Qualité des animateurs et des animations.

  • Ce sujet contient 104 réponses, 23 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Utilisateur anonyme 37304, le il y a 14 années et 1 mois.
20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 105)
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  • #122677
    matw25
      @matw25

      Moi même je ne comprends pas très bien j’ai rédigé la dernière phrase assez rapidement mais je pense que je me demandais si le passage d’une liberté à un retour au cadrage pendant les temps de vie quotidienne serait possible ou alors le mieux serait d’ essayer cela avec les autres moments de la journée et partir dans de l’auto gestion mais cela parait quand même difficile et d’ailleurs cela n’est pas forcément l’objectif .

      Pour ton exemple effectivement l’organisation est super et il est vrai que les valeurs n’ont rien à voir après laisser en autonomie les enfants j’essaye de le faire mais avec des 8-9 ans ce n’est pas le plus simple.

      #122696
      moilapa
        @moilapa

        Participer au forum ne prend trop de temps (je bosse chez moi!!!) et on en vient en ce moment à devoir faire des choix… Preuve que ce forum est bien vivant en tout cas.

        Mais cet effacement du pédagogue ne devrait-il pas justement être notre but ????

        Ce n’est pas une idée nouvelle, quelque soit le nom qu’a pu lui donner cette personne. En ce moment, on a parlé de Neill et de sa vision dans “libres enfants de Summerhill” par exemple… est-ce que tout acte d’éducation ne tend pas justement à ce que l’enfant prenne pleinement sa place dans la société, assume lui-même sa vie de citoyen, ait un contrôle sur sa vie, ses actions ? De la même façon que tout parent devrait oeuvré à sa disparition ? Comme la lionne qui apprend à ses petits à chasser par exemple ? N’est-ce pas là justement travailler à sa disparition ?

        De mon point de vue, l’idée est de dire : les enfants auprès de l’adulte aprennent; Mais ils ne font pas l’expérience. Tant qu’ils ne sont pas entre eux sans que l’adulte influence les interactions. Par exemple : si en classe leur maître leur parle de démocratie, met en place cette idée de démocratie… cela reste quand même juste une idée. Dans la cour, les enfants sont réellement confrontés à cette idée. A la difficulté de faire vivre cette idée. Du combat parfois qu’il faut mener pour faire vivre cette idée.
        C’est le risque de ce que sont tous ces accueils étouffants où l’enfant n’est en rien autonome, sous le regard toujours de l’adulte, où il apprend à obéir et non à être citoyen.

        L’entre-enfant est primordial. C’est pourquoi par exemple en claé, des animateurs qui sont assis sur leur banc à attendre que le temps passe, seulement présent si il y a nécéssité d’intervenir, sont pour moi ce qu’il y a de mieux pour les enfants.

        S’agissant de club sportif, je suis dans un club de kayak. Il y a une culture de l’autonomie très poussée vis à vis des pré-ados et ados. En partie parce que c’est une nécessité dans ce sport. Sur des rivières 3, voir 4, c’est indispensable. au delà de la solidarité obligatoire ici, il y a nécessité pour chaque jeune de savoir aussi et avant-tout se débrouiller par lui même. Savoir agir, prendre les bonnes décisions. Quand on leur demande de prendre eux-mêmes leur matériel, de s’assurer que leur bateau a les bons calages… qu’ils ont une jupe adéquate… qu’il faut accrocher les 20 bateaux sur la remorque, qu’il faut après la sortie sans qu’on leur demande ranger chaque chose à sa place, défaire les bateaux… tout ça participe à cette idée. Et il faut aller au bout de cette idée : si l’on demande aux enfants d’être capable de se prendre en main, il faut aussi que leur parole est du poids dans les échanges. Cette place qui leur ait faite, c’est ce qui fait que ces pré-ados restent et grandissent dans ce club. C’est beaucoup de responsabilités pour eux, mais c’est aussi un espace de liberté : ils ne se retrouvent pas les samedis juse dans un tête à tête avec “l’entraîneur”. Ils sont au milieu d’adultes, ils doivent trouver leur place. Parce qu’il n’y a pas le groupe des audltes et des jeunes. Et sans doute qu’ils se font pas mal chambrés, mais aussi eux ont totalement la possibilité de chambrer. Par contre, il ne leur sera fait aucun cadeau si l’un s’avissait à faire comme à la maison où c’est maman qui range à leur place… Comme ça passerait mal si un adulte s’avisait à avoir ce type de comportement. Ca leur donne au sein du groupe une place qu’ils n’ont nulle part ailleurs dans leur semaine : tout ça parce que sur la rivière, aussi jeunes soient-ils, ils peuvent se retrouver en situation d’être la personne qui vient à l’aide d’une autre. Il y a par exemple des adultes qui ont commencé le kayak en début d’années. Ces jeunes ont donc une technique en kayak bien bien supérieure.
        Et on retrouve cette autonomie dans les adultes qu’ils deviennent et qu’on côtoie au club. Ca se fait naturellement, c’est dans une logique des rapports entre personnes. Ce qui est étonnant, c’est que adultes comme enfants, les “nouveaux” trouvent très rapidement leurs marques dans ces rapports égalitaires.
        Et ce qui est très drôle, c’est que ces jeunes tout à fait eux-mêmes dans le groupe, lorsque les parents reviennent les chercher pour les rares qui ne rentrent pas seuls, ils reprennent ce rôle “ados rebelles, dans leur parler, leurs attitudes…
        Mais ce club a un état d’esprit très éloigné de ce que l’on peut vivre dans un club de foot, de rugby ou autre sports d’équipes ou de compétition.
        Le kayak vécu de cette façon est un “sport” individuel (quand on est seul dans son embarcation) où les autres sont primordiaux. Ce rapport à la rivière, qui ne pardonne pas, crée ce lien obligatoire. Il ne s’agit plus de battre l’équipe en face, être plus fort qu’une rivière toujours plus forte que vous. Il s’agit de savoir que le jour où on aura besoin de l’autre pour sauver sa peau il sera là.

        Personnelement je pense que cela peut être intéressant à réalliser mais pas tout le temps car cela implique l’absence de cadre qui à mon sens n’est pas bonne tout le temps car malheureusement il sera forcément obligé de rentrer dans un cadre au niveau scolaire ou autre.

        Je n’ai pas compris ce que tu voulais dire… Pourrais-tu développer ?

        #122704
        matw25
          @matw25

          On a beaucoup parlé ici de l’omniprésence des animateurs empêchant l’entre enfant si je reprends les termes de moilapa.

          Je me permets de remonter ce sujet pour vous parler d’un sujet abordé en formation initiateur 1 football donc formation des éducateurs bénévoles(et oui on fait 40h de formation pour pas être trop mauvais 😀 ).

          Plus sérieusement pendant cette formation, nous avons eu l’intervention d’une psychologue qui est venue nous parler de ce qu’elle appelle la pédagogie interactive.

          L’animateur est présent avec le groupe d’enfants donc mais ce sont les enfants qui doivent décider des règles en se mettant d’accord sur quelle activité …

          Alors certes cela permet effectivement de laisser les enfants choisir leurs activités, la démocratie car ils doivent débattre des règles et être d’accord et finalement cela s’est pas mal passé.

          L’animateur n’intervient qu’en cas de problèmes majeurs c’est à dire la sécurité(on essaiera de ne pas revenir sur le débat de la sécurité).

          Personnelement je pense que cela peut être intéressant à réalliser mais pas tout le temps car cela implique l’absence de cadre qui à mon sens n’est pas bonne tout le temps car malheureusement il sera forcément obligé de rentrer dans un cadre au niveau scolaire ou autre.

          Voila donc que pensez vous de cette idée qui selon moi peut être applicable pendant les activités et qui permet donc de faire pendant un temps s’effacer les animateurs et pensez vous raisonnable de l’appliquer souvent.

          #124661
          moilapa
            @moilapa

            Si cette autonomie est au coeur de ce que pourrait être un “bon animateur” , puisque ce soucis d’autonomie cher à tous les pp devrait se poser d’abord vis à vis de ces animateurs :

            A partir de ces idées trouvés sur un autre numéro du journal de l’animation s’agissant d’autonomie :

            ”Etre autonome, ce ne serait (…) satisfaire ses besoins, sans se constituer dans la dépendance de quiconque”

            Parce que cela est impossbile, sauf à vivre seul sur une île déserte. Quelqu’un d’autonome, ce n’est pas quelqu’un qui vit en autarcie et qui se suffit à lui-même. (et ça, ce n’est même pas un individualiste !)
            Quelqu’un d’autonome, il l’est dans le groupe auquel il appartient. On n’est pas autonome en étant extérieur ! (d’où par exemple cette idée de cabane proposé au groupe d’enfants et non à un enfant)

            ”L’autonomie d’un sujet ne peut donc pas être définie comme l’accession à une quelconque dépendance dans la relation à autrui, mais la capacité à gérer ses dépendances.”

            Et donc de lutter par exemple contre cet enfermement dans le système “je consomme donc je suis”.
            Le risque étant, par exemple sur ces colos, que l’idée du collectif disparaisse, que les êtres soient seulement centrés sur leur plaisir individuel, qu’ils ne supportent plus les contraintes inérentes à la vie collective, les règles… le vivre ensemble. Et que les animateurs, eux aussi êtres individualistes, ne répondent à ces désirs d’enfants qui n’ont pour but que de répondre à ces désirs individualistes ou téléguidés (ou les deux, la pub étant capable de définir ces désirs narcissiques et les transformer en produits à vendre)
            On parle ici d’assistés individualistes et non de personnes autonomes. Parce qu’être autonome, c’est avoir des droits vis à vis de ce groupe, mais aussi avoir des devoirs. Et être capable de les assumer : être autonome !!!
            non pas que l’individualisme n’est pas quelque chose de nécessaire à l’individu, mais il devrait avoir ses limites, et ces limites, c’est peut être ce qui fait la différence avec l’autonomie, ces limites, c’est peut être ce qui fait l’autonmie)

            ”La société contemporaine a fait émerger majoritairement une personnalité narcissico-hédoniste, marquée par la forte réduction tant des intériorisations morales internes que du contrôle des pulsions, mais aussi par l’expansion tant des fantasmes de toute puissance et d’auto-engendrement que de la recherche des sensations.”

            Cet individu (qui pourrait être par exemple ces enfants “difficiles” de la cour d’école qui ne supportent pas la frustration : post “interdiction en claé, ou ceux qui ne sont “pas motivés” selon le regard des anim’) c’est non seulement nous tous, ces animateurs… mais aussi les enfants. C’est ce qu’ils sont en train d’apprendre à devenir peu à peu. Que nous sommes en train de leur apprendre à devenir. De part leur besoin (chose bien réelle, c’est bien une nécessité ici, un besoin fondemmental à leur survie) à se “fondre” dans la société qu’on leur offre.
            Mettre en place cette idée d’autonomie tout en continuant dans cette voie “je consomme donc je suis”, c’est faire de ces enfants des skyzophrènes (le but de tout ça étant que l’enfant structure sa personnalité !!!)

            Notre société est individualiste, est-ce à dire qu’elle est aussi autonomisante pour l’individu ?”
            l’éveil à l’enfant, C; Bopp-limoges
            Absolument pas.

            Mais ce ne sont pas des gens autonomes. Ce sont des gens individualistes. Ce n’est pas du tout la même chose. Ces individualistes sont incapables d’ailleurs d’être autonomes ! Ils sont totalement dépendant de la société, de ce qu’elle leur dit être désirable par exemple (les figurines de Catch, le dernier téléphone portable…) ils en tirent des bénéfices narcissiques, mais en échange n’apporte rien d’eux-même au colectif. Ce qui peut arranger la société puisqu’ils ne sont d’aucun danger pour elle, rien en eux n’est suseptible de remise en cause (à part peut être quand on essaie de les priver de ce nouveau seul droit inaltérable : celui de consommer, qu’une grève par exemple des transports en commun en période de Nöel ose remettre en cause ! Crime de lèse majesté ! On nous prend en hôtage ! )

            Ou, pour reprendre un autre exemple, celui de cette petite fille qui remet en cause l’Ordre Etabli dans la cour de récréation en apportant une contradiction réfléchie à une maîtresse (post “quelques petites interrogations sur les claé). Là, cette émergeance d’autonomie, est une remise en cause insupportable pour l’adulte. Et la réaction de l’adulte est forcément violente : là aussi skyzophrénie pour l’enfant : on lui montre une voie, celle de l’autonomie, et quand elle s’essaie à cette autonomie, elle se retrouve repousser par ceux-là même qui lui ont apporté cette idée !!!!!

            Etre animateur (notamment en colo) c’est ramer contre le courant, aller contre les idées bien reçues de cette société là. Comment espèrer que des animateurs en soient capables, si ils sont eux-mêmes des non-autonomes vis à vis de ce courant, et qu’ils n’aient pas conscience de tout cela ?

            On confond dépendance et interdépendance, ce qui fait que l’on peut avoir l’impression de mettre en place des stratégies qui vont faire émerger cette autonomie (via le projet péda) alors qu’on ne fait que favoriser encore plus cet individualisme. Et cette dépendance !!!!!!

            Cette idée de favoriser l’autonomie, ne peut se concevoir qu’avec cette idée que tout animateur devrait travailler à sa disparition. Et là, déjà, y ‘a un gros gros problème.
            Sur ces colos, c’est justement de ça dont il s’agit (devrait s’agir) : que l’enfant se prenne en main, acquiert ce début d’autonomie, que ce soit à travers un jeu, un moment de la journée, que ce soit au temps des douches, au moment du coucher, le pouvoir de choisir, de décider au sein d’un groupe, l’entre-enfant…
            Cet accés à l’autonomie est quelque chose d’effrayant, il est la remise en cause d’une situation facile, sécurisante. Et un enfant qui ne serait pas accompagné dans cette voie, ferait évidemment le choix de la facilité : celui de rester dans cette dépendance. Mais évidemment qu’il ne peut attendre d’aide d’un animateur lui aussi en insécurité avec cette idée d’autonomie : si j’aide cet enfant dans cette voie d’autonomisation, je sers à quoi moi après ???? Si il n’a plus besoin de moi ???? Et un enfant qui a su être autonome-lui, mais quelle remise en cause de ce que je suis moi, englué dans cette dépendance !

            Outre le fait que cette émergeance est impossible puisque les animateurs eux-même en sont dépourvus (eux qui devraient être les “passeurs”: problème de la transmission et de qui transmet, de leur capacité à penser politique leurs actions), une chose alors apparaît : le délir “sécurité” telle qu’on la pense majoritairement en colo et autonomie deviennent contradictoires. Ou tout à fait logique si cette “farce autonomie” est volontaire : si le but réel d’au contraire empêcher cette autonomie. Alors oui, dans ce cas, ce délire sécuritaire et cette nécessité de laisser l’individu dans sa dépendance sont tout à fait cohérents !

            Tout finalement sur une colo va dans le sens opposé de cette idée d’autonomie. Une colo aujourd’hui, c’est même le contraire de cette autonomie. C’est retranscrire par exemple la dépendance de la maison, avec papa, maman, de l’école, sur un autre lieu. Ni plus ni moins.
            On ne fait que transporter en bus sur une autre région cette dépendance, que l’on soit à la mer, à la montagne ou ailleurs.

            De même que ces animateurs sont néfastes aux enfants, ces colos-consommations sont sans doute néfastes aux enfants.

            #124670
            moilapa
              @moilapa

              Pour que ce ne soient pas juste des palabres : un exemple tout simple sur ce besoin par exemple d’autonomie (qui est bien un BESOIN des enfants et non une invention des projets pédagogiques (et comme déjà relevé sur le forum : comment des individus qui n’ont aucune autonomie dans leur rôle d’animateur (parce qu’ils ne cherchent pas cette autonomie de penser ou d’action, et parce que leur direction, le fonctionnement de ces colos ne font rien pour ça) pourraient-ils être en capacité d’apporter cette idée d’autonomie aux enfants !!!! Eux qui en sont si loin :

              Le groupe (sur une colo d’enfants de 6-10 ans par exemple) a comme projet de faire une cabane (en fait le choix “cabane ” n’a rien évidemment avec le hasard : c’est l’exemple le plus symbolique de cette idée d’autonomie des enfants, la cabane étant cet endroit où aucun n’adulte ne devrait pouvoir rentrer, où les enfants pourraient expérimenter le danger d’utiliser une pioche pour creuser, une scie pour couper… expérimenter l’entr’aide et la difficulté de faire en groupe, découvrir qui l’on est, qui l’on est dans un groupe… découvrir la sexualité,…

              Et bien, on laisse les enfants aller dans le “bois” (où les quelques arbres qui font partie de la colo) avec leurs scies et autres matériaux nécessaires. Avec comme consigne : si vous avez besoin de moi, je serai… Et leur laisser ainsi gérer ce temps, cet espace, laisser cette possibilité de ne rien faire, de s’engueuler, d’échouer, d’essayer…

              Il y aura eu sans doute une discution enfants-adulte au préalable : pour échanger sur comment arriver à faire cette cabane, de quoi on a besoin, qui pourrait avoir envie de faire quoi….

              C’est une idée toute bête qui répond parfaitement à cette recherche d’autonmie, mais cela n’existe certainement pas dans la très très très grande majorité de colos. Cela paraît à peine croyable. Mais sans aucun doute ces enfants auront affaire à des adultes incapables de les laisser partir seuls faire leur cabane !!! Cette idée leur est tout simplement impensable ! L’idée d’autonomie des enfants leur est juste impossible (le projet pédagogique n’étant bien qu’un document dont on pourrait au mieux se torcher le cul)
              Et l’on va se réfugier en resortant une fois de plus le fantasme sécuritaire pour cacher ses incompétences de pédagogue. Mélangé à un autre fantasme (un désir et un besoin d’ailleurs ici) de tout contrôler dans la vie des enfants.

              Notre travail demande des choix : ici par exemple, trouver l’équilibre entre sécurité et liberté (plus il y a de sécurité, moins il y a de liberté : ça, c’est quelque chose d’imprescitible (et là cette fois je renvoie au post sur “un animateur peut-il être dangereux ?”), apprentissage de la démocratie (discution sur l’entre-enfants sur le post sur “interdiction en claé)

              Et faire ces choix, cela renvoie… à cette capacité d’autonomie !!!!!!

              #124672
              moilapa
                @moilapa

                Qu’est qui fait un bon animateur ?
                Ou plutôt, qu’est qui fait qu’une majorité des “animateurs d’aujourd’hui” ne sont pas des animateurs capables de faire de l’animation ?

                Au delà de ce que l’on dit sur le forum çi et là, sur ce post, il est particulièrement une difficulté que l’on retrouve sur le terrain :

                Leur incapacité à “motiver” un groupe ou un individu.

                Je me baserais dans un premier temps sur le dossier “comment motiver son public” du journal de l’animation de janvier pour définir cette motivation. Ou plutôt ces motivations.

                Parce qu’elles sont évidemment multiples. Le dossier décrypte deux grands types de motivations :

                – les motivations intrinsèques (ce qui vient de l’individu)
                – les motivations extrinsèques (qui viennent de l’extérieur)

                intrinsèques :
                – besoin de dépenser un trop-plein d’énergie
                – assurer la défense de son territoire…

                extrinsèques :
                – “linstinct grégaire qui privilégie le groupe”…

                Le dossier s’appuie notamment sur un spécialiste qui dans le domaine du sport a eu à motiver de grands champions…

                Sauf que : Si les animateurs ont a motivé les enfants, c’est déjà un problème !!!!!!!!!!
                L’enfant de par sa nature, est un être tout le temps curieux, avide de savoir, de découverte, de grandir en apprenant, de jeux, de nouveauté…. Un enfant, de par sa nature, réfute cette idée que le problème viendrait du côté des enfants.

                Si les enfants ont besoin d’être motivés (et donc ne sont pas motivés, ce qui me semble logique) ce n’est pas parce que l’on aurait affaire à des individus trop solicités, de partout, entre les jeux vidéos, la télé… comme on l’entend facilement sur le terrain.

                Non, le problème, ce ne sont pas les enfants : ce sont bien les animateurs;
                Et comme déjà mille fois partout sur le forum, sur leur capacité à être animateur, à animer, à faire vivre. Leur incapacité à décrypter les demandes et envies des enfants, puis ensuite de les TRADUIRE !!!!!

                Ce désintérêt des enfants a plusieurs facteur :
                le premier étant les limites des animateurs, évidemment.
                Leur difficulté à comprendre ces demandes : il est tout à fait normal que des “grands” du primaire n’est pas envie d’activités de bébés, celles qui sont majoritairement proposés (pâtes à sel et consort). Parce que ça ne répond au besoin ici des enfants de se dépasser, de se confronter à la difficulté pour avancer, évoluer.
                Ces “activités manuelles de bébé” sont inadaptées (du fait de cette incapacité à traduire)
                Ou elles sont encore mille fois déjà vu : incapacité des animateurs à se renouveler, à créer, à chercher à créer des animations par eux-mêmes et non reproduire les merdouilles qu’on trouve à la pêle dans “aux petits mains” et autres sites merdiques.

                demandes des enfants : besoins et envies :

                Le dossier différencie les deux :
                -le besoin : nécessaire parce qu’on ne peut pas être entirèement indépendant dans une société
                – l’envie : le chemin que l’on imagine pour arriver au plaisir

                Ensuite, il faudrait pouvoir être capable de comprendre ces demandes (envies ?), voir ce que veut l’enfant ou ce dont il a besoin (qui n’est pas forcèment ce qu’il exprime, comme déjà dit là aussi à différentes reprises sur le forum)

                A ce propos, le dossier met l’accent sur la manipulation présente dans ces envies (besoins créés) chez les enfants (par la pub, la télé, les pairs, toutes sortes de pressions contre lesquelles l’enfant n’est pas en capacité de lutter (voir l’échange sur la mode catch)
                Danc ce cas-là, refuser par exemple un thème “mode” proposé par les enfants, c’est les protéger de ces pressions. Leur permettre par exemple (voir échange sur “quelques interrogations sur les claé) d’être des enfants et non par exemple de petites lolitas qui ne maîtrisent rien de la sexualité.

                Pour ces raisons (notamment) aser essentiellement le planning d’activités sur un forum où chaque enfant pourrait soit disant exprimer réellement ces choix, est une erreur. Parce que ces enfants vont se référer à ce qu’ils connaissent, et à ce qu’ils savent de ces animateurs, des limites de leurs capacités.
                Il faudrait pouvoir créer un équilibre entre ces souhaits et les propositions des animateurs adultes pédagogues qui ont une rélfexion sur l’enfance. Et qui ont donc une connaissance de ce que peuvent être ces besoins (encore faut-il que les anim’ soit capables de proposer : donc d’analyser les demandes ET SURTOUT DE TRADUIRE en activités ces demandes !!!!!!!!!!

                si l’on analysé ces demandes, si l’on perçoit chez le groupe qui nous fait face que ce besoin (exprimée par des envies), c’est par exemple d’être entre pairs, de réaliser des choses par leur propre moyens… On reparle alors évidemment d’autonomie

                #126882
                titaps
                  @titaps

                  bonjour,

                  Tout d’abord j’apprécie mes animateurs selon ces critères et dans cet ordre :

                  1. il a une attitude responsable et garantie la sécurité des enfants
                  2. j’ai confiance en lui (et là le 2. découle bien sûr du 1.)
                  3. les enfants l’apprécient et son dynamisme fait que tous passent de bonnes vacances
                  4. les animations qu’il propose sont amusantes, construites et pédagogiques.

                  En gros remplir le premier critère est impératif, le deuxième me facilite la vie, le troisième est un sérieux atout et le dernier est vraiment un plus! 🙂

                  Ce que je regrette le plus de ne pas voir chez mes animateurs : la mise en place de grands jeux ORIGINAUX avec fabulation. Des idées nouvelles!!!

                  Ce que je fais pour faire bouger les choses : je met à leur disposition de la doc, je m’accroches à la moindre idée original qu’il puisse émettre et je l’aide à la mettre en place. Et enfin je montre l’exemple, je créé un grand jeu avec une histoire qu’ils m’aident à mettre en place, puis je les aide à construire un grand jeu qu’ils ont bien souvent trouvé dans leur classeur bafa (enfin c’est déjà ça!), et parfois, comme l’année dernière, ils me font la surprise de créer leur propre grand jeu avec fabulation!

                  Et là c’est victoire 😀
                  autant pour eux que pour moi croyez moi! ils sont fieres d’eux!

                  #127053
                  oriolise
                    @oriolise

                    Oui… Je crois qu’effectivement le débat porte plus sur ce que sont capables de mettre en place les animateurs qu’une énième discution sur cette “animation de consommation” qui n’a pas d’existence au sens où on l’entend dans le monde de l’animation. Parce que faire de la pâte à sel, ça répond pour moi à une définition de consommation dans la façon dont je le vois mener sur le terrain. Et qu’une sortie à Walibi peut être porteuse de bien plus de richesse que beaucoup d’ateliers “made in Bafa”. Et je peux aisément développer pour ceux qui en douteraient.

                    Mais il y a par contre une question de réflexion (de manque de réflexion) sur ce que l’on fait. Si je prends cet exemple symbolique (de la pâte à sel) que l’on va retrouver pratiquement partout (par manque d’imagination et de désir d’inventivité) on peut très bien retrouver cette activité dans une semaine où l’on s’interroge sur la faim dans le monde, où on l’on s’interroge sur le développement durable, etc… Dans un centre où l’on va entendre au moment de la cantine des imbéciles “ne joue pas avec la nourriture”…
                    Au moment par exemple où la réunion FAO a été un bide complet, à un moment où 1 milliard d’humains crèvent de faim, y’ a peut être moyen de choisir autre chose que la farine, au combien symbolique, pour faire des escargots ou des paniers. Manque plus qu’à faire cette même semaine des balles de jonglage avec du riz et on réunit les deux grands aliments de la planète.

                    Parce que l’on fait sans réflexion, sans capacité (volonté ?) à créer du nouveau, à inventer, on se contente de refaire ce qui a déjà été fait. Si je prends au hasard un planning d’activités sur la toile (clsh, claé…) je serais incapable de le différencier d’un planning d’activités écrits 30 ans plus tôt.
                    Sans doute que pour une majorité de personnes il n’y a là pas de problème… Moi j’y vois le problème de l’animation.

                    Mais on peut aussi à un moment se poser des questions sur les pratiques pré-existantes, dans tous les domaines, non pas seulement des animations, mais aussi d’organisations, de pensées…
                    Un exemple très simple ? Par exemple le fait d’obliger les enfants sur une colo à écrire à leurs parents… mais je pourrais donner des exemples à la pelle… sans que pour certains il y ait là matière à questionnement.

                    #127094
                    Import
                      @import

                      b0byiii a écrit:
                      Sans pour autant vouloir relancer le débat, je voudrais dire que je suis ennnnntttiiiièèèèrement d’accord avec ça (même si ça date) :

                      “Je constate que les animateurs , ou plutôt l’Animation a tendance depuis quelques petites années a tomber dans le consumérisme de masse. Quand on a pas envie de se prendre la tête c’est “beaucoup plus facile” de prévoir une sortie au parc d’attraction du coin plutôt que d’organiser un jeu de piste qui dure toute la journée .
                      C’est plus facile de dire “on va a la piscine” que de prévoir des jeux d’eau dans le centre.
                      Et enfin c’est quasiment péché que de prévoir des activités autour de la lecture ou de l’écriture…

                      Alors j’entends déjà les puristes dire que c’est pas vrai, que eux ils font ceci ou celà, oui… OUI il y a de bons et de très bons animateurs mais la généralité (surtout dans les grosses villes) c’est quand même la consommation.

                      Ce que je fais concrètement ?
                      je milite dans l’éducation populaire, je participe aux formations d’animateurs, je remets sur le devant du métier la notion de PEDAGOGIE et de PROJET !

                      La base = pourquoi je mets en place cette activité ?

                      Quand on consomme de l’activité on ne se pose pas de question, c’est plus simple.

                      Question subsidiaire : qui aujourd’hui dans son centre fait des fiches d’animations pour chaque journée en s’interrogeant sur l’efficience de son projet ? pas beaucoup… “c’est trop compliqué” “

                      Je ne suis pas sûr que ce soit le sens global dans lequel va cette discussion.
                      La question n’est pas de refuser des sorties extérieures, mais d’être capable de proposer quelque chose qui les vaille aux yeux des enfants.

                      Et, étant enfant, je préférerais des animateurs qui reconnaissent qu’ils en sont incapables et qui nous accompagnent à la piscine, à des animateurs militants de l’éducation populaire qui nous refuseraient toute sortie tout en étant aussi inefficaces que mes collègues de CLSH, et qui proposeraient/imposeraient à la place de faire une n-ième affiche de Noël pendant tout l’après-midi, papier + gouache.

                      #127146
                      b0byiii
                        @b0byiii

                        Sans pour autant vouloir relancer le débat, je voudrais dire que je suis ennnnntttiiiièèèèrement d’accord avec ça (même si ça date) :

                        “Je constate que les animateurs , ou plutôt l’Animation a tendance depuis quelques petites années a tomber dans le consumérisme de masse. Quand on a pas envie de se prendre la tête c’est “beaucoup plus facile” de prévoir une sortie au parc d’attraction du coin plutôt que d’organiser un jeu de piste qui dure toute la journée .
                        C’est plus facile de dire “on va a la piscine” que de prévoir des jeux d’eau dans le centre.
                        Et enfin c’est quasiment péché que de prévoir des activités autour de la lecture ou de l’écriture…

                        Alors j’entends déjà les puristes dire que c’est pas vrai, que eux ils font ceci ou celà, oui… OUI il y a de bons et de très bons animateurs mais la généralité (surtout dans les grosses villes) c’est quand même la consommation.

                        Ce que je fais concrètement ?
                        je milite dans l’éducation populaire, je participe aux formations d’animateurs, je remets sur le devant du métier la notion de PEDAGOGIE et de PROJET !

                        La base = pourquoi je mets en place cette activité ?

                        Quand on consomme de l’activité on ne se pose pas de question, c’est plus simple.

                        Question subsidiaire : qui aujourd’hui dans son centre fait des fiches d’animations pour chaque journée en s’interrogeant sur l’efficience de son projet ? pas beaucoup… “c’est trop compliqué” “

                        #128475
                        Ggamer
                          @ggamer

                          Oui oui c’est sûr.

                          #128478
                          moilapa
                            @moilapa

                            Je passe en MP parce que cette discution n’intéresse que peu de monde.

                            Et s’éloigne pour le moins du sujet.

                            #128483
                            Ggamer
                              @ggamer

                              Ok. Ca se tient.

                              Même si ce n’est pas forcément le mien, Je comprends tout à fait ton positionnement.

                              Par curiosité, tu as beaucoup de visiteurs sur ton site (payants ou non payants) ? Comme je ne vois pas de stats…
                              Je suppose qu’il y a surtout un pic avant l’été ?

                              #128486
                              moilapa
                                @moilapa

                                Oh, je suis pas sûr qu’il y ait débat. Je fais de l’animation, c’est mon métier et j’en vie. C’est tout.
                                De la même façon que quand tu achètes un livre d’animation pour faire des objets avec des bâtonnets de glace tu vas payer l’auteur qui a créé les modèles, certaines fiches de mon site sont payantes. Puisque ce sont mes créations. Et que tu ne retrouveras nulle part ailleurs l’équivalent. Y’a juste le support qui change.
                                De la même façon que mes formations sont payantes, de la même façon que mes interventions sur les salons et festivals sont payants, de la même façon que quand “le Journal de l’animation” me commande un dossier de plusieurs pages je suis payé en droit d’auteur, etc, etc…

                                J’aurais tendance à penser que le monde de l’animation est une communauté dans laquelle chacun doit s’entraider sans attendre forcément un gain financier en retour.
                                Bon, de ce côté-là, tu peux continuer à rêver. Les gens qui demandent mes services, il y mettent le prix (sauf quand j’ai envie de m’amuser, mais là, c’est moi qui vais dans tel ou tel claé en me présentant : “Bonjour. Je viens pour m’amuser ; ça vous intéresse ?”)
                                Sinon, je fais un travail et je suis payé à la valeur de ce travail. Comme dans n’importe quelle profession. Il n’y a pas de différence entre le domaine de l’animation et un autre domaine de travail.
                                Si je prends par exemple l’un des fédé pour laquelle il m’arrive de travailler (au hasard Léo Lagange) je sais que le total des produits s’élève à 94,6 millions d’euros sur l’année 2007, que l’on brasse beaucoup d’argent dans l’éducation populaire. Comme dans tout marché d’offres et de demandes.
                                Donc continue à penser que “le monde de l’animation est une communauté dans laquelle chacun doit s’entraider sans attendre forcément un gain financier en retour”, c’est ton droit, y’a pas de soucis, et moi je continue à faire mon métier d’animateur en étant payé pour ce que je fais.
                                C’est tout.

                                #128492
                                Ggamer
                                  @ggamer

                                  Moilapa a quand même mis en ligne ici dans ce sujet une partie de sa production personnelle qui est accessible à tous et de plus sur son site je pense avoir compris que certains contenus sont accessibles gratuitement(à vérifier).

                                  C’est vrai.

                                  C est ce que l on fait sur ce forum et je suis sur que des fois moilapa donne des pistes à d’autres alors qu’au départ cela était payant.

                                  C’est aussi sûrement vrai.

                                  Je vais le laisser argumenter lui même

                                  En effet, il ne va sûrement pas tarder à réagir.

                                  Mais je précise que ce débat n’est absolument pas une attaque contre Moilapa, mais c’est une remarque générale que je me suis fait en visitant son site. Mais il y en a sûrement beaucoup d’autres j’imagine…

                                  Je trouve juste que c’est un débat intéressant dans notre domaine d’activité…

                                  #128493
                                  matw25
                                    @matw25

                                    Moilapa a quand même mis en ligne ici dans ce sujet une partie de sa production personnelle qui est accessible à tous et de plus sur son site je pense avoir compris que certains contenus sont accessibles gratuitement(à vérifier).

                                    J’aurais tendance à penser que le monde de l’animation est une communauté dans laquelle chacun doit s’entraider sans attendre forcément un gain financier en retour.

                                    C est ce que l on fait sur ce forum et je suis sur que des fois moilapa donne des pistes à d’autres alors qu’au départ cela était payant. Après je te rejoins le gain financier ne doit pas être le but mais je comprends également la position de moilapa. Je vais le laisser argumenter lui même à mon avis.

                                    #128496
                                    Ggamer
                                      @ggamer

                                      matw,

                                      D’un côté, je suis d’accord avec toi : tout travail mérite salaire. Il est vrai que créer et updloader du contenu en ligne demande du temps.

                                      Mais d’un autre côté, un détail m’ennuie : l’éducation populaire qui est si souvent cité sur ce forum signifie bien “l’éducation du peuple par le peuple” et non “l’éducation du peuple par le peuple en échange de billets…”.

                                      Je ne dis pas que je suis pour la gratuité à tout prix dans tous les domaines. Mais dans cette situation, je trouve qu’il est un peu dérangeant de monnayer à travers le support internet la formation des animateurs.

                                      J’aurais tendance à penser que le monde de l’animation est une communauté dans laquelle chacun doit s’entraider sans attendre forcément un gain financier en retour.

                                      Mais… mon avis n’est pas totalement arrêté. Alors profitez-en, vous arriverez peut-être à me faire changer d’avis avec de bons arguments 🙂

                                      #128509
                                      matw25
                                        @matw25

                                        Pour ce débat je dirais que tout travail mérite salaire et je comprends que lorsque l on fait de l occasionnel on puisse aller chercher des idées et a vu de l investissement de la personne qu on aurait eu du mal à faire surtout au niveau du temps je ne trouve pas cela choquant que ca soit payant après je ne connais en rien les tarifs mais ca ne doit pas être exorbitant.

                                        #128536
                                        Ggamer
                                          @ggamer

                                          Moilapa,

                                          Désolé pour le retard de mon post mais j’ai du décrocher un peu du forum pour cause de travail intensif…

                                          D’après mes souvenirs, nous avions commencé le débat sur la qualité des animateurs en général. Ce sera donc à moi de clôturer ce débat apparemment :

                                          Au vu de la qualité du travail que tu as présenté, il apparait donc qu’il y a bien encore des animateurs qui sont capables de faire preuve d’investissement et d’imagination. Tu viens d’en donner la preuve !

                                          Alors je ne vois pas de quoi nous pourrions débattre encore…

                                          Ah si, tiens, on pourrait débattre sur le fait de monnayer ses savoirs et savoir-faire d’animateur… Sacré débat ça aussi !

                                          A propos, tu as beaucoup d’abonnés sur ton site ? Cela rapporte un peu ou pas ? (c’est juste par curiosité)

                                          #129995
                                          moilapa
                                            @moilapa

                                            ” si je suis la grande du fond qui fait un des derniers numéros, j’ai vu les “trucs” de tous les autres numéros, ou juste le rendu ?”

                                            Tu as vu tous les trucs.

                                          20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 105)
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