Merci Gguiz pour ce lien de Frank Lepage dans un autre post: https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=0&topic_id=12801&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0
Frank Lepage
http://www.alpesolidaires.org/incultures-conference-gesticulee-de-franck-lepage
36ieme minutes
(…)j allais chercher les mots que le pouvoir souhaitent que ces gens (du terrain) utilisent désormais pour designer le monde en échange de quoi le pouvoir accepte de leur donner de l argent (les subventionnent).
le pouvoir fait un travail considérable sur les mots
il y a des mots qui disparaissent et d autres qui apparaissent régulièrement
les linguistes connaissent cela très bien
on pense avec les mots, pas le contraire
je pense une réalité sociale et je fabrique des mots
il y a des mots et avec ces mots je peux penser une réalité sociale
alors évidement quand on m’enlève des mots et qu’on m’en met d’autres a la place, je ne pense pas de la même manière la réalité sociale.
Pour ceux qui ont connu la “guerre” de 68, il y avait un penseur, Marcus, qui disait attention on est en train de vivre la dernière critique efficace du capitalisme, on est en de nous changer les mots, de nous enlever des concepts qui permettent de penser négativement le capitalisme et de nous donner des concepts opérationnels, cad qui ne servent pas a penser mais seulement à agir et qui le désigne de manière strictement positive.
Dans ces années l les pauvres (encore un mot en train de disparaitre) à cette époque, quand on était des travailleurs sociales, éducateurs , on les appelait les exploités. Ça nous posait aucun problème de les designer comme des exploités et de les penser comme exploité.
Alors exploité est un mot extrêmement dérangeant, embêtant pour le pouvoir. Puisqu’il désigne la personne non pas comme un état mais comme le résultat d’un processus qui est l’exploitation. Puisque quand vous dites de quelqu’un qu’il est un exploité vous chercher à designer qui l’exploite.
Le pouvoir nous a fait comprendre que ca serait bien d’appeler ces gens la plutôt des défavorisés.
Le même gars, dans la même situation, dans une cas il a été exploiter par quelqu’un dans l’autre il n’a pas eu de bol. On va comme même pas faire chier le medef si ce type n’a pas eu de bol. Alors si vous accepter de le nommer un défavorisé, alors le pouvoir vous donnait de l argent sous forme de subvention pour travailler avec lui.
J’avais un métier très utile, je leur permettais d’avoir accès à la subvention en utilisant les bons mots.
race, discrimination, différence….
C’est exactement de ca dont il s’agit.
que des graines qui font pousser des graines, que d’energie dépenser dans le vide, ….
je ne suis pas spécialiste des races chez les animaux, mais j’imagine que ça repose sur des critères un peu plus poussés.
Oui. De ce que je comprends, la plupart des “races” d’animaux sont une invention de l’homme, c’est l’homme qui a crée et maintenu les races de la plupart des canidés ou animaux d’élevage ou des chevaux.
Ludou: Encore une fois, il ne s’agit pas de dire qu’il y a tant de races : les p’tits, les gros, les maigres, les roux, les frisés, etc… mais juste de se poser la question du “pourquoi nous paraît-il inconcevable de parler de races pour l’espèce humaine” (toujours au-delà de la connotation liée à l’histoire de ce mot).
Race est principalement utilisé pour les espèces domestiquées . Il se rapporte à des populations individualisées d’une même espèce ayant des caractères morphologiques et physiologiques héréditaires bien distincts des autres populations, c’est-à-dire ayant un génotype moyen individualisé et que l’homme s’est attaché à maintenir parfois depuis très longtemps, mais qu’il peut faire évoluer dans le temps en fonction d’impératifs économiques ou de modes.
en aparté, la couleur de la peau est un caractère que l’on peut définir comme tout sauf bien distinct et extrêmement évident chez les enfants issus de personnes ayant un teint fortement pigmenté (il n’y en a pas deux qui sortent de la même couleur).
Maintenant Ludou,
En nomenclature zoologique, la race est un rang taxinomique inférieur à l’espèce (équivalent au rang de variété dans d’autres disciplines), dans le but de distinguer plus finement à l’intérieur des espèces animales domestiques, que la variation soit due à l’action de l’homme (par exemple la sélection par l’élevage) ou à la nature (évolution suite à un isolement géographique, par exemple une île).
Si on parle un jour de “races ou sous especes” pour l’espece humaine, c’est de milliers voir centaines de milliers de races dont on va parler.
Qu’il existe des êtres humains ayant des caractéristiques suffisamment distincts permettant de les classifier comme “sous espèces” car ils vivent depuis toujours isolés, ca peut exister. Comme dans les quelques forets (peut etre) équatoriale par exemple en Amazonie, au Gabon ou en Guinée équatoriale… leur nombre est cependant négligeable par rapport à l’espèce humaine.
L’homme est une espèce qui a toujours migrer, et cette migration et le brassage croissant de manière exponentiel, il est déjà et sera plus que jamais impossible de parler de “race” quand il s’agira de l’espèce humaine……….. à moins de faire comme pour les canidés, bovins, équidés: les créer.
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Pour revenir à l’animation
Ludou: Quand je parle de connaissance, c’est la connaissance culturelle et sociétale plus que la connaissance physiologique ou morphologique..
Le souci Ludou, c’est au vue de l’approche de la plupart des intervenants sur les us et coutume, la découverte de l’autre, il y a sans cesse l’amalgame et raccourci entre la physiologie ou morphologie et les us et coutume.
Gguiz: Donc la seule chose que tu peux dire, c’est qu’il a sans doute un ancêtre noir, qui un certain nombre de générations (que tu ignores) en arrière vivait dans un pays ensoleillé…
Évidemment.
Je ne pensais pas que c était utile de le préciser tellement c’est évident. Mais visiblement j’ai eu tord.
Le but est de faire le lien entre soleil et couleur de peau.
GguizMais est-ce utile de le dire à un enfant qui pose cette question toute bête et qui demande juste à ce qu’on le rassure sur ce point ? Le fait-on pour la couleur des cheveux ?
oui bien sur je le fais pour la couleur des cheveux et même pour la texture.
zewdiwang a écrit :
GGUIZ, les UV et la photolyse, évidemment que ce n est pas pour les enfants surtout que ceux qui pose cette question sont tres jeunes.ce que je repond c est: “il vient d’un pays très ensoleillé. Tu deviens marron au soleil, et bien lui aussi. Tu éclaircis en hiver, et bien lui aussi. C est le meme processus.”
le soleil tout le monde le connait.
Euh, oui… sauf que tu n’en sais rien : il est peut-être né en France de parents français habitant à Lille, et c’est peut-être un raccourci un peu grossier de dire qu'”il vient d’un pays ensoleillé”…
La seule chose que tu peux dire, c’est qu’il a sans doute des ancêtres de la même couleur de peau, etc. Mais les explications à l’échelle d’une civilisation, je vois mal comment tu peux les appliquer bêtement à des cas individuels. Il y a des noirs américains qui vivent dans un pays pas très ensoleillé depuis huit générations, depuis plusieurs siècles, quel sens cela a-t-il de dire que leur tout dernier “vient d’un pays ensoleillé”????
Donc la seule chose que tu peux dire, c’est qu’il a sans doute un ancêtre noir, qui un certain nombre de générations (que tu ignores) en arrière vivait dans un pays ensoleillé… Mais est-ce utile de le dire à un enfant qui pose cette question toute bête et qui demande juste à ce qu’on le rassure sur ce point ? Le fait-on pour la couleur des cheveux ?
Ludou (je t’ai relu et je me concentre sur ta conclusion):
En résumé : s’attarder sur ce que l’on a de commun me semble contre-productif. Qui plus est, si on avance dans la connaissance des autres cultures (ou même de la sienne!!), on se rend compte qu’il y a bien plus de points communs qu’on ne l’aurait cru !
bon Ludou, on dit la meme chose (il y a bien plus de points communs qu’on l’aurait cru)
la différence étant: je pense qu ‘il faut s’attarder sur le commun ou du moins ne cesser de le prendre comme point de depart: ex language est pour communiquer
Tu penses que ce n’est pas la peine de s’attarder sur le commun car contre productive, mieux vaux utiliser le temps à avancer dans la connaissance des autres cultures.
Est ce bien ca?
GGUIZ, les UV et la photolyse, évidemment que ce n est pas pour les enfants surtout que ceux qui pose cette question sont tres jeunes.
ce que je repond c est: “il vient d’un pays très ensoleillé. Tu deviens marron au soleil, et bien lui aussi. Tu éclaircis en hiver, et bien lui aussi. C est le meme processus.”
le soleil tout le monde le connait.
Je te relis.
J’ai peut etre raté quelques subtilités
zewdiwang a écrit :
Pourquoi il a la peau noir?Une réponse facile et populaire est: parce qu’il vient d’Afrique.
La différence de la couleur de peau n’est pas du au fait qu’on vient d’Afrique mais à une adaptation de la peau du fait que l’on est exposé OU PAS au soleil et plus précisément à certains UV.
Et plus précisément encore l’évolution de la couleur de la peau est un compromis entre le fait que la peau soit suffisamment clair pour permettre aux UVs de pénétrer suffisamment pour synthétiser la vitamine D mais suffisamment foncé pour réduire la photolyse (décomposition par la lumière) de l’acide folique (vitamine B9). Donc apparemment un lien entre radiation UV et des nutriments tel que la vitamine D et la folacine.
Rappeler à cette personne que lui aussi change de couleur et devient plus foncé au soleil, et donc que ce phénomène est tout aussi présent chez lui est je pense une bien meilleur moyen de faire accepter cette différence que n’importe quel poème avec les blancs, noirs, jaunes.Quand on répond il est noir parce qu’il vient d’Afrique. Cette simplification amène à des raccourcis :
-du type tous les noirs viennent d’Afrique
-tout autant noir = Afrique que Afrique = noir.
Or il y a des millions de blanc, blanc bronze, proche de blond, châtain, aux yeux bleus..en Afrique oui en Afrique (et en excluant évidemment les africains du sud blancs dont on sait tous d’ou ils viennent).Il n’y a pas qu’en Afrique ou il y a des noirs mais généralement tout autour de l’équateur de la même manière qu’il y a beaucoup de blanc/ blond proche des pôles.
(je généralise sans rentrer dans les détails de l’exposition aux UVA B et C, vitamine D, B9, mélanine, des migrations, de l’effet miroir de la neige, de la meilleur adaptabilité, du fait que l’on vivent en hauteur ou au niveau de la mer)
De la même manière que celui est blanc qui bronze au soleil, si il restait ne serait ce que une année entière au soleil sa peau serait de plus en plus marron, une personne à la peau noir s’éclaircit, devient de plus en plus marron et ceux à la peau marron de plus en plus jaune voir blanc après plusieurs années passées dans un pays moins ensoleillé (un hiver suffit à remarqué l’éclaircissement de n’importe quel enfant à la peau noir ou foncé d’ailleurs).
Bref, je pense que répondre parce qu’il vient d’un pays très ensoleillé et de rappeler que c’est exactement le même phénomène que quand lui bronze au soleil est une réponse plus juste. Rajouter que la peau foncé éclaircit tout autant en hiver quand l’exposition au soleil est plus faible peut être utile quand à donner une réponse simple mais ouverte.
Qu’en pensez vous? D’ailleurs prendre des photos d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre démontre de manière flagrante et étonnante ce phénomène d’éclaircissement.Idem pour les gros, ce n’est pas la peine de se moquer, ca pourrait être son cas.
Bref, c’est peut être un peu enfantin et évident pour nombreux comme proposition mais ca pourrait être donner des idées à certains autre “qu’il vient d’Afrique” ou que les poèmes noir blanc rose (vous l’aurez compris, j’en ai marre de les voir et revoir lol)
Les explications que tu donnes sont sans doute justes… Mais, à mon goût, pas vraiment adaptées à l’enfant qui pose la question “pourquoi machin il est noir ?”.
Contexte le plus plausible : enfant jeune, qui n’entendra rien à tes explications de photolyse et d’UV et pas grand-chose à leur vulgarisation. Et en outre, qui ne s’attend pas à l’étalage d’un cours de SVT en posant cette simple question.
Pour ma part, à cette question, je répondrais plutôt “et toi, pourquoi tu es blond ?” “pourquoi t’as les yeux bleus ?” etc. Ce qui fait bien plus passer le message de la normalité d’une simple caractéristique physique (on ne fait pas un speech sur la pigmentation rétinienne aux enfants pour leur expliquer que untel a les yeux marrons).
Et d’ailleurs, qui répond encore “parce qu’il vient d’Afrique” à un gamin qui poserait cette question ???
zewdiwang a écrit :
C’est tout simplement des individus d’une même espèce qui ont des caractères physiques (souvent) différents (au niveau du phénotype), mais dont la reproduction est possible et féconde (= définition d’une espèce). C’est quand même un peu le cas pour les couleurs des hommes, non ?
Non.
Ce n’est pas le cas.
un exemple simple et direct pour te le démontrer: selon ta définition, des frères et sœurs issus d’un même couple engendrerait des enfants de 2 races différentes.
non, une race, chez les animaux, c’est autre chose que des cousins du 1er degré …
Puis les caractères physiques peuvent etre identiques bien qu’appartenant à deux races différentes.
ça ne contredit pas du tout ce que j’ai dit.
Puis si c’est le cas pour les couleurs de la peau, pourquoi pas pour les tailles, le poids.
c’est le cas en effet. Prends par exemple un chihuahua et un dog allemand… Regarde la population des pygmées et celle des africains d’Afrique centrale. Les tailles moyennes ne sont pas les mêmes. Je me pose juste la question du “pourquoi nous refusons-nous à parler de races pour les êtres humains” au-delà des connotations très négatives dont nous avons parlé. Le problème me semble être plutôt situé au niveau des comportements que nous adoptons face à des gens “qui ne sont pas comme nous”. Ces comportements existent, que l’on parle de races ou qu’on se censure ce mot-là… non?
Puis si c’est le cas pour les couleurs de la peau, c’est de milliers et de milliers de races dont on parlerait.
non, parce que pour reprendre la comparaison avec l’espèce “canidés”, une race n’est pas représentée par la moindre petite différence de coloration, de taille ou de poils. Et il existe toujours des individus “hors-normes” (rien de péjoratif non plus là-dedans) au sein d’un même groupe d’individus, ils ne forment pas pour autant une espèce à part…
Ceci dit Ludou, si tu acceptes de parler de la race des petits, de la race des cheveux blonds, de la race des cheveux bouclés, de la race des grandes oreilles ou des yeux verts………. alors d’accord. Est ce le cas :)?
je ne suis pas spécialiste des races chez les animaux, mais j’imagine que ça repose sur des critères un peu plus poussés. Encore une fois, il ne s’agit pas de dire qu’il y a tant de races : les p’tits, les gros, les maigres, les roux, les frisés, etc… mais juste de se poser la question du “pourquoi nous paraît-il inconcevable de parler de races pour l’espèce humaine” (toujours au-delà de la connotation liée à l’histoire de ce mot).
Qu’entends tu par connaissance?
Si nous avons la même définition, nous disons la même chose: C’est par la connaissance que l’on peut comprendre l’autre
Les faits (qui est ma définition de connaissance) montrent justement que qu’il n’y a que des différences négligeables comparer à nos ressemblances.
comme pour toute espèce (les chevaux ont tous des sabots, une crinière, des oreilles et une croupe…). Quand je parle de connaissance, c’est la connaissance culturelle et sociétale plus que la connaissance physiologique ou morphologique… Car comme je le disais, je pense que le débat doit plus s’engager sur nos différences de mode de vie que sur nos différences de couleur par exemple (car la question est vite vue, tu l’as bien expliqué!).
Et puis comprendre ceci est essentiel pour justement ’apprendre à reconnaître et considérer les différences de chacun (à commencer par les différences entre les peuples et les cultures, avant de parler des différences entre individus).
je ne comprends pas ce que tu veux dire 😕
et je te re-invite à ce que j’avais ecrit sur le continent africain:
POST #19
oui, je m’en souviens…
Si les gens cessaient de faire des groupes absurdes comme celui de la couleur de la peau, ils partiraient d’un bon pied quand à découvrir l’autre.
ça a le mérite d’être dit. Mais on sait bien que ça ne marche pas comme ça. La cause n’est pas, à mon avis, dans le fait qu’on pense être d’espèces différentes, mais bien dans le fait que nos modes de vie, habitudes et cultures sont différentes. Pour en comprendre et intégrer la richesse, il faut forcément en passer par la connaissance de ces cultures.
C’est tout aussi absurde que de faire la race des gens petits, des gens de plus de 1m80.
j’y ai répondu au-dessus 😉
je m’immisce dans ce débat par une toute petite porte.
Lol Ludou!
C’est tout simplement des individus d’une même espèce qui ont des caractères physiques (souvent) différents (au niveau du phénotype), mais dont la reproduction est possible et féconde (= définition d’une espèce). C’est quand même un peu le cas pour les couleurs des hommes, non ?
Non.
Ce n’est pas le cas.
un exemple simple et direct pour te le démontrer: selon ta définition, des frères et sœurs issus d’un même couple engendrerait des enfants de 2 races différentes. (cas d’un couple noir/noir donnant un enfant blanc et un enfant noir)
Quand je dis noir, c’est noir profond (et non un des teints se trouvant entre beige et marron foncé)…. je parle de très foncé!
Puis les caractères physiques peuvent être identiques bien qu’appartenant à deux races différentes.
Puis si c’est le cas pour les couleurs de la peau, pourquoi pas pour les tailles, le poids.
Puis si c’est le cas pour les couleurs de la peau, c’est de milliers et de milliers de races dont on parlerait (au moins autant qu’il existe de millimètre voir nanomètre entre un homme de 1 metre et un autre homme de 2 mètres 30 …..entre le plus petit et le plus grand homme existant).
Ceci dit Ludou, si tu acceptes de parler de la race des petits, de la race des cheveux blonds, de la race des cheveux bouclés, de la race des grandes oreilles ou des yeux verts ou une race pour chacun des milliers de couleurs de peau………. alors d’accord, je trouverais une logique. Est ce le cas :)?
Puis un blanc en bronzant et un marron en éclaircissant, au cours d’une même vie, on changerait de race? Ca serait d’ailleurs plus juste de parler de la race des petits, au moins il reste toute leur vie dans une même race
C’est par la connaissance que l’on peut comprendre l’autre, et non en proférant des “nous sommes tous pareils, halleluja!” à tout bout de champs…
Qu’entends tu par connaissance?
Si nous avons la même définition, nous disons la même chose: C’est par la connaissance que l’on peut comprendre l’autre
Les faits (qui est ma définition de connaissance) montrent justement que qu’il n’y a que des différences négligeables comparer à nos ressemblances.
Et puis comprendre ceci est essentiel pour justement ’apprendre à reconnaître et considérer les différences de chacun (à commencer par les différences entre les peuples et les cultures, avant de parler des différences entre individus).
et je te re-invite à ce que j’avais ecrit sur le continent africain:
POST #19
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=10&topic_id=11788&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0
Si les gens cessaient de faire des groupes absurdes comme celui de la couleur de la peau, ils partiraient d’un bon pied quand à découvrir l’autre.
C’est tout aussi absurde que de faire la race basée sur la taille.
La taille est d’ailleurs un excellent exemple: change “couleur de peau” par “taille” et tu verras a quel point c’est absurde.
Hello,
je m’immisce dans ce débat par une toute petite porte.
Personnellement, je pense qu’il est important de comprendre les notions scientifiques autour des races et des espèces, mais je suis convaincu que le débat ne doit pas s’engager par là. En effet, si on entend à tout bout de champs qu’il n’y a pas de races dans l’espèce humaine, c’est parce que ce terme est extrêmement connoté (-> “racisme”, “raciste”…) et qu’il nous rapprocherait peut-être un peu trop de nos amis les animaux… Car au final, deux races au sein d’une même espèce, c’est quoi ? C’est tout simplement des individus d’une même espèce qui ont des caractères physiques (souvent) différents (au niveau du phénotype), mais dont la reproduction est possible et féconde (= définition d’une espèce). C’est quand même un peu le cas pour les couleurs des hommes, non ?
Bref, je disais que c’était une erreur d’engager le débat par cette porte, car celui-ci navigue souvent entre
– nous sommes uniques, individuels, donc tous différents
et
– nous sommes tous semblables
A force, les gamins le savent qu’on est tous semblables, que l’on fonctionne tous avec un coeur, un cerveau, des muscles, un système nerveux et sanguin, etc… Mais ce n’est pas ça qui changera leurs représentations!
Je pense que le but à l’heure actuel, reste d’apprendre à reconnaître et considérer les différences de chacun (à commencer par les différences entre les peuples et les cultures, avant de parler des différences entre individus). C’est par la connaissance que l’on peut comprendre l’autre, et non en proférant des “nous sommes tous pareils, halleluja!” à tout bout de champs…
La deuxième étape nécessaire me semble être le jugement de ces différences. On ne peut s’empêcher de juger en référence à notre propre culture (cf. la démarche de l’ethnologue / anthropologue). Plutôt que d’ignorer ce jugement de valeur par peur (je pense), je prends le parti de le travailler et d’en parler, justement.
S’il s’agit de débats/discussions entre jeunes ou entre enfants, il faut peut-être introduire des méthodes de communication de base pour que cela reste constructif (toujours parler de soi, de ses ressentis, de ses impressions et ses observations, sans employer de ton accusateur). On peut très bien émettre un jugement personnel (de valeur) sur une culture, un peuple ou même une religion sans pour autant manquer de respect.
En résumé : s’attarder sur ce que l’on a de commun me semble contre-productif. Qui plus est, si on avance dans la connaissance des autres cultures (ou même de la sienne!!), on se rend compte qu’il y a bien plus de points communs qu’on ne l’aurait cru !
Pourquoi il a la peau noir?
Une réponse facile et populaire est: parce qu’il vient d’Afrique.
La différence de la couleur de peau n’est pas du au fait qu’on vient d’Afrique mais à une adaptation de la peau du fait que l’on est exposé OU PAS au soleil et plus précisément à certains UV.
Et plus précisément encore l’évolution de la couleur de la peau est un compromis entre le fait que la peau soit suffisamment clair pour permettre aux UVs de pénétrer suffisamment pour synthétiser la vitamine D mais suffisamment foncé pour réduire la photolyse (décomposition par la lumière) de l’acide folique (vitamine B9). Donc apparemment un lien entre radiation UV et des nutriments tel que la vitamine D et la folacine.
Rappeler à cette personne que lui aussi change de couleur et devient plus foncé au soleil, et donc que ce phénomène est tout aussi présent chez lui est je pense une bien meilleur moyen de faire accepter cette différence que n’importe quel poème avec les blancs, noirs, jaunes.
Quand on répond il est noir parce qu’il vient d’Afrique. Cette simplification amène à des raccourcis :
-du type tous les noirs viennent d’Afrique
-tout autant noir = Afrique que Afrique = noir.
Or il y a des millions de blanc, blanc bronze, proche de blond, châtain, aux yeux bleus..en Afrique oui en Afrique (et en excluant évidemment les africains du sud blancs dont on sait tous d’ou ils viennent).
Il n’y a pas qu’en Afrique ou il y a des noirs mais généralement tout autour de l’équateur de la même manière qu’il y a beaucoup de blanc/ blond proche des pôles.
(je généralise sans rentrer dans les détails de l’exposition aux UVA B et C, vitamine D, B9, mélanine, des migrations, de l’effet miroir de la neige, de la meilleur adaptabilité, du fait que l’on vivent en hauteur ou au niveau de la mer)
De la même manière que celui est blanc qui bronze au soleil, si il restait ne serait ce que une année entière au soleil sa peau serait de plus en plus marron, une personne à la peau noir s’éclaircit, devient de plus en plus marron et ceux à la peau marron de plus en plus jaune voir blanc après plusieurs années passées dans un pays moins ensoleillé (un hiver suffit à remarqué l’éclaircissement de n’importe quel enfant à la peau noir ou foncé d’ailleurs).
Bref, je pense que répondre parce qu’il vient d’un pays très ensoleillé et de rappeler que c’est exactement le même phénomène que quand lui bronze au soleil est une réponse plus juste. Rajouter que la peau foncé éclaircit tout autant en hiver quand l’exposition au soleil est plus faible peut être utile quand à donner une réponse simple mais ouverte.
Qu’en pensez vous? D’ailleurs prendre des photos d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre démontre de manière flagrante et étonnante ce phénomène d’éclaircissement.
Idem pour les gros, ce n’est pas la peine de se moquer, ca pourrait être son cas.
Bref, c’est peut être un peu enfantin et évident pour nombreux comme proposition mais ca pourrait être donner des idées à certains autre “qu’il vient d’Afrique” ou que les poèmes noir blanc rose (vous l’aurez compris, j’en ai marre de les voir et revoir lol)
Vu qu’on en est à nos petites phrases sur la différence, il y en a une qui me plait beaucoup et qui montre la limitation de ces différences.
Ionesco disait: Nos idéologies nous séparent, nos rêves et nos angoisses nous rapprochent.
Ainsi, on voit que des choses sont capables de rapprocher les hommes en certaines circonstances et ainsi de briser les différences.
Salut à toi, Alexis,
“A mon sens notre particularité n’est pas d’être avant tout pareil ou avant tous différant mais d’être unique .”
Comme c’est dzoli, …, la réalité, c’est que nous sommes tous facilement remplaçables, … et même, parfois, par des machines. (Exemple, beaucoup de divorces finissent par un remariage. Au travail, n’en parlons pas.)
“Unique comme nos empreinte Unique comme notre code génétique Nier les différences c’est nier notre unicité or chacun de nous est indispensable a la survie de l’espèce”
Ben voyons! En tous cas, mon organisatrice de l’été dernier n’est indispensable qu’à la survie de l’espèce des organisateurs pourris.
“Grand ,petit ,gros ,maigre, blanc ou coloré le monde s’appauvrirais sans notre petite note de musique”
Amis poètes, bonjour, ….
“Nous sommes un élément du réservoir génétique qui a permis est qui permets a l’humanité grâce au « métissage » de s’adapter avec succès aux pires situations environnemental et sanitaires rencontré”
Ouh là, je me demande où tu vas chercher tout ça, tu bosses à la CIC?
Al
Alexis a ecrit:”A mon sens notre particularité n’est pas d’être avant tout pareil ou avant tous différant mais d’être unique”
Oui Alexis
Bourricot a écrit: ” Je te renvoie à tout le débat autour du DROIT à l’INDIFFERENCE :
Un droit qui justement met en avant la similitude des individus d’un groupe avant de relever les points particuliers de ces premiers. Ce droit à l’indifférence se confronte depuis quelques décennies à l’avancée des droits individuels donc justement au droit à la différence.”
Oui Bourricot.
On est en effet tous différents et plus précisemment TOUS UNIQUE;
C’est un fait.
Bourricot, le terme “droit à la différence” me dérange cependant.
Le mot “droit” sous entend une revendication, quelque chose pour lequel on a le devoir de se battre. Hors, il s’agit là d’un fait. Quiconque le conteste n’y changera RIEN!
Le débat du “droit à la différence” est exactement le genre débat qui biaise (comme le débat sur le racisme) car présenter d’une manière qui DÉFORME la perception et donc la réalité.
Il y a un gouffre entre les faits ( il n’existe aucune race humaine, mais juste une espèce et qu’on est tous unique) et la perception (donc la réalité) des individus dans notre société.
Il me semble qu’il est utile de se questionner sur LA MANIERE dont on présente un sujet.
L’angle sous lequel on aborde un sujet dirige notre réflexion et en faisant ainsi déforme notre perception et donc la réalité.
D’ailleurs, diriger la pensée est l’instrument de toutes les propagandes.
Quand on parle de “racisme”, on invente des “races”.
Quand on parle de “droit à la différence”, on invente un “droit” .
Il n’y a pas lieu de parler de racisme: les races n’existent pas chez les humains. On parle de différence de couleur de peau.
Il n’y a pas lieu de parler de “droit à la différence”, ce n’est pas un droit mais un FAIT. La présentation invite à “revendication” au lieu d’inviter à “instruction”. Il n’y a non plus aucun “DEBAT” à soulever mais des REUNIONS d’information à organiser. (Quand on parle de “droit” qui plus est ” à la différence” quand on veut “mettre en avant les similitudes”, je me pose des questions quand aux réelles intentions de son concepteur.)
Faisons attention à ces pièges. Ce n’est pas parce qu’ils sont populaires qu’ils sont justes.
Pour revenir à notre réflexion d’animateur, comment, sous quel angle aborder l’autre, le différent de moi.
Ma réflexion était, en parlant de racisme par exemple, on n’éradique pas le racisme mais on le crée, le maintien et le perpétue. En ne parlant que des différences (les gros, grands, maigre, handicapé, la femme), on renforce la différence , l’étrangeté donc l’exclusion.
Avant de parler d’un groupe en particulier, parlons justement du groupe “humain” car n’étant plus aborder, il me semble oublier.
PS: désolé, les idées ne sont pas présentées de manière fluide et globale pour la simple raison que je suis toujours dans la réflexion.
Zewdiwang,
Je te renvoie à tout le débat autour du DROIT à l’INDIFFERENCE :
Un droit qui justement met en avant la similitude des individus d’un groupe avant de relever les points particuliers de ces premiers. Ce droit à l’indifférence se confronte depuis quelques décennies à l’avancée des droits individuels donc justement au droit à la différence.
S’ensuivent depuis lors tous les débats sur le communautarisme, les revendications issues de chaque identité : sexuelle, religieuse, ethnique. Un modèle largement mis en pratique et valorisé aux USA, Canada ou Royaume-Uni.
D’accord pour dire qu’il y a une dérive à mettre en exergue toutes les différences et que l’on en oublie beaucoup trop à mettre des éléments fédérateurs pour le groupe. Les colos qui laissent cohabiter plusieurs groupes sans croisement, sans de vivre-ensemble sont aussi destructrices que les colos d’antans qui elles niaient la place de l’individu.
L’équilibre est difficile à trouver mais il y a nécessité à prendre conscience de ce fait. Que l’on donne sens au séjour à ce pourquoi on vit ensemble et ce que l’on fait ensemble. Ceci est d’autant plus impérieux que parallèlement, la société nous unicise à l’extrême dans le quotidien : personnalisation des produits et services, Internet, abonnements, évaluation des compétences, projets de vie, évaluation au mérite, corporatismes de métier, communautés de genres, de goûts, d’opinion.
Ce phénomène d’unicisation vient à en faire oublier l’interdépendance qui existe entre les individus dans un quartier, dans une cité, dans une boîte, dans un pays, dans le monde et de fait dans une colo. L’interdépendance qui signifie bien que quand l’on commet un acte individuel, il y a conséquence pour autrui… En roulant avec ma voiture, je tue des gosses privés de nourriture utilisée pour le carburant. En m’accaparant un ballon tous les jours pour pouvoir faire un foot, je prive d’autres copains de pouvoir faire d’autres jeux de ballons….
Bjr tous
A mon sens notre particularité n’est pas d’être avant tout pareil ou avant tous différant mais d’être unique
Unique comme nos empreinte Unique comme notre code génétique Nier les différences c’est nier notre unicité or chacun de nous est indispensable a la survie de l’espèce
Grand ,petit ,gros ,maigre, blanc ou coloré le monde s’appauvrirais sans notre petite note de musique
Nous sommes un élément du réservoir génétique qui a permis est qui permets a l’humanité grâce au « métissage » de s’adapter avec succès aux pires situations environnemental et sanitaires rencontré
cordialement
alexis Selinger
Hello,
Un bouquin sur ce sujet: ” Je suis noir et je n’aime pas le manioc” Gaston Kelman
Bonne journée
Intéressant en effet.
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De mes souvenirs de science, il n’existe aucune race humaine, mais juste une espèce.
La différence est de taille du point de vue scientifique.
Dans les races il y a des différences marquées entre les individus.
Dans une espèce sans races, non.
Tout cela se passe au niveau génétique essentiellement.
Merci zewdiwang pour ces réflexions.
très très intéressant.
De plus ce n’est absolument pas contradictoire avec la notion de droit à la différence (homosexualité par ex ).