[Simon]

P_line a écrit:
[…]
Nous avons également eu un débat assez intéressant, et votre avis m’intéresserait, selon vous, l’animateur, travaille t’il sur un groupe d’abord pour au final atteindre l’épanouissement de chacun, ou au contraire, sur l’individu à travers le groupe?
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Salut P_line,

Ma contribution :

Ta question est une formidable figure de style mais je ne sais plus comment qu’elle s’appelle. Mais les deux cas sont les mêmes : travailler sur un groupe pour atteindre l’individu c’est travailler sur l’individu à travers un groupe. A mon avis t’as mal tourné ta question.

Pour moi, l’animateur vise bien cette finalité mais il ne s’agit pas de la priorité. Il y a une autre finalité bien plus importante pour l’animateur. Et une finalité qui traduit la nécessité de plus en plus primordiale de l’animateur dans notre société. Il s’agit de travailler à créer le groupe, à faire que le groupe existe.

Dans tout ce que l’on vit aujourd’hui au travers des crises, l’une des causes visées est l’individualisme de notre société, l’égocentrisme, l’égoïsme bref l’absence de conscience collective ( Nord/sud, crise financière, SDF, les quartiers, etc…) Et notre profession a été créée pour palier à ce problème.

Vraiment pour moi c’est sur quoi l’animateur doit se pencher en priorité. L’animateur c’est le déclencheur qui va permettre par le biais d’un prétexte(culture, sport, évènement, etc…) de faire exister quelque temps un groupe. Et donc, de faire prendre conscience aux participants ce lien qui les relie et qui au quotidien semble invisible.

De plus en plus primordial cette question, puisque la problématique s’exacerbe et devient pathologique(addictions en tout genre, solitude, isolement social, etc…) et qu’à côté le désir de collectif s’exacerbe aussi et devient pathologique aussi : violences, bandes de jeunes avec leurs propres repères, émeutes (2005 et en grèce aujourd’hui), sectes, jeux vidéo en ligne, )

A l’heure actuelle, au lieu de solutionner le problème, on le complexifie, on le diversifie et on le rend de facto insoluble. Le lien social est de plus en plus divisé distendu. Les groupes sont de plus en plus multiples, différents. La notion de culture n’est plus à l’échelle d’un pays mais d’une ville, d’un quartier, d’une rue. La culture n’est de fait plus et il devient très difficile donc de passer par ce biais là. maintenant, on parle en animation de venir aux gens parce que les gens ne font plus la démarche de sortir de chez eux.

Il y a un auteur qui travaillait sur la question. Il faudra que je retrouve son nom et qui expliquait qu’en gros toute société traversait cet instant de crise et que pour répondre à cet épuisement de capital culturel, la guerre se posait comme seule solution. Voir aux USA l’épuisement du capital est bien plus grand et les soupapes bien moins nombreuses. La société est explosée. Obama fait office de fusible.

Sinon pour illustrer, un prof voyait l’animateur comme ceci :
La société est une chambre à air, et l’animateur une rustine. Pour complexifier encore le problème, ajoute à cela que l’animateur est lui aussi un individu. Et donc qu’il est impliqué dans ces considérations là… La rustine peut très bien péter aussi.

Nous parlons bien ici de l’animation socioculturelle dans son domaine d’activités large. L’animation en ACM n’est qu’une frange de cette activité large qu’est l’animation. Mais l’animation en ACM a cette particularité unique que l’animateur travaille sur un groupe dans un cadre fermé. Et c’est ainsi que l’on parle du phénomène de la “bulle” de la colo. Renseigne-toi auprès de n’importe quel animateur qui ressent cette sensation en fin de séjour.

[P_line]

Merci pour vos avis à tous!

Dans notre dossier, nous avons mis que l’animateur socio-culturel est intégré dans une équipe, qu’il travaille en partenariat avec d’autres professionnels, mais qu’en plus des partenariat humains, il cherche des partenariat financiers à travers des demandes de subventions.
Il est également amener à avoir parfois un rôle de coordinateur et de gestionnaire de son activité suivant la structure dans laquelle il travaille et avec qui. De plus, il y a de plus en plus un contrôle étatique présent autour de cette profession et autour du travail social en général.
L’animation socio-culturelle touche 3 pôles: Le socio-éducatif, le socio-culturel et le socio-médical. Mais m^me si elle présente dans ses 3 domaines, elle n’est pas accessible à tout le monde, en effet du fait du manque de subvention, les prix augmentent.
Et il ne faut pas oublier qu’elle est basé sur les loisirs, le lien social et l’accès à la culture pour le plus grand nombre.

Nous avons également eu un débat assez intéressant, et votre avis m’intéresserait, selon vous, l’animateur, travaille t’il sur un groupe d’abord pour au final atteindre l’épanouissement de chacun, ou au contraire, sur l’individu à travers le groupe?

Jme répète, mais merci beaucoup à tous!: )

[jetty]

Bonjour,

C’est quoi déjà un animateur BAFA pout toi. Un animateur titulaire du BAFA. Perso j’ai un BAFA et un DUT CS opt ASC , ca veut dire que je serais un duoble anim socio cult??????

Je pense qu’il faut explorer les missions de l’anim socio culturel, son champ d’action et les formations professionnelles permettant d’exercer cet emploi.

Et toi quel est ton point de vue????
Où en es tu dans ta réflexion????

Sinon ne piste les ouvrages de Genevieve POUJOL

Bonne soirée.

[Anonyme]

un animateur BAFA en est il un?

Je n’irai pas opposer le socioculturel au BAFA : l’un est une mission l’autre un diplôme. On peut avoir un BAFA et être employé en qualité de “sociocu”, mais on peut être indifféremment titulaire BAFA employé pour une spécialité (multimédia, sport, …) ou polyvalent, ou bien être non diplômé/avec un autre diplôme que le BAFA et employé en qualité d’animateur socioculturel.

Si maintenant tu entends “BAFA” dans le sens “diplômé BAFA mais pas plus”, j’ai envie de répondre “rarement”. La plupart des animateurs BAFA sont employés en tant qu’animateurs polyvalents, ou animateurs généralistes de loisirs. Leur mission est différente de celle qu’on attend de quelqu’un engagé en qualité d’animateur socio-culturel (bien que le code ROME soit le même).

Si par “BAFA” tu voulais dire “vacataire”, là encore je répondrais “rarement”, et pour les même raisons qu’au-dessus : un polyvalent est le plus souvent vacataire.

Pour ta dernière question, on répondra “oui” sans hésiter pour un professionnel, qu’il soit socio-culturel, socio-sportif ou n’importe quoi d’autre. Ce n’est par contre clairement pas le rôle d’un BAFA (mais cela peut le devenir au fil du temps s’il est permanent et y montre de l’intérêt, mais il finira alors par passer un diplôme professionnel).

Wikipedia dispose d’un article très détaillé sur ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Animation_socioculturelle

[ludou]

P_line a écrit:
Actuellement en DUT Carrières sociales, option animation sociale et socio-culturelle en première année, nous avons un travail qui doit mener à la définition d’un animateur socio-culturel.
Or nos points de vue diffèrent sur certains points, un animateur BAFA en est il un?
Ou a-t-il un rôle beaucoup plus profond? ( gestion des financement, diagnostique de territoire et population…)
Merci d’avance 🙂 :thx:

Salut Pauline,

si gérer un financement, diagnostiquer un territoire et une population c’est profond, bah… c’est mal parti!

Pour moi, y a deux façons de voir les choses:

– le bête et méchant : sur certains de mes contrats, y a écrit animateur socio-culturel, sur d’autre, juste animateur…

– l’animateur socio-culturel a une réflexion sur son travail (psychologie, écoute d’une attente, des problèmes, etc…) et sait en tirer les conclusions et les actions concrètes à mener “sur le terrain” comme on dit. Ca me semble déjà un peu plus profond que de savoir utiliser sa calculette 😀

[moilapa]

Salut Pauline !

La question posée dans le cadre d’un DUT carrière sociale sent le “bien sûr que non”… (tu nous diras ce qu’il en est)

Je vais donc dire le contraire :
Le Bafa un animateur socio culturel ?

socio culturel : relatif à la culture et aux structures sociales.
Socio et culturel intimement liés : est-ce qu’un anim’ Bafa qui bosse sur une maison de quartier, un centre social, qui interagit avec un public donné, les familles de l’immeuble d’à côté, un public de personnes handicapées, des personnes agées…) utilise des savoirs des outils qui permettent d’amener (en fait c’est pas le terme que je voulais employer : je cherchais quelque chose plus proche du “inciter”)”de la culture” à ce public est un animateur socio-culturel ? Bin oui. En créant par la même, par exemple, des “liens dans la cité”…

Est-ce qu’un anim’ Bafa est juste un amuseur ? Ou bien, quand il réfléchit à ce qu’il fait, qu’il s’engage dans une démarche auprès par exemple des enfants et des familles qui fréquentent le centre de loisirs où il bosse, n’est-il pas autre chose ? Quand il met en place des stratégies, un projet, qu’il cherche des réponses à des blocages…
Son action éducative auprès des enfants même les plus “basiques” (Non, Antoine, c’est pas parce que c’est une fille qu’elle a pas le droit de vous mettre un but) va au delà de l’image que l’on peut avoir de l’anim de colo qui gère le temps de repas et le grand jeu “Nounours a perdu son doudou”.
Son action a des incidences non seulement au niveau de découvertes (culturelles) qu’il peut amener l’enfant, mais il peut avoir aussi des incidences dans le “social” de l’enfant. Même si le but de son action n’est pas là. J’entends par social pas seulement le côté “apprendre aux enfants le vivre ensemble”, etc… mais une incidence sur la vie de l’enfant hors le centre de loisirs. Au sein de sa famille. A l’école. Dans sa vie.

Ex : une petite fille de 6 ans (d’une timidité incroyable) en début d’année qui arrive sur la grande école, en provenance d’une maternelle où les enfants étaient “choyés” par une maîtresse réellement à l’écoute, choyée aussi par une maman un peu trop étouffante (on va dire qu’elle même était insécurisée, en difficulté…). La voilà donc dans une classe de CP avec une maîtresse de la vieille (très vieille) école. Cette petite fille qui vomit chaque matin en passant le porche de la cour. Jours après jours. Et puis, petit à petit, finit par trouver ses marques au claé du matin, juste parce que l’anim’ garçon (chose qu’il n’y avait pas à la maison) s’est juste montré doux, sans brusquerie… avec plein de choses qui se sont passés dans la tête de l’enfant que l’anim’ ne maîtrisait pas, ne comprenait pas… mais au final, il a donné à cette petite l’envie de venir à l’école, de se confronter à des adultes si effrayants…

Sur la cité : quand un anim’ organise par exemple un événement sur la commune, par exemple un carnaval en lien avec les commerçants de la ville, la mairie, les assoc’… Lui et son équipe du clsh, son directeur Bafd ou pas. Ou une émission de radio avec les enfants du claé le soir…

Sans vouloir faire des aprioris sur la question (ce que je suis en train de faire toutefois) j’y vois là au final une réponse du genre “Bin non, le “Bafa” n’a ni les capacités, ni la formation pour agir en tant qu’anim’ socio culturel…

On a droit de ne pas être d’accord.

J’irai même un peu plus loin : quand je suis animateur sur un camping, je suis animateur socio culturel tout autant qu’un anim’ “pro” dans sa mairie ou son assoc’.
Non seulement un animateur sur ce type de structure à tout loisir d’amener la culture au plus près du public, des enfants, de leurs parents, mais il est directement plongé au sein de la famille. Par exemple en proposant non pas un programme “enfants” mais un programme “famille”. En invitant les parents à partager ces ateliers, et plus que ça, à y prendre part. En discutant avec ses familles, en vivant avec elles…

Je suis le premier à descendre le Bafa et la formation bafa quand j’en ai l’occasion ici.
Mais cette idée (bon d’accord elle est par encore formulée par ton prof et je fais dans le procés d’intention grossié) m’éxaspère avant même d’avoir été émise.

[pinocchio]

1, qu’est-ce qu’un animateur?

Un amuseur d’enfants? Un maton? animer= faire vivre, c’est sacrément prétencieux… Dans le contexte d’aujourd’hui, un animateur est un acteur éducatif complémentaire de l’école, de la famille, et d’autres… Complémentaire de l’école? L’objectif premier n’est pas l’enseignement, mais l’épanouissement par les loisirs et la culture. Complémentaire de la famille? Par la création de lien social, par la vie en collectivité avec d’autres enfants ou jeunes.

2, social et culturel?

Je viens de dire un peu pourquoi, mais ce terme d’animateur socioculturel se pose un peu comme un label. On n’est pas juste un petit animateur BAFA, on est un véritable animateur socioculturel!!! Comme si les BAFA ne l’étaient pas. Mais ce terme désigne véritablement un autre animateur que l’animateur BAFA historique, volontaire. Le terme animation socioculturelle est apparu si je ne me trompe avec la création de l’animation professionelle. Ce terme oppose donc le professionnel et le volontaire. Sachant qu’il existe des professionnels BAFA sans diplômes pros.

[Utilisateur anonyme 37304]

Tout dépend si cet animateur est professionnel ou pas…

Pour moi l’animateur BAFA en est un, mais les tâches que tu décris relèvent plus de l’animateur professionnel.

[P_line]

[P_line]

Actuellement en DUT Carrières sociales, option animation sociale et socio-culturelle en première année, nous avons un travail qui doit mener à la définition d’un animateur socio-culturel.
Or nos points de vue diffèrent sur certains points, un animateur BAFA en est il un?
Ou a-t-il un rôle beaucoup plus profond? ( gestion des financement, diagnostique de territoire et population…)
Merci d’avance 🙂 :thx:

[Auteur]

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