merde : ‘pas eu le temps de finir…
je voulais juste rajouter cette
idée aux premières lignes :
ce sont bien ceux qui prétendent éduquer
l’enfant en “l’extirpant” à sa “sauvagerie”
sa “nature” (ses pulsions…) qui ont une
image romantique, sacralisée : de cet enfant
sauvage, non socialisé, à ramener du bon
côté, à le faire entrer dans la société, alors
même que la grande majorité de ce qui
fait de cet enfant une personne échappe
à toute éducation. N’est pas l’œuvre d’une
éducation.
Là est cette sacralisation : on est dans
le religieux, dans la mystique de cet enfant
sauvage… et de la magie des pouvoirs de
l’éducation.
L’éducation n’est qu’une infime partie de
ce qui fait d’un individu quelqu’un.
Et il faut se croire éducateur pour penser
le contraire.
Makh : C’est saoulant cette sacralisation des enfants”
Cette sacralisation est tout autant l’œuvre
de ceux qui prétendent “libérer” l’enfant, petit
être naturel, que ceux qui prétendent éduquer
l’enfant, cet “espoir de l’Humanité”.
Que ce soit l’un ou l’autre, ces deux regards
sont des constructions intéressées :
Il ne s’agit que d’idéologie, d’idéaliser les
enfants, penser l’Enfant et non penser l’enfant. En faire
l’enjeu de combats de représentations
collectives (je ne retrouve pas là le terme
sociologique exact)
Comme il ne s’agit pas ici de dire qu’il
faut préserver cet “entre-enfants” parce que
l’on saurait tout ce qu’il y à la de richesse,
chercher quelques “bénéfices” (parce que
l’on rejoint alors ce discours sur “le
futur citoyen” et autres manipulations
qui se veulent pour “le bien de”…, le
discours sur un probable futur)
il s’agit de dire que l’on ne peut parler d’éducation
si l’on prétend loisirs.
Que vos discours évangéliques, vos démarches
colonisatrices, vos “valeurs” s’arrêtent là
où l’on prétend parler de “loisirs” : le loisir,
c’est fait pour s’amuser, se distraire, se
défouler, y trouver en tant que participant
ce que l’on cherche… Qu’une animation
se doit d’être consommatrice, occupationnelle,
sans but ni sens, projet… éducation :
il n’y a aucune valeur ajoutée à vos présences
“éducatives” sur ces temps de loisirs de
l’enfant.
Et pour répondre à Mahk (si cela s’adressait
à moi) : pour ma part je ne sacralise pas l’enfant :
je travaille à n’avoir que du désintérêt
(j’explique plus loin dessous)
Je pense que ce n’est pas mon problème
si un enfant devient un meurtrier, ou si
un groupe d’entre eux arrivent à détruire
la planète : ce n’est pas mon problème :
je m’en cogne.
Shaaa : En étant provocateur, je dirai que Julie Delalande est professeure en sciences de l’Éducation.
Oui ? Et en quoi Est-ce une provocation ?
On ne parle ici d’éducation dans son absolu
(il ne s’agit même pas de dire si l’éducation
est ou non une nécessité) : il s’agit juste de
parler de loisirs !!!
Quand elle fait comprendre combien l’intervention des
adultes sur une cours d’école peut être
néfaste, de ce que les enfants ont a y
perdre… elle ne défend pas l’idée d’une
éducation “partout”, “tout le temps” :
elle ne contre dit en rien ce que je dis,
elle va dans le même sens : ce n’est pas
parce qu’elle pense cette éducation qu’elle
admet l’éducation dans le loisir !
Je ne lie nulle part son intention de coloniser
les temps de loisirs des enfants… elle a
sans doute cette conviction de laisser
l’éducation à sa place : ce que ne sont pas
capable de comprendre tous ceux qui
prétendent éduquer dans le loisir de l’enfant…
La très grande majorité des instit’ à qui
j’ai eu affaire refusait le terme de “pédagogie”
aux équipes d’animations sur les écoles,
refusait à ces équipes claé de s’autoproclamer
“équipe pédagogique” (même si là aussi il
ne s’agit pas de l’intérêt de l’enfant…)
La grande majorité des instit’ n’attendent
pas des animateurs qu’ils se prétendent
éducateurs…
Mais qu’ils permettent juste aux gamins de se défouler,
d’être à nouveau en état d’éducation. Point.*
Point.
Et si combat éducatif il doit y avoir, combat
d’idéologie, il se doit d’avoir lieu dans l’école
(ou la famille) et non penser “éducation
populaire” parce que l’on a peur d’aller
combattre au sein de l’école… (ce en quoi
cette “éducation populaire” en tant qu’histoire
est une fumisterie. Comme tous ceux qui
se réclament de cette éducation populaire…
Il ne s’agit pas de penser “autonomie” ou quoi
tout autre idée “bénéfique” : parce que l’on est déjà
là dans l’admission de l’éducation… hors
c’est la question : ce cadre hors l’éducation
qu’est le loisir.
Ou alors i faut changer ce terme, notamment
dans les prétentions, les dénominations de
ces différents types d’accueil : “seconde
école”, “centre de contrôle ludique de
l’enfant” etc : et là on sera OK : voilà dans quoi
vous travailler, voilà quoi vous travailler :
la démarche
de manipulation de l’enfant sera clairement
annoncée, personne ne sera dupe du terme
“ludique”…
Et le débat ici est clos : libre à toute adulte
de mettre en vie ses pulsions éducatives
alors…
L’éducation, comme le sport, c’est une façon
pervertie de voir l’Autre. L’éducation est-elle
pour autant une nécessité, cette forme de
violence qu’est l’éducation est t-elle
nécessaire ? Ce n’est pas le débat ici,
même si on peut se demander si elle a
toujours existé, dans toutes les civilisations
(à ne pas confondre avec apprentissage)
Bref. Sans tous ces travaux, comment penser les relations entre loisir, éducation et enfance ? Notamment aujourd’hui ?
Encore une fois : je ne me remets pas en cause
leur existence, leur intérêt… qui dit ça ici ????
Je dis juste que l’éducation n’a rien à foutre si
l’on prétend “loisirs”. De l’enfant comme de
l’adulte. C’est tout.
Faire semblant de voir là le débat, n’Est-ce
pas refuser ce débat ?
Comme ici encore et encore (s’agissant de la récré) :
elle ne peut être pensée comme décontextualisée, séparée de l’École où elle prend place.
Qui dit ça ici ???? Personne.
Bien entendu qu’il existe un contexte !!!
Une société, un temps dans lequel ce temps s’inscrit !!!
Et alors ??? Encore et encore : en quoi cela
répond à la question de l’intérêt de la chose
éducatif dans le loisir ??? Quand ces termes
sont antagonistes de part leur nature, leur
définition ???
Mais accorde-moi le droit d’avoir lu aussi,
de mettre intéressé à l’Histoire de cette
“récré”, de ce que cette récré dés le début
est une manipulation…
En quoi là aussi cela contredit-il mon
discours qui n’est absolument pas “ici” ???
“Désolé, moilapa, tu fais de la (anti)pédagogie.”
: vous ne prenez pas le temps de lire avant de
participer à l’échange…
Je réponds plus loin sur cette perversion
(qui est la vôtre) dans le rapport à l’autre,
dans cette volonté de voir de l’éducatif
partout, dans tout rapport humain : ma
démarche est “pensée”, a été “pédagogique”
ou ce que tu veux… mais la réalité du temps
partagé elle est vide de toute attente.
C’est même le but, ce que permet la
réflexion (le cheminement) (voir plus
bas, notamment s’agissant de déshumanisation)
Il peut y avoir eu éducation à la base,
mais in fine cette volonté a disparu :
reste une réflexion qui n’est plus basée
sur cette idée mais du point de vue de la rencontre,
et non plus sur celle de “l’un sur l’autre”
d’un qui sait quand l’autre doit apprendre…
En revenir à des rapports à l’autre débarassées
de toutes ces scories…
Ludou : ”(…) de l’éducation nouvelle (…) ne devraient pas pour autant conduire à refuser de manière systématique toute réflexion sur l’éducation, surtout celles qui visent à ne pas éduquer… (ou à “ne pas vouloir éduquer”).
Une éducation qui ne veut pas éduquer ???????
Une éducation (volonté d’éduquer) qui ne
veut pas éduquer ???? Bin, ce n’est pas de
l’éducation alors !!!
Parce qu’il n’y a pas d’éducation sans volonté
d’éduquer.
L’animation (l’atelier) n’est (ne devrait être) qu’un “temps de vie”, comme l’est
l’échange de monnaie contre du pain chez le boulanger. “Termps de vie” qui peut
être (chaque participant doit pouvoir décider) une rencontre, un échange.
Voir ici de l’éducation, c’est ou avoir un regard déformé (agressif) sur le monde
(du fait de son travail, ici l’animation ou la recherche en animation) ou avoir une
bien malheureuse “idée de l’Autre” : où l’on ne peut envisager le rapport entre êtres
humains sans qu’il n’y ait domination.
Ce qui heureusement est une erreur : même dans une famille il existe des temps où le
parent “oublie” qu’il est parent.
S’agissant de la critique qui est faite de ma petite personne : posture éducative
mais pas éducation : dans ce métier, il est nécessaire de penser l’éducation, c’est
donc bien une posture éducative. C’est aussi là l’aboutissement d’un cheminement,
d’une réflexion (pédagogique…) qui est notamment passer par cette croaynce absurde,
cette attente.
Mais là est ce “travail sur soi” : ce questionnement me concerne : j’en suis le
“sujet d’étude”. L’enfant (en état de loisirs) n’est que ce qu’il faut préserver de
cette volonté d’éducation (de domination).
Donc oui éducation : mais pour l’adulte !!! Et non pour l’enfant.
Et penser cette éducation pour la mettre à distance, l’extraire du temps d’animation,
du temps avec l’enfant : cela me concerne moi, mes formatges, ma volonté.
C’est pourquoi, par exemple, l’animateur doit considérer que toute “l’institution animation”
(idéologies, projets, “hiérarchie” et strates de décisions, organisation, règlementations,
ses collègues…) ne le concerne pas : tout simplement parce que l’enfance n’appartient à personne, pas même aux
hommes s’agissant de ses petits (ne me dites pas que c’est impossible : je le mets en pratique
à chaque fois que je pars jouer en claé) Pas même la société à laquelle appartient l’individu-animateur…
Une difficulté, c’est que je me rends compte qu’il est totalement impossible pour un animateur de travailler
avec moi, je l’ai vu encore cet été ou pourtant j’avais choisi cet animateur… mais que par contre il
est totalement acquis que je puisse bosser avec des jeunes sur le camping, des parents, des ados, qui
ont envie d’aider à monter le grand jeu sur les dinosaures à la rivière… parce que eux n’attendent rien
de l’enfant !!!! Y compris ce jeune qui venait de passer le Bafa et avait sa première colo : si il passait
toutes ces heures à préparer le spectacle, c’est avant tout pour lui, son plaisir !
Cette même personne, qui aurait été embauché par exemple à la place de l’animateur démissionnaire, aurait
peut être eu beaucoup de mal alors à trouver sa place auprès de moi, comme “collègue”.
Il est impossible de former les gens ici, puisqu’il s’agit d’une démarche personnelle, qui s’applique à
l’ensemble de la vie de cette personne, et non juste son “moi travailleur” : qui ne peut être décidé
par personne d’autre, et qui prend des années, une vie entière certainement.
En cela, former en animation, cela n’est pas possible : on pourra toujours apporter telle ou telle bille
matérielle, technique… mais pas obliger une personne à travailler sur ce qu’elle est, celle qu’elle
offre aux Autres quand elle prétend faire de l’animation.
Il s’agit juste de “s’extraire” d’un contexte inutile : ne reste qu’un “temps partagé” (possiblement
temps de rencontre) comme chez le boulanger ou le bas d’immeuble. Comme l’on retrouve des connaissances
dans ses activités physiques, culturelles, ses loisirs… Il n’y a pas ici d’idée d’éducation : l’enfant est
là pour fabriquer son jouet, je détiens juste une partie de ce qui permet : où le matériel ou des savoirs.
L’animateur est cet animateur de terrain vague : il est comme le marteau, les planches en bois : ce qui est
à disposition, mais dont rien ne dit qu’il va être utilisé : comme je l’ai déjà dit maintes fois : l’échelle
de Hart est une erreur : le degré “ultime” n’est pas l’enfant qui fait avec l’adulte, en coopération, mais
l’enfant qui fait sans l’adulte.
L’Autre est là. Point. Je n’attends rien de mon voisin quand je le croise dans le couloir : c’est ce que vous
avez autant de mal à appréhenser (parce qu’incapables de renoncer à la domination, à l’idée que vous puissiez
être “richesse” pour cet enfant qui ne vous a rien demandé dans son temps de loisirs)
(et cerise sur le gateau, je tire de l’argent de ces temps : je n’attends rien de l’enfant mais j’attends beaucoup
de l’animation)
Et au delà, l’idée que vous êtes là avant tout pour votre petite personne, et rien d’autre : l’animation, c’est
une question de soi, de son plaisir, de sa petite personne.
Mais pour que cela soit possible, cette “conviction de l’Autre”, ne peut se “limiter” au cadre du travail :
cela n’aurait aucun sens !!! : c’est ce que je suis (le rapport que j’ai aux autres du matin au soir)
Sans doute une associabilité, voir une sociopathie, mais peu importe : le résultat est cette absence de volonté
de contrôler l’Autre, le dominer. Et un désintérêt.
Cela ne peut être une posture, un habillage social ou une “conbinaison de travail”.
C’est par exemple le fait que je peux rester trois mois sur une école et en repartir sans connaître un seul
prénom d’enfants ou de l’un des animateurs…
Pour cela, il y a deux directions possibles : l’indifférence ou “l’inhumanisation”.
L’indifférence : c’est assez facile à comprendre : l’exemple type, c’est cet animateur claé qui va au claé parce qu’il
a juste besoin d’argent, et pour qui l’enfant (l’échange avec lui) n’a aucun intérêt : l’enfant, en tant qu’enfant
n’est pas une possibilité de rencontre, d’échange. Du fait même de son “imperfection”,
son état “non fini”(l’adulte se pense finie), de son manque d’intérêt en tant que autrui, C’est le “prototpye” le plus intéressant en animation.
Cela peut avoir d’autres formes : l’animateur qui va faire une colo pour baiser (de l’adulte)… tout cela en soit est une bonne chose
pour l’enfant.
S’agissant “d’inhumanisation” : c’est très simple : en partant d’un postulat qu’il serait dans notre nature que de vouloir
intervenir dés que l’on est en présence d’un enfant (qu’il y aurait une spécificité du rapport de l’adulte à l’enfant, ce qui faux et facile
à observer : dans certains pays, l’enfant n’est pas penser comme un être à éduquer : il est travailleur, à qui on va trouver une place, une
part dans un tout, à qui l’on va apprendre (et non éduquer)
, l’idée est de ne plus voir cet enfant comme un humain : c’est très facile : on fait ça tous, tous les jours : il suffit de reprendre
l’exemple de la vendeuse (caissière), par exemple dans un supermarché : elle est totalement déshumanisée, elle pourrait tout aussi bien
être remplacée par une machine (et elle l’est) : il s’agit de ce dont je parle : je n’attends rien d’elle, comme je n’attends rien
des enfants : quelque soit leur volonté à eux de s’attacher à l’adulte (comme les petits canards suivent la première personne
à laquelle ils ont été imprégnée) cela n’a pas de sens pour moi. Quelque soit le possible sourire que peut me tendre la caissière, qui elle
voudrait communiquer, échapper à cette déshumanisation. Comme rien ne nous oblige à répondre au sourire d’un bébé qui vous fixe dans le
métro.
Et ce que j’observe de l’enfant, ce que j’en sais, cela ne va pas me servir à mieux contrôler ou diriger cet enfant : cela va
juste s’intégrer à moi, mon savoir : et c’est moi que “j’éclaircie”, que je remets en cause, que je violente. Ce savoir va participer
de la mise à distance.
Comme quand j’observe un enfant auprès de son parent dans le métro (car sans le parent l’observation pert une grande partie de
son intérêt) : ce n’est pas dans l’idée de mieux comprendre cet enfant que je ne connais pas et ne reverrai jamais : peu importe
ce gamin en lui-même : ce qui compte, c’est moi, ma capacité d’observation et d’analyse. Tous les savoirs que j’accumule.
Ce n’est pas ma capacité d’éducation que j’enrichie mais ma capacité de compréhension : l’enfant n’est que l’objet ici et non le sujet.
Cette cette pensée de “déshumanisation” qui va paradoxalement protégé l’enfant : plus rien ne justifie les violences au nom de son éducation,
par exemple. Et l’on sait combien cette éducation (surtout quand elle se prétend “nouvelle” “à l’écoute de l’enfant”) a besoin de justification :
elle est violence, quand elle prétend combattre la pulsion, la pulsion violente notamment : elle prétend combattre la violence par la violence,
par l’obligation de l’enfant (pas d’éducation sans violence, cela n’existe pas !!!)
Ce qui amène à une réflexion romantico-sentimentaliste : Quel intérêt alors si il n’y a pas d’échange avec les Autres (quel intérêt à la vie j’aurais presque envie de demander à votre place)
si dans un univers parfaitement logique mais totalement incensé, il ne s’agit que de s’occuper, de “faire passer le temps”, pour un être capable de
se penser. L’animation, ce n’est que de l’occupation, le loisir, le jeu : il s’agit de prendre du plaisir tout en faisant “passer le temps”. (et
parce qu’animaux sociaux, on est conditionné naturellement à aller vers les autres : ce qui en soit tient aussi de “l’habitude” : très facile de
ne plus voir dans la famille qu’un non sens de plus par exemple, un superflue dont il est facile de se débarasser, comme bien bien d’autres choses que l’on
ne penserais même pas à remettre en cause)
Il s’agit donc de répondre à la question “pourquoi ?” : “pourquoi pas” ?
Pourquoi devrait-il y avoir un sens ici ? Si rien n’en a ? D’attendre quelque chose ? D’attendre quelque chose de l’Autre ? C’est
ça qui n’a aucun sens : attendre quelque chose de l’Autre (et au delà faire des sur des plans la comette (ce qu’est l’éducation),
croire que l’on peut “améliorer les choses”, penser politique, humanisme, avoir une idéologie quelle qu’elle soit…
Et c’est paradoxalement ce qu’il y a précisémment de si attirant chez l’enfant : cette part d’inhumanité” (non : je ne parle pas de cette façon
romantico-scientifique de voir l’enfant comme un être “du côté” de la nature”, sauvage, pas encore imprégné par “la société” : ce
qu’il y avait d’intéressant à observer dans cette histoire de l’enfant sauvage retrouvé (en Ariège il me semble ?) ce n’était
absolument pas cet “enfant sauvage” mais cette gourmandise à l’étudier, le décortiquer (à l’inhumaniser !!!) ) La réponse typique
des crétins quand on leur parle de la nécessité de l’entre-enfants…
Non, la notion n’est pas dans cette “nature” mais dans autre chose d’indéfinissable, fait de multiples “exceptions”,
comme le “gratuit” ou le “non pensé”, le “non calculé” (je ne suis pas capable
de réellement définir cette “exception”) : ce qu’il peut y avoir de “gratuit” dans le jeu, quelque soient
les “extérieurs” évidemment présents (éducation, expérience sociale, parents, désirs de plaire ou de nuire, sa place dans le groupe,
l’image de soi, les croyances et calculs…) : ce temps “suspendu”, très souvent éphémère, où l’on se donne pleinement au jeu, où
l’on ne “calcule plus” : on a tous observé (puisque métier d’animation) le tout petit de 3 ou 4 ans : “attrappe-moi eu, attrappe-moi eu !”
et ce moment indéfinissable où l’enfant poursuivi devient (redevient) réellement le reptile qui fuit pour sauver sa peau…
Ces temps où par exemple ne compte plus que le plaisir à jouer, ou même les calculs disparaissent un temps… la conscience de soi.
Ces petits de maternelle ont cette “capacité” de déshumanisation. Quand je bosse sur une maternelle et que j’arrive dans l’école,
ya toujours ce “Y’a David !!” comme une traînée de poudre qui amène tous ces petits martiens face à moi, dans l’attente de ce qu’il
va encore se passer ce jour-là : je suis pour eux comme un jouet, la certitude qu’à chaque fois il va se passer quelque chose qui entraîne
dans ce temps “autre” qu’est le jeu : ce n’est pas moi (la personne) qu’il attendent (aussi agréable que puisse être cette croaynce,
une part de ce qui fait le choix de ces mlétiers, de ce que l’on se croit attendu, espéré, “richesse” pour l’autre) ,
mais la certitude que ça va être jeu, rigolo, prenant, “hors le temps”. Comme un jouet a en lui la possibilité de mille jeux (quand
l’animation voudrait limiter le jouet à une finalité, une utilisation)
Et c’est une très bonne façon que se penser en tant qu’animateur, notamment auprès des personnes de cette âge : là encore il ne s’agit
pas de savoir qui sont chacun de ces enfants, leur vie, leurs petites histoires : il s’agit d’avoir affaire à un groupe enfants, et
de leur apporter ce qu’un toboggan peut par exemple leur apporter dans la cour de récréation, la petite maison en bois, de possibles jeux
et aventures. La survenue d’un chien dans une cour de récré (le danger que les adultes vont s’empresser de chasser, qui symobilse tout
ce qu’il y à craindre de non maitrîsable)
C’est (encore une fois) un travail sur soi, de “désacralisation de sa petite personne” : et c’est à la portée de tout animateur : un
exemple très facile, c’est d’arrivée avec des centaines de déguisements : notre rôle, notre métier, surtout sur une grosse
école, se limitera à aider à mettre et à enlever, sans avoir à (pas le temps de toute façon) intervenir dans les jeux qui se créent
(ou qui continuent, il faut aussi penser à cet entre-enfants, sa fragilité, et de ce que notre seule présence interfère avec)
Cette ‘inhumanisation” (à raison de mieux comme terme qui n’existe pas)
Quelque chose d’indéfinissable qui n’appartient qu’à l’enfance (c’est en ça que l’adulte ne peux partager le jeu avec
l’enfant) : un exemple concret : regardez cette vidéo :
Comme bien souvent, je cherche des musiques “à la mode” pour diverses utilisations en animation. Je passe de l’une à l’autre
sur youtube pour les télécharger. En elles-mêmes, elles n’ont aucun intérêt (la musique ne m’intéresse qu’à très petite dose)
Mais tout en travaillant en parallèle, en ayant qu’un oeil discret sur la vidéo, j’ai su que c’était une enfant qui dansait : il
y a quelque chose d’indéfinissable (il ne s’agit pas juste de maladresse, de cette skyzophrénie propre à tous les enfants, cette
capacité à oublier l’extérieur… c’est bien plus que ça) : au delà des “prouesses” techniques (où il ne s’agit pour l’enfant que
de singer l’adulte : cela n’a aucun intérêt, de s’extasier sur ce que cette petite est une “bonne danseuse”)
cette danse a en elle une partie d’enfance, ce dont je parle qui est indéfinissable : on pourrait modéliser ces déplacements avec un
logiciel 3D, déformer les proportions du corps pour qu’on ne puisse y avoir celle d’une enfant, il resterait quelque chose :
et l’on saurait qu’il s’agit d’un enfant, sans l’ombre d’un doute.
Ce qui est ici s’agissant du corps, du déplacement (mais qui n’est pas que en fait) l’est tout autant de la façon de penser, de vivre
auprès des Autres : dans cette danse filmer, quelque soit le support commercial, l’idée manipulatrice et commerciale des adultes
autour, quelque ait été la préparation, les répétitions), les ordres des adultes (il s’agit tout bêtement d’éducation)
: il reste une part propre à l’enfance dans ce clip :
une part de “jeu brut” dans ce travail demandé à l’enfant, de plaisir, quelqu’ait été l’intransigence des adultes et leurs attentes.
Ils auraient dit à cette petite : vas-y : fais ce que tu veux, on met juste la musique : fais-toi plaisir, oublie la caméra”…
qu’ils n’auraient pas obtenu un autre résultat : ce mélange de petits singes dansant pour les adultes autour, et ces “infimes bouts
d’autres choses”, furtifs, mais que l’on ne pourrait trouver ses un adulte.
Cette “inhumanité” est à la fois ce qui peut nous permettrre (en tout cas, aux humains se prétendant
“éducateurs”) de “mettre à distance” ce qui serait de notre “nature” à manipuler
les enfants (ou notre propre inhumanité : au sein même d’une famille tout n’est pas éducation (et heureusement !!!)
sauf alors famille “disfonctionnelle”) , et ce qu’il y a de si intriguant (attirant ?) chez l’enfant (pour les “éducateurs”).
Tout pédagogue, qu’il soit à “l’ancienne” ou prétendu “progressiste”, a cette idée de “faire le bien de l’enfant”, ou de la société,
ou des deux à la fois (pour les plus à l’Ouest) Alors qu’il ne s’agit juste de ne répondre à sans doute ce qui tient, pas forcément
de pulsions, mais d’une “programmation” : pour le dire vulgairement : c’est plus fort que vous.
Sur quelles “pistes” s’appuyer pour tenter d’échapper à ces “envies” : (déjà il faudrait connaître cet “état d’animation” dans un
autre contexte que celui des ACM trop codifiées, trop “lourdes”, trop chargés d’une histoire plus problméatique que richesse)
On peut se dire par exemple qu’il ne s’agit pourtant que de “passer le temps” : si rien n’a de sens(comme de rêver “d’un monde meilleur”,
plus équitable, plus humain) qu’il n’a que des leurres auxquels on a finie par croire (parce que par exemple il est difficile de
penser que l’on ne fait que par programmation,parce que…) on va progressivement abandonner cette idée de faire “pour un futur” plus
juste… Se rendre compte qu’avec cette idée de “faire pour plus tard”, le pédagogue efface l’enfant qu’il a en face de lui, le nie,
pour le remplacer par “l’enfance” (sa vision à lui de l’enfance) : il remplace l’enfant (la personne réelle en face de lui) par l’enfance
(une idéologie plus ou moins bancale et elle totalement irréelle, sans réalité) : il nie le temps présent, celui où l’enfant est là,
pour prétendre le profit d’un hypothétique avenir : en ça, l’éducation est une négation de l’enfant : pour éduquer, il faut pouvoir
nier l’enfant comme une personne, le remplacer par une image fantasmée de l’enfance. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause
l’éducation : mais de dire que certains ne nécessitent en rien cette éducation…
Quit alors à savoir que l’on déshumanise cet enfant (on lui nie sa réalité d’être pensant, ressentant au présent) autant utiliser
cette capacité bien réelle que l’on a à “faire disparaître” cette humanité chez l’enfant pour mettre à distance cette éducation :
faire de cette déshumanisation un désintérêt : où il n’y a plus nécessité à calculer, à orienter, à manipuler, à éduquer.
Et ce , au moins dans ce “temps suspendu” qu’est le jeu, qu’est le loisir de l’enfant (loisir de l’enfant qui, au vu de ce
qu’est la réalité de ce “loisir de l’enfant”, ne pourrait être que l’absence de l’adulte : l’absence de l’adulte comme base, et dont
seul l’enfant pourrait décider quand cette absence cesse (parce qu’il ne s’agit évidemment pas d’imposer à l’enfant qui souhaite
l’adulte son absence au nom d’une autre doctrine “pour son bien” : cette non intervention étant une base, qui en rien ne doit
empêcher d’aller chercher un adulte par la main, à un moment donné : mais avec chez l’adulte (et l’enfant) la certitude que ce n’est
que provisoire, que rien n’est acquis, qu’à tout moment l’enfant peut “lui échapper”, peut repousser, refuser cet adulte : en dehors de cela,
il ne s’agit pas de loisir : on ne peut parler de loisir quand il y a contrainte non acceptée (et pour être acceptée, elle doit
pouvoir être comprise) Et de ne toujours garder en tête pour l’adulte que sa seule présence est un danger pour l’entre-enfants.
Cette idée pour l’enfant de pouvoir repousser l’adulte est primordiale : là aussi il n’y a pas loisir sans cette condition.
Dans notre métier, avec les profils adultes qui sont les nôtres (mais qu’est-ce qui attire un adulte que ces métiers où il
côtoie des enfants ????!!!!) notre volonté à (presque) tous d’aller vers l’Autre, d’échanger, de comprendre qui il est… cette
“inhumanisation” est-elle seulement possible ?
Je crois que la réponse, c’est… non. Puisque j’ai au moins un cobaye sous la main toujours à disposition : si je n’attends plus
rien (que mon plaisir) quand je vais faire de l’animation, si dans la très grande majorité des rencontres je n’ai plus d’attente
vis à vis de l’Autre, il reste toujours l’accident, la parole, une façon de penser, d’être, qui viennent me “sortir” de
cette “torpeur salutaire pour l’animateur” : quelqu’un qui me “ramène à cette humanité”, qui provoque (ou réclame) ma curiosité.
La démarche d’inhumanisation) n’est donc que partielle : nous sommes malheureusement animaux sociaux, même pour les
“exceptions associales”.
Mais avec la pratique, le temps, la réflexion, l’apprentissage du réalisme s’agissant de sa petite personne,
ces accidents sont de plus en plus souvent rares, plus en plus éphémères.
Qu’avec cette simple idée que rien n’a de sens, et surtout pas l’implication dans l’autre de quelques projets que ce soit (éducation
si l’on prétend s’en tenir à une strate “professionnelle”, le partage avec l’autre pour une raison ou une autre d’un point de vue
“humain”) on met pas mal à l’écart ces volontés colonialistes…
Tout ça pourrait se résumer en une phrase : En mettant l’Autre à distance, on met aussi à distance tout ce que l’on pourrait “investir”
en lui…
Faut-il donc déshumaniser l’enfant (quand incapable de ne pas penser son éducation, sa manipulation) pour pouvoir prétendre faire de l’animation sans calcul (éducation…) ?
Et penser que ce désintérêt total est alors la base de tout possible : que cela soit simplement pensé vis à vis du cliché (réelle) de l’animatrice qui veut
jouer à la maman, ou du pédagogue, de l’engagé politique…
Je le crois. Encore faut-il se débarasser de ce réflexe de penser que négative cette déshumanisation : avec les mêmes références absolues
: Milgram, les camps de concentration, les Khmers rouges…
Pourtant, et je vais donner d’autres exemples, cette déshumanisation existe tout le temps, autour de nous, nous en sommes nous
mêmes au moins consommateurs : Quand Celine écrit “voyage au bout de la nuit”, où il ne parle que de cette humanité, il a forcément ce
“regard déshumanisé” pour pouvoir écrire.
Quand Schopenhauer écrit son “chef d’oeuvre”, il y a forcément (nécessité) de cette déshumanisation. Il ne s’agit pas juste de “mise
à distance”, mais de “ne pas y être”. Ne plus en faire partie, ne serait-ce qu’un temps suspendu infime. Comme dans le jeu des enfants…
Chez Schopenhauer, il ne s’agit pas d’un processus philosophique qui permettrait de “regarder d’au dessus” : il s’agit de se déshumaniser
soit pour prétendre déshumaniser l’Autre. Il ne s’agit pas juste de penser l’extinction de l’humanité comme la seule solution qui ait
du sens, par un romantisme nous ramenant à cette humanité : il s’agit réellement de penser le non sens, la nécessité de disparition.
Et moins loin encore : le forum : l’échange sur le forum est en partie un autre exemple de cette déshumanisation “quotidienne”, facile
à observer : sur par exemple cette discussion, l’autre n’est rien (en tout cas pour moi), pas même la viande dont il est fait : il n’est que ce qui permet
de rebondir, de construire une pensée où la coucher par écrit (ce qui n’empêche pas ailleurs sur le forum de vrais échanges,
des moments de partages, de jeu social…)
J’aurais presque envie de titrer : “de l’inhumanité comme le renoncement à l’Autre”
Très facile d’observer cette “inhumanité” dont je ne saurais pourtant la définir, par exemple dans la terreur : de ce qu’il y a observé, même
durant une ou deux secondes, quand une personne “perd le contrôle d’elle-même”…
Ce n’est pas un processus qui va se faire du jour au lendemain, qui va être automatique à la lecture d’un texte… c’est un processus de
vie, de déconstruction sociale, culturelle, de décryptage que l’on doit s’appliquer à l’ensemble de sa vie, de ce que l’on est, notamment
ce que l’on est parmi les Autres.
Il s’agit de faire progressivement de soi un “mental mental”, un “associal”, un “sociopathe” (et non un psychapathe qui lui ne peut
exister sans société) : je passe 3 mois sur un camping où tout le monde s’accorde à dire “que je suis un formidable animateur, que l’on
a jamais vu de telles animations…” mais où personne n’est capable de dire ne serait-ce que mon âge, où j’habite…
D’ailleurs, cela s’explique très praguementiquement : le temps que je “perds pas” à tisser du lien social, je le passe à observer,
étudier, préparer : évidemment qu’il n’y aucune comparaison possible avec ce que peuvent mettre en place mes collègues “animateurs” !!!
Tout ça pour quoi ?
Juste en arriver à ne rien attendre de l’Autre (soit un processus totament autocentré, ce qui en partie rend pour le moins bancale l’idée,
puisque qu’il s’agirait de se “déshumaniser” tout en étant totalement “autocentré”, mais qui ne l’est pas en fait : on peut entendre
“déshumaniser” comme “se faire disparaître”, ne plus exister, ce qui est totalement antagoniste avec l’idée “autocentrée”, et de conscience
extrème de soi, puisqu’on ne pense plus que soit !!! mais non : il faut penser “déshumaniser” comme la section des liens qui nous relie
aux autres, ce qui alors est parfaitement cohérent avec l’idée d’être totalement égocentrique, autocentré : je peux aujourd’hui passer des
semaines sans parler à personne, juste parce que l’Autre m’ennuie. Et de revenir en animation pour ce que l’autre porte en lui de possibles
du jeu, avec toujours ce plaisir à jouer (il est impossible d’être animateur en plein temps : c’est juste impossible : on finie par ne plus
voir cet enfant qu’à travers l’obligation (d’organisation, de répondre à des commandes…) , encore une forme de déshumnaisation, celle qui
se joue dans l’animation sociocul : là où ces enfants ne sont plus que viandes, quand on prétend oeuvrer à leur bien être…
Ce qu’il y a d’observable (remarquable) dans la démarche, c’est qu’elle n’a rien de remarquable : si l’on m’observe gérer “mon” atelier,
on ne remarquera que des enfants fabriquer leurs jouets. Et moi aider ici et là, expliquer (l’enfant peut d’ailleurs mettre dans ce temps
ce qu’il veut, y trouver ce qu’il pourrait chercher, ce n’est pas mon problème)
Et plus curieusement, une volonté de ces enfants à revenir, revenir, sans que rien ne semble l’expliquer…
Tout aussi plus on peut s’étonner que je puisse disparaître de l’atelier, que certains “détails” “clochent (regardez ce qu’il se passe sur
vos ateliers manuels quand vous enlevez juste les chaises, que vous installez votre bazar non plus sur des tables dans une salle reconnue comme
le lieu où l’on fait les ateliers manuels, mais au milieu de la cour, sur une moquette… )
Ce qu’il pourrait y avoir d’étonnant pour un animateur, c’est de partir puis revenir sur l’atelier et voir que cet atelier a continué sans
lui , avec peut être des “règles” qui ont légèrement évoluées…
C’est peut-être le même leurre que l’éternel soucie de l’ethnologue qui travaille à ne pas interférencer de par sa seule présence et qui
prétendrait être comme le chaseur dans sa cabane en bois quand les canards se posent sur le plan d’eau… sauf que ce qu’il y a de forcément
dérisoire dans le travail de l’ethnologue, c’est qu’il prétend étudier les autres… Et qu’ici il s’agit de renoncer à soi, renoncer à
éduquer, à maîtriser…
Aussi dérisoire que l’éducateur qui prétend s’extraire de l’acte éducatif, de se croire connement “neutre” par exemple pour le maître d’école,
juste… quelle connerie une fois encore domine, dominicus…) C’est impossible : l’éducateur (l’animateur) ne peut s’extraire dans la situation
d’éducation, avoir un regard “neutre” : tout simplement parce qu’il attend quelque chose de l’Autre… Cette “espérence d’un monde meilleur”,
cette volonté “d’améliorer” l’enfant imparfait, cet humaniste, cette humanité, cette attente de l’Enfant (et non enfant) empêche la “non domination”.
Les enfants, même limités dans leurs capacités, ont au moins l’intuition de ce contrôle, de cette attente, de cette manipulation (qu’ils la pensent
nécessaires ou pas) : ils ont l’intuition de ce qu’il y a de cacher, de calcul, de “non total” dans le rapport à l’adulte… Ils ne peuvent concevoir
les enjeux de ces situations, mais qu’il y a quelque chose de “frelater” dans ce rapport à ces adultes missionnaires : même conditionnés
à y voir là le rapport normal à l’adulte, ils n’en crééent pas moins des défenses : ce qu’il y a de cacher dans l’entre-enfants, la société enfantine
(encore une fois : nécessité d’avoir lu certains auteurs, comme Delalande s’agissant de ce que pourrait être par exemple une cours d’école,
et à quelque chose prêt le temps de “récréation” en centre de loisirs)
Il suffit pour s’en persuader d’observer des enfants auprès de leurs parents, tout ce qui se joue sur un simple atelier contruction de jouets quand
le père est là, que l’enfant est sous le regard de ce père…
C’est saoulant cette sacralisation des enfants. Ils sont aussi pourris que nous hein.
Quant à l’émission je l’ai trouvé vraiment longue et inintéressante. Et je n’ai pas aimé leur caricature de démocratie.
Sinon le “devenir-enfant” c’est plutôt Deleuze à l’origine.
C’est pour moi une certitude (aussi douteuse que peut être une certitude) que l’émancipation n’est le fait que de l’individu lui-même. Amener un enfant ou un adulte à s’émanciper (ou pire : “l’aider” à s’émanciper) n’est qu’une manière détournée de dire qu’on l’influence, et que bien souvent, oui, on veut pour lui, à sa place.
Je suis bien d’accord qu’aujourd’hui, la seule solution radicale à la domination de l’adulte sur l’enfant est tout simplement l’éloignement de l’adulte et la méfiance des enfants (elle existe déjà chez beaucoup, mais pas chez tous). Ma question, c’est que fait-on des adultes ? Depuis des générations et des générations, ils “s’éduqueraient” au contact des enfants, à des degrés différents bien entendu. Certains ne font que passer (un peu comme les animateurs claé dont tu parles, Moilapa) et ne profitent sans doute pas de ces temps de rencontre pour s’observer soi-même (seul intérêt (ou intérêt principal), à mon sens, de ce boulot d’animateur). D’autres, même en ne restant que peu de temps (2 mois de centre de loisirs, 3 semaines de colo…) vont exercer leur ré-flexion, leur vision d’eux-même. Rien que pour cela, ces espaces-temps ont le mérite d’exister.
Ne rien attendre de, ne rien projeter sur… ça reste possible dans une certaine mesure.
La citoyenneté (ou le civisme ?), l’idéalisation d’un monde futur, la volonté d’éduquer, de transmettre… tout ça n’est que fumisterie car c’est déjà imaginer l’autre avant même de le connaître. Et si c’est une forme, plutôt violente, de domination, le passage est long et bien difficile jusqu’aux situations où rien n’est attendu (et surtout pas l’activité) de la part de l’adulte. Il existe pourtant quelques rares moments pendant lesquels ça arrive, et même sur des colos (si, si, Moilapa). Ils ne sont pas nombreux, et ne concernent jamais l’ensemble d’un séjour, j’en suis bien conscient, mais ils existent quand même, et c’est d’ailleurs dans le spontané qui émerge que se joue la relation adulte-enfant non biaisée (qui débouche parfois sur rien, ou sur une indifférence).
Qu’importe que tu ne veuilles pas entendre, Moilapa, il existe des gens, même jeunes, même à peine sortis (formatés) du bafa, qui prennent conscience de cet entre-enfants inaccessible et indispensable.
Au passage, tu as mal compris Moilapa. Ce que je trouve malsain, ce n’est pas de dire à des enfants de se méfier des adultes (je trouve ça plutôt bien en fait), mais c’est que toi, adulte, tu ne vois dans tous les adultes, dans l’adulte en lui-même, un être perverti qui ne sera que néfaste pour les enfants. A partir de là, tu empêches tous ceux que tu côtoies d’essayer quoi que ce soit (je parle de s’expérimenter soi-même, pas de jouer aux apprentis sorciers avec les enfants).
Les formules magiques et incantations de l’éducation nouvelle (pardon si j’englobe là-dedans beaucoup de pratiques qui ne s’en revendiquent pas) ne devraient pas pour autant conduire à refuser de manière systématique toute réflexion sur l’éducation, surtout celles qui visent à ne pas éduquer… (ou à “ne pas vouloir éduquer”).
Une observation (qui a déjà été partagée sur le forum je crois) montre que tout n’est pas figé, que les différents types d’accueils d’enfants (ponctuels ou sur la durée) ne sont pas passeurs de dominations ad vitam : lorsque les adultes vivent sur un séjour avec des enfants sans utiliser aucun des outils traditionnellement utilisés dans l’enseignement (comprendre “sans utiliser les leviers d’autorité” de l’école), les enfants ne respectent plus l’adulte pour son statut d’adulte, ils sont dans la découverte, l’échange, la recherche de lien (ou pas). Ces situations (trop rares bien sûr) font que, malgré ce que tu dis à longueur de pages, il peut exister des moments où enfants et adultes jouent. Ils jouent, sans condition d’entrée ni de sortie (si ce n’est la simple volonté de jouer), et selon leurs règles définies sur le moment (ou selon les règles traditionnelles acceptées sur ce moment de jeu).
À un moment donné, j’ai cru qu’en rejetant tous les termes liés à la branlette intellectuelle, j’ai cru que tu rejetais tous les travaux universitaires/scientifiques et notamment ceux de l’anthropologie et/ou de la sociologie de l’enfance. Avec ce dernier message, tu lèves un doute. En étant provocateur, je dirai que Julie Delalande est professeure en sciences de l’Éducation. 😀
Dans un autre sens, pour comprendre la complexité des rapports entre enfance et adulte, il y a la nécessité de disposer de termes qui permettent de les décortiquer : domination, manipulation, éducation, pédagogie, autonomie… Et la revue citée n’aborde qu’un (ou le) paradoxe à toute oeuvre éducative : peut-on réellement éduquer à l’autonomie – cette capacité à se déterminer, à s’émanciper – sans ce que soit une normalisation, une manipulation, une conformation… On le retrouve en philosophie essentiellement et notamment chez Rancière (revue Télémaque ou encore un numéro récent de Tracés).
Bref. Sans tous ces travaux, comment penser les relations entre loisir, éducation et enfance ? Notamment aujourd’hui ? Notamment dans une société fondée sur les inégalités et un rapport particulier à l’enfance qui se comprend aussi historiquement ? Comment se sont construites l’école, la prison et l’asile ; ces trois enfermements qui permettent de dominer certaines catégories de la population ?
Pour n’en prendre qu’un exemple : la récréation. Si son exploration attentive permet de révéler bien des choses qui paraissent invisibles aux yeux d’enseignants, d’animateurs, de parents (ou n’y voyant qu’anomie et violences), elle ne peut être pensée comme décontextualisée, séparée de l’École où elle prend place. Son temps réduit, son aménagement sommaire, ses objets limités… pour quelles raisons ? Tu évoquais l’institution totale de la colo (relative à la secte) et comparable à l’école. Comment ne pas penser ce bref moment où la marge de manœuvre s’étend (un peu) comme une manière de mieux réintégrer le cadre de la classe ? Défouler 10 minutes pour rester assis 2h ? Et bien entendu, les animateurs participeront de ce “retour au calme” nécessaire à l’ordre scolaire. Mais on pourrait largement sortir de l’École pour voir d’autres institutions et d’autres lieux où les enfants restent assignés à une position de “non-personne”… sauf quand ils sont consommateurs (ce qui emmerde bien des “éducateurs” :-D).
En dissociant (écartant, éloignant) le loisir de toute velléité éducative, n’est-ce pas l’expression d’une volonté (même minimale) pour un (espace-)temps (trop) réduit des enfants ? Leur foutre la paix, n’est-ce pas déjà une intention (fort louable au demeurant) les concernant ? N’est-ce pas chercher à retourner et limiter, parce qu’on peut difficilement caché, son “être adulte” (taille, force, âge, attributs, rôles différents) et tous les pouvoirs qu’il incarne (si ce n’est en favorisant un “devenir enfant” dirait Liane Mozère) ? Or, cette posture de moindre adulte, elle n’est pas un hasard et se fonde aussi sur des savoirs. 😀
Désolé, moilapa, tu fais de la (anti)pédagogie. :titille:
En parlant (pensant) d’autonomie, on est
déjà dans le calcul, l’idéologie, dans le contrôle et la
manipulation. L’idée que la situation puisse
être bénéfique. Son instrumentalisation.
(et on parle bien d’un temps de loisir, qui
au même titre que le jeu devrait se suffire
à lui même)
Parce que le terme “d’autonomie” sous entend un
“bien fait” pour les individus et la société… on est
déjà dans la prédiction et la lecture du
placement des étoiles dans le ciel… ce
qui à la fois permet tout… et son contraire.
(il a toujours s’agit de faire pour “le bien
de l’enfant”, sans son consentement bien
évidemment : c’est l’idée même de la fessée,
cul nue quand il s’agit avant tout de fantasme
sexuelle teintée de sadisme)
De la même façon qu’au moment même
où l’on pense “éducation” on est dans la
manipulation (à venir) de l’enfant.
Il ne s’agit pas de volonté d’apprendre,
de transmettre, bien évidemment, mais
de dominer : puisque l’apprentissage n’a en rien
besoin d’éducation. et certainement pas
dans un temps de loisirs !!! de ce qui ne
devrait être que partage et non manipulation.
On pourrait être tenté de séparer “éducation”
et “volonté éducative”… en pensant ainsi
“‘éliminer” la volonté de contrôle…
mais c’est un leurre : il n’y a pas d’éducation
sans volonté d’éduquer : sinon on est dans
autre chose : partage, apprentissage, “vivre
ensemble” (à raison de mieux comme terme)
Et au mieux : indifférence.
Dans cette volonté de rentabiliser l’enfance,
dans cette guerre à l’enfance, une des pires
étapes (d’uniformisation) dans le sociocul a été cette obligation
d’un projet éducatif écrit pour pratiquement
tout regroupement d’enfants (à quand la
nécessité d’un projet écrit pour aller
camper avec ces mômes plus d’une nuit
sous tente ?)
Je crois que c’était là une étape très importante
dans cette folie qu’est devenue l’animation
sociocul (et dont heureusement quelques
organisations échappent encore : dont
précisément les campings… même si
évidemment il ne s’agit pas de faire l’éloge
naïve de quelque regroupement humain
que ce soit…
Et la pire étape : c’est cette animation
débarquée dans la cour de récré…
L’adulte-animateur dans la cour de récré,
aurait du au mieux se penser, au même titre
qu’un toboggan ou un ballon, comme un
potentiel possibles (de jeux) pour l’enfant.
(je ne vais pas rajouter ce que je dis
ci dessous sur cet animateur)
Il peut même être là avec la seule idée
de son plaisir personnel : reste à voir si il
peut y avoir “coïncidence” entre son plaisir
et un quelconque intérêt de l’enfant
propriétaire des lieux et du temps ici.
Un adulte qui ne serait là que parce qu’il
a besoin d’argent sera mille fois moins
toxique que n’importe quel des connards
évangélistes… ce que sont pratiquement
tous les connards qui travaillent en claé…
(l’enfant n’a pas besoin de vous pour jouer :
il suffit de partir alors de cette idée toute
simple qu’on est là avant tout pour soi :
reste alors à concillier au mieux cette
évidence et la particularité de cette
situation où l’on est “chez les enfants”
(plus que pour “être l’invité des enfants”,
il faut qu’il y ait eu volonté de l’enfant :
un “bail” d’ailleurs sans aucune sécurité
pour l’adulte, sans aucune certitude de
durée)
Pour ça, il se doit de travailler sur ce
qu’il est : renoncer à une très grande
partie de ce qui le constitue : tout un
tas de formatages, à commencer par ceux liés
à son propre enfance dans le système
scolaire…
Il se doit de renoncer, face à cet enfant,
à cette idée complètement
conne de “monde meilleur”, de la possibilité
“que ça aille mieux” et autres foutaises.
Même le nazisme était une doctrine d’espoir
à sa façon : la croyance en un monde meilleur,
un homme nouveau…
A minima lire un peu de sociologie
de l’enfance (Delalande, ça serait déjà
pas mal) et non pas posséder un Bafa
(ça devrait même une bonne raison de
refuser un animateur sur un claé… je ne
parle même pas de tous ces autres
diplômes pour abrutis : BPJEPS en tête…)
Que l’on croit ou non à ces sornettes d’un
“monde qui pourrait être améliorer”
(un humanisme de mes couilles) ou pas,
on a pas à faire chier les mômes avec
ces délires de toutes sortes et d’espoir
de neuneux.
Il y a un enfant, là, maintenant, qui n’a
certainement pas demandé à être manipulé
durant un temps qui devrait lui appartenir,
et qui dans son “état d’enfance” a la particularité
de pouvoir faire jeu de tout, du moment qu’on
lui en laisse l’occasion…
Mais il ne s’agit pas d’une question d’autonomie
des enfants !!! Ni d’aucune réflexion
éducative ou scientifique.
Il s’agit de dire qu’il y a un temps et un
lieu où il faut juste leur foutre la paix.
Avec nos idéaux, nos croyances, nos envies,
nos volontés de penser un “monde futur”…
d’ailleurs, Ludou : il est là le vrai Neverland :
dans tout ce qui fait l’action de tout pédagogue
(et là, pour une fois, je ne parle pas juste
de l’exception jeu-loisir) dans cette volonté de
croire à “un monde meilleur” d’une façon
ou d’une autre : en pensant “ordre, famille
et tradition” ou “une société plus juste
avec des citoyens plus éclairés et moins
consommateurs”…
il n’y a rien de malsain à dire à des
enfants de se méfier des adultes !!! Et ils
n’ont besoin de personne pour ça : il suffit
d’observer dans une cour d’école tous les “non dits”
et règles du groupe enfants en résistance
à l’adulte et ses réglements… il y a là
quelque chose d’universelle, sans doute.
Sinon : il s’agit juste de ne pas mettre en
place, moi animateur de camping, une situation
où les enfants s’affrontent. Et comme le
jeu de la guerre ne fonctionne pas sans
ennemi, l’animateur est là pour ça. Rien
de plus. Ce qui est plus difficile par exemple
le foot…
Soit exactement l’inverse d’un “Neverland” :
la conviction que je n’ai rien à foutre dans
cet entre-enfants : l’adulte ne peut pas
jouer avec l’enfant : j’ai déjà longuement
expliqué ça.
Pour en revenir aux liens sur la question
de l’autonomie (ou toute autre question
sur l’éducation des enfants, l’enfant
vue à travers ce seul prisme de l’éducation,
du dressage nécessaire)
Or, l’apprentissage de l’autonomie
nécessite des conditions socialement
définies, de sorte que l’idéal
d’émancipation qu’elle symbolise
pourrait dissimuler les rapports
de domination qu’elle perpétue sous
d’autres formes.
Plutôt d’accord avec ces idées. Mais …Et alors ?
qui parle d’autonomie (ou non autonomie)
si ce ne sont les éducateurs et “penseurs
en éducation” ? Moi, je ne suis pas éducateur : je n’attends
rien de l’enfant.
il ne s’agit pas de croire que
l’entre-enfant serait un temps “neutre”,
“positif” ou “neverland” :
il s’agit de dire que cela ne nous
appartient pas : que nous n’avons rien à
y foutre. Que le loisir de l’enfant est
un loisir :
que de fait l’idée même “d’éducation”
n’y a pas sa place. De la même façon
qu’elle n’a pas sa place dans le jeu.
Que si l’enfant a envie d’y reproduire les
violences ou inégalités de la société, ce
n’est pas mon problème, dans la limite
de ce qui peut mettre reproché pénalement.
Quelque soient les pressions et influences
que subie tout être vivant en société !!!
Cela ne justifie en rien l’éducation dans le
loisir !!! (soit prétendre influencer parce
que influencer !!!!! Soit : avoir raison !!!
Je ne prétends pas avoir raison… je dis
ce que vos pratiques ont de risibles…
Et d’ailleurs ces penseurs se réfèrent
à l’école dans ces textes sur l’autonomie.
Non par exemple à “l’état de récréation”
: là aussi l’adulte n’a rien à y faire,
que d’être présent-absent.
L’éducateur n’a pas plus sa place dans une
récréation que dans le loisir de l’enfant!
Qu’y a t-il de si compliquer à comprendre ?
Ce ne veut pas dire que l’adulte n’ait pas
à penser ce métier : mais au lieu de voir
en l’enfant l’ennemi forcément, la bête
à abattre symboliquement, il doit se tourner
vers lui-même.
Il ne s’agit pas d’une question
d’autonomie parce que les enfants seraient
sans adulte (très adultocentré, ça)
il ne s’agit pas d’aider l’enfant à
s’affranchir de quoi que ce soit
(école, famille…) : il s’agit
de dire que là est un “no man’s land”
éducatif.
Ni débat sur la citoyenneté, sur l’émergeance
conscience politique, ni même sur la
socialisation, sur la construction de quoi
que ce soit : le jeu est jeu. Point.
Il ne s’agit pas de chercher quoi que ce soit
, d’avoir un but : il s’agit justement de
ne pas en avoir, ne rien fantasmer à
travers ce môme, ne rien en attendre :
ne rien attendre de l’enfant.
Par contre, oui s’agissant du « déjà-là »
: du travail sur l’adulte !!! ou de tout
autre réflexion du point de vue du
prisme de l’adulte.
Et non à tous les”En effet, il nous paraît important d’inclure le rôle des pairs à propos de la vie scolaire dans la mesure où ils exercent une influence déterminante sur la socialisation et la construction identitaire de l’adolescent”
et toute autre forme de manipulation : il s’agit encore là de dire ce qui serait pour le bien de l’enfant (quand il s’agit du bien de la
société)
Parce que là, on est dans “autre chose” : on est dans les questions de l’éducation de l’enfant, de sa scolarité. Et non dans ce temps (loisirs ?)
qui doit échapper à l’adulte.
Même le “Children as agent of their life ?” de Delalande est “à l’Ouest” s’agissant de ce dont il s’agit ici : quelque soit
la pertience du texte (extrait du) on en
revient à cette donnée première :
le loisir de l’enfant, le jeu, cet
“entre-temps” où nous n’avons rien à
foutre en tant qu’adulte, et encore
moins en se prétendant éducateur.
Cela veut-il dire aucun animateur dans le loisir
de l’enfant ?
Oui. Parce que dans ce terme “animateur”, il
y a déjà l’idée de contrôle.
Il peut y avoir des adultes, comme par
exemple des “sureveillants de garderie”.
Ou des adultes qui pourquoi pas proposent
quelque chose à l’enfant : mais dans ce
cas là, c’est l’enfant qui vient à l’adulte.
Renonce pour un temps à cet entre-enfants
(et devrait pouvoir y revenir à tout moment)
L’adulte n’est ici que l’invité des enfants.
S’agissant de Rousseau, Michmuch :
tu n’as juste pas compris l’usage que
j’en fais : je n’en fais pas un exemple
positif : j’utilise cette “incontournable”
icône pour tous les crétins de l’animation
sociocul comme exemple “suprème” de
cette idée de maîtriser l’enfant-ennemi
tout en prétendant avoir penser à son
“bien être” : ce qu’il y a de pire chez
certains éducateurs : prétendre faire le bien de
l’enfant !!!!!
Avec ici une “quasi mystique” sans doute
jamais lu par ceux qui font l’animation
sociocul.
(sinon, ne se rendraient-ils pas juste compte
toutes les horreurs écrites par cette
“référence” ?)
Comme d’autres idiots vont s’en référer
au fameux baron pour défendre l’idée
des “valeurs” du sport…
La question que je pose (et qui n’a pas
reçu de réponse) elle est pourtant très simple :
pourquoi penser “éducation” dans ce qui
au départ aurait dû être loisir (de l’enfant) ?
Tu ne peux pas répondre à cela, cela est
juste impossible, quelque soit les tentatives
d’enrobage de ce terme “éducation”…
Dés l’apparition de l’idée d’éducation,
le loisir disparaît, n’est plus loisir.
Il s’agit donc d’expérimenter (années
après années) des croyances en tous
genre en se servant de l’enfant cobaye.
Tu es comme ces trouduc’ qui a une époque
pas si lointaine voulaient faire du
“loisir social”, pour ce connard de peuple,
quelque chose avec une “vraie” valeur
dedans, pour reprendre ton terme.
Sauf que toi tu t’en prends à ennemi bien
moins en capacité de se défendre : des enfants…
Et si l’idée de vouloir absolument “enrichir”
les loisirs de ce peuple contre son grés a
échoué (où sous cette forme en tout cas)
malheureusement pour les gosses ils ont
chacun droit à leurs lots de pseudo penseurs
qui vont les travailler à leurs sauces… pour
leur bien…
S’agissant du parallèle avec d’autres formes
de violences aux enfants (viols intra famille…)
il s’agit juste de dire que la capacité numérique
de l’animation sociocul est bien supérieur
à quelques parents paumés ici ou là, ou
quelques malades mentaux ou malades
sociaux. C’est à l’échelle de pratiquement
toute la population enfant (avec maintenant
ces animations généralisées dans les écoles)*
que l’on violente les enfants.
Et en référence à l’histoire de cette animation
sociocul, où l’enfant est juste passé du
statut de “futur travailleur” a soigné, ou
futur paroissien, à celui de futur citoyen
(ou plus souvent futur consommateur dans
ce qu’est aujourd’hui cette animation sociocul)
Il ne s’agit jamais de l’enfant, là, maintenant,
comme dans cette pédagogie de la décision :
de la même façon que le jeu ne se suffit pas
à lui-même, l’être enfant ne se suffit
pas à lui-même : il faut qu’il soit autre choise :
futur citoyen, futur ouaille…
Cette pédagogie de la décision est basée
sur cette idée de ce que l’enfant sera (de
ce que le “aujourd’hui” fera demain…)
Pourquoi, encore une fois, ne pas aller
faire chier les mômes avec ces théories
sur leur lieu d’éducation (l’école) et non
leurs maigres temps de loisirs !!!!!!
Pourquoi ne pas juste répondre à cette
question ?????
Tu considères que j’ai comme référence l’éducation nouvelle
Je dis juste que ce que tu proposes n’est
en rien différent de toutes les idées que
l’on a pu mettre derrière cette idée d’éducation,
aussi progressistes soient-elles : parce que
ici, on est juste pas dans le cadre de
l’éducation : mais dans celui du loisir.
Quelque soit la pertinence de théories et
pratiques : ici, elles n’ont pas plus de valeurs
les unes que les autres : parce qu’elles n’ont
rien ) y foutre. Qu’elles soient des promenades
en bateau avec l’abbé Connar ou les dernières
“trouvailles” sur la “prise en compte de
l’enfant” dans le cadre de l’éducation (soit
la contrainte)
Tu dis qu’il faut éduquer l’adulte, je partage mais alors éduque toi un peu…
C’est à dire ?
Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce que
tu veux dire là, mais juste : ici, maintenant,
tu n’es même pas de la viande : tu es un
outil, il ne s’agit même pas d’humanité :
il s’agit de se servir de l’autre pour mettre
en écris des pensées, des fonctionnements…
maius peut être ai-je mal compris le sens
de ton “commence par toi”..
Ton refus de tout concept théorique construit sur la pratique est une position de l’animation socio-culturelle
Encore une fois tu te plantes : il ne s’agit même
pas d’avoir de mémoire : il s’agit juste de
ne pas voir l’enfant comme une bête à
dompter : c’est juste cela : abandonner
les formatages qui voudraient m’obliger
à mon tour à jouer à l’éducateur.
Un surveillant de garderie n’a pas besoin
de conceptualiser quoi que ce soit. Une veille
assise sur un banc à côté d’une amie n’a
pas besoin de conceptualiser son rapport
à son amie pour être en échange avec elle…
Pourquoi en serait-il différent dés qu’il
s’agit de côtoyer des enfants ? En quoi
cette nécessité de vouloir l’éduquer ????
Je ne m’en réfère pas à une “pratique” :
je dis juste qu’il suffit de penser ces temps
comme des temps de rencontre : et non
de domination de l’un sur les Autres, aussi
faibles et à sa merci soient-ils…
Ce que tu fais et que tu voudrais ne pas
faire… encore une fois, quelque soit les
tournures “nouvelles”, cette propention
à se mentir à soi-même : tu fais du dressage
d’enfants (tu as un but) dans le cadre des
loisirs de l’enfant. C’est tout : pourquoi
Est-ce si difficile à dire ??? :
tu fais de l’éducation dans le loisir de
l’enfant où l’éducation n’a rien à foutre.
Pas la peine de tortiller du cul : ça tient
en une phrase…
Tu fais de la pédagogies mais il manque les concepts
C’est ce que tu voudrais, qui arrangerait
bien ton discours : mais non : je me temponne
de donner quelque sens que ce soit à ces
activités : je fais de l’animation parceque
j’y prends du plaisir et que je suis payé : il n’y
a rien d’autre qui est sens ici : ce plaisir
à la “rencontre gratuite”, sans voir dans
l’enfant quelqu’un à abattre…
Je conçois que pour quelqu’un comme toi
incapable de se débarrasser de ses formatages
cela soit difficile à comprendre : mais c’est
comme ça.
Et c’est pour ça aussi que j’apporterais
mille fois plus (là on parle de ton point
de vue productiviste) à ces mômes : sauf
que moi je m’en tamponne…
Aller, je retourne dans mon camping faire un atelier petit bonhomme en mousse où les enfants viennent et repartent “librement” avec l’injonction des parents de faire quelque chose de beau, après je me branlerai sur un livre de Guy Schérer.
Et là est l’expression de toute la haine que
tu peux avoir pour ces enfants… ‘pas mieux !
Tu peux aussi te branler sur ces enfants :
c’est ce que tu fais toute l’année…
Au contraire de toi, moi je n’en veux en
rien à ces mômes…
Ne fait que passer.
@moilapa
Tu qualifies mes écrits de branlette mais alors qu’est ce qu’on devrait dire des tiens… C’est long et il n’y a rien qui vient…
Tu considères que j’ai comme référence l’éducation nouvelle en m’envoyant dans la tronche que c’est grosso modo de la merde, que la pédagogie c’est idéologique et nauséabond, que l’animation socio-cul est une bouse violente comme l’inceste… Si on est pas dans l’excès, je ne comprends plus rien…
Tu dis qu’il faut éduquer l’adulte, je partage mais alors éduque toi un peu…
Ce que tu refuses de voir, c’est que ta position est une position pédagogique DE l’éducation nouvelle… le meilleur exemple est ce propos : “Personne n’a jamais aussi bien exprimer cet enfant-ennemi que Rousseau, ce besoin de conquérir l’enfance, la maître à bas, la vaincre. Ce à quoi il faut renoncer. Il n’y a que l’adulte a éduqué ici.”
Ton refus de tout concept théorique construit sur la pratique est une position de l’animation socio-culturelle. Le seul propos de l’animation socio-culturelle est un propos idéologique hors-sol appuyé sur quelques philosophes qui ne brassent que des concepts purement théoriques comme Rousseau. C’est ce que tu fais à longueur de très long message…
Tu fais de la pédagogies mais il manque les concepts, tu fais de l’animation socio-culturelle comme les autres mais tu crois que tu fais différents (les MJC ont déjà pensé et construit tout ce que tu dis depuis longtemps), tu fais de “l’éducation nouvelle” comme tellement d’autres en on fait avant toi, tu bases toute ta pensée sur Rousseau et pourtant combien s’y sont déjà essayé, et comme tu n’arrives par à grand chose, comme tout ce que tu rejettes, tu termines dans l’invective, l’insulte, comme tous les gens qui ne sont que dans l’idéologie…
Aller, je retourne dans mon camping faire un atelier petit bonhomme en mousse où les enfants viennent et repartent “librement” avec l’injonction des parents de faire quelque chose de beau, après je me branlerai sur un livre de Guy Schérer.
la haine de l’adulte ne te ferait-elle pas accuser systématiquement ces adultes d’une haine des enfants, Moilapa ?
Elle existe pourtant souvent, tu as raison de le souligner. Et elle est compliquée à déconstruire (c’est pour ça que oui, l’éducation concerne les adultes et non pas les enfants sur ces temps de loisirs). Mais on ne peut pas réduire les animateurs à ça. Même si nous faisons beaucoup de mal.
Et ma question :titille: :
quelle différence (car il y en a sans doute) entre un atelier proposé dans un lieu et un temps contraint (une cour d’école) et une activité proposée dans un lieu et un temps contraint ou non (car parfois, voire souvent choisi) (une colo) ?
Autre question : pourquoi imposer une seule chose : que les enfants fassent la guerre contre toi (le seul adulte) ? Y’aurait pas là aussi une espèce de doctrine malsaine de lutte de l’enfant contre l’adulte mauvais et pervers ? Un petit syndrome peter pan ?
Votre capacité à penser est biaisais dés
le départ.
Que cela soit ceux qui prônent (ou pas) un rapport
aux enfants “traditionnels” ou ceux qui
prétendent œuvrer à une “éducation
nouvelle”, plus à l’écoute des marmots…
(foutaises !!)
Déjà il faut voir (penser) cette animation (sociocul) cette
exception française, l’animation sociocul dans son
ensemble, son histoire, comme quelque chose d’aussi
nuisible à l’enfance que peut l’être la
pédophilie, les violences familiales, l’inceste…
Sinon on ne comprend pas réellement
ce qu’est cette animation, ce que sont
les animateurs dans leur ensemble.
Ce à quoi l’on participe.
C’est même pire au vue de l’influence de
cette animation sociocul, son “étendue”
sociale, sa capacité d’abatage…
L’animation socioculturelle fait bien du
mal à notre société que ne peuvent le faire
les pires organisations humaines, comme
les religions et autres groupements
extrémistes…
Vous tous, qui avez cette certitude que le
loisir de l’enfant doit être éduqué, dressé.
Pour avoir cet état d’esprit, il faut avoir
bien de la haine pour l’enfant : et c’est justement l’un
trait caractéristique de ceux qui évoluent
dans ce “milieu” : ces adultes “militants”
qui prétendent “aimer les enfants” quand
on leur demande “pourquoi ce métier”,
n’aiment en rien les enfants : ils veulent
les vaincre, comme ils ont eux-mêmes été
vaincus enfants.
C’est pas comme si il n’existait pas tout
une littérature scientifique pour expliquer
ce qu’est “l’entre enfants”, la société enfantine…
cette socio antropologie del’enfance qui
dit en quoi vous êtes néfastes, malsains, “toxiques”
pour reprendre un mot à la mode…. En quoi vos
actions “pédagogiques” sont une horreur…
Vous êtes des nuisibles à l’enfance. L’animation
sociocul est une grosse boule de merde,
une guerre à l’enfance.
Tous autant que vous êtes, chers animateurs
de mes couilles.
merde… sur le coup, ‘pas eu le temps
d’ordonné mon propos…
Certains veulent parler d’éducation dans
ce métier du loisir de l’enfants ?
Bien évidemment que cela a du sens :
mais pour l’adulte ! C’est sur l’adulte qu’il
faut travailler ! Le travailleur. Ses collègues.
Cela ne doit pas concerner directement
l’enfant, mais celui qui prétend travailler
dans ce métier dans le loisir de l’enfant.*
On peut même garder exactement les
mêmes animations , plus ou moins foireuses :
il suffit juste de se débarasser de certaines
logiques, il suffit juste de “retourner” cette
pensée, se tourner vers l’adulte : c’est lui
le sujet de l’étude.
Dans les projets écrits, il ne devrait pas y
avoir une seule ligne concernant l’enfant.
Mais l’enfant au travers du prisme de
l’adulte. De ce que travailler auprès d’enfants
par exemple implique. Tout devrait passer
par une “lucarne” : la position de l’adulte
vis à vis de cet enfant. Et non l’enfant lui
même.
Comprendre que penser un objetcif (prenons l’un
des plus stupides : aider l’enfant à grandir !!!)
n’apporte rien de plus que de ne pas le
penser… je m’explique : “développer les
capacités de mes couilles…” pour un simple jeu :
n’apportera rien de plus que le même jeu
proposer par un anim’ qui n’aura pas mis
derrière le simple plaisir à jouer ce même jeu
quoi que ce soit d’autre : ce n’est pas le
simple fait de penser un objectif qui nous
approche en quoi que ce soit de cet objectif
s’agissant d’humains, d’échanges entre
humains, de ce qu’il se passe dans le
corps ou la tête d’un individu.
S’agissant d’éducation quelque soit le
joli non qu’on lui donne, cela n’a pas
plus de sens dans le cadre du loisir de
l’enfant.
Cela est même moins “productif” du point de
vue “richesse” (votre logique) que dans la situation du
simple plaisir du temps partagé.
(parce que l’on est dans un rapport
faussé avec l’Autre, que l’on a des
intentions cachées (à l’enfant), créant
des barrières entre les personnes. Cela nous
oblige à nous extraire de ce temps partagé…
Cela est vraie de toute idée qui se veut
“pédagogique”, “éducative” s’agissant
du temps de loisirs de l’enfant.
“Après coup” , si l’on doit penser ce temps
qui a été partagé, là aussi c’est en ciblant
cet adulte et absolument pas les enfants.
La difficulté, c’est qu’il faut alors renoncer
à quelque chose… (formatage dont on a été soit
même victime)
Cela rejoint l’idée de travailler sur celui
que l’on est, de ce qui nous a poussé à
choisir ce métier : voilà ce qu’est cette
éducation pour les adultes ici.
Chercher ce à quoi il faut renoncer…
et le vouloir, l’accepter.
Personne n’a jamais aussi bien exprimer
cet enfant-ennemi que Rousseau, ce besoin
de conquérir l’enfance, la maître à bas,
la vaincre.
Ce à quoi il faut renoncer.
Il n’ya que l’adulte a éduqué ici.
quand j’entends “pédagogie de la décision”,
j’entends encore un habillage pour tenter
de remédier à ce nœud : se prétendre à
l’écoute de l’enfant et œuvrer à sa maîtrise.
On peut déjà se demander si il n’y
a pas un problème à parler de l’accés à
la décision de l’enfant sans lui demander
son accord à ce “dressage gentil”…
Est-ce que l’enfant a comme première possiblité
de décider de refuser “la pédagogie de
la décision” ????
Pourquoi dés le départ “les dés sont pipés” ?
Parce qu’il s’agit d’éducation. Parce qu’il
s’agit de “pédagogie”. Dans le cadre de
ce qui se dit “loisirs”.
L’intention de manipulation est déjà là :
dés cette volonté éducatrice.
L’idée de contrôle (ce à quoi il faut renoncer)
Avec toujours le prétexte falacieux de faire
ça “pour le bien de l’enfant”… évidemment.
Même discours quand on lui flanque une
taloche d’ailleurs…
Dés le départ, il y a incohérence : éducation(
(contrainte, il n’y a pas d’éducation sans
contrainte) et loisirs.
Incohérence : situation de contrainte dés
le départ et volonté d’apprendre à l’enfant
ce qu’est la démocratie (en faire un
citoyen éclairé)…
En même temps, ce ne sont que des mômes : il est
tellement facile de théoriser face à des mômes
qui n’ont aucune arme pour se défendre…
Ce qu’il y aurait eu d’intéressant ici, ce
ne sont pas de savoir ce que disent ces
enfants, même dans une situation où ils sont
censés avoir la parole…
mais de savoir qui sont ces adultes
autour d’eux : c’est là que l’on aurait pu
se rendre compte à minima de la réalité
de cette volonté…
Ce qui est intéressant à étudier dans une
colo, c’est absolument pas les enfants.
Mais les adultes qui ont fait ce choix
de se retrouver dans ce huis-clos avec
des enfants, dans cette situation (non pas
d’un premier travail) mais d’une première
découverte d’e la toute puissance que l’on
peut avoir sur les autres…
Les écouter répondre sur leur façon
de penser ces enfants : futurs citoyens
(ce qui légitime toute manipulation)
ou juste des enfants, là, maintenant ?
Ici, il n’y a d’autre sujet d’étude que soi.
Si je résume, en écoutant l’émission tu entends emprise, contrôle de l’adulte, enfant cobaye, enfant objet, etc… Bon, il me semble que tes filtres personnels sont bien puissants…
Non, tu résumes mal.
Ce que je constate ici, c’est le choix du
support pour une idéologie éducative :
la colo avec tout ce qu’il y a de risques
du fait même de cette forme de tourisme.
Et ce n’est absolument pas un choix anodin !!!
Un choix absolument pas neutre, que cette
forme d’enfermement, de huis clos : des
enfants entièrement à la merci d’un tout
petit groupe d’adultes tout puissant !
On va pas se raconter sur ce forum des conneries
du genre “apprentissage de l’autonomie,
apprendre à faire son lit tout seul, découvrir…”
Ou “pédagogie de la décision”, ce qui est
encore plus gonflé dans ce système
liberticide au possible…
Il s’agit avant tout de mettre en place la
situation idéale pour mettre en vie toutes
sortes d’exercices in vivo, sans peturbateurs
(parents, amis…) libre court à toutes manipulations,
plus ou moins malsaines… Avant tout une
question de contrôle.
Il n’y a qu’à lire les différents projets de
structures ici et là pour voir à quelles sauces
ces gamins sont livrées : essentiellement
de grandes idées qui ne peuvent qu’échapper
à l’enfant, des politiques bien pensantes…
Que ces belles idées sur la façon de bien
dresser les enfants, d’éduquer, au lieu de porter leurs
efforts tout naturellement sur l’école, se
portent sur le temps de loisirs de l’enfant !!!
Tu considères que cette colo, c’est rien ou pas grand chose, que c’est une immense manipulation où les enfants n’ont aucune place… Bon, très bien…
Et au delà du support déjà suspect choisi,
sur cette colo là on ne sait rien puisque le
reportage ne dit rien : vide.
Tu considère que tes ateliers de plastiques-fou et autres bonhomme en mousse ne sont pratiquement parfait parce que les parents sont pas trop loin et qu’ils peuvent décider d’être là ou pas… Bon, parfait
Absolument pas (mais je reconnais là les
pratiques de ceux qui ont du mal avec l’échange)
Sur la présence des parents : ce n’est pas
juste la question de la présence des parents,
bien évidemment, mais de ce que cela induit
chez l’animateur. Du degré de respect qui
monte en flèche… De la seule présence du
parent. Le problème n’étant pas “parent-
pas parents- mais ce besoin de mettre à
l’écart les parents, le monde extérieur, tout
ce qui pourrait avoir un regard sur ce que l’on
fait et dit, pourrait remettre en question
nos branlettes.
C’est la question du village nécessaire pour
éduquer l’enfant : pas seulement donc le *parent,
mais la “tierce” personne” : le regard
extérieur.
Parce que ça fonctionne tout autant avec
les inbstit’ dans leur classe, les éducateurs
dans les centres d’enfermement pour mômes,
Soit la question du pouvoir absolu d’une
ou plusieurs personnes sur un groupe
mis en situation de faiblesse.
Une question de pouvoir (absolu)
Et tu voudrais que cela soit une base
“saine” pour mettre en place des théories
sur l’inplication de l’enfant à sa propre vie ?
Un peu comme le prisonnier modèle qui
a le doit d’aller seul à la bibliothèque
parce qu’il “s’est bien tenu” ?
Pourquoi cette nécessité de la mise à l’écart
de l’enfant ? Ce choix particulier de la colo ?
“Format” qui implique aussi pour les adultes
encadrants une totale absence de recul !!!
Tout y est possible : personne pour venir
vous dire : non mais vous déconnez ou quoi !!!!
Voilà ce qui fait l’attrait de ce format : pas
de parasitage, de voix contraire, de con-
tradiction : j’ai déjà fait le parallèle avec
la situation d’une secte, des nombreux points
communs entre ces formules d’enferment.
La colo en elle-même est une base malsaine.
Ce qui ne veut pas dire que tous les séjours
sont des horreurs sur le plan humain.
Mais la base est là. Et s’agissant de mise en
vie de pulsions, quelles meilleurs cadre ???
Tu vois tes ateliers comme des purs moments de plaisirs, que je nierai… OK
Absolument pas.
Je nagerai dans la vase et les concepts foireux… Bien…
Là, on est enfin d’accord : mais pour être précis,
je parle de branlette.
seul ta forme d’animation est idéel, toute personne qui penserait et qui essaierait de conceptualiser son propos devient un ennemi de l’enfant, la pédagogie est un outil de domination qu’il faut détruire…
Encore une fois, ce n’est pas ce que je dis : l’éducation est
primordial s’agissant de notre métier : pour
ces adultes qui ont choisi de travailler
auprès d’enfants : il suffit juste de retourner
toutes ces belles théories et cela fonctionne :
Et si on parlait de tes pratiques, de ta pédagogie, de comment tu fais, si tu mettais en débat tes ateliers nounours?
Ils le sont de faits : du seul faits d’être mis
en place : à chaque fois : par les enfants !
Tout simplement (au contraire de la situation
confortable que tu connais) parce que rien
n’oblige l’enfant à venir (et encore moins
à rester) !!!! Ce qui est impossible de fait
sur une colo !!! Ou un centre de loisirs,
ou un claé…
Je prends l’exemple de ce que je prépare en
ce moment : soit un festival :
une grande salle avec des jeux d’imitations,
des jeux en bois, des jeux vidéos, des jeux
de société et des personnes pour donner
les règles de ces jeux, un circuit de voitures,
du maquillage… etc…
Rien n’oblige l’enfant à venir faire son jouet
(et se confronter à des techniques difficiles)
rien ne l’oblige à aller au bout de son jouet :
juste sa volonté à lui, le plaisir qu’il peut
avoir à faire ou l’envie d’avoir son jouet,
à son image.
Voilà la seule forme d’animation dans le
cadre des loisirs de l’enfant : tout le reste
est hors loisirs : puisqu’enfant captif d’une
façon ou d’une autre.
Et la légitimité à l’atelier ne réside que dans
son adéquation avec l’attente des enfants.
L’enfant est là Avec son accord.
Voilà ce qu’il manque à tes branlettes.
La question centrale (quand on parle
d’atelier enfants dans le cadre de ses
loisirs) n’est pas le plaisir (même si
primordial, raison première peut être
de s’engager dans ce partage (aussi succint soit-il)
mais dans ce que l’enfant va venir à
l’atelier sans que personne ne l’y pousse,
sans que rien ne l’oblige à rester.
Ce concept n’existe pas dans la colo :
il est dés le départ absent : le choix de
l’enfant, sa voix, est dés le départ absente.
Peu importe ton avis (ou le mien) sur
tel ou tel jouet à la mode môche : ce que tu
n’as pas compris, c’est que dans cette
discussiob, il n’a pas sa place.
Peu importe que j’ai pu être objecteur
de conscience, ait préféré dans les années
80 le risque de la prison à celui du service
militaire, le refus de porter des armes,
quand l’été dernier des enfants m’ont demandé
comme animation de jouer à la guerre :
j’ai acheté des Nerfs et on a joué à la
guerre (avec comme seule règle que je
sois l’ennemi).
Et on a même construit des mitraillettes
Nerf.
Je n’ai pas à vouloir imposer des choix
politiques ou philosophiques à ces gamins :
parce que cela serait être assez con que
de penser qu’en jouant à la guerre ces
enfants deviennent de futurs militaires(
ce qui de toute façon ne m’appartient pas)
Je n’ai pas avoir d’objectif vis à vis de ces
enfants, de volonté de manipulation.
A fantasmer sur ce qu’ils deviendront,
à penser “futurs citoyens” : futurs sains
ou violeurs d’enfants : je m’en cogne et
je suis surtout pas assez con pour prétendre
avoir quelque influence maâtrisable sur
ce qui n’est pas encore.
Je m’en cogne de ce “futur citoyen” : je suis
là au présent, face à ce môme, présent
maintenant.
Je n’ai pas a jouer à “on ferait semblant que
c’est vous appeleriez le macdo pour commander
une table, comme ça quand vous serez
grand vous serez capable de prendre des
décisions par vous mêmes, d’avoir une
emrpsie sur votre petite vie, de résister
à la bête immonde…
Mais quelle connerie ! Quelle branlette !
C’est comme de prétendre apprendre aux
enfants la démocratie dans une classe.
Tout aussi stupide.
Sur le côté “avoir raison ” :
je me contrefous d’avoir raison. Parce
que ce ne prétend rien. Que d’être payé
et de m’amuser.
Je ne prétends pas apporter de “richesse”
à la société ou des individus, je n’attends rien
de ces enfants.
Il s’agit d’abord de moi et de mon plaisir
à faire ce métier : curieusement, c’est
en partant de cette base que les enfants
viennent (et restent)… Choisissent de venir,
et de rester : car rien ne l’y oblige.
Pourquoi ces enfants viennent ?
Réponse à des pulsions, des envies
crées par une société de consommation?
Et alors ? Encore une fois : en quoi il
me faudrait là aussi manipuler ces mômes !
Oh non de quoi ???? De quelle idéologie
merdeuse !!!
Outre que cette réponse est bien
facile, et insultante pour les mômes et
leur libre arbitre… Est-ce à ces enfants qu’il faut s’en prendre
pour la société qu’on leur offre ????
De quel droit leur faire bouffer des idées
à la con (ou pas) durant leurs maigres
TEMPS DE LOISIRS ????
En quoi il y aurait une spécificité du loisir
de l’enfant où il ne pourrait y être en
loisir, libre d’un choix minimum, comme
de vous envoyer chier vous et vos branlettes
pseudo intellectuelles ?
Pourquoi ne pas aller faire chier les adultes
avec vos théories d’enculage ?
Parce que les adultes sont capables eux
de se défendre, de vous envoyer chier ?
Et si l’enfant (dans ce cas où rien le l’obligeait
de revenir) revenait parce que justement
l’adulte n’attend rien de lui, qu’il n’a pas
ressenti ce double langage, ce “piège pédagogique”…
Parce qu’il ne s’y est pas senti “à vaincre”…
Tu peux essayer de donner de jolis noms à
ta volonté de dresser (pédagogie de la
décision, gentil dressage, éducation machin…)
il s’agira toujours d’instrumentaliser le
môme. De cacher des intentions derrière
un habillage plus ou moins attirant.
C’est en cela pire qu’une éducation
“à l’ancienne”.
C’est un rapport à l’Autre biaisais, baser
sur la tromperie, le mensonge. La manipulation.
Je ne prétends détenir la vérité (je ne
prétends rien que de m’amuser et être
payé pour ce que je fais bien) : je dis juste
qu’il n’y a pas dans mon cas d’intention
derrière l’habillage : juste du temps partagé.
Ton discourt, ton fonctionnement de penser
l’enfant, n’est rien d’autre que ce qui se
pense classiquement dans l’animation
sociocul : tu as juste la prétention de faire
différemment.
C’est le même discours que le “pas
d’animation de consommation” (ce qui ne
veut strictement rien dire), d’animation
occupationnelle (encore moins) d’animation de
consommation, d’animation occupationnelle…
Tous ces discours puent la merde.
Pas de jeu sans un projet derrière :
c’est le même discours en ça que le loisir
de l’enfant ne pourrait se suffire à lui-même :
il faudrait y coller les lubies des uns et des
autres, “sachants” bienveillants.
— en cours de rédaction —-
Que dire? pffffff….
Si je résume, en écoutant l’émission tu entends emprise, contrôle de l’adulte, enfant cobaye, enfant objet, etc… Bon, il me semble que tes filtres personnels sont bien puissants…
Tu considères que cette colo, c’est rien ou pas grand chose, que c’est une immense manipulation où les enfants n’ont aucune place… Bon, très bien…
Tu considère que tes ateliers de plastiques-fou et autres bonhomme en mousse ne sont pratiquement parfait parce que les parents sont pas trop loin et qu’ils peuvent décider d’être là ou pas… Bon, parfait…
Tu penses que je ne suis qu’un adulte sachant et colle des trucs sur les enfants… Parfait…
Tu vois tes ateliers comme des purs moments de plaisirs, que je nierai… OK
Je nagerai dans la vase et les concepts foireux… Bien…
En gros, seul toi travaillerait au plaisir de l’enfant, seul ta forme d’animation est idéel, toute personne qui penserait et qui essaierait de conceptualiser son propos devient un ennemi de l’enfant, la pédagogie est un outil de domination qu’il faut détruire…
Ce qu’au fait la colo de Lignon, c’est de mettre en débat sa pratique. Elle a donné à voir ce qu’elle a fait, rien est parfait mais oui, dans ce document, il y a de la richesse… la richesse de la rencontre entre enfants, enfants et adultes, entre enfants et un média, etc… rencontre basée sur la liberté… Ne t’en déplaise…
Et si on parlait de tes pratiques, de ta pédagogie, de comment tu fais, si tu mettais en débat tes ateliers nounours? Si cela pouvait être mis en débat par l’entrée de la pratique et non de l’idéologie par l’entrée de ce que tu fais réellement et non du désingage blablateux renvoyant tout à de la branlette, juste une fois?
moilapa a écrit :
Et surtout de quel point de vue : le tien bien évidemment, adulte sachant, sachant à la place de l’enfant où est forcément la richesse pour lui… Elle est aussi la parole de l’enfant, dans ta volonté de dire où serait la richesse pour l’enfant ???? Quelle échelle utilises tu pour dire le degré de richesse d’un atelier manuel où l’enfant se fait juste plaisir et une autre activité où il s’agit d’utiliser du matériel d’enregistrement ? Quel rapport ???? Est-ce qu’une animation, quelque qu’elle soit, a du sens de part ce qui est fait durant ce temps d’animation, ou de ce qu’il se passe entre les individus qui créent un groupe en un temps donné, en un lieu donné ?
Et dont personne ne peut dire à la place de chacun des participants ce qui aura été pour lui “richesse” ????
Étrangement je suis d’accord avec toi pour dire que le ici et maintenant, le groupe, les relations, le lien, l’entre-enfants et la relation enfant-adulte, sont primordiaux… Atelier radio et atelier bonhomme en plastique ont s’en fout, mais la relation est au centre… Alors pourquoi dézinguer, cette émission? C’est comme je dézinguais tout ce que tu fais parce que je trouve les réalisions de tes ateliers hideuses (ce que je pense). Réécoute l’émission, les enfants parlent de leur relation durant la colo… réécoute bien…
Si ta pratique permet la relation tant mieux, aujourd’hui je l’ignore… Je sais en tout cas qu’à la colo de Lignon il y a eu des relations…
Pour ce qui est de la branletto-pédagogie, tu peux considérer que seul toi se branle très bien parce que seul toi prend du plaisir… Mais parfois la branlette peut aussi être une rencontre, une relation pédagogique ou pas…
quelques questions en vrac…
quelles conséquences, quel conditionnement à imaginer l’enfance comme une bulle détachée du reste de la vie ?
quel intérêt à laisser une place plus ou moins grande à l’expérimentation et à la possibilité d’exercer son libre-arbitre aux enfants (et à ces adultes qui viennent dans un “huit-clos”) pendant un certain temps ?
quelles conséquences lors du retour à la maison et à l’école ?
quelle différence (car il y en a sans doute) entre un atelier proposé dans un lieu et un temps contraint (une cour d’école) et une activité proposée dans un lieu et un temps contraint ou non (car parfois, voire souvent choisi) (une colo) ?
est-ce qu’une contrainte est nécessairement malfaisante ?
est-ce que l’activité est une obsession permanente (en colo ou ailleurs) ?
Sur le reportage, c’est en effet un peu léger pour comprendre ce qui a pu se passer sur ce séjour. J’y ai tout de même entendu une chose qui m’a déjà frappée sur de tels séjours : les enfants qui se surprennent eux-même à faire des choses qu’ils se pensaient incapables de faire, ou pour lesquelles ils ne pensaient pas avoir d’intérêt (ici : se lever à 6h du mat soi-même pour écouter les bruits du matin, avec quelqu’un [“… de t’accompagner…”]).
Oui ?
Mais de quelle richesse tu parles ?
En quoi observer le vide de ce qui semblerait
de la branletto-pédagogie serait nier la parole de l’enfant ?
Où est la parole de l’enfant, quand il s’agit
pour lui de réagir dans un contexte où il
est sous l’emprise des adultes (d’adultes
qui plus est qui attendent quelque chose de lui,
et évidemment sans qu’il soit question de
lui dire qu’il est objet d’étude, d’enjeux ,
de fantasmes (d’un monde meilleur…)
contexte formaté, pré-mâché en amont
par des adultes “sachant” et bien pensant…
Une incapacité de penser l’enfance
autrement que par une intrumentalisation
d’une façon ou d’une autre. Et
toute une série de fantasmes et projets
pour un futur improbable…
Il s’agit de faire un peu moins pire que
ce qu’il se fait généralement, à grande
échelle sur la très grande majorité des colos.???..
La belle affaire…
C’est bien… mais qu’Est-ce que cela change
au schmilblik ? Pourquoi vouloir à tout
prix endoctriner des enfants d’office, faire
porter sur leurs épaules la bêtise de
l’espèce humaine ?
Pour quelle croyance ? Quel but ? Quel
est le sens de ce qui n’a aucun sens ?
Politique ? Humaniste ?
Mes couilles : rien n’a de sens. Et certainement
pas d’aller chercher ce sens chez des enfants
qui n’ont rien demander à vos branlettes sur
ce qui aurait dû être juste du temps de loisirs.
Si ces enfants ont envie par exemple de
détruire l’humanité lorsqu’ils en auront
la possibilité, ce n’est pas mon problème.
Je n’ai pas à faire de rêve ce qu’il pourrait
être, ou autre connerie de “monde meilleur”…*
Laissons juste les enfants être des enfants,
laissons-leur cette “parenthèse” avant de
devenir eux mêmes meurtriers, violeurs,
où quoi que ce soit qu’ils deviennent…
Ne confondons pas la capacité à faire une
place à la parole de l’enfant, à ce qu’il
peut être avec l’enregistrement sonore
de bruitages et d’extraits d’un système
d’encadrement de masse des enfants.
Ce reportage ne dit rien de ce qu’a pu être
cette colo et de ce qu’il pourrait y avoir eu
d’intéressant.
Les enfants ne parlent pas ici, ils répondent
aux questions des adultes, ils sont des
rats qui se savent entourés d’adultes
tout puissants.
S’agissant de démagogie : voilà donc une
colo “idéale” parce que l’on fait téléphoner les
enfants pour commander la consommation
de je ne sais quelle activité sportive… On apprend
quoi ici ? L’enfant apprend quoi ici ?
On remet quoi en cause ici ?
S’agissant de ta comparaison avec des
ateliers manuels dont je parle ailleurs… dans le
cadre dans lequel j’interviens, les enfants
ont à minima cette possibilité première d’être ou ne
pas être là. De ne serait-ce que pouvoir
accés à ce minimum de décision, aussi
restrictif et limité soit-il…
Et surtout de quel point de vue : le tien
bien évidemment, adulte sachant, sachant
à la place de l’enfant où est forcément la
richesse pour lui… Elle est où la parole
de l’enfant, dans ta volonté de dire où
serait la richesse pour l’enfant ????
Quelle échelle utilises tu pour dire le
degré de richesse d’un atelier manuel
où l’enfant se fait juste plaisir et une autre
activité où il s’agit d’utiliser du matériel
d’enregistrement ? Quel rapport ????
Est-ce qu’une animation, quelque qu’elle soit,
a du sens de part ce qui est fait durant ce
temps d’animation, ou de ce qu’il se passe
entre les individus qui créent un groupe
en un temps donné, en un lieu donné ?
Et dont personne ne peut dire à la place
de chacun des participants ce qui aura été
pour lui “richesse” ????
Est-ce le seul fait d’avoir cru “donner du
sens” à ses actions d’animateurs suffit à
donner du sens ? Du point de vue de qui ????
Qui peut dire à la place de chacun des enfants
qui constituent un groupe à un moment
donné ce qui serait de l’ordre de la
“richesse” ?????
Peux-tu m’expliquer ce concept qui me
semble pour le moins vaseux ?
S’agissant de JUSTE VIVRE AUPRES DES
AUTRES, en quoi le fait d’avoir théorisé ce
qui n’est pas encore et ne peux être déterminé
avant le temps T, serait-il d’un quelconque
bien fait ???? Pour qui ? Les participants ?
La société ???
En cela (cette volonté de dire où serait
forcément la richesse) tu es comme tous
ceux que tu prétends dénoncer : tu fais
partie de cette animation sociocul-branlette,
détenteurs de la vérité s’agissant d’enfance,
incapables de ne pas penser l’enfant comme
un adversaire, un bonzaï… Un objet
manipulable (évidemment pour son bien…)
En quoi le fait de prétendre “enrichir” la
seule chose qui importe ici et qui est
totalement évanescente, qui échappe à
tout contrôle, à toute étude (l’échange
entre deux personnes ou plus, ce qu’il
se passe entre eux) enrichirait ce qui
n’est pas (et n’a pas à l’être) quantifiable
d’une façon ou d’une autre ?
Que sait-on ici de ce qui a pu être cette
“richesse”, ce qu’il s’est passé entre ces
personnes ?
Absolument rien. Et tout le reste n’est
que branlette.
Tout ce que tu peux croire, tout ce que
tu peux étudier, n’est que branlette
comparé à le seule chose qui importe :
ce temps partagé lui-même. Et dont on
ne maîtrisera jamais ce qu’il peut avoir de
“richsse” (encore une fois : richesse pour
qui ? De quel point de vue ? A quel moment ?)
Lequel de ces enfants aurait-il la possibilité d’échapper
à ces adultes et leurs théories à mettre
en place ? En quoi l’enfant devrait-il être
objet-cobaye pour telle ou telle théorie
s’agissant de dressage ? Dans un environnement
où tout est fait pour le “destructurer”, lui
faire perdre ses repères, à commencer
par sa famille ?
Quelle “vérité” ressort de ces 60 mn ?
Quid de la parole des adultes qui décident
ici, de ce qui les amène vers ces types
de garderie où les parents sont absents,
les enfants à leur totale merci ?
Quid donc de ce qui est au creux de ce
type d’organisation de tourisme qu’est la
colo : le rapport enfants-adultes ? De
ce que sont ces adultes et de ce qu’ils viennent
mettre en jeu en pareille huis-clos ?
Ce document radio n’est pas un documentaire pédagogique, mais bien la mise en forme de ce qui a été fait AVEC les enfants… Il y a tellement de belles choses dites par les enfants. Si cela est du vide, alors c’est nié la parole et l’action des enfants.
Pour ce qui est de la démagogie, c’est toujours le même argument qui est sorti pour décrédibiliser tout travail pédagogique, soit le renvoyer à de la philo, soit le renvoyer à une idéologie, soit… La pédagogie n’est pas cela, ce que présente ce document est un vrai travail pédagogique… Cela me parait autrement plus riche qu’un atelier plastazote.
C’est pas un peu foutage de gueule ?
‘faut déjà passer les 30 premières minutes
d’un vide total, viennent un peu moins de
dix minutes où on apprend un minimum
sur cette pédagogie de la décision…
Soit une heure pour ce qui pourrait eu pu
demander 3 ou 4 lignes d’un écrit…
Une pédagogie qui peut vite devenir
démagogie, non ?
Une émission de France Culture consacrée à une colo de la ville de Bobigny en pédagogies de la décision.
Pour la deuxième année consécutive, j’anime un atelier sonore avec des enfants durant leur colonie de vacances organisée par la Mairie de Bobigny. Quarante enfants se retrouvent au mois d’août dans le village de Jaujac situé dans la vallée du Lignon en Ardèche.
Le séjour s’inscrit sur la mise en place de cadres souples où l’enfant est amené vers une autonomie personnelle tout en prenant conscience de sa responsabilité vis-à-vis du groupe. Ici, pas de réveil collectif, chacun vit à son rythme et les activités sont basées sur le volontariat tout en restant à l’écoute des désirs de chacun. Le programme et les règles concernant la vie quotidienne du camp peuvent être discutés chaque jour lors de conseils d’enfants.
Il m’a alors été demandé d’imaginer sur la durée de la colonie, 3 semaines, une production-témoin autour de la découverte par les enfants de leur environnement naturel et social. Cette exploration s’est ainsi déroulée par le biais d’un médium, le son. Il en résulte une création sonore contant des découvertes à hauteur d’enfants.
Ce documentaire a été réalisé dans le cadre d’un atelier de création sonore élaboré par Faïdos Sonore en partenariat avec l’Association Laïque des Centres de Loisirs et de Vacances de Bobigny.