Comment contraindre les anims à se coucher à 21h30
Sinon rien de nouveau…
Anonymous (Directeurdu34 / Liondu34) a écrit :
La loi, on peut la détourner ! Aucun animateur non recruté par moi ne pourra prouver qu’il ne l’a pas été à cause de son “végétarisme” ou je ne sais quelle autre dérive soi-disant bonne pour lui. Je trouverais d’autres arguments. Il y a la Loi et le contournement de la Loi…
Et histoire d’avoir des éléments de réflexion
http://www.touba-internet.com/ramadan/regle.html
http://www.touba-internet.com/ramadan/reparation.html
@crevette : une amie musulmane m’a expliqué que ce n’est pas si simple ! Les religieux de là-bas (et qui ont voix pour le monde entier) n’ont pas les même horaires ! ce sont les horaires du soleil CHEZ EUX, sachant qu’on a quelques heures de décalage, donc en réalité elle me disait qu’elle ne peut plus manger à partir de 4 heures du matin et jusqu’à 21h30 environ ! (hé oui faut se renseigner).
@Matim : si c’est tourné autrement ça passe.
Liondu34 a écrit :
le plus simple est d’être clair dès le départ : pas de ramadan pendant le centre, incompatible avec la sécurité des enfants, non négociable.
= clause abusive (et qui plus est discriminante si c’est le ramadan qui est seul visé)
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Merci de ton soutien edophoenix, du moins sur ce post.
Mais comme tu dis, le moment où ils peuvent s’alimenter (entre le coucher et le lever du soleil) est également celui où ils doivent… dormir (!) pour s’occuper des gamins le lendemain en toute sécurité ! Donc ça tourne en rond, de toute façon, le plus simple est d’être clair dès le départ : pas de ramadan pendant le centre, incompatible avec la sécurité des enfants, non négociable.
En tout cas l’affaire fait réfléchir… Après avoir lu la réaction du ccif , je suis partagé entre le respect dû aux convictions et à la culture de chacun et le fait que certains fassent passer leurs croyances avant tout – parfois au détriment de sa propre santé ou de la sécurité des enfants à sa charge.
Parce qu’en situation de travail, avec la chaleur, les horaires (on sait quand se termine les réunions de prépa, le soir, dans la plupart du temps…).
Cela dit, le Ramadan implique de ne pas s’alimenter tant que le Soleil est levé, donc du coucher au lever du Soleil, ils ont quand même le loisir de se rattraper… Finalement, c’est vraiment l’hydratation qui est plus inquiétante.
Et je suis d’acord avec Liondu34n juste au-dessus.
A la place du directeur, j’aurais fait pareil. Question de sécurité.
Par contre en effet, si c’est un personnel technique ça a moins d’incidences sur les jeunes. J’ai déjà eu du personnel musulman dans mes centres, qui faisaient le ramadan, pas de souci. Mais de leur propre aveu, ils ont effectivement dit qu’ils pouvaient décaler le jeûne. D’ailleurs, cette année-là à a cause des fortes chaleurs, la jeune fille avait été obligée de boire et avait donc dit qu’elle décalerait son jeûne. Ce qui me semble bien plus intelligent que de s’obstiner à mêler travail en toute sécurité et jeûne…
C’est sûr qu’en virant les animateurs sur des fondements pareils, la mairie permet aux animateurs de s’émanciper…
Ben absolument pas, cela est évident…
Critique de la domination religieuse mais aussi critique de la domination idéologique (de la vérité vraie du parti et de ses membres) comme freins à l’émancipation…
Ben évidemment mais c’est juste qu’il me semble que la critique de l’illusion religieuse me semble quelque peu oubliée ou négligée au profit d’une forme de multiculturalisme particulièrement critiquable…
http://membres.multimania.fr/xalta/numero2/humanisme.html
crevette76 a écrit :
Parce qu’après est-ce que ça ne touche pas un peu à la notion tout à fait discutable d’exemplarité ?
Bref, j’sais pas…
Et la question de la norme…
C’est sûr qu’en virant les animateurs sur des fondements pareils, la maire permet aux animateurs de s’émanciper…
solleana a écrit :
bref vers une critique de la domination religieuse quelle quelle soit qui s’oppose aux chemins de l’émancipation…
Critique de la domination religieuse mais aussi critique de la domination idéologique (de la vérité vraie du parti et de ses membres) comme freins à l’émancipation…
solleana a écrit :
bref vers une critique de la domination religieuse quelle quelle soit qui s’oppose aux chemins de l’émancipation… On bosse pour que les mômes s’émancipent de tous les déterminismes non?
Pas certaine que ce soit le cas de tout le monde…
Et puis, pour que les mômes s’émancipent des déterminismes, chouette programme, mais quid des anims ? 🙄 Parce qu’après est-ce que ça ne touche pas un peu à la notion tout à fait discutable d’exemplarité ?
Bref, j’sais pas…
Reste dans cette affaire que le débat tourne autour de droit ou pas au ramadan pendant une colo, possibilité ou non d’en mesure ses effets ce qui est a priori rigoureusement impossible mais on pourrait peut être déplacer le débat vers la critique de la religion comme forme d’illusion consolatrice chez Freud, d’opium du peuple chez Marx, bref vers une critique de la domination religieuse quelle quelle soit qui s’oppose aux chemins de l’émancipation… On bosse pour que les mômes s’émancipent de tous les déterminismes non?
Ici un communiqué de presse de la mairie, qui appelle notamment à un débat via la DDCS des hauts des seine sur ce type de question.
-le principe de précaution
-le droit d’alerte
-le droit de retrait
complètement d’accord avec toi. mais comme tu le dis, il faut un danger “avéré”. Dans le cas présent, ben je me pose pas mal de questions, et je suppose que les 4 anims, même s’ils n’étaient pas dans une forme olympique, ne présentaient pas cependant un danger avéré et immédiat pour la sécurité des enfants…
après, j’étais pas sur place, hein, donc c’est juste un avis.
mais inscrire ça dans un contrat en invoquant par exemple un principe de précaution, ça me parait juste illégal. m’enfin, vu que je suis pas la mouette, je ne me prétend pas expert de ce type de truc.
mais bon, comme expliqué ici dans libé la rupture d’un contrat de travail pour inaptitude physique ne peut se faire que sur avis médical. et donc, si on invoque une clause du contrat pour suspendre, ben faut être droit dans ses bottes après. manifestement, ce n’est pas tout à fait le cas.
On dévie un peu mais je rappelle qu’il existe quand même des moyens mis à notre disposition en cas de danger avéré :
-le principe de précaution
-le droit d’alerte
-le droit de retrait
Sans forcement attendre un accord de la médecine du travail…
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ça, ce n’est pas anticiper, c’est “ouvrir un parapluie”.
ben, à mon sens, c’est rester dans les clous de la loi, du code du travail, et de toutes ces petits textes qui ne sont pas là que pour faire joli. mais tu peux appeler ça comme tu veux, hein… 😉
la médecine du travail ou l’inspection du travail peuvent être saisis, mais ça m’étonnerait qu’ils soient là juste au moment du problème, s’il y a problème. ça, ce n’est pas anticiper, c’est “ouvrir un parapluie”.
sauf que s’il y a un accident, c’est lui qu’on va aller interroger et à qui on reprochera alors de ne pas avoir anticipé !
ben ouais. c’est bien pour ça qu’on peut saisir la médecine du travail, l’inspection du travail, etc.
c’est aussi ça, anticiper.
par contre, que le maire, le responsable enfance-jeunesse, le coordo machin s’arroge le droit de suspendre sans avis médical, ben ça me semble plus que bancal.
sauf que s’il y a un accident, c’est lui qu’on va aller interroger et à qui on reprochera alors de ne pas avoir anticipé !
Le choix initial de la mairie se basait sur un précédent où une animatrice “à jeun” avait eu un accident avec un minibus transportant des enfants. On en revient donc à cette incompatibilité avec les fonctions demandées, et dans ce cas je comprends ce principe de précaution.
Je suis un peu dubitatif là-dessus.
Ce “précédent” qu’évoque la mairie de Gennevilliers ne me semble pas clairement établi : cette animatrice a fait un malaise, soit; mais est-ce vraiment parce qu’elle était à jeun ? Un certain nombre de raisons autre peuvent expliquer le malaise (chaleur, fatigue, état général), et du coup, ce principe de précaution devrait alors englober bien d’autres conditions.
ex : une femme enceinte peut-elle être animatrice dans un séjour, conduire un minibus, participer à une activité baignade ?
ex : un diabétique peut-il le faire ?
et on peut ajouter bien des lignes à la liste. On en reviendrait à déterminer des conditions visant au risque zero, il me semble, comme expliqué ici.
il y a une procédure légale, la visite préalable à l’embauche, qui me semble être juste. Et on peut demander un contrôle de la médecine du travail.
ça aussi, c’est légal.
par contre, que le maire, le responsable enfance-jeunesse, le coordo machin s’arroge le droit de suspendre sans avis médical, ben ça me semble plus que bancal.
C’est une sage décision qui vise à apaiser rapidement les esprits.
Mais le débat reste ouvert et la question se pose sérieusement.
Le choix initial de la mairie se basait sur un précédent où une animatrice “à jeun” avait eu un accident avec un minibus transportant des enfants. On en revient donc à cette incompatibilité avec les fonctions demandées, et dans ce cas je comprends ce principe de précaution.
Le socle de la discussion sera donc la sécurité/alimentation et non pas la religion comme certaines associations ont essayé de faire en récupérant le fait divers (une personne faisant un régime est traitée de la même manière )
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