[radio] La colo libre des enfants du Lignon

  • Ce sujet contient 59 réponses, 10 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Shaaa, le il y a 9 années et 2 mois.
20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 60)
  • Auteur
    Messages
  • #30477
    moilapa
      @moilapa

      merde : ‘pas eu le temps de finir…
      je voulais juste rajouter cette
      idée aux premières lignes :
      ce sont bien ceux qui prétendent éduquer
      l’enfant en “l’extirpant” à sa “sauvagerie”
      sa “nature” (ses pulsions…) qui ont une
      image romantique, sacralisée : de cet enfant
      sauvage, non socialisé, à ramener du bon
      côté, à le faire entrer dans la société, alors
      même que la grande majorité de ce qui
      fait de cet enfant une personne échappe
      à toute éducation. N’est pas l’œuvre d’une
      éducation.

      Là est cette sacralisation : on est dans
      le religieux, dans la mystique de cet enfant
      sauvage… et de la magie des pouvoirs de
      l’éducation.
      L’éducation n’est qu’une infime partie de
      ce qui fait d’un individu quelqu’un.

      Et il faut se croire éducateur pour penser
      le contraire.

      #30478
      moilapa
        @moilapa

        Makh : C’est saoulant cette sacralisation des enfants”
        Cette sacralisation est tout autant l’œuvre
        de ceux qui prétendent “libérer” l’enfant, petit
        être naturel, que ceux qui prétendent éduquer
        l’enfant, cet “espoir de l’Humanité”.
        Que ce soit l’un ou l’autre, ces deux regards
        sont des constructions intéressées :
        Il ne s’agit que d’idéologie, d’idéaliser les
        enfants, penser l’Enfant et non penser l’enfant. En faire
        l’enjeu de combats de représentations
        collectives (je ne retrouve pas là le terme
        sociologique exact)
        Comme il ne s’agit pas ici de dire qu’il
        faut préserver cet “entre-enfants” parce que
        l’on saurait tout ce qu’il y à la de richesse,
        chercher quelques “bénéfices” (parce que
        l’on rejoint alors ce discours sur “le
        futur citoyen” et autres manipulations
        qui se veulent pour “le bien de”…, le
        discours sur un probable futur)
        il s’agit de dire que l’on ne peut parler d’éducation
        si l’on prétend loisirs.
        Que vos discours évangéliques, vos démarches
        colonisatrices, vos “valeurs” s’arrêtent là
        où l’on prétend parler de “loisirs” : le loisir,
        c’est fait pour s’amuser, se distraire, se
        défouler, y trouver en tant que participant
        ce que l’on cherche… Qu’une animation
        se doit d’être consommatrice, occupationnelle,
        sans but ni sens, projet… éducation :
        il n’y a aucune valeur ajoutée à vos présences
        “éducatives” sur ces temps de loisirs de
        l’enfant.

        Et pour répondre à Mahk (si cela s’adressait
        à moi) : pour ma part je ne sacralise pas l’enfant :
        je travaille à n’avoir que du désintérêt
        (j’explique plus loin dessous)
        Je pense que ce n’est pas mon problème
        si un enfant devient un meurtrier, ou si
        un groupe d’entre eux arrivent à détruire
        la planète : ce n’est pas mon problème :
        je m’en cogne.

        Shaaa : En étant provocateur, je dirai que Julie Delalande est professeure en sciences de l’Éducation.

        Oui ? Et en quoi Est-ce une provocation ?
        On ne parle ici d’éducation dans son absolu
        (il ne s’agit même pas de dire si l’éducation
        est ou non une nécessité) : il s’agit juste de
        parler de loisirs !!!
        Quand elle fait comprendre combien l’intervention des
        adultes sur une cours d’école peut être
        néfaste, de ce que les enfants ont a y
        perdre… elle ne défend pas l’idée d’une
        éducation “partout”, “tout le temps” :
        elle ne contre dit en rien ce que je dis,
        elle va dans le même sens : ce n’est pas
        parce qu’elle pense cette éducation qu’elle
        admet l’éducation dans le loisir !

        Je ne lie nulle part son intention de coloniser
        les temps de loisirs des enfants… elle a
        sans doute cette conviction de laisser
        l’éducation à sa place : ce que ne sont pas
        capable de comprendre tous ceux qui
        prétendent éduquer dans le loisir de l’enfant…

        La très grande majorité des instit’ à qui
        j’ai eu affaire refusait le terme de “pédagogie”
        aux équipes d’animations sur les écoles,
        refusait à ces équipes claé de s’autoproclamer
        “équipe pédagogique” (même si là aussi il
        ne s’agit pas de l’intérêt de l’enfant…)
        La grande majorité des instit’ n’attendent
        pas des animateurs qu’ils se prétendent
        éducateurs…
        Mais qu’ils permettent juste aux gamins de se défouler,
        d’être à nouveau en état d’éducation. Point.*
        Point.
        Et si combat éducatif il doit y avoir, combat
        d’idéologie, il se doit d’avoir lieu dans l’école
        (ou la famille) et non penser “éducation
        populaire” parce que l’on a peur d’aller
        combattre au sein de l’école… (ce en quoi
        cette “éducation populaire” en tant qu’histoire
        est une fumisterie. Comme tous ceux qui
        se réclament de cette éducation populaire…

        Il ne s’agit pas de penser “autonomie” ou quoi
        tout autre idée “bénéfique” : parce que l’on est déjà
        là dans l’admission de l’éducation… hors
        c’est la question : ce cadre hors l’éducation
        qu’est le loisir.
        Ou alors i faut changer ce terme, notamment
        dans les prétentions, les dénominations de
        ces différents types d’accueil : “seconde
        école”, “centre de contrôle ludique de
        l’enfant” etc : et là on sera OK : voilà dans quoi
        vous travailler, voilà quoi vous travailler :
        la démarche
        de manipulation de l’enfant sera clairement
        annoncée, personne ne sera dupe du terme
        “ludique”…
        Et le débat ici est clos : libre à toute adulte
        de mettre en vie ses pulsions éducatives
        alors…

        L’éducation, comme le sport, c’est une façon
        pervertie de voir l’Autre. L’éducation est-elle
        pour autant une nécessité, cette forme de
        violence qu’est l’éducation est t-elle
        nécessaire ? Ce n’est pas le débat ici,
        même si on peut se demander si elle a
        toujours existé, dans toutes les civilisations
        (à ne pas confondre avec apprentissage)

        Bref. Sans tous ces travaux, comment penser les relations entre loisir, éducation et enfance ? Notamment aujourd’hui ?

        Encore une fois : je ne me remets pas en cause
        leur existence, leur intérêt… qui dit ça ici ????
        Je dis juste que l’éducation n’a rien à foutre si
        l’on prétend “loisirs”. De l’enfant comme de
        l’adulte. C’est tout.
        Faire semblant de voir là le débat, n’Est-ce
        pas refuser ce débat ?
        Comme ici encore et encore (s’agissant de la récré) :
        elle ne peut être pensée comme décontextualisée, séparée de l’École où elle prend place.
        Qui dit ça ici ???? Personne.
        Bien entendu qu’il existe un contexte !!!
        Une société, un temps dans lequel ce temps s’inscrit !!!
        Et alors ??? Encore et encore : en quoi cela
        répond à la question de l’intérêt de la chose
        éducatif dans le loisir ??? Quand ces termes
        sont antagonistes de part leur nature, leur
        définition ???
        Mais accorde-moi le droit d’avoir lu aussi,
        de mettre intéressé à l’Histoire de cette
        “récré”, de ce que cette récré dés le début
        est une manipulation…
        En quoi là aussi cela contredit-il mon
        discours qui n’est absolument pas “ici” ???

        Désolé, moilapa, tu fais de la (anti)pédagogie.”
        : vous ne prenez pas le temps de lire avant de
        participer à l’échange…
        Je réponds plus loin sur cette perversion
        (qui est la vôtre) dans le rapport à l’autre,
        dans cette volonté de voir de l’éducatif
        partout, dans tout rapport humain : ma
        démarche est “pensée”, a été “pédagogique”
        ou ce que tu veux… mais la réalité du temps
        partagé elle est vide de toute attente.
        C’est même le but, ce que permet la
        réflexion (le cheminement) (voir plus
        bas, notamment s’agissant de déshumanisation)
        Il peut y avoir eu éducation à la base,
        mais in fine cette volonté a disparu :
        reste une réflexion qui n’est plus basée
        sur cette idée mais du point de vue de la rencontre,
        et non plus sur celle de “l’un sur l’autre”
        d’un qui sait quand l’autre doit apprendre…
        En revenir à des rapports à l’autre débarassées
        de toutes ces scories…

        Ludou : ”(…) de l’éducation nouvelle (…) ne devraient pas pour autant conduire à refuser de manière systématique toute réflexion sur l’éducation, surtout celles qui visent à ne pas éduquer… (ou à “ne pas vouloir éduquer”).
        Une éducation qui ne veut pas éduquer ???????
        Une éducation (volonté d’éduquer) qui ne
        veut pas éduquer ???? Bin, ce n’est pas de
        l’éducation alors !!!
        Parce qu’il n’y a pas d’éducation sans volonté
        d’éduquer.

        L’animation (l’atelier) n’est (ne devrait être) qu’un “temps de vie”, comme l’est
        l’échange de monnaie contre du pain chez le boulanger. “Termps de vie” qui peut
        être (chaque participant doit pouvoir décider) une rencontre, un échange.
        Voir ici de l’éducation, c’est ou avoir un regard déformé (agressif) sur le monde
        (du fait de son travail, ici l’animation ou la recherche en animation) ou avoir une
        bien malheureuse “idée de l’Autre” : où l’on ne peut envisager le rapport entre êtres
        humains sans qu’il n’y ait domination.
        Ce qui heureusement est une erreur : même dans une famille il existe des temps où le
        parent “oublie” qu’il est parent.

        S’agissant de la critique qui est faite de ma petite personne : posture éducative
        mais pas éducation : dans ce métier, il est nécessaire de penser l’éducation, c’est
        donc bien une posture éducative. C’est aussi là l’aboutissement d’un cheminement,
        d’une réflexion (pédagogique…) qui est notamment passer par cette croaynce absurde,
        cette attente.

        Mais là est ce “travail sur soi” : ce questionnement me concerne : j’en suis le
        “sujet d’étude”. L’enfant (en état de loisirs) n’est que ce qu’il faut préserver de
        cette volonté d’éducation (de domination).
        Donc oui éducation : mais pour l’adulte !!! Et non pour l’enfant.
        Et penser cette éducation pour la mettre à distance, l’extraire du temps d’animation,
        du temps avec l’enfant : cela me concerne moi, mes formatges, ma volonté.

        C’est pourquoi, par exemple, l’animateur doit considérer que toute “l’institution animation”
        (idéologies, projets, “hiérarchie” et strates de décisions, organisation, règlementations,
        ses collègues…) ne le concerne pas : tout simplement parce que l’enfance n’appartient à personne, pas même aux
        hommes s’agissant de ses petits (ne me dites pas que c’est impossible : je le mets en pratique
        à chaque fois que je pars jouer en claé) Pas même la société à laquelle appartient l’individu-animateur…
        Une difficulté, c’est que je me rends compte qu’il est totalement impossible pour un animateur de travailler
        avec moi, je l’ai vu encore cet été ou pourtant j’avais choisi cet animateur… mais que par contre il
        est totalement acquis que je puisse bosser avec des jeunes sur le camping, des parents, des ados, qui
        ont envie d’aider à monter le grand jeu sur les dinosaures à la rivière… parce que eux n’attendent rien
        de l’enfant !!!! Y compris ce jeune qui venait de passer le Bafa et avait sa première colo : si il passait
        toutes ces heures à préparer le spectacle, c’est avant tout pour lui, son plaisir !
        Cette même personne, qui aurait été embauché par exemple à la place de l’animateur démissionnaire, aurait
        peut être eu beaucoup de mal alors à trouver sa place auprès de moi, comme “collègue”.
        Il est impossible de former les gens ici, puisqu’il s’agit d’une démarche personnelle, qui s’applique à
        l’ensemble de la vie de cette personne, et non juste son “moi travailleur” : qui ne peut être décidé
        par personne d’autre, et qui prend des années, une vie entière certainement.
        En cela, former en animation, cela n’est pas possible : on pourra toujours apporter telle ou telle bille
        matérielle, technique… mais pas obliger une personne à travailler sur ce qu’elle est, celle qu’elle
        offre aux Autres quand elle prétend faire de l’animation.

        Il s’agit juste de “s’extraire” d’un contexte inutile : ne reste qu’un “temps partagé” (possiblement
        temps de rencontre) comme chez le boulanger ou le bas d’immeuble. Comme l’on retrouve des connaissances
        dans ses activités physiques, culturelles, ses loisirs… Il n’y a pas ici d’idée d’éducation : l’enfant est
        là pour fabriquer son jouet, je détiens juste une partie de ce qui permet : où le matériel ou des savoirs.
        L’animateur est cet animateur de terrain vague : il est comme le marteau, les planches en bois : ce qui est
        à disposition, mais dont rien ne dit qu’il va être utilisé : comme je l’ai déjà dit maintes fois : l’échelle
        de Hart est une erreur : le degré “ultime” n’est pas l’enfant qui fait avec l’adulte, en coopération, mais
        l’enfant qui fait sans l’adulte.

        L’Autre est là. Point. Je n’attends rien de mon voisin quand je le croise dans le couloir : c’est ce que vous
        avez autant de mal à appréhenser (parce qu’incapables de renoncer à la domination, à l’idée que vous puissiez
        être “richesse” pour cet enfant qui ne vous a rien demandé dans son temps de loisirs)
        (et cerise sur le gateau, je tire de l’argent de ces temps : je n’attends rien de l’enfant mais j’attends beaucoup
        de l’animation)
        Et au delà, l’idée que vous êtes là avant tout pour votre petite personne, et rien d’autre : l’animation, c’est
        une question de soi, de son plaisir, de sa petite personne.

        Mais pour que cela soit possible, cette “conviction de l’Autre”, ne peut se “limiter” au cadre du travail :
        cela n’aurait aucun sens !!! : c’est ce que je suis (le rapport que j’ai aux autres du matin au soir)
        Sans doute une associabilité, voir une sociopathie, mais peu importe : le résultat est cette absence de volonté
        de contrôler l’Autre, le dominer. Et un désintérêt.
        Cela ne peut être une posture, un habillage social ou une “conbinaison de travail”.
        C’est par exemple le fait que je peux rester trois mois sur une école et en repartir sans connaître un seul
        prénom d’enfants ou de l’un des animateurs…

        Pour cela, il y a deux directions possibles : l’indifférence ou “l’inhumanisation”.

        L’indifférence : c’est assez facile à comprendre : l’exemple type, c’est cet animateur claé qui va au claé parce qu’il
        a juste besoin d’argent, et pour qui l’enfant (l’échange avec lui) n’a aucun intérêt : l’enfant, en tant qu’enfant
        n’est pas une possibilité de rencontre, d’échange. Du fait même de son “imperfection”,
        son état “non fini”(l’adulte se pense finie), de son manque d’intérêt en tant que autrui, C’est le “prototpye” le plus intéressant en animation.
        Cela peut avoir d’autres formes : l’animateur qui va faire une colo pour baiser (de l’adulte)… tout cela en soit est une bonne chose
        pour l’enfant.

        S’agissant “d’inhumanisation” : c’est très simple : en partant d’un postulat qu’il serait dans notre nature que de vouloir
        intervenir dés que l’on est en présence d’un enfant (qu’il y aurait une spécificité du rapport de l’adulte à l’enfant, ce qui faux et facile
        à observer : dans certains pays, l’enfant n’est pas penser comme un être à éduquer : il est travailleur, à qui on va trouver une place, une
        part dans un tout, à qui l’on va apprendre (et non éduquer)
        , l’idée est de ne plus voir cet enfant comme un humain : c’est très facile : on fait ça tous, tous les jours : il suffit de reprendre
        l’exemple de la vendeuse (caissière), par exemple dans un supermarché : elle est totalement déshumanisée, elle pourrait tout aussi bien
        être remplacée par une machine (et elle l’est) : il s’agit de ce dont je parle : je n’attends rien d’elle, comme je n’attends rien
        des enfants : quelque soit leur volonté à eux de s’attacher à l’adulte (comme les petits canards suivent la première personne
        à laquelle ils ont été imprégnée) cela n’a pas de sens pour moi. Quelque soit le possible sourire que peut me tendre la caissière, qui elle
        voudrait communiquer, échapper à cette déshumanisation. Comme rien ne nous oblige à répondre au sourire d’un bébé qui vous fixe dans le
        métro.

        Et ce que j’observe de l’enfant, ce que j’en sais, cela ne va pas me servir à mieux contrôler ou diriger cet enfant : cela va
        juste s’intégrer à moi, mon savoir : et c’est moi que “j’éclaircie”, que je remets en cause, que je violente. Ce savoir va participer
        de la mise à distance.
        Comme quand j’observe un enfant auprès de son parent dans le métro (car sans le parent l’observation pert une grande partie de
        son intérêt) : ce n’est pas dans l’idée de mieux comprendre cet enfant que je ne connais pas et ne reverrai jamais : peu importe
        ce gamin en lui-même : ce qui compte, c’est moi, ma capacité d’observation et d’analyse. Tous les savoirs que j’accumule.
        Ce n’est pas ma capacité d’éducation que j’enrichie mais ma capacité de compréhension : l’enfant n’est que l’objet ici et non le sujet.

        Cette cette pensée de “déshumanisation” qui va paradoxalement protégé l’enfant : plus rien ne justifie les violences au nom de son éducation,
        par exemple. Et l’on sait combien cette éducation (surtout quand elle se prétend “nouvelle” “à l’écoute de l’enfant”) a besoin de justification :
        elle est violence, quand elle prétend combattre la pulsion, la pulsion violente notamment : elle prétend combattre la violence par la violence,
        par l’obligation de l’enfant (pas d’éducation sans violence, cela n’existe pas !!!)

        Ce qui amène à une réflexion romantico-sentimentaliste : Quel intérêt alors si il n’y a pas d’échange avec les Autres (quel intérêt à la vie j’aurais presque envie de demander à votre place)
        si dans un univers parfaitement logique mais totalement incensé, il ne s’agit que de s’occuper, de “faire passer le temps”, pour un être capable de
        se penser. L’animation, ce n’est que de l’occupation, le loisir, le jeu : il s’agit de prendre du plaisir tout en faisant “passer le temps”. (et
        parce qu’animaux sociaux, on est conditionné naturellement à aller vers les autres : ce qui en soit tient aussi de “l’habitude” : très facile de
        ne plus voir dans la famille qu’un non sens de plus par exemple, un superflue dont il est facile de se débarasser, comme bien bien d’autres choses que l’on
        ne penserais même pas à remettre en cause)
        Il s’agit donc de répondre à la question “pourquoi ?” : “pourquoi pas” ?
        Pourquoi devrait-il y avoir un sens ici ? Si rien n’en a ? D’attendre quelque chose ? D’attendre quelque chose de l’Autre ? C’est
        ça qui n’a aucun sens : attendre quelque chose de l’Autre (et au delà faire des sur des plans la comette (ce qu’est l’éducation),
        croire que l’on peut “améliorer les choses”, penser politique, humanisme, avoir une idéologie quelle qu’elle soit…

        Et c’est paradoxalement ce qu’il y a précisémment de si attirant chez l’enfant : cette part d’inhumanité” (non : je ne parle pas de cette façon
        romantico-scientifique de voir l’enfant comme un être “du côté” de la nature”, sauvage, pas encore imprégné par “la société” : ce
        qu’il y avait d’intéressant à observer dans cette histoire de l’enfant sauvage retrouvé (en Ariège il me semble ?) ce n’était
        absolument pas cet “enfant sauvage” mais cette gourmandise à l’étudier, le décortiquer (à l’inhumaniser !!!) ) La réponse typique
        des crétins quand on leur parle de la nécessité de l’entre-enfants…

        Non, la notion n’est pas dans cette “nature” mais dans autre chose d’indéfinissable, fait de multiples “exceptions”,
        comme le “gratuit” ou le “non pensé”, le “non calculé” (je ne suis pas capable
        de réellement définir cette “exception”) : ce qu’il peut y avoir de “gratuit” dans le jeu, quelque soient
        les “extérieurs” évidemment présents (éducation, expérience sociale, parents, désirs de plaire ou de nuire, sa place dans le groupe,
        l’image de soi, les croyances et calculs…) : ce temps “suspendu”, très souvent éphémère, où l’on se donne pleinement au jeu, où
        l’on ne “calcule plus” : on a tous observé (puisque métier d’animation) le tout petit de 3 ou 4 ans : “attrappe-moi eu, attrappe-moi eu !”
        et ce moment indéfinissable où l’enfant poursuivi devient (redevient) réellement le reptile qui fuit pour sauver sa peau…
        Ces temps où par exemple ne compte plus que le plaisir à jouer, ou même les calculs disparaissent un temps… la conscience de soi.

        Ces petits de maternelle ont cette “capacité” de déshumanisation. Quand je bosse sur une maternelle et que j’arrive dans l’école,
        ya toujours ce “Y’a David !!” comme une traînée de poudre qui amène tous ces petits martiens face à moi, dans l’attente de ce qu’il
        va encore se passer ce jour-là : je suis pour eux comme un jouet, la certitude qu’à chaque fois il va se passer quelque chose qui entraîne
        dans ce temps “autre” qu’est le jeu : ce n’est pas moi (la personne) qu’il attendent (aussi agréable que puisse être cette croaynce,
        une part de ce qui fait le choix de ces mlétiers, de ce que l’on se croit attendu, espéré, “richesse” pour l’autre) ,
        mais la certitude que ça va être jeu, rigolo, prenant, “hors le temps”. Comme un jouet a en lui la possibilité de mille jeux (quand
        l’animation voudrait limiter le jouet à une finalité, une utilisation)
        Et c’est une très bonne façon que se penser en tant qu’animateur, notamment auprès des personnes de cette âge : là encore il ne s’agit
        pas de savoir qui sont chacun de ces enfants, leur vie, leurs petites histoires : il s’agit d’avoir affaire à un groupe enfants, et
        de leur apporter ce qu’un toboggan peut par exemple leur apporter dans la cour de récréation, la petite maison en bois, de possibles jeux
        et aventures. La survenue d’un chien dans une cour de récré (le danger que les adultes vont s’empresser de chasser, qui symobilse tout
        ce qu’il y à craindre de non maitrîsable)
        C’est (encore une fois) un travail sur soi, de “désacralisation de sa petite personne” : et c’est à la portée de tout animateur : un
        exemple très facile, c’est d’arrivée avec des centaines de déguisements : notre rôle, notre métier, surtout sur une grosse
        école, se limitera à aider à mettre et à enlever, sans avoir à (pas le temps de toute façon) intervenir dans les jeux qui se créent
        (ou qui continuent, il faut aussi penser à cet entre-enfants, sa fragilité, et de ce que notre seule présence interfère avec)

        Cette ‘inhumanisation” (à raison de mieux comme terme qui n’existe pas)
        Quelque chose d’indéfinissable qui n’appartient qu’à l’enfance (c’est en ça que l’adulte ne peux partager le jeu avec
        l’enfant) : un exemple concret : regardez cette vidéo :

        Comme bien souvent, je cherche des musiques “à la mode” pour diverses utilisations en animation. Je passe de l’une à l’autre
        sur youtube pour les télécharger. En elles-mêmes, elles n’ont aucun intérêt (la musique ne m’intéresse qu’à très petite dose)
        Mais tout en travaillant en parallèle, en ayant qu’un oeil discret sur la vidéo, j’ai su que c’était une enfant qui dansait : il
        y a quelque chose d’indéfinissable (il ne s’agit pas juste de maladresse, de cette skyzophrénie propre à tous les enfants, cette
        capacité à oublier l’extérieur… c’est bien plus que ça) : au delà des “prouesses” techniques (où il ne s’agit pour l’enfant que
        de singer l’adulte : cela n’a aucun intérêt, de s’extasier sur ce que cette petite est une “bonne danseuse”)
        cette danse a en elle une partie d’enfance, ce dont je parle qui est indéfinissable : on pourrait modéliser ces déplacements avec un
        logiciel 3D, déformer les proportions du corps pour qu’on ne puisse y avoir celle d’une enfant, il resterait quelque chose :
        et l’on saurait qu’il s’agit d’un enfant, sans l’ombre d’un doute.

        Ce qui est ici s’agissant du corps, du déplacement (mais qui n’est pas que en fait) l’est tout autant de la façon de penser, de vivre
        auprès des Autres : dans cette danse filmer, quelque soit le support commercial, l’idée manipulatrice et commerciale des adultes
        autour, quelque ait été la préparation, les répétitions), les ordres des adultes (il s’agit tout bêtement d’éducation)
        : il reste une part propre à l’enfance dans ce clip :
        une part de “jeu brut” dans ce travail demandé à l’enfant, de plaisir, quelqu’ait été l’intransigence des adultes et leurs attentes.
        Ils auraient dit à cette petite : vas-y : fais ce que tu veux, on met juste la musique : fais-toi plaisir, oublie la caméra”…
        qu’ils n’auraient pas obtenu un autre résultat : ce mélange de petits singes dansant pour les adultes autour, et ces “infimes bouts
        d’autres choses”, furtifs, mais que l’on ne pourrait trouver ses un adulte.

        Cette “inhumanité” est à la fois ce qui peut nous permettrre (en tout cas, aux humains se prétendant
        “éducateurs”) de “mettre à distance” ce qui serait de notre “nature” à manipuler
        les enfants (ou notre propre inhumanité : au sein même d’une famille tout n’est pas éducation (et heureusement !!!)
        sauf alors famille “disfonctionnelle”) , et ce qu’il y a de si intriguant (attirant ?) chez l’enfant (pour les “éducateurs”).

        Tout pédagogue, qu’il soit à “l’ancienne” ou prétendu “progressiste”, a cette idée de “faire le bien de l’enfant”, ou de la société,
        ou des deux à la fois (pour les plus à l’Ouest) Alors qu’il ne s’agit juste de ne répondre à sans doute ce qui tient, pas forcément
        de pulsions, mais d’une “programmation” : pour le dire vulgairement : c’est plus fort que vous.

        Sur quelles “pistes” s’appuyer pour tenter d’échapper à ces “envies” : (déjà il faudrait connaître cet “état d’animation” dans un
        autre contexte que celui des ACM trop codifiées, trop “lourdes”, trop chargés d’une histoire plus problméatique que richesse)
        On peut se dire par exemple qu’il ne s’agit pourtant que de “passer le temps” : si rien n’a de sens(comme de rêver “d’un monde meilleur”,
        plus équitable, plus humain) qu’il n’a que des leurres auxquels on a finie par croire (parce que par exemple il est difficile de
        penser que l’on ne fait que par programmation,parce que…) on va progressivement abandonner cette idée de faire “pour un futur” plus
        juste… Se rendre compte qu’avec cette idée de “faire pour plus tard”, le pédagogue efface l’enfant qu’il a en face de lui, le nie,
        pour le remplacer par “l’enfance” (sa vision à lui de l’enfance) : il remplace l’enfant (la personne réelle en face de lui) par l’enfance
        (une idéologie plus ou moins bancale et elle totalement irréelle, sans réalité) : il nie le temps présent, celui où l’enfant est là,
        pour prétendre le profit d’un hypothétique avenir : en ça, l’éducation est une négation de l’enfant : pour éduquer, il faut pouvoir
        nier l’enfant comme une personne, le remplacer par une image fantasmée de l’enfance. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause
        l’éducation : mais de dire que certains ne nécessitent en rien cette éducation…

        Quit alors à savoir que l’on déshumanise cet enfant (on lui nie sa réalité d’être pensant, ressentant au présent) autant utiliser
        cette capacité bien réelle que l’on a à “faire disparaître” cette humanité chez l’enfant pour mettre à distance cette éducation :
        faire de cette déshumanisation un désintérêt : où il n’y a plus nécessité à calculer, à orienter, à manipuler, à éduquer.
        Et ce , au moins dans ce “temps suspendu” qu’est le jeu, qu’est le loisir de l’enfant (loisir de l’enfant qui, au vu de ce
        qu’est la réalité de ce “loisir de l’enfant”, ne pourrait être que l’absence de l’adulte : l’absence de l’adulte comme base, et dont
        seul l’enfant pourrait décider quand cette absence cesse (parce qu’il ne s’agit évidemment pas d’imposer à l’enfant qui souhaite
        l’adulte son absence au nom d’une autre doctrine “pour son bien” : cette non intervention étant une base, qui en rien ne doit
        empêcher d’aller chercher un adulte par la main, à un moment donné : mais avec chez l’adulte (et l’enfant) la certitude que ce n’est
        que provisoire, que rien n’est acquis, qu’à tout moment l’enfant peut “lui échapper”, peut repousser, refuser cet adulte : en dehors de cela,
        il ne s’agit pas de loisir : on ne peut parler de loisir quand il y a contrainte non acceptée (et pour être acceptée, elle doit
        pouvoir être comprise) Et de ne toujours garder en tête pour l’adulte que sa seule présence est un danger pour l’entre-enfants.
        Cette idée pour l’enfant de pouvoir repousser l’adulte est primordiale : là aussi il n’y a pas loisir sans cette condition.

        Dans notre métier, avec les profils adultes qui sont les nôtres (mais qu’est-ce qui attire un adulte que ces métiers où il
        côtoie des enfants ????!!!!) notre volonté à (presque) tous d’aller vers l’Autre, d’échanger, de comprendre qui il est… cette
        “inhumanisation” est-elle seulement possible ?
        Je crois que la réponse, c’est… non. Puisque j’ai au moins un cobaye sous la main toujours à disposition : si je n’attends plus
        rien (que mon plaisir) quand je vais faire de l’animation, si dans la très grande majorité des rencontres je n’ai plus d’attente
        vis à vis de l’Autre, il reste toujours l’accident, la parole, une façon de penser, d’être, qui viennent me “sortir” de
        cette “torpeur salutaire pour l’animateur” : quelqu’un qui me “ramène à cette humanité”, qui provoque (ou réclame) ma curiosité.
        La démarche d’inhumanisation) n’est donc que partielle : nous sommes malheureusement animaux sociaux, même pour les
        “exceptions associales”.
        Mais avec la pratique, le temps, la réflexion, l’apprentissage du réalisme s’agissant de sa petite personne,
        ces accidents sont de plus en plus souvent rares, plus en plus éphémères.
        Qu’avec cette simple idée que rien n’a de sens, et surtout pas l’implication dans l’autre de quelques projets que ce soit (éducation
        si l’on prétend s’en tenir à une strate “professionnelle”, le partage avec l’autre pour une raison ou une autre d’un point de vue
        “humain”) on met pas mal à l’écart ces volontés colonialistes…

        Tout ça pourrait se résumer en une phrase : En mettant l’Autre à distance, on met aussi à distance tout ce que l’on pourrait “investir”
        en lui…

        Faut-il donc déshumaniser l’enfant (quand incapable de ne pas penser son éducation, sa manipulation) pour pouvoir prétendre faire de l’animation sans calcul (éducation…) ?
        Et penser que ce désintérêt total est alors la base de tout possible : que cela soit simplement pensé vis à vis du cliché (réelle) de l’animatrice qui veut
        jouer à la maman, ou du pédagogue, de l’engagé politique…

        Je le crois. Encore faut-il se débarasser de ce réflexe de penser que négative cette déshumanisation : avec les mêmes références absolues
        : Milgram, les camps de concentration, les Khmers rouges…
        Pourtant, et je vais donner d’autres exemples, cette déshumanisation existe tout le temps, autour de nous, nous en sommes nous
        mêmes au moins consommateurs : Quand Celine écrit “voyage au bout de la nuit”, où il ne parle que de cette humanité, il a forcément ce
        “regard déshumanisé” pour pouvoir écrire.
        Quand Schopenhauer écrit son “chef d’oeuvre”, il y a forcément (nécessité) de cette déshumanisation. Il ne s’agit pas juste de “mise
        à distance”, mais de “ne pas y être”. Ne plus en faire partie, ne serait-ce qu’un temps suspendu infime. Comme dans le jeu des enfants…
        Chez Schopenhauer, il ne s’agit pas d’un processus philosophique qui permettrait de “regarder d’au dessus” : il s’agit de se déshumaniser
        soit pour prétendre déshumaniser l’Autre. Il ne s’agit pas juste de penser l’extinction de l’humanité comme la seule solution qui ait
        du sens, par un romantisme nous ramenant à cette humanité : il s’agit réellement de penser le non sens, la nécessité de disparition.
        Et moins loin encore : le forum : l’échange sur le forum est en partie un autre exemple de cette déshumanisation “quotidienne”, facile
        à observer : sur par exemple cette discussion, l’autre n’est rien (en tout cas pour moi), pas même la viande dont il est fait : il n’est que ce qui permet
        de rebondir, de construire une pensée où la coucher par écrit (ce qui n’empêche pas ailleurs sur le forum de vrais échanges,
        des moments de partages, de jeu social…)
        J’aurais presque envie de titrer : “de l’inhumanité comme le renoncement à l’Autre”
        Très facile d’observer cette “inhumanité” dont je ne saurais pourtant la définir, par exemple dans la terreur : de ce qu’il y a observé, même
        durant une ou deux secondes, quand une personne “perd le contrôle d’elle-même”…

        Ce n’est pas un processus qui va se faire du jour au lendemain, qui va être automatique à la lecture d’un texte… c’est un processus de
        vie, de déconstruction sociale, culturelle, de décryptage que l’on doit s’appliquer à l’ensemble de sa vie, de ce que l’on est, notamment
        ce que l’on est parmi les Autres.

        Il s’agit de faire progressivement de soi un “mental mental”, un “associal”, un “sociopathe” (et non un psychapathe qui lui ne peut
        exister sans société) : je passe 3 mois sur un camping où tout le monde s’accorde à dire “que je suis un formidable animateur, que l’on
        a jamais vu de telles animations…” mais où personne n’est capable de dire ne serait-ce que mon âge, où j’habite…
        D’ailleurs, cela s’explique très praguementiquement : le temps que je “perds pas” à tisser du lien social, je le passe à observer,
        étudier, préparer : évidemment qu’il n’y aucune comparaison possible avec ce que peuvent mettre en place mes collègues “animateurs” !!!

        Tout ça pour quoi ?
        Juste en arriver à ne rien attendre de l’Autre (soit un processus totament autocentré, ce qui en partie rend pour le moins bancale l’idée,
        puisque qu’il s’agirait de se “déshumaniser” tout en étant totalement “autocentré”, mais qui ne l’est pas en fait : on peut entendre
        “déshumaniser” comme “se faire disparaître”, ne plus exister, ce qui est totalement antagoniste avec l’idée “autocentrée”, et de conscience
        extrème de soi, puisqu’on ne pense plus que soit !!! mais non : il faut penser “déshumaniser” comme la section des liens qui nous relie
        aux autres, ce qui alors est parfaitement cohérent avec l’idée d’être totalement égocentrique, autocentré : je peux aujourd’hui passer des
        semaines sans parler à personne, juste parce que l’Autre m’ennuie. Et de revenir en animation pour ce que l’autre porte en lui de possibles
        du jeu, avec toujours ce plaisir à jouer (il est impossible d’être animateur en plein temps : c’est juste impossible : on finie par ne plus
        voir cet enfant qu’à travers l’obligation (d’organisation, de répondre à des commandes…) , encore une forme de déshumnaisation, celle qui
        se joue dans l’animation sociocul : là où ces enfants ne sont plus que viandes, quand on prétend oeuvrer à leur bien être…

        Ce qu’il y a d’observable (remarquable) dans la démarche, c’est qu’elle n’a rien de remarquable : si l’on m’observe gérer “mon” atelier,
        on ne remarquera que des enfants fabriquer leurs jouets. Et moi aider ici et là, expliquer (l’enfant peut d’ailleurs mettre dans ce temps
        ce qu’il veut, y trouver ce qu’il pourrait chercher, ce n’est pas mon problème)
        Et plus curieusement, une volonté de ces enfants à revenir, revenir, sans que rien ne semble l’expliquer…
        Tout aussi plus on peut s’étonner que je puisse disparaître de l’atelier, que certains “détails” “clochent (regardez ce qu’il se passe sur
        vos ateliers manuels quand vous enlevez juste les chaises, que vous installez votre bazar non plus sur des tables dans une salle reconnue comme
        le lieu où l’on fait les ateliers manuels, mais au milieu de la cour, sur une moquette… )
        Ce qu’il pourrait y avoir d’étonnant pour un animateur, c’est de partir puis revenir sur l’atelier et voir que cet atelier a continué sans
        lui , avec peut être des “règles” qui ont légèrement évoluées…

        C’est peut-être le même leurre que l’éternel soucie de l’ethnologue qui travaille à ne pas interférencer de par sa seule présence et qui
        prétendrait être comme le chaseur dans sa cabane en bois quand les canards se posent sur le plan d’eau… sauf que ce qu’il y a de forcément
        dérisoire dans le travail de l’ethnologue, c’est qu’il prétend étudier les autres… Et qu’ici il s’agit de renoncer à soi, renoncer à
        éduquer, à maîtriser…

        Aussi dérisoire que l’éducateur qui prétend s’extraire de l’acte éducatif, de se croire connement “neutre” par exemple pour le maître d’école,
        juste… quelle connerie une fois encore domine, dominicus…) C’est impossible : l’éducateur (l’animateur) ne peut s’extraire dans la situation
        d’éducation, avoir un regard “neutre” : tout simplement parce qu’il attend quelque chose de l’Autre… Cette “espérence d’un monde meilleur”,
        cette volonté “d’améliorer” l’enfant imparfait, cet humaniste, cette humanité, cette attente de l’Enfant (et non enfant) empêche la “non domination”.

        Les enfants, même limités dans leurs capacités, ont au moins l’intuition de ce contrôle, de cette attente, de cette manipulation (qu’ils la pensent
        nécessaires ou pas) : ils ont l’intuition de ce qu’il y a de cacher, de calcul, de “non total” dans le rapport à l’adulte… Ils ne peuvent concevoir
        les enjeux de ces situations, mais qu’il y a quelque chose de “frelater” dans ce rapport à ces adultes missionnaires : même conditionnés
        à y voir là le rapport normal à l’adulte, ils n’en crééent pas moins des défenses : ce qu’il y a de cacher dans l’entre-enfants, la société enfantine
        (encore une fois : nécessité d’avoir lu certains auteurs, comme Delalande s’agissant de ce que pourrait être par exemple une cours d’école,
        et à quelque chose prêt le temps de “récréation” en centre de loisirs)
        Il suffit pour s’en persuader d’observer des enfants auprès de leurs parents, tout ce qui se joue sur un simple atelier contruction de jouets quand
        le père est là, que l’enfant est sous le regard de ce père…

        #30509
        Makh
          @makh

          C’est saoulant cette sacralisation des enfants. Ils sont aussi pourris que nous hein.

          Quant à l’émission je l’ai trouvé vraiment longue et inintéressante. Et je n’ai pas aimé leur caricature de démocratie.

          Sinon le “devenir-enfant” c’est plutôt Deleuze à l’origine.

          #30546
          ludou
            @ludou

            C’est pour moi une certitude (aussi douteuse que peut être une certitude) que l’émancipation n’est le fait que de l’individu lui-même. Amener un enfant ou un adulte à s’émanciper (ou pire : “l’aider” à s’émanciper) n’est qu’une manière détournée de dire qu’on l’influence, et que bien souvent, oui, on veut pour lui, à sa place.

            Je suis bien d’accord qu’aujourd’hui, la seule solution radicale à la domination de l’adulte sur l’enfant est tout simplement l’éloignement de l’adulte et la méfiance des enfants (elle existe déjà chez beaucoup, mais pas chez tous). Ma question, c’est que fait-on des adultes ? Depuis des générations et des générations, ils “s’éduqueraient” au contact des enfants, à des degrés différents bien entendu. Certains ne font que passer (un peu comme les animateurs claé dont tu parles, Moilapa) et ne profitent sans doute pas de ces temps de rencontre pour s’observer soi-même (seul intérêt (ou intérêt principal), à mon sens, de ce boulot d’animateur). D’autres, même en ne restant que peu de temps (2 mois de centre de loisirs, 3 semaines de colo…) vont exercer leur ré-flexion, leur vision d’eux-même. Rien que pour cela, ces espaces-temps ont le mérite d’exister.

            Ne rien attendre de, ne rien projeter sur… ça reste possible dans une certaine mesure.
            La citoyenneté (ou le civisme ?), l’idéalisation d’un monde futur, la volonté d’éduquer, de transmettre… tout ça n’est que fumisterie car c’est déjà imaginer l’autre avant même de le connaître. Et si c’est une forme, plutôt violente, de domination, le passage est long et bien difficile jusqu’aux situations où rien n’est attendu (et surtout pas l’activité) de la part de l’adulte. Il existe pourtant quelques rares moments pendant lesquels ça arrive, et même sur des colos (si, si, Moilapa). Ils ne sont pas nombreux, et ne concernent jamais l’ensemble d’un séjour, j’en suis bien conscient, mais ils existent quand même, et c’est d’ailleurs dans le spontané qui émerge que se joue la relation adulte-enfant non biaisée (qui débouche parfois sur rien, ou sur une indifférence).

            Qu’importe que tu ne veuilles pas entendre, Moilapa, il existe des gens, même jeunes, même à peine sortis (formatés) du bafa, qui prennent conscience de cet entre-enfants inaccessible et indispensable.

            Au passage, tu as mal compris Moilapa. Ce que je trouve malsain, ce n’est pas de dire à des enfants de se méfier des adultes (je trouve ça plutôt bien en fait), mais c’est que toi, adulte, tu ne vois dans tous les adultes, dans l’adulte en lui-même, un être perverti qui ne sera que néfaste pour les enfants. A partir de là, tu empêches tous ceux que tu côtoies d’essayer quoi que ce soit (je parle de s’expérimenter soi-même, pas de jouer aux apprentis sorciers avec les enfants).

            Les formules magiques et incantations de l’éducation nouvelle (pardon si j’englobe là-dedans beaucoup de pratiques qui ne s’en revendiquent pas) ne devraient pas pour autant conduire à refuser de manière systématique toute réflexion sur l’éducation, surtout celles qui visent à ne pas éduquer… (ou à “ne pas vouloir éduquer”).

            Une observation (qui a déjà été partagée sur le forum je crois) montre que tout n’est pas figé, que les différents types d’accueils d’enfants (ponctuels ou sur la durée) ne sont pas passeurs de dominations ad vitam : lorsque les adultes vivent sur un séjour avec des enfants sans utiliser aucun des outils traditionnellement utilisés dans l’enseignement (comprendre “sans utiliser les leviers d’autorité” de l’école), les enfants ne respectent plus l’adulte pour son statut d’adulte, ils sont dans la découverte, l’échange, la recherche de lien (ou pas). Ces situations (trop rares bien sûr) font que, malgré ce que tu dis à longueur de pages, il peut exister des moments où enfants et adultes jouent. Ils jouent, sans condition d’entrée ni de sortie (si ce n’est la simple volonté de jouer), et selon leurs règles définies sur le moment (ou selon les règles traditionnelles acceptées sur ce moment de jeu).

            #30553
            Shaaa
              @shaaa

              À un moment donné, j’ai cru qu’en rejetant tous les termes liés à la branlette intellectuelle, j’ai cru que tu rejetais tous les travaux universitaires/scientifiques et notamment ceux de l’anthropologie et/ou de la sociologie de l’enfance. Avec ce dernier message, tu lèves un doute. En étant provocateur, je dirai que Julie Delalande est professeure en sciences de l’Éducation. 😀

              Dans un autre sens, pour comprendre la complexité des rapports entre enfance et adulte, il y a la nécessité de disposer de termes qui permettent de les décortiquer : domination, manipulation, éducation, pédagogie, autonomie… Et la revue citée n’aborde qu’un (ou le) paradoxe à toute oeuvre éducative : peut-on réellement éduquer à l’autonomie – cette capacité à se déterminer, à s’émanciper – sans ce que soit une normalisation, une manipulation, une conformation… On le retrouve en philosophie essentiellement et notamment chez Rancière (revue Télémaque ou encore un numéro récent de Tracés).

              Bref. Sans tous ces travaux, comment penser les relations entre loisir, éducation et enfance ? Notamment aujourd’hui ? Notamment dans une société fondée sur les inégalités et un rapport particulier à l’enfance qui se comprend aussi historiquement ? Comment se sont construites l’école, la prison et l’asile ; ces trois enfermements qui permettent de dominer certaines catégories de la population ?

              Pour n’en prendre qu’un exemple : la récréation. Si son exploration attentive permet de révéler bien des choses qui paraissent invisibles aux yeux d’enseignants, d’animateurs, de parents (ou n’y voyant qu’anomie et violences), elle ne peut être pensée comme décontextualisée, séparée de l’École où elle prend place. Son temps réduit, son aménagement sommaire, ses objets limités… pour quelles raisons ? Tu évoquais l’institution totale de la colo (relative à la secte) et comparable à l’école. Comment ne pas penser ce bref moment où la marge de manœuvre s’étend (un peu) comme une manière de mieux réintégrer le cadre de la classe ? Défouler 10 minutes pour rester assis 2h ? Et bien entendu, les animateurs participeront de ce “retour au calme” nécessaire à l’ordre scolaire. Mais on pourrait largement sortir de l’École pour voir d’autres institutions et d’autres lieux où les enfants restent assignés à une position de “non-personne”… sauf quand ils sont consommateurs (ce qui emmerde bien des “éducateurs” :-D).

              En dissociant (écartant, éloignant) le loisir de toute velléité éducative, n’est-ce pas l’expression d’une volonté (même minimale) pour un (espace-)temps (trop) réduit des enfants ? Leur foutre la paix, n’est-ce pas déjà une intention (fort louable au demeurant) les concernant ? N’est-ce pas chercher à retourner et limiter, parce qu’on peut difficilement caché, son “être adulte” (taille, force, âge, attributs, rôles différents) et tous les pouvoirs qu’il incarne (si ce n’est en favorisant un “devenir enfant” dirait Liane Mozère) ? Or, cette posture de moindre adulte, elle n’est pas un hasard et se fonde aussi sur des savoirs. 😀

              Désolé, moilapa, tu fais de la (anti)pédagogie. :titille:

              #30557
              moilapa
                @moilapa

                En parlant (pensant) d’autonomie, on est
                déjà dans le calcul, l’idéologie, dans le contrôle et la
                manipulation. L’idée que la situation puisse
                être bénéfique. Son instrumentalisation.
                (et on parle bien d’un temps de loisir, qui
                au même titre que le jeu devrait se suffire
                à lui même)

                Parce que le terme “d’autonomie” sous entend un
                “bien fait” pour les individus et la société… on est
                déjà dans la prédiction et la lecture du
                placement des étoiles dans le ciel… ce
                qui à la fois permet tout… et son contraire.
                (il a toujours s’agit de faire pour “le bien
                de l’enfant”, sans son consentement bien
                évidemment : c’est l’idée même de la fessée,
                cul nue quand il s’agit avant tout de fantasme
                sexuelle teintée de sadisme)

                De la même façon qu’au moment même
                où l’on pense “éducation” on est dans la
                manipulation (à venir) de l’enfant.
                Il ne s’agit pas de volonté d’apprendre,
                de transmettre, bien évidemment, mais
                de dominer : puisque l’apprentissage n’a en rien
                besoin d’éducation. et certainement pas
                dans un temps de loisirs !!! de ce qui ne
                devrait être que partage et non manipulation.

                On pourrait être tenté de séparer “éducation”
                et “volonté éducative”… en pensant ainsi
                “‘éliminer” la volonté de contrôle…
                mais c’est un leurre : il n’y a pas d’éducation
                sans volonté d’éduquer : sinon on est dans
                autre chose : partage, apprentissage, “vivre
                ensemble” (à raison de mieux comme terme)
                Et au mieux : indifférence.

                Dans cette volonté de rentabiliser l’enfance,
                dans cette guerre à l’enfance, une des pires
                étapes (d’uniformisation) dans le sociocul a été cette obligation
                d’un projet éducatif écrit pour pratiquement
                tout regroupement d’enfants (à quand la
                nécessité d’un projet écrit pour aller
                camper avec ces mômes plus d’une nuit
                sous tente ?)
                Je crois que c’était là une étape très importante
                dans cette folie qu’est devenue l’animation
                sociocul (et dont heureusement quelques
                organisations échappent encore : dont
                précisément les campings… même si
                évidemment il ne s’agit pas de faire l’éloge
                naïve de quelque regroupement humain
                que ce soit…

                Et la pire étape : c’est cette animation
                débarquée dans la cour de récré…
                L’adulte-animateur dans la cour de récré,
                aurait du au mieux se penser, au même titre
                qu’un toboggan ou un ballon, comme un
                potentiel possibles (de jeux) pour l’enfant.
                (je ne vais pas rajouter ce que je dis
                ci dessous sur cet animateur)
                Il peut même être là avec la seule idée
                de son plaisir personnel : reste à voir si il
                peut y avoir “coïncidence” entre son plaisir
                et un quelconque intérêt de l’enfant
                propriétaire des lieux et du temps ici.
                Un adulte qui ne serait là que parce qu’il
                a besoin d’argent sera mille fois moins
                toxique que n’importe quel des connards
                évangélistes… ce que sont pratiquement
                tous les connards qui travaillent en claé…
                (l’enfant n’a pas besoin de vous pour jouer :
                il suffit de partir alors de cette idée toute
                simple qu’on est là avant tout pour soi :
                reste alors à concillier au mieux cette
                évidence et la particularité de cette
                situation où l’on est “chez les enfants”
                (plus que pour “être l’invité des enfants”,
                il faut qu’il y ait eu volonté de l’enfant :
                un “bail” d’ailleurs sans aucune sécurité
                pour l’adulte, sans aucune certitude de
                durée)

                Pour ça, il se doit de travailler sur ce
                qu’il est : renoncer à une très grande
                partie de ce qui le constitue : tout un
                tas de formatages, à commencer par ceux liés
                à son propre enfance dans le système
                scolaire…
                Il se doit de renoncer, face à cet enfant,
                à cette idée complètement
                conne de “monde meilleur”, de la possibilité
                “que ça aille mieux” et autres foutaises.
                Même le nazisme était une doctrine d’espoir
                à sa façon : la croyance en un monde meilleur,
                un homme nouveau…

                A minima lire un peu de sociologie
                de l’enfance (Delalande, ça serait déjà
                pas mal) et non pas posséder un Bafa
                (ça devrait même une bonne raison de
                refuser un animateur sur un claé… je ne
                parle même pas de tous ces autres
                diplômes pour abrutis : BPJEPS en tête…)

                Que l’on croit ou non à ces sornettes d’un
                “monde qui pourrait être améliorer”
                (un humanisme de mes couilles) ou pas,
                on a pas à faire chier les mômes avec
                ces délires de toutes sortes et d’espoir
                de neuneux.
                Il y a un enfant, là, maintenant, qui n’a
                certainement pas demandé à être manipulé
                durant un temps qui devrait lui appartenir,
                et qui dans son “état d’enfance” a la particularité
                de pouvoir faire jeu de tout, du moment qu’on
                lui en laisse l’occasion…

                #30562
                moilapa
                  @moilapa

                  Mais il ne s’agit pas d’une question d’autonomie
                  des enfants !!! Ni d’aucune réflexion
                  éducative ou scientifique.
                  Il s’agit de dire qu’il y a un temps et un
                  lieu où il faut juste leur foutre la paix.
                  Avec nos idéaux, nos croyances, nos envies,
                  nos volontés de penser un “monde futur”…

                  d’ailleurs, Ludou : il est là le vrai Neverland :
                  dans tout ce qui fait l’action de tout pédagogue
                  (et là, pour une fois, je ne parle pas juste
                  de l’exception jeu-loisir) dans cette volonté de
                  croire à “un monde meilleur” d’une façon
                  ou d’une autre : en pensant “ordre, famille
                  et tradition” ou “une société plus juste
                  avec des citoyens plus éclairés et moins
                  consommateurs”…

                  il n’y a rien de malsain à dire à des
                  enfants de se méfier des adultes !!! Et ils
                  n’ont besoin de personne pour ça : il suffit
                  d’observer dans une cour d’école tous les “non dits”
                  et règles du groupe enfants en résistance
                  à l’adulte et ses réglements… il y a là
                  quelque chose d’universelle, sans doute.

                  Sinon : il s’agit juste de ne pas mettre en
                  place, moi animateur de camping, une situation
                  où les enfants s’affrontent. Et comme le
                  jeu de la guerre ne fonctionne pas sans
                  ennemi, l’animateur est là pour ça. Rien
                  de plus. Ce qui est plus difficile par exemple
                  le foot…

                  Soit exactement l’inverse d’un “Neverland” :
                  la conviction que je n’ai rien à foutre dans
                  cet entre-enfants : l’adulte ne peut pas
                  jouer avec l’enfant : j’ai déjà longuement
                  expliqué ça.

                  Pour en revenir aux liens sur la question
                  de l’autonomie (ou toute autre question
                  sur l’éducation des enfants, l’enfant
                  vue à travers ce seul prisme de l’éducation,
                  du dressage nécessaire)

                  Or, l’apprentissage de l’autonomie
                  nécessite des conditions socialement
                  définies, de sorte que l’idéal
                  d’émancipation qu’elle symbolise
                  pourrait dissimuler les rapports
                  de domination qu’elle perpétue sous
                  d’autres formes.

                  Plutôt d’accord avec ces idées. Mais …Et alors ?
                  qui parle d’autonomie (ou non autonomie)
                  si ce ne sont les éducateurs et “penseurs
                  en éducation” ? Moi, je ne suis pas éducateur : je n’attends
                  rien de l’enfant.

                  il ne s’agit pas de croire que
                  l’entre-enfant serait un temps “neutre”,
                  “positif” ou “neverland” :
                  il s’agit de dire que cela ne nous
                  appartient pas : que nous n’avons rien à
                  y foutre. Que le loisir de l’enfant est
                  un loisir :
                  que de fait l’idée même “d’éducation”
                  n’y a pas sa place. De la même façon
                  qu’elle n’a pas sa place dans le jeu.
                  Que si l’enfant a envie d’y reproduire les
                  violences ou inégalités de la société, ce
                  n’est pas mon problème, dans la limite
                  de ce qui peut mettre reproché pénalement.

                  Quelque soient les pressions et influences
                  que subie tout être vivant en société !!!
                  Cela ne justifie en rien l’éducation dans le
                  loisir !!! (soit prétendre influencer parce
                  que influencer !!!!! Soit : avoir raison !!!
                  Je ne prétends pas avoir raison… je dis
                  ce que vos pratiques ont de risibles…

                  Et d’ailleurs ces penseurs se réfèrent
                  à l’école dans ces textes sur l’autonomie.
                  Non par exemple à “l’état de récréation”
                  : là aussi l’adulte n’a rien à y faire,
                  que d’être présent-absent.
                  L’éducateur n’a pas plus sa place dans une
                  récréation que dans le loisir de l’enfant!
                  Qu’y a t-il de si compliquer à comprendre ?
                  Ce ne veut pas dire que l’adulte n’ait pas
                  à penser ce métier : mais au lieu de voir
                  en l’enfant l’ennemi forcément, la bête
                  à abattre symboliquement, il doit se tourner
                  vers lui-même.

                  Il ne s’agit pas d’une question
                  d’autonomie parce que les enfants seraient
                  sans adulte (très adultocentré, ça)
                  il ne s’agit pas d’aider l’enfant à
                  s’affranchir de quoi que ce soit
                  (école, famille…) : il s’agit
                  de dire que là est un “no man’s land”
                  éducatif.
                  Ni débat sur la citoyenneté, sur l’émergeance
                  conscience politique, ni même sur la
                  socialisation, sur la construction de quoi
                  que ce soit : le jeu est jeu. Point.

                  Il ne s’agit pas de chercher quoi que ce soit
                  , d’avoir un but : il s’agit justement de
                  ne pas en avoir, ne rien fantasmer à
                  travers ce môme, ne rien en attendre :
                  ne rien attendre de l’enfant.

                  Par contre, oui s’agissant du « déjà-là »
                  : du travail sur l’adulte !!! ou de tout
                  autre réflexion du point de vue du
                  prisme de l’adulte.
                  Et non à tous les”En effet, il nous paraît important d’inclure le rôle des pairs à propos de la vie scolaire dans la mesure où ils exercent une influence déterminante sur la socialisation et la construction identitaire de l’adolescent”
                  et toute autre forme de manipulation : il s’agit encore là de dire ce qui serait pour le bien de l’enfant (quand il s’agit du bien de la
                  société)
                  Parce que là, on est dans “autre chose” : on est dans les questions de l’éducation de l’enfant, de sa scolarité. Et non dans ce temps (loisirs ?)
                  qui doit échapper à l’adulte.

                  Même le “Children as agent of their life ?” de Delalande est “à l’Ouest” s’agissant de ce dont il s’agit ici : quelque soit
                  la pertience du texte (extrait du) on en
                  revient à cette donnée première :
                  le loisir de l’enfant, le jeu, cet
                  “entre-temps” où nous n’avons rien à
                  foutre en tant qu’adulte, et encore
                  moins en se prétendant éducateur.

                  Cela veut-il dire aucun animateur dans le loisir
                  de l’enfant ?
                  Oui. Parce que dans ce terme “animateur”, il
                  y a déjà l’idée de contrôle.
                  Il peut y avoir des adultes, comme par
                  exemple des “sureveillants de garderie”.
                  Ou des adultes qui pourquoi pas proposent
                  quelque chose à l’enfant : mais dans ce
                  cas là, c’est l’enfant qui vient à l’adulte.
                  Renonce pour un temps à cet entre-enfants
                  (et devrait pouvoir y revenir à tout moment)
                  L’adulte n’est ici que l’invité des enfants.

                  S’agissant de Rousseau, Michmuch :
                  tu n’as juste pas compris l’usage que
                  j’en fais : je n’en fais pas un exemple
                  positif : j’utilise cette “incontournable”
                  icône pour tous les crétins de l’animation
                  sociocul comme exemple “suprème” de
                  cette idée de maîtriser l’enfant-ennemi
                  tout en prétendant avoir penser à son
                  “bien être” : ce qu’il y a de pire chez
                  certains éducateurs : prétendre faire le bien de
                  l’enfant !!!!!
                  Avec ici une “quasi mystique” sans doute
                  jamais lu par ceux qui font l’animation
                  sociocul.
                  (sinon, ne se rendraient-ils pas juste compte
                  toutes les horreurs écrites par cette
                  “référence” ?)
                  Comme d’autres idiots vont s’en référer
                  au fameux baron pour défendre l’idée
                  des “valeurs” du sport…

                  La question que je pose (et qui n’a pas
                  reçu de réponse) elle est pourtant très simple :
                  pourquoi penser “éducation” dans ce qui
                  au départ aurait dû être loisir (de l’enfant) ?

                  Tu ne peux pas répondre à cela, cela est
                  juste impossible, quelque soit les tentatives
                  d’enrobage de ce terme “éducation”…

                  Dés l’apparition de l’idée d’éducation,
                  le loisir disparaît, n’est plus loisir.
                  Il s’agit donc d’expérimenter (années
                  après années) des croyances en tous
                  genre en se servant de l’enfant cobaye.

                  Tu es comme ces trouduc’ qui a une époque
                  pas si lointaine voulaient faire du
                  “loisir social”, pour ce connard de peuple,
                  quelque chose avec une “vraie” valeur
                  dedans, pour reprendre ton terme.
                  Sauf que toi tu t’en prends à ennemi bien
                  moins en capacité de se défendre : des enfants…

                  Et si l’idée de vouloir absolument “enrichir”
                  les loisirs de ce peuple contre son grés a
                  échoué (où sous cette forme en tout cas)
                  malheureusement pour les gosses ils ont
                  chacun droit à leurs lots de pseudo penseurs
                  qui vont les travailler à leurs sauces… pour
                  leur bien…

                  S’agissant du parallèle avec d’autres formes
                  de violences aux enfants (viols intra famille…)
                  il s’agit juste de dire que la capacité numérique
                  de l’animation sociocul est bien supérieur
                  à quelques parents paumés ici ou là, ou
                  quelques malades mentaux ou malades
                  sociaux. C’est à l’échelle de pratiquement
                  toute la population enfant (avec maintenant
                  ces animations généralisées dans les écoles)*
                  que l’on violente les enfants.

                  Et en référence à l’histoire de cette animation
                  sociocul, où l’enfant est juste passé du
                  statut de “futur travailleur” a soigné, ou
                  futur paroissien, à celui de futur citoyen
                  (ou plus souvent futur consommateur dans
                  ce qu’est aujourd’hui cette animation sociocul)

                  Il ne s’agit jamais de l’enfant, là, maintenant,
                  comme dans cette pédagogie de la décision :
                  de la même façon que le jeu ne se suffit pas
                  à lui-même, l’être enfant ne se suffit
                  pas à lui-même : il faut qu’il soit autre choise :
                  futur citoyen, futur ouaille…

                  Cette pédagogie de la décision est basée
                  sur cette idée de ce que l’enfant sera (de
                  ce que le “aujourd’hui” fera demain…)

                  Pourquoi, encore une fois, ne pas aller
                  faire chier les mômes avec ces théories
                  sur leur lieu d’éducation (l’école) et non
                  leurs maigres temps de loisirs !!!!!!
                  Pourquoi ne pas juste répondre à cette
                  question ?????

                  Tu considères que j’ai comme référence l’éducation nouvelle
                  Je dis juste que ce que tu proposes n’est
                  en rien différent de toutes les idées que
                  l’on a pu mettre derrière cette idée d’éducation,
                  aussi progressistes soient-elles : parce que
                  ici, on est juste pas dans le cadre de
                  l’éducation : mais dans celui du loisir.

                  Quelque soit la pertinence de théories et
                  pratiques : ici, elles n’ont pas plus de valeurs
                  les unes que les autres : parce qu’elles n’ont
                  rien ) y foutre. Qu’elles soient des promenades
                  en bateau avec l’abbé Connar ou les dernières
                  “trouvailles” sur la “prise en compte de
                  l’enfant” dans le cadre de l’éducation (soit
                  la contrainte)

                  Tu dis qu’il faut éduquer l’adulte, je partage mais alors éduque toi un peu…
                  C’est à dire ?
                  Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce que
                  tu veux dire là, mais juste : ici, maintenant,
                  tu n’es même pas de la viande : tu es un
                  outil, il ne s’agit même pas d’humanité :
                  il s’agit de se servir de l’autre pour mettre
                  en écris des pensées, des fonctionnements…
                  maius peut être ai-je mal compris le sens
                  de ton “commence par toi”..

                  Ton refus de tout concept théorique construit sur la pratique est une position de l’animation socio-culturelle
                  Encore une fois tu te plantes : il ne s’agit même
                  pas d’avoir de mémoire : il s’agit juste de
                  ne pas voir l’enfant comme une bête à
                  dompter : c’est juste cela : abandonner
                  les formatages qui voudraient m’obliger
                  à mon tour à jouer à l’éducateur.
                  Un surveillant de garderie n’a pas besoin
                  de conceptualiser quoi que ce soit. Une veille
                  assise sur un banc à côté d’une amie n’a
                  pas besoin de conceptualiser son rapport
                  à son amie pour être en échange avec elle…

                  Pourquoi en serait-il différent dés qu’il
                  s’agit de côtoyer des enfants ? En quoi
                  cette nécessité de vouloir l’éduquer ????

                  Je ne m’en réfère pas à une “pratique” :
                  je dis juste qu’il suffit de penser ces temps
                  comme des temps de rencontre : et non
                  de domination de l’un sur les Autres, aussi
                  faibles et à sa merci soient-ils…
                  Ce que tu fais et que tu voudrais ne pas
                  faire… encore une fois, quelque soit les
                  tournures “nouvelles”, cette propention
                  à se mentir à soi-même : tu fais du dressage
                  d’enfants (tu as un but) dans le cadre des
                  loisirs de l’enfant. C’est tout : pourquoi
                  Est-ce si difficile à dire ??? :

                  tu fais de l’éducation dans le loisir de
                  l’enfant où l’éducation n’a rien à foutre.
                  Pas la peine de tortiller du cul : ça tient
                  en une phrase…

                  Tu fais de la pédagogies mais il manque les concepts
                  C’est ce que tu voudrais, qui arrangerait
                  bien ton discours : mais non : je me temponne
                  de donner quelque sens que ce soit à ces
                  activités : je fais de l’animation parceque
                  j’y prends du plaisir et que je suis payé : il n’y
                  a rien d’autre qui est sens ici : ce plaisir
                  à la “rencontre gratuite”, sans voir dans
                  l’enfant quelqu’un à abattre…
                  Je conçois que pour quelqu’un comme toi
                  incapable de se débarrasser de ses formatages
                  cela soit difficile à comprendre : mais c’est
                  comme ça.
                  Et c’est pour ça aussi que j’apporterais
                  mille fois plus (là on parle de ton point
                  de vue productiviste) à ces mômes : sauf
                  que moi je m’en tamponne…

                  Aller, je retourne dans mon camping faire un atelier petit bonhomme en mousse où les enfants viennent et repartent “librement” avec l’injonction des parents de faire quelque chose de beau, après je me branlerai sur un livre de Guy Schérer.
                  Et là est l’expression de toute la haine que
                  tu peux avoir pour ces enfants… ‘pas mieux !
                  Tu peux aussi te branler sur ces enfants :
                  c’est ce que tu fais toute l’année…

                  Au contraire de toi, moi je n’en veux en
                  rien à ces mômes…

                  #30565
                  Shaaa
                    @shaaa
                    #30566
                    michmuch
                      @michmuch

                      @moilapa
                      Tu qualifies mes écrits de branlette mais alors qu’est ce qu’on devrait dire des tiens… C’est long et il n’y a rien qui vient…
                      Tu considères que j’ai comme référence l’éducation nouvelle en m’envoyant dans la tronche que c’est grosso modo de la merde, que la pédagogie c’est idéologique et nauséabond, que l’animation socio-cul est une bouse violente comme l’inceste… Si on est pas dans l’excès, je ne comprends plus rien…

                      Tu dis qu’il faut éduquer l’adulte, je partage mais alors éduque toi un peu…

                      Ce que tu refuses de voir, c’est que ta position est une position pédagogique DE l’éducation nouvelle… le meilleur exemple est ce propos : “Personne n’a jamais aussi bien exprimer cet enfant-ennemi que Rousseau, ce besoin de conquérir l’enfance, la maître à bas, la vaincre. Ce à quoi il faut renoncer. Il n’y a que l’adulte a éduqué ici.”

                      Ton refus de tout concept théorique construit sur la pratique est une position de l’animation socio-culturelle. Le seul propos de l’animation socio-culturelle est un propos idéologique hors-sol appuyé sur quelques philosophes qui ne brassent que des concepts purement théoriques comme Rousseau. C’est ce que tu fais à longueur de très long message…

                      Tu fais de la pédagogies mais il manque les concepts, tu fais de l’animation socio-culturelle comme les autres mais tu crois que tu fais différents (les MJC ont déjà pensé et construit tout ce que tu dis depuis longtemps), tu fais de “l’éducation nouvelle” comme tellement d’autres en on fait avant toi, tu bases toute ta pensée sur Rousseau et pourtant combien s’y sont déjà essayé, et comme tu n’arrives par à grand chose, comme tout ce que tu rejettes, tu termines dans l’invective, l’insulte, comme tous les gens qui ne sont que dans l’idéologie…

                      Aller, je retourne dans mon camping faire un atelier petit bonhomme en mousse où les enfants viennent et repartent “librement” avec l’injonction des parents de faire quelque chose de beau, après je me branlerai sur un livre de Guy Schérer.

                      #30567
                      ludou
                        @ludou

                        la haine de l’adulte ne te ferait-elle pas accuser systématiquement ces adultes d’une haine des enfants, Moilapa ?

                        Elle existe pourtant souvent, tu as raison de le souligner. Et elle est compliquée à déconstruire (c’est pour ça que oui, l’éducation concerne les adultes et non pas les enfants sur ces temps de loisirs). Mais on ne peut pas réduire les animateurs à ça. Même si nous faisons beaucoup de mal.

                        Et ma question :titille: :

                        quelle différence (car il y en a sans doute) entre un atelier proposé dans un lieu et un temps contraint (une cour d’école) et une activité proposée dans un lieu et un temps contraint ou non (car parfois, voire souvent choisi) (une colo) ?

                        Autre question : pourquoi imposer une seule chose : que les enfants fassent la guerre contre toi (le seul adulte) ? Y’aurait pas là aussi une espèce de doctrine malsaine de lutte de l’enfant contre l’adulte mauvais et pervers ? Un petit syndrome peter pan ?

                        #30570
                        moilapa
                          @moilapa

                          Votre capacité à penser est biaisais dés
                          le départ.
                          Que cela soit ceux qui prônent (ou pas) un rapport
                          aux enfants “traditionnels” ou ceux qui
                          prétendent œuvrer à une “éducation
                          nouvelle”, plus à l’écoute des marmots…
                          (foutaises !!)
                          Déjà il faut voir (penser) cette animation (sociocul) cette
                          exception française, l’animation sociocul dans son
                          ensemble, son histoire, comme quelque chose d’aussi
                          nuisible à l’enfance que peut l’être la
                          pédophilie, les violences familiales, l’inceste…
                          Sinon on ne comprend pas réellement
                          ce qu’est cette animation, ce que sont
                          les animateurs dans leur ensemble.
                          Ce à quoi l’on participe.
                          C’est même pire au vue de l’influence de
                          cette animation sociocul, son “étendue”
                          sociale, sa capacité d’abatage…

                          L’animation socioculturelle fait bien du
                          mal à notre société que ne peuvent le faire
                          les pires organisations humaines, comme
                          les religions et autres groupements
                          extrémistes…

                          Vous tous, qui avez cette certitude que le
                          loisir de l’enfant doit être éduqué, dressé.

                          Pour avoir cet état d’esprit, il faut avoir
                          bien de la haine pour l’enfant : et c’est justement l’un
                          trait caractéristique de ceux qui évoluent
                          dans ce “milieu” : ces adultes “militants”
                          qui prétendent “aimer les enfants” quand
                          on leur demande “pourquoi ce métier”,
                          n’aiment en rien les enfants : ils veulent
                          les vaincre, comme ils ont eux-mêmes été
                          vaincus enfants.

                          C’est pas comme si il n’existait pas tout
                          une littérature scientifique pour expliquer
                          ce qu’est “l’entre enfants”, la société enfantine…
                          cette socio antropologie del’enfance qui
                          dit en quoi vous êtes néfastes, malsains, “toxiques”
                          pour reprendre un mot à la mode…. En quoi vos
                          actions “pédagogiques” sont une horreur…

                          Vous êtes des nuisibles à l’enfance. L’animation
                          sociocul est une grosse boule de merde,
                          une guerre à l’enfance.
                          Tous autant que vous êtes, chers animateurs
                          de mes couilles.

                          #30585
                          moilapa
                            @moilapa

                            merde… sur le coup, ‘pas eu le temps
                            d’ordonné mon propos…

                            Certains veulent parler d’éducation dans
                            ce métier du loisir de l’enfants ?
                            Bien évidemment que cela a du sens :
                            mais pour l’adulte ! C’est sur l’adulte qu’il
                            faut travailler ! Le travailleur. Ses collègues.
                            Cela ne doit pas concerner directement
                            l’enfant, mais celui qui prétend travailler
                            dans ce métier dans le loisir de l’enfant.*

                            On peut même garder exactement les
                            mêmes animations , plus ou moins foireuses :
                            il suffit juste de se débarasser de certaines
                            logiques, il suffit juste de “retourner” cette
                            pensée, se tourner vers l’adulte : c’est lui
                            le sujet de l’étude.

                            Dans les projets écrits, il ne devrait pas y
                            avoir une seule ligne concernant l’enfant.
                            Mais l’enfant au travers du prisme de
                            l’adulte. De ce que travailler auprès d’enfants
                            par exemple implique. Tout devrait passer
                            par une “lucarne” : la position de l’adulte
                            vis à vis de cet enfant. Et non l’enfant lui
                            même.

                            Comprendre que penser un objetcif (prenons l’un
                            des plus stupides : aider l’enfant à grandir !!!)
                            n’apporte rien de plus que de ne pas le
                            penser… je m’explique : “développer les
                            capacités de mes couilles…” pour un simple jeu :
                            n’apportera rien de plus que le même jeu
                            proposer par un anim’ qui n’aura pas mis
                            derrière le simple plaisir à jouer ce même jeu
                            quoi que ce soit d’autre : ce n’est pas le
                            simple fait de penser un objectif qui nous
                            approche en quoi que ce soit de cet objectif
                            s’agissant d’humains, d’échanges entre
                            humains, de ce qu’il se passe dans le
                            corps ou la tête d’un individu.

                            S’agissant d’éducation quelque soit le
                            joli non qu’on lui donne, cela n’a pas
                            plus de sens dans le cadre du loisir de
                            l’enfant.
                            Cela est même moins “productif” du point de
                            vue “richesse” (votre logique) que dans la situation du
                            simple plaisir du temps partagé.

                            (parce que l’on est dans un rapport
                            faussé avec l’Autre, que l’on a des
                            intentions cachées (à l’enfant), créant
                            des barrières entre les personnes. Cela nous
                            oblige à nous extraire de ce temps partagé…

                            Cela est vraie de toute idée qui se veut
                            “pédagogique”, “éducative” s’agissant
                            du temps de loisirs de l’enfant.

                            “Après coup” , si l’on doit penser ce temps
                            qui a été partagé, là aussi c’est en ciblant
                            cet adulte et absolument pas les enfants.

                            La difficulté, c’est qu’il faut alors renoncer
                            à quelque chose… (formatage dont on a été soit
                            même victime)
                            Cela rejoint l’idée de travailler sur celui
                            que l’on est, de ce qui nous a poussé à
                            choisir ce métier : voilà ce qu’est cette
                            éducation pour les adultes ici.
                            Chercher ce à quoi il faut renoncer…

                            et le vouloir, l’accepter.

                            Personne n’a jamais aussi bien exprimer
                            cet enfant-ennemi que Rousseau, ce besoin
                            de conquérir l’enfance, la maître à bas,
                            la vaincre.
                            Ce à quoi il faut renoncer.
                            Il n’ya que l’adulte a éduqué ici.

                            quand j’entends “pédagogie de la décision”,
                            j’entends encore un habillage pour tenter
                            de remédier à ce nœud : se prétendre à
                            l’écoute de l’enfant et œuvrer à sa maîtrise.

                            On peut déjà se demander si il n’y
                            a pas un problème à parler de l’accés à
                            la décision de l’enfant sans lui demander
                            son accord à ce “dressage gentil”…

                            Est-ce que l’enfant a comme première possiblité
                            de décider de refuser “la pédagogie de
                            la décision” ????

                            Pourquoi dés le départ “les dés sont pipés” ?
                            Parce qu’il s’agit d’éducation. Parce qu’il
                            s’agit de “pédagogie”. Dans le cadre de
                            ce qui se dit “loisirs”.
                            L’intention de manipulation est déjà là :
                            dés cette volonté éducatrice.
                            L’idée de contrôle (ce à quoi il faut renoncer)
                            Avec toujours le prétexte falacieux de faire
                            ça “pour le bien de l’enfant”… évidemment.
                            Même discours quand on lui flanque une
                            taloche d’ailleurs…

                            Dés le départ, il y a incohérence : éducation(
                            (contrainte, il n’y a pas d’éducation sans
                            contrainte) et loisirs.
                            Incohérence : situation de contrainte dés
                            le départ et volonté d’apprendre à l’enfant
                            ce qu’est la démocratie (en faire un
                            citoyen éclairé)…

                            En même temps, ce ne sont que des mômes : il est
                            tellement facile de théoriser face à des mômes
                            qui n’ont aucune arme pour se défendre…

                            Ce qu’il y aurait eu d’intéressant ici, ce
                            ne sont pas de savoir ce que disent ces
                            enfants, même dans une situation où ils sont
                            censés avoir la parole…
                            mais de savoir qui sont ces adultes
                            autour d’eux : c’est là que l’on aurait pu
                            se rendre compte à minima de la réalité
                            de cette volonté…

                            Ce qui est intéressant à étudier dans une
                            colo, c’est absolument pas les enfants.
                            Mais les adultes qui ont fait ce choix
                            de se retrouver dans ce huis-clos avec
                            des enfants, dans cette situation (non pas
                            d’un premier travail) mais d’une première
                            découverte d’e la toute puissance que l’on
                            peut avoir sur les autres…

                            Les écouter répondre sur leur façon
                            de penser ces enfants : futurs citoyens
                            (ce qui légitime toute manipulation)
                            ou juste des enfants, là, maintenant ?

                            Ici, il n’y a d’autre sujet d’étude que soi.

                            #30590
                            moilapa
                              @moilapa

                              Si je résume, en écoutant l’émission tu entends emprise, contrôle de l’adulte, enfant cobaye, enfant objet, etc… Bon, il me semble que tes filtres personnels sont bien puissants…
                              Non, tu résumes mal.
                              Ce que je constate ici, c’est le choix du
                              support pour une idéologie éducative :
                              la colo avec tout ce qu’il y a de risques
                              du fait même de cette forme de tourisme.
                              Et ce n’est absolument pas un choix anodin !!!
                              Un choix absolument pas neutre, que cette
                              forme d’enfermement, de huis clos : des
                              enfants entièrement à la merci d’un tout
                              petit groupe d’adultes tout puissant !
                              On va pas se raconter sur ce forum des conneries
                              du genre “apprentissage de l’autonomie,
                              apprendre à faire son lit tout seul, découvrir…”
                              Ou “pédagogie de la décision”, ce qui est
                              encore plus gonflé dans ce système
                              liberticide au possible…

                              Il s’agit avant tout de mettre en place la
                              situation idéale pour mettre en vie toutes
                              sortes d’exercices in vivo, sans peturbateurs
                              (parents, amis…) libre court à toutes manipulations,
                              plus ou moins malsaines… Avant tout une
                              question de contrôle.
                              Il n’y a qu’à lire les différents projets de
                              structures ici et là pour voir à quelles sauces
                              ces gamins sont livrées : essentiellement
                              de grandes idées qui ne peuvent qu’échapper
                              à l’enfant, des politiques bien pensantes…

                              Que ces belles idées sur la façon de bien
                              dresser les enfants, d’éduquer, au lieu de porter leurs
                              efforts tout naturellement sur l’école, se
                              portent sur le temps de loisirs de l’enfant !!!

                              Tu considères que cette colo, c’est rien ou pas grand chose, que c’est une immense manipulation où les enfants n’ont aucune place… Bon, très bien…

                              Et au delà du support déjà suspect choisi,
                              sur cette colo là on ne sait rien puisque le
                              reportage ne dit rien : vide.

                              Tu considère que tes ateliers de plastiques-fou et autres bonhomme en mousse ne sont pratiquement parfait parce que les parents sont pas trop loin et qu’ils peuvent décider d’être là ou pas… Bon, parfait
                              Absolument pas (mais je reconnais là les
                              pratiques de ceux qui ont du mal avec l’échange)
                              Sur la présence des parents : ce n’est pas
                              juste la question de la présence des parents,
                              bien évidemment, mais de ce que cela induit
                              chez l’animateur. Du degré de respect qui
                              monte en flèche… De la seule présence du
                              parent. Le problème n’étant pas “parent-
                              pas parents- mais ce besoin de mettre à
                              l’écart les parents, le monde extérieur, tout
                              ce qui pourrait avoir un regard sur ce que l’on
                              fait et dit, pourrait remettre en question
                              nos branlettes.
                              C’est la question du village nécessaire pour
                              éduquer l’enfant : pas seulement donc le *parent,
                              mais la “tierce” personne” : le regard
                              extérieur.
                              Parce que ça fonctionne tout autant avec
                              les inbstit’ dans leur classe, les éducateurs
                              dans les centres d’enfermement pour mômes,

                              Soit la question du pouvoir absolu d’une
                              ou plusieurs personnes sur un groupe
                              mis en situation de faiblesse.
                              Une question de pouvoir (absolu)
                              Et tu voudrais que cela soit une base
                              “saine” pour mettre en place des théories
                              sur l’inplication de l’enfant à sa propre vie ?
                              Un peu comme le prisonnier modèle qui
                              a le doit d’aller seul à la bibliothèque
                              parce qu’il “s’est bien tenu” ?

                              Pourquoi cette nécessité de la mise à l’écart
                              de l’enfant ? Ce choix particulier de la colo ?

                              “Format” qui implique aussi pour les adultes
                              encadrants une totale absence de recul !!!
                              Tout y est possible : personne pour venir
                              vous dire : non mais vous déconnez ou quoi !!!!
                              Voilà ce qui fait l’attrait de ce format : pas
                              de parasitage, de voix contraire, de con-
                              tradiction : j’ai déjà fait le parallèle avec
                              la situation d’une secte, des nombreux points
                              communs entre ces formules d’enferment.

                              La colo en elle-même est une base malsaine.
                              Ce qui ne veut pas dire que tous les séjours
                              sont des horreurs sur le plan humain.
                              Mais la base est là. Et s’agissant de mise en
                              vie de pulsions, quelles meilleurs cadre ???

                              Tu vois tes ateliers comme des purs moments de plaisirs, que je nierai… OK
                              Absolument pas.

                              Je nagerai dans la vase et les concepts foireux… Bien…
                              Là, on est enfin d’accord : mais pour être précis,
                              je parle de branlette.

                              seul ta forme d’animation est idéel, toute personne qui penserait et qui essaierait de conceptualiser son propos devient un ennemi de l’enfant, la pédagogie est un outil de domination qu’il faut détruire…

                              Encore une fois, ce n’est pas ce que je dis : l’éducation est
                              primordial s’agissant de notre métier : pour
                              ces adultes qui ont choisi de travailler
                              auprès d’enfants : il suffit juste de retourner
                              toutes ces belles théories et cela fonctionne :

                              Et si on parlait de tes pratiques, de ta pédagogie, de comment tu fais, si tu mettais en débat tes ateliers nounours?

                              Ils le sont de faits : du seul faits d’être mis
                              en place : à chaque fois : par les enfants !
                              Tout simplement (au contraire de la situation
                              confortable que tu connais) parce que rien
                              n’oblige l’enfant à venir (et encore moins
                              à rester) !!!! Ce qui est impossible de fait
                              sur une colo !!! Ou un centre de loisirs,
                              ou un claé…
                              Je prends l’exemple de ce que je prépare en
                              ce moment : soit un festival :
                              une grande salle avec des jeux d’imitations,
                              des jeux en bois, des jeux vidéos, des jeux
                              de société et des personnes pour donner
                              les règles de ces jeux, un circuit de voitures,
                              du maquillage… etc…
                              Rien n’oblige l’enfant à venir faire son jouet
                              (et se confronter à des techniques difficiles)
                              rien ne l’oblige à aller au bout de son jouet :
                              juste sa volonté à lui, le plaisir qu’il peut
                              avoir à faire ou l’envie d’avoir son jouet,
                              à son image.
                              Voilà la seule forme d’animation dans le
                              cadre des loisirs de l’enfant : tout le reste
                              est hors loisirs : puisqu’enfant captif d’une
                              façon ou d’une autre.
                              Et la légitimité à l’atelier ne réside que dans
                              son adéquation avec l’attente des enfants.
                              L’enfant est là Avec son accord.
                              Voilà ce qu’il manque à tes branlettes.

                              La question centrale (quand on parle
                              d’atelier enfants dans le cadre de ses
                              loisirs) n’est pas le plaisir (même si
                              primordial, raison première peut être
                              de s’engager dans ce partage (aussi succint soit-il)
                              mais dans ce que l’enfant va venir à
                              l’atelier sans que personne ne l’y pousse,
                              sans que rien ne l’oblige à rester.
                              Ce concept n’existe pas dans la colo :
                              il est dés le départ absent : le choix de
                              l’enfant, sa voix, est dés le départ absente.

                              Peu importe ton avis (ou le mien) sur
                              tel ou tel jouet à la mode môche : ce que tu
                              n’as pas compris, c’est que dans cette
                              discussiob, il n’a pas sa place.

                              Peu importe que j’ai pu être objecteur
                              de conscience, ait préféré dans les années
                              80 le risque de la prison à celui du service
                              militaire, le refus de porter des armes,
                              quand l’été dernier des enfants m’ont demandé
                              comme animation de jouer à la guerre :
                              j’ai acheté des Nerfs et on a joué à la
                              guerre (avec comme seule règle que je
                              sois l’ennemi).
                              Et on a même construit des mitraillettes
                              Nerf.

                              Je n’ai pas à vouloir imposer des choix
                              politiques ou philosophiques à ces gamins :
                              parce que cela serait être assez con que
                              de penser qu’en jouant à la guerre ces
                              enfants deviennent de futurs militaires(
                              ce qui de toute façon ne m’appartient pas)

                              Je n’ai pas avoir d’objectif vis à vis de ces
                              enfants, de volonté de manipulation.
                              A fantasmer sur ce qu’ils deviendront,
                              à penser “futurs citoyens” : futurs sains
                              ou violeurs d’enfants : je m’en cogne et
                              je suis surtout pas assez con pour prétendre
                              avoir quelque influence maâtrisable sur
                              ce qui n’est pas encore.

                              Je m’en cogne de ce “futur citoyen” : je suis
                              là au présent, face à ce môme, présent
                              maintenant.
                              Je n’ai pas a jouer à “on ferait semblant que
                              c’est vous appeleriez le macdo pour commander
                              une table, comme ça quand vous serez
                              grand vous serez capable de prendre des
                              décisions par vous mêmes, d’avoir une
                              emrpsie sur votre petite vie, de résister
                              à la bête immonde…
                              Mais quelle connerie ! Quelle branlette !

                              C’est comme de prétendre apprendre aux
                              enfants la démocratie dans une classe.
                              Tout aussi stupide.

                              Sur le côté “avoir raison ” :
                              je me contrefous d’avoir raison. Parce
                              que ce ne prétend rien. Que d’être payé
                              et de m’amuser.
                              Je ne prétends pas apporter de “richesse”
                              à la société ou des individus, je n’attends rien
                              de ces enfants.
                              Il s’agit d’abord de moi et de mon plaisir
                              à faire ce métier : curieusement, c’est
                              en partant de cette base que les enfants
                              viennent (et restent)… Choisissent de venir,
                              et de rester : car rien ne l’y oblige.

                              Pourquoi ces enfants viennent ?
                              Réponse à des pulsions, des envies
                              crées par une société de consommation?
                              Et alors ? Encore une fois : en quoi il
                              me faudrait là aussi manipuler ces mômes !
                              Oh non de quoi ???? De quelle idéologie
                              merdeuse !!!

                              Outre que cette réponse est bien
                              facile, et insultante pour les mômes et
                              leur libre arbitre… Est-ce à ces enfants qu’il faut s’en prendre
                              pour la société qu’on leur offre ????
                              De quel droit leur faire bouffer des idées
                              à la con (ou pas) durant leurs maigres
                              TEMPS DE LOISIRS ????
                              En quoi il y aurait une spécificité du loisir
                              de l’enfant où il ne pourrait y être en
                              loisir, libre d’un choix minimum, comme
                              de vous envoyer chier vous et vos branlettes
                              pseudo intellectuelles ?

                              Pourquoi ne pas aller faire chier les adultes
                              avec vos théories d’enculage ?
                              Parce que les adultes sont capables eux
                              de se défendre, de vous envoyer chier ?

                              Et si l’enfant (dans ce cas où rien le l’obligeait
                              de revenir) revenait parce que justement
                              l’adulte n’attend rien de lui, qu’il n’a pas
                              ressenti ce double langage, ce “piège pédagogique”…
                              Parce qu’il ne s’y est pas senti “à vaincre”…

                              Tu peux essayer de donner de jolis noms à
                              ta volonté de dresser (pédagogie de la
                              décision, gentil dressage, éducation machin…)
                              il s’agira toujours d’instrumentaliser le
                              môme. De cacher des intentions derrière
                              un habillage plus ou moins attirant.
                              C’est en cela pire qu’une éducation
                              “à l’ancienne”.
                              C’est un rapport à l’Autre biaisais, baser
                              sur la tromperie, le mensonge. La manipulation.

                              Je ne prétends détenir la vérité (je ne
                              prétends rien que de m’amuser et être
                              payé pour ce que je fais bien) : je dis juste
                              qu’il n’y a pas dans mon cas d’intention
                              derrière l’habillage : juste du temps partagé.

                              Ton discourt, ton fonctionnement de penser
                              l’enfant, n’est rien d’autre que ce qui se
                              pense classiquement dans l’animation
                              sociocul : tu as juste la prétention de faire
                              différemment.
                              C’est le même discours que le “pas
                              d’animation de consommation” (ce qui ne
                              veut strictement rien dire), d’animation
                              occupationnelle (encore moins) d’animation de
                              consommation, d’animation occupationnelle…
                              Tous ces discours puent la merde.
                              Pas de jeu sans un projet derrière :
                              c’est le même discours en ça que le loisir
                              de l’enfant ne pourrait se suffire à lui-même :
                              il faudrait y coller les lubies des uns et des
                              autres, “sachants” bienveillants.

                              — en cours de rédaction —-

                              #30593
                              michmuch
                                @michmuch

                                Que dire? pffffff….
                                Si je résume, en écoutant l’émission tu entends emprise, contrôle de l’adulte, enfant cobaye, enfant objet, etc… Bon, il me semble que tes filtres personnels sont bien puissants…
                                Tu considères que cette colo, c’est rien ou pas grand chose, que c’est une immense manipulation où les enfants n’ont aucune place… Bon, très bien…
                                Tu considère que tes ateliers de plastiques-fou et autres bonhomme en mousse ne sont pratiquement parfait parce que les parents sont pas trop loin et qu’ils peuvent décider d’être là ou pas… Bon, parfait…
                                Tu penses que je ne suis qu’un adulte sachant et colle des trucs sur les enfants… Parfait…
                                Tu vois tes ateliers comme des purs moments de plaisirs, que je nierai… OK
                                Je nagerai dans la vase et les concepts foireux… Bien…

                                En gros, seul toi travaillerait au plaisir de l’enfant, seul ta forme d’animation est idéel, toute personne qui penserait et qui essaierait de conceptualiser son propos devient un ennemi de l’enfant, la pédagogie est un outil de domination qu’il faut détruire…

                                Ce qu’au fait la colo de Lignon, c’est de mettre en débat sa pratique. Elle a donné à voir ce qu’elle a fait, rien est parfait mais oui, dans ce document, il y a de la richesse… la richesse de la rencontre entre enfants, enfants et adultes, entre enfants et un média, etc… rencontre basée sur la liberté… Ne t’en déplaise…

                                Et si on parlait de tes pratiques, de ta pédagogie, de comment tu fais, si tu mettais en débat tes ateliers nounours? Si cela pouvait être mis en débat par l’entrée de la pratique et non de l’idéologie par l’entrée de ce que tu fais réellement et non du désingage blablateux renvoyant tout à de la branlette, juste une fois?

                                moilapa a écrit :
                                Et surtout de quel point de vue : le tien bien évidemment, adulte sachant, sachant à la place de l’enfant où est forcément la richesse pour lui… Elle est aussi la parole de l’enfant, dans ta volonté de dire où serait la richesse pour l’enfant ???? Quelle échelle utilises tu pour dire le degré de richesse d’un atelier manuel où l’enfant se fait juste plaisir et une autre activité où il s’agit d’utiliser du matériel d’enregistrement ? Quel rapport ???? Est-ce qu’une animation, quelque qu’elle soit, a du sens de part ce qui est fait durant ce temps d’animation, ou de ce qu’il se passe entre les individus qui créent un groupe en un temps donné, en un lieu donné ?
                                Et dont personne ne peut dire à la place de chacun des participants ce qui aura été pour lui “richesse” ????

                                Étrangement je suis d’accord avec toi pour dire que le ici et maintenant, le groupe, les relations, le lien, l’entre-enfants et la relation enfant-adulte, sont primordiaux… Atelier radio et atelier bonhomme en plastique ont s’en fout, mais la relation est au centre… Alors pourquoi dézinguer, cette émission? C’est comme je dézinguais tout ce que tu fais parce que je trouve les réalisions de tes ateliers hideuses (ce que je pense). Réécoute l’émission, les enfants parlent de leur relation durant la colo… réécoute bien…
                                Si ta pratique permet la relation tant mieux, aujourd’hui je l’ignore… Je sais en tout cas qu’à la colo de Lignon il y a eu des relations…

                                Pour ce qui est de la branletto-pédagogie, tu peux considérer que seul toi se branle très bien parce que seul toi prend du plaisir… Mais parfois la branlette peut aussi être une rencontre, une relation pédagogique ou pas…

                                #30594
                                ludou
                                  @ludou

                                  quelques questions en vrac…

                                  quelles conséquences, quel conditionnement à imaginer l’enfance comme une bulle détachée du reste de la vie ?

                                  quel intérêt à laisser une place plus ou moins grande à l’expérimentation et à la possibilité d’exercer son libre-arbitre aux enfants (et à ces adultes qui viennent dans un “huit-clos”) pendant un certain temps ?

                                  quelles conséquences lors du retour à la maison et à l’école ?

                                  quelle différence (car il y en a sans doute) entre un atelier proposé dans un lieu et un temps contraint (une cour d’école) et une activité proposée dans un lieu et un temps contraint ou non (car parfois, voire souvent choisi) (une colo) ?

                                  est-ce qu’une contrainte est nécessairement malfaisante ?

                                  est-ce que l’activité est une obsession permanente (en colo ou ailleurs) ?

                                  Sur le reportage, c’est en effet un peu léger pour comprendre ce qui a pu se passer sur ce séjour. J’y ai tout de même entendu une chose qui m’a déjà frappée sur de tels séjours : les enfants qui se surprennent eux-même à faire des choses qu’ils se pensaient incapables de faire, ou pour lesquelles ils ne pensaient pas avoir d’intérêt (ici : se lever à 6h du mat soi-même pour écouter les bruits du matin, avec quelqu’un [“… de t’accompagner…”]).

                                  #30597
                                  moilapa
                                    @moilapa

                                    Oui ?
                                    Mais de quelle richesse tu parles ?

                                    En quoi observer le vide de ce qui semblerait
                                    de la branletto-pédagogie serait nier la parole de l’enfant ?
                                    Où est la parole de l’enfant, quand il s’agit
                                    pour lui de réagir dans un contexte où il
                                    est sous l’emprise des adultes (d’adultes
                                    qui plus est qui attendent quelque chose de lui,
                                    et évidemment sans qu’il soit question de
                                    lui dire qu’il est objet d’étude, d’enjeux ,
                                    de fantasmes (d’un monde meilleur…)
                                    contexte formaté, pré-mâché en amont
                                    par des adultes “sachant” et bien pensant…
                                    Une incapacité de penser l’enfance
                                    autrement que par une intrumentalisation
                                    d’une façon ou d’une autre. Et
                                    toute une série de fantasmes et projets
                                    pour un futur improbable…

                                    Il s’agit de faire un peu moins pire que
                                    ce qu’il se fait généralement, à grande
                                    échelle sur la très grande majorité des colos.???..
                                    La belle affaire…
                                    C’est bien… mais qu’Est-ce que cela change
                                    au schmilblik ? Pourquoi vouloir à tout
                                    prix endoctriner des enfants d’office, faire
                                    porter sur leurs épaules la bêtise de
                                    l’espèce humaine ?
                                    Pour quelle croyance ? Quel but ? Quel
                                    est le sens de ce qui n’a aucun sens ?
                                    Politique ? Humaniste ?
                                    Mes couilles : rien n’a de sens. Et certainement
                                    pas d’aller chercher ce sens chez des enfants
                                    qui n’ont rien demander à vos branlettes sur
                                    ce qui aurait dû être juste du temps de loisirs.
                                    Si ces enfants ont envie par exemple de
                                    détruire l’humanité lorsqu’ils en auront
                                    la possibilité, ce n’est pas mon problème.
                                    Je n’ai pas à faire de rêve ce qu’il pourrait
                                    être, ou autre connerie de “monde meilleur”…*
                                    Laissons juste les enfants être des enfants,
                                    laissons-leur cette “parenthèse” avant de
                                    devenir eux mêmes meurtriers, violeurs,
                                    où quoi que ce soit qu’ils deviennent…

                                    Ne confondons pas la capacité à faire une
                                    place à la parole de l’enfant, à ce qu’il
                                    peut être avec l’enregistrement sonore
                                    de bruitages et d’extraits d’un système
                                    d’encadrement de masse des enfants.

                                    Ce reportage ne dit rien de ce qu’a pu être
                                    cette colo et de ce qu’il pourrait y avoir eu
                                    d’intéressant.
                                    Les enfants ne parlent pas ici, ils répondent
                                    aux questions des adultes, ils sont des
                                    rats qui se savent entourés d’adultes
                                    tout puissants.

                                    S’agissant de démagogie : voilà donc une
                                    colo “idéale” parce que l’on fait téléphoner les
                                    enfants pour commander la consommation
                                    de je ne sais quelle activité sportive… On apprend
                                    quoi ici ? L’enfant apprend quoi ici ?
                                    On remet quoi en cause ici ?

                                    S’agissant de ta comparaison avec des
                                    ateliers manuels dont je parle ailleurs… dans le
                                    cadre dans lequel j’interviens, les enfants
                                    ont à minima cette possibilité première d’être ou ne
                                    pas être là. De ne serait-ce que pouvoir
                                    accés à ce minimum de décision, aussi
                                    restrictif et limité soit-il…
                                    Et surtout de quel point de vue : le tien
                                    bien évidemment, adulte sachant, sachant
                                    à la place de l’enfant où est forcément la
                                    richesse pour lui… Elle est où la parole
                                    de l’enfant, dans ta volonté de dire où
                                    serait la richesse pour l’enfant ????
                                    Quelle échelle utilises tu pour dire le
                                    degré de richesse d’un atelier manuel
                                    où l’enfant se fait juste plaisir et une autre
                                    activité où il s’agit d’utiliser du matériel
                                    d’enregistrement ? Quel rapport ????
                                    Est-ce qu’une animation, quelque qu’elle soit,
                                    a du sens de part ce qui est fait durant ce
                                    temps d’animation, ou de ce qu’il se passe
                                    entre les individus qui créent un groupe
                                    en un temps donné, en un lieu donné ?
                                    Et dont personne ne peut dire à la place
                                    de chacun des participants ce qui aura été
                                    pour lui “richesse” ????
                                    Est-ce le seul fait d’avoir cru “donner du
                                    sens” à ses actions d’animateurs suffit à
                                    donner du sens ? Du point de vue de qui ????
                                    Qui peut dire à la place de chacun des enfants
                                    qui constituent un groupe à un moment
                                    donné ce qui serait de l’ordre de la
                                    “richesse” ?????
                                    Peux-tu m’expliquer ce concept qui me
                                    semble pour le moins vaseux ?
                                    S’agissant de JUSTE VIVRE AUPRES DES
                                    AUTRES, en quoi le fait d’avoir théorisé ce
                                    qui n’est pas encore et ne peux être déterminé
                                    avant le temps T, serait-il d’un quelconque
                                    bien fait ???? Pour qui ? Les participants ?
                                    La société ???

                                    En cela (cette volonté de dire où serait
                                    forcément la richesse) tu es comme tous
                                    ceux que tu prétends dénoncer : tu fais
                                    partie de cette animation sociocul-branlette,
                                    détenteurs de la vérité s’agissant d’enfance,
                                    incapables de ne pas penser l’enfant comme
                                    un adversaire, un bonzaï… Un objet
                                    manipulable (évidemment pour son bien…)

                                    En quoi le fait de prétendre “enrichir” la
                                    seule chose qui importe ici et qui est
                                    totalement évanescente, qui échappe à
                                    tout contrôle, à toute étude (l’échange
                                    entre deux personnes ou plus, ce qu’il
                                    se passe entre eux) enrichirait ce qui
                                    n’est pas (et n’a pas à l’être) quantifiable
                                    d’une façon ou d’une autre ?
                                    Que sait-on ici de ce qui a pu être cette
                                    “richesse”, ce qu’il s’est passé entre ces
                                    personnes ?
                                    Absolument rien. Et tout le reste n’est
                                    que branlette.
                                    Tout ce que tu peux croire, tout ce que
                                    tu peux étudier, n’est que branlette
                                    comparé à le seule chose qui importe :
                                    ce temps partagé lui-même. Et dont on
                                    ne maîtrisera jamais ce qu’il peut avoir de
                                    “richsse” (encore une fois : richesse pour
                                    qui ? De quel point de vue ? A quel moment ?)

                                    Lequel de ces enfants aurait-il la possibilité d’échapper
                                    à ces adultes et leurs théories à mettre
                                    en place ? En quoi l’enfant devrait-il être
                                    objet-cobaye pour telle ou telle théorie
                                    s’agissant de dressage ? Dans un environnement
                                    où tout est fait pour le “destructurer”, lui
                                    faire perdre ses repères, à commencer
                                    par sa famille ?

                                    Quelle “vérité” ressort de ces 60 mn ?
                                    Quid de la parole des adultes qui décident
                                    ici, de ce qui les amène vers ces types
                                    de garderie où les parents sont absents,
                                    les enfants à leur totale merci ?
                                    Quid donc de ce qui est au creux de ce
                                    type d’organisation de tourisme qu’est la
                                    colo : le rapport enfants-adultes ? De
                                    ce que sont ces adultes et de ce qu’ils viennent
                                    mettre en jeu en pareille huis-clos ?

                                    #30598
                                    michmuch
                                      @michmuch

                                      Ce document radio n’est pas un documentaire pédagogique, mais bien la mise en forme de ce qui a été fait AVEC les enfants… Il y a tellement de belles choses dites par les enfants. Si cela est du vide, alors c’est nié la parole et l’action des enfants.
                                      Pour ce qui est de la démagogie, c’est toujours le même argument qui est sorti pour décrédibiliser tout travail pédagogique, soit le renvoyer à de la philo, soit le renvoyer à une idéologie, soit… La pédagogie n’est pas cela, ce que présente ce document est un vrai travail pédagogique… Cela me parait autrement plus riche qu’un atelier plastazote.

                                      #30644
                                      moilapa
                                        @moilapa

                                        C’est pas un peu foutage de gueule ?

                                        ‘faut déjà passer les 30 premières minutes
                                        d’un vide total, viennent un peu moins de
                                        dix minutes où on apprend un minimum
                                        sur cette pédagogie de la décision…
                                        Soit une heure pour ce qui pourrait eu pu
                                        demander 3 ou 4 lignes d’un écrit…

                                        Une pédagogie qui peut vite devenir
                                        démagogie, non ?

                                        #18425
                                        Shaaa
                                          @shaaa
                                          #30694
                                          Shaaa
                                            @shaaa

                                            Une émission de France Culture consacrée à une colo de la ville de Bobigny en pédagogies de la décision.

                                            Pour la deuxième année consécutive, j’anime un atelier sonore avec des enfants durant leur colonie de vacances organisée par la Mairie de Bobigny. Quarante enfants se retrouvent au mois d’août dans le village de Jaujac situé dans la vallée du Lignon en Ardèche.

                                            Le séjour s’inscrit sur la mise en place de cadres souples où l’enfant est amené vers une autonomie personnelle tout en prenant conscience de sa responsabilité vis-à-vis du groupe. Ici, pas de réveil collectif, chacun vit à son rythme et les activités sont basées sur le volontariat tout en restant à l’écoute des désirs de chacun. Le programme et les règles concernant la vie quotidienne du camp peuvent être discutés chaque jour lors de conseils d’enfants.

                                            Il m’a alors été demandé d’imaginer sur la durée de la colonie, 3 semaines, une production-témoin autour de la découverte par les enfants de leur environnement naturel et social. Cette exploration s’est ainsi déroulée par le biais d’un médium, le son. Il en résulte une création sonore contant des découvertes à hauteur d’enfants.

                                            Ce documentaire a été réalisé dans le cadre d’un atelier de création sonore élaboré par Faïdos Sonore en partenariat avec l’Association Laïque des Centres de Loisirs et de Vacances de Bobigny.

                                            http://www.franceculture.fr/emission-l-atelier-de-la-creation-la-colo-libre-des-enfants-du-lignon-2014-09-25

                                          20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 60)
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