Salut JC
Perso, je pense qu’observer les enfants, et leur porter une attention particulière ne peut être que positif. Ca permet notamment de prendre du recul sur ce qu’on leur propose, la façon dont on les accompagne…
Tout outils “aidant” à prendre ce recul (ce qui est parfois difficile du fait du rythme même d’un séjour) est un grand plus, à la fois à l’échelle de l’individu qui se questionne et de l’équipe entière.
Ecrire les choses peut-être une façon de se souvenir de ce qui a été dit d’une fois sur l’autre, mais aussi un piège qui “fige” certaines attitudes, certaines paroles… et parfois empêche l’équipe d’évoluer dans ses considérations envers certains jeunes. (autant l’équipe du séjour, que l’équipe d’après séjour d’ailleurs : éducs, parents…)
Pour moi rien ne vaut une discussion orale beaucoup plus “souple”, informative et éphémère…
Merci @XXYYZZ pour ton point de vue.
Nous sommes donc d’accord sur le fond du sujet : cette fiche (les 2 dernières pages du document seulement sont retransmises à l’établissement) n’a de sens que dans le cadre d’enfants en situation très particulière, pour répondre à la demande d’un travailleur social comme tu l’évoques sur des situations complexes.
Les pages quotidiennes servent surtout au suivi durant le séjour, et à la création de la mini synthèse d’observations à la fin.
L’idée de la synthèse de la fin du séjour n’étant pas de raconter tout en détail du matin au soir de chaque journée de l’enfant, mais de retranscrire quelques points de réussite et d’éventuelles difficultés rencontrées. Tout ça sans analyse, juste des points d’observations. C’est en créant du lien et ainsi en créant un cadre en cohérence avec les équipes qui accompagnent les jeunes à l’année que cela permet aux enfants compliqués de bien grandir, pas en les enfermant uniquement dans leurs difficultés résumées aux incidents constatés.
Certains enfants n’étant pas du tout en capacité de raconter leur séjour à leur retour (absence de langage, difficultés intellectuelles, trop petits).
Donc en nous plaçant dans ces situations-là, quel outil ou méthode peut être utilisé pour faire le retour à la fin du séjour sans pour autant enfermer l’enfant dans 3 cases pré-formatées ? Et comme tu le dis, en évitant que les animateurs et les animatrices n’y passent la nuit ! Subtile équilibre à trouver… enfin que je recherche en tout cas !
Merci d’avance si certains ont déjà approfondit cette question et qu’ils souhaitent partager leurs astuces et solutions.
Avé jc. Depuis 1979 j’ai du diriger une bonne cinquantaine de colos la dernière en 2009.
Franchement j’ai beaucoup de réticence sur le bien fondé de ces fiches, individuelles pour chacun.
N’oublions pas que les enfants sont en vacances; ils sont la pour s’amuser. Nous n’avons pas à étudier leurs comportements. Laissons les enfants tranquilles.
Je sais que la tendance actuelle est d’oublier le ludique et les enfants en vacances.. Selon moi ,c’est une erreur.
il y a aussi le risque de cataloguer les enfants. Enfin que faites vous de ses fiches, à la fin du séjour ?
De plus les animateurs ont ils les compétences nécessaires pour remplir cela correctement? Je ne penses pas. Nous ne somme ni des psychologues, ni des éducateurs spécialisés, ni des pédiatres.
Derniers argument : je vais probablement me faire allumer, mais tant pis! 😆 il doit falloir beaucoup de temps pour replir ces fiches. Je pense qu’il y a beaucoup d’autres choses, de plus utile à faire.
Je ferais simplement quelques exceptions, dans des cas particuliers, rares.
Il m’est arrivée qu’un travailleur social, demande de suivre un enfant en difficulté : placé en institution, ou qui est succeptible de l’être. Là bien sur je demande à l’équipe une observation un peu plus attentive et je fais mon rapport à la fin, tout en restant prudent.
Le deuxième cas peux venir du colon lui m^me/. il y a quelques années une ado, m’a dit que ses parents là frappait et elle voilait être placé. La fois ou ses deux parents sont venus la voir, elle est parti courir au fond de la cour. J’ai, bien sur signalé le fait, d’abord oralement puis par courrier à l’assistante sociale qui s’occupait d’elle. j’avais laissé mes coordonnées et je n’ai jamais eu de retour.
Mais pour les autres enfants je n’ai jamais fait ce type de fiche.
L’ensemble des directeurs de ma génération, ont fait de m^me.
Les ACM évoluent bien sur. Mais je ne pense pas que cela soit une évolution positive. Il ne s’agit pas de demander aux ACM, des éléments pour lesquels , ils ne sont pas fait.
J’ai donné mes avis . A toi de voir. :coucou:
Merci @crevette76 pour ces liens : le contenu de ces fils échange sur le sens ou le bien fondé de ces fiches individuelles. Je constate sans surprise des avis pour et des avis contre, avec la question de l’usage qui en est fait.
C’est intéressant parce que les fils que tu nous partages datent de 2011 et évoquent timidement les enfants de la protections de l’enfance. Aujourd’hui, quel pourcentage occupent-ils dans les colos l’été ? Donc effectivement, je pense qu’aujourd’hui en 2017 la question du lien avec les familles / établissements / ASE prend une place de plus en plus importante dans le travail des directeurs / organisateurs de CVL l’été.
En l’état, je pars du pré requis que ces outils sont importants et utiles pour l’enfant et la cohésion d’équipe, pour la relecture de fin de séjour, et pour le résumé que l’on peut faire à la famille ou à l’établissement après le séjour.
Pour reformuler ma question, comment en 2017 le lien pendant et surtout en fin de séjour est-il fait avec la famille ou l’établissement ? Un simple échange téléphonique ? Un mail ? Ou seuls les enfants ayant généré des incidents “bénéficient” d’un rapport à la fin du séjour ? Toutes les réussites restent elles dans les secrets du séjour ou permettent elles à l’enfant de rebondir positivement après le séjour ?
Merci d’avance pour vos partages d’expériences !
juste, tes fiches me rappellent un peu ces deux fils de discussion :
Bonjour,
J’essaie de faire évoluer mes bilans de séjours à destination des familles et des établissements. Il est à noter que je le public que j’accueille en séjour est composé de jeunes en situation de handicap mental, et de jeunes placés en foyer, donc avec des problématiques multiples.
En pièce jointe voici mon outil actuel : les premières pages sont le bilan quotidien utilisé en réunion pour relire la journée qui est un document qui reste interne à l’asso, et les deux dernières pages sont le bilan de fin de séjour qui est ensuite destiné aux familles et établissements.
J’aimerais simplifier ce document pour les animateurs-trices, tout en n’enfermant pas les enfants et les animateurs-trices dans trop peu de cases afin de leur permettre d’exprimer leurs idées et que cela reflète les points essentiels. L’équilibre entre la feuille blanche et la feuille à case est difficile à trouver.
Aujourd’hui, je dois ajouter à ces documents d’autres documents complétés au fil du séjour qui reprennent les appels téléphoniques, les lettres, les événements sanitaires et marques corporelles le cas échéant.
Auriez-vous des outils de ce type à partager ? J’imagine ne pas être le premier à me confronter à ce type de réflexion ?
Merci d’avance,