J’ai pas saisi ton histoire de “remplacer…” ?
Si un animateur est absent, en tant qu’anim’, je vais proposer autre chose, quelque chose qui me parle. quelque chose que je maîtrise et que j’ai envie de mettre en place, notamment parce que je sais que cela intéressera les enfants.
Je comprends que dans un supermarché, quand une caissière est absente, sa remplaçante fasse le même travail… mais des animateurs !!!!
De plus, si par exemple je prévois “construction de dragons”, en quoi une fiche technique va permettre à un autre de gérer l’atelier au pied levé ? Sans formation ! Sans avoir essayer ! Sans savoir si il est lui-même capable de réaliser les dragons ! Sans savoir où seront les difficultés que vont rencontrer les enfants et comment passer outre ?
Si un animateur est quelqu’un capable d’innover, d’inventer, de créer ses propres animations (c’est en tout cas comme ça que je conçois mon travail) j’imagine mal un animateur que je n’ai pas formé être capable de gérer à ma place une seule animation de mon planning.
Sinon, si c’est une activité plus abordable pour un anim’, plus facile à mettre en place comme des jeux de cour d’école, quel est l’intérêt du projet écrit ? Puisque n’importe quel animateur est capable de gérer cet atelier ? Et de proposer ses propres jeux ?
A moins de se référer à des activités médiocres type pâte à sel qui effectivement peuvent être gérer par le premier imbécile venu…
Et là encore, quel est l’intérêt de faire un projet écrit ?
Et surtout : qu’est ce qu’un animateur ?
Enfin, sur le côté “retransmission de savoir” : bien entendu que c’est super important dans l’animation (et pas pour reprendre tel quel, mais pour refaire à sa sauce) mais là on parle de “fiche technique”, de traces que l’on fait après. Pour les autres et pour soi.
Ecrire un projet d’animation avant son activité pour faire plaisir au directeur qui l’a demandé, c’est tout autre chose.
Et à mon sens, ça ne sert pas à grand chose.
Ben moi je demande à mes animateurs de faire un projet pour qu’il y ait notamen énoncé les objectifs mais qu’aussi soient inclus le déroulement de l’animation pour que l’animateur puisse être remplacé sans difficulté ou que les autres animateurs ui doivent se greffer à l’animation puisent bien s’en imprégner en amont de l’activité.
A t-on besoin de l’écrire sur un papier pour savoir pourquoi on organise un jeu avec les enfants ?
En quoi c’est plus simple ?
J’organise un jeu. Ai-je besoin de mettre sur un papier ce que je sais déjà :
1) mon but est que chaque enfant prenne du plaisir
2) que les enfants jouent les uns avec les autres
3) Qu’un jeu de ballon, par exemple, va induire au niveau motricité… etc… etc…
N’est-ce pas là des donnés que l’on a intégré dans son rôle d’animateur ?
Plutôt que de perdre du temps dans la rédaction de “pourquoi, comment, après…” , ne devrait-on pas se poser la question, dans un premier temps : “Qu’est-ce qu’un animateur ? ” (et plus tard, quand on a pris ses marques dans l’animation “pourquoi je suis animateur ? “)
Si un animateur c’est quelqu’un qui va faire vivre un groupe d’enfants, apporter des connaissances artistiques, des techniques, suscité, guidé,encourager, faire découvrir, etc… etc… etc… on a déjà répondu au “pourquoi d’une activité”
En temps que responsable (on aura tout vu) animation enfants cet hiver, une fois la journée de préparation passée, que je me serai assuré que les anim’ savent répondre à la question “qu’est-ce qu’un animateur ?” et bien j’attendrai d’eux qu’ils animent. Et pas qu’ils me rendent un papier avec “pourquoi ils animent”.
Ne prenons pas tous les animateurs pour des animateurs stagiaires qui vont proposer “pâte à sel” et qui répondent “pourquoi proposes-tu cette animation ?” parce qu’on m’a demandé de proposer quelque chose.
Ben quand tu souhaites atteindre plusieurs objectifs précis par diverses moyens c’est plus simple de le coucher rapidement sur papier pour ensuite pouvoir vérifier sans oublier une donnée.
T’as besoin d’écrire ton animation sur papier pour savoir si elle a réussi ou pas ?
Bin, pas moi : si je voulais que les enfants prennent du plaisir à construire leur peluche, j’ai pas besoin d’un bout de papier pour savoir si j’ai atteint mon but.
Un autre vantage de poser le projet sur le papier, c’est qu’après la rélisation il permet de l’évaluer plus facilement puisque les objectifs sont écrits et de retravailler le projet pour la prochaine fois où il sera utilisé pour ne pas refaire les mêmes erreurs, même s’il ne sera jamais parfait.
Et puis 1 projet + 1 projet + 1 projet + etc… Au final ça fait une bonne banque de ressources à l’animteur.
“Maintenant on me demande de remplir une fiche d’activité pâte à sel, je peux vous faire 10 pages avec une méthodologie de projet qui tient la route pour les évaluateurs mais avec un fond creux pour les enfants”
Chiche… t’es cap ?
parce que je veux voir ça ! ça m’interesse
( et en échange j’organise une réunion sur le collier de nouilles avec un pote et je t’envoie le rapport )
pour relativiser mes propos : bien sûr l’écriture permet à l’animateur de poser sur papier une réflexion, une organisation de son activité et elle n’a d’intérêt que si il y met un sens derrière. Je raisonnais en terme général où sous pretexte que nous sommes des professionnels et que nous devons être reconnus en tant que tels il faut que nous soyons évaluables et que nos activités le soient, que nous soyons dans l’analyse objective et non simplement dans le ressenti qui dévalorise notre fonction…c’est plus ça qui me dérange
Maintenant on me demande de remplir une fiche d’activité pâte à sel, je peux vous faire 10 pages avec une méthodologie de projet qui tient la route pour les évaluateurs mais avec un fond creux pour les enfants
On dira : “Les paroles s’envolent mais les écrits reste” mais je pense que les paroles sont plus fortes… Après les écrits ca peut-être des notes prisent pas l’animateur, mais je pense que beaucoup ne se préoccupe pas du PA et ne le lisent meme pas.
Alors, franchement, à lremière lecture, je trouve le post de moilapa très interessant, et motivant, je me dis oui, l’essentiel est que l’on sache ce que l’on fait, que l’on arrive pas comme ça, et j’adore cette citation :
Moi j’attends d’animateurs qu’ils animent, qu’ils donnent vie à un espace, à un groupe.
Mais, Finalement, pourquoi l’un empecherait l’autre. Oui, on peut faire un très beau projet et proposer une activité boudain en boîte, et on peut ne pas faire de projet et proposer une activité boudin en boîte quand même!!!
Ne pas écrire ne veut pas forcément dire être compétent dans l’instant. Que l’animateur ait réalisé une fois sa réalisation me semble très important, ne serais-ce que pour susciter l’envie des enfants (en plus de savoir comment ça se fait). Mais je crois que ce peut-être une force que d’être capable de penser ses pratique, de refléchir aux tenants et aux aboutissant de ce que l’on fait. Se dire que derrière une activité, il peut y avoir des objectifs, et NON, ce n’est pas une évidence, il y a plein d’animateurs qui pensent que mettre des objectifs qui dépassent le ludique n’est pas nécessaire. Je suis le premier à dire que faut arreter de se prendre la tête à vouloir faire des belles phrases, trouver des beaux projets à tous bout de champ. Et oui, si les gamins veulent faire un tournoi de baby foot, et bien non, on ne va pas forcément faire un dossier de 20 pages avant d’envisager l’activité. Mais c’est une logique d’ensemble que de chercher à se donner des objectifs pédagogiques. Et desfois, ça fait aussi du bien de se demander quel apport peut apporter telle activité ou tel jeux annodin. Un PRV, c’est bidon, et bien réflichisons-y, qu’est-ce que ça apporte, rien? Loin de là!!!
Maintenant, je te suis, entre des anims qui me font des beau projet sur des grands jeux et qui font finalement un truc très banal et des anims qui passent une soirée à monter une histoire imaginaire qui fascinera les enfants, à fabriquer ou trouver des costumes, à préparer les lieux pour que ce jeux soit un moment fort, un instant magique, il est évident que je choisis sans aucun doute la seuxième solution!!! Mais quand même, je maintiens ce que j’ai dis, monter un projet d’animation peut avoir du sens!!!
enadiras a écrit:
mhhhmmhh (reflexion)C’est vrai que le projet écrit, cher à pas mal d’organismes en formation théorique, est peu rencontré en stage pratique. mais est-ce uniquement parce que c’est un travail d’écriture fastidieux ?
Est-ce un outil indispensable en stage pratique ? Je ne crois pas. Je crois qu’il est surtout utilisé pour que les stagiaires en début de formation puissent comprendre le lien entre pédagogie et terrain. C’est aussi un outil de recrutement. C’est aussi, on a du mal à se l’avouer, un outil permettant d’évaluer les capacités d’analyse et d’évaluation du stagiaire.Aprés, sur le terrain, le projet se construit assez intuitivement, dans la tête, ou sur une demi page de brouillon
Manu
(qui réflechit à un changement de méthode pour le projet, ya moyen de trouver quelque chose de plus vivant. Je vous tiendrais informés de l’avancement de mes neurones )
Oyez, Enadiras, Rosette et Moilapas.
Bien sur que trop d’écriture est un exercice fastidieux.
Mais enfin, dans le projet d’animation le plus important est la réalisation.L’écriture se résume à une demi page et permet de voir ce qu’apporte ce projet à l’enfant.
Elle permet aussi aux anims débutants de mieux s’organiser.
“Ne pas faire l’activité parceque tout le monde fait ça”.
Maintenant je reconnnais que certains vont trop loin.
Allez A+
Pas d’accord avec la tonalité générale. Un projet est l’outil indispensable pour mettre en vie une activité éducative. Sinon, on reste dans l’amusement (qui peut être bien fait).
Un projet permet de savoir d’où on part, où on veut aller, comment et avec qui.
Après, il ne me paraît pas très important de savoir si le projet doit être écrit (quoique ça paraît plus facile pour le partager), sur combien de pages et dans quel style.
L’écriture a quand même l’avantage de permettre plus facilement l’analyse et le répérage des contradictions.
@moilapa: Tout à fait d’accord avec toi !
mhhhmmhh (reflexion)
C’est vrai que le projet écrit, cher à pas mal d’organismes en formation théorique, est peu rencontré en stage pratique. mais est-ce uniquement parce que c’est un travail d’écriture fastidieux ?
Est-ce un outil indispensable en stage pratique ? Je ne crois pas. Je crois qu’il est surtout utilisé pour que les stagiaires en début de formation puissent comprendre le lien entre pédagogie et terrain. C’est aussi un outil de recrutement. C’est aussi, on a du mal à se l’avouer, un outil permettant d’évaluer les capacités d’analyse et d’évaluation du stagiaire.
Aprés, sur le terrain, le projet se construit assez intuitivement, dans la tête, ou sur une demi page de brouillon
Manu
(qui réflechit à un changement de méthode pour le projet, ya moyen de trouver quelque chose de plus vivant. Je vous tiendrais informés de l’avancement de mes neurones )
et oui animer vient du latin animare : donner vie
désormais les termes d’èvaluation, d’efficience, de diagnostic, de public et tous ces barbarismes techniques sont entrés dans le langage courant de l’animateur professionnel… et toute cette vie se fige sur du papier (pas crépon)
Salut
Cet hiver, j’aurai avec moi deux stagiaires Bafa.
Et je ne leur demanderai pas de projet d’animation.
Je leur demanderai d’animer, de prendre du plaisir dans ce qu’ils feront, de faire en sorte que les enfants passent de bons moments, découvrent des choses, les autres, et que les anim’ soient à leur écoute.
Pour ce qui est des activités, à partir de leur programme : si ils (elles) envisagent une activité manuelle par exemple, je leur demanderai de réaliser un exemple (pour les enfants, mais aussi pour savoir réellement de quel matériel ils ont besoin, etc… et surtout pour qu’ils sachent si ils en sont capables (ce dernier point n’étant pas permi par un p.a.)
Si ils envisagent un grand jeu : plutôt qu’un projet d’activité là encore inutile, je leur demanderai le scénario, le moteur du jeu, etc…
De toute façon, cela sera un travail d’équipe et je serai présent…
Combien de structures j’ai pu voir avec de beaux projets bien ficelés et sur le terrain les mêmes merdes que partout ailleurs.
Pas la peine de perdre du temps et de l’énergie à gratter du papier si c’est pour pondre du poule-renard-vipère, de la pâte à sel, de la fresque papier “nature” et autres…
Le seul avantage que l’on peut trouver à cette frénésie papier, c’est que ça rassure ces jeunes : ils font là ce qu’ils connaissent le mieux : écrire sur du papier, comme à l’école.
Moi j’attends d’animateurs qu’ils animent, qu’ils donnent vie à un espace, à un groupe.
Ca me fait beaucoup penser à ce que l’on fait chez nous…
Tiens puisque la question des projets d’animation est soulevée, parlons en.
je ne sais pas si la forme est importante dans la rédaction. Il faut qu’il y ait une forme, mais pour moi elle appartient au stagiaire.
Ce qu’on demande chez nous, c’est une cohérence entre le public choisi et les objectifs pédagogiques, que les objectifs pédagogiques soient développés dans le déroulement de l’animation, et enfin que le stagiaire propose un mode d’évaluation pour savoir comment sont atteints ses objectifs.
l’animation doit etre structurée, paraitre claire.
le projet doit etre globalement réaliste (globalement car cela reste un projet, et qu’il n’est pas nécessairement réalisable à court terme)
l’animateur doit animer ( c’est a dire ne pas se cantonner dans un rôle d’accompagnateur)
Bien souvent le plan suit une logique chronologique ( structure, public, objectifs, animation, évaluation )
mais on peut faire autrement.
qui propose autre chose ?
Manu.