Dans le “Journal de l’Animation” de novembre, un article intitulé “l’animation volontaire… en crise ?” de deux pages qui commence par :
De moins en moins de jeunes commencent une formation Bafa et encore moins la terminent. Cette tendance qui n’est pas nouvelle se confirme et met à mal les dispositifs de mode de garde des 3/12 ans mis en place par les collectivités locales…”
Où l’on parle des manques et du fait que ces manques se répercutent avant tout sur les anim’.
“Nous faisons alors peser sur les épaules de l’animation volontaire des enjeux qu’elle ne peut pas supporter et auxquelles elle n’a pas vocation à répondre”.
Par exemple, comme on en entend parfois ici, des réflexions stupides du type “Et les pauves petits enfants ?” quand on parle des conditions de travail des animateurs.
Texte qui finit par “N’y t-il pas la possibilité d’assembler tous ces enjeux dans une démarche politique en direction de la jeunesse…”
Je crois que la solution pour les animateurs passe par un écroulement du système. Et tout ce qui va dans le sens de dégoûter les jeunes de l’animation (Le CEE, les doubles discours de l’éducation populaire, le mépris, l’absence de reconnaissance, une réflexion sur les animateurs qui date d’une autre époque, une animation surencadrée, “sur normalisée” qui laisse de moins en moins de place à la créativité, à la prise d’initiative, …) tend à cela.
Que l’on ne puisse plus organiser les colos, gérer les centres de loisirs, les claé faute d’anim’, c’est ce qui pourrait arriver de mieux aux animateurs.
Et chacun peut, à son petit niveau, faire quelque chose qui va dans ce sens là.
Si par mes prises de paroles ici, j’ai pu modestement faire renoncer un seul jeune à passer le Bafa, bin, c’est toujours ça de gagner.
Aujourd’hui, pour trouver des “espaces de liberté” dans son travail d’animateur, une reconnaissance des compétences et du travail fourni, il faut aller les chercher hors l’éducation populaire.