[moilapa]

Non, rasures-toi, tu m’as pas vraiment éclairé !

L’enfant est triste de quitter la colo parce qu’il va rejoindre sa maison, son milieu social ou l’école ! ???

Même si on doit pouvoir trouver quelques enfants mal dans leur peau, je ne crois vraiment pas que cela soit la raison première de ces pleures.

Et j’ai pas l’impression que ça répond à la question “Pourquoi y aurait-il un problème à ce que des enfants pleurent la fin d’une colo ?”

Mais si effectivement cette idée ne circule pas dans notre beau milieu, alors tant mieux.

[ludou]

Tu prends le problème comme si l’énoncé était vrai, donc tu pourras encore trouver des millions de contradictions, et je serai toujours d’accord avec :content:

Juste:
quand on est adultes, je pense qu’on peut être capable de se préparer soi-même (encore une fois, ça dépend de son caractère, de ce qu’on a appris, de comment on a vécu les séparations depuis qu’on est petit, etc…).

Et je te répète qu’il me semble pas que “c’est pas bien qu’ils pleurent” soit la phrase qu’on entende vraiment (ou après déformation, ou dans des stages toupouri, qui existent, à n’en pas douter). La réflexion (de base, certes), c’est plutôt: l’enfant pleure (ou les enfants pleurent), pourquoi? Est-ce que cela signifie quelque chose par rapport au séjour? et quoi?

Aujourd’hui, on est tellement attachés à tout un tas de choses (moi le 1er), qu’on pourrait pleurer lorsqu’on jette sa table de nuit parce qu’elle est pétée. C’est pas nouveau, et visiblement c’est pas prêt de s’arranger. C’est une forme de matérialisme quand on y réfléchit bien. On est “triste” de quitter un lieu, une ambiance, des amis, etc… Je ne dis pas que c’est pas bien, un jugement de valeur là-dessus n’a aucune valeur justement. Mon opinion, c’est qu’un séjour de vacances, c’est un moment particulier, sûrement privilégié pour tout un tas de choses, qui laissent des souvenirs formidables. Et c’est normal d’avoir une sorte de nostalgie (étymologie très intéressante d’ailleurs) pour ces moments vécus. Là où ça pose souci, c’est quand ça devient de la mélancolie au sens pathologique (au XIXème, c’était reconnu comme une maladie réelle!).
Y a plusieurs raisons. Soit on aime pas l’école (souvent un prétexte d’ailleurs), soit sa banlieue c’est toupouri (c’est ce que je disais quand j’allais en colo 😀 ), soit mes parents c’est des cons, etc etc… Au final qu’est-ce qu’on entend : “on aimerait rester ici” (sous-entendu “pour toujours”). Des enfants qui partent avec cette idée, je trouve que c’est dommage. D’une part sur le principe (attachement, sentimentalité exacerbée, etc…), et d’autre part à cause des conséquences : mal-être au retour*, démotivation scolaire*, désintérêt pour d’autres types d’activités*, …

Je ne vais pas me lancer dans de la psychologie de comptoir, mais l’acte de séparation est un processus difficile et complexe, mais réellement essentiel et ce, dès la naissance.

En espérant t’avoir un peu plus éclairé sur ces “lieux communs des formations BAFA/BAFD” 😉

* je ne dis pas que c’est forcément la cause première, mais ça y participe en tout cas, parfois.

[moilapa]

cela signifie que l’on a loupé quelque chose au niveau de la préparation à la séparation

c’est cette notion qui m’échappe un peu.
On prend par exemple un enfant qui pleure avant (ou après peu importe) de partir en colo. Pourquoi il pleure : question d’émotion (et certainement pour se conformer à ce qu’attend sa maman, etc…). Parce qu’il est triste de quitter sa maman.
Et donc si il pleure, c’est à cause de cette maman : elle l’a forcément mal préparé à la séparation ?

C’est pas un peu couillon comme réflexion ?
Quand un chef d’entreprise loin de chez lui, a le blues de ses enfants (il ne pleure pas forcément parce qu’adulte il a peut être appris à mieux gérer ses émotions mais nul doute qu’il peut souffrir de cette séparation…)
Alors, ici aussi “il a été mal préparé” ? Mal préparé par qui ?

Est-ce que cette notion ne fonctionnerait qu’avec les enfants ?

Il n’y aurait donc que les enfants qui n’auraient pas le droit d’exprimer une séparation en étant malheureux ?
Ou en pleurant ?
Peut-on faire une distinction entre ceux qui pleurent et ceux qui sont justes malheureux ?

J’avoue que je ne vois pas le fondement de cette idée “de pas bien qu’ils pleurent”.

Autre exemple : un groupe d’enfant sur un village vacances qui pleurent au moment de partir. Exactement la même scène vue qu’à des fins de colo… Là, ils sont en vacances avec papa et maman, ils sont en peine de quitter un endroit où ils ont passé du bon temps… Même chose dans le groupe des ados…
Quel est alors le sens de cette notion “pas bien préparé” ? On voudrait dire que ces gamins de 10, 15, 20 ans n’avait pas compris que leur séjour allait finir au bout d’une semaine ? Avaient pas compris qu’à un moment ils allaient se séparer de leurs copains ou anim’ ?

N’est-ce pas prendre les enfants pour des demeurés ? Ne ce pourrait-il pas que ces enfants soient justes malheureux quand vient la fin du séjour ?

Et que cette notion au départ avait juste pour but de dire aux anim’ “Attention, ce n’est pas parce que les enfants pleurent ou pas qu’il faut en tirer des conclusions sur la qualité du séjour” Faut pas s’enorgueillir d’un groupe en larme parce qu’il n’est pas l’expression d’un “super séjour” ?

Et non cette théorie fumeuse du “mal préparé”

[ludou]

c’est pas bien, parce que c’est pas bien d’être triste tu comprends. T’imagines si on pleurait à la fin de chaque épisode des bisounours ou des barbapapas??? 😕

Je ne sais pas si ça répondra à ta question, mais ce que je pense, c’est que le moment du départ (appelé parfois “mort du groupe”) est un moment important pour chacun, mais aussi un moment révélateur du séjour. Je ne me crois pas capable d’en analyser tous les tenants et aboutissants, mais j’imagine qu’une séance de larmoyants au revoirs collectifs avec tout le monde en pleures, cela signifie que l’on a loupé quelque chose au niveau de la préparation à la séparation, à la fin du séjour, au retour chez soi, etc…

Après, il me paraît aussi évident que chaque gamin ne va pas réagir de la même manière!!! Chacun a son caractère, son vécu du séjour, sa manière de réagir (certains sont très sentimentaux*, d’autres très froids…).

Qu’en penses-tu Moilapa? Tu crois que c’est un révélateur, dans une certaine mesure, ou alors on s’en fou?

* au sens de Paul Diel, c’est négatif, car c’est l’exaltation du sentiment, de l’émotion non maîtrisée (non pas maîtrisée dans le sens domptée, mais plutôt “juste”).

[moilapa]

[moilapa]

Notre beau métier est fait d’idées qui circulent d’un Bafa à une colo, en passant par un Claé, une MJC, que l’on s’échange comme la “parole vraie”… (idées que moi-même j’ai parfois pas mal “colportée”)

Ca fait plusieurs fois que j’entends (je lis) des gens qui expliquent qu’un “enfant qui pleure en fin de colo, c’est pas bon” (pour simplifier le propos et aller à l’essentiel).

Or, si je vois en quoi “des enfants en larme ” ne sont pas gage d’un séjour réussi, quelqu’un pourrait-il m’expliquer simplement en quoi des enfants qui pleurent en fin de colo “c’est pas bien” ?

[Auteur]

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