Ce “choix” qui n’en est pas un : n’oublions pas
que l’école maternelle est un système de garderie avant
tout : que peuvent bien faire ces parents qui travaillent
pour faire garder leur môme quand les crèches n’en veulent
plus ?
C’est pas juste une obligation sociale, c’est surtout
une obligation financière : quel mode de garde coûte moins cher
que l’école maternelle pour des enfants entre 3 et 5 ans ?
C’est une volonté politique : il n’existe pas de système de gardiennage
de masse des enfants pour ces âges-là : l’école est de fait une obligation
pour la très grande majorité des familles.
De même pour les “plus de six ans” : combien de familles ont
la possibilité financière de faire échapper à l’école leurs enfants ?
Combien de familles ont accès à un niveau socioculturelle qui
permet de comprendre les dangers d’une scolarisation ?
N’Est-ce pas d’ailleurs les mêmes familles qui ont à la fois ces
deux chances ?
Nous avons plus que 5 sens :
Et quelques idées liées :
-c’est bigrement difficile de développer les sens des autres
-c’est très fun de jouer avec ses sens (illusions diverses)
-c’est pas très fun de subir des problèmes sensoriels (la gerbe dans les transports…)
Matim a écrit :
Shaaa,
Je reste naïf, peut être, mais je me dis qu’a partir du moment où la maternelle n’est pas obligatoire alors on peut espérer que la cadre éducatif laisse plus de place aux vraies découvertes et expérimentations.Par contre, dès lors qu’on parle de la primaire alors je suis d’accord sur le fait que le champ des possibles est très réduit et que l’enfant restera dans un “choix suggéré” par l’enseignant (lui même enfermé dans le programme educ nat’..)
Donc pas un vrai choix, oui.Distinction? L’enseignant à toujours des comptes à rendre (vis a vis des parents, vis a vis du ministère de tutelle) alors que l’animateur est beaucoup plus libre et donc va permettre une plus grande liberté dans les choix d’activités par les enfants (“va” ou “peux”, selon les personnes).
Enfin, tu ne peux pas demander à un être humain d’agir auprès d’enfants sans faire référence à aucun moment à sa propre éducation et à ses propres valeurs (le bien, le mal dont tu parles). Ça serait utopique non? ou naïf…
**
Quand plus de 99% des enfants sont scolarisés à partir de 3 ans (source), je me demande où est le choix. Surtout quand il y a la tentation de l’étendre à 2 ans. Et quel regard sur les parents qui ne mettraient leurs enfants qu’à 6 ans au CP ? 😀
Il y a une telle pression scolaire que cela ressemble fort à une obligation sociale si elle n’est pas réglementaire.
Au-delà des questions de “choix” et de “liberté”, les descriptions de situla sont très parlantes. L’animation a tendance à caricaturer ce qui se passe dans la classe notamment avec des jeunes enfants. Les similarités entre les pratiques des animatrices et des enseignantes sont considérables… et forcément, les chapelles professionnelles se réveillent pour défendre leur métier, leur formation, etc. Il en est de même en élémentaire avec des enseignants “novateurs” ou ce qui touche à la “pédagogie de projet” qui traverse les deux métiers.
Quand je suis enseignante, passer pour une animatrice, c’est dévalorisant (mais pas l’inverse). Et bizarrement, avec des enfants, les activités se doivent d’être éducatives. 😀
Je ne demande pas à un être humain de ne pas agir sans référence à son éducative par contre, je crois qu’on peut demander à des professionnel-les (qui ne sont pas n’importe quels êtres humains) d’agir selon certains principes, codes et autres (d’aucuns dirons déontologie…) et notamment discuter les postulats naturalistes d’éducation dès lors qu’il s’agit de mineurs (ou d’infantilisation des majeurs lorsqu’ils sont en formation continue).
Matim a écrit :
Shaaa,
Je reste naïf, peut être, mais je me dis qu’a partir du moment où la maternelle n’est pas obligatoire alors on peut espérer que la cadre éducatif laisse plus de place aux vraies découvertes et expérimentations.
ça devrait l’être et parfois ça l’est, cela dépend des enseignants.
Depuis l’année dernière, je remplace l’Atsem des petites sections 1 heure le mercredi.
Cela semble peu et pourtant c’est beaucoup. c’est extrêmement intéressant pour moi car cela me permet de connaitre le fonctionnement de l’école maternelle de l’intérieur, et peut-être de revenir sur certains a-priori 🙄
L’enseignante est jeune, la trentaine peut-être moins et a une relation extrêmement sereine avec les enfants qui sont quand même une trentaine.
L’année dernière, lors de la seconde demi-heure, je lisais des histoires, amenais mes marionnettes etc…
Cette année, après quelque temps, au vu de cette nouvelle classe très demandeuse, l’enseignante a mis en place des ateliers “science” et je constate que c’est véritablement un espace très expérimental et je ne suis pas certaine que le même atelier fait par certaines anims de notre équipe le serait autant.
Un exemple : sur les tables des seaux vides, des saladiers d’eau, de sel, de riz, de pâtes, des éculoires, passoires louches, cuillers de toutes tailles.
L’objectif était de transvaser le contenu des saladiers dans les seaux à l’aide des différents ustensiles. Ben on a vraiment laissé faire 😀 : Julie est restée scotchée devant le saladier d’eau à jouer avec l’eau, elle a bien passé un 1/4 d’heure à utiliser l’écumoire obstinément pour transporter l’eau, certains ont mélangé les différents ingrédients et patouillé le sel avec l’eau puis tenté d’en manger, tous sont restés aux tables et avaient bien l’air de s’amuser. A aucun moment, l’instit ne s’est interposée pour empêcher les enfants de se mouiller, de dévier de l’objectif pour faire leurs propres expérimentations, seuls les combats à grand renfort de nouilles étaient interdits, ça se comprend, néanmoins le sol était jonché de pâtes, de sel, de riz et d’eau. tout ça s’est terminé par un fou-rire car un petit malin a déclaré qu’on s’embêtait pour rien et a vidé directement les saladiers dans les seaux ce qui mit fin à l’atelier
Par la suite, d’autres ateliers “science” ont été mis en place, des ateliers cuisine tout aussi expérimentaux 😀
je n’ai jamais participé à des ateliers plus classiques ou les enfants doivent tous faire la même chose.
Je me suis parfois demandée si je n’étais pas une sorte d’alibi ou d’excuse pour faire autrement. Il y avait surement une petite appréhension de part et d’autre au début, faut dire que j’emmène toujours les enfants en troupeau, aux toilettes par exemple (3m entre les deux salles quand m^me…), qu’on a tendance à y trainer dans les toilettes, quoi de plus marrant que de faire de la mousse avec le savon… et on est peut-être un peu bruyants, ça n’a pas l’air de contrarier l’instit car ça lui permet de bosser avec une demi-classe pendant ce temps-là
par contre ça contrarie l’atsem et l’instit d’à côté, je sais pas si je ne perturbe pas certains apprentissages…
Désolée de la digression
Donc oui ça c’est un peu un idéal
mais même en maternelle il y a des objectifs bien précis, des comptes à rendre aux parents, du travail et ça c’est le plus terrible car c’est ce mot qui est employé : les enfants font un travail et j’ai souvent entendu que tel enfant est feignant, il ne veut pas faire son travail, des enfants de 3, 4 ans ! (par d’autres instits, par des atsem)
et la pression en GS est énorme, il faudrait que les enfants sachent déjà lire en arrivant en CP (certains savent parce qu’ils le veulent bien ou à cause de la pression des parents), certains parents font la gueule parce que des mômes sautent une année mais pas petit-chéri qui sait juste déchiffrer son nom et ils s’inquiètent et se demandent s’il n’a pas du retard.
Heureusement Petit-chéri vient au périsco et est un pro du bricolage, du coup ça les rassure (authentique !)
En ce qui concerne le sujet et la discussion qui a suivi, on pourrait s’interroger longuement sur l’absurdité de ce qui se passe lors des TAP maternelle, les fonctionnements extrêmement différents entre les animatrices (pas de mecs en mat) entre des anim-atsem qui font un travail complet (elles sont très compétentes sans ironie aucune), qui maitrisent de grands groupes et qui font l’école en fait( les 5 sens 😀 , les thèmes etc…), des anims qui ne font que de la peinture avec ajout de paillettes (y a des spécialistes), celles, qui sont débordées par les hordes de petits garçons pleins d’énergie qui ne passent qu’à se bagarrer au lieu de jouer au pêcheur (d’où cris et punitions) et celles qui essaient de protéger les enfants en les laissant jouer. Pas facile !
Mais le summum de tout ça, c’est qu’il a été demandé par les enseignants une concertation, c’est à dire que nous devrions dorénavant leur présenter la liste détaillée des activités avant chaque période car il semblerait que certaines activités perturbent les apprentissages des enfants 😕 (c’est ça une concertation ?)
2 exemples : l’éveil musical, fait par des anims formées et musiciennes . Ca va pas parce que c’est dans le programme des GS
Les rondes mimées (si ! si !) : semblerait que les enfants apprennent des gestes qui ne seront pas forcément ceux que les enseignants vont leur apprendre quelques mois plus tard, faudrait donc un répertoire différent
Perso je croyais qu’on faisait un boulot différent moi
je vous parlerai un jour de mes aventures scientifiques avec les primaires, c’est pas triste là non plus.
Du coup nous voilà nous aussi avec des comptes à rendre aux enseignants en plus des élus et des parents . Vive l’allègement des temps scolaires !
Shaaa,
Je reste naïf, peut être, mais je me dis qu’a partir du moment où la maternelle n’est pas obligatoire alors on peut espérer que la cadre éducatif laisse plus de place aux vraies découvertes et expérimentations.
Par contre, dès lors qu’on parle de la primaire alors je suis d’accord sur le fait que le champ des possibles est très réduit et que l’enfant restera dans un “choix suggéré” par l’enseignant (lui même enfermé dans le programme educ nat’..)
Donc pas un vrai choix, oui.
Distinction? L’enseignant à toujours des comptes à rendre (vis a vis des parents, vis a vis du ministère de tutelle) alors que l’animateur est beaucoup plus libre et donc va permettre une plus grande liberté dans les choix d’activités par les enfants (“va” ou “peux”, selon les personnes).
Enfin, tu ne peux pas demander à un être humain d’agir auprès d’enfants sans faire référence à aucun moment à sa propre éducation et à ses propres valeurs (le bien, le mal dont tu parles). Ça serait utopique non? ou naïf…
**
Shaaa a écrit :
Shaaa a écrit :
[quote]
Matim a écrit :
[quote]
situla a écrit :
au fond, qu’est-ce qui distingue un tel projet d’un projet d’école, étant donné que les instits de maternelle travaillent sur le sensoriel ?C’est une vraie question mais en même temps n’est ce pas le cas d’une grande majorité d’activités à cet age là ?
On pourrait dire la même chose pour la fabrication manuelle d’objets, les activités sportives, les comptines, les petits jeux etc…Est ce si dérangeant cette proximité école(maternelle)/loisirs à l’age où justement l’école est encore “libre” et propice à la découverte, l’expérimentation etc?
**
Si c’est déjà le cas, pourquoi formaliser ces activités dans un projet, un temps d’activité, un contenu précis, etc. ? Pour ne pas démultiplier les possibilités de découverte et d’expérimentation quand l’animateur en vient à les réduire de manière drastique à ce qu’il lui semble “bon” et “bien” pour les enfants ?
Par ailleurs, cette vraie question semble à chaque fois évitée. Qu’est-ce qui différencie enseignants et animateurs lorsqu’ils pédagogisent des contenus peu académiques ? dans une forme de pédagogie de projet ? Incidemment, que devient le loisir ?
Autrement dit, l’animateur est-il un métier éducatif ou “loisif” ?
(pour ce qui est de l’école maternelle, il y a quelques travaux qui dénotent son élémentarisation pour ne pas dire sa scolarisation en vue de la préparation à la Grande école… Les guillemets sont plus que nécessaires. :-D)[/quote]
Matim, reviens ! :-D[/quote]
Un bouquin qui peut expliquer, en partie le “comment du pourquoi” de cette situation ….
Vincent (Guy), L’éducation prisonnière de la forme scolaire ? Scolarisation et socialisation dans les sociétés industrielles
Shaaa a écrit :
Matim a écrit :
[quote]
situla a écrit :
au fond, qu’est-ce qui distingue un tel projet d’un projet d’école, étant donné que les instits de maternelle travaillent sur le sensoriel ?C’est une vraie question mais en même temps n’est ce pas le cas d’une grande majorité d’activités à cet age là ?
On pourrait dire la même chose pour la fabrication manuelle d’objets, les activités sportives, les comptines, les petits jeux etc…Est ce si dérangeant cette proximité école(maternelle)/loisirs à l’age où justement l’école est encore “libre” et propice à la découverte, l’expérimentation etc?
**
Si c’est déjà le cas, pourquoi formaliser ces activités dans un projet, un temps d’activité, un contenu précis, etc. ? Pour ne pas démultiplier les possibilités de découverte et d’expérimentation quand l’animateur en vient à les réduire de manière drastique à ce qu’il lui semble “bon” et “bien” pour les enfants ?
Par ailleurs, cette vraie question semble à chaque fois évitée. Qu’est-ce qui différencie enseignants et animateurs lorsqu’ils pédagogisent des contenus peu académiques ? dans une forme de pédagogie de projet ? Incidemment, que devient le loisir ?
Autrement dit, l’animateur est-il un métier éducatif ou “loisif” ?
(pour ce qui est de l’école maternelle, il y a quelques travaux qui dénotent son élémentarisation pour ne pas dire sa scolarisation en vue de la préparation à la Grande école… Les guillemets sont plus que nécessaires. :-D)[/quote]
Matim, reviens ! 😀
ce n’était évidemment pas un exemple pour des enfants de 5 ans (il faut tout expliquer).
Formaliser c’est quand même un peu mouler une situation/des gens/un lieu à son image, ou au moins à l’image que l’on voudrait. C’est un peu mettre sa marque, laisser une trace, se rassurer dans un monde angoissant (plutôt terrorisé par la peur collective que par des événements eux-mêmes d’ailleurs).
C’est bien plus que ça ! C’est vouloir contrôler.
C’est la question encore et encore du contrôle des enfants. De la violence encore et encore.
A ramener encore à ses propres loisirs et de ce que cela paraîtrait totalement hors propos et violent.
Mon trait d’humour sur la ponctuation (qui a été plus mal pris par d’autres que par toi apparemment) n’était qu’un exemple, mais on peut y mettre ce qu’on veut.
Rien à voir : HS.
L’écriture par des animateurs sociocul avec des enfants de 5 ans sur leur temps de loisirs ?
T’as rien trouvé de plus con à dire ?
flovivi, salut,
et d’abord désolé pour les digressions inintéressantes nées en partie de mon post, c’est courant, j’y participe aussi.
flovivi65 a écrit :
je les connais bien et ils me connaissent bien […] et ils […] parlent beaucoup , posent beaucoup de question mais c’est temps d’échanges et d’expression ne sont pas formalisés je pense donc que la est mon objectif […]
Formaliser c’est quand même un peu mouler une situation/des gens/un lieu à son image, ou au moins à l’image que l’on voudrait. C’est un peu mettre sa marque, laisser une trace, se rassurer dans un monde angoissant (plutôt terrorisé par la peur collective que par des événements eux-mêmes d’ailleurs).
Evidemment qu’on te demande des objectifs, de formuler finalement ton impact sur la vie de ces gosses comme si c’était là le gage d’un vrai travail professionnel et utile. Mais Moilapa a pas trop mal résumé cet aspect là.
Mon trait d’humour sur la ponctuation (qui a été plus mal pris par d’autres que par toi apparemment) n’était qu’un exemple, mais on peut y mettre ce qu’on veut. Comme aussi se poser la question de “comment je vais développer des choses sympas à faire que je ne sais pas encore?”. Ainsi, un animateur qui raisonne sur lui et non SUR les enfants va peut-être pouvoir apprendre à travailler le bois, le métal, le verre (voir un post récent sur le forum), le pliage, la peinture à la bombe, le plastazote, l’écriture (au sens littéraire ou poétique cette fois), la chanson…. bref un millier de choses plus passionnantes.
C’est con, mais en caricaturant à peine, ça donne deux voies :
– l’animateur qui monte un programme (pardon, une séquence pédagogique) sur le thème de l’écoute, de l’oreille, etc., avec des mots qu’il comprend à peine, une méthodologie rodée et débilisante (objectifs, moyens, évaluation), des indicateurs pour voir si les enfants vont en effet développer leur sens de l’écoute* et, finalement, faire une (série d’) activité(s) banale et navrante dont il essayera de trouver les indicateurs adaptés pour évaluer que cette animation était sympa
– l’animateur ramène une guitare, joue, chante, laisse la guitare aux gosses. Pas d’évaluation, pas de temps vide qu’on cherche à combler par des évaluations d’enfants en groupe avec des outils compliqués.
Juste on a joué, on a chanté (faux, juste, on s’en tape), on s’est marrés et on est passé à autre chose.
Evaluation : il faudra racheter des cordes parce que Léa elle a quand même sacrément tiré dessus…
Evidemment, la seconde option est beaucoup moins facile à valoriser dans le cadre d’un diplôme où il faut montrer qu’on bosse, qu’on se creuse la cervelle, qu’on fera un “bon professionnel” capable de justifier de son salaire auprès de l’employeur, des collectivités, des parents…
* avec un envoi chez l’ORL pour des tests d’audition en cas de pré-diagnostic de la part de l’animateur
effectivement : douter est la première étape
de toute réflexion dans notre métier.
On ne travaille pas avec de la matière inerte et
nos actions impactent directement des êtres pensant,
ressentant (même si toutes les logiques de l’animation
socul combattent cette idée de douter, demettre en cause
la parole toute puissante, se poser des questions notamment
sur le sens de ce que l’on fait…)
Il y a d’un côté ce à quoi tu dois te plier pour avoir le diplôme
que tu envisages (point de vue autocentré que l’on peut comprendre parce
que c’est bien cette bêtise que l’on attend de toi), mais “en face” il y a des enfants
(point de vue tourné vers l’Autre)
Et ce n’est pas sur la forme (ton “expression”) que tu est interpellée ici mais bien
sur le fond. Et ce sur quoi il te faudra douter quand tu auras sagement répondu à ce que
l’attend de toi dans le cadre de ce diplôme, ctout ce que tu auras à déconstruire ensuite, ‘est tout ce en quoi tu crois : ton rapport
aux enfants, ta propre éducation, ta propre histoire scolaire.
Ce que tu dis ici n’a aucun sens, mais ce n’est pas propre à toi : c’est toutes
les logiques “en vogue” dans l’animation sociocul qui sont insensées, violentes
pour les enfants. C’est toute l’animation sociocul à la française qui est à remettre en
cause, l’idée même “d’éducation populaire”.
Crois-tu que les enfants aient besoin de toi pour “développer” je ne sais quoi,
surtout durant leurs maigres temps de loisirs ? Crois-tu que parce que tu as décidé
tel ou tel objectif que tu atteindras plus cet objectif qu’un autre adulte qui va
juste avoir pour ambition de passer du temps avec ces mômes, le moins
connement possible, le plus respectueusement possbible ? Avec cette seule idée de
partager du temps, du jeu, de connaître l’Autre en tant que tel, et non comme le
cobaye des lubies du moment de tel ou tel adulte ?
De faire confiance en la situation de jeu, de faire confiance en ces enfants ?
Ne serais-ce pas même celui-là même qui n’a pas d’objectif qui sera le plus à même
d’atteindre des “plus” pour ces enfants en état de loisirs ?
Rédige sur papier ce que l’on attend de toi, et pour la rélaité de ton
rapport avec ces mômes, contente toi de te demander ce qu’ils pourraient
attendre de toi, et non ce que tu vas faire d’eux…
Aucun de ces mômes n’a besoin de tes lubies, n’importe quelle situation de jeu
apportera plus à ces enfants que n’importe lequel de tes objectifs bidons,
dont tu ne peux même pas mesurer la réalité… à moins ici d’avoir à disposition
du matériel médicale qui dirait en quoi tu as augmenter la capacité oculaire ou je
ne sais quelle autre bêtise.
Sur le fond, je ne t’aiderai pas à remplir ce que tu attends ici, parce que
je ne souhaite pas participer à ce système de violence institutionnelle envers
les enfants.
Mais en tapant “5 sens” et autres, tu trouveras sur le forum de quoi le remplir,
via le moteur de recherche…
Si tu doutes, c’est que tu te questionnes, tu réfléchis au pourquoi du comment, à l’utilité ou non de ta démarche, la façon dont tu vas l’optimiser, la retravailler, etc.
N’est ce pas ce que tu es venu chercher sur le forum, via un échange et un avis extérieur ?
Si tu souhaitais simplement valider tes certitudes, effectivement, tu as du être déçu par certains !
Je ne pensais ps que mon sujet de projet ferais autant de débordement j’ai bien compris la leçon c’est à moi de retravailler d’abord mon expression j’ai eu le sentiment d’être jugé et ce n’ai pas tés agréable pour une première fois certains mon déçu ce n’est pas très sympa je voulais juste éclaircir mes idées et le vous me faite douter pfff
Bonjour et merci à tous pour vos réponses .
J’ai définie avec plus de précisions les caractéristiques de mon public et j’ai identifié un réel besoin de s’exprimer en effet le groupe de 5–6 ans que j’accompagne depuis maintenant quatre ans a beaucoup évolué je les connais bien et ils me connaissent bien un lien c’est créer et ils sont très demandeurs parlent beaucoup , posent beaucoup de question mais c’est temps d’échanges et d’expression ne sont pas formalisés je pense donc que la est mon objectif : développer leur expression pour que chacun trouve sa place au sein du groupe , que chacun puisse s’exprimer librement sans appréhension .Je pense que du coup les activités sensorielles sont simplement une action permettant d’ouvrir leur esprit et ressentir des choses donne un terrain d’expression .
@matim
Est ce si dérangeant cette proximité école(maternelle)/loisirs à l’age où justement l’école est encore “libre” et propice à la découverte, l’expérimentation etc?
Pour les accueils de loisirs maternels, je ne sais pas, en revanche pour les écoles maternelles je suis convaincu que les enfants n’y sont pas libres. Déjà il y a des grilles partout, et beaucoup d’adultes (d’agents…) par enfant. La journée des enfants est organisée quasiment à la minute près : passages aux toilettes, horaires de sieste, repas… Et il faut voir comme ils se font gronder quand ils ne font pas ce que fait la majorité du groupe.
Depuis la maternelle on est habitués à rendre des comptes, à ne rien cacher à l’autorité. C’est pour ça qu’en 2015, le gouvernement peut annoncer fièrement qu’il veut scruter tous les contenus de toutes les correspondances privées des civils.
Matim a écrit :
situla a écrit :
au fond, qu’est-ce qui distingue un tel projet d’un projet d’école, étant donné que les instits de maternelle travaillent sur le sensoriel ?C’est une vraie question mais en même temps n’est ce pas le cas d’une grande majorité d’activités à cet age là ?
On pourrait dire la même chose pour la fabrication manuelle d’objets, les activités sportives, les comptines, les petits jeux etc…Est ce si dérangeant cette proximité école(maternelle)/loisirs à l’age où justement l’école est encore “libre” et propice à la découverte, l’expérimentation etc?
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Si c’est déjà le cas, pourquoi formaliser ces activités dans un projet, un temps d’activité, un contenu précis, etc. ? Pour ne pas démultiplier les possibilités de découverte et d’expérimentation quand l’animateur en vient à les réduire de manière drastique à ce qu’il lui semble “bon” et “bien” pour les enfants ?
Par ailleurs, cette vraie question semble à chaque fois évitée. Qu’est-ce qui différencie enseignants et animateurs lorsqu’ils pédagogisent des contenus peu académiques ? dans une forme de pédagogie de projet ? Incidemment, que devient le loisir ?
Autrement dit, l’animateur est-il un métier éducatif ou “loisif” ?
(pour ce qui est de l’école maternelle, il y a quelques travaux qui dénotent son élémentarisation pour ne pas dire sa scolarisation en vue de la préparation à la Grande école… Les guillemets sont plus que nécessaires. :-D)
situla a écrit :
au fond, qu’est-ce qui distingue un tel projet d’un projet d’école, étant donné que les instits de maternelle travaillent sur le sensoriel ?
C’est une vraie question mais en même temps n’est ce pas le cas d’une grande majorité d’activités à cet age là ?
On pourrait dire la même chose pour la fabrication manuelle d’objets, les activités sportives, les comptines, les petits jeux etc…
Est ce si dérangeant cette proximité école(maternelle)/loisirs à l’age où justement l’école est encore “libre” et propice à la découverte, l’expérimentation etc?
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au fond, qu’est-ce qui distingue un tel projet d’un projet d’école, étant donné que les instits de maternelle travaillent sur le sensoriel ?
pourtant on fait un métier différent non ?
qu’est-ce qu’un animateur va faire de différent, d’innovant, est-il besoin d’en rajouter une couche ?
et comme baltazaar pourquoi des activités d’expression ? y a une raison particulière ?
N’empêche, avec tes bracelets de supers héros, t’as testé si ça décuplerait pas certaines de leurs facultés sensorielles aux marmots ? 🙄
Je vais recentrer le débat, si vous me le permettez…
On a donc ici une personne (dont il reste à définir les compétences
médicales) qui se propose de “contribuer au développement sensoriel d un public 5 6 ans ”
Il s’agit donc de œuvrer à un “développement sensoriel”… via le mode de pensée l’Autre de
la méthodologie de projet (où l’Autre et de fait objet des pulsions du “scientifique”)… pour laquelle va venir le temps de l’évaluation du travail effectué.
Et ici, de vérifier si effectivement “on” a œuvrer à ce développement sensoriel”…
Pouvoir démontrer qu’il y a un plus chez les enfants qui ont eu la grande chance
de participer à cette expérience… soit une augmentation de l’acuité auditive, visuelle…
Sinon, on est d’accord que cela n’a pas de sens…
Aec des outils et protocoles qui restent à définir eux aussi…
Il faut donc aussi, pour qu’il y ait un minimum de sérieux dans cette étude,
utiliser des cobayes-témoins, qui eux ne seront pas soumis à cette expérience.
Ce n’est qu’en comparant alors les deux groupes d’enfants que l’on pourra dire qu’il
y a ou non “bénéfice”…
Sinon, des mauvaises langues seraient prêtent à rire de ces logiques et de dire que les
enfants n’ont pas besoin d’andouilles pour “développer leur développement sensoriel”…
Je rappelle quand même que les protocoles pour l’utilisation de cobayes
humains (qui plus est enfants !) sont particulièrement réglementés.
Et évidemment une telle expérience ne peut avoir lieu sans l’accord des parents
et dans le cadre des recherches d’un organisme “reconnu”…
Qui là aussi restent à définir…
Et, fort à propos, un synpathique intervenant, très certainement spécialiste de l’enfance,
propose sur cette thématique de “l’expression” :
”l’expression écrite avec atelier d’écriture, tag, calligraphie, mini roman, petit journal..”
pour des enfants de 5 ans…
Nul doute que les gamins en question salivent déjà d’envie devant pareilles propositions
durant leurs temps de loisirs…