe, à mon sens, c’est quand il contient des personnes suggestibles qui ont de mauvaises intentions.

                                      Comme on est tous soumis à quelqu’un ou quelque chose, plutôt que de lutter c’est comment je peux prendre en compte ces influences et me dégager des marges de manœuvre, à mon niveau.

                                      Parfois, On est pris au piège. La volonté de dire non, On l’a, mais On n’a pas assez de volonté pour s’opposer à la volonté de celui qui le commande.

                                      Dans le cadre des ACCEM, la collectivité évite cette problématique, je pense. À part dans quelques cas… malheureusement.

                                      Ce n’est pas la collectivité qui peut éviter cette problématique, c’est nous, adultes encadrant qui devont faire attention à ce que les enfants suggestifs vont faire aux enfants suggestibles. Tous les enfants suggestibles ne sont pas dangereux, mais certains, si.

                                      Dans le jeu de la mort sur A2 que vous avez peut être raté et ça c’est dommage, la meneuse dit à tous les canditats: “Vous êtes le maître du jeu.”. Et pourtant, elle les commande par des ordres directs: “Ne vous laissez ps impressionner.”, “Vous devez continuez.” …
                                      Quel pardoxe pour quelqu’un qui est maître du jeu.
                                      Les candidats voulaient arrêter sous les supplications de celui qui était censé recevoir les décharges, 81 % sont allé jusqu’au bout: Plus de 400 volts.

                                      Il faut surtout retenir que dans un ACM, l’obéissance à une autorité est souvent nécessaire quand cette obéissance sert l’intérêt des mineurs accueillies. Et, cette cette obéissance à l’autorité, ici légitime, n’est pas du même ordre que l’obéissance à une autorité qui n’est pas légitime et qui donne l’impression de l’être.

                                      Al the Vicious

                                      #119770
                                      Shaaa
                                        @shaaa

                                        Oui Crevette, et non il n’existe pas en poche malgré le temps et la popularité.

                                        Ça n’a pas empêché E. d’évoluer ni de changer de groupe ni de passer à autre chose ?

                                        Le danger du groupe, à mon sens, c’est quand il vit par et pour lui-même et qu’il se ferme à toutes influences extérieures (positives ou négatives). Un côté sectaire.

                                        Comme on est tous soumis à quelqu’un ou quelque chose, plutôt que de lutter c’est comment je peux prendre en compte ces influences et me dégager des marges de manœuvre, à mon niveau.

                                        Dans le cadre des ACCEM, la collectivité évite cette problématique, je pense. À part dans quelques cas… malheureusement.

                                        #119771
                                        Al-Batros
                                          @al-batros

                                          Salut à toi, Shaaa,

                                          J’ai souvenir d’E…, 14 ans, il se droguait parce que ses copains lui demandaient de le faire.

                                          C’est, il me semble, un peu plus complexe que ça et un brin réducteur pour E. qui ne serait qu’un brave mouton panurgien. (Sûrement que d’autres éléments de la situation t’ont permis de porter ce jugement mais ils ne sont pas présentés dans ton exemple.)

                                          J’avais 14 ans quand c’est arrivé. Je n’ai pas porté de jugement à cette époque. J’ai rencontré à cette même époque beaucoup d’autres gosses comme E… . J’appelle désormais ces enfants, des enfants Walkyries parce qu’ils trainent dans une errance macabre, ils tournent autour de la mort, tantôt pour la donner, tantôt pour la recevoir.

                                          E… était un gosse qui voulait rester dans son groupe de copains punk, alors, il se pliait à la règle du groupe pour ne pas être exclus.

                                          Al the Vicious

                                          #119772
                                          crevette76
                                          Administrateur
                                            @crevette76

                                            c’est de ce bouquin dont tu parles shaaa ?
                                            il existe pas en poche ?

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 53)
                                          • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
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