Bonjour,
J’ai mis en place une prévention SIDA et conduites à risques en général sur mon dernier séjour ados.
Ca a très bien fonctionné, les ados se sont investis dans le projet: mises en scènes, créations d’affiches etc. sur les thèmes qui leurs tenaient à coeur.
Mais avant j’ai fais une longue recherche sur ces thèmes, j’ai eu des entretiens avec de nombreux spécialistes: médecins, planning familial, assoc de prévention etc…
Je pense qu’il faut faire très attention en effet aux termes qu’on emploie dans le sens où il faut se servir de ce que savent les jeunes et ne pas leurs donner de nouvelles idées par exemple rapport au canadis…inutile d’aborder toutes les façons de le fumer!
Pour ce qui est des préservatifs, même si les rapports sexuels sont “interdits” sur le centre, il n’est jamais exclu, quelque soit la prévention mise en place, que cela aie lieu, aussi je pense qu’il vaut mieux indiquer aux ados comment se protéger et où trouver les préservatifs plutôt que de devoir assumer une maladie ou la conception d’un enfant non désiré…
Non?
Il y a un organisme qui intervient pour faire de la prévention sur le SIDA dans le Var, je ne me souviens plus du nom, mais je vais le rechercher. C’est entièrement gratuit, et mis en place par le ministère de la santé. Malheureusement, ils ne se déplacent pas en dehors de leur région.
Nicopele a écrit :
Je ne fais pasde prévention, mise à part que le SIDA tue encore et qu’il faut se protéger. Je ne suis pas spécialiste de ce type de prévention, et pour en avoir rencontré (des spécialistes), on m’a expliqué que tout ceci ne se faisait pas n’importe comment, que chaque mot avait sa valeur, qu’une question ne pouvait pas avoir de non-réponse.,
Je suis assez d’accord avec toi sur le fait qu’on n’est pas des spécialistes en prévention et éducation sexuelle.
Je pense que c’est aussi en partie pour ça que les organisateurs choisissent d’interdire les relations sexuelles dans leurs CVL. Un jeune animateur ou directeur n’est peut-être pas à même de faire correctement un vrai travail de prévention auprès d’adolescents.
Est-ce qu’il ne faudrait pas, alors, systématiser l’intervention d’un spécialiste du sujet pendant nos séjours ?
Après tout, on a intervention de spécialistes pour les activités sportives, on pourrait en avoir aussi pour l’éducation sexuelle qui est un sujet important à aborder avec les ados.
Est-ce que certains d’entre vous ont déjà mis ce type d’intervention en place en CVL ?
Est-ce envisageable ? Est-ce notre rôle ?
Bonjour à tous
Je prends la conversation un peu tard, mais je tenais à m’exprimer sur ce sujet
Sur pleins de points, je suis en accord avec Vashroom (pas sur que ca s’écrive comme ça).
Nous ne sommes pas là pour décider ce qui est bien ou mal pour les ados, mais bel et bien pour faire évoluer leur autonomie, leur libre arbitre. Je ne sais pas si vous êtes habitués aux adolescents, en ce qui me concerne, je travaille énormément avec eux (que ce soit dans mon métier ou dans l’animation(aussi un métier maus moins régulier)). Kes adolescents ne sont pas tous épris de sexe à outrance et d’orgies romaines. Ou alors, j’ai toujours travaillé avec des jeunes issus d’abbaye monascale et de couvents. Le “passage à l’acte” est une chose qu’ils réfléchissent bien à l’avance, que ce soit une fille ou un garçon. Je le sais pour en avoir énormément discuté avec eux. Ils en rigolent, se chambrent, mais sont concrètement peu préparés à faire l’amour.
J’ai un fonctionnement avec les adolescents qui rejoint certains que j’ai déjà lu. Je mets à disposition des préservatifs et explique, dès le début du séjour (dans les premières heures) qu’ils sont là et qu’ils peuvent être utilisés en cas de besoin. Je leur dis sous une petite touche d’humour qu’il y en a douze, et que tant qu’à faire, je préfererais repartir avec les douze, mais que si ils sentent qu’ils risquent d’aller plus loin, la protection est obligatoire. Et je m’arrête là. Je ne fais pasde prévention, mise à part que le SIDA tue encore et qu’il faut se protéger. Je ne suis pas spécialiste de ce type de prévention, et pour en avoir rencontré (des spécialistes), on m’a expliqué que tout ceci ne se faisait pas n’importe comment, que chaque mot avait sa valeur, qu’une question ne pouvait pas avoir de non-réponse., et que surtout, entre prévention et incitation, le pas n’était pas si grand que ça.
A bientot
effectivement, je suis d’accord avec Anthony 45, un directeur ne doit pas fuir ses responsabilités, même si on en désire pas qu’il y ai de la sexualité dans centres ou camp, la réalité peut-être tout autre, les ados, nos ados suivent souvent leur pulsion plutôt que leur raisons.
loulou36 a écrit :
Restons sur la question initiale faut-il proposer des présarvatifs aux ados en centre de vacances.
Je pense que on n’a fait le tour du sujet. On n’a un rôle de prévention,et comme l’on dit plusieurs personnes, c’est à nous d’ouvrir le dialogue avec les jeunes sur le sujet. Et d’en avoir dans la trousse à pharmacie n’ai pas des plus inutiles.
Après chacun agit au cas par cas.
Dans le projet éducatif, figurant sur la plaquette, nous mettons l’accent sur la tolérence, donc si raçiste il y a l’enfant sera mal à l’aise. L’engagement de l’organisme passe avant certaines considérations parentales. ces parents envoient leur parent dans cette colo en connaissance de cause.
Ce n’est pas en quelques décénies que l’on peut répudier 2000 ans de civilation judéo-chritienne. Education qui a nous a amener là où nous sommes, qui a malgré tout évoluée dans le temps. Ce que j’en retiens, dans notre pays, l’avortement autorisé et même aidé, la contraception. Tous les pays n’en sont pas là. Respectons tout ceux qui nous ont précédés même s’il en fut qui ne furent guère respectables. Nous pouvons toujours ne pas être d’accord. Restons sur la question initiale faut-il proposer des présarvatifs aux ados en centre de vacances.
Pour en avoir discuté des dizaines de fois entre anims .. nous n’avons jamais réussi à trouver de solution idéale.
Il faut leur en parler c’est évident .. mais quelle position avoir.
En général, nous ne sommes pas contre les relations sexuelles entre ados ( si les deux sont consentants .. ) mais nous sommes reponsables des conséquences.
Nous devons leur expliquer qu’ils doivent se protéger sans les inciter non plus à se sauter dessus à la première occasion.
Le thème de l’anim’s café de ce soir est justement sur le sexe les drogues et le tabac. Sujets qui font toujours surface avec des ados et sur lesquels ont ne peu pas fermer les yeux.
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=2525&forum=5
ou directement sur le site de l’asso http://asso.asd.free.fr
loulou36 a écrit :
Non à la sexualité débridée, non à la femme seulement objet sexuel.
Pourquoi associer ces deux phrases ? C’est pas parce que j’ai une sexualité débridée que je suis un objet sexuel….
Et pourquoi non à la sexualité débridée ? La morale judéo-chrétienne est bien présente dans notre société…. Le sexe, entre deux individus consentants, c’est du plaisir et rien d’autre, non ????
Après les quelques posts de Vass sur le sujet avec lesquels je suis en accord idéologiquement, j’essaye de mieux analyser pourquoi je ne laisse pas ados libres d’avoir des relations sexuelles en CVL.
Je crois que mon souci premier, c’est de les protéger (c’est à dire les protéger d’avoir une relation forcée). Je crois que je ne leur fais pas assez confiance sur ce point pour leur laisser cette liberté. J’ai peur que certaines petites nanas subissent trop de pression et couchent alors qu’elles n’en ont pas envie (c’est un viol dans ce cas).
Mais ça ne m’empêche pas de discuter du sujet avec eux quand ils en ont des questions.
Quand ils me demandent pourquoi je ne veux pas qu’il y aient des relations sexuelles dans le centre, je leur explique que lorsqu’on débute dans sa vie sexuelle, c’est bien d’avoir des lieux et du temps d’intimité et que sur le centre, c’est pas possible. Je leur dit aussi qu’il faut prendre le temps de réfléchir, qu’il faut être sûr que l’un et l’autre en ont envie.
Je leur dit aussi que les préservatifs, c’est indispensable et qu’il y a une pharmacie dans le bled du coin.
loulou36 a écrit :
Il est de nombreuse femmes avec les quelles il est trés agréable de discuter une ou deux heures
Oui, oui… voire même plus longtemps….
Nous sommes investi de l’autorité parentale pendant le séjour, montrons nous en digne, même si nous ne partageons pas les point de vue des uns ou des autres.
On en revient toujours au même, l’autorité parentale est elle toujours bonne ou digne? Dois je renier mes valeurs pour accepter celles de l’autorité parentale? Dois je éduquer au racisme si les parents sont racistes? parce que si je fais l’inverse je trahis cette autorité…
tu veraas si jeunesse et sport d’agréera. Peut être sont-ils aussi reactionnaires
Il y a des chances non? JS c’est pas non plus le lieu du progressisme débridé, ils représentent l’état noN?
Ouvre ton esprit tu n’es pas le seul à avoir raison.
L’assos a son raiseau de partenaires, de parents. Tous ne sont pas forcement favorable aux relations sexuelles en colo. Voir certains y sont opposés. Ce n’est pas un directeur de colo qui peut se permettre de la condamner. Il faut se souvenir que pour certains la perte de la viginité de leur fille serait un drame pour la famille. Il ne nous appartient pas de juger lorqu’ils nous confient leur fille, mais de respecter et de prendre les mesures en conséquence. Le fait que l’assos anonnce sa couleur dans sa plaquette permet justement à ces ados de partir en vacances.
Avons nous le droit de transgresser ce-ci?
Trop facile de dire oui, trop facile de dire non, qui a tord qui a raison?
Il n’y a rien à répondre, ci ce n’est, respectons nous les uns les autres, même si nous ne nous comprenons pas.
Chaque partenaire est au courrant de ce point de réglement, que ceux qui ne veulent pas jouer le jeux s’abstiennent de venir.
Nous sommes investi de l’autorité parentale pendant le séjour, montrons nous en digne, même si nous ne partageons pas les point de vue des uns ou des autres. Bien malin celui qui pourrait dire avec certitude qui a raison sur le sujet. Personnelement je m’en garderais bien.
Par ailleurs, j’aimerais pouvoir affirmé qu’il n’y a jamais eu de relation sexuelle sur mes centres ados.
Personnellement, je suis contre les relations sexuelles en colo, parcontre, si elle sont l’aboutissement d’une belle aventure sentimentale c’est plus respectable cependant, il nous appartient de veiller. Non à la sexualité débridée, non à la femme seulement objet sexuel. Il est de nombreuse femmes avec les quelles il est trés agréable de discuter une ou deux heures, il en reste beuacoup plus de choses. Aprés s’il y affinité…..
Si parcontre ce n’est pas ton point de vue, tus peux toujours organiser une colo en anonçant clairement la couleur, tu veras si jeunesse et sport t’agréera. Peut être sont-ils aussi reactionnaires.
Rien n’empèche de parler du SIDA et des mesures préventives à mettre en oeuvres pour éviter la contamination.
Rappeler que le premier rapport non protéger peut être contaminant.
Qu’est ce qu’on peut faire concrètement, cela dépend toujours du groupe concret, il y a des groupes plus libidineux que d’autres, des groupes plus avancés sur les questions de la sexualité.
Ce que je fais c’est d’en discuter avec eux clairement et franchement parce que le climat ou on ne parle pas est aussi propice aux mauvais expériences et me semble à mon avis très malsain. Il s’y développe une peur de la sexualité, des relations sexuelles et du désir qui sont aussi comme l’a montré Freud largement associées à la peur de penser.
Concrètement, réunion d’enfants dès les premiers jours où on discute de sexe, de sexualité, du pouvoir de domination des hommes en terme physique et qui est répéhensible par la loi. Affirmer une position claire vis à vis des violences sexuelles, des blagues sexistes. Déterminer à chaque instant les comportemens sexistes des enfants ou des anims. Je leur dis qu’une relation sexuelle qui ne vient pas du désir de deux personnes est une agression sexuelle qui là pour le coup entraîne l’exclusion du séjour. J’en parle à la fois au groupe et aux plus concernés, il y a deux niveaux. Je les informe des précautions à prendre. Mais il faut à mon sens aussi leur parler du plaisir, de ce que ça implique, d’être sur de le vouloir et non de céder aux pressions. Et puis bien sur on peut parler de la sexualité en terme positif d’exprérience coporelle inédite et non uniquement en terme de précautions à prendre ou en terme de romantisme fleur bleue. Prendre du plaisir sexuellement n’est pas condamanble par la loi et n’implique pas forcément l’amour mais l’envie, le désir charnel réciproque.
Nous participons de l’éducation des enfants et non de leur répression sexuelle.
vassrohm a écrit :
et alors? L’amour à 14 ou 15 ans c’est sale? Quand cela est librement consenti entre les deux personnes je ne vois pas en quoi on peut venir fourer notre nez dans leur sexualité!
Vu comme ça, t’as bien raison.
Maintenant, en situation, je trouve que c’est un petit peu plus compliqué. Tu t’assures comment que la relation est justement librement consentie ?
Tu ne t’en mèles pas ? C’est une affaire privée entre deux individus ?
T’as quel discours concrètement ? Tu annonces en début de séjour qu’il y a des préservatifs à l’infirmerie et qu’ils peuvent venir se servir quand ils veulent ? Tu leur dis en même temps qu’une relation sexuelle doit être consentie par les deux personnes concernées et que sinon, c’est pas bien ?
Tu traites au cas par cas ? Tu n’en parles pas en groupe mais juste aux ados qui sont en couple ?
Je te pose ces questions car je voudrais comprendre concrètement comment tu fonctionnes. Je suis d’accord avec ton point de vue sur la sexualité des ados. Mais j’ai plus de mal à voir comment mettre en place un système qui protègerait les jeunes de mauvaises expériences. Je pense là à des relations non consenties, bien entendu.
Alors, je joue surement la facilité en disant à mes jeunes que le centre de vacances n’est pas l’endroit pour avoir une activité sexuelle. En même temps, je n’ai jamais fermé les yeux sur la réalité. J’ai bien entendu parlé sexualité et préservatifs avec les ados, en leur disant que si vraiment ils voulaient coucher ensemble, ils devaient avoir des préservatifs. J’ai aussi souvent un discours auprès des filles pour bien leur faire comprendre qu’elles ont le droit de dire non à un garçon.
Eclaier ma lanterne, ça m’intéresse.
et alors? L’amour à 14 ou 15 ans c’est sale? Quand cela est librement consenti entre les deux personnes je ne vois pas en quoi on peut venir fourer notre nez dans leur sexualité!
sauf que y a des jeunes qu’attendent pas 16 ans, que tu le veuilles ou non !!!! Arrêtons l’utopie et regardons les problèmes en face !!!!! 😕
vassrohm a écrit :
et tu acceptes de travailler avec une telle association? C’est un peu sacandaluex d’interdire les relations sexuelles non? Qui peut juger du bon droit des relations sexuelles? Qu’y a t il de scandaleux dans une relation sexuelle? Les principes éducatifs qui nous animent s’arrêtent t ils à la sexualité?
En tout cas, je suis profondément choqué par de telles organisations réactionnaires etauxquelles participent les directeurs!
Oui là dessus je suis entièrement d’accord avec Vass. La loi dit que ma majorité sexuel est de 16ans. A partir de là, je vois où est le problème: si tu as joué ton rôle de prévention et aussi de dissuation (le contexte n’ai pas forcément idéal) alors tu va pas camper devant les tentes des ados. Ils se protègent,c’est déja un bon signe pour plus tard dans leurs vie quotidienne.
Moi perso c’est là dessus que ca fait un peu clash avec mes dirigeants,mais j’en démorderai pas. Ta fait ton rôle de prévention,après tu peux pas aller plus loin. Si c’est fait dans ton dos avec préservatif( c’est mieux) et ben tu le sera ou tu le sera pas,mais c’est l’intimité des deux adolescents,et ils sont en droit de le garder pour eux. Ils seront pas les premiers,ni les derniers à le faire!
et tu acceptes de travailler avec une telle association? C’est un peu sacandaluex d’interdire les relations sexuelles non? Qui peut juger du bon droit des relations sexuelles? Qu’y a t il de scandaleux dans une relation sexuelle? Les principes éducatifs qui nous animent s’arrêtent t ils à la sexualité?
En tout cas, je suis profondément choqué par de telles organisations réactionnaires etauxquelles participent les directeurs!
L’assos avec laquelle je travaille interdit les relations sexuelle sur les séjours, c’est même une cause de renvoi. Ce ci dit je ne pense pas avoir eu le problème. Si relation il y a eu on n’est pas venu me chercher et je n’ai rien vu.
Au cours d’un centre, nous avons trouvé sur un camping où nous étions, un préservatif qui semble-il avait été utilisé. Il était en évidence entre les tentes. Nous étions provisoirement sur ce centre deux directeurs. Mon collegue était quelque peu embarrasé. Pour ma part, vu l’endroit ou se trouvait le présarvatif j’ai plutot pensé à une provoque. De fait les ados révéillés, il n’ont pas manqués de nous charrier à propo de ce préservatif dans le quel il avaient mis du lait.
Conclusion ils avaient des préservatifs, donc ils étaient prévoyants. Y à t’il eu des relation à notre insu?
Entre la vantardise, les fantasme et la réalité il y a une marge.
Quand à renvoyer des jeunes qui ont des relations sexuelles si ont s’en apperçoit, reste à analyser le contexte.
Si la sexualité de ces jeunes est un obscacle au fonctionnement du centre, il ne fait aucun doute que le renvoi est indispensable.