Je rebondis un peu sur le sujet pour un ptit témoignage perso. Je fais actuellement un stage dans un institut ou des personnes agées et la plupart atteintes d’ handicaps légers ou moyens sont prise en charge.
Il y a deux semaine une permanente m’a reprise quand j’avais emis une opinion un peu negative sur une pensionnaire auycours d’une réunion de l’Equipe.
“N’oublie pas que toi tu a la capacité de t’adapter, pas elles”
J’ai trouvé le mot tres juste
Hello,
Pour un séjour avec des adultes de bonne autonomie moi je te conseille plutôt de partir sur un projet type “vacances entre potes”.
Sorties, visites, etc.
Merci Panthera pour votre retour !
Bonjour, je viens de lire votre message. Ayant déjà fait de l’animation en séjours adaptés le plus important est que les personnes passent de bonnes vacances. Et en effet ce qui est compliqué dans ce type de séjours c’est que on découvre les personnes seulement le jour du départ et que le thème du séjours est choisi à l’avance. Moi je pense au contraire que ton idée est large et te permettra de t’adapter aux envies de ton public. De toute façon on le sais tous, que soit un projet pédagogique ou d’animation c’est surtout pour faire beau sur le papier et que tout soit en ordre. C’est juste une trame.
Je me souviens que le thème était aussi choisi à l’avance par l’organisme qui propose les séjours mais les activités étaient seulement choisies lors du séjours, lorsque nous avions pris le temps d’échanger avec le public. Il y avais seulement les grandes sorties genre : visite du musée de la Montagne qui était prévue bien à l’avance. Le reste, on écouter les envies du public, certains exprimeront sans soucis ce qui leur plairait de faire et pour d’autre il faudra parler longuement avec eux.
J’ai des gens qui lors de ces séjours on dit d’eux même que ils voulaient faire du tir à l’arc, du mini-golf, visiter les villes alentours, faire les marchés.
La direction est sur Paris et vient ponctuellement sur les lieux de vacances.
Ah ouais, j’ai pas parlé de l’équipe…
Nous serons deux animateurs, pour sept vacanciers, on part de Paris en minibus !
Tout à fait d’accord sur le fait que ce sera pas une mince affaire que de savoir ce qu’ils ont envie de faire, je pense que le plus ingénieux est de le découvrir à travers des petits jeux plutôt que de leur demander cash, car certains ne savent pas ce qu’ils aiment faire !
Enfin bon, c’est l’impression que j’en ai, j’aurai confirmation ou non très bientôt !
Et il est bien entendu hors de question que mes vacanciers soient forcés à faire telle ou telle activité, que ce soit pour des enfants ou des adultes il ne faut pas les obliger à faire un truc qui ne leur parle pas…
Ce qui est important sur ce type de séjour je pense, c’est de ne jamais oublier qu’il s’agit d’adultes, de ne pas les infantiliser..!
Enfin voilà je pense que je vais passer un très bon séjour, à moi de bien le préparer !
S’cuse, c’est mon allergie des « thèmes imposés » qui est à l’origine du pavé de ce matin ! 😀
Cela dit, je trouve que la technique est ingénieuse : prendre un thème le plus large possible, histoire de rentrer dans le cahier des charges imposé, et pouvoir faire ce qu’on veut ensuite (parce qu’un vacancier qui dirait « j’aime pas ton thème », c’est pile poil dans le thème : expression de son désaccord ou de son inintérêt ! 😆 ).
Tu parles de l’organisateur… Mais t’as pas de dirlo ? Et pas d’équipe ? Si t’as une équipe, elle en pense quoi ? Comment se déroule la prépa du séjour ?
Concernant le théâtre, effectivement, il y a plein de choses sympas à faire : ceux qui ont une âme de créateurs peuvent faire des décors (ne serait-ce que pour aménager l’espace et s’approprier les lieux), des costumes (et l’idéal c’est que ce soit des créations « durables », qu’ils puissent porter plusieurs fois, ramener chez eux). Ça se fait pour pas très cher, avec de la récup de tissu, et une petite machine à coudre (+ de la colle pour fixer les petites touches finales) ; il y en a qui aimeront jouer la comédie (interpréter un rôle), d’autres qui seront friands d’improvisation, d’autres qui vont aimer voir du théâtre, etc. Vous pouvez aménager avec eux et leur laisser à dispo une ludothèque et une bibliothèque… Ça donne des idées de feuilleter des livres. Après, s’il n’en ont pas envie, il n’y a pas de nécessité de tendre vers une réalisation finale de type spectacle (qui est quand même une grosse contrainte et qui peut avoir tendance à mettre un peu la pression). Pour ce que tu disais, interpréter une émotion, pourquoi pas, mais à condition de ne pas forcer quelqu’un qui ne se sentirait pas à l’aise d’interpréter quelque chose devant les autres (ça peut être une grande source de stress le théâtre quand on n’aime pas ça).
Et sinon, amener chacun à dire ce qu’il a envie de faire, je suis en train de bosser sur cet aspect-là en ce moment et de réfléchir là-dessus avec mon équipe, mais je pense que c’est beaucoup plus difficile que ce qu’on imagine… Suffit pas de demander « alors tu veux faire quoi ? » ou « alors t’en penses quoi ? »… J’reviens quand j’ai la solution idéale (:idea:) si tant est qu’il en existe une ! 😀
Salut Blandine !
Oulala comment j’me fais engueuler ! 😉
Je plaisante, mais l’organisme qui m’a recruté demande “un projet”. Alors bien entendu il s’agit d’un projet type, afin qu’ils vérifient que je suis capable de prévoir quelque chose pendant un mois, mais il est évident qu’il ne sera pas figé dans le marbre et qu’en préambule de ce projet j’indiquerai qu’il s’agit d’un rendu à titre indicatif.
Par contre, il y a un point sur lequel je ne te rejoins pas :
Mon thème, “l’expression”, je le trouve justement très propice à une gamme très variée d’animations : expression dans des activités manuelles (poterie, peinture etc.), expression dans dans le chant, dans la danse, dans la photo, dans la cuisine, etc.
C’est très large, et j’ai demandé conseil sur la partie théâtre dans le cas ou quelqu’un avait en tête une expérience à partager, ou des remarques.
Et finalement, il s’agit un peu d’un thème objectif, pour essayer d’aller vers ce que tu as vécu avec cet enfant qui ne pouvait soit disant rien faire et qui s’est éclaté sur son vélo, moi je souhaite amener chacun à dire ce qu’il a envie de faire, à aller au bout de ses envies, tout en, pour rassurer l’organisme, préparer un projet avec des activités proposées à l’avance 😉
Je trouve ça super difficile justement de préparer un projet sans les connaitre, et tu as raison, je n’ai pas idée de ce dont ils sont capables, mais il le faut donc je m’y atèle !
Je pense que le bon compromis pour ce genre d’exercice c’est d’établir un projet très large, permettant par la suite d’abandonner ou d’approfondir certains aspects !
Merci pour ce long développement en tout cas 😉
Bonjour Nicolas,
Tu prends le raisonnement à l’envers. La première question à se poser n’est pas « est-ce qu’ils en sont capables » mais « est-ce qu’ils en ont envie ». Pourquoi veux-tu t’enfermer dans une dominante ? Qu’est-ce que ça apportera aux vacanciers que n’apportera pas un séjour sans dominante ?
Je ne t’ai pas conseillé de faire faire du chant et de la danse à ton groupe, je t’ai dit que ce sont des choses qui sont susceptibles d’intéresser certains vacanciers, c’est très différent. Certains n’en auront rien à cirer en l’occurrence.
Tu aimes le théâtre et tu as envie de proposer des petits jeux autour du théâtre ? Très bien, alors construis quelque chose. Une fois sur place, quand tu connaîtras un peu mieux ton public (parce que « assez autonome », ça veut tout dire et rien dire… Et puis en-soi, même s’ils étaient tous parfaitement autonomes, tu ne les connais pas, donc tu ne sais pas ce qui est susceptible de les intéresser), tu te baseras sur ce que tu as anticipé, et en fonction des vacanciers qui sont intéressés, tu adapteras tes jeux (tu choisis un terrain approprié, tu augmentes ou réduis ton temps de jeux en fonction d’eux, tu instaures les aménagements nécessaires pour mettre tout le monde à l’aise, etc.).
Le travail préparatoire à mener doit aller dans ce sens : construire des jeux, imaginer des activités, prévoir le matériel dont tu auras besoin, mettre sur pied des scénarii (dans le cas de grands jeux), faire des essais (notamment pour les acti manuelles – à moins d’être carrément bon, quand on propose quelque chose pour la première fois, on a souvent besoin de faire un ou plusieurs essais chez soi avant, de rater, de recommencer, de re-rater et puis d’être enfin un peu au point pour le proposer à d’autres). Perso, mes premiers essais d’acti manuelles ont fini illico à la poubelle !
Sauf que dans ta préparation, il faut que tu varies ce que tu prépares. Et c’est le gros problème de la thématique : si tu décides de ne préparer que des choses qui tournent autour de ta dominante « expression », quand tu arrives sur place et que tu découvres ton public, tu as deux possibilités :
– Soit tu bosses à fond et longtemps (et tard le soir) pour préparer des choses adaptées aux envies de ceux qui n’aiment pas ton thème.
– Soit tu imposes ton thème à tout le monde.
– Soit tu as assez de bouteille (et de matériel) pour improviser et rebondir immédiatement sur une envie de vacancier pour proposer quelque chose d’autre.
La solution 2 est très mauvaise (ou sinon, on est honnête et on ne parle pas de « séjour de vacances » mais de « stage d’expression ». Pourquoi pas, mais ça doit être clair dès le départ et les vacanciers doivent s’y inscrire en connaissance de cause).
La solution 1 est loin d’être idéale… Plus tu passeras de temps dans tes préparations, moins tu seras frais et dispo pour passer du temps avec les vacanciers et échanger avec eux.
Et pour la solution 3, il faut avoir une sacrée expérience pour en être capable (ou en tout cas, en être capable systématiquement…). Une ou deux fois, ça passe parce que tu as toujours quelques idées sympas à proposer, des jeux que tu as déjà testés et qui ont plu, des acti qui remportent toujours un franc succès, etc. Et même si tu as assez de bouteille pour être capable de ça systématiquement, ça veut dire que tu ne testes rien de nouveau et que tu ne te renouvelles pas.
Donc la meilleure solution à mon sens, c’est tout simplement de partir du principe, dès la préparation, que ta thématique ne plaira pas à tout le monde…
Quant à t’adapter à ton public, c’est toujours la même chose… tant que tu ne le connais pas ce public, adultes, ados, enfants, autonomie totale, faible autonomie, moyenne autonomie, etc., c’est pareil : tu ne sais pas ce qui va leur plaire, ce qui va les saouler, à quoi ils vont accrocher…
Préparer un séjour, c’est prospecter (qu’est-ce qu’il est possible de faire dans le coin ?), imaginer (qu’est-ce que je pourrais bien proposer ?), écrire (des scénarii, des idées, prendre des notes…), etc. Et de préférence, on écrit sur un petit carnet (qu’on peut laisser fermé le cas échéant) et pas sur un planning (qui sera affiché devant ton nez toute la journée et auquel tu auras bien du mal à dire « merde »).
T’es pas d’accord ?
Et pour dire quelque chose sur le handicap : j’avais eu un adolescent très lourdement handicapé un jour (invalidité à 90 %), handicap physique doublé d’un handicap mental. Et parmi les informations que l’on m’avait transmises, il y avait “aucun équilibre, besoin d’assistance en permanence sinon il tombe”, “n’est pas capable de faire des mouvements rotatifs”, “n’a aucune conscience du danger”, etc. Le môme, il a fait du vélo tout seul sans assistance pendant deux semaines ! 😮
Alors oui, en fonction du handicap qu’ils ont, ils ne seront sans doute pas capables de tout faire… Mais pars du principe qu’ils sont capables de faire beaucoup plus de choses que ce que tu penses… à condition qu’ils en aient envie (évidemment !) 😀
Merci Blandine pour tes éclaircissements !!
J’ai pris bonne note de tout ça, et j’ai moi même quelques idées à soumettre, même si je sais bien que l’animation proposée dépend surtout de l’autonomie du vacancier, peut être pourras tu avoir une première approche de mon projet :
Je souhaite que la dominante de mon séjour soit “l’expression”, à travers des jeux pour se découvrir les uns les autres la première semaine, la danse et le chant comme tu l’as conseillé, et aussi une partie “théâtre” avec des choses simples comme interpréter la joie, la colère, la surprise. Penses tu que cela soit jouable avec des vacanciers assez autonome ou est ce de toute façon un projet trop ambitieux ?
Hello !
Eh bien disons qu’il faut être à l’écoute des envies de votre public tout autant que quand vous faites des séjours enfants. 🙂 La manière de procéder ne change pas.
Dans mes souvenirs, on avait fait pas mal de choses différentes : cuisine effectivement, mais aussi chants/danses/chorégraphies, observation de la nature (ramassage de champignons, de châtaignes, de fruits des bois, etc.), du dessin, de la déco d’intérieur et aménagement des lieux (fabrication de cabanes, fabrication d’instruments de musique avec des matériaux naturels, etc.), du maquillage, de la sculpture, pas mal d’acti manuelles, de la construction, des activités physiques aussi (rien que taper dans un ballon, mettre des buts, se faire des passes, des jeux avec de l’eau…).
Et puis ça dépend pas mal des gens : certains vont venir taper dans un ballon trois minutes, puis vont aller chanter pour accompagner ceux qui sont en train de danser, puis vont s’asseoir et observer les autres jouer. D’autres vont faire une fixette sur une activité et ne plus la lâcher, certains aimeront le silence des balades dans la nature, d’autres faire du bruit en tapant sur le tambourin, etc. Ça dépend de vos publics : ce qu’ils aiment faire, s’ils ont envie ou pas d’être avec les autres, besoin de s’asseoir souvent ou au contraire de courir, etc. Trop difficile de vous répondre sans connaître leurs goûts…
Quel que soit le handicap et le degré d’autonomie, on trouve plein de choses qu’ils aiment faire et on peut s’adapter à leurs envies sans souci. Posez-leur la question, ils seront ravis de vous dire (ou de vous faire comprendre) ce qui leur ferait plaisir !
Il faut passer l’appréhension du “est-ce que je vais y arriver” et puis ensuite ça va tout seul… 🙂
Je ne peux pas t’aider, mais j’aimerai également un petit coup de main!
Depuis 2008 j’ai travaillé avec toutes les tranches d’âges, avec une préférence pour les 14-17 ans.
J’ai accepté pour aout un séjour avec un public en situation de handicap. lls ont une bonne autonomie, et c’est un séjour en corse.
J’aimerai réussir à trouver des idées d’activités, veillées et autres. Ce n’est pas évident de réussir à se projeter car il ne faut pas infantiliser le public, mais les activités vont beaucoup ressembler à celles que l’on organise en colo :/.
Après avoir lu plusieurs anciens sujets sur le forum, j’ai vu que les ateliers cuisines, et que les activités manuelles étaient très appréciées.
Bonjour !
J’ai été retenu pour un séjour adapté dans le Vaucluse, auprès d’un public adulte présentant une légère déficience mentale.
Je suis habitué à travailler avec des 3-17 ans c’est pourquoi j’ai besoin de conseils concernant les activités à proposer à ce type de public, ainsi que toutes autres remarques que vous jugez bon de faire à un néophyte (plus pour longtemps!)
Je ne vous demande pas non plus de faire mon projet à ma place, j’ai surtout besoin d’avoir quelques pistes sur les possibilités d’animation avec des adultes handicapés.
Par avance merci de vos multiples réponses !!!
😀