Merci de tes réponses Moilapa
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Il suffit d’être connecté et d’aller ICI
😉 (attention, c’est nawak… 😛 )
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moilapa, merci de tes éclairages ; un des trucs que je voulais dire c’est : si je suis la grande du fond qui fait un des derniers numéros, j’ai vu les “trucs” de tous les autres numéros, ou juste le rendu ?
À ce sujet, petit aparté :
Pour accéder au “N’importe Nawak”, il faut quoi? Avoir déjà posté plus de N messages, N=10? 20? 100?
Ou bien il faut avoir un pote modo? :d
”1)Tu as dis que les objets que tu utilises malles, boîtes, épées etc, ont été construits au fur et à mesure. Travailles tu toujours dans le même camping ou bien dans plusieurs structures ?”
Non. Je change toutes les saisons de structure (à une exception prêt)
”Pour le transport et le stockage , comment fais tu?”
J’ai un camion.
Le problème, malgré la grande place du véhicule, c’est que tout ça ne rentre pas chez moi. Donc le camion est archi plein toute l’année. Et que donc il me sert peu en dehors de l’animation : je ne peux notamment pas m’en servir pour déménager quelque chose.
2) As tu d’autres adultes avec toi, ou bien, seul les ados, préados ou autres enfants, participent ils à la mise en place.
Sur le numéro de magie ou en général ?
Sur la magie : des ados parfois dans le numéro, notamment tout ce qui est lévitation seul face au public, à un mètre, ou pour le feu. Des ados surtout à la régie : son, éclairage et effets lumineux qui plus que dans n’importe quel spectacle , sont ici très calés. Une erreur d’éclairage sur le numéro de la malle au moment où l’échange se fait et c’est une catastrophe.
Sur la prépa : c’est moi qui gère. Un autre adulte ne m’aurait rien apporté; au contraire…
en général, même si les spectacles sont annoncés “spectacles enfants”, j’ai toujours des pré-ados, voir des ados dans le spectacle. A quelques rares exceptions prêt j’ai des adultes (sauf régie).
Cet année, j’ai fait un spectacle dans et autour de la piscine : il y avait notamment une danse qui se passait hors et dans l’eau : j’ai réussi à motiver 4 mamans pour non seulement danser devant tout le monde en maillot de bain, mais aussi à accompagner les gamines dans l’eau, tout ça de nuit.
Certaines parce qu’elles avaient envie de partager ce moment avec leurs gamines. Et deux sans avoir de rapport familiaux avec les petites danseuses : elles avaient été recrutés sur la pisicne même, lors des “entraînements” parce qu’il nous manquait du monde (la danse dans l’eau, qui tenait plus d’une danse enfantine que véritablement de la natation synchronisée, obligait à avoir un adulte pour un enfant pour les maintenir hors de l’eau)
Donc, on avait récupéré des dames qui bronsaient sur leur transat et que j’avais motivé pour nous rejoindre, malgré “la honte que tout le monde nous regarde”.
Et parce que, comme me l’a dit une des mamans après le spectacle, il y avait là une possibilité de “retour à l’enfance” durant ce petit pestacle.
Vu la complexité de l’installation technique (éclairages puisants dans l’enceinte de la piscine, grosse machine à fumée pour avoir un “nugae sur l’eau”… j’avais des papas avec moi autour.
Après, sur les autres animations, cela dépend du thème : sur des ateliers manuels, il y aura toujours des parents.
Sur un cache-cache, une mission impossible… il n’y en aura pas.
Sur un grand jeu : il est plus facile pour moi de faire avec des parents qu’avec un groupe d’animateurs.
Un petit apparthé sur la magie et “le risque que notamment les plus petits répètent les tours”
Je ne sais pas si vous avez vu les vidéos que j’ai mis sur le Nawak, sur des expériences filmés : notamment celle où une petite fille doit dire quelle est à son avis le récipiant le plus rempli : alors même qu’elle a bien repéré dans la première partie de l’expérience que les deux récipiants contiennent la même quantité de liquide, lorsque le techicien vide l’un de ces récipiants dans un autre plus fin et que le niveau du liquide est “plus haut”, l’enfant désignera celui-ci comme le plus rempli. Alors même que dans un premier temps il a dit que les deux étaient égaux. Et pour certains enfants, si l’on reverse devant ses yeux le liquide dans le premier récipiant, à nouveau il dira que les deux ont la même quantité (voir la vidéo, c’est certainement plus parlant)
Et pour la magie, c’est un peu pareille : l’année dernière, parce que mes animations avaient créé un groupe hétérogène très soudé (qui avait une existance sans ma présence, ces enfants de 4, 6, jusqu’à 14 ans passant leur journée ensemble) cet atelier grande illusion comprenait des mater’.
Et parmi ces petits une petite Suisse de 5 ans : quand j’ai fait la routine de la carafe, au moment “fort” du numéro, elle a eu la réaction d’un public anthousiaste : c’est magique !
Ensuite je “déconstruis” la magie en montrant quel est le tour.
Je remontre ensuite le tour (pour que les enfants comprennent bien visuellement maintenant qu’ils savent “comment ça marche”)…
Et bien, au même moment, la même réaction… Parce que c’est magique.
Son cerveau de petite fille se fiant à ce qu’il voit (et malgré les explications techniques) c’est magique et c’est tout.
Avé Moilapa
Il faudrait être complètement aveugle ou de mauvaise fois pour ne pas reconnaître la motivation, la volonté de bien faire et la qualité d’un tel travail.
Merci de nous informer
Deux questions.
1)Tu as dis que les objets que tu utilises malles, boîtes, épées etc, ont été construits au fur et à mesure. Travailles tu toujours dans le même camping ou bien dans plusieurs structures ?
Pour le transport et le stockage , comment fais tu?
2) As tu d’autres adultes avec toi, ou bien, seul les ados, préados ou autres enfants, participent ils à la mise en place.
Déjà par la symbolique : ils signent au début de l’atelier un papier s’engageant à ne pas révéler les tours.
C’est aussi un pari : celui que de faire confiance en ces enfants.
Je crois que tout ce qui est “juré”, “secret”, tout cette symobloqie, est quelque chose d’important chez nombre d’enfants. De “sacret”
Et cela participe du jeu, de l’attrait de cette animation : parce que papa, maman, le grand frère, ne vont pas manquer après le spetacle de demander “Mais bon Dieu ! comment t’as fait ?”
Une petite victoire de l’enfant sur ses aînés… qui restera une victoire tant qu’il aura cet avantage du savoir sur les autres.
(Ils “entrent” ainsi dans une “confrérie”. Un peu comme les petits ninjas en début de semaine)
De plus, notamment les plus jeunes qui sont passés en premier, ne sont pas là jusqu’à la fin. Ils ont compris la routine pour la carafe, ont été applaudis par les autres, et puis sont déjà la pisicne quand les grands attaquent les “gros numéros”.
Et, s’il me prenait de demander à ces petits restés d’expliquer comment le grand avec les cheveux bizarres a fait pour décoller du sol, alors même qu’ils ont entendu les explications, je ne suis pas sûr que tous en seraient capables…
participer et mener un numéro
J’ai pas saisi ta question…
Par exemple, les deux enfants qui ont choisi le numéro de la tête aux sabres, s’essaient (d’abord sans les cache pour qu’ils voient ce qu’ils se passent dans la boîte quand les sabres rentrent, comment ils se placent, comprendre quels sont les sabres qui ont une importance (notamment un) et ceux qui ne sont qu’accessoires.
A ce groupe-là, je leur demande de se mettre un peu à l’écart pour répéter. Répéter encore. Seuls. Et quand ils pensent qu’ils sont prêts, ils me montrent.
Mais je sais pas si je réponds à ta question.
- choisir lequel en en ayant pris connaissance de plusieurs
Comme je l’ai dit, en principe ça se goupille bien. Pour des numéros comme la boule zombie très attirante, j’ai deux boules. Et les deux enfants sur scène passent en même temps.
Mais surtout : l y a plus de numéros que d’enfants. Et dans le cas de la grande illusion, ils sont tous très attirants, car énigmatique et impressionnant.
Par exemple, une grand gigue trop grande pour la malle aux épées, et qui a regardé les autres enfants s’éclataient à faire ce numéro, finallement, quand arrive sont tour (puisque au fur et à mesure il y a de moins en moins d’enfants) elle se retrouve par exemple à voler dans les airs allongée sur une table ou a faire voler quelqu’un d’autre.
D’un côté, pour elle, cela dépasse la petite déception de ne pas faire partie de l’équipe “malle aux épées”.
Et pour ceux de la “malle aux épées”, il y a un “attachement” au numéro que l’on réalisé et réussi. Et donc pas de “Mince ! Si j’avais su, j’aurais attendu un peu et j’aurais pu voler”.
De toute façon, il y a plus de numéro que d’enfants. De toutes sortes, de toutes difficultés. Il n’est pas encore arrivé qu’un enfant ne trouve pas “son” tour. Et un numéro comme “le guéridon volant” qui est pourtant magnifique a mené ne trouve que carrement preneur. Car il fait partie des derniers numéros dans ma liste de présentation et que bien souvent on y arrive pas. Et que donc je ne le montre même pas.
- inclure un bon nombre de gamins dans l’histoire sans que ça parte en vrille ?
Sur le “partir en vrille” : je suis sur scène et je fais partie du scénario (je suis le méchant) . Ce qui rassure les enfants (même si certains sont “livrés à eux-mêmes” car non seulement les numéros s’enchaînent, mais ils s’imbriquent : pendant la lévitation allongée, un autre enfant gère “les boules de feu” sans que je puisse même regarder ce qu’il fait, puisque je suis concentré sur l’autre numéro.
La limite ici est de 20 enfants (certains numéros demandent 4 enfants, d’autres 3, 2, ou 1) . En sachant que je fais ce temps l’après-midi, où les animations sont “à partir de 8 ans”
Ce qui limite déjà le nombre potentiel.
Et que le spectacle a une première partie (ou un cabaret classique avec du cirque, de la gym au sol, des marionnettes en lumières noires, etc…) dans lequel certains enfants se retrouveront plus que dans un numéro de magie qui est quand même quelque chose de très spécial et qui ne va pas attirer “toutes les sensibilités”.
L’après-midi l’été à 2 heures : quand on est à 5 mn de la plage ou que le camping possède une belle installation aquatique (tobbogans géants…) là aussi cela limite à des enfants vraiment motivés sous les 35° : notamment les derniers qui vont passer plus de 3 heures sur l’atelier.
Mais là encore, je ne sais pas si je réponds à tes questions…
Question, peut-être hors sujet par rapport au titre du fil, mais bon : pour la grande illusion, tu dis que tu expliques les numéros un par un et que les enfants choisissent au fur et à mesure… mais y’a un truc qui me titille (bêtement ?) par rapport justement au “truc”… les “vrais” magiciens sont toujours dans le secret par rapport à leurs numéros, et ne le délivreront qu’à des initiés ou alors pas du tout (ou alors c’est le truc bateau des tours à deux balles que tout le monde a déjà eu dans une boite de corn flakes en cadeau).
Alors… comment fais-tu pour permettre aux mômes de :
– participer et mener un numéro
– choisir lequel en en ayant pris connaissance de plusieurs
– garder le secret sur le côté technique
– inclure un bon nombre de gamins dans l’histoire
sans que ça parte en vrille ?
Très impressionnant !
Merci moilapa pour ce fantastique exposé des possibilités d’animation.
Ce qu’il faut voir, à te lire dans d’autres messages, c’est qu’il y a en amont un travail extraordinaire, une véritable passion qui te ronge jusqu’à la moelle. Et ça se sent.
En tout cas j’aime te lire car tes messages sont une incitation à créer du nouveau, à faire de l’animation à un niveau largement supérieur à ce qu’on voit partout, et donnent envie de chercher à faire de même : laisser parler son imagination, surprendre, réaliser l’infaisable, avoir de l’ambition, quoi.
C’est ce qu’on ne trouve pas lors d’une formation BAFA, c’est aussi ce que je cherchais sur ce site, et que je crois que je trouve enfin avec tes messages et sur ton site 🙂
Enfin, merci pour cette fontaine d’idées, cette source intarissable d’imagination, de fantaisie, de folie ! Voilà un large éventail de possibilités qui s’ouvre, et que je cherchais désespérément (auprès des autres animateurs, sur ce forum, sur internet…)
Reste plus qu’à mettre en pratique. J’ai hâte 🙂
A te lire!
Et le vendredi c’est le spectacle.
Voilà donc une semaine d’animation.
Et voilà ce que je dis : tout je que présente là peut être fait par n’importe quel animateur. Il suffit
1) qu’il ait envie et qu’il aime son boulot
Ca, on peut trouver facilement
2) qu’il soit formé par des gens passionnés et compétents
Là, ça peut se compliquer
3) et surout surtout qu’il se forme lui-même sans cesse, qu’il fasse lui-même ces démarches d’enrichissement
Les idées, elles existent, partout. il suffit de se casser un peu la tête, voir au delà du petit monde de l’animation : les pro dans le monde du spectacle, le potier du village, les vidéos sur internet de trapèze ou de bolas, les sites sur la construction de voitures télécommandées, une vieille grand-mère qui va vous expliquer comment on joue au osselet…
Comment peut-on se contenter de faire des colliers de perles quand on a autour de soi tant de possibles ?
jeudi après-midi : école de magie
et plus précisément : grande illusion.
Ce temps commence à 2 heures. Et je ne sais jamais trop quand il finie.
Il est la préparation du spectacle du lendemain.
Mon idée pour les spectacles enfant sur un camping : les enfants ne sont pas là en “cours théâtre”, “colo cirque”… On ne peut donc, en tant qu’animateur enfant, accés toute sa semaine sur par exemple “le cirque” en prévision du spectacle de fin de semaine. D’abord parce que les enfants ne sont pas là pour ça. De plus, plus je vais faire “du cirque”, moins je vais faire autre chose (c’est un peu logique !).
Or ce n’est pas mon objectif (cela ne devrait pas être celui d’anim’ enfants en camping, quelque soit leurs capacités dans un domaine)
Spécialiser ses animations sur un thème, c’est limiter le “champ des possibles” : animations manuelles, grands jeux, d’expression, cabanes… limiter la chance que l’on touche la sensibilité de chaque enfant. Le fait que chacun puisse se retrouver dans l’une de nos propositions.
il sera toujours temps alors pour un enfant qui a accroché sur l’atelier “théâtre” de demander à ses parents de l’inscrire sur un cours en septembre. Ou une colo l’été prochain.
Donc, l’idée : ne parler de ce spectacle du vendredi que le vendredi même. Et proposer aux spectateurs, comme spectacle enfants, au moins ce que proposerait des intervenants pro. Avec une grosse réflexion sur l’impact visuel : des spectateurs qui viennent voir le gentil (et obligé) spectacle de fin de semaine des enfants qu’ils ont vus 1000 fois, et finallement “scotcher” ces gens : voilà ce qu’en une matinée les enfants ont été capable de mettre en place. Voilà ce que votre enfant est capable de faire tout en s’amusant.
(je ne développerai pas l’idée du comment ; je l’ai fait ici sur pas loin de 200 lignes :
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=0&topic_id=11081&viewmode=compact&order=DESC
post 24
Pas de répèt avant. Il peut y avoir dans la semaine des activités cirque que l’on va pouvoir utiiser au spectacle de vendredi, mais il n’y a pas de rapport fait entre l’atelier ouvert à tous et le spectacle. Un enfant qui aura envie de jouer avec un diabolo viendra jouer sans qu’il ne soit question de spectacle.
Ce choix de l’enfant se fera le vendredi.
Seule exception parmi les spectacles que je mets en scène avec des enfants : la grande illusion.
Tout bêtement parce que là, chaque geste doit être “carré, chaque geste est câlé, câlé dans le temps, câlé par rapport à d’autres événements, par rapport à une machinerie, à des outils…
Et que surtout ici l’apprentissage n’est pas celui d’une discipline comme le cirque : dans le cas d’un numéro de boule d’équilibre, chaque enfant va passer sur la boule. Soit seul sans être tenu en montrant des choses plus ou moins complexes. Ou en étant tenu par l’anim’. Le but étant que l’enfant se fasse plaisir sur scène (et, camping oblige, faire en sorte que papa-maman écrasent une petite larme en voyant leur merveille s’amuser sur scène)
Dans le cas de la magie, et ici la grande illusion : ou le tour réussi, ou il rate. Il n’y a pas de situation intermédiaire.
Et dans le cas de la grande illusion, quand on parle d’enfants enfermés dans des malles, d’épées, d’enfant qui vole dans les airs, râter un numéro, au delà de l’enfant qui va être déçu (voir blessé moralement) , il y peut y avoir un risque physique.
(Anoter le spectacle a deux parties : une partie “plus spontanée”
où un enfant qui arriverait 5 mn avant le spectacle aurait quand même sa place (tout en gardant l’exigence d’un spectacle de qualité et dans lequel les enfants ne sont pas bousculés et s’amusent) avec des enfants à partir de 4 ans, des primaires, des pré-ados (à ce niveau les ados sont derières les consoles son, et lumière et effets spéciaux : là aussi un bon coup de sueur pour ces jeunes)
et la partie “grande illusion”.
Les enfants qui viennent donc sur cet atelier vont être ceux qui vont monter sur scène, disparaître d’une malle en étant enchaînés pour réparaître une seconde plus tard ailleurs…
Chaque enfant se spécialise. Il y a 20 numéros : tous ne se feront pas, parce que certains seront inaccessibles à ce groupe. Tant pis. Je montre ou explique les tours un à un, en commençant par les plus abordables techniquement : corde de fakir, lévitation simple, tête aux sabres…
Chaque enfant intéressé essaie. Qu’il ait envie ou pas de le faire ensuite en spectacle.
alors je demande si quelqu’un (pour certains numéros il faut être 4) a envie de le faire sur scène. En principe, tout se “goupille” à peu près bien. Je sais souvent (puisque je viens de passer une semaine au minimum avec ces enfants) que selon tel caractère l’enfant va se tourner vers tel tour. Il m’arrive aussi d’orienter certains enfants.
Dans le cas où il y aurait deux enfants pour une même place, on reporte le choix. Et on passe au numéro suivant.
En sachant que j’ai commencé par le plus simple, mais aussi le moins attractif. De démonstration en démonstration, les choix s’affinent. Un enfant qui va particulièrement réussir un numéro va s’en rendre compte ; les autres enfants étant assis sur la moquette en spectateurs. Et souvent le “coup de foudre” est immédiat.
A ce moment, l’enfant refait le tour et je lui annonce qu’il est prés : il peut partir où il veut : à la piscine, faire du vélo… Il peut rester. Mais en sachant que son boulot est peut être terminé et qu’il va rester plusieurs heures sans rien faire d’autres que de regarder.
Les tours s’enchaînent. Et au bout de 3 ou 4 heures, restent les plus grands. Parce qu’ils ont déjà l’idée de ce qu’ils veulent faire : derrière moi, il reste les derniers “outils” : les grandes malles, les tables…
(ici deux enfants entreront dans la boîte avec difficulté tellement ils sont serrés : pas de matériel honéreux ici : un simple carton !)
Au fur et à mesure que les enfants partent (puisqu’ils sont prêt) je leur donne rendez-vous demain après-midi (le matin étant réservé à “l’autre spectacle”) Sauf si ils font les deux (c’est très souvent le cas)
Pour les numéros les plus complexes, même durant cette répétition à l’air libre, sur de l’herbe, sans pubic,sans éclairage, sans effets spéciaux, il y a quand même un petit peu de stress : autant les premiers partis (souvent plus petits) n’ont pas notion de ce qu’ils vont faire sur scène (je leur ai dit qu’ils étaient prêt, ça leur suffit) autant ces grands se rendent compte de la difficulté des numéros. Et du stress immense que cela va être sur le spectacle. C’est un élément très important sur ce spectacle là. C’est le spectacle qui lie le plus entre eux les enfants. surtout ceux qui sont ensemble sur ces derniers numéros.
Ce srtess : Quand un enfant vient lire son poème, qu’il se trompe, bafouille, peu importe pour le public qui trouvera ça “mignon”. L’enfant peut en être blessé toutefois, mais la réaction bienveillante du public adulte pourra “tempérer” cette peine. Si un enfant est censé disparaître sur un claquement de doigt pour réparaître ailleurs, ou c’est réussi ou c’est râté. Et là, sur ce spectacle, le public attend une chose : découvrir le truc. Que ce soit les enfants “post maternelles” mais aussi les adultes (les mater’ eux ne cherchent pas “le truc” puisque c’est magique). D’une certaine façon, ce spectacle de grande illusion est un combat. Et ça, ces grands, ils le savent.
Il ne s’agit ni plus ni moins pour moi de dire : comme pour la construction de jouets où des enfants de 6 ans vont faire ce que leur parents seraient bien incapables de faire, ici ces enfants (en moyenne 8 à 14 ans) vont réaliser un spectacle de grande illusion. Rien que ça !
(répèt’ sur scène du numéro de la malle : toutes ces photos n’ont pas été prises sur le même lieu : il s’agit de campings, de villages vacances)
manque au niveau des photos comme “gros numéro” : notamment le numéro de lévitation d’un enfant allongé sur une table.
Parce qu’à ce moment là du spectacle, les réglages lumières ne permettent pas de faire des photos (trop sombre, et sans rendu avec le flash)
“choix de la grande illusion”
Je suis impatient de voir la suite 😛
Manque la page de pub entre les deux ———————-> [ ]
jeudi a-m : école de magie
Là, je continuerai un autre jour parce que ça va être très long.
en gros : choix de la grande illusion plutôt que tout ce qui est tour de carte ou close-up.
jeudi matin entraînement de ninjas
Certains gamins attendent ça depuis dimanche, jour où ils ont découvert le planning
(le planning étant un grand panneau, un village en fait de maisons : chaque maison d’une couleur représente un jour. Chaque maison a 3 étages : matin, ma-, et soir.
Sur ce planning, il y a non seulement les animations écrite,s mais aussi des photos pour chacune. et pour tout ce qui est animation manuelle, un exemple (les petshops, les voitures, les bagues…)
Ce qui fait qu’un enfant qui ne sait pas lire a quand même une idée de ce qui va se passer. Et de ce qu’il a envie de faire.
La dernière maison est intitulé : la semaine prochaine.
Donc, y’en a, ca fait deux semaines qu’ils attendent l’entraînement de ninjas.
Là, c’est un petit côté ‘faut se lacher” ent tant qu’anim’, faire avec le plus grand sérieux des trucs les plus couillons possibles.
dans le désordre : utiliser les munchakus en mousse, faire sa fête à coup de “ya” dans la carotide au matelas en mousse enroulée et suspendu à un arbre, sauter du haut de la cabane (même avec trois épaisseurs de matelas de mousse, une fois debout là-haut, tu hésites un peu), traverser en se tenant à une corde sans déclencher le détecteur de mouvement (vous trouvez ça dans des magasins de jouets) préparer l’attaque du fourguon blindé (en fait moi dans la voiturette : ils ont recommencé 2 fois parce que la première fois, ils ont bien réussi à me faire sortir du fourgon pour aller voir la femme évanouie au milieu de la route, mais ils avaient pas prévu que je prendrais les clefs avec moi)
Bref, le but est là de bien faire les fous. Y’a pas grand chose de sérieux (même si vous imaginez pas le sérieux sur la tête des gmains à chaque fois qu’ils passaient une épreuve : à quelque chose prêt, ils auront la même tête en passant le bac dans des années)
Mercredi a-m, donc :
grand jeu la maison de la sorcière
Pas mal d’enfant à gérer, d’autant plus difficile que je tiens des rôles dans le jeu.
Même si j’ai une équipe d’ados et pré-ados avec moi, ce grand jeu est conçu pour être géré par un anim’ seul
(là, j’ai déjà expliqué quelque part sur le forum et j’ai pas envie de chercher)
Les enfants sont accueillis devant l’accueil (ce qui tombe plutôt bien). Je suis un conteur. J’ouvre mon livre et crotte ! Le livre est vierge : on m’a volé les contes.
Une enquête commence et rapidement elle se dirige vers la drôle de maison là-bas (y’en a qui ont pas tenu et qui sont déjà là-bas depuis dix minutes en train de farfouiller partout : y’a des livres inquiétants, des boyaux dans des bocaux, un très gros travail a été porté sur les tous petits détails dont certains passeront inaperçus.
Donc on farfouille, on trouve plein de bidules, dont des costumes : une centaine de costumes.
Alors là chacun essaie (à quelques exceptions prêt, les petits garçons des trucs de garçons et les petites filles des trucs de filles ; là pour une fois c’est un plus long côté filles. Et l’on me fait remarquer qu’il y aurait pu y avoir une glace (‘peu pas penser à tout)) Maquillage aussi par les fées (grandes) ou tatouage car certains gars ne veulent pas être maquillés. Et si je te fais couler du sang sous la bouche ?
– Bon d’accord. Et tu me peux rajouter une cicatrice, là ?
Finallement des fées arrivent et nous expliquent qu’on aurait pas du mettre le bazar dans cette maison parce que c’est celle de la sorcière. que elles sont à la recherche de leur petite soeur fée disparue et qu’elles soupçonnent la dite sorcière.
Avec les fées (et les parents) les enfants font le tour du camping pour rechercher la petite soeur disparue (finallement attachée à un arbre : attention là de bien choisir la gamine, la première partie pouvant durer un petit peu à cause des costumes !)
Pendant ce temps, moi qui ne les ai pas suivi je prépare la suite dans la maison. en fait, c’est le moteur du jeu : on a une énigme, on la résout en partant chercher dans le camping et on revient sur place.
A chaque fois, la sorcière (jusqu’à là invisible) a laissé des messages sur le lit (et c’est pas joli-joli ce qu’elle dit)
La sauce monte, on croise des dinosaures, des dragons, des yétis (marionnettes déguisements, muppets… tout ça c’est le boulot des ados)
‘j’ai déjà montré sur le forum certaines de mes bestioles)
Bon, j’abrège un peu : tout tourne autour du secret de la sorcière : si on le découvre elle n’aura plus de pouvoir et elle nous rendra les contes.
Finallement en farfouillant chez la sorcière, on trouve un passage secret derrière l’armoire (voir photo) qui, via un petit tunnel dans le noir (ça fait peur !) mène après un périble dangereux (pont, tyrolienne…) dans la cabane secrète.
Où l’on découvre de la dinette, des poupées… les enfants finissent par comprendre que c’est ça le secret : la sorcière joue encore à la poupée !…
On revient dans la maison (pendant ce temps je me suis déguisé en sorcière et caché dans le vieux lit : seuls mes chaussettes troués dépassent. Bon, là, scène d’acteur, du “c’est David ais j’ai quand même pas envie d’approcher) et le jeu finit par des contes, tout le monde assis dans l’herbe, papa et mamans.
Ce grand est finallement un mélange de cache-cache, de d’enquête, de théâtre, de balade conté.
J’ai pris dans mon bagage “éducation populaire” ce qui m’intéressait, notamment sur la connaissance des différentes tranches d’âge, les “courbes d’intensité” (je ne sais plus quel est le nom exact), la gestion en direct de ce qu’exprime le groupe, et le fait de sentir à quel moment il faut faire ceci ou cela…
Il est l’une des animations qui touche le plus large public (mes couillons d’ados et surtout pré-ado qui, dés qu’on leur confie réellement une “mission” sont à fond dedans), les tous petits qui restent bien accrochées ou à maman ou à une des fées, les primaires qui partent souvent comme des voitures de course (pour les garçons chacun pour sa peau avant même d’avoir fini de lire un message et d’avoir compris ce qu’il fallait découvrir, et les filles plus par groupe de copines qui bien souvant trouveront elles la solution ; oui, d’accord je carricature légèrement).
Le but : faire encore se rencontrer les gens, faire que les enfants s’amusent entre eux. C’est tout. Rien d’autre. Nada.
rien d’extraordinaire. si ce n’est que les décors, les objets, les différentes bestioles et monstres, tout cela est construit non pas durant le séjour, mais des années avant. Et que sans cesse se rajoute d’autres “plus”
Un tel jeu prend une journée de préparation : là aussi c’est quelque chose qui a été discuté 3 mois plutôt :
– si on veut de l’animation de qualité, il faut donner à l’animateur (ici c’est moi) les moyens et le temps pour cela.
Donc deux heures d’animation le matin et deux heures d’animation l’après-midi ça suffit. Et calculez pas : ça fait bien 39 heures.
Parce que pour une heure d’animation, etc… etc…
Vous voyez où je veux en venir
”personnellement j’ai déjà fait mon choix.”
Oui. En terme de “colo” “camping”.
Mais rien ne t’empêche de gagner ta vie en tant qu’animateur autrement en parallèle. Comme certains rédigent des livres d’animation.
Rien ne t’empêche de faire des colo et d’écrire un dossier pour le “Journal de l’animation”.
Rien ne t’empêche de nonnayer ce savoir-faire. En créant tes propres formations, en créant un site internet en partie payante, où l’animateur achèterait un savoir faire comme il le ferait en achetant un livre technique.
Rien ne t’empêche d’intervenir sur des festivals en tant qu’intervenant si tu as quelque chose à vendre.
Je dirai même : Ces droits d’auteur (même si dans le cas du journal de l’animation c’est pas des montagnes) où ces 150 euros la demi-journée sur un festival (je suis pas cher, si ça vous intéresse) te permettent alors de pouvoir parler d’engagement.
D’aller juste pour le plaisir faire de l’animation par exemple dans un claé…
De ce que tu m’expliques sur l’organisation d’un temps pratique, je pourrais te répondre que l’apport théorique initial est ton rôle, la mise en situation est du rôle du stage pratique, et le retour sur expérience est le travail effectué lors du troisième stage.
Ce n’est pas vraiment ce que prévois la règlementation actuelle qui encadre le BAFA. 😉
—–
FG : On va finir par lancer un débat sur l’intérêt de commercialiser son savoir et ses compétences dans l’animation
Et ça ça serait plutôt intéressant, non ?
Je ne sais pas si ça serait aussi intéressant que ça.
Personnellement j’ai déjà fait mon choix. 🙂
Mercredi après-midi :
grand jeu la maison de la sorcière.
Avec les couillons d’ados pour l’organisation (j’avais pas encore parlé d’eux)
Déjà une idée :
un grand jeu = un scénario, des décors, des costumes.
Installation du décor le soir (et tard dans la nuit, d’ailleurs avec des pré-ados qui traînent la nuit dans le camping et qui se font chier)
Le matin, lorsque Gorgina va chercher les pains au chocolats avec lapin crado dans une main et papa dans l’autre, elle passe devant ça qui est apparu durant la nuit :
légèrement différent car pris à deux moments de la saison, un grand jeu demande un tel investissement qu’on a intérêt de le “rentabiliser” en le faisant 2 ou 3 fois dans la saison.
Et selon que je sois debout ou pas, avec déjà quelque chose qui bouge sous les couvertures, sous le lit ou derrière les meubles.
(Papa ! Papa ! Je veux plus aller au marché ! Je veux aller voir le psectacle de la sorcière !
Comme là, ça risque d’être un peu long, je continuerai plus tard.
mercredi matin :
C’est souvent là que je mets en place des activités demandés par les enfants. Il arrive qu’en discutant avec des enfants, quand on leur demande qu’est-ce qu’ils aimeraient bien faire durant leurs vacances, on ait des réponses banales. Des choses déjà faites. (je ne dis pas qu’elles sont pour autant sans intérêt et qu’il ne faille pas les faire)
Mais il arrive aussi que ce ne soit pas. Et là, en tant qu’animateur, c’est un plaisir de réellement “créer”. Le problème, c’est qu’entre le rêve de l’enfant et les capacités de l’animateur, il peut y avoir un “petit espace”. Parfois c’est aussi quelque chose de difficilement réalisable pour des questions techiques : temps, structure à disposition…
Le problème, c’est que parfois l’enfant qui a eu “l’idée géniale” n’est plus sur place, pour par exemple voir le parcours aventure “made in chez nous”.
C’est aussi le matin où je vais faire des choses pas prévus dans le programme. selon les enfants, ce que j’en ai ressenti, ce qui est sorti de discutions…
Il y a donc les activités prévues (construction de balles rebondissantes, de mini-poupées qui se voient dans le noir…toujours des jouets) qui sont des activités rapidement menées et d’autres choses non définies à l’avance.
Donc,mercredi matin, activités simples. C’est le matin où j’invite plus particulièrement les parents d’enfants de 4 ans. Ce matin là, l’atelier est à leur rythme.
mardi après-midi :
atelier cirque.
Rien d’extraordinaire ?
Bin, c’est pas le but de toujours faire du “pas déjà vu”.
J’ai mon matos perso et un bon niveau dans ces disciplines :
boule d’équilibre
slack (fil d’équilibre)
trapèze
planche à rouleau :
(ou rouleau américain, c’est moi derrière, mais pas cet été)
bolas (notamment lumineux)
diabolos (une vingtaine, en majorité des grands formats qui permettent des enchaînements plus riches
plus d”autres matériaux que je trouve moins intéressants.
Tout cela est installé dans l’herbe (et le sable) et les enfants passent d’un atelier à un autre à leur rythme. Il n’y a que pour la boule qu’ils doivent m’attendre.
Au fil des minutes, les enfants commencent déjà à vouloir aller plus loin : notamment au trapèze, à la boule, au diabolo et au kiwido.
Le fil restant surtout un jeu où l’on passe et repasse avant de pouvoir faire quelque chose.
Là aussi les disciplines sont sexuées (diabolo plus les garçons, bolas plus les filles)
L’atelier pour les enfants qui sont là plus d’une semaine servira pour ceux qui le souhaitent pour le spectacle enfants de la semaine prochaine : un cabaret.
L’atelier comprend en moyenne cet après-mi là une vingtaine d’enfants. Certains arrivent par groupe sur le chemin de la piscine, passent une demi-heure à essayer tel ou tel “agrés” puis repartent. La majorité restent les deux heures.
Beaucoup nous rejoignent en cours de route (je suis dans le passage, lieu stratégique où tout le monde passe)
Il n’y a pas que du cirque. A la demande des enfants, on fait des jeux (maître féroce principalement)
(une photo lors du cabaret de la semaine suivante)
(des enfants avec des bollas sur un spectacle une autre année)
Pour donner une idée de mon organisation sur les cabarets :
en même temps : numéro de boule, trapèze, planche à rouleau, sur le devant de la scène, en bas sur les tatamis, il y a eu aussi la “gym au sol” mais au moment de la photo c’est fini. A noter : cette année là, je n’avais pas encore le slack. Cet été, j’avais à peu près la même disposition et le slack était au niveau de la gym (le seul endroit où je pouvais le tendre entre deux pilliers)
Le soir : atelier pas prévu : on profite d’un spectacle encore plus chiant pour passer le permis (avec l’une des voiturettes électriques du camping)
Mardi matin : l’atelier découle du choix “petshop de la veille.
Car ce choix de faire des jouets pose le problème du “sexe des jouets.
Donc là, l’atelier manuel est plutôt du genre : bateau, voitures…
Nombre de petites filles à qui l’atelier d’hier a plû sont toutefois présentes. Et il arrive qu’elles soient plus nombreuses.
Et l’atelier d’hier leur donne un avantage certains sur les garçons. Elles sont là avant tout pour le plaisir de faire et d’être avec des copines. La voiture ne sera pas forcément un jouet.
Manière de faire découvrir le travail sur un autre matériau, cette fois on bosse avec du polystirène extrudé (qui n’a rien à voir avec le polystirène tel qu’on l’imagine) ou le plastazote.
Dans un cas, il ne coûte presque rien (il se vend par grandes plaques : une petite voiture revient à quelques centimes.
Dans le cas du plastazote, c’est une matière (cher) que je récupère gratos.
Photos (en cours)
(on reconnait d’ailleurs facilement les voitures de filles et les voitures de garçons : ce jour-là, les filles avaient trouvé des paillettes dans le matos et en avait saupoudré leur création
Celle-là est de moi.
Il arrive parfois que l’on s’inspire des voitures du film “Cars”. Il suffit juste de faire sa voiture et de rejouter des yeux.
Des délires de papas :
d’un autre été.
Les bateaux :
je trouve plus les photos.