solleana a écrit :
Est-ce que quand on est formateur on accepte de déposer son autorité pour entrer dans une vraie relation avec les stagiaires ou est-ce qu’on joue au type super compétent et jouissant de son petit pouvoir de validation?
Quand tu es formateur, tu disposes de facto d’un pouvoir de validation. Pour ma part, si je peux m’abstenir de jouer au “type super compétent”, je ne sais pas comment contraindre mes stagiaires à cesser de me voir comme celui-qui-détient-(un-peu)-d’-autorité, en particulier avec tout ceux qui viennent en stage (et ils sont malheureusement nombreux en appro BAFA) seulement “pour le tampon sur leur certif”. Ceci les amène à demander un positionnement systématique du formateur que je suis, non pour s’y confronter (là, ce serait très positif), mais pour recevoir “la bonne réponse”, comme à l’école. Cela n’aide pas à la relation vraie… :plouf: 😕
Je préfère avoir dans mon équipe des anim qui s’amusent à prendre des noms ou des trames d’émission qui me font vomir en créant des règles originales et intéressante plutot que des anims qui ne pensent que par le foot, le prv, la pate à sel et le ballon prisonnier .. Il y en a tellement ! ! !
Il n’y a donc que ça comme alternative? Misère, misère, misère…
les formations qu’on proposent sont à mon sens bien plus tournées sur la construction de valeurs, sur une reflexion de ce qu’est l’éducation populaire et du rôle qu’elle a (ou n’a plus) dans nos sociétés, …
Il y a donc un temps sur l’histoire de l’éducation populaire? Quelles sont ces valeurs? Autonomie, respect, solidarité, … c’est ça? C’est pas spécifique de l’éducation populaire et tout le monde est d’accord même mon boucher!
Sinon, c’est quoi un projet d’animation et ça sert à quoi? Et sinon, à quel moment les animateurs font émerger leurs vrais désirs? Est-ce qu’on les laisse rien faire comme dans les séjours des enfants pour que ça émerge? Applique t on les pédagogies actives sur les formations lorsqu’on s’en réclame ou fait on tout l’inverse? Planning serré, rythme de fou,…
Est-ce qu’on essaye de vivre ensemble avec les stagiaires ou est-ce qu’ils obéissent à des règles prévues à l’avance par le super méga compétente équipe de formateurs? Est-ce que quand on est formateur on accepte de déposer son autorité pour entrer dans une vraie relation avec les stagiaires ou est-ce qu’on joue au type super compétent et jouissant de son petit pouvoir de validation?
XXYYZZ a écrit :
Avé Roke
Parler des besoins des enfants et des capacités qu’ils développent en grandissant, je le fais en début de stage.
Comme cela , apres chaque activité ou presque, les stagiaires peuvent réfléchir à quel besoin répond cette activité et quelle est la compétence développée.
C’est vrai qu’en le lisant, ça peut sembler une évidence, mais même si en effet, c’est qqch que j’ai déja pu mettre en avant lors de discussions aprés avoir fait cet apport théorique, l’idée de le mettre quasi systématiquement en début est pas mal ! ! !
Avé Roke
Parler des besoins des enfants et des capacités qu’ils développent en grandissant, je le fais en début de stage.
Comme cela , apres chaque activité ou presque, les stagiaires peuvent réfléchir à quel besoin répond cette activité et quelle est la compétence développée.
Comme toi, j’ai moi aussi observé que de nombreux animateurs,pourtant expérimentés, ne savent pas pourquoi ils favorisent telle ou telle activités: ” tout le monde le fait” est une réponse que l’on entend souvent.
Il est donc importantque les stagiaires ai, au poins, quelques idées sur ces notions de compétences à acquérir et sur les besoins des enfants.
Cete notion de besoin a également une influence sur l’organisation et le fontionnement d l’ACM.
Ensuite il ést évident que tous les autres points sont abordés.
Oui nous parlons des besoins et capacités, mais j’ai peut être is l’accent, il ne s’agît pas du tout de mettre plus l’accent là dessus que sur autre chose. L’accent est vraiment mis à la pratique de l’activité et la capacité d’élaborer des “projets” (grands jeux par exemple). C’est juste important qu’un animateur ait une idée de ce qu’est le besoin de prise de risque et surtout ce que ça veut dire, ce que sont les besoins d’identifications, es capacités de création, … Il s’agît bien de grandes lignes et en aucun cas de recette de cuisine, mais trop d’animateurs pourtant expérimentés ne maitrisent pas du tout cela ou du moins n’en tiennent pas compte.
L’histoire du qui veut gagner du pognon. Il s’agit bien de la reprise du nom d’une émission qui je dois bien l’avouer, n’a attiré mon attention que quelques rares fois devant le petit écran. Et pourtant, oui, on a pris ce nom, j’y étas pas trop favorable, mais le quizz qui était derrière était fort intéressant. Alors on peut aussi me dire que si on fait un café péda, on forme des anims incapable e penser sans avoir un verre à la main (de coca :-)). Je préfère avoir dans mon équipe des anim qui s’amusent à prendre des noms ou des trames d’émission qui me font vomir en créant des règles originales et intéressante plutot que des anims qui ne pensent que par le foot, le prv, la pate à sel et le ballon prisonnier .. Il y en a tellement ! ! !
bref, les formations qu’on proposent sont à mon sens bien plus tournées sur la construction de valeurs, sur une reflexion de ce qu’est l’éducation populaire et du rôle qu’elle a (ou n’a plus) dans nos sociétés, … Et quand un stagiaire me dit avant le partir qu’il a apprécié, au delà de la formation d’animateur, l’ouverture d’esprit qu’on lui a apporté et la vision différentes des choses qu’il a, et bien je me dis que on a pas trop mal réussi ! ! !
Salut,
Citation :
besoins et capacités des tranches d’âgeGGGUIZ – Tu insistes lourdement là-dessus, on dirait…
Et honnêtement, j’ai du mal à voir comment une connaissance valable à ce sujet peut s’acquérir autrement que par l’expérience.
Je l’ai mis en avant plusieurs fois car c’est un contenu qui est transversal dans les différentes fonctions citées par l’Article 2 de l’arrêté du 22 juin 2007.
En BAFA base, je n’insiste pas sans arrêt sur les besoins et capacités des tranches d’âge, il y a une seule séance qui permet de transmettre quelques notions aux stagiaires.
GGGUIZ – Et honnêtement, j’ai du mal à voir comment une connaissance valable à ce sujet peut s’acquérir autrement que par l’expérience.
Bien sûr l’expérience est indispensable dans la construction des savoirs, savoirs-faire et savoirs-être mais on peut travailler sur des contenus comme les besoins des tranches d’âge en BAFA théorique.
De nombreux auteurs (médecins, psychologues, sociologues…) ont étudié et écrit sur l’enfance, la pré-adolescence, l’adolescence. Ils ont défini les aspects physiques, physiologiques, intellectuels et socio-affectifs des enfants suivant leur âge. On peut présenter ces aspects tout en insistant sur le fait que ce n’est pas un “mode d’emploi”, chaque enfant étant unique.
Ensuite, ce qui est intéressant c’est de faire le lien avec le terrain en définissant des types d’activité plus adaptés à certaines tranches d’âge qu’à d’autres.
A +
Bonjour à tous,
Non l’initiateur du post n’a pas disparu mais était un peu occupé, je peux voir que ce poste interpelle amène un peu de débat. Donc l’objectif prend bien.
Je vais essayer de présenter quelques méthodes que j’utilise en formation BASE BAFA.
Je vais commencer par présenter un temps que l’on met en place concernant le démarche de projet et la construction de celui ci.
Pendant plusieurs stage on fonctionnerait de la manière suivante. On présentait la cascade de projet par un jeu de scène mis en place par l’équipe de formateur puis avec une discussion sur ce que les stagiaires en avait compris perçu. Puis on enchainait sur une présentation interactive de la démarche de projet. Brainstorming en grand groupe puis on repart du brainstorming pour construire au fur et à mesure la démarche de projet. A la suite de ces deux temps, on démarrait les groupes de projets ( 5h de préparation/2h vécu et analyse) qui étaient constitué par un regroupement sur situation présenté. Donc les stagiaires mis en petit groupe ( 5 ) applique la démarche de projet présenté puis nous présente une activité qui se trouvent dans leur projet d’animation.
Nous avons pu constaté que cette méthode était stressante pour les stagiaire donc nous avons essayé deux autres méthodes.
1ère Méthode : nous proposons un double projet.
Dés le troisième jour de stage, avant d’avoir expliqué les notions de cascade de projet et démarche de projet, nous mettons les stagiaires en groupe de projet 1 avec une situation et leur demandons de construire un projet d’animation (2h30 de prépa et 1h30 de vécu et analyse). Nous soignons à cette partie une fiche d’observation. Cette partie, nous permet d’évaluer ce que les stagiaires connaissent déja ou pas. Puis nous repartons donc de leur projet 1 pour présenter la démarche de projet et la cascade des projets puis nous leurs proposons de repartir de leur projet 1 et de le reconstruire en utilisant la démarche de projet cette fois ci et en le remettant en vie. Cela leur permet d’avoir une évolution entre les deux projets et de plus s’approprier la démarche de projet.
2ème méthode: Joi (Jeux organisé et incontournable) et Projet:
Cette méthode consiste à séparer la partie réflexion de la partie pratique. Nous proposons à partir du 3 ou 4ème jour de stage d’organisé un JOI qui est une grande activité ( Scientifique et technique, Role, Grand Jeux,…). Nous proposons ce temps en 4h de prépa et 2h de vécu et analyse. Dans un premier temps, les stagiaires commence à construire leur JOI pendant une heure seule, au début de la deuxième heure nous leur donnons une fiche pense bête qui les oriente dans la construction de leur activité ou leur permet de ne pas oublier des informations importantes. Puis il finisse de construire et nous le font vivre. Lorsque les Joi sont terminé, nous proposons une partie un temps de travail sur la démarche de projet mais qui ne sera pas mis en vie.
Nous séparons la pratique et la théorie pour permettre une meilleur appropriation des deux parties.
Donc voila, un exemple de temps que l’on met en place, en espérant avoir été assez clair.
back_snow
“un enfant de 6 ans ne doit pas manipuler de ciseaux / un enfant de 6 ans peut manipuler des ciseaux en totale autonomie”)
Ah oui quand même…
J’espère au moins que vous recalez tous ceux qui refusent les ciseaux aux enfants de 6 ans !!!!
besoins et capacités des tranches d’âge
Tu insistes lourdement là-dessus, on dirait…
Et honnêtement, j’ai du mal à voir comment une connaissance valable à ce sujet peut s’acquérir autrement que par l’expérience.
Pour le reste, merci pour ces informations…
N’y a t-il pas moyen sur une formation Bafa, où on va par exemple parler de valeurs à des jeunes, que de se référer à des émissions de télé comme “qui veut gagner du pognon”, star ac ou autre kolanta pour une formation… ?
n’y a t-il pas moyen d’utiliser d’autres références ?
Quelle est l’idée ici ? Dire à ces jeunes qu’une fois sur le terrain, comme leurs formateurs, ils vont pouvoir piocher dans la télé ce qui va faire la créativité de leurs séjours ?
solleana a écrit :
Finalement, je commence à mieux comprendre pourquoi les animateurs et leurs supérieurs font des thèmes crétins lors des séjours…
Sinon, pour la lisibilité, il pourrait être bon que chacun dise “d’où il parle” en terme d’organisme de formation mais je ne m’attends pas à ce que les gens le fassent on va encore crier à la propagande et à l’embrigadement des jeunes…
et moi, j’ai encore une fois de plus la preuve que trop de gens du secteur ont des œillères devant leurs yeux, se permettent de juger quelque chose qu’ils n’ont jamais vu et dont ils n’ont aucune idée du déroulement. C’est bien, mais je me demande qui tu peux bien être pour, en une phase, montrer autant de mépris. Tu ne me connais pas, tu n’as jazmais travaillé avec moi et juste parce que j’ai du sortir un mot ou un nom qui ne t’a pas plu, tu te permet une telle sortie. Bravo Solleana et au plaisir d’un jour pouvoir savoir ce tu peux donner ! ! ! !
Salut,
C’est clair que l’activité et le projet d’animation sont les éléments centraux de la formation : les stagiaires doivent démontrer qu’ils ont pris en compte les besoins et capacités de l’enfant, la sécurité, la réglementation… dans leur menée d’activité et la construction de leur PA.
XXYYZZ – Je rajoute : jeux de role, théatre forum, étude de cas…
J’utilise pas mal l’étude de cas en effet. Le théâtre forum, je ne connais pas mais je vais sans doute tester cet été avec des jeunes 14-17 ans. J’ai lu un autre sujet du forum là-dessus. Cela me paraît très intéressant.
XXYYZZ – Et aussi des savoirs êtres. Exemple dans l’attitude d’un anim en face d’un cas qui pose problèmeou si un enfant lui avoue qu’il est maltraité etc etc.
Je n’ai pas parlé de savoir-être car c’est à mon sens le plus difficile à évaluer en BAFA et en animation en général. Il n’y a pas de réels apports en formation sur le savoir-être, ce n’est pas un contenu théorique. C’est distillé dans plein de moments : capacité à travailler en équipe, à communiquer, à vivre ensemble, à s’auto-évaluer, à évaluer l’autre…
Personnellement, le savoir-être est central dans mon évaluation des stagiaires, car les savoirs et savoirs-faire ils pourront les apprendre, les développer pendant toute leur vie d’animateur.
A +
fufufromV3 a écrit :
Bonsoir à tous !Et voici les contenus / les éléments à travailler que je met en face dans une formation BAFA base :
– “assurer la sécurité…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène, journée-type.
– “participer, au sein d’une équipe…” > projet éducatif, pédagogique, d’animation, réglementation, travail en équipe.
– “construire une relation…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène.
– “participer à l’accueil…” > connaissance des partenaires (DDJS, euh non DDCSPP, Association, Mairie, CE…).
– “encadrer et animer…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène, journée-type, règles de vie, organisation de la vie collective, vie quotidienne, activité (préparation, menée, évaluation), réglementation.
– “accompagner les mineurs…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène, journée-type, moyens d’expression individuels et collectifs.
Avé fufufromV3
En gros d’accord sur le contenu.
Sur les activités : c’est un point où j’insite beaucoup. Chaque stagiaire doit memner 1 ou 2 activités + un projet d’activité en groupe. Bien sur: préparation, réalisation puis évaluation en insistant sur les points à améliorer.
Par contre ,au niveau des besoins des enfants, nje ne fais par tranche d’âge. Je pense que même s’il y a des dominantes et si les besoins s’expriment différemments, le liste des besoins est tres semblable quelques soit l’âge.
Je débute par un travail en petit groupe avec rapporteur et retour en grand groupe puis synthèse générale.
Ces contenus sont abordés dans les quelques organismes que je connais, avec des pédagogies différentes bien sûr. C’est ce qui fait la “liberté” des organismes et des formateurs à mon sens. Il peut y avoir également des contenus rajoutés qui diffèrent suivant les organismes et équipes.
Oui, d’accord avec toi. Tres souvent j’essaie de faire un moment de travail sur la laïcité.
Pour moi, une formation BAFA ce sont plusieurs méthodes : brain-storming, magistral, très petit groupe (2-3), petit groupe, grand groupe, mise en situation, activité, veillée… Pour choisir une méthode, on considère les contenus, les stagiaires, les objectifs particuliers des formateurs et leurs compétences.
Je rajoute :jeux de role, théatre forum, étude de cas…
Comme l’a dit geiger, plus haut, j’ajoute que certains moments se font en plusieurs temps avec des formes différentes.
Exemple: a l’occasion d’une sortie à pieds, nous introduisons la règlementation sur les déplacements à pieds puis autrement.
Ce qui m’intéresse dans ce sujet, c’est davantage des contenus et/ou des méthodes originaux, qui sortent de l’ordinaire et qui permettent de construire un savoir ou un savoir-faire avec les stagiaires.
Et aussi des savoirs êtres. Exemple dans l’attitude d’un anim en face d’un cas qui pose problèmeou si un enfant lui avoue qu’il est maltraité etc etc.
je ne la présente pas comme une méthode d’animation “miracle”, mais comme une pédagogie permettant l’expression de la créativité et l’expérimentation chez l’enfant.
A +
Je dirais plutôt permettant de favoriser la créativité et l’expression chez l’enfant. Soyons modeste.
Allez bye
Bonsoir à tous !
Pour répondre à ta question GGGuizz, voici la loi :
“Arrêté du 22 juin 2007 fixant les modalités d’organisation des BAFA et BAFD en Accueils Collectifs de Mineurs.
Article 2 :
La formation au brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) a pour objectif de préparer l’animateur à exercer les fonctions suivantes conformément aux dispositions de l’art 2 du D 28-08-87 susvisé:
– assurer la sécurité physique et morale des mineurs ;
– participer, au sein d’une équipe, à la mise en œuvre d’un projet pédagogique en cohérence avec le projet éducatif dans le respect du cadre réglementaire des accueils collectifs de mineurs ;
– construire une relation de qualité avec les mineurs qu’elle soit individuelle ou collective ;
– participer à l’accueil, la communication et le développement des relations entre les différents acteurs ;
– encadrer et animer la vie quotidienne et les activités ;
– accompagner les mineurs dans la réalisation de leurs projets .”
Et voici les contenus / les éléments à travailler que je met en face dans une formation BAFA base :
– “assurer la sécurité…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène, journée-type.
– “participer, au sein d’une équipe…” > projet éducatif, pédagogique, d’animation, réglementation, travail en équipe.
– “construire une relation…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène.
– “participer à l’accueil…” > connaissance des partenaires (DDJS, euh non DDCSPP, Association, Mairie, CE…).
– “encadrer et animer…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène, journée-type, règles de vie, organisation de la vie collective, vie quotidienne, activité (préparation, menée, évaluation), réglementation.
– “accompagner les mineurs…” > besoins et capacités des tranches d’âge, rythme, hygiène, journée-type, moyens d’expression individuels et collectifs.
Cela donne une idée des contenus obligatoires. Comme tu le vois, ces objectifs sont transversaux et certains contenus correspondent à plusieurs objectifs.
Ces contenus sont abordés dans les quelques organismes que je connais, avec des pédagogies différentes bien sûr. C’est ce qui fait la “liberté” des organismes et des formateurs à mon sens. Il peut y avoir également des contenus rajoutés qui diffèrent suivant les organismes et équipes.
Pour moi, une formation BAFA ce sont plusieurs méthodes : brain-storming, magistral, très petit groupe (2-3), petit groupe, grand groupe, mise en situation, activité, veillée… Pour choisir une méthode, on considère les contenus, les stagiaires, les objectifs particuliers des formateurs et leurs compétences.
Ce qui m’intéresse dans ce sujet, c’est davantage des contenus et/ou des méthodes originaux, qui sortent de l’ordinaire et qui permettent de construire un savoir ou un savoir-faire avec les stagiaires.
Pour ma part, je fais un atelier pour présenter la démarche scientifique, ou “OHERIC” en stage BAFA base. Bien sûr, je ne la présente pas comme une méthode d’animation “miracle”, mais comme une pédagogie permettant l’expression de la créativité et l’expérimentation chez l’enfant.
A +
Je n’ai jamais fait de formation bafa… Donc je me demande : existe-t-il un programme détaillé du contenu obligatoire qui doit y être abordé ? Où peut-on trouver ça ? Quelle liberté est laissée au(x) formateur(s) exactement ?
Bonsoir,
Je suis pour ma part formateur depuis peu au CEMEA Bretagne (histoire d’éclairer le débat…).
Concrètement, sur un stage de base (je ne parlerais pas de perfs, je n’en n’ai pas encore fait, il me reste beaucoup de chose à apprendre sur le base) nous mettons en place les temps d’échange/apport suivant :
– Besoins des enfants
– Organisation de la vie collective
– Vie quotidienne
– Préparation d’une journée
– Règles de vie / autorité
– Législation
Pour faire simple ces temps sont en général coupé en deux. Au départ on utilise une méthode type philippe 6/6 puis le formateur fait une synthèse et apporte des éléments supplémentaires (pour la légis c’est uniquement des apports).
Pour le reste, nous mettons en place des activités comme un peu partout je pense (avec une activité longue pendant le stage, soit environ 6h) :
– atelier bois (fabrication de bateaux, de petits jouets…)
– utilisation du milieu (aquarium, observation d’oiseaux…)
– cuisine
– activités manuelles
– fabrication de cerfs volant, fusée à eau…
– danse
– chants / jeux chantés
– théâtre d’ombre
– jeux sportifs / d’intérieurs
-…
Enfin, les stagiaires doivent en fin de stage faire une menée de jeu d’intérieur, soit deux soirées consacré à ce temps de formation.
Voila, je n’ai pas forcément argumenté tous ces choix, mais je suis prêt à en débattre !
Gerger
T’es scout?
Solleana, pour la lisibilité concernant mon cas, il suffit à chacun de rechercher où l’on peut bien proposer des stages de vie dans les bois. Ca ne court pas les rues.
Sinon je ne vois pas de retour de l’initiateur de ce post. Encore de belles paroles?
On propose parfois des temps plutot de type magistraux mais on les amène souvent aussi à travers des jeux genre “qui veut gagner son bafa” où on a la possibilité de donner à chaque fois toutes les précisions nécessaires et tout et tout.
Finalement, je commence à mieux comprendre pourquoi les animateurs et leurs supérieurs font des thèmes crétins lors des séjours…
Sinon, pour la lisibilité, il pourrait être bon que chacun dise “d’où il parle” en terme d’organisme de formation mais je ne m’attends pas à ce que les gens le fassent on va encore crier à la propagande et à l’embrigadement des jeunes…
Le stage que j’ai pu diriger et qui pour moi a le plus rempli son rôle était un stage de vie dans les bois. Avec une interdiction au départ de se servir des bâtiments comme lieux de vie et avec un objectif clair d’émancipation avec la structure. En terme de vie quotidienne, c’est tout requestionner,
l’alimentation : cuisiner dans de bonnes conditions et produire des repas sains. Ça a donné un feu entretenu en permanence, la construction d’un four de cuisine, une table à feu…
l’hygiène : se laver, se soigner, chier dans les bois. Le plus ardu en terme d’installation (la prochaine fois, ce sera la priorité une). Ça a donné une baignoire enterrée avec renouvellement automatique de l’eau propre, des toilettes sèches.
le sommeil : dormir bien. Ca a donné une demi yourte et une cabane hors sol avec lits en hamac.
Les questions inhérentes, on se les pose parce qu’on est confronté à ce qui fait habituellement évidence. Le matin, si je me lève tôt, le bruit que je fais, la préparation du petit dej, la réactivation du feu. L’amélioration de l’habitat, l’aménagement et le réaménagement permanent pour rendre le camp le plus confortable possible, la gestion des ressources en bois, eau, plantes.
En terme de vie collective, un café du midi, où l’on mesure le bien être du groupe à partir de ressentis individuels. Des discussions pour la plupart informelles autour de la fabrication d’un tabouret en bois ou d’un jeu. En parlant de jeu, la mise en place d’espaces dédiés (échelles à corde, pont de singe, filet à volley, radeau…)
Les horaires existent puisqu’il faut manger le midi parce que le corps le réclame et qu’il faut manger tôt le soir avant que le noir nous empêche de travailler. En veillée un débat, où l’on écoute l’autre et où l’on défend sa position.
Mais si les stagiaires ont pu avancer dans leurs réflexions, se remettre en question, dans la vie du groupe, y voir autre chose qu’un conglomérat diffus, c’est parce qu’ils ont pratiqué des activités, vécu une vie du groupe réelle et nécessaire (provoquée par une difficulté extérieure, autre)
———————————————————
Sur la question d’un éventuel apport en législation, mon premier objectif sur un temps comme celui-ci est de démonter les légendes, les rumeurs, faire taire les peurs et les “impossibles”. 1h30 ne suffise pas à connaître l’ensemble des lois, règlement, arrêés, ordonnances, décrets, etc… Je préfère les consacrer à convaincre tout le monde et même le plus réticent qu’il peut tout se permettre en terme d’activités. Et qu’il utilise d’abord son bon sens. Mais pour ça, il faut que la personne puisse se permettre de contredire le formateur dans l’énoncé qu’il fait (quoi? les jeunes peuvent baiser ensemble?) Compliqué dans la mesure où beaucoup de formateurs usent de leur statut, de leur pouvoir, de leur ascendant sur les stagiaires (jeu “qui veut gagner son bafa?” énoncé ci-dessus…) et qui empêche toute vélléité, remise en question…
Pourtant, si le formateur avait des argument pour défendre ce qu’il fait et dit, il ne devrait pas en venir à chercher des apports codifiés, régis et prêts mâchés sur un site comme Planet’anim.
alors oui, c’est vrai que c’est plutot interessant que de pouvoir comparer objectivement les différents organismes. Cependant, bien qu’il y ait des grandes lignes directrices selon les organismes, je crois que ce qui est proposé dépend grandement de l’équipe de formateurs, et dans le même organisme, dépend paerfois d’une région à une autre.
En ce qui me concerne (c’est un peu compliqué … par où commencer), je suis formateur ponctuellement (1 stage par an en moyenne). Disons que la priorité de fazçon globale est donné à l’échange entre les stagiaire et ce que j’appelerai l’hétéro formation: le sfait d’apprendre des autres. Ca marche évidement beaucoup plus sur des stages de perfectionnement. Du coup, les méthodes utilisés le sont pour inciter au débat. Il y a par exemple:
-le Pig Horse: deux cotés, deux propositions souvent à l’oposé l’une de l’autre (du genre “un enfant de 6 ans ne doit pas manipuler de ciseaux / un enfant de 6 ans peut manipuler des ciseaux en totale autonomie”) . Les anims se répartissent dans le camp qu’ils veulent défendre et peuvent à tout moment basculer d’un camp à l’autre, le but est de faire emerger des arguments et de faire à la fin un synthèse de tout ce qui a été dis
– le philip 6/6: 6 personnes, 6 minutes pour répondre à une question donnée et en faire pârt ensuite à l’ensemble de l’assemblée en confrontant ainsi les diverses opinions
– méthodes interactives ou chacun a par exemple un papier qu’il doit venir déposer dans la colonne de type rythme biologique en expliquant pourquoi et en laissant aux autrres la possibilité de donner un point de vue différent
Il y a ensuite les contenu plus classique qu’il est nécessairez d’apporter comme par exemple la législation. On propose parfois des temps plutot de type magistraux mais on les amène souvent aussi à travers des jeux genre “qui veut gagner son bafa” où on a la possibilité de donner à chaque fois toutes les précisions nécessaires et tout et tout.
pour être plus concret sur le contenu, sur un base bafan on voit de manière presque systématique: stades du dvpt de l’enfant, rythme biologique et rythme de sommeil, la journée type sur un centre, méthodologie de projet. Des moments de sensibilisation à diverses activités, la pratique et l’animation de jeux extètieurs et intèrieur pour connaître des jeux, …
Voila, c’est globalement ça, mais là encore, ça dépend toujours de l’équipe qui privilégie tel ou tel aspect, qui développe telle ou telle méthode, …