Le programme calé en amont et son obligation, c’est une erreur de langage, destinée probablement à rassurer les parents… mais il est vrai que la communication en amont à destination des parents est souvent quelquechose soit inexistant, soit mensonger (au moins par défaut).
De mon expérience, les plannings vides (ou quasi vides) qui se remplissent au fur et à mesure du séjour avec les mômes ont été appréciés par les conseillers ou inspecteurs JS sur les séjours où ils sont passés.
XXYYZZ, oui tu résumes assez bien et c’est évidemment valable en dehors de JS, je suis d’accord.
Allez, maintenant décryptons un peu…
dcphj a écrit :
Bonjour,
À mon sens, il y a une différence entre proposition et projet.
oui, mais…
Proposition veut dire que le mineur est capable de former une proposition dont de verbaliser ce qu’il veut, forcément il ne pourra proposer que ce qu’il connaît. Proposition cela veut dire aussi qu’il propose et un autre décide.
ce que tu décris là est la première étape du projet en quelques sortes. Car en disant cela, tu occultes tout un champ infini de possibles liés à la spontanéité des êtres humains (enfants ou adultes).
Dans la spontanéité, dans l’idée (d’un jeu, d’une action, d’une activité), nul besoin de connaître à l’avance. L’enfant ne fera pas que ce qu’il connaît contrairement aux craintes de l’adulte. Ce ne sont d’ailleurs pas des craintes, mais des tentatives de justifier sa présence : on est là pour leur faire découvrir des choses qu’ils ne connaissent pas…
Hé bien non, on est aussi là pour leur permettre de découvrir seuls des choses qu’ils ne connaissent pas, ou encore de partager des choses que certains connaissent et pas d’autres, ou encore pour ne servir à rien d’autre qu’exister “si besoin”.
Le problème d’envisager les choses sous cet angle, c’est que parfois on se retrouve à ne plus être “utile”.
Et cet état de fait, qui pourrait être l’aboutissement de toutes les situations d’animation n’est en fait que la crainte la plus absolue de l’adulte (même si certains travaillent assez efficacement à leur perte).
Pour moi les textes sont clairs, les plannings vont à l’encontre des textes, puisqu’on ne peut planifier par avance sans les mineurs ce qu’ils auront comme projet…
là aussi il y a un côté extrémiste. Les textes disent juste qu’une des fonctions de l’animateur, c’est d’accompagner les jeunes dans leurs projets. Ils ne disent pas que l’animation n’est que ça.
Je reste évidemment en accord avec l’idée que planifier des temps de loisirs d’enfants sans eux est une forme de violence manifeste.
En fait ce sujet met en avant une question fondamentale en ACMCE : centre autour et pour l’enfant ou autour de l’activité et de sa planification bien pratique pour l’adulte et bien rassurant ?
ni l’un ni l’autre. Les plannings sont centrés sur les adultes qui les réalisent, sur leurs idées à eux, sur leur vie et leur vécu.
Ce qui m’amène à me questionner, comment des pratiques inverses aux lois peuvent-elles perdurer et passer pour la morne ?
très bel anagramme !! 😆
Quel est le rôle des fonctionnaires chargés de les faire appliquer?
la crise qui sévit actuellement dans les services déconcentrés du ministère n’est que le miroir de ce qui se passe dans les ACM(CE si tu y tiens). Une mort lente et inéluctable de la conscience et de l’organique, un développement quotidien de la sclérose administrative.
Heureusement, y’a encore quelques inspecteurs et conseillers couillus qui font passer la vie avant le formulaire.
Bonjour,
À mon sens, il y a une différence entre proposition et projet.
Proposition veut dire que le mineur est capable de former une proposition dont de verbaliser ce qu’il veut, forcément il ne pourra proposer que ce qu’il connaît. Proposition cela veut dire aussi qu’il propose et un autre décide.
Un projet c’est autre chose, c’est la transformation d’un désir en un projet, c’est la dire la verbalisation de cette envie et c’est un des rôles de l’animateur de permettre ce passage.
Pour moi les textes sont clairs, les plannings vont à l’encontre des textes, puisqu’on ne peut planifier par avance sans les mineurs ce qu’ils auront comme projet…
Tout le reste me paraît une manière de justifier des fonctionnements scolaires : le maître prépare la leçon et la planifie avec un décalage entre ce qui est prévu et la réalité bien sûr.
En fait ce sujet met en avant une question fondamentale en ACMCE : centre autour et pour l’enfant ou autour de l’activité et de sa planification bien pratique pour l’adulte et bien rassurant ?
Quant au film, qui connaît un texte qui impose un planning d’activités même prévisionnel…
Ce qui m’amène à me questionner, comment des pratiques inverses aux lois peuvent-elles perdurer et passer pour la morne ? Quel est le rôle des fonctionnaires chargés de les faire appliquer?
A mon avis elle ne naturalise pas grand chose… C’est une explication pour les parents, pas pour les animateurs. Et je pense que face à une équipe elle sait bien qu’un programme est tout sauf fixe.
Je crois aussi qu’elle a en tête la marchandisation du secteur, et on ne vend pas quelque chose d’indéfini.
Avé Ludou
Je ne sais pas si je comprends bien ce que tu veux dire ( tu vas me répondre que c’est normal car c’est difficile à comprendre). :boire:
Mais j’ai constaté que “ce qui doit être” peux varier énormément, parfois même, être contradictoire, si un inspecteur, directeur, conseiller pédagogique ou autre, de notre vénéré DDJSCS, en fonction, change.
En un mot ce que l’un trouve positif et impose plus ou moins, peux devenir négatif et à ne pas faire, avec son successeur. :hammer:
Donc d’accord avec ça :
L’opinion des personnes, primera toujours sur l’idéal réglementaire et législatif, qu’on le veuille ou non. Il faut juste en avoir conscience.
Pour plus de clarté je modifie légèrement :
L’opinion des personnes, qui sont des chefs, primera toujours sur l’idéal réglementaire et législatif, qu’on le veuille ou non.
Si tu n’est pas chef tu peux leur tenir tête, ou t’en foutre.
Les changements en fonction des avis des huiles qui se succèdent peuvent être des arguments pour ne pas en tenir trop compte.
Ceci est aussi vrai ailleurs qu’à la DDJSCS.
Allez bye
c’est vraiment étonnant de voir comment le processus législatif de notre pays possède une lourdeur et une lenteur propres aux organisations qui se veulent les moins faillibles (donc souvent aller au plus simple… ou pas) et se rendre finalement compte que l’individu qui se trouve à une place donnée (en l’occurrence une place de représentation et de contrôle du pouvoir étatique décentralisé) peut s’octroyer un pouvoir de libre interprétation de “ce qui doit être”.
L’opinion des personnes primera toujours sur l’idéal réglementaire et législatif, qu’on le veuille ou non. Il faut juste en avoir conscience.
La retour du consensus mou : il faut de tout… Mais qu’est-ce que tu penses qu’un membre du ministère en viennent à “naturaliser” le programme d’activités et son planning (quand il existe d’autres modes d’organisation ?) intégrant des activités éducatives (quand d’autres ne le sont pas ?) ?
Finalement, un séjour normal, auquel s’attend une personne chargée du contrôle, viendra vérifier l’existence du planning et l’adéquation entre les activités et le projet pédagogique ?
C’est un peu occulter la diversité des pratiques non ? Voire orienter ce qui devrait être fait non ?
Avé à tous
Je me suis permis de donner mes avis sur le site m^me de la vidéo. Pour l’instant personne d’autres n’a réagit.
Au sujet du programme d’activité je pense qu’il faut seulement indiquer seulement, les activités qui demandent de réserver à l’avance un lieu ou un intervenant. Dans le sud de La Réunion un centre nautique demande de réserver d”eux mois avant ( victime de son succès). m^me chose pour certains camping jeunes.
Autrement ce programme n’a pas a être figé il doit évoluer en fonction des souhaits des jeunes et des circonstances.
de larges plages vides doivent donc figurer dans un planning.
Je ne me souviens pas d’avoir complètement respecter un planning, m^me parsemé de trous. Je vais m^me plus plus loin en appliquant ceci aux stages de formations BAFA et BAFD; Ce qui m’a valu des remarques de la part d’inspectrice de la DDJSCS.
Un ACM est avant tout destinée aux enfants.
Au sujet des activités éducatives, dans la vidéos, l’inspectrice parle, tout de même, aussi d’activités attrayantes “bénéfiques”, en plus d’activités éducatives.
Je pense qu’il n’y a pas à opposé tout cela. il faut de tout.
Certes l’aspect éducation doit exister en ACM, surtout sur l’aspect respecter les autres, mais il ne faut pas oublier l’aspect ludique et jeu.
L’enfant n’est pas à l’école. L’ACM doit permettre à l’enfant de pratiquer des activités qu’il ne peux pas pratiquer dans sa famille et librement choisi par lui.
le fait de pouvoir faire ses propres choix fait partie de l’education.
Allez bye
Ah non moi je trouve ça hypocrite.
Le positionnement des animateurs, ouverts aux propositions des enfants, c’est une chose. Mais qu’on parte sans avoir aucune idée de ce qu’on va faire, ça me semble ridicule et dangereux.
Au minimum vous vous doutez que si vous allez au bord de la mer vous allez vous baigner, etc. Pour recruter une équipe, pour vendre un séjour et pour l’organiser, il faut avoir un minimum l’idée de ce qu’il y aura à l’intérieur.
On ne sait peut-être pas s’il y aura plus d’ateliers de ceci ou de cela, mais là on pinaille. On sait si on ira se baigner, si on fera du cheval, on sait si on a une forêt et une rivière à proximité ou si on est enfermés dans le béton en plein centre-ville…
Je suis parent, j’achète les yeux fermés? Signez là, on verra après?
C’est bête, il vaut mieux s’intéresser au projet éducatif et au programme d’activités. Effectivement c’est un document qui ne me plait pas car très mensonger. A mon avis il vaut mieux voir les personnes en face et s’intéresser aux statuts de l’organisateur. Pourtant c’est déjà un bon début pour les parents qui ne connaissent pas du tout l’animation.
salut,
merci pour ces retours. Je ne posais pas la question pour le support vidéo et le fait d’interviewer une inspectrice, mais seulement à propos du contenu de la vidéo, et notamment les propos sur le “programme d’activité” et les “activités éducatives”.
DCPHJ, je rejoins bien sûr ton point de vue.
C’est très bien, c’est comme ça qu’il faut communiquer.
C’est encore trop de jargon, c’est de l’à peu près et je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’elle dit. Pourtant, expliquer comment fonctionne notre administration et comment les accueils sont contrôlés et encadrés, c’est très bien.
Très bien aussi que ce soit dit par une inspectrice, c’est bien d’aller à la source plutôt que de faire du micro-trottoir ou du témoignage.
C’est bien d’expliquer ce qui est mis en place pour éviter les accidents ; mieux que faire des vidéos avec des gens qui pleurent et qui disent : “je ne comprends pas comment ça a pu se passer”.
Et savoir comment fonctionnent nos administrations, c’est un pas vers une démarche citoyenne (chercher à agir sur les administrations). Et ainsi une petite réflexion : si les outils de contrôle sont les bons, ils ne sont pas forcément en quantité suffisante.
On entend tout…
Je ne connais aucun texte qui impose des planning d’activités.
Si vous ne connaissait un je suis preneur…
A mons sens, c’est même exactement ce qu’il ne faut pas faire…
“Accompagner les mineurs dans leurs projets”, c’est la sixième compétence de l’arrêté du 22 juin 2007
Accompagner les projets des mineurs planifier par avance par l’équipe…
Belle contradiction!
que peut-on penser de ce type d’affirmations ?