[ludou]

Salut Korys et merci pour ce retour.

Korys a écrit :

C’est surtout à travers des visites de petites fermes que l’on a pu montrer aux enfants la difficulté du métier de fermier.

qu’en ont-ils pensé ?

A la fin du camp, les animaux ont été confiés à une ferme.
En réalité, cela n’a pas tellement posé de problèmes de leur expliquer le devenir des animaux. A vrai dire, ils l’ont parfois pris avec humour (voire cynisme ?).

c’est-à-dire ? Qu’en était-il du traitement des animaux durant le camp ? Câlins certainement, mais aussi jeux sadiques ?

Ce projet a donc été proposé aux enfants, réfléchi durant l’année, il a fait l’objet de recherches, tout ça pour expliquer aux enfants que les animaux ne seraient pas là uniquement pour jouer et faire des calins. Cela a donc été proposé aux enfants, et un vote a été fait, afin qu’ils choisissent en toute connaissance de cause le projet.

ça m’intéresserait que tu détailles comment ça se passe. D’après ce que je comprends, c’est une idée vague exprimée par les enfants, reformulée et précisée par le adultes sous forme d’une proposition votée, c’est bien ça ?

Evidemment, les enfants ont des temps de jeu précis pour tous les jours (PAM, activité du matin, activité de l’après-midi, veillée), mais également du temps libre (avant le repas, en fin d’après midi après la douche etc).

où est l’autonomie là-dedans ? :titille:
Le temps libre ne l’est pas tant que ça puisqu’il est délimité par l’adulte. Et si les enfants avaient envie d’un temps libre après le dîner, dans le noir ou simplement au frais ?

En tout cas, personnellement je trouve l’idée vraiment très sympa.

[Neyla]

Pas de souci, ça fait plaisir de partager des expériences 🙂

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Merci pour ce retour complet !

[Neyla]

Alors :
D’abord la difficulté de maintenir une exploitation à flots :
C’est surtout à travers des visites de petites fermes que l’on a pu montrer aux enfants la difficulté du métier de fermier. Ils ont pu rencontrer les proprios d’une petite exploitation familiale, et par exemple, ils ont pu connaître la journée type d’un fermier (lever à 4h du matin, boulot physique quasiment toute la journée…). Les fermiers ont également décrit comment ils ont du se réorienter vers la fromagerie pour s’en sortir.

Ainsi, pour le bio, ils ont pu goûter une grande variété de fromages de chèvre de la ferme, dont toute la fabrication (de la traite des chèvres au conditionnement) se déroule sur place. C’était l’occasion de goûter la différence entre le “fait maison” et les fromages qu’il peuvent trouver en grande surface.
Non, nous n’avons pas égorger le lapin ! En revanche, tous les matins, nous récupérions les oeufs de nos poules.
A la fin du camp, les animaux ont été confiés à une ferme.
En réalité, cela n’a pas tellement posé de problèmes de leur expliquer le devenir des animaux. A vrai dire, ils l’ont parfois pris avec humour (voire cynisme ?).
Nous avons pris soin, en préparatif du camp, de leur expliquer que malgré tous les soins attentionnés qu’ils pouvaient prodiguer, il se pouvait que l’un des animaux meure, pour diverses raisons. Cela ne s’est pas produit, mais nous préférions leur éviter une culpabilité éventuelle au cas où.
Nous avons essayé de prendre soin de leur expliquer la différence entre la vie des animaux d’élevages bio et industriel :
dans les petites exploitations, les animaux peuvent vivre en plein air et être nourris correctement, alors que dans l’industriel, il s’agit de les engraisser le plus vite possible.

Concernant les taches, il faut d’abord savoir que ce camp se passait dans le cadre des EEDF (scouts laïques). Ce projet a donc été proposé aux enfants, réfléchi durant l’année, il a fait l’objet de recherches, tout ça pour expliquer aux enfants que les animaux ne seraient pas là uniquement pour jouer et faire des calins. Cela a donc été proposé aux enfants, et un vote a été fait, afin qu’ils choisissent en toute connaissance de cause le projet.
Il faut savoir également qu’aux EEDF, l’accent est mis sur la vie quot’, c’est-à-dire que les enfants ont des services à accomplir tous les jours (mettre la table, débarrasser, faire la vaisselle, ranger, nettoyer les sanitaires, faire leur lessive…). L’un des buts essentiels est de permettre aux enfants d’acquérir de l’autonomie. Plus ils avancent dans les tranches d’âge, plus ils en ont, et avec la liberté que confère l’autonomie vient la responsabilité qui l’accompagne. C’est sûr, ce ne sont pas des vacances en hôtel, et oui, ils faut parfois nettoyer plutôt qu’aller construire une cabane. Mais ces temps font partie intégrante du camp. Nous avons une grille de taches, qui fait que chaque jour, l’enfant sait ce qu’il doit faire, et que chaque jour l’enfant n’a qu’une chose à faire (un jour la vaisselle, un autre le rangement de camp…).
Ainsi, nous avons ajouté les taches “changer la paille” ou “nourrir les animaux” à la grille.
Evidemment, les enfants ont des temps de jeu précis pour tous les jours (PAM, activité du matin, activité de l’après-midi, veillée), mais également du temps libre (avant le repas, en fin d’après midi après la douche etc).

Si les enfants n’avaient plus envie de s’en occuper (cela a été proposé à un moment du camp), les animaux étaient donc confiés plus tôt à la ferme qui devait les accueillir en fin de camp.

Voilà j’espère que je réponds bien à toutes tes interrogations !
N’hésite pas si tu veux plus d’infos 🙂

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Merci pour ce partage qui soulève quelques interrogations :

L’idée était de sensibiliser les enfants à l’agriculture biologique, à la difficulté de maintenir à flots de petites exploitations

Pour la sensibilisation à l’agriculture bio : ok pourquoi pas bien que je doute qu’en trois semaine, les enfants aient pu goûter au fruit de leur labeur.
Par contre, pour la difficulté de maintenir à flots les petites exploitations, je ne suis pas du tout convaincu qu’un enfants de 9 ou même 11 ans soient en capacité de comprendre tous les tenant économique, sociale, déontologique que cette question soulève…

la place de l’homme dans la chaîne alimentaire, le respect de la vie animale

Donc vous avez bouffer le lapin ? ce sont les enfants qui l’ont égorgé ? ^^ Je plaisante mais cela pause tout de même la question : Est ce que les enfants savent que le petit lapinou tout mignon dont ils se sont occupé va finir en civet ? comment as tu abordé cela ?

ou quand il fallait courir après les gamins pour s’assurer que les taches de la journée concernant la petite ferme étaient bien remplies.

Donc les enfants étaient obligés de faire ça ? ils sont en vacances mais ils doivent quand même travailler ? Ne penses tu pas que c’est quand même un manque de liberté certain des enfants qui sont obligés de faire les taches de la ferme ? Si les enfants n’avaient plus eu envie de le faire comment auriez vous réagi ?

[Neyla]

Salut ! Alors je ne sais pas s’il ne vaut mieux pas que je poste ceci dans Vécu et Témoignages, mais l’expérience que je voulais partager convient pour ce sujet alors…
L’été dernier, avec mes “loups” (9-11 ans environ), nous avons mené un projet “ferme pédagogique”.
Nous l’avons fait lors d’un camp de 3 semaines en Alsace.
L’idée était d’avoir un quelques animaux et un petit potager sur le camp.
Nous avions donc un chevreau, quatre poules, et un lapin.
Le projet a débuté avec d’abord la construction de clôture et d’abris pour les animaux. Avec du bois, du grillage, de la ficelle, des clous, et pas mal de travail, on a pu réaliser quelque chose de plutôt bien (pas de photos sous la main désolée !).
L’idée était de sensibiliser les enfants à l’agriculture biologique, à la difficulté de maintenir à flots de petites exploitations, mais aussi de leur faire découvrir un métier qu’ils n’auront pas l’occasion de connaître à Marseille (d’où nous venons).
Et puis, ça a permis de faire plein d’activités manuelles et de réflexion : construction, jardinage, réflexion sur l’environnement, la place de l’homme dans la chaîne alimentaire, le respect de la vie animale…
Nous avons également fait pas mal de sorties sur le thème (fermes pédagogiques, musées agricoles…).
Bien sûr, il y avait des moments où j’ai un peu regretté de m’être lancée dans un si gros projet : par exemple, au 4e jour consécutif de pluie, où il fallait s’occuper de tout retaper pour protéger les animaux, ou quand il fallait courir après les gamins pour s’assurer que les taches de la journée concernant la petite ferme étaient bien remplies.
Bref, en résumé, c’était un projet très enrichissant, qui ne demandait finalement pas un budget énorme (nous nous sommes fait prêter certains animaux), mais qui demandait une préparation attentive et beaucoup d’énergie. Essayer de le monter dans un endroit moins connu pour ses intempéries 😉

[crevette76]

Salut hebuk et bienvenue sur planetanim,

hebuk49 a écrit :
si certains ont des expériences à faire partager ou des idées, je suis preneur! merci d’avance

Ben oui : y’en a plein déjà dans cette partie du forum 🙄
allez, parce que j’suis cool : ICI je t’ai même cliqué sur “depuis le début” pour qu’il y ait plus de fils de discussion qui s’affichent…

Et toi ? As-tu des idées à partager avec nous ?

Enjoy 🙂

[Tramblay]

[Tramblay]

Salut!
je cherche un projet à réaliser sur plusieurs séances sur le thème de l’environnement, développement durable, … (je sais, c’est large)
si certains ont des expériences à faire partager ou des idées, je suis preneur! merci d’avance

[Auteur]

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