Prise de parole en groupe (dans le cadre d’ACM ou en formation)

  • Ce sujet contient 11 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Cloug, le il y a 13 années et 2 mois.
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  • #99366
    edophoenix
      @edouard-l-j

      moilapa a écrit :
      (…)
      Au delà d’un “certain nombre”, n’est-il pas plus judicieux d’utiliser l’outil “sous-commission”, faire des groupes de travail plus restreint, pour en revenir au “grand groupe” en présentant les réflexions des “petits groupes” ? Avec l’avantage que ceux qui ont “à dire” sur tel thème choisissent l’intulé du sous groupe ?

      Est-il possible de faire un débat “en grand groupe” ??? Et est-ce que cela à un intérêt ?

      L’assemblée nationale n’est pas un lieu de débat : c’est une suite de lecture de textes déjà préparés qui pour certains répondent à des interventions qui n’ont pas encore eu lieu !!!! Il ne s’agit pas de débattre mais de défendre des idées.
      (…)

      l’assemblée nationale, je ne sais pas si c’est un bon exemple : elle est championne multi-catégories de sous-commissions, et (parfois) ce ne sont pas les plus compétents qui s’y retrouvent dans le domaine concerné.

      Cela dit, je suis partisan aussi des petits groupes. Pour deux raisons :
      d’abord ça donne plus de temps à chacun pour développer son propos,
      ensuite parce que c’est plus facile de connaître les gens autour de soi et de s’intéresser à eux, que dans une grande foule, ce qui facilité une ambiance de confiance.

      Par contre, personnellement, les petits groupes ça m’intimide plus que les grands : justement parce que parler devant une foule plus ou moins anonyme, c’est plus simple pour moi que de parler devant u groupe dont je vois le regard de chacun posé sur moi.
      Dans le premier cas, dans la masse, je sais qu’il y en a qui seront d’accord et d’autres non, mais
      dans le deuxième, je me demande toujours comment les personnes vont juger mes propos, en particulier.

      #99447
      moilapa
        @moilapa

        non-non : je ne “condamne” pas, je pose la question de l’intérêt.

        Ensuite, dans le cadre de grands groupes, le but n’est pas que tout le monde débatte mais qu’il y ait les grandes idées qui ressortent

        Ca va dans le sens de ce que je dis : il ne s’agit pas de débat : il ne s’agit pas de débattre. Il ne s’agit pas forcément d’échange au sens ou le “ping-pong” est imposible car trop de monde et donc cacophonie : Une idée de l’un, une réponse de l’autre qui apporte une autre direction et qui ne peut le faire quà ce moment, à cet endroit de la discution, et un autre qui continue dans cette nouvelle direction quand un autre fait demi-tour : un débat est possible à 2 : au delà, c’est autre chose.

        Pour moi ça n’existe pas : un exemple qui démontre parfaitement ce que je pense, c’est les tentatives qui avaient été faites d’utiliser le tchat d’animation en lançant des thèmes de débat pour tel soir : au résultat cela n’avait strictement aucun sens : c’était ce qu’est un “débat” “en vrai” avec ici l’éxagération de ce que je dis : une personne lancait un débat, les lecteurs tous dans leur coin écrivaient une “réponse”, d’autres en allant plus vite que d’autres, donc quand le deuxième plus rapide postait, une première réponse existait déjà et un fil en découlait, des directions nouvelles, et soit les messages après le “1” se noyaient et perdaient tout sens, soit s’entrecroisaient des échanges, où les gens ne prenaient le temps que de répondre à tel fil… cela n’avait finallement aucun sens.

        C’est l’éxagération de ce que ce sont ces “débats” en grand groupe.

        #99454
        Cloug
          @jaillard

          Oui, en effet, Ethol, ton interv m’a bcp intéressée 🙂

          Ta question, Moilapa est intéressante, mais je la poserais aussi dans l’autre sens: comment favoriser le débat dans le cadre d’un grand groupe car parfois, on n’a pas le choix (ou on ne se donne pas le choix, ok c’est mal 😀 )
          Dans le cadre de formation, si je reprends mon exemple initial, les moments de débat en grand groupe faisait appel à un intervenant extérieur. Non pas forcément pour distribuer le savoir du haut vers le bas mais aussi pour permettre un apport de connaissance favorisant le débat car tout le monde a la même piste de départ pour discuter.
          Ensuite, dans le cadre de grands groupes, le but n’est pas que tout le monde débatte mais qu’il y ait les grandes idées qui ressortent. Tout le monde n’a pas besoin de parler. Tu le dis bien d’ailleurs avec ton exemple de colloque mais c’est aussi un moment où les intervenants délivrent le savoir et puis c’est à chacun de se les approprier et de réagir, ce n’est pas une volonté de débattre/construire ensemble (‘fin, c’est mon interprétation du colloque)
          Les limites et les difficultés sont bien là et Ethol le dit très bien, il avait des choses à apporter mais n’a pas osé les dire, on tombe facilement dans un dialogue de sourds ou personne ne s’écoute, etc, parfois on reste dans le ”très superficiel”, sans creuser les idées apportées.
          Mais les sous-commissions ont aussi des limites: cela peut couper le débat (la personne qui avait un argument intéressant à amener n’est pas dans le groupe où l’idée est apportée et le moment du retour n’est pas un moment de débat); tous les groupes donnent des idées quasi-identiques (c’est rare mais ça arrive) sauf si les pistes de réflexion pour chq groupe sont différentes mais la question du retour, de l’échange final en grand groupe est toujours posée (parce que je suppose qu’il y a un moment où tout le monde se rejoint). Je ne sais pas si ton exemple de l’A Nationale est très judicieux car ce n’est pas ce que j’ai envie de mettre en place par exemple…
          Les sous-comm (ou autres formes en pt groupe) prennent du temps, on n’a pas forcément le temps… Bref, c’est possible et judicieux et effectivement parfois on ne se donne juste pas les moyens de la mettre en place mais je pense que les grands groupes ont parfois du sens. Il faut juste prendre le temps de réfléchir, en fonction de l’obj de séquence (dans le cadre de formation hein pas d’ACM), de trouver la forme la plus adaptée.
          Le Pavé (la Scop dont les gens parlent pas mal ici) réfléchit énormément à ça notamment grâce à l’apport d’une asso qui n’existe plus (Lézart de parler) dont le seul but était d’expérimenter des formes de débats publics. Ils en ont testé plus de 300, je crois.
          Dans le cadre d’ACM, faire des petis groupes de débat me parait parfois dommage car c’est aussi perdre la notion de groupe et pour décider d’un prog, d’un mode de fonctionnement ou de règles de vie, je trouve ça dommage de ne pas le faire tous ensemble. Et du coup on retombe (encore!) sur la question du rôle de l’anim et des formes à mettre en place (et de la timidité des uns et la gde gu**le des autres). Chez les éclés, ils utilisent un bâton de parole, un tour de table complet puis après à ceux qui lèvent la main. Cela laisse notamment le temps aux personnes timides d’oser prendre la parole. Cela permet à l’anim de voir qui ne l’a pas eu le bâton de parole. Parfois, ils donnent priorité aux personnes qui n’ont pas parlé (ou qu’une seule fois) et ceux qui ont plus parlé passent forcément après… bref, bcp de choses sont à réfléchir.
          C’est aussi un apprentissage. Tjs chez les éclés, des enfants qui ne prenaient pas la parole à leur arrivée se mettent à participer aux débats car ils ont pris leur marque. Si on essaye toujours d’être “gentils” avec les timides, cela ne changera jamais. Faut pas tomber dans l’extrême non plus mais il faut se confronter à ça à un moment, non?
          Je pense que toute forme de débat a du sens à un moment mais qu’il faut les réfléchir. C’est pour ça aussi que je pose ta question dans l’autre sens parce que j’ai l’impression que tu condamnes une forme de débat sans voir des améliorations possibles
          Et puis après on peut aussi parler des “débats” qui sont mis en place juste parce que c’est un mot à la mode et puis c’est démocratique, c’est classe et qui dans les faits ne le sont pas du tout mais ça, c’est autre chose.

          #99462
          moilapa
            @moilapa

            Ayé j’ai finis de raconté ma vie 🙂

            Alors je sais pas si c’est “raconter sa vie”, mais j’ai trouvé ton intervention très intéressante.

            Pour ma part, je me pose la question de l’intérêt de faire des débats en grands groupes… est-ce que cela a un sens ? S’agit-il réellement d’un débat ?
            Ne devrait-ce pas plutôt être un temps de retours ?

            Au delà d’un “certain nombre”, n’est-il pas plus judicieux d’utiliser l’outil “sous-comission”, faire des groupes de travail plus restraint, pour en revenir au “grand groupe” en présentant les rélfexions des “petits groupes” ? Avec l’avantage que ceux qui ont “à dire” sur tel thème choisissent l’intulé du sous groupe ?

            Est-il possible de faire un débat “en grand groupe” ??? Et est-ce que cela à un intérêt ?

            L’assemblée nationale n’est pas un lieu de débat : c’est une suite de lecture de textes déjà préparés qui pour certains répondent à des interventions qui n’ont pas encore eu lieu !!!! Il ne s’agit pas de débattre mais de défendre des idées.

            Est-ce que dans le cas de formation, ou d’ACM, ces grands groupes on un sens ?

            Quand on organise un colloque, on ne rélféchit pas “un débat et tous les participants”. Ce qui me semble logique…

            Est-ce que dans le cas d’une colo avec 40 mômes instituionner un “forum citoyen ” (conseil d’enfants…) chaque soir a plus de sens ?

            #99468
            Ethol
              @ethol

              Salut salut

              Bon moi j’ai une petite anecdote à te raconter concernant les difficultés de communication.

              De moi même, je pense ressembler beaucoup à ton amie “timide”. J’ai passé une formation BPJEPS et celà m’a posé quelques problèmes au début : et ce n’était qu’une promo de 24 personnes, j’étais quasi le plus jeune de celle-ci, avec le moins d’experience…face a des anims de plus de 15 ans d’experience, c’est pas évident.

              Les premiers mois ce sont passés relativement difficilement puisque je posais peut de question, j’écoutais mais ne partageais pas alors que j’avais des choses à dire pourtant.

              Du coté des /formateurs, c’est pas très bien passé puisqu’on a cru que je ne m’interessais pas à la formation et j’ai donc logiquement été recalé au premier exam écrit.

              chaques personnes à un mode de communication différent : il y a des leaders , il y a des gens qui seront constament dans la contradiction, il a des gens plutôt passifs… et même celon les sujets et l’équipe, les places peuvent varier.

              Lorsqu’on engageait un débat à 24 personnes, on trouveait autant de comportements que de personnes présentes. Le rôle du maitre du débat est alors primordial, bien veiller a donner la paroles a ceux qui le désire par exemple , mais ce n’est pas suffisant .

              Exemple :

              le maitre lance un sujet de débat, chacun demande la parole a tour de rôle en levant la mains et en étoffant/contredisant au fur et a mesure des arguments :
              A donne son avis en parlant des point pédagogiques du sujet
              B rejoins A et étoffe un peut la réponse
              Moi j’ai envis d’en rajouter en posant une question du même ordre, mais C vient allegrement couper B pour parler de difficultés politique li”es au sujet.
              D vient contredire C en lui coupant la parole et en donnant son point de vue
              Moi en attendant bin j’ai toujours ma question pédagogique en tête, mai il est hélas trop tard pour en parler puisque ce n’est plus le sujet, je baisse donc la main en me met ma question bien profond….

              Ce que je veux soulever là , c’est que lorsqu’il y a débat, il convient de donner des règles et de les (faire) respecter. savoir exploiter un axe de reflexion au mieu, quitte a couper certaines personnes trop expensives en leur suggérant de garder leurs idées pour un autre moment.

              Pour moi les choses se sont nettement améliorées lors de mon deuxieme examen, orale lui… Les formateurs on été soufflé par ma capacité d’analyse. Ils n’avaient pas intérprétés mon mutisme de la bonne façon ( encore un je m’enfoutiste !) . Vient alors le moment ou je renvois et explique plus clairement ma situation au formateur quand a mon comportement : j’ai des questionnements , des points de vue a partager, mais mon statu de petit jeune, plus certains qui coupent a tout va, ne me permet pas de les exprimer…

              Les animateurs de débats on donc aussi la dure tache de savoir identifier leurs interlocuteurs, et d’agir en conséquence.

              deuxième anecdote, juste pour le fun :
              Groupe de travail de 5 personne dont un maitre de débat, il convient de traiter un sujet en 10 min que nous retranscriront en grand groupe par la suite.
              Le maitre du débat propose de passer une minute par personne ou celle-ci donne son avis sur le sujet .
              Je passe deuxième, dit une phrase et marque un temps pour que le secretaire ai le temps de noter l’idée,
              le maitre de débat : ” ok suivant”
              je réplique et explique que je n’ai pas finis et reçois la jolie réponse “osef”. du coup je me casse et laisse le groupe finir seul. A la retranscription, seule mon idée est retenue par les formateurs avec pour seule critique que celle-ci n’a pas été tres développée…

              Peut etre aurais-je du pousser ma gueulante et continuer sur mon theme ? helas ce n’est pas mon mode de communication et bien mal m’en prend.

              Ce que j’en retire est simple, je m’en sert actuellement lorsque je dirige des équipes d’animation : le personnes experimentées jouent un poid important dans tout débat ( ils on plus de connaissances). Il convient cependant de laisser s’exprimer les “petits nouveaux” qui peuvent avoir des idées et avis tres constructifs et inovants. Si celui-ci n’ose pas en grand groupe, ce sera plus simple pour lui en petit groupe, a condition que les autres participants respectent les regles de débat .
              Dans tous les cas , un temps débat, de partage est destiner à toutes les personnes présentes, si on ne veut pas leur avis, il fallait pas les inviter. Chaque participant doit ètre conscient que chacun a le droit de participer ( c’est pas que moi, c’est pas que les autres).

              Dernier point, la communication n’est pas que orale, elle passe aussi par les gestes. quelqun qui se redresse sur sa chaise, les mimiques sur le visage ( fait la grimace lorsque quelqun dit quelque chose) sont des points a prendre en compte pour un animateur de débats.
              Bref la communication n’est pas innée, elle s’apprend afin d’ètre maitrisé et efficace…C’est très complexe mais inévitable

              Ayé j’ai finis de raconté ma vie 🙂

              #99905
              michmuch
                @michmuch

                De ce que tu décris, il me semble que cela ressemble vraiment à une formation imposée et à un montage (en copier/coller) de technique d’animation mise bout à bout…

                A titre de formateur, je suis retrouvé dans ce type de formation. Je devais animer un groupe dont les motivations étaient inégales et l’envie d’apprendre particulièrement aléatoire, un cahier des charge précis et un financeur qui attend des choses… Bref la galère… Pour régler les problèmes que tu soulèves je n’ai trouve qu’une solution être patient, échanger individuellement avec les personnes “hors cadre” (ceux qui parlent trop ou pas assez), et au final dire à ceux qui ne souhaitent pas être formé de partir… Comme ça le groupe est resserré, plus soudé et l’envie d’apprendre construit une dynamique positive pour ceux qui restent… C’est radical mais bon… la formation ne fonctionne que si elle est volontaire, non contrainte et permettant une parole totalement libre…

                Tu dis “qu’il y a une grosse remise en question à faire pour les participants…” Certes mais on ne peut pas obliger quelqu’un à se remettre en question. Le seul moyen possible est alors d’aller les chercher sur leur terrain pour qu’il se rende compte de l’impasse de leur situation : possible à faire mais avant tout en individuel puis en collectif si nécessaire… A défaut d’évolution : merci et au revoir…

                #99923
                Cloug
                  @jaillard

                  Merci pour vos qq pistes et réponses. Michmuch, pour te répondre ou éclairer…

                  michmuch a écrit :
                  1- quelles est la pédagogie utilisée : descendante? ascendante? co-? etc… c’est ce point qui est centrale

                  2- 60 personnes… pour “faire parler les gens” c’est impossible. Le nombre me fait dire qu’il ne s’agit pas de formation mais d’enseignement, donc d’une pédagogie descendante de transmission de savoir. Il serait nécessaire de construire des méthodes de petits groupes, de co-construction permettant l’implication, etc…

                  3- construction d’une méthodologie de petit groupe centré sur la personne en tant que telle. Prise de confiance

                  5- la formation ne fonctionne que si elle est volontaire, non contrainte et permettant une parole totalement libre… Je ne suis pas sûr que le contexte que tu présente soit celui-là.

                  6- faire taire les “gros parleur” : bin c’est le rôle de l’animateur ET du groupe de participants. Un place qui est prise par quelqu’un est un place qui est laissée par les autres… C’est aussi aux participants d’intervenir courtoisement, intelligemment et sur les échanges et non sur la personne.

                  1) il s’agit d’une formation basée sur les ”méthodes actives” (vaste domaine et jolis mots s’il en est)…Des moments de ”transmission” ont été calés notamment sur le débat sur la laïcité, avec l’interv d’un prof (choix judicieux? je n’en sais rien mais il a posé des choses de manière très ludique et le débat a été un des rares où bcp de gens différents sont intervenus) mais le reste du temps, les formateurs n’ont pas été dans une transmission simple mais bien dans la volonté d’une co-construction. Le thème bien que rébarbatif (valeurs civiques et citoyennes) a été abordé de manière très ludique, ce qui était particulièrement cool “malgré” ce thème, qui peut être abordé de plein (mais vraiment plein) de manière, notamment de manière très transmissive.

                  2) le nombre. Il s’agit de la réunion de tous les services civiques de l’asso (un contrat de volontariat embêtant à expliquer). Des moments en sous groupe ont été calés bien sûr pour la grande majorité des moments mais ce sont aussi cela où il a été très compliqué de gérer avec les différents niveaux d’implication (et effectivement particulièrement les moments où les formateurs n’étaient pas présents). Le fait de tous se rencontrer a permis aussi des moments informels fort sympathiques et de pas rester dans son coin à faire nos missions de volontariat sans voir ce que faisaient les autres. Mais oui, tu as raison, cela implique forcément des inconvénients.

                  3) des jeux de présentation et de coopération avaient été prévus. J’avais adoré sans forcément comprendre le sens (notamm des jeux de coop), ce que tu dis ici peut apporter un élément de réponse.

                  5) et oui…c’est une formation commande de l’état (qui finance nos indemnisations et nos contrats)…heureusement, ils donnent un cahier de charges mais ne regardent pas le contenu en tant que tel. Enfin, heureusement, c’est une opinion purement personnelle.

                  6) c’est le rôle de l’anim et des participants. Oui, il y a une grosse remise en question à faire pour les participants…euh…c’est une des raisons de mon post d’ailleurs 😀
                  Mais concernant le rôle des anims…je me pose les questions des techniques…
                  J’ai posé cette question aux formateurs et ils m’ont répondu que c’est en multipliant les espaces et les méthodes de séquence (petits groupes, gros groupes, photolangage, groupes informels…) qui permet notamment que chacun puisse à un moment trouver son compte dans cette formation. C’est ce qui a été mis en place mais force est de constater qu’il y a de grosses limites et c’est ce qui m’interroge!

                  #99927
                  michmuch
                    @michmuch

                    Ah la question de la parole en groupe…
                    Cette question multiple :
                    1- quelles est la pédagogie utilisée : descendante? ascendante? co-? etc… c’est ce point qui est centrale. Demander à des personnes de parler alors que le formateur-animateur cherche à transmettre des savoirs est quelques peu contradictoire. Le problème ne vient donc pas des participants mais de la méthode pour amener les participants à participer. Il s’agit d’une question méthodologique et pédagogique.

                    2- 60 personnes… pour “faire parler les gens” c’est impossible. Le nombre me fait dire qu’il ne s’agit pas de formation mais d’enseignement, donc d’une pédagogie descendante de transmission de savoir. Il serait nécessaire de construire des méthodes de petits groupes, de co-construction permettant l’implication, etc…

                    3- 3 jours de formation, les gens ne se connaissent pas donc n’ont aucune confiance dans les “autres” présents. Il est alors utile pour le formateur-animateur de construire des temps pour rassurer le participant et pour s’adresser à lui “presque” individuellement, on en reviens à la construction d’une méthodologie de petit groupe centré sur la personne en tant que telle.

                    4- On ne peut aller contre la nature des gens, on peut par contre les aider à dépasser leurs blocages… Quelqu’un de timide restera timide en 3 jours. Il faut donc être réaliste et mesurer dans la volonté de vouloir “faire parler” coute que coute. La question en revient à celle du temps de formation.

                    5- intéresser les réfractaires !!! soit le formateur est très bon, soit il met en place une pédagogie permettant de remettre chacun dans la formation, soit il comprend qu’intéresser tout le monde est impossible : la formation ne fonctionne que si elle est volontaire, non contrainte et permettant une parole totalement libre… Je ne suis pas sûr que le contexte que tu présente soit celui-là.

                    6- faire taire les “gros parleur” : bin c’est le rôle de l’animateur ET du groupe de participants. Un place qui est prise par quelqu’un est un place qui est laissée par les autres… C’est aussi aux participants d’intervenir courtoisement, intelligemment et sur les échanges et non sur la personne.

                    J’insiste les idées, les techniques ne sont rien si elles ne sont pas pensées dans une démarche globale pédagogique. Sans cette démarche, on ne fait qu’un copier/coller de truc pseudo pédagogique.

                    #99930
                    Langelous
                      @langelous

                      Cloug a écrit :

                      – comment favoriser la prise de parole des personnes qui ont des choses à dire mais pour qui la démarche de parler en public est très dure?
                      – comment empêcher les ”gros parleurs” de monopoliser la parole et de bloquer le débat, sans non plus les empêcher de réellement poser les questions, leurs idées, leurs opinions?
                      – comment intéresser des personnes réfractaires à une séquence ou un temps de formation (à cause de la méthode, du contenu…)?

                      Bonjour

                      Vaste sujet qu’est la communication au sein d’un groupe…

                      En revanche, une des astuces est effectivement faire un tour de table associant temps de préparation avant et durée impartie pendant le tour de table. Je confirme ainsi ce qu’évoque Edophoenix pour ‘lavoir expérimenté et mise en oeuvre aussi.

                      Peut etre pour donner des idées a propos de tes questions :

                      - comment favoriser la prise de parole des personnes qui ont des choses à dire mais pour qui la démarche de parler en public est très dure?

                      privilégier un temps de réflexion pour mettre des mots clefs mis sur un mur d’expression, puis sans forcement faire un tour de temps, prendre un temps de lecture de ces mots et demander oralement de les préciser

                      il y a forcement une phase de prise en confiance de chacun des personnes dans l’environnement en question, cette phase est plus ou moins suivant les personnes


                      - comment empêcher les ”gros parleurs” de monopoliser la parole et de bloquer le débat, sans non plus les empêcher de réellement poser les questions, leurs idées, leurs opinions?

                      ben c’est le role de l’animateur de la formation qui doit gérer le temps de chacun
                      Il doit y avoir des “regles de vie” exposées en premier lieu dans la formation, et cela doit en faire partie


                      - comment intéresser des personnes réfractaires à une séquence ou un temps de formation (à cause de la méthode, du contenu…)?

                      C’est une auto-évaluation de l’animateur de la séance, une évaluation de la séance par les formés qui mettent en lumière que ce temps est mal fait, pas interessant, etc …
                      Il est difficile de rendre attractif tous les sujets pour toutes les personnes dans l’assistance. Peut etre qu’une astuce est de partir de ce que veulent les gens pour qu’ils soient d’emblée interessés par le sujet traité. Tu as ainsi ton contenu. Ensuite, travailler la forme vient avec l’experience, mais privilégier le visuel.

                      Bon j’espere que ca t’éclaire un peu …

                      Cordialement

                      #99933
                      edophoenix
                        @edouard-l-j

                        une manière d’organiser la réunion qui peut aider (expérimentée en tant que participant) :

                        on a eu un speech d’introduction, puis chacun a eu un temps personnel (cinq minutes) pour déterminer ses idées et jeter quelques mots-clés (pas de phrases, juste des mots) sur un papier.
                        puis on a échangé ces idées (l’orga a veillé à ce que chacun aie la parole.), et ensuite la discussion libre s’est engagée. C’était un peu plus facile parce que chacun avait donc pris la parole une première fois à son tour, écouté par les autres.
                        Donc on avait pu exposer chacun ses idées (parfois erronées) et on pouvait ensuite en discuter plus facilement.

                        J’ai trouvé ça intéressant de faire d’abord un tour de table ordonnée afin que chacun puisse s’exprimer dans l’écoute et tranquillement avant de lancer la discussion proprement dite…

                        (Ensuite, on a eu droit à 2 minutes, cette fois encore pour écrire quelques mots de ce qu’on a retenu de la discussion, et chacun a fait ensuite son bilan oralement – tant au iveau du contenu et des idées, qu’au niveau de la forme.)

                        #14189
                        Cloug
                          @jaillard
                          #99958
                          Cloug
                            @jaillard

                            Bonjour,

                            Je reviens de trois jours de formation dans le cadre de mon service civique aux EEDF. On étaient 60, à des niveaux d’implication différents et des facilités pour prendre la parole en public plus ou moins importants.

                            Je vous décris deux bilans de formation…avant de poser ma question.

                            1) il s’agit de mon bilan, je n’ai pas de souci pour prendre la parole en public ni pour prendre des initiatives. Je me suis retrouvée frustrée du manque d’implication de certaines personnes dans la formation (par manque de volonté ou par gêne) et je me pose du coup la question du comment avancer dans un cycle de formation où on met en avant la démarche participative mais où peu de monde participe.

                            2) Bilan d’une amie. C’est un autre son de cloche. Elle a de gros soucis de prise de parole en public (il faut oser, organiser ses idées, les présenter…) et était intéressée par le contenu de formation. Son bilan vis à vis des personnes qui ont monopolisé la parole (comme moi, donc 😀 ) est négatif car il y a un manque d’écoute de la part de ces personnes et puis c’est un frein pour eux pour prendre la parole, apporter leurs idées et leurs opinions, et souvent un rejet quasi systématique des idées qu’elle (et d’autres) peut apporter rebute à s’investir ou ”défendre son bout de viande” (ce qui n’est pas non plus le but d’une formation…).

                            Bon, je vous résume hein, pas besoin d’écrire un roman.

                            Quelques questions… Concernant la position des formateurs ou des animateurs (concernant les groupes d’enfants)…en dehors du coup de toute la partie ”remise en question des participants” et respect, écoute, attention.

                            – comment favoriser la prise de parole des personnes qui ont des choses à dire mais pour qui la démarche de parler en public est très dure?
                            – comment empêcher les ”gros parleurs” de monopoliser la parole et de bloquer le débat, sans non plus les empêcher de réellement poser les questions, leurs idées, leurs opinions?
                            – comment intéresser des personnes réfractaires à une séquence ou un temps de formation (à cause de la méthode, du contenu…)?

                            Je suis à la recherche de techniques, d’idées, d’anecdotes… C’est aussi une question qui m’intéresse également à propos des enfants… J’ai bien quelques éléments de réponse mais qui ne me satisfont pas type multiplier les méthodes de séquence pour permettre à chacun de se retrouver, anticiper les volontés d’intervention de personnes timides, gérer les tours de parole…

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