moilapa a écrit:
Pour ma part, j’en retiens ceci :“Par exemple, bien que j’aie joué mon gros lourd de base qui torche l’activité proposée pour faire le pitre ensuite, je n’ai ni été puni, ni accaparé l’attention de plusieurs animateurs (…) J’avoue avoir pris un certain plaisir à joncher le sol de morceaux de papier en espérant me faire engueuler et devoir passer le balai, …”
Un écho parfait de ce que je disais sur d’autres postes sur ce que sont les formateurs Bafa, leur maturité, leur crédibilté, celle de “la formation de formateurs”.
Et donc sur la crédibilité de cette formation Bafa.
Des ados qui forment d’autres ados.
Tu nous donnes à ton tour un parfait exemple : celui de la généralisation inconditionnelle en se basant sur un exemple isolé (et que je considère comme minoritaire, mais je ne peux le chiffrer).
fg6327 a écrit:
Ce qui me gène, c’est que tu fais un tel “dégrossissage” qu’au final tout les points abordés comportent une erreur.Concernant les BAFA délivrés malgré un stage non satisfaisant, il ne s’agit pas spécialement de la réputation du directeur, mais plutôt du contenu de son appréciation, mis en perspective avec le reste du dossier du candidat.
Du coup, j’ai corrigé (sauf le premier point ou j’ai expliqué avoir volontairement simplifié). Merci pour les précisions.
Ce sont avant tout les formateurs qui conditionnent l’ambiance.
A eux de mettre en œuvre les moyens nécessaire pour sortir de la relation scolaire propre aux jeunes qui sortent du lycée.
C’est important de connaître son public et de préparer son stage en conséquence à l’avance.De plus, des formateurs qui sont “un peu (…) gonflés de répéter la même chose” au bout de seulement 6 jours, c’est quand même un peu ennuyeux je trouve.
Concernant la pression que se mette parfois les stagiaires sur de petites choses… Mon expérience me porte à dire qu’elle découle le plus souvent de la pression que mettent (consciemment ou pas) les formateurs.
Il y a une part de pression bien évidemment (pour beaucoup, ce sont les parents ou la CAF qui finance le stage). Mais on n’a senti personne en état de stress intense, à part encore une fois ce clash qui j’espère leur sera bénéfique après coup (Nietzsche écrivait “ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort”, au sens figuré c’est tirer du positif d’une expérience négative telle que celle-ci).
Sans doute a-t-on manqué d’outils pour amener cette ambiance, pourtant je ne vois pas vraiment ce qu’on aurait pu faire de plus. Peut-être que je ne détaille pas assez quelque chose qui m’a paru évident dans le déroulé et t’amène à cette conclusion, ou bien il y a effectivement quelque chose qui manquait mais que je n’avais aucun moyen de connaitre.
Je veux bien qu’on me donne des critères objectifs et quantifiables de ce que sont des “fondations branlantes” et de ce qu’est “structurer un atelier”.
L’évaluation doit reposer sur de l’objectivité, par du ressenti ou des avis personnels.
De plus, je ne suis absolument pas d’accord avec cette notion que celui qui saurait gérer un atelier saurait forcément gérer un temps en autonomie, “faire faire” et “laisser faire” ce n’est pas du tout la même chose !
Bien par exemple, constater que quelque chose supposé acquis en base ne l’est pas : déroulé d’une séance suivant le mnemo “SPARADRAP/PSADRAFRA/…” ou plusieurs étapes sont oubliées ; non respect des besoins de l’enfant, etc…
Un atelier structuré, pour moi c’est quelque chose qui encore une fois colle plus ou moins à ce mnemo : il y a un avant, un pendant et un après. Un atelier qui se déroule bien mais ou il n’y a ni rangement, ni mise en valeur des productions, ni analyse, ce n’est pas un atelier structuré, ce n’est pas un “bon” atelier, toute subjectivité mise de côté.
On s’est mal compris sur le sens de “inverse” : je voulais dire qu’un animateur capable de proposer, mener et analyser des temps de relative autonomie n’aura à priori aucun soucis pour encadrer des temps plus formels. On est donc d’accord là-dessus, animer un atelier ne rend pas nécessairement apte à proposer des temps libres. Par contre il est certain que si je ne sais pas animer un atelier, je ne saurai pas structurer des temps d’autonomie. D’où la nécessité de faire assimiler les bases avant tout.
Mais qu’es-tu aller faire dans cet organisme alors si son fonctionnement te déplait autant ?
Ce ne sont pas les organismes qui manquent…
Là-dessus c’est du domaine de la vie privée, mais j’ai appris la plupart de ces problèmes après avoir signé. Et ce n’est pas tant le fonctionnement général qui a posé problème que l’absence d’un responsable local pour les stages de formation.
Et bien je ne suis pas d’accord du tout.
D’abord personne n’oblige les stagiaires à être bénévoles, et je connais suffisament d’organismes qui rémunèrent les stagiaires pour former tout le monde en le payant, si si…Ensuite, l’animation à la base est un volontariat, pas un métier… Donc non, tout travail d’animation ne mérite pas salaire.
C’est un choix de chacun de s’engager bénévolement s’il le veut, c’est par exemple la règle absolue dans le scoutisme pour des raison idéologiques.
C’est aussi le cas dans certains organismes de formation où les formateurs volontaires refusent l’idée même d’être rémunérés.
Ces choix sont respectables, et personne n’est obligé de les faire.
Ici c’est une divergence d’opinion sur laquelle j’ai un avis tranché, on peut en causer mais je préfèrerais une discussion dédiée.
1 adulte seul peut très facilement gérer 40 enfants qui font un foot sans la moindre mise en danger par exemple.
Alors que 2 adultes pourront rencontrer des difficultés séireuses avec seulement 10 enfants de 7 ans en randonnée en moyenne montagne.
Tout est une question de bon sens et de cas par cas…Notre rôle de formateurs n’est pas de dénoncer dès que nous avons le moindre soupçon.
Tout à fait, mais le témoignage du stagiaire (que je ne détaillerai pas par respect de son anonymat) ne laissait aucun doute sur son incapacité à gérer cette situation.
Encore une fois ce n’était pas mon rôle de formateur mais de citoyen qui était en jeu. Il ne s’agit pas de “balancer” le centre mais d’alerter la DDJS qui agira, ou pas (peut-être n’est-ce pas la première fois que l’encadrement dans ce centre leur est remonté ?).
Je ne suis pas un grand fan de la pédagogie de l’échec.
Et contrairement à ce que tu dis, je ne pense pas qu’il suffise de donner l’information au début du stage pour que les stagiaires comprennent bien les choses.
Je fais une grande différence entre un retraité qui a une grande expérience de la vie et se forme aux NTIC pour son plaisir et un jeune lycéen de 17 ans (que tu décris toi-même comme parfois immature et souvent scolaire dans sa démarche) qui se forme dans le cadre de ce qui a de grandes chances d’être sa première expérience professionnelle, avec toute la pression qu’il peut se mettre là-dessus et toute son inexpérience de la vie et ses propres remises en cause du à son âge et à la période d’adolescence qui n’est pas loin, voir pas terminée…
En toute franchise et désolé si je parais dûr, mais un animateur BAFA ne peut pas, pour moi, se trouver encore en “crise d’adolescence”. Qu’il attende un ou deux ans dans ce cas.
Ma sœur a voulu le passer dès 17 ans, j’avais de gros doutes tout comme sa mère sur sa maturité pour encadrer des enfants. Qu’elle revienne du base avec une appréciation négative ne m’a pas vraiment surpris. Je suis persuadé que l’été prochain elle fera beaucoup mieux.
moilapa a écrit:
Des ados qui forment d’autres ados.
Tu peux garder pour toi ce genre de jugement de valeur. 😉
Pour ma part, j’en retiens ceci :
“Par exemple, bien que j’aie joué mon gros lourd de base qui torche l’activité proposée pour faire le pitre ensuite, je n’ai ni été puni, ni accaparé l’attention de plusieurs animateurs (…) J’avoue avoir pris un certain plaisir à joncher le sol de morceaux de papier en espérant me faire engueuler et devoir passer le balai, …”
Un écho parfait de ce que je disais sur d’autres postes sur ce que sont les formateurs Bafa, leur maturité, leur crédibilté, celle de “la formation de formateurs”.
Et donc sur la crédibilité de cette formation Bafa.
Des ados qui forment d’autres ados.
“Ouaip, donc dans l’ordre :
– je suis au courant de cette réforme mais mon récit s’adresse davantage à des profanes pour qui les termes “accueil de loisirs” et “séjour de vacances” parleront moins que “clsh” ou “colo”, et je n’avais pas envie de surcharger le texte avec des définitions qui n’y ont pas vraiment leur place
– erreur d’inattention de ma part, je vais corriger
– j’ai confondu perf et qualif, parce que des brochures et des formateurs emploient justement le terme “perf” (pour ma part j’ai passé un appro à l’époque)
– c’est ce que les différents inspecteurs m’ont toujours expliqué. Moi-même j’ai débuté le BAFA quelques mois après mes 17 ans mais je ne l’ai validé qu’après mes 18
– cela doit tout de même être rare non ? Genre avec un directeur de stage à la mauvaise réputation. Enfin encore une fois, il s’agissait de dégrossir les mécanismes d’obtention”
Ce qui me gène, c’est que tu fais un tel “dégrossissage” qu’au final tout les points abordés comportent une erreur.
Concernant les BAFA délivrés malgré un stage non satisfaisant, il ne s’agit pas spécialement de la réputation du directeur, mais plutôt du contenu de son appréciation, mis en perspective avec le reste du dossier du candidat.
—–
“Non pas du tout, désolé si c’est ressenti comme tel. Les relations étaient justement cordiales, mais sans plus. Davantage une relation professeur/élève que formateur/stagiaire, mais c’était davantage lié au vécu des stagiaires (bacheliers/lycéens) qu’à l’attitude des uns ou des autres. Encore une fois, cela ne m’amuse pas spécialement de n’avoir discuté avec les stagiaires que de ce qui touchait directement au stage ou au diplôme.
Et non bis, inutile de me (nous) prêter des intentions que nous n’avons jamais eu. Les bilans d’activités étaient décortiqués sans attaque de quelque sorte que ce soit (sauf sur la fin ou on commençait un peu à être gonflés de répéter la même chose), on le leur a d’ailleurs expliqué dès le début pour qu’ils ne prennent surtout pas l’échec (très relatif) d’un atelier comme un échec personnel.
Il y a eu un seul gros “clash”. Des stagiaires immatures, tout simplement ; cela existe. La pression qui pesait sur ce groupe était ridicule (il leur restait une dyna à nous présenter), je ne vois pas ce qui permet de penser que nous avons cherché à le provoquer.”
Ce sont avant tout les formateurs qui conditionnent l’ambiance.
A eux de mettre en œuvre les moyens nécessaire pour sortir de la relation scolaire propre aux jeunes qui sortent du lycée.
C’est important de connaître son public et de préparer son stage en conséquence à l’avance.
De plus, des formateurs qui sont “un peu (…) gonflés de répéter la même chose” au bout de seulement 6 jours, c’est quand même un peu ennuyeux je trouve.
Concernant la pression que se mette parfois les stagiaires sur de petites choses… Mon expérience me porte à dire qu’elle découle le plus souvent de la pression que mettent (consciemment ou pas) les formateurs.
—–
“
Oui c’est effectivement un problème, maintenant il faut être réaliste : un animateur qui ne sait pas structurer un atelier formel tel que des travaux manuels ne saura pas encadrer ces temps de semi-autonomie, alors que l’inverse est vrai. On aurait bien sûr aimé en parler, on l’aurait sans doute fait si les mises en situation avaient prouvé qu’ils ont correctement assimilé le base mais on ne construit pas sur des fondations branlantes.”
Je veux bien qu’on me donne des critères objectifs et quantifiables de ce que sont des “fondations branlantes” et de ce qu’est “structurer un atelier”.
L’évaluation doit reposer sur de l’objectivité, par du ressenti ou des avis personnels.
De plus, je ne suis absolument pas d’accord avec cette notion que celui qui saurait gérer un atelier saurait forcément gérer un temps en autonomie, “faire faire” et “laisser faire” ce n’est pas du tout la même chose !
—–
“Mon blog n’a pas vocation à devenir un champ de bataille, mais sache juste que l’organisme en question était en plein chaos car les responsables de formation avaient démissionné depuis 6 mois. De plus, leur plan de formation n’avait pas changé depuis 4 ans et était indigeste au possible (y’a quasiment pas de pratique, si on le suit les stagiaires sont vissés sur leur chaise toute la journée). Il n’avait d’ailleurs rien d’un stage “petite enfance” car seules trois heures sur l’ensemble étaient consacrées à ce thème, là ou nous avons toujours envisagé les activités pour ce public.”
Mais qu’es-tu aller faire dans cet organisme alors si son fonctionnement te déplait autant ?
Ce ne sont pas les organismes qui manquent…
—–
“Du bénévolat forcé s’appelle de l’esclavagisme, c’est pas moi qui le dit c’est le dictionnaire. Alors sans doute qu’en cherchant mieux ils auraient trouvé un stage rémunéré (on le leur a dit), n’empêche qu’à un moment donné un employeur ne s’est pas privé de profiter de leur naïveté. Tout travail mérite salaire, il est simplement anormal que l’étiquète “stagiaire” dispense l’employeur de cette obligation (mais c’est un peu hors-sujet).”
Et bien je ne suis pas d’accord du tout.
D’abord personne n’oblige les stagiaires à être bénévoles, et je connais suffisament d’organismes qui rémunèrent les stagiaires pour former tout le monde en le payant, si si…
Ensuite, l’animation à la base est un volontariat, pas un métier… Donc non, tout travail d’animation ne mérite pas salaire.
C’est un choix de chacun de s’engager bénévolement s’il le veut, c’est par exemple la règle absolue dans le scoutisme pour des raison idéologiques.
C’est aussi le cas dans certains organismes de formation où les formateurs volontaires refusent l’idée même d’être rémunérés.
Ces choix sont respectables, et personne n’est obligé de les faire.
“Concernant les retours DDJS, si ces centres n’ont rien à se reprocher hé bien tout va pour le mieux, le directeur perdra une heure et 20 grammes de café, il y survivra j’imagine. Quand un stagiaire me dit être seul avec 40 enfants, je me sens complice d’une mise en danger en n’alertant pas qui de droit.”
1 adulte seul peut très facilement gérer 40 enfants qui font un foot sans la moindre mise en danger par exemple.
Alors que 2 adultes pourront rencontrer des difficultés séireuses avec seulement 10 enfants de 7 ans en randonnée en moyenne montagne.
Tout est une question de bon sens et de cas par cas…
Notre rôle de formateurs n’est pas de dénoncer dès que nous avons le moindre soupçon.
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“Là-dessus je peux bien détailler ma réponse puisque j’étais pour la première fois formateur BAFA, mais je suis également à l’année formateur NTIC. Il y a un ingrédient à doser correctement appelé ‘la pédagogie par l’échec” que j’imagine, tu dois connaitre. Si l’activité se déroule parfaitement, il est difficile d’expliquer pourquoi tout roule et surtout moins parlant de détailler “ce qui aurait pu foirer et pourquoi”. A l’inverse, une erreur permet de bien en comprendre les causes et les conséquences, du coup tous les stagiaires ont une idée précise et plus empirique du mécanisme qui a conduit à ce dérapage. Je pense tout de même qu’ils ont la maturité nécessaire pour comprendre que personne ne leur en veut ou ne leur reproche quoi que ce soit personnellement (encore une fois, on a précisé ceci au début pour que les analyses soient efficaces et pertinentes).
Lorsque je suis avec des retraités qui se forment sur du traitement de texte, la moindre erreur est sujette à un fou rire général. L’enjeu n’est pas le même, mais je ne crois pas que cela seul justifie d’abandonner cet outil car c’est quelque chose de très efficace.
Je ne suis pas un grand fan de la pédagogie de l’échec.
Et contrairement à ce que tu dis, je ne pense pas qu’il suffise de donner l’information au début du stage pour que les stagiaires comprennent bien les choses.
Je fais une grande différence entre un retraité qui a une grande expérience de la vie et se forme aux NTIC pour son plaisir et un jeune lycéen de 17 ans (que tu décris toi-même comme parfois immature et souvent scolaire dans sa démarche) qui se forme dans le cadre de ce qui a de grandes chances d’être sa première expérience professionnelle, avec toute la pression qu’il peut se mettre là-dessus et toute son inexpérience de la vie et ses propres remises en cause du à son âge et à la période d’adolescence qui n’est pas loin, voir pas terminée…
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“Bon, j’échappe à la bastonnade alors.”
Le but ici n’est pas de démolir les gens (en tout cas ce n’est pas le mien), c’est bien de débattre pour s’enrichir mutuellement, en toute franchise. 🙂
ludou a écrit:
Par contre, le 1 pour 40, c’est possible tout en étant dans la loi (après le bon sens…). C’est un stagiaire qui s’était retrouvé seul avec 40 enfants????????
Oui tout à fait. C’est peut-être légal (dans quelles circonstances ?) mais il faut tout de même faire preuve de bon sens, quand bien même la loi l’autorise.
fg6327 a écrit:
Je débute juste la lecture… Mais je constate un certain nombre d’erreurs…“l’immense majorité des animateurs de centres de loisirs et de colonies de vacances” => Ces dénominations n’existent plus avec la réforme définissant les 7 ACM.
La description du cursus du BAFA est fausse.
Le vrai nom du base est “session de formation générale”, l’appro dure 6 jours minimum et pas 4 ou 5 jours…Tu parle d’un perf alors que cela n’existe pas du tout en BAFA.
Il y a l’appro qui concerne une technique particulière d’animation et ne demande aucun prérequis. Et il y a le qualif, qui lui demande des prérequis et donne des prérogatives si on le valide (il n’en existe que 3 et bientôt un 4ème).Contrairement à ce qui est dit, il n’est absolument pas nécessaire d’être majeur pour se voir délivrer le diplôme.
Je connais plusieurs personnes qui ont commencé le BAFA dès leurs 17 ans et l’on terminé très rapidement, avant leur majorité.Il n’est pas obligatoire d’avoir 3 appréciations favorables à ses stages pour se voir délivrer le diplôme.
Si c’est rare, le jury garde la possibilité de délivrer le diplôme même avec un avis défavorable du directeur de stage pratique par exemple.
Ouaip, donc dans l’ordre :
– je suis au courant de cette réforme mais mon récit s’adresse davantage à des profanes pour qui les termes “accueil de loisirs” et “séjour de vacances” parleront moins que “clsh” ou “colo”, et je n’avais pas envie de surcharger le texte avec des définitions qui n’y ont pas vraiment leur place
– erreur d’inattention de ma part, je vais corriger
– j’ai confondu perf et qualif, parce que des brochures et des formateurs emploient justement le terme “perf” (pour ma part j’ai passé un appro à l’époque)
– c’est ce que les différents inspecteurs m’ont toujours expliqué. Moi-même j’ai débuté le BAFA quelques mois après mes 17 ans mais je ne l’ai validé qu’après mes 18
– cela doit tout de même être rare non ? Genre avec un directeur de stage à la mauvaise réputation. Enfin encore une fois, il s’agissait de dégrossir les mécanismes d’obtention
solleana a écrit:
Honnêtement, il me semble retrouver dans ce stage tout ce qui fait un mauvais stage BAFA… Les formateurs se plaignent en fin de stage qu’il n’y ait pas eu de relations cordiales entre stagiaires et formateurs mais ne cessent de les “casser” pendant toutes leurs activités et productions…
La stratégie éducative et pédagogique du stage est simple, il s’agit de briser les stagiaires, de faire les benets pour arriver à ce qui est logique à savoir un clash dans les stagiaires ou entre stagiaires/formateurs. Une fois ce clash obtenu certains se rangent auprès des formateurs, d’autres non, c’est une dynamique de groupe assez légère, on fait exploser les stagiaires puis on distribue les bons points.
Non pas du tout, désolé si c’est ressenti comme tel. Les relations étaient justement cordiales, mais sans plus. Davantage une relation professeur/élève que formateur/stagiaire, mais c’était davantage lié au vécu des stagiaires (bacheliers/lycéens) qu’à l’attitude des uns ou des autres. Encore une fois, cela ne m’amuse pas spécialement de n’avoir discuté avec les stagiaires que de ce qui touchait directement au stage ou au diplôme.
Et non bis, inutile de me (nous) prêter des intentions que nous n’avons jamais eu. Les bilans d’activités étaient décortiqués sans attaque de quelque sorte que ce soit (sauf sur la fin ou on commençait un peu à être gonflés de répéter la même chose), on le leur a d’ailleurs expliqué dès le début pour qu’ils ne prennent surtout pas l’échec (très relatif) d’un atelier comme un échec personnel.
Il y a eu un seul gros “clash”. Des stagiaires immatures, tout simplement ; cela existe. La pression qui pesait sur ce groupe était ridicule (il leur restait une dyna à nous présenter), je ne vois pas ce qui permet de penser que nous avons cherché à le provoquer.
Autre chose, il s’agissait visiblement d’un stage petite enfance et l’on ne cesse de parler “grands jeux”, “veillées” et on semble aborder très rarement le jeu libre, les coins, les activités spontanées… la vision de l’animateur ici est celle d’un super GO, super délire, super fun mais qui connait bien la sécurité et qui est hyper responsable bref tout ce que je hais au plus haut point!
Oui c’est effectivement un problème, maintenant il faut être réaliste : un animateur qui ne sait pas structurer un atelier formel tel que des travaux manuels ne saura pas encadrer ces temps de semi-autonomie, alors que l’inverse est vrai. On aurait bien sûr aimé en parler, on l’aurait sans doute fait si les mises en situation avaient prouvé qu’ils ont correctement assimilé le base mais on ne construit pas sur des fondations branlantes.
fg6327 a écrit:
Là je suis vraiment TRÈS choqué !Faire fi des contraintes de l’organisateur, alors que vous en avez par principe accepté les règles en vous engageant pour lui, est vraiment problématique.
Le travail en équipes de formateurs, au sein de l’organisme, sert justement à apporter aux stagiaires ce qui leur est utile, pas “ce qui NOUS [semble] important”.
D’autant que vos choix me laissent vraiment perplexe… On est loin de ce qui me semble le plus essentiel, surtout dans le cadre d’un appro “petite enfance”…
Mon blog n’a pas vocation à devenir un champ de bataille, mais sache juste que l’organisme en question était en plein chaos car les responsables de formation avaient démissionné depuis 6 mois. De plus, leur plan de formation n’avait pas changé depuis 4 ans et était indigeste au possible (y’a quasiment pas de pratique, si on le suit les stagiaires sont vissés sur leur chaise toute la journée). Il n’avait d’ailleurs rien d’un stage “petite enfance” car seules trois heures sur l’ensemble étaient consacrées à ce thème, là ou nous avons toujours envisagé les activités pour ce public.
fg6327 a écrit:
Pour tout le reste, on est dans le jugement de valeur (pour ma part, je ne considère pas qu’un animateur, stagiaire ou pas, bénévole soit un esclave) ou le ressenti très loin de l’objectivité (je peux me sentir “bonniche” d’un groupe là où d’autres ne le verront pas comme ça).Et je ne considère PAS DU TOUT que notre rôle de formateurs soit de faire de la “remontée d’informations” sur des ACM que nous ne connaissons pas auprès de la DDJS, surtout en ce basant uniquement sur le témoignage d’un stagiaire, qui est loin d’être une preuve formelle et circonstanciée.
Du bénévolat forcé s’appelle de l’esclavagisme, c’est pas moi qui le dit c’est le dictionnaire. Alors sans doute qu’en cherchant mieux ils auraient trouvé un stage rémunéré (on le leur a dit), n’empêche qu’à un moment donné un employeur ne s’est pas privé de profiter de leur naïveté. Tout travail mérite salaire, il est simplement anormal que l’étiquète “stagiaire” dispense l’employeur de cette obligation (mais c’est un peu hors-sujet).
Concernant les retours DDJS, si ces centres n’ont rien à se reprocher hé bien tout va pour le mieux, le directeur perdra une heure et 20 grammes de café, il y survivra j’imagine. Quand un stagiaire me dit être seul avec 40 enfants, je me sens complice d’une mise en danger en n’alertant pas qui de droit.
fg6327 a écrit:
Mais je ne vois pas où est l’intérêt de chercher à piéger les stagiaires, même s’ils sont là avec le droit de se tromper sans conséquences.
Là-dessus je peux bien détailler ma réponse puisque j’étais pour la première fois formateur BAFA, mais je suis également à l’année formateur NTIC. Il y a un ingrédient à doser correctement appelé ‘la pédagogie par l’échec” que j’imagine, tu dois connaitre. Si l’activité se déroule parfaitement, il est difficile d’expliquer pourquoi tout roule et surtout moins parlant de détailler “ce qui aurait pu foirer et pourquoi”. A l’inverse, une erreur permet de bien en comprendre les causes et les conséquences, du coup tous les stagiaires ont une idée précise et plus empirique du mécanisme qui a conduit à ce dérapage. Je pense tout de même qu’ils ont la maturité nécessaire pour comprendre que personne ne leur en veut ou ne leur reproche quoi que ce soit personnellement (encore une fois, on a précisé ceci au début pour que les analyses soient efficaces et pertinentes).
Lorsque je suis avec des retraités qui se forment sur du traitement de texte, la moindre erreur est sujette à un fou rire général. L’enjeu n’est pas le même, mais je ne crois pas que cela seul justifie d’abandonner cet outil car c’est quelque chose de très efficace.
fg6327 a écrit:
Une précision que je tiens à apporter :Si je critique le contenu de ce qui est décrit et la façon dont semble s’être déroulé le stage, je ne me base que sur ce que j’ai lu, en ayant bien conscience qu’il s’agit d’un récit court et forcément subjectif.
De plus, je trouve intéressante l’idée de raconter le déroulement d’un stage du point de vue du formateur.
Je pense aussi que tu es un tout jeune formateur (tu le dis d’ailleurs) et que tu as donc encore pas mal de choses à découvrir pour te forger ta propre vision de la formation petit à petit. 😉
Bon, j’échappe à la bastonnade alors. 🙂
Une précision que je tiens à apporter :
Si je critique le contenu de ce qui est décrit et la façon dont semble s’être déroulé le stage, je ne me base que sur ce que j’ai lu, en ayant bien conscience qu’il s’agit d’un récit court et forcément subjectif.
De plus, je trouve intéressante l’idée de raconter le déroulement d’un stage du point de vue du formateur.
Je pense aussi que tu es un tout jeune formateur (tu le dis d’ailleurs) et que tu as donc encore pas mal de choses à découvrir pour te forger ta propre vision de la formation petit à petit. 😉
“Je rappelle au passage à ceux qui verraient en moi un sadique amusé à l’idée de “casser du stagiaire” qu’on est dans une démarche de critique constructive et pas d’exercice dont la réussite joue sur l’obtention du volet. Il est donc souhaitable pour tous qu’un maximum de choses aillent de travers afin qu’on les analyse et que les stagiaires aient une idée moins empirique du “pourquoi mon activité a été un succès ?”. Ceci dit, il est bien entendu souhaitable qu’un échec décortiqué ne se reproduise pas avec le groupe suivant, ou du moins pas avec les mêmes causes. Je reviendrai (malheureusement) sur ce point.”
Désolé, mais pas d’accord !
Tu n’est pas un enfant, mais bien un adulte avec un certain pouvoir sur le stagiaire.
Un enfant qui se plait dans une activité ne cherche pas à la pourrir ou à trouver la moindre faille chez l’animateur… Là tu nous décris une sorte de jeu de rôle forcément loin de la réalité et truqué… Comment veux-tu qu’un stagiaire, surtout jeune, comprenne ce qui se passe ?
Un formateur n’a pas à jouer l’enfant.
Il peut bien entendu mettre en avant certains problèmes ou tester la réaction d’un animateur, par exemple en lui posant une question sur une explication qu’il n’a pas bien comprise pour voir la capacité de l’animateur à reformuler son explication… Mais je ne vois pas où est l’intérêt de chercher à piéger les stagiaires, même s’ils sont là avec le droit de se tromper sans conséquences.
Dans le “constat dégrossi” des retours sur les stages pratiques, la seule chose que je trouve vraiment problématique est le cas des 2 adultes dans l’eau pour 20 enfants (c’est illégal).
Pour tout le reste, on est dans le jugement de valeur (pour ma part, je ne considère pas qu’un animateur, stagiaire ou pas, bénévole soit un esclave) ou le ressenti très loin de l’objectivité (je peux me sentir “bonniche” d’un groupe là où d’autres ne le verront pas comme ça).
Et je ne considère PAS DU TOUT que notre rôle de formateurs soit de faire de la “remontée d’informations” sur des ACM que nous ne connaissons pas auprès de la DDJS, surtout en ce basant uniquement sur le témoignage d’un stagiaire, qui est loin d’être une preuve formelle et circonstanciée.
“Nous avons d’un commun accord jeté le planning prévisionnel fourni par l’organisateur. D’une part car il était trop plein, et d’autre part car il était rempli de temps qui nous semblaient soit inutiles, soit trop brefs. On y a donc inséré ce qui NOUS semblait important. En vrac et avec sans doute quelques oublis : un exercice pratique sur “comment repérer les pièges à cons dans les offres d’emploi ou durant les entretiens d’embauche ?”, valoriser les expériences personnelles sur un CV, apprendre à chanter et se doter d’un répertoire de chansons conséquent, utiliser le théâtre d’improvisation et les jeux de rôle dans un cadre pédagogique, rendre un projet d’animation cohérent, … A cela s’ajoutent les obligations légales telles qu’un rappel législatif. La journée passe donc assez rapidement pour tous.”
Là je suis vraiment TRÈS choqué !
Faire fi des contraintes de l’organisateur, alors que vous en avez par principe accepté les règles en vous engageant pour lui, est vraiment problématique.
Le travail en équipes de formateurs, au sein de l’organisme, sert justement à apporter aux stagiaires ce qui leur est utile, pas “ce qui NOUS [semble] important”.
D’autant que vos choix me laissent vraiment perplexe… On est loin de ce qui me semble le plus essentiel, surtout dans le cadre d’un appro “petite enfance”…
Laadna a écrit:
Hello,J’ai eu l’occasion fin aout de participer à un appro BAFA. Comme il se trouve que j’ai apprécié l’expérience et qu’en plus j’aime bien écrire, j’ai mis en ligne un journal rétrospectif. En espérant qu’il réponde à des questions que vous vous posez, qu’il en soulève d’autres et surtout que la lecture vous plaise. 🙂
http://www.laadna.fr/index.php/2008/11/12/36-journal-retrospectif-d-un-formateur-bafa
C’est un gag ?
L’idée était de lister tout ce qu’il ne faut pas faire en tant que formateur ?
Si oui, c’est très réussi : absence de projet de formation (évidemment aucune référence au projet de l’organisme), mépris pour les stagiaires, évaluations qui ressemblent beaucoup à des jugements, absence de remise en question…
Je débute juste la lecture… Mais je constate un certain nombre d’erreurs…
“l’immense majorité des animateurs de centres de loisirs et de colonies de vacances” => Ces dénominations n’existent plus avec la réforme définissant les 7 ACM.
La description du cursus du BAFA est fausse.
Le vrai nom du base est “session de formation générale”, l’appro dure 6 jours minimum et pas 4 ou 5 jours…
Tu parle d’un perf alors que cela n’existe pas du tout en BAFA.
Il y a l’appro qui concerne une technique particulière d’animation et ne demande aucun prérequis. Et il y a le qualif, qui lui demande des prérequis et donne des prérogatives si on le valide (il n’en existe que 3 et bientôt un 4ème).
Contrairement à ce qui est dit, il n’est absolument pas nécessaire d’être majeur pour se voir délivrer le diplôme.
Je connais plusieurs personnes qui ont commencé le BAFA dès leurs 17 ans et l’on terminé très rapidement, avant leur majorité.
Il n’est pas obligatoire d’avoir 3 appréciations favorables à ses stages pour se voir délivrer le diplôme.
Si c’est rare, le jury garde la possibilité de délivrer le diplôme même avec un avis défavorable du directeur de stage pratique par exemple.
Honnêtement, il me semble retrouver dans ce stage tout ce qui fait un mauvais stage BAFA… Les formateurs se plaignent en fin de stage qu’il n’y ait pas eu de relations cordiales entre stagiaires et formateurs mais ne cessent de les “casser” pendant toutes leurs activités et productions…
La stratégie éducative et pédagogique du stage est simple, il s’agit de briser les stagiaires, de faire les benets pour arriver à ce qui est logique à savoir un clash dans les stagiaires ou entre stagiaires/formateurs. Une fois ce clash obtenu certains se rangent auprès des formateurs, d’autres non, c’est une dynamique de groupe assez légère, on fait exploser les stagiaires puis on distribue les bons points.
Qu’en est il du réel travail de formateur au sens d’un accompagnement péagogique, d’une entraide, d’un monstration de techniques…
Autre chose, il s’agissait visiblement d’un stage petite enfance et l’on ne cesse de parler “grands jeux”, “veillées” et on semble aborder très rarement le jeu libre, les coins, les activités spontanées… la vision de l’animateur ici est celle d’un super GO, super délire, super fun mais qui connait bien la sécurité et qui est hyper responsable bref tout ce que je hais au plus haut point!
j’aime bien le “constat dégrossi”… c’est charmant!
Par contre, le 1 pour 40, c’est possible tout en étant dans la loi (après le bon sens…). C’est un stagiaire qui s’était retrouvé seul avec 40 enfants????????
Hello,
J’ai eu l’occasion fin aout de participer à un appro BAFA. Comme il se trouve que j’ai apprécié l’expérience et qu’en plus j’aime bien écrire, j’ai mis en ligne un journal rétrospectif. En espérant qu’il réponde à des questions que vous vous posez, qu’il en soulève d’autres et surtout que la lecture vous plaise. 🙂
http://www.laadna.fr/index.php/2008/11/12/36-journal-retrospectif-d-un-formateur-bafa