Une formation théorique dans laquelle on consacre du temps à faire de la pratique, c’est complètement étrange.
Moi j’aimerais savoir s’il existe des stages théoriques où on s’attache à faire essentiellement de la théorie, avec des stagiaires qui sont là pour apprendre et emmagasiner du savoir au sujet de l’animation.
En fait j’ai été déçu par des formations où le formateur prétend mettre ses stagiaires en situation pour qu’ils comprennent mieux.
En réalité c’est surtout pour ne pas s’emmerder à préparer de vrais cours théoriques sur l’animation.
Prenons un exemple : là où tu as bossé cet été. Et un exemple de planning de ce que ton équipe d’animateurs a mis en place sur une semaine…
Comme j’ai plusieurs fois actualiser mon message en même temps que tu y répondais, tu n’as sans doute pas vu ma proposition de jeu… Qu’en penses-tu ?
J’ai bien vu ton idée de jeu, mais il ne m’intéresse pas… Il me semble assez peu représentatif.
—–
Là où j’ai bossé cet été, je dirai que j’ai en effet vu de la médiocrité.
Je pense qu’elle venait du fait que personne dans l’équipe que je dirigeait n’avait jamais fait de colo. Et c’est bien là une défaillance de la transmission par des “anciens” selon moi.
Ce n’est pas moi qui avait fait le recrutement (j’ai dirigé en remplacement d’une personne ne pouvant pas assumer les 2 mois complets, après avoir été adjoint).
Cet été est loin de constituer ma meilleure expérience de colo, et pourtant il y a eu de bonnes choses.
En particulier des grands jeux vraiment bien ficelés, avec des idées originales et un fort investissement de toute l’équipe et des enfants.
Il y a aussi eu régulièrement des animations (ou “non animations”) misent en place pour répondre aux demandes et envies des jeunes. Ils voulaient aller se ballader en ville ou pêcher des crabes ? Ce n’était pas prévu à la base, ou pas dans l’immédiat, mais on l’a fait sans soucis.
Ils n’aimaient pas les pique-niques… Et bien l’économe leur a proposé de les composer eux-même, selon leurs envies et sans chercher à donner la même chose à tout le monde.
Ils n’avaient pas envie d’aller à l’activité nautique pour laquelle ils avaient été inscrits ?
Après discussion et après leur avoir expliqué les conséquences de ce refus et le cadre possible, ils n’y sont pas allés pour ceux qui ne le voulaient vraiment pas.
—–
Rien de bien extraordinaire en fait… Mais est-il nécessaire de faire dans l’extraordinaire pour bien faire ?
Faut-il avoir des réponses pour poser des questions ?
Non… Mais disons que tu serais un peu plus crédible si au lieu de juste démolir, tu savais de temps en temps assembler quelques briques.
Je fais un constat (j’espère qu’on peut on moins me laisser ce droit de faire juste un constat) : je ne vois que médiocrité dans le monde de l’animation.
Sauf que tu ne te limites pas à ce constat… Tu vas jusqu’à un début de solution qui consiste à détruire le système actuel… Mais sans rien proposer à la place.
Bref, en lieu et place de la médiocrité, tu proposes le néant, en tout cas l’inconnue.
Et comme collègue, je te rassure, je préfère les gens avec qui le dialogue est possible, qui savent se remettre en question avant de critiquer sans fin les autres.
Heu, oui… mais ça n’a pas de sens de dire ça : je te rappelle que je me contrefous de ton avis.
Où ? Bin, quelque part hors du monde de l’animation Bafa-BPJEPS-etc…
Quel moyens ? Bin, ça découle de la première question. Pas les moyens en tout cas qu’ils trouveront à travers les formations telles qu’elles existent.
Capacité de remise en question de ma part ? Oui, possible. Mais là on parle d’une petite personne… le problème, c’est que c’est aussi le cas de l’animation dans sa globalité.
Ai-je des réponses ? Non. Comme je l’écrit dans l’un de mes premiers posts ici, je fais un constat de médiocrité.
Faut-il avoir des réponses pour poser des questions ?
Je fais un constat (j’espère qu’on peut on moins me laisser ce droit de faire juste un constat) : je ne vois que médiocrité dans le monde de l’animation.
Et vous, donc vous connaîtriez une petite île où il en est autrement ? Et bien présentez moi cette île où l’animation n’est pas médiocre.
Prenons un exemple : là où tu as bossé cet été. Et un exemple de planning de ce que ton équipe d’animateurs a mis en place sur une semaine…
Comme j’ai plusieurs fois actualiser mon message en même temps que tu y répondais, tu n’as sans doute pas vu ma proposition de jeu… Qu’en penses-tu ?
Mais cela change rien au problème : ce “stage pratique” ils le font dans quelle condition ???? Dans quelle situation ???? Sur le terrain où ils vont voir justement ces animations médiocres !!! Et qu’ils reproduiront ensuite.
Le problème que je soulève dans mon post précédent, c’est ce système “vase clos”.
OK, et tu proposes d’aller où pour apprendre (et mettre en œuvre) des animations de qualité ?
Ce ne seraient donc pas que les formateurs BAFA qui sont si médiocres ?
Mais où trouver de bons mentors pour nos animateurs débutants ?
—–
Je veux bien te croire. Et je crois aussi que ça reste au niveau du simple discours. Parce que les formateurs n’ont pas les moyens pour ça.
Ha bon ? Et quels moyens leur faudrait-il ?
—–
Pourquoi ? Tu veux m’engager ?
Comme formateur ou stagiaire ?
Non, je te rassure.
Tu me sembles bien trop savant et génial pour redevenir simple stagiaire… Il est évident que toi tu n’as rien à apprendre, puisque tu te “fout de l’avis des autres” de toute façon.
Et comme collègue, je te rassure, je préfère les gens avec qui le dialogue est possible, qui savent se remettre en question avant de critiquer sans fin les autres.
”Le BAFA c’est 14 jours de stages théoriques et AU MOINS 14 jours de stage pratique pour ce qui est de la formation.”
Oui, OK. Mais cela change rien au problème : ce “stage pratique” ils le font dans quelle condition ???? Dans quelle situation ???? Sur le terrain où ils vont voir justement ces animations médiocres !!! Et qu’ils reproduiront ensuite.
Le problème que je soulève dans mon post précédent, c’est ce système “vase clos”.
Un animateur BAFA a donc au bas mot 60-70 % de sa formation qui est “concrète”…
Mais bien entendu que tu as ce discours, puisque tu participes de ce fonctionnement ! Quel concret ? qui lui apporte ce “concret ??? Des formateurs Bafa ??? Et qu’est-ce qu’ils transmettent ? Ce qu’eux-mêmes ont appris sur le Bafa ? La médiocrité que l’on voit partout sur le terrain ?
C’est peut-être à cause d’une défaillance de la transmission de savoir-faire sur le terrain plutôt.
Je ne crois pas qu’il y ait une défaillance de transmission. Au contraire. Ca transmet bien : les mêmes animations partout, la même médiocrité. Merci notamment internet, grâce à ce système, le petit Nicolas à Quimper, la petite Gertrude à Marseille, et le petit Mohammed à Bordeaux (politiquement correct je suis) , vont faire le même jour au même moment un hérisson en pâte à sel où qu’on voit pouvoir mettre ses stylos.
On peut jouer à un jeu simple : on tape “planning” “clsh” sur google, quelqu’un de neutre nous donne un nombre, et on va voir telle page. Et l’on lit le planning que l’on trouve…
Et je sais ce que l’on trouvera.
Certes, ce n’est qu’un jeu… mais en tant qu’animateur, j’aime beaucoup les jeux.
Mais c’est un discours que j’entends souvent sur les sessions BAFA !
Je veux bien te croire. Et je crois aussi que ça reste au niveau du simple discours. Parce que les formateurs n’ont pas les moyens pour ça.
Les Bafa ? Pas depuis quelques années. Je faisais des Bafa quand j’avais besoin de tisser des liens pour mon assoc’. Selon les partenaires recherchés…
Et pour l’instant je n’en ai pas besoin.
Pourquoi ? Tu veux m’engager ?
Comme formateur ou stagiaire ?
L’erreur du Bafa tel que je le ressens aujourd’hui, c’est de vouloir faire des animateurs des gens capables de donner du sens à leurs animations (leurs actions, mais là on ne parle que d’animation) . Très bien. Mais pour pouvoir donner du sens à ses animations, il faut avoir fait des animations. Et ces animateurs, quand ils sortent du bafa, ils ne sont pas capable de faire des animations. Et le discours de certains qui tent à dire “mais c’est pas le but du Bafa” !!!! n’a pour autre but que de cacher l’incapacité des formateurs Bafa à faire de l’animation eux-mêmes.
Le BAFA c’est 14 jours de stages théoriques et AU MOINS 14 jours de stage pratique pour ce qui est de la formation.
Les stages théoriques ne sont absolument pas basés principalement sur une analyse de sa pratique d’animation.
Les stages que je met en place comportent plus de 50% de temps d’animation (entre la préparation d’un grand jeu, l’animation d’un chant, d’un atelier ou d’un petit jeu). Et ce n’est pas là un fait exceptionnel qu’on ne rencontrerait que sur mes stages.
—–
Un animateur BAFA a donc au bas mot 60-70 % de sa formation qui est “concrète”…
Je crois que cela n’a rien de nouveau, ni de très différent de ce qui existait dans les années 80 (le BAFA existait alors depuis un moment déjà).
Être un animateur imaginatif, volontaire et dynamique, ça n’est pas inné et ça s’acquière bien souvent sur le terrain, par l’expérience et l’exemple reçu des “anciens”.
Cela commence avec le BAFA bien souvent, mais ça doit se poursuivre ensuite sans cesse.
—–
Loin de moi l’idée de prétendre que le BAFA est parfait, ni celle qu’il serait suffisant en lui-même pour former un animateur.
Ce n’est d’ailleurs pas non plus l’avis du législateur, puisqu’il a prévu que les directeurs continuent de former les animateurs de façon continue.
Si on voit parfois moins de grandes animations ambitieuses et réussie, ce n’est pas à cause des formations BAFA… C’est peut-être à cause d’une défaillance de la transmission de savoir-faire sur le terrain plutôt.
Alors : Peut-on faire de l’animation pour l’animation ?Je réponds oui. Bien entendu ! Le sens de l’animation peut être donné par l’animation elle-même, par ce qu’il va se passer entre les personnes, enfants, adultes, sans que l’animateur soit capable d’interpréter intellectuellement tout ce qu’il se passe autour de lui. Comme ça pouvait être le cas avant cet envahissement de “mais pourquoi je vais ça” L’intuition n’a plus sa place dans l’animation, dans le Bafa, alors qu’elle devrait être la première arme de ces jeunes.
Commençons donc par faire de l’animation adaptée au public que l’on en face de soi. Ensuite viendra le temps d’être capable d’analyser ses animations en profondeur. Ou pas. Et non superficiellement avec des outils inadaptés qui ont perdu leur sens. Coimme les fameux thèmes. Comme des fiches toutes prêtes que l’on va retrouver sur les Bafa sur “un projet d’animation de AàZ”
“Faire de l’animation adaptée aux publics”, ça me semble déjà plus être un des points importants des formations théoriques BAFA…
On ne fait pas courir aussi longtemps un petit de 5 ans qu’un ado, c’est tout con, mais c’est pas mal de le savoir avant de se lancer face à un groupe.
Et ça c’est ce qu’on voit au BAFA.
—–
Pour ma part, je n’ai jamais vu (et encore moins distribué) de projet d’animation de A à Z… Sauf dans le cas d’un projet qui venait d’être mené par des stagiaires, puis ensuite remis au propre “pour mémoire” avec toujours un avertissement rappelant que cela n’était pas reproductible directement dans tous les contextes.
Et si on commençait par faire quelque chose qui fait plaisir aux gamins ? Non, mieux : et si on demandait aux enfants ce qu’il pourrait avoir envie de faire de leurs vacances ?
Ça apr contre, c’est marrant… Mais c’est un discours que j’entends souvent sur les sessions BAFA !
Moilapa, t’as souvent mis les pieds sur un stage théorique BAFA ? Ou alors tu te contentes de ce que tu vois pour extrapoler ta vision de cette formation ?
L’animtion est-elle aujourd’hui plus médiocre qu’hier ?
Je le dirai plutôt ainsi :
Pour caricaturer, dans les années 80 (je parle de cette époque puisque c’est celle que j’ai vécu en tant qu’anim colo) on avait des anim’ qui faisaient de l’animation avant tout.
Aujourd’hui, on a des anim’ à qui l’on demande tout de suite d’être capable d’analyser leur animation. De faire de la théorie…
Mais pour pouvoir théoriser sur l’animation, il faut avoir fait de l’animation !
Et de la même façon que les enfants et les jeunes ne sont plus tout à fait ce qu’ils étaient à cette époque, les animateurs ne sont plus ce qu’ils étaient. Le CEE est pour moi la plus flagrant exemple que l’on n’a pas compris cette différence.
Il ne s’agit pas de dire “c’était mieux avant”. Mais plutôt :
Aujourd’hui, je crois qu’un animateur a moins de possibilité de faire de l’animation de qualité (à cause du Bafa, des gens autour de lui, de l’héritage collectif qui abreuve chacun d’outils, d’organisations, d’exemples qui ont eu leur raison d’être dans d’autres temps, de l’amoncellement de règlements…)
L’erreur du Bafa tel que je le ressens aujourd’hui, c’est de vouloir faire des animateurs des gens capables de donner du sens à leurs animations (leurs actions, mais là on ne parle que d’animation) . Très bien. Mais pour pouvoir donner du sens à ses animations, il faut avoir fait des animations. Et ces animateurs, quand ils sortent du bafa, ils ne sont pas capable de faire des animations.
Et le discours de certains qui tent à dire “mais c’est pas le but du Bafa” !!!! n’a pour autre but que de cacher l’incapacité des formateurs Bafa à faire de l’animation eux-mêmes.
Alors :
Peut-on faire de l’animation pour l’animation ?Je réponds oui. Bien entendu !
Le sens de l’animation peut être donné par l’animation elle-même, par ce qu’il va se passer entre les personnes, enfants, adultes, sans que l’animateur soit capable d’interpréter intellectuellement tout ce qu’il se passe autour de lui. Comme ça pouvait être le cas avant cet envahissement de “mais pourquoi je vais ça”
L’intuition n’a plus sa place dans l’animation, dans le Bafa, alors qu’elle devrait être la première arme de ces jeunes.
Commençons donc par faire de l’animation adaptée au public que l’on en face de soi. Ensuite viendra le temps d’être capable d’analyser ses animations en profondeur. Ou pas.
Et non superficiellement avec des outils inadaptés qui ont perdu leur sens.
Coimme les fameux thèmes.
Comme des fiches toutes prêtes que l’on va retrouver sur les Bafa sur “un projet d’animation de AàZ”
L’animation est-elle plus médiocre ?
L’animation, elle est à l’image de ce qu’elle est sur internet : si l’on cherche des choses intéressantes concernant “l’animation pure” (je ne parle du côté réflexion sur notre travail, connaisance de l’enfant, etc…) il faut aller chercher du côté des sites qui n’ont rien à voir avec l’animation.
C’est pareille avec les gens.
Dire, en tant que formateur Bafa, à ses stagiaires “aller voir sur telle site animateurs” pour des idées d’animation, c’est participer à “cet engrenage de médiocrité”.
Qui fait que l’on trouve toujours les mêmes animations médiocres, quelque soit le type de structures.
Le monde de l’animation est replié sur lui-même, avec son bafa obligatoire, ses fonctionnements clos, JetS, … inaccessible à tout un tas de richesses, de personnes , qui pourraient apporter de la qualité dans l’animation et qui n’ont aucune chance d’entrer dans ce qui est devenu un vase clos inerte. Et qui se bouffe la queue.
Peut être faudrait-il commencer par supprimer les quotas JetS concernant l’encadrement ? Ou mettre dans ces quotas une obligation d’avoir des gens qui ne viennent pas du monde de l’animation, des retraités… ? Une bonne vieille grand-mère au milieu de gamins de 20 ans pour leur “botter le cul ou leur raconter ce qu’est la vie” pour caricaturer…
Ca permettrait déjà lors de réunion où quelqu’un dit “c’est ainsi qu’il faut faire”
– D’accord… mais quel est le sens ici, je ne comprends pas, moi simple personne extérieur à votre petit monde.
– Bin, c’est qu’on m’a dit au Bafa.
– D’accord… mais à quoi ça sert ?
– bin… ché pas.
Et si on commençait par faire quelque chose qui fait plaisir aux gamins ? Non, mieux : et si on demandait aux enfants ce qu’il pourrait avoir envie de faire de leurs vacances ?
balthazaar a écrit:
Bon ben je vais te donner des exemples alors.De manière générale c’est sûrement possible de retourner mes exemples contre moi en me disant que je n’ai pas su m’organiser, blablabla.
En effet certain de tes exemples peuvent être modifié avec rangement des enfants…
Mais je suis d’accord de dire qu’il y a des animations que l’on ne range pas avec les enfants… soit par facilité, soit par sécurité, soit par choix en fonction de l’heure de fin, du moment de la journée ou du matériel utilisé…
Donc OUI je suis d’accord avec toi pour dire que certaines animations seront rangé par les animateurs.
Alors faut il prévoir du temps payé pour cela ?
C’est aux animateurs à négocier. Si ça leur semble justifié….
Moi d’un mon côté dans mes différents contrats, dans le monde du spectacle, de la culture ou de l’animation je n’ai jamais ressenti le besoin de négocier des horaires payés pour cela. Mais je peux comprendre que certains le fassent.
Je travaille plus par passion que pour l’argent, mais je comprends que tout le monde ne pense pas comme moi.
Mais est ce que ce temps payé donnera forcément de meilleurs animations, des animateurs plus ambitieux, je n’en suis pas convaincu. Je crois que l’on ne peux pas généralisé sur ce point… les motivations sont trop différentes d’un individu à l’autre.
Je suis d’accord de dire que c’est une question que l’on peut se poser et soulever dans une équipe…
Et moi je pense que la formation proposée non seulement n’améliore pas les capacités d’animation qu’il y aurait en chaque futur animateur, mais qu’au contraire, non seulement elle ne fait pas ressortir ces qualités déjà existantes, mais quand plus elle les détériore. notamment par ce contact avec ces “formateurs”. formatés.
Est-ce à dire quand me basant sur Mes valeurs concernant la qualité d’animation, je n’ai jamais rencontré sur le terrain de gens capables ?
Si. Et c’était bien souvent des gens qui n’avaient pas le Bafa (que ce soit des formateurs Bafa : bin si ! un anim’ cirque qui fait des spectacles de rue, en fait il fait la manche pour dire plus vite, bien plus intuitif que les autres formateurs Bafa autour de lui, et bien plus capable non seulement de faire de l’animation mais de faire de la formation) , des gens qui ont un parcours loin du monde de l’animation socio-culturelle, riches, rencontrés que ce soit sur des campings, des claé…
Et pratiquement toujours ce constat : des gens qui n’ont pas navigué dans l’éducation populaire” avant de faire de l’animation.
Hello a tous.
J’ai lu en diagonal les reponses de tous le monde mais jvais revenir juste au depart et soulever un autre probleme. La qualité des animations dépend de plusieurs choses:
– l’investissement de l’équipe d’animation
– l’organisation de l’équipe
– l’experience aussi ( un anim qui débute va mettre beaucoup plus de temps à préparer une activité qu’un autre en general et en colo apres une journée et la reunion qui termine tard je pense que certain vont vite preparer une activité histoire d’aller dormir ce qui rejoint un peu l’organisation) un animateur d’experience aura deja un certain nombre d’activité de secours qu’il aura prévu avant la colo sachant que la moindre heure de sommeil a prendre est nécessaire.
– la formation est donc une base importante
D’accord avec les propos ci-dessous.
Il y a tout un tas d’exemples logiques évidemment où les enfants ne participent pas à l’ensemble du rangement.
Mais sur la qualité de l’animation : c’est un constat.
Je ne me baserais pas sur ce que proposent les animateurs, qu’ils soient en Alaé, en colo, en village vacances… sur les plannings d’activités, sur la réalité de ce qui est proposé sur le terrain, où que ce soit. Parce qu’on ne peut pas attendre autre chose de gens qui sont passés par le Bafa, qui ont comme référence ce qui se fait autour d’eux. Je ne parlerais même pas de la valeur de ce qu’il se fait sur les Bafa, les “capacités” en animation de ces pauvres formateurs… Je ne parlerais pas des capacités d’animation des directeurs sur les différentes structures pré-citées qui ne sont évidemment pas la réponse à ce constat.
Je ne parlerai pas de l’amoncellement de règlements réels ou propre à un directeur, fantasmés, qui font que les colos “cabane, nuit dans la forêt, radeau…” font parties du passé, que les animateurs sur les colos d’aujourd’hui sont avant-tout pour les organisateurs (et dans les faits) des accompagnateurs qui amènent les enfants de l’animation planche à voile au cours de mini-moto.
Que ces animateurs deviennent des exécutants avant tout plus que des organisateurs, des créateurs.
Ces mêmes personnes plus tard, avec leurs maigres capacités, qui passent des diplômes “professionnels” et qui finallement resortent diplômés au même niveau d’animation (mais avouer que voir ce que propose ces animateurs le jour où l’on vient les “inspecter” sur le terrain, la réalité de l’animation qu’ils ont choisi pour défendre “leurs capacité en animation”, ne peut que prêter à sourire. Et les réactions des “examinateurs” ! Dont on voit très rapidement qu’ils n’ont aucunes billes pour prétendre donner leur avis sur l’animation
. Et là je ne parlerai pas des formateurs BPJEPS et de leurs capacités à faire de l’animation eux aussi…
Il est facile de maîtriser un budget, de rédiger un projet péda, comprendre, avancer des idées… c’est tout autre chose que d’être réellement sur le terrain, face à un groupe d’enfants, de comprendre qui ils sont, ce qu’ils peuvent attendre de l’adulte-animateur…
Voir tous ces gens face à un groupe d’une trentaine d’enfants, là aussi cela serait très drôle.
Il y a un problème “niveau d’animation proposé”. Mais il n’est pas celui des animateurs. Il est celui de l’ensemble de l’animation. A tous les niveaux.
Ceux qui prétendent former, diriger les actions qui vont faire l’animation sur le terrain, n’ont pas la compréhension, les capacités à appréhender ce qu’est réellement le terrain.
D’accord, je fais beaucoup (je ne fais ça) de généralités.
Mais le problème du niveau misérable de l’animation, il n’est pas à chercher du côté des animateurs.
Bon ben je vais te donner des exemples alors.
Tu fais une animation de pêche à pied avec constitution d’un aquarium. Lorsque vient le moment de nettoyer l’aquarium, tu le laisses dans les mains des enfants? Tu prends 12 enfants avec toi?
Tu fais une animation de réalisation d’un film. Après la projection, tu laisses le caméscope aux enfants? Tu les laisses ranger le vidéoprojecteur et l’écran?
Une grande fête a été organisée en CLSH. Sono, boisson, lumières, aménagement d’une salle… Tu arrêtes tout à 15h30 pour avoir le temps de faire ranger tout ça aux enfants? Tu les emmènes avec toi pour descendre le matériel de sono chez son propriétaire? Tu les laisses porter les meubles pour réaménager la salle? Même s’ils ont 5 ans?
Une soirée spectacle cirque pour les parents a été organisée. Tu leurs demandes de ne pas partir trop vite parce que les enfants doivent rester ranger?
Pour un CLSH, tu utilises des locaux qui ne t’appartiennent pas. Toi et ton équipe devez impérativement rendre ces locaux comme neufs le jour où le dernier enfant s’en va. Tu demandes aux enfants du dernier jour de ranger des trucs qu’ils ne savent pas où mettre? (au hasard, une étagère, des tapis et des coussins, des affiches, de la vaisselle, des produits d’entretien…). Moi je te dis tout de suite, si je suis parent, et que je vois que les deux derniers jours, les animations prévues sont “petits jeux et rangement” je n’inscris pas mes gamins.
De manière générale c’est sûrement possible de retourner mes exemples contre moi en me disant que je n’ai pas su m’organiser, blablabla.
N’empêche qu’encore une fois, je comprendrais très bien que des animateurs anticipant le merdier qui sera provoqué au moment du rangement choisissent de prévoir une animation au rabais.
Donc l’aquarium, on n’en fait pas, trop chiant à entretenir et à nettoyer. Le film, on ne le fait pas, trop dangereux pour le matos. La fête, ça sera avec une minichaine pourrie, et on ne se fera pas un vrai décor, juste deux affiches à la gouache et trois spots colorés posés sur une table. La soirée spectacle, ça n’aura lieu qu’une fois tous les 3-4 ans, et pour le CLSH, le dernier jour sera effectivement torpillé.
balthazaar a écrit:
9-ok saltimbanque. N’empêche que sur certains postes, tu dois rester auprès des enfants jusqu’à la fin de l’animation, et pour le rangement, systématiquement tu peux devoir faire plus d’heures qui hélas ne seront jamais comptées.
10-Ah bon vous faites déjà tous des bilans?
9- Mais le rangement fait partie de l’activité, les enfants y participent donc… ça fait parti de ma pédagogie.
10- Ben oui…. Depuis 3 ans en AL je n’en fais qu’un par semaine et je suis triste… Durant les réunions mes questions sont en corrélation avec les projet pédagogiques…
Les animateurs ne le font qu’à l’orale… moi je griffonne sur mon cahier durant la réunion et après celle ci.
Je ne parle pas de Bilan Officiel pour l’organisme, pas de Bilan mis en page en dossier…
A vous de faire chacun 10 propositions hein. C’est sympa de considérer ce que j’ai écrit mais… faites voir un peu ce que vous avez dans le bide! 😀
1-La remarque que vous faites sur le turn-over est tout à fait banale. Mais c’est pas parce qu’il y a des exceptions que mon argument est faux (il l’est peut-être malgré tout). On s’investit moins dans un groupe où on sait qu’on ne remettra pas les pieds.
L’ennui des permanents c’est qu’ils exigent le point numéro 3, autrement dit, ils ne se laissent pas faire comme des pigeons et ils exigent l’application du droit du travail auquel les jeunes renoncent trop facilement.
2-Sous payer c’est montrer un manque de considération (généralisé dans notre pays). Quand on paye quelqu’un 30 euros et qu’on ne le laisse pas dormir la nuit, il faut vraiment être ingrat pour, en plus, être exigeant sur “la qualité des animations et des activités”.
3-Laissez-vous avoir et justifiez-vous si vous voulez, mais j’espère que vous ne le faites pas vivre aux autres. Oui une fois on peut faire une exception et rester bosser une heure. Mais il me semble que c’est plutôt la règle, rester bosser en dehors des heures de travail.
Quels moyens un directeur ou un organisateur ont-ils à leur disposition pour contrôler la qualité du travail effectué en dehors des heures de travail? Le harcèlement moral? L’animateur qu’on ne reprend pas parce qu’il “ne s’investit pas autant” pourrait porter plainte…
Tandis qu’avec des journées de préparation soigneusement organisées, on peut contrôler cette préparation, être exigeant sur la qualité des animations.
5-Roke : c’est un exemple, je pensais à un jour de prépa pour chaque grand jeu, si vous en faites.
6-Oui on sait bien qu’on peut animer sans matériel. N’empêche que si on veut être exigeant sur la qualité des animations il faut aussi en donner les moyens aux animateurs, sans leur répéter que c’est toujours de leur faute.
9-ok saltimbanque. N’empêche que sur certains postes, tu dois rester auprès des enfants jusqu’à la fin de l’animation, et pour le rangement, systématiquement tu peux devoir faire plus d’heures qui hélas ne seront jamais comptées.
10-Ah bon vous faites déjà tous des bilans?
Pour que ce soit meilleur, 10 solutions
1 Pas vraiment d accord on a des anims permanents peu motivés comme des anims occasionels supers motivés donc là c est une question de recrutement
2Là c est une façon de voir personnellement quand j accepte un boulot je le fais à fond après que certains se disent vu combien je suis payé je fais pas ci je te crois je l ai déja entendu .
3-Alors là sincèrement dans ce cas là c est pas la peine. Si tu ne peux pas donner 1h de ton temps pour organiser un truc super pour les gosses c est mort. En colo on a passé par exemple 2h après le coucher à préparer une belle fresque pour le spectacle du lendemain donc à voir selon l investissement qu on donne .
4-Là oui je suis d accord et surtout les frais de déplacement devraient obligatoirement être dédommagés selon moi .
5-Là aussi je suis d accord et je dirais surtout du matériel en état
6-Tout a fait d accord
7-Oui cela aussi c est un probleme surtout en AL où on rencontre souvent cette situation
8- Là c est triple oui la cantine municipale est tout simplement une honte les aliments sont mal cuits les locaux sont bof et niveau personel il y a une seule personne de la ville donc pas simple du tout.
9-Oui je suis d accord et comme ca a été dit une équipe pour l’entretien des locaux
10-Là aussi je suis d accord car sans bilan on ne peut pas avancer et essayer de modifier les disfonctionements
Ps: J adore ce jeu moi aussi 😀
Moi je ne retiens pas beaucoup de points dans ta liste balthazaar…
1- Beaucoup d’animateurs m’ont prouvé qu’en restant qu’un mois au lieu de deux sont beaucoup plus efficaces.
2- J’ai souvent eu des non diplomés et des stagiaires bien plus efficaces que des BAFA, pourtant il avait un peu moins sur leur payent. Il y a encore beaucoup d’animateurs bénévoles bien meilleurs que des animateurs embauché à l’année et payés au SMIC.
3- Étonnant, les animateurs en séjours de vacances sont pour la plus part du temps moins bien payés que les animateurs en AL, pourtant dans une généralité ils s’investissent plus…
4- 1 pour 5 c’est beaucoup… mais je retiens
5- Tout à fait d’accord
6- De super animations peuvent être préparer avec de la récupération… Mais j’avoue que sur certain centre c’est abusé… AL du 15ème de PAris il y a 4 ans par exemple… lol
7- Tout à fait d’accord
8- Je n’ai jamais vécu ça… je ne peux pas dire…
9- Le rangement fait parti à part entière d’une animation chez moi…
10- C’est vraiment le minimum je suis d’accord….
Et c’est amusant ton jeu… on rejoue…. lol
Je viendrais rédiger un truc plus tard
😉
Alors balthazaar, tu dis beaucoup de choses interessantes mais à mon sens utopistes. Enfin je ne suis pas contre la majorité des choses que tu dis mais j’estime que sans tout cela, on peut avoir un travail d’animation de qualité, ou pas.
1-éviter le turn over de l’équipe. Un animateur qui a un job pour un mois s’investit moins qu’un permanent.
Pas toujours vrai, j’ai vu plusireurs fois des permanentes dans le clichet de la vieille fonctionnaire territoriale et des jeunes anims qui font ça pendant leurs vacances bien plus efficaces et motivés (et donc motivants).
2-payer les animateurs. Une indemnité sous-évaluée ne peut valoir en retour qu’un sous-travail de la part des “salariés”.
Heureusement d’accord dans le principe.
3-payer toutes les heures effectuées. On ne restera pas préparer un grand jeu même 10 minutes un soir si on n’est pas payé.
Je trouve quand même regrettable qu’on ait des anims à qui on ne force pas de rester le soir pour la prépa qui décident de ne jamais rester et qui font le stricte minimum. Moi perso, je n’ai jamais vu les choses comme ça et ne crois pas être couillon pour autant.
4-avoir un vrai temps de préparation payé en dehors du temps de présence des enfants. Disons minimum un jour de préparation pour 5 jours d’animation sur le terrain.
1 journée pour 5 jours, c’est royal, mais si déjatous les orga se mettaient à payer les quelques temps de prépa, ce serait déja pas mal. Mais quand même d’accord avec toi.
5-Organiser une préparation durant laquelle on dispose déjà du matériel (plaisir d’avoir une journée sans enfant pour organiser un grand jeu…)
Avoir une journée complète pour préparer les grands jeux … Mwouais, mais ça limite à 1 seul grand jeux de qualité sur un CVL, alors qu’en s’organisant dans la répartition du travail et en y METTANT DU SIEN, en FAISANT PARFOIS UN PEU PLUS QUE LE MINIMUM, on peut aussi faire de la prépa à un autre moment.
6-avoir du vrai matériel. Une boum avec une minichaine 20W et du crépon sur les néons pour la lumière colorée, il faut avoir de l’ambition pour mener ça jusqu’au bout!
Oui . Cependant, un animateur de qualité est à mon sens capable de faire beaucoup avec peu. Celui qui s’arrête parce qu’il n’a pas assez de matériel(dans la limite du raisonnable bien sur n’est à mon sens pas un bon animateur.
7-avoir des vrais locaux pour accueillir convenablement et préparer convenablement les animations. Pas juste une grande salle où on sépare “les grands et les moyens” avec une rangée de chaises.
Jamais vécu ça heureusement. J’ai déja bossé dans des locaux pourris mais vastes et ça n’a rien changé à mes animation.
8-avoir droit à des vrais repas dans une/des vraies salles à manger (et pas un truc industriel avec portions d’enfants pour les animateurs)
Et en CVL, j’irais même jusqu’à la mise à disposition de quelques trucs à grignoter en plus le soir, que ce soit pas que les anims qui paient le fait qu’ils ne puissent pas manger à leur faim à table.
9-avoir un temps de rangement et nettoyage des animations en dehors du temps de présence des enfants.
ET aussi une équipe pour le nettoyage qui ne résulte pas des animation mais du quotidien, que ce ne soit pas les anims qui soient obligés de se le taper le soir (ça existe)
10-effectuer un bilan par semaine? (ou du moins un bilan régulier) comme moyen de contrôle pour le directeur. Les objectifs du projet de fonctionnement ont-ils été atteints?
Je n’imagine même pas une équipe tourner sans se faire des bilans hebdomadaires.
Ouais c’est médiocre.
Pour que ce soit meilleur, 10 solutions
1-éviter le turn over de l’équipe. Un animateur qui a un job pour un mois s’investit moins qu’un permanent.
2-payer les animateurs. Une indemnité sous-évaluée ne peut valoir en retour qu’un sous-travail de la part des “salariés”.
3-payer toutes les heures effectuées. On ne restera pas préparer un grand jeu même 10 minutes un soir si on n’est pas payé.
4-avoir un vrai temps de préparation payé en dehors du temps de présence des enfants. Disons minimum un jour de préparation pour 5 jours d’animation sur le terrain.
5-Organiser une préparation durant laquelle on dispose déjà du matériel (plaisir d’avoir une journée sans enfant pour organiser un grand jeu…)
6-avoir du vrai matériel. Une boum avec une minichaine 20W et du crépon sur les néons pour la lumière colorée, il faut avoir de l’ambition pour mener ça jusqu’au bout!
7-avoir des vrais locaux pour accueillir convenablement et préparer convenablement les animations. Pas juste une grande salle où on sépare “les grands et les moyens” avec une rangée de chaises.
8-avoir droit à des vrais repas dans une/des vraies salles à manger (et pas un truc industriel avec portions d’enfants pour les animateurs)
9-avoir un temps de rangement et nettoyage des animations en dehors du temps de présence des enfants.
10-effectuer un bilan par semaine? (ou du moins un bilan régulier) comme moyen de contrôle pour le directeur. Les objectifs du projet de fonctionnement ont-ils été atteints?
Les animateurs en général moi je n ai jamais trop eu de problèmes avec les autres animateurs sauf deux dont on s est demandé comment ils avaient eu le BAFA mais bon passons moi j aimerai revenir à une chose que j entends souvent.
Matim a écrit:
C’est plus facile de dire “on va a la piscine” que de prévoir des jeux d’eau dans le centre.
Alors je vais te répondre avec mon expérience. J ai bossé en AL dans un quartier défavorisé ou je faisais déja du bénévolat. Et oui je vais te l avouer on faisait sortie piscine bowling ou foret du coin. Pourquoi? Car ces enfants pour 20€ avec les aides vont avoir leur inscription en centre de loisirs. On avait des gammins qui n étaient jamais allés à la piscine ou au bowling car les parents ne pouvaient pas.
Alors oui un jeu de piste c est cool en forêt on fait des grands jeux nous aussi mais des sorties extérieures comme la visite d une chocolaterie aussi me semble important pour tout simplement sortir les enfants du quotidien même si on ne doit pas toujours être en sortie.
Après aussi en AL ce qui est différent du centre de vacances c est l espace car si on part en foret on a une bonne demi heure de marche donc il faut partir à la journée car le jeu de pistes a 50metres du boulevard n est pas top.
Après pour améliorer les animateurs je sais que j ai travaillé 6 semaines avec les mêmes anims et on hésitait pas à se reprendre mutuellement entre nous si on constatait un point et cela était profitable à tous.
Voila pour ce que j en pense mais la question est très large donc ce n est pas simple 😀