[moilapa]

Je pense qu’il est illusoire d’espérer un tel fonctionnement (dans l’absolu) car à un moment ou un autre, dans une équipe, c’est celui qui parle le plus fort qui aura gain de cause. Du coup, autant que ce soit, que cette personne soit le directeur puisqu’elle a signé pour.

et c’est ce type de réflexion “courte” qui “nourrit” ce système : des animateurs de moins en moins impliqués, de plus en plus infantilisés, un directeur lui aussi limité dans sa compréhension de la gestion d’un groupe humain, etc…

Ce système permet un fonctionnement à minima : juste la survie du fonctionnement déjà établi, qui permet que les familles inscrivent leurs gamins, que les gamins soient reçus sur place… la réflexion sur le travail, sur l’enfant, tout cela ne peut exister. Cela ne peut être que très superficiel, à coup de “vérités” façon animation sociocul…
Que personne n’est en capacité de remettre en cause.
Ce qui a été écrit sur le “colonialisme” 20 ou 30 ans plus tôt est toujours d’actualité…

L’idée même d’autonomie, par exemple, n’a pas le moindre sens sur les accueils enfants : parce que les “passeurs” de cette idée, sont ces animateurs enfantillisés, qui ne peuvent prendre de décision, inventer, créer…

C’est tout le système qui ne fonctionne pas : et on va trouver ici d’autres “directeurs” venir nous expliquer que “c’est la faute des animateurs”… parce que cette idée de “remise en cause” n’existe plus dans l’animation sociocul… si on été méchant, on leur demanderait d’expliquer le fonctionnement qu’ils mettent en place… et d’essayer de l’intellectualiser surtout…

Qui pour échanger en “profondeur” sur les posts en dehors de Michmuch, Solleana, Shaaa … ?

Et sur le terrain : de trop rares personnes… Ou qui trop souvent vont maîtriser la réflexion, la connaissance, mais une fois in situ serait pas plus à l’aise qu’un jeune puceaux de 17 ans tout juste pondu par le Bafa…

[Ggamer]

ludou a écrit :
là, pour le coup, ça mériterait d’être détaillé.

Je ne parle que d’une expérience. Je ne me risquerai donc pas à généraliser : je suppose que la maturité, l’expérience et la motivation des membres de l’équipe dont déterminants… Peut-être que d’autres ont vécu quelque chose de plus concluant ? Mais faut qu’ils viennent m’expliquer comment…

[ludou]

Ggamer a écrit :

3. J’ai déjà assisté à ce style de fonctionnement. Au final, il était amusant de constater que la plupart des décisions prises par l’équipe étaient faites au bénéfice d’eux-mêmes et non des enfants… Enfin, je dis amusant… façon de parler… car j’ai trouvé cela assez terrifiant…

là, pour le coup, ça mériterait d’être détaillé.

[Ggamer]

Bonjour,

Si les contraintes quant à la gestion d’équipe sont relativement faibles, les risques liés à la responsabilité en cas de pépins sont, eux, jugés assez importants.

Bien vu.

1. S’il est facile de donner des consignes, il y a tout de suite moins de monde quand il s’agit d’en assumer les conséquences.

2. Je pense qu’il est illusoire d’espérer un tel fonctionnement (dans l’absolu) car à un moment ou un autre, dans une équipe, c’est celui qui parle le plus fort qui aura gain de cause. Du coup, autant que ce soit, que cette personne soit le directeur puisqu’elle a signé pour.

3. J’ai déjà assisté à ce style de fonctionnement. Au final, il était amusant de constater que la plupart des décisions prises par l’équipe étaient faites au bénéfice d’eux-mêmes et non des enfants… Enfin, je dis amusant… façon de parler… car j’ai trouvé cela assez terrifiant…

Mais ce n’est que mon avis…

A +

[moilapa]

Je ne sais pas si le problème c’est du côté de la direction qu’il se trouve pleinement….

Au delà de quelques andouilles, même si je noircie souvent le trait, on a quand même affaire à des gens à peu près capables de discuter, remettre en cause, et rarement dupe “du système” et de ses failles… (c’est vrai aussi que je passe beaucoup de temps à trier les gens avec qui je vais bosser…)

Le problème, de mon point de vue, c’est ce que sont principalement ces animateurs, leurs capacités.

Sur les claé où je bosse, immanquablement ma façon de bosser remet en cause des pans entiers du fonctionnement (voir bouleverse, comme sur les deux derniers lieux où j’ai bossé)

Fonctionnements (au delà du “on a toujours fait comme ça) en grande partie pensés (encore une fois) vis à vis de ces animateurs, de leurs limites.

Le directeur a besoin d’un relais sur le terrain. Parce que ce n’est pas son job à lui, il n’est pas armé pour ça. Du point de vue de l’animation, il n’est pas plus capables que ses animateurs.
quelqu’un qui a la fois va “porter les valeurs” et mettre en vie cette “réalité”.
Et ce relais n’existe que rarement : je mets dans le même panier les animateurs et les directeurs adjoints.

La réflexion seule ne suiffit pas : le directeur pourra avoir une réelle prise en compte de l’enfant, des écrits “bétons”, profonds, si son équipe ne “suit pas”, son action sera nulle. Un directeur n’est pas capable de lier la réflexion à la réalité du terrain, de la confrontation adultes-enfants, enfants-enfants. Il n’est pas en capacité de mettre en vie ces animations en les liant à ce en quoi il croit. Ce n’est pas son boulot. Il a besoin d’animateurs pour ça…

Et quand ce relais n’existe pas (je ne parle pas juste de la question de la sécurité des enfants, évidemment) il impose. pratiquement tout. Y compris ce qui aurait dû être élaboré en équipe. Par réalisme, par manque de temps (quand je faisais des colos, on arrivait une semaine sur place semaine avant les mômes… quel organisme fait ça aujourd’hui ?) parce que les effectifs à peine “stabilisés” que déjà telle personne va voir ailleurs (là je parle notamment des claés ; dans le cas des colos, le problème est la durée du séjour, de plus en plus court)…

Un directeur ne fait plus que de la gestion (gestion “d’urgence bien souvent) et non de la coordination, du travail au sein d’une équipe. D’une certaine façon, ce “chef qui impose” ne fait plus partie de l’équipe d’animation : il n’est que celui qui fait le lien avec la mairie, les financeurs, rappelle inlassablement les lignes du projet écrit et l’organisation, inutillement, parce que la réunion suivante il redira encore et encore les mêmes choses pour que “tourne la barraque”… tourne au minimum : il faut qu’un animateur se tienne au portail pour… quand on entre dans la cantine, chaque enfant doit… au final c’est de la gestion “immédiate” : à aucun moment il ne peut y avoir de “travail de fond”…

le terrain lui échappe : en prétendant “tout cadenaçer en amont” il ne maîtrise en fait rien de la réalité du face à face. Et au passage, il ne peut que s’y épuiser : moins on fait confiance, moins on délègue, plus on doit faire… et moins l’on fait.

Et j’ajouterais : avec de moins en moins de recul.
Tout ça, je l’observe de mon poste de simple animateur. Plus le temps va, plus j’ai du pouvoir sur le terrain. Sans doute même trop. Et moins en ont les directeurs ou coordinateurs sur les mairies, les fédés…

Ce système marche sur la tête…

[coco_68]

solleana a écrit :
En quoi et pourquoi les centres de vacances et de loisirs aux contraintes relativement faibles quant à la gestion d’équipe sont globalement si peu prompts à produire des méthodes démocratiques de gestion d’équipe…
Pourquoi la direction de centre de vacances repose finalement sur un modèle assez autoritaire, paternaliste?

Si les contraintes quant à la gestion d’équipe sont relativement faibles, les risques liés à la responsabilité en cas de pépins sont, eux, jugés assez importants. De plus, le mode de recrutement (spécialement le calendrier) qui lance les anims en avril pour l’été est trop tardif pour pouvoir préparer le séjour sérieusement ensemble (écrire le PP et détailler le fonctionnement à partir d’une feuille blanche). Alors après, chacun son style, plus ou moins directif…

Connaissez vous des modes de fonctionnement d’équipe basés sur l’autogestion, la prise en charge collective du fonctionnement du séjour… des expériences vécues en ce sens…

Quand j’étais chez les scouts… mais c’est difficilement transposable.
Dans un domaine plus professionnel, on pourrait se rapprocher de l’aventure “LIP”, mais ce n’est pas très bien vu par les pouvoirs installés. En effet, il faut que l’autogestion soit validé jusqu’à l’Organisateur, voire le pouvoir de tutelle en cas de pépin. Et c’est pas gagné !

[solleana]

[solleana]

En quoi et pourquoi les centres de vacances et de loisirs aux contraintes relativement faibles quant à la gestion d’équipe sont globalement si peu prompts à produire des méthodes démocratiques de gestion d’équipe…
Pourquoi la direction de centre de vacances repose finalement sur un modèle assez autoritaire, paternaliste?
Connaissez vous des modes de fonctionnement d’équipe basés sur l’autogestion, la prise en charge collective du fonctionnement du séjour… des expériences vécues en ce sens…

[Auteur]

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