Des années que tu fais et refais le même constat.
Et ça risque de durer quand je vois que ceux qui prétendent faire de l’animation différemment ou de faire vivre l’éducation populaire ont pour objectif la décroissance du jeu vidéo et faire caca dans les bois!
Mais où sont les propositions? Où agis-tu toi? Dans quelle perspective? Qu’est-ce que tu es arrivé à faire? Ou as-tu été mis en échec.
Les propositions, je sais pas? Il faut proposer quoi? La mise en échec? Tous les jours et sur chaque séjour dans la mesure où éduquer c’est toujours échouer et dans la mesure où ce que nous faisons dans ce monde-ci est toujours largement compensé par la totalité sociale dominante. Je n’ai pas la prétention de croire que ce que je fais avec des gosses sur un séjour change quoi que ce soit et soit une proposition absolument radicale. Sur les séjours, j’essaye de vivre avec les gosses, à savoir être là, présent avec eux, sensible à leurs envies, à leurs angoisses, à leurs désirs, leurs refus. Ce qui implique quelques bases minimales: un nombre d’adultes pas trop cons relativement important, pas de planning et autres thèmes merdiques voilà! Pour le reste, je peux pas trop te dire, je ne sais pas ce que tu attends, un programme de chaque séjour? Je fais pas! Une liste d’activités? comment pourrait elle être prévue?
Avec les animateurs comment je fais? Je leur dis que ce qu’ils ont fait avant c’était surement de la daube (souvent je me trompe pas!), je leur dis qu’il va falloir apprendre à vivre avec les gosses et que c’est l’objectif du séjour (et là ils me demandent comme toi ce que j’ai à proposer et je leur dit que je n’ai rien à proposer si ce n’est de ne pas trop emmerder les gosses). Ensuite on se met au travail… qui sait faire quoi? Qui sait faire prendre une douche à un gosse? (pas de malaise, je travaille plutôt avec des maters!) Qui sait lire une histoire? Qui sait parler aux fourmis? Qui sait regarder les gosses jouer? Et surtout qui a envie de faire quoi? Ensuite, tout ça se pète la gueule quand les gosses arrivent et là il faut reprendre du début parce que Dylan n’aime que les seaux rouges, parce que Camélia veut pas quitter les jupes de l’animatrice Noémie, parce que Candice aime bien mettre en l’air toute la salle d’activité rien que pour se faire remarquer et que Moussa n’a toujours pas compris qu’un vélo a aussi des freins…
Que fais-tu des formations que t’as pu peut être encadré? Es-tu en gestion libre? Quels sont les contenus? Quelles sont tes démarches? Quelles sont les valeurs que tu défends (et non pas celles que tu combats)? Où se situe l’éducation populaire pour toi?
Je n’ai jamais encadré de formation, ni de près, ni de loin, ça ne m’intéresse pas sauf si on me laisse carte blanche…Je me contrefiche d’ailleurs de savoir si ça aura lieu en gestion libre ou non, c’est pas dans ce genre de gadgets que se situe l’enjeu de la formation mais bien dans ce qui y est diffusé.
Avé Solléana
Une fois de plus tu interprêtes mes propos dans le sens qui t’arrange.
J’ai dit qu’il fait une alternance entre le travail sur le terrain et la théorie qui amène à réfléchir sur ce qui s’est passé sur le terrain.
Un exemple en formation BAFA.
1)Des formateurs mènent une activité (jeux ,chants activités manuelles etc) Ensuite c’est au tour ses stagiaires. Travail sur le terrain.
2)Temps suivant :évaluation de ces menées: points positifs points négatifs , choses à modifier…intêrets de l’activité
3) Etant entendu que les éléments dégagés doivent profiter à tout le groupe. Travail théorique
4)Ensuite nouvelles menées par les stagiaires pour voir la progression . Nouveau travail sur le terrain.
5) Nouvelles évaluations.
Cela étant une sorte de fil rouge, répartit tout au long du stage.
C’est la méthode que j’utilise car je pense qu’elle favorise la progression des stagiaires, du moins sur l’aspect ménée d’activité.
D’ailleurs, je ne sais pas ce que ça veut dire le terrain et surtout je ne crois pas que la théorie soit si éloignée du terrain. Pour moi la théorie est un terrain et le terrain c’est aussi de la théorie. Le problème des animateurs et de la formation c’est qu’il n’y a aucun des deux! Ni terrain au sens d’engagement, de mise à l’épreuve de ses désirs et ni de théories.
A mon humble avis il y a un tout petit peu de contradiction dans ce paragraphe.
Solleana,
Des années que tu fais et refais le même constat.
Comme dit l’autre “On veut du chien qui a la gale qu’il crève”.
Mais où sont les propositions? Où agis-tu toi? Dans quelle perspective?
Qu’est-ce que tu es arrivé à faire? Ou as-tu été mis en échec.
Je pense que tu es bien une des rare personnes qui ne fait qu’une continuelle critique qui est très juste certes mais sans contre proposition. Donc on peut être d’accord avec ce que tu dis mais après?
Que fais-tu des formations que t’as pu peut être encadré? Es-tu en gestion libre? Quels sont les contenus? Quelles sont tes démarches?
Quelles sont les valeurs que tu défends (et non pas celles que tu combats)?
Où se situe l’éducation populaire pour toi?
J’imagine bien évidemment que tu me renverras dans mes pénates. mais je resterais avec le doute que soit tu n’as rien à proposer, soit que tu es vraiment aigri. _____________________________________________________________
Sur la question politique. Il est difficile sur un stage aussi court de pouvoir tout faire. Même si elle reste importante. Je prendrais le dernier stage que j’ai dirigé en exemple. Nos contenus ont été répartis ainsi sur un total de 60h (stage en internat) :
-15h de Jeu. Pratique de différents jeux variés (dissymétrique, paradoxal, chacun pour soi…) avec différentes variables : la nuit, avec le groupe BAFA 1, en intérieur, etc…
-4h de Fil Rouge. Pratique d’un même Jeu un jour sur l’autre avec déconstruction(modification de variables et de variantes) pour en comprendre le fonctionnement et les logiques.
-4h d’apport théorique en rapport avec le jeu. Notions, définitions, lectures, auteurs…
-6h de retour sur le stage pratique.
-5h de point de vie collective
-6h en groupes de recherche et d’action.
-20h partagées entre les repas, la vie collective, les temps de présentation, de bilan.
Alors, le choix est de pratiquer. Mais sur ces temps de pratique, on se retrouve fréquemment en groupe pour partager les observations et réfléchir. Caler dans un rythme aussi effréné un point sur l’éduc pop pour ce qu’on voudrait en faire (prise de conscience, militantisme…)est difficile.
Quant aux valeurs, je les affiche clairement et explique que ce qui se fait et se dit sur ce stage, ils ne le retrouveront pas forcément ailleurs. A eux de se l’approprier et si ça leur convient de le porter et de le défendre (fonctionnement vie collective, vie quotidienne, discours tenus sur l’activité et l’enfant)
J’ai vu plusieurs exemples. Mais cela n’empêche pas la majorité des stagiaires d’essayer d’aborder cette formation sérieusement. Pas tous malheureusement.
C’est vrai qu’un bon expert n’est pas forcéménr un bon pédagogue. Néanmoins certains arrivent à concevoir les deux, surtout les moins prétentieux. Enfin c’est mon constat.
Le spécialiste du cul entre deux chaises a encore frappé! On dirait Garcimore, des fois ça marche, des fois ça marche pas!
Plus sérieusement, si je partage le constat de la médiocrité de l’animation, j’ai un peu de mal avec l’idée du terrain, avec l’idée que c’est le terrain d’abord! D’ailleurs, je ne sais pas ce que ça veut dire le terrain et surtout je ne crois pas que la théorie soit si éloignée du terrain. Pour moi la théorie est un terrain et le terrain c’est aussi de la théorie. Le problème des animateurs et de la formation c’est qu’il n’y a aucun des deux! Ni terrain au sens d’engagement, de mise à l’épreuve de ses désirs et ni de théories. Pour la théorie, on a substitué un savoir techniciste, débile, aux connaissances globales sur les enfants. Il n’y a au terme de la formation que très peu d’animateurs qui sont capables d’expliquer ce qu’est l’éducation populaire, l’éducation nouvelle, ce que disent les psychologues sur le jeu, la grande majorité en est complètement incapable! Ils sont encore moins à pouvoir mener une réflexion sociale globale, à mettre en perspective leur désir théorique avec leur pratique, on ose pas les faire penser et on ose pas les faire pratiquer de peur de les mettre en échec. C’est le pari de la bêtise et de la nullité et effectivement ça marche.
Par contre, ils savent tous faire une fiche de séance à la con à la portée de n’importe qui sachant utiliser Internet.
Il n’y a pas de diffusion de savoir mais diffusion de l’ignorance tant sur le plan pratique que théorique. D’ailleurs, la théorie dans l’animation comme dans d’autres formations (instits, educs, AS,…), on n’aime pas ça, on trouve que c’est prise de tête et que ça ne sert à rien. Crétins de tous les pays, unissez vous! La théorie, le savoir n’ont plus de valeur, il n’y a qu’à voir le statut des intellectuels, ils sont au mieux méconnus (je parle pas bien sûr des BHL et Alain Minc) au pire on crache dessus… Or cracher sur l’intellectuel c’est l’une des caractéristiques de base de tous les fascismes…
Par ailleurs le terrain ça ne vient pas de façon magique, de façon innée, ça se travaille! Au départ, ce qu’il y a ce sont des désirs, désirs de bosser avec des gosses, désir de bricoler, désir de travailler avec des meufs mais ces désirs il faut les travailler au corps, surtout le dernier! Or les formations ne font pas émerger ces désirs, ils les éteignent à coup de pseudo didactique, on passe d’une personne, d’un sujet désirant au désir d’être sujet tant on a été éteint par la formation débile. Là où les animateurs s’épanouiraient à travers le travail, le terrain de la pensée et la pensée du terrain, on ne fait rien! Car il ne faut pas négliger aussi l’aspect faignantise de l’affaire. On ne veut pas penser mais on ne veut pas non plus apprendre à bricoler ou faire des noeuds. On préfère rester un demeuré du thème et du papier crépon.
Là où les anims pourraient se transformer en accumulant des savoirs faire liés à leur désirs (savoir animer une activité théâtre, savoir construire une cage gerbilles, savoir écouter les gosses) et qui forcément s’auto-engendrent les uns les autres, on diffuse du vide qui prend l’apparence du plein. On leur apprend aussi à ne pas se questionner parce qu’on brise leur désir et du coup on broute, on broute ce qu’il y a à manger et forcément quand on broute on finit par faire des bouses!
Juste en passant
coco_68 a écrit :
(on ne fait pas un métier pour se faire plaisir, mais pour manger, se vêtir, se loger…)
Je dirais plutôt qu’on ne fait pas un métier uniquement pour se faire plaisir, mais AUSSI pour manger, se vêtir, se loger…
En tout cas pour moi le facteur “plaisir” a toujours figuré parmi mes leviers de choix pour les boulots que j’ai fait (et pas que dans l’animation), et non des moindres ; mais je ne suis peut-être pas représentative d’une majorité…
Je crois que ce métier n’est pas un métier comme les autres.
Un métier en grande partie dans lequel on peut se “professionaliser” d’une façon abstraite, loin du terrain, en écoutant la bonne parole de gens qui n’ont jamais été en position de faire de l’animation, ou qui n’ont pas vu le terrain de l’animation depuis des décennies. Sans rapport avec l’essence de ce métier, la réalité de ce à quoi on va être confronter sur le terrain. Sans les “billes” minimum pour commencer à appréhender le métier. Et en étant allourdi d’autres outils eux inutiles à ce stade du métier.
Vouloir professionaliser des choses comme “le plaisir à faire de l’animation, “le plaisir de jouer”, le goût du partage, etc… c’est évidemment impossible.
Et pourtant, c’est là l’essence de ce métier. Dans le plaisir de ces rencontres, de ces temps partagés. C’est donc une situation où l’on peut être “professionel” et totalement incompétant. L’animation socio-culturelle, c’est un système où des gens parfaitement incompétents, en cooptent d’autres, à leur image d’incompétants, les formes à cette incompétence.
Tout ça dans le seul souci de faire fonctionner un pan de la machine économique, le marché des garderies enfants et des loisirs des jeunes.
XXyyzz, tu fais le distinguo entre Bafa et Bpjeps. J’y vois au moins un point commun : la difficulté à trouver des gens qui ont une expertise; Et la même résignation alors à engager comme formateur des incompétents.
La difficulté ne venant pas que de la rareté : mais aussi de ce qu’est une paie d’intervenant sur une formation BPJEPS… comparée à ce que cette personne va par exemple gagner en étant intervenant.
Sur ce distinguo : s’agissant “d’animation pure” (animation que l’on met en place auprès d’un public réellement, comment on fait vivre ce temps, comment on le partage…) : Bafa et BPJEPs, c’est du même niveau de compétence (d’incompétence)
Pourquoi ces gens sont venus à l’animation, si ils n’ont pas l’animation “dans la peau” ou même la curiosité minimum pour faire autre chose de cet aiguillage qu’une solution vis à vis de leur crainte au moment d’entrer dans le monde du travail ? C’est bien parce que quelqu’un leur a dit que c’était une voie possible pour une personne sans diplôme, sans connaissance, sans envie, sans motivation, que c’est l’un des rares métiers où n’importe qui peut venir, qu’il n’y a rien de difficile physiquement, aucun talent nécessaire… Discours qu’ils ont entendu du côté de l’ANPE, des BIJ, ou dans le cas du BPJEPS des associations qui ont tout intérêt à vendre en masse de la formation…
Une façon d’aiguiller ceux pour qui toute autre porte est close… Et pour les quelques rares pour qui ce sera une découverte, une chance de trouver une voie dans laquelle ils s’épanouissent, on a une majorité qui s’accroche à ce qui n’est qu’une façon de pouvoir payer le loyer. Ce qui en soit n’a rien de condamnable, mais qui fait de l’animation une voie de garage où l’on oriente ceux qui n’ont aucune chance ailleurs. Un peu comme le domaine du ménage. Ou tout autre profession définitivement dévalorisée. Ce qui explique en partie cette féminisation du métier.
Autre chose qui ne permet pas forcément de faire du travail de qualité, c’est l’incohérence permanante dans laquelle se retrouvent ces animateurs. Incohérence entre les dires (le projet éducatif, le projet pédagogique, les discours en tous genres) et la réalité du terrain, les limites notamment de ces “supérieurs hiérarchiques” dont on s’aperçoit très vite des limites quand l’on parle concrètement.
J’ai donné sur le site nombre de ces incohérences. Notamment le fait que dans ces asso’ de l’animation socio-culturelle on se gargarise avec des idées comme “le repect de l’individu” et que dans les faits on y traite les travailleurs bien plus mal que dans les pires secteurs d’activités.
Un exemple d’incohérence : un accueil de loisirs qui n’a pas pris en compte l’instauration de temps entre enfants, et qui parle de “vivre ensemble” dans son projet politique. Où les enfants n’apprennent pas à vivre ensemble, mais à se cotoyer sous la férule d’un adulte tout puissant, omniprésent, omniscient, où les règles de ce vivre ensemble sont entièrement dépendantes de la présence de cet adulte, un lieu où l’on vient consommer “du faire”. (tout en prétendant faire de la qualité, évidemment, produire de la réflexion sur le métier, comme dans tout clsh ou cvl !!!)
L’animation est une profession sinistrée.Et je ne vois pas trop comment il pourrait en être autrement.
moilapa a écrit :
Faire de l’animation, cela devrait être avant tout un plaisir. Plaisir à organiser, à faire, à rencontrer…
Et ce n’est pas le cas.
C’est ce qui a présidé à la construction du BAFA (non professionnel, destiné aux “volontaires” qui faisait çà pour leur PLAISIR et le faisait partager aux enfants).
C’est en partie la professionnalisation (mais aussi du même coup l’évolution du positionnement social de l’animation) qui a porté l’évolution de la motivation des animateurs (on ne fait pas un métier pour se faire plaisir, mais pour manger, se vêtir, se loger…), et par contrecoup, de la qualité des animations : si cette dimension de plaisir n’existe plus, on ne cherche plus en formation (je l’ai vu sur plusieurs appros BAFA) que des “ficelles” – et on ne construit pas un homme ou une femme avec des bouts de ficelle !
Un exemple pour illustrer mon propos : le scoutisme (remarque importante : l’idée n’est pas que ce soit bien ou mal, ringard ou fendard… mais juste que çà existe et qu’on a le droit d’y jeter un coup d’œil, par simple curiosité intellectuelle) est toujours fondé sur le volontariat (on y entre parce qu’on veut bien et on y reste parce qu’on a une certaine vision de ce qu’on peut faire avec les enfants), les anims vont en formation après avoir vécu un peu sur le terrain… Et bien, leurs animations restent “de qualité” (au moins à l’aune de ce qui est attendu dans le mouvement), les équipes se soutiennent… et le débat qu’on a ici peut leur paraître très lointain.
Mon propos n’est nullement de condamner la professionnalisation, mais comme on le voit dans ce fil :
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=13187&forum=37, la problématique de cette professionnalisation reste la source de nombre de nos problèmes… Tout le monde n’est pas fait pour animer, on peut dire que c’est un métier de conviction, un “sacerdoce”… mais ce n’est pas ainsi qu’il est perçu par les jeunes qui s’y lancent : à côté des sujets de qualité, qui se défoncent vraiment au quotidien, on trouve des jeunes qui y sont arrivés parce que c’est “cool” de s’occuper des enfants, qu’à leur âge, ils sont bon public… et qu’à la fin du mois, c’est mieux qu’une allocation assedic (même si, souvent, çà ne pèse pas très lourd) !
Pour te répondre XXYYZZ l’anim était diplômé et l’est encore apparemment et le soucis car j’en ai parlé avec la responsable du centre que je connais bien est que justement peu de gens arrivaient à gérer cet enfant après pour le rôle du directeur je connais la directrice donc je pense qu’elle a du le conseiller mais je ne travaillais pas sur la structure à ce moment là donc je préfère ne pas m’avancer.
Avé à tous
Beaucoup de choses dans ce sujet.
Je vais donner mon humble avis sur quelques points
GDBerg68 a écrit :
Bonjour tout le monde !– Réflexion sur ce qu’est un enfant ? À tel stade de ses “différentes maturités”.
– Prendre en compte l’imaginaire de l’enfant, et par voie de conséquence capacité à suivre les enfants sur un imaginaire, les entraîner (ou les suivre) dans des aventures.
– Sur ce que l’enfant peut attendre ? Sur que l’on peut lui amener en tenant compte de nos connaissances et de ses attentes !Personnellement, au cours des trois sessions de formation au BAFA auxquelles j’ai participé, je trouve que ces différents points n’étaient pas assez abordés et ni développés par les formateurs,
GBerg. Les points que tu évoques sont abordés en formation générale BAFA, peut être pas suffisamment, oui certainement, mais abordés tout de même.
Mais la il faut en venir au stage formation générale BAFA dans son ensemble. Il dure 8 jours. De nombreux points doivent être abordés. Il faut voir la réalité en face.
La formation générale BAFA, est une formation plus large que profonde. C’est clair.
Matx a écrit
Et au fait pour revenir sur les animateurs j’ai appris que sur un AL de ma ville un animateur n’arrivant pas à se faire écouter par un enfant et en ayant marre a décidé(c’est pas une connerie ) de ligoter le gamin avec de la ficelle(pieds et mains liées à la chaise) et lui a mis du chatterton(gros scotch pas sur du mot) sur la bouche pour ne plus l’entendre et pour le libérer s’est servi d’un cutter.
Avé matw.
Bien sur cette attitude est lamentable, cet anim n’a aucun bon sens. Il avait quel âge ? Il était confirmé ou débutant?
Mais, eh oui, est ce que le dirlo, ou une autre personne a t’elle procuré une aide quelqconque à ceg anim. Le dirlo était il au courant de ses difficultés ? Qu’a t-il fait pour l’aider avant ?
A mon sens cela aussi est une question à se poser.
Je n’excuse pas l’anim.J’essaie de comprendre comment a t-on pu ariver à cette situation .
Moilapa a écrit
On leur apporte ce côté théorique notamment en formation Bafa, BPJEPS, mais à aucun moment on ne leur permet de relier la réalité de ce qu’ils vont vivre à ces connaissances.
Attention tout de même. Les connaissances théorique apportées en BAFA et en BAFD, sont sans commune mesure. Les objectifs sont différents. L’un forme du personnel occasionnel, l’autre des professionnels de l’animation.
dans la suite de mon intervention je parlerai de la formation BPJEPS.
Parce que l’existence de ces formations ne repose pas sur la nécessité de former des gens, de leur apporter les outils nécessaires à une période de leur “maturité professionnelle”, d’enrichir un secteur en personnel qualifié, mais sur des réalités économiques.
Malheureusement c’est vrai. Une association gagne de l’argent en mettant en place une formation BPJEPS. J’ai vu plusieurs exemples. Mais cela n’empêche pas la majorité des stagiaires d’essayer d’aborder cette formation sérieusement. Pas tous malheureusement.
De plus lorsque en cours de formation deux formateurs laissent apparaître aux stagiaires leurs mauvaises humeurs car ils n’ont pas été payé le mois en cours . Immagine l’ambiance.
Et parce que devenir “pro” dans le domaine de l’animation, c’est quelque chose d’une complexité monstrueuse. Que cela demanderait sur ces formations “pro” des gens avec des compétences réelles, et que ça c’est une denrée très rare. Ou on a des gens parfaitement capables d’apporter cette thoérie (mais pas de la lier au terrain) (la grande majorité de ces formateurs) ou on a des techniciens dans des domaines très précis (des interveants, des experts) mais qui eux n’ont pas forcément la capacité de lier la technique au public et à ce qu’est ce public, ce qu’il peut attendre…
J’ai eu un bug et j’ai été deconnecté. Je reprends
Oui c’est difficile. C’est vrai qu’un bon expert n’est pas forcéménr un bon pédagogue. Néanmoins certains arrivent à concevoir les deux, surtout les moins prétentieux. Enfin c’est mon constat.
Que par exemple le métier d’animateur n’est pas un métier que l’on peut faire en 35 heures 10 mois sur l’année. Parce que c’est un métier qui nécessite d’arrêter d’être sur le terrain, des semaines, des mois, le temps cette fois d’analyser, de projeter les prochaines actions à la lumière de celles passées… Et d’auto-former tout le temps.
Cette étape de retour réfléchi sur ses actions, elle ne devrait intervenir que plus tard (ou bien plus tard, puisque cela devrait se faire au rythme de chacun)après avoir vécu.
Si tu veux dire par la que l’animation est une constante alternance entre le travail sur le terrain et la théorie, je suis d’accord avec toi. J’ajouterai simplement que toute théorie doit se faira à partir du vécu et du terrain: des réussites, des échecs .
Je vois beaucoup trop d’animateur faire un bilan, en se contentant d’un constat et sans envisager le modifications événtuelles pour leurs prochaines actions.
Allez bye . Mon message a été asez long.
moilapa a écrit :
Parce que l’existence de ces formations ne repose pas sur la nécessité de former des gens, de leur apporter les outils nécessaires à une période de leur “maturité professionnelle”, d’enrichir un secteur en personnel qualifié, mais sur des réalités économiques.
Ha bon…
Le BPJEPS a été crée pour répondre a des demandes de terrain exprimées par les professionnels.
Dans le cadre des dossiers de demande d’agrément il y a une partie consacrée a ces études et aux besoins de formation exprimés.
Si aucun besoin, si aucune justification pro, si pas de débouchés > pas d’agrément.
Le BPJEPS repose donc bien sur la nécessité de former des gens et d’enrichir un secteur professionnel en personnel qualifié …
Le cas isolé du formateur incompétent, du BPJEPS incapable d'”animer” ou du jury complaisant doit rester un cas isolé et ne doit pas servir de base improbable à une quelconque réflexion .
Ce qui est exact c’est que les prérequis devraient être revus pour s’assurer d’un passif et d’un vécu a peu près cohérent entre tous les apprenants au sein d’une même formation.
La formation généraliste de masse n’a jamais produit de prodiges..
****
Sur les raisons de cette médiocrité généralisée dans l’animation (parce que pour moi le débat n’est évidemment pas de se demander si il y a effectivement ou pas une médiocrité généralisée, mais quelles en sont les causes)
Il manque quelque chose dans l’animation, chez ces animateurs. Entre l’apport théorique, parfois poussé sur le métier, les enfants, les raisonnances de nos actions, les projets, la connaissance de l’environnement… et la réalité de l’animation, de la compréhension d’un groupe, de la “mise en réalité” de n’importe quelle animation.
On leur apporte ce côté théorique notamment en formation Bafa, BPJEPS, mais à aucun moment on ne leur permet de relier la réalité de ce qu’ils vont vivre à ces connaissances (en partie parce que tout bêtement les formateurs ne sont pas en capacité) Comme si l’animateur n’était pas en capacité de faire ce lien entre le temps où il est avec les enfants et ces “apports”, qu’il les ait assimilés ou pas. Parce que quand on parle à certaines de ces personnes, elles ont ce minimum de réflexion et de recul pour échanger. Mais cela n’apparaît pas “les mains dans la gadoue”, au contact du public, ou dans une situation d’imprévue, une situation qui demande réellement la mise en pratique d’un “raisonnement animation”, de pratiques concrètes…
En partie parceque ces animateurs n’en sont pas à réfléchir à un raisonnement logique de leur travail, une analyse, des retours… mais font juste parce qu’on leur a demandé de faire.
Chacun de ces outils (projets, bilans…) ne sont pas ressentis comme des outils d’aide, mais comme des obligations, des passages obligés.
Les connaissances en psycho, en sociologie, etc… évoluent sans cesse. Les savoirs s’ammoncellent et l’on se comporte avec les animateurs “arrivant sur le marché” comme le font certaines équipes qui sont depuis trop longtemps sur un accueil mater’ : on en oublie la réalité du public, de ce qu’est un enfant de 3 ans, de là où en sont ses connaissances, ses capacités intelectuelles, ses besoins… Parce que “ça” on a déjà vu et revu : sauf qu’on oublie que les enfants de 3 ans qui arrivent, même si l’équipe elle à forcément évoluée, progressé dans son vécu et son savoir, eux (les enfants) en sont au même stade que les enfants précédents.
Avec les anim’, c’est la même chose : on a accumulé notamment sur les Bafa tout un tas d’outils, de théories, de connaissances, de sciences de l’éducation qui n’ont encore absolument rien à voir avec le public stagiaires. En partie expliqué parce qu’il est plus facile de mener des temps sur ces théories que de réellement parler animation, faire partager ce qu’est réellement l’animation. Concrètement.
C’est encore plus flagrant sur les formations “professionnels”. Il y a un gouffre incroyable entre les connaissances et les outils auquelles on confronte ces animateurs et leur vécu, leurs capacités du moment. Ce qui explique par exemple cette médiocrité incroyable quand il s’agit de faire une simple animation, quand il s’agit pour les formateurs ou responsable Jet S contrôlant in situ l’un de ces stagiaires, de ne pas se dire que si on “auditionne” cette personne sur ces réelles qualités à animer, AUCUN stagiaire ne passerait cette étape. C’est d’ailleurs là pas juste mon observation, de ces collègues anxieux que j’aide le jour J ou la veille dans leurs lacunes à monter un projet et surtout à le faire vivre. Mais du responsable BPJEPS d’une des “grosses boîtes” du secteur. Qui sait que cette “tolérance désabusée” est partagée par tous ceux qui vont devoir émettre un avis sur ces stagiaires, sur leurs capacités. (l’exemple sur le forum de ce stagiaire BPJEPS qui propose un “poule-renard-vipère” pour valider son projet sur l’environnement, ce n’est pas un cas extrème : il est au niveau général de ce qu’est réellement cette formation. Et il n’a en fait pas réellement à s’en faire sur le fait qu’il passera cette étape).
Parce que l’existence de ces formations ne repose pas sur la nécessité de former des gens, de leur apporter les outils nécessaires à une période de leur “maturité professionnelle”, d’enrichir un secteur en personnel qualifié, mais sur des réalités économiques. Et parce que devenir “pro” dans le domaine de l’animation, c’est quelque chose d’une complexité monstrueuse. Que cela demanderait sur ces formations “pro” des gens avec des compétences réelles, et que ça c’est une denrée très rare. Ou on a des gens parfaitement capables d’apporter cette thoérie (mais pas de la lier au terrain) (la grande majorité de ces formateurs) ou on a des techniciens dans des domaines très précis (des interveants, des experts) mais qui eux n’ont pas forcément la capacité de lier la technique au public et à ce qu’est ce public, ce qu’il peut attendre… Alors,d ans ces formations, on s’en sort sur une pirouette en disant que ce n’est pas là l’objectif de la formation. Mais en fait, il s’agit juste d’une incapacité à faire ce qui est annoncé : former des animateurs.
En dehors du temps en amont, il n’existe dans cette réalité de l’animation aucun outil qui relie la réalité de l’action de terrain qui a été menée a un possible bilan.
Parce qu’on établie en amont qu’on allait par exemple favoriser (tenter de favoriser !) l’autonomie, on “suppose” que cela a été le cas. Il n’y a pas de réel travail de décryptage des temps. Les quelques “marqueurs” censés dire si les objectifs ont été atteints, sont des leurres, en partie parce que ce sont ceux qui font l’action qui en font l’expertise qualitative ! l En partie aussi parce qu” on a pas le temps”, que la kermesse passée, il faut réfléchir à la sortie à Aqualand… En fait, là aussi une erreur dans ces “priorités” qui font que l’on se concentre sur de l’organisationnel encore et encore, que l’on fait des réunions des temps où l’animateur écoute encore et encore la direction expliquer qu’il faut surveiller systématiquement les toilettes garçons parce qu’y en qui font pipi à côté des pissoirs, etc… et que l’on passe à côté de l’essentiel. Que par exemple le métier d’animateur n’est pas un métier que l’on peut faire en 35 heures 10 mois sur l’année. Parce que c’est un métier qui nécessite d’arrêter d’être sur le terrain, des semaines, des mois, le temps cette fois d’analyser, de projeter les prochaines actions à la lumière de celles passées… Et d’auto-former tout le temps.
Je crois que cela s’explique aussi (surtout) en partie par l’absence de cette notion de “plaisir à faire” fondammentale dans ce métier.
On veut faire de ces animateurs des pro (pro de la réflexion…) alors qu’ils n’ont pas encore expérimentés. Qu’ils n’ont pas vécu. Qu’ils n’ont pas vécu ce plaisir qu’est de faire de l’animation.
Ils se retrouvent à devoir intellectualiser des pratiques, des situations qu’ils n’ont pas vécu. Evidemment qu’il devient alors plus difficile d’associer ce métier particulier au plaisir à faire.
Faire de l’animation, cela devrait être avant tout un plaisir. Plaisir à organiser, à faire, à rencontrer…
Et ce n’est pas le cas.
Cette étape de retour réfléchi sur ses actions, elle ne devrait intervenir que plus tard (ou bien plus tard, puisque cela devrait se faire au rythme de chacun)après avoir vécu.
Voilà pourquoi je trouve par exemple cette notion “d’activisme” profondémment débile. Réfléchir systématiquement à un “pourquoi” avant la mise en place, la rencontre, m’amène que rarement de sens dans ce que sont aujourd’hui ces temps d’animation. D’abord, parce que comme je viens de le dire, il ne suffit pas de savoir pour (bien) faire, mais aussi parce que le fait qu’un animateur (débutant?) ne soit pas capable de cerner ce que son action va pouvoir apporter au groupe, aux individus, ne dit pas qu’il n’y aura pas ce bénéfice. C’est la recontre en elle-même qui va créer ces “bénéfices”, ce qui va se passer, les interactions au sein du groupe. Et aussi ce qu’est cet adulte, son rapport aux autres. Dans le cas d’aujourd’hui, on a des anim’ qui vont se concentrer sur de l’inutile (parce que pas maîtrisé) tout en étant en difficulté parce qu’ils ne savent pas faire. Parce qu’ils ne maîtrisent pas par exemple le travail du polystirène… Comment pourraient-ils être porteurs de quelque chose si ils sont dans cette situation d’insécurité ? Parce qu’aussi ils n’ont pas cette capacité de remettre entre les mains du groupe l’atelier, de tout simplement accepter et dire leurs limites. Et d’aller avec le groupe vers ce qu’ils vont déterminer au fur et à mesure comme un but. En réfléchissant au fur et à mesure quels chemins choisirent.
Et enfin : parceque que cette multitude de “pourquoi”, elle va en partie naître du temps, de la rencontre, de l’animation elle-même ! Et non de ce que l’équipe aura définie à l’avance (l’autonomie…)selon telle ou telle idée piochée ici ou là. Elle en a juste pas les capacités.
Salut,
vive le Doubs… 😮
GDBer, en as-tu parlé à tes formateurs lors de la formation, ou bien est-ce après-coup que tu t’en es rendu compte?
Moi je ne suis pas tout a fait d’accord avec toi car d’un enfant à l’autre tu ne devras pas agir de la même façon. Il est de la mission de l’animateur de s’adapter aux enfants car tel enfant n’attendra pas la même chose que l’autre sans parler des écarts d’âge. Après sinon effectivement le contenu général peut être interessant quoique vu ce que l’on en dit c’est bof.
Les attentes d’un enfant ne sont pas du théorique ou alors on a des gamins formatés…
Et au fait pour revenir sur les animateurs j’ai appris que sur un AL de ma ville un animateur n’arrivant pas à se faire écouter par un enfant et en ayant marre a décidé(c’est pas une connerie ) de ligoter le gamin avec de la ficelle(pieds et mains liées à la chaise) et lui a mis du chatterton(gros scotch pas sur du mot) sur la bouche pour ne plus l’entendre et pour le libérer s’est servi d’un cutter.
Et le best c’est que ce dernier n’a pas été renvoyé pas mal quand même et après on me demande pourquoi je bosse plus là bas …
Personnellement, au cours des trois sessions de formation au BAFA auxquelles j’ai participé, je trouve que ces différents points n’étaient pas assez abordés et ni développés par les formateurs, ce qui est peut-être regrettable. Avis aux formateurs BAFA !
Très certainement parce qu’ils n’étaient pas en capacité.
Bonjour tout le monde !
Je viens de suivre il y a quelques temps la session d’approfondissement BAFA. Après réflexions sur les contenus et la méthodologie de la formation BAFA et lecture du présent thread et de cet autre thread, je pense qu’au cours des différentes sessions de la formation au BAFA, les formateurs devraient mieux insister sur les quelques points ci-après, en plus de ceux déjà énumérés dans l’actuel sujet de discussion :
– Réflexion sur ce qu’est un enfant ? À tel stade de ses “différentes maturités”.
– Prendre en compte l’imaginaire de l’enfant, et par voie de conséquence capacité à suivre les enfants sur un imaginaire, les entraîner (ou les suivre) dans des aventures.
– Sur ce que l’enfant peut attendre ? Sur que l’on peut lui amener en tenant compte de nos connaissances et de ses attentes !
Personnellement, au cours des trois sessions de formation au BAFA auxquelles j’ai participé, je trouve que ces différents points n’étaient pas assez abordés et ni développés par les formateurs, ce qui est peut-être regrettable. Avis aux formateurs BAFA !
Merci de m’avoir lu. Amicalement.
Par rapport au texte
L’école fait des désastre à ce niveau là et dès la maternelle, avec des petits qui sont pour certain totalement désemparé quant ils n’ont pas de consignes précises.
“Ré-apprendre la liberté”
– la liberté de dire non.
Cela va du non aux bisous à tous le monde pour l’ego de maman, au non je ne veut pas que tu me tripote tonton…
et aussi :
– La liberté d’exprimer ses sentiments :
c’est à dire en fait que les adultes arrêtent de nier tous les ressentis des mômes.
Un exemple basique : un petit enfant part en car pour la première fois avec l’accueil. Il pleure car il a peur.
A tout les coups l’adulte référent va lui dire ” pleure pas c’est pas grave”
Pourquoi n’aurait il pas le droit de pleurer ? c’est grave pour lui.
je crois qu’il faut au contraire nommer le sentiment, lui dire par exemple “dis donc tu as l’air malheureux… oui ça fait peur de partir …”.
Depuis toujours les enfants n’ont pas le droit d’être en colère, triste , gêné, déçu, contrarié…
Ou tout du moins, lorsqu’ils réussissent et ont la possibilité de les exprimer on n’ accueille pas et surtout on ne respecte pas ces sentiments alors que cela les aiderais à y faire face.
Lu.
Je vois ça ainsi : “il faut ré-apprendre la liberté à l’enfant qui en a été trop privé”.
En l’occurrence, la liberté de penser, d’imaginer, de rêver, d’agir selon sa liberté et pas selon des règles absurdes.
On pourrait réfléchir à toutes les règles absurdes qu’on souhaite imposer aux enfants…
Faudrait en faire une liste. Je commence :
– Colorier l’herbe en vert, le ciel en bleu et la maison en gris (clin d’oeil à ton petit texte).
– Le forcer à manger son entrée avant le plat principal, lui-même avant le dessert.
– Le forcer (tout court) à manger. Et à “goûter”, tant qu’on y est.
– Le forcer à garder son manteau quand il dit qu’il a trop chaud.
– Le forcer à mettre ses vêtements dans le bon sens.
– Le forcer à ne pas se salir.
– Le forcer à prendre une douche par jour.
(à poursuivre)
Avé à tous.
Au sujet de la place de l’animateur et de son attitude devant l’enfant, je me permets de soumettre ce petit texte.
Merci de donner votre avis.
Pour infos
Le Journal de l’animation puble, dans son numéro 100, juin 2009( eh oui, encore lui) un dossier, que je trouve intêressant, intitulé :
L’autonomie : Quelle portée ? Quelles limites ?
d’ailleurs cela n’est pas forcément l’objectif .
D’accord avec toi. J’ai du mal à voir ce que viendraient faire de tels idées dans un club de foot.
Tu devrais peut être te demander, avant de réfléchir à comment mettre en place les idées de cette personne : “Quel but je poursuis ?” Est-ce que cette idée va apporter quoi que ce soit vis à vis de ces objectifs ?
Dans un club de foot, laisser les enfants entre-eux, du fait même de ce qu’est ce sport, je suis pas sûr que ce soit une bonne idée… Et favoriser l’autonomie… dans quel but ?
Dans notre club de kayak, l’entre-enfant n’est pas primordial : parce que ces ados ont une réelle place dans le groupe (la communauté) Ils participent à la vie du groupe. L’autonomie dont ils jouissent fait que cet entre-enfants n’est pas forcément nécessaire.
Je m’explique : C’est un peu comme dans un village d’un autre siècle : les enfants ne sont pas à l’écart des autres générations. Ils font partie de la vie du village qu’ils observent, à laquelle ils prennent part, tout comme les vieux sur leurs bancs parce qu’on n’a pas encore inventé les mouroirs à vieux : les enfants font partie d’une société où les générations se côtoient.
Ou plutôt devrais-je parler pour ma démonstration d’un petit village de la deuxième partie du 20ème siècle l’été où les enfants vont et viennent (parce qu’à l’autre époque pas si lointaine la liberté dont ces enfants pouvaient disposer, était quand même limitée à la réalité d’une entrée très jeune dans le monde du travail (agricole).
La question de l’autonomie de ces enfants ne se posait pas. Ce n’est que parce qu’on a créé les crêches, toutes sortes de garde où les enfants se retrouvent à la merci d’adultes-gardiens (animateurs, entraîneurs sportifs…), que le problème se pose aujourd’hui . Quand aujourd’hui on parque les uns dans les crêches, les autres dans les collèges, les parents dans les usines…
Le loisir devient aujourd’hui l’une des rares (la seule ?) possibilité de rencontre entre ces générations… si encore on ne reproduit pas ses barrières dans le loisir : les équipes de moins de 8 ans, les équipes de filles, les vétérans, les centres de loisirs, les colos…
Les objectifs de tels lieux, dont les clubs de foot, ne me semblent donc pas être des lieux où vouloir autonomiser les enfants peut avoir du sens : vis à vis de ce que sont ces lieux.