[XXYYZZ]

La circulaire 2013-036 du 20 mars 2013i précise les objectifs et les modalités d’application du Projet Educatif Territorial (PEDT) relatif à nouvelle organisation du temps scolaire. ( décret du 2013-77 du 24 janvier 2013.
Dans cette circulaire il y a 5 annexes;
L’annexe 1 indique un exemple d’avant projet.
L’annexe 2 indique un exemple de PEDT.
L’annexe 3 définit les temps périscolaires et extra scolaires.
L’annexe 4 indique les grands mouvements d’éducation populaire, les associations agrées, les fédérations sportives et universitaires pouvant intervenir dans les écoles au titre du péri scolaire et de l’extra scolaire..
L’annexe 5 indique (entre autres ) les dérogations en périscolaire dans le cadre d’un ACM;
3 éléments me semblent important.

– Les taux d’encadrement passent bien de 1 pour 14 et de 1 pour 18. Ceci pour une durée de 5 ans, ramené à trois ans par un texte suivant.
– Les personnes prenant part ponctuellement à l’encadrement des activités périscolaires et inscrite sur la fiche complémentaire pouront être comptabilisées dans l’efectif des animateurs.
– Dans les accueils de plus de 80 mineurs pour une durée de plus de 80 jours, un titulaire du BAFD ou un stagiaire BAFD pourra aussi diriger ces accueils.
La qualification profesionnelle n’est donc plus exigé.

Le décret modifiant le code de l’action sociale et des familles est en préparation.

[erenault]

ici, un article qui explique sommairement les raisons qui ont amené le conseil d’état à refuser la proposition de décret sur les taux d’encadrrement.

affaire à suivre.

[moilapa]

Un autre très bon exemple de Situla qui doit parler à pas mal d’animateurs, que ces objets de carnaval (char ou autres décors en grillage et papier mâché) où l’intérêt de l’enfant dure le temps d’un 1,2,3 soleil… et au final ce sont les adultes qui font, merdeux ou inconscients…

Les commandes “insitutionnelles” sur les claés, c’est pratiquement toujours ça… “On” a pondu quelques part dans les recoins de la mairie “l’idée lumineuse”… sans que jamais enfants ou animateurs n’aient été intéressés à la question…

Et on trouvera toujours un gentil incompétent pour tirer un bilan éminemment possitif d’une grosse bouse “culturelle”, qui a “crée des liens entre…” et autres fariboles…

[balthazaar]

Mdr l’histoire des colliers des fleurs en crépon… Pour ceux que j’ai connus c’étaient les mêmes en bretagne.

J’ai le souvenir d’une animatrice qui avait proposé à 5 enfants d’échanger un e-mail avec sa soeur à l’étranger. Quelques jours plus tard, dans la presse, une photo de l’élue jeunesse qui vantait “son projet d’échange culturel”…

[situla]

elle est pas mal celle-là ! enfin ça a fait une heureuse

je trouve que les enfants font preuve quand même d’une sacrée résistance

pour en raconter une dernière

notre centre faisait une rencontre avec un autre centre du bled voisin
on arrive le matin et voilà qu’on m’appelle à l’aide
en effet l’élu culture avait raccroché l’AL à un projet Petit Prince et ils avaient fabriqué une grande statue du pettit prince
donc je vais donner un coup de main pour la tête en papier mâché un peu en déconfiture (l’échéance était à 3 jours)

y avait une gamine avec deux anims, ça m’a un peu mis la puce à l’oreille, ça manquait un peu de motivation chez les enfants

l’aprem, l’élu amène les vêtements en tissu vert du mannequin, taille XXXl et les étalent pour le sol pour que les enfants de l’autre AL s’expriment “spontanément” en écrivant dessus des phrases naïves à la Petit Prince j’imagine,je suivais ça de loin
pas un môme qui bouge !

par contre les notres se précipitent dessus et pour écrire dessus , ils ont écrit, spontanément !
l’élu a du leur arracher le drap de force quasiment

du coup, on est un peu grillés là, déjà qu’il parait que les enfants de chez nous sont indisciplinés, raleurs et pas motivés…
😮

et j’avais dit “pas répéter “hein ! 😥

[moilapa]

me permets de copier-coller ici ton récit du Nawak ? Parce qu’il décrit parfaitement bien un des aspects de ce qu’est un claé, pour ceux qui n’ont pas encore la chance de connaître :

aujourd’hui vécu un truc total ubuesque
mais vous répétez pas hein ?

la municipalité, il y a 15 jours, pour l’inauguration de l’extension de l’école, a décidé de faire agrandir un dessin d’enfant pour inclusion dans du plexi pour déco à l’entrée

d’où demande au périsco de proposer aux enfants de dessiner pour ce grnd projet!
ces chers petits (enfin surtout les mat), très enthousiastes, se jetèrent sur leurs crayons et se mirent à remplir leurs feuilles A4

A notre grand regret, nous dûmes éliminer les chars militaires, les attaques de châteaux-forts, les maisons petshop et les châtons, poneys et autres bestioles pourtant magnifiquement dessinées avec moult détails avec à chaque fois l’eau présente (consigne de la mairie car notre école est joliment nommée école de la Fontaine)

d’où maintes répliques hilarantes :
regarde l’eau elle est là, dans les douves, abreuvoirs etc…
j’crois bien qu’on a mal transmis la consigne

bref , aprés examen des dessins, l’élue commente:ça va pas du tout, y a pas de dessin qui peuvent satisfaire aux critères, c’est trop petit, trop en haut, trop en bas, pas centré, y a pas de d’enfants sur le dessin, ça fait pas penser à l’école etc…

et ce soir de revenir avec des modèles pour que les enfants s’en inspirent
des soi-disants dessins d’enfants faits par des adultes selon l’image qu’ils ont de vrais dessins d’enfants et que les enfants du périsco doivent reproduire !
et ils m’ont demandé si je voulais superviser le truc vu que je dessine un tantinet

j’en ris encore
parait que je suis pas motivée

enfin ça a bien faire rire toute l’équipe, un truc comme ça, ça soude une équipe

parait que les mômes sont plus très motivés non plus

Ca, c’est le genre de “projets” qui arrivent tout le temps “de la mairie”.
A toulouse par exemple, on a toutes sortes de ces andouilleries. Avec souvent un budget conséquent (ça, c’est une donnée difficile à appréhender quand on travaille pas dans un claé : plus c’est con (et éloigné des mômes), plus c’est charitablement budgétisé)

Il y a un festival sur Toulouse qui s’appelle “Rio loco”
Dés la première année, la mairie a eu la bonne idée de faire participer les enfants à cette grnade fête (jusque là, rien à redire) il a été demandé aux claés de faire des milliers de fleurs en crépon, avec pour chaque claé un nombre à produire… et dans nombre de claés, on faisait à la chaîne des fleurs en crépon !
Sur le claé où j’étais à l’époque, quand on nous avait présenté la formidable idée (à mon avis, les penseurs qui ont étudié la chose, quand ils ont pensé “animation, ils ont hésité entre tour eiffel taille rélle en pâte à sel, collier de nouilles suffisamment pour traverser la Garonne, et fleur en crépon) j’ai “apporté” à l’équipe l’idée qu’avant de décider de comment on allait remplir notre quota, se posait la question du choix des enfants…
au final, c’est une animatrice qui a fait notre quota de fleurs, toute seule dans son coin, en étant payés sur des heures sup’…

ils auraient pu aussi bien faire venir des chinois…. ça aurait coûté moins cher.

Et des projets comme ça, y’en a tout le temps : autour de l’équipe de foot de toulouse, et j’en passe et des meilleurs… tout animateur travaillant sur les claés de Toulouse connait ça.

Léo Lagrande midi-pyrénées est très fort aussi dans ce domaine de ponte… (alors eux, c’est souvent stratégique, politique : on donne à voir à des élus, et l’enfant n’est qu’un prétexte (voir la fameuse échelle de participation ; rapport à ce que je dis sur le partage du gateau…)

[situla]

ouais et quand t’es fonctionnaire, t’es pas supposé faire de la politique
quand 2 mairies successives sont pas du même bord et que la première revient, le couperet tombe parait-il !
et quand t’es agent technique et que tu as des fonctions d’agent d’animation et du patrimoine, rien ne les empêche de te coller au ménage parait-il …
😮

[moilapa]

Oui… chez moi non plus c’était pas mon idée de te catégoriser ainsi… Juste animatrice et maman.

Si j’avais voulu être plus précis, j’aurais dit “très très bientôt mémé”.

Sinon, oui vous avez raison sur le constat : on va retrouver à quelque chose prêt les caricatures que vous croquez, bien entendu… victimes avant tout : elles répondent à ce qu’elles croient que l’on attend d’elles…

Mais on trouvera aussi des vieilles dynamiques, sortant de ces clichets, qui ne disent pas non à un petit coup de folie, sortir deux secondes de cette image attendue, pour peu que quelqu’un leur propose justement de sortir de ces rôles…

Mais bon : je parlais surtout de l’animatrice femme en générale…

Sinon : un autre point qui me semble incontournable s’agissant d’animation en claé, que vont découvrir tous ceux qui vont trouver des posts dans ces boulots qui s’annoncent : la donnée primordiale “copinage politique”…

J’étais animateur (en fait j’avais un statut un peu particulier) sur un claé en 90 (ou 89, je sais plus trop) sur Muret, une sous préfecture de midi-pyrénées : une maire PS venait d’être élue : elle avait installée Léo Lagrange aux manettes des claés de la dizaine (ou quinzaine) d’école de la ville. 5 ans plus tard, elle n’était pas réélue : tout Léo avait été foutu à la porte du jour au lendemain : y compris les animateurs il me semble, salariés léo et non mairie…

On a vécu ça aussi à l’échelle d’une ville comme Toulouse : en gros y’ avait une mairie centre-droit, avec un quasi monopole d’une asso “para-municpale” (Garonne animation) qui gérait tous les claés (et sur toutlouse ça fait un paquet) hors les quelques “non alignés (gérés par des asso’ de parents) (dont d’ailleurs les différentes majorités ont essayé de se débarasser peu à peu, pour une question de contrôle)

Est arrivé un maire PS qui a juste foutu Garonne à la porte : redistribution de tous les claés, partage du gateau avec en tête les amis (Léo Lagrange) , La ligue, Francas.

Avec, au passage, pour les anim’ ex Garonne, la remise en cause de nombre des avantages sociaux qu’ils avaient durement acquis avec Garonne ! De très gros problèmes qui ont amené à des grèves, des combats politiques durant une longue longue période… (seuls les naïfs peuvent croire que ces boîte “socio” ne sont pas avant tout des entreprises commerciales)

Pratiquement du jour au lendemain, si dans un an tout juste, la mairie change de main, les animateurs changeront encore d’employeur… et redistribution du gateau.

[balthazaar]

Ouais, non désolé je ne voulais pas faire une catégorie de mauvaises animatrices, je l’ai mal dit. Ceci dit, Situla, j’ai l’impression qu’on connait un peu le même genre de personnes…

C’est pas parce qu’elles ont tel âge, c’est pas parce que ce sont des femmes, c’est pas parce qu’elles ont des enfants, etc. qu’on doit les considérer comme de meilleurs animatrices ou non. J’ai voulu répondre à un cliché idiot par un autre, c’était tout le sens de ce que je disais.

La précarité générale à mon avis a deux origines. D’abord un amalgame avec les animateurs de colos, c’est ce qui explique selon moi qu’il y a dans les communes des animateurs “permanents” qui sont payés toute l’année en forfait-journée. Et surtout un gros manque d’expérience de la part des communes. On ne s’improvise pas expert dans le domaine de la jeunesse et de l’animation du jour au lendemain.

Mine de rien ils se retrouvent avec plusieurs employés d’un coup, et l’animation c’est spécial, c’est pas comme agent technique où il y a une mission, un temps et un matériel donné pour l’accomplir. Là ils ont un nombre de participants qui fluctue énormément. Lorsqu’ils comparent aux autres services ils voudraient que tout soit aussi prévisible mais ça ne marche pas, et comme ils ont l’impression de “perdre de l’argent” ils font un maximum d’économies sur le personnel et l’immobilier.

De PET, je n’en ai jamais vu fonctionner, mais à priori j’aurais plutôt pensé que c’était une bonne chose de réfléchir à l’organisation de services de manière globale avant que chacun ait mis en place son petit truc dans son coin.

[situla]

eh bien ! merci à tous les deux de me classer dans la catégorie des mamans limite désoeuvrées qui deviennent animatrices sur le tard par dévouement envers les enfants
je suis presque vexée là !

s’il est vrai néanmoins que le fait d’avoir eu des enfants a certainement influé dans la mesure où il m’a permis de faire le constat de ce qui se passe à l’école et dans les accueils de loisirs et m’a amené à réfléchir plus profondément à tout ce qui concerne l’éducation et l’enseignement, tout comme le fait d’une certaine enfance, d’une scolarité en internat, un certain parcours de vie, je ne vois pas en quoi le fait d’être mère fait d’une personne une bonne animatrice ou non

également le fait d’avoir des compétences manuelles, artistiques ou autres n’est rien si cela ne s’accompagne pas d’une certaine réflexion

et je trouve que balthazaar n’est pas si loin de la réalité quoique l’instit dans l’article ne parle forcément pas du même type de mère.

elle fait un constat qu’on l’approuve ou non d’une certaine pauvreté de l’animation en milieu urbain

je travaille en milieu rural dans un bled de 1800 habitants et les périsco, c’est pas courant par ici, mais des garderies oui par contre il y a bien des accueils le mercredi un peu partout et le constat est le même

une plus grande précarité peut-être parce que l’école est le seul vivier d’emploi de la commune, très prisé
et on se retrouve effectivement avec des mères de famille qui commencent avec 2 heures de ménage ou de cantine et qui complètent avec du périsco ou de l’AL, des personnes pas en grande forme physique ou en surpoids et qui font effectivement des activités manuelles principalement, des trucs déco du type décopatch parce que c’est “joli” ou de cadres photos, qui ne mettent jamais le nez dans la doc que j’approvisionne pourtant abondamment mais qui s’inspirent des magazines déco acheté au superU (je ne me souviens pas des noms de ce magazines) qui donnent des idées de déco pour la maison à base de découpage papier, de déco pots de fleurs ou de cuillers en bois…

des dames convaincues de pouvoir faire de l’animation puisqu’elles ont eu 3 enfants mais qui ne peuvent (veulent) pas accompagner les sorties vélo (trop fatiguant), piscine (faut savoir nager et puis se mettre en maillot devant les enfants ???), randonnées dans les chemins (trop sale pas de chaussures adéquates ???)
oubliés aussi les jeux en extérieur, soit elles hurlent, soit c’est le boxon total
et c’est comme ça qu’elles retrouvent avec les mat à faire coller des gommettes ou des boulettes de crépon, elles adorent le crépon ces dames 😀

parfois y a un sursaut éducatif : “je vais faire un truc autour de l’Afrique, comme ça les enfants apprendront quelque chose”, ça c’est surtout les atsem, z’adorent faire l’école les atsem et là c’est pire

et puis les actis manuelles,, c’est plus rassurant y a presqueque des filles, parait que les garçons s’intéressent à rien

sinon c’est la mairie qui recrute, pas le dirlo, il n’a pas son mot à dire normal puisqu’au départ ce ce sont des embauches de personnel technique qui vont faire de l’animation après
d’ailleurs c’est un gros choc pour elles quand elles passent le bafa, se retrouver à 40 balais, incapable de courir, avec une bande de jeunots qui sont dans la déconnade de gamins, ça secoue “faudrait adapter” comme elles disent

c’est donc du personnel non titulaire, qui tourne et qu’il faut former à chaque fois
ici pas d’étudiants, pas de jeunes de la zone, pas de mecs, quasiment pas de jeunes tout cours

sur une équipe de 8, 2 seulement ont choisi cette profession et ont les compétences + le dirlo bepjeps animateur territorial qui est en fait éduc sportif à l’école mais là , c’est un autre débat

et quand la réforme sera mise en place, en 2014 pour nous (dérogation), eh bien la mairie va recruter pour 3/4 d’h par jour 5-6 personnes en plus et faudra travailler en concertation avec les enseignants et animer dans les classes puisqu’il n’y a pas de locaux, j’en rie d’avance
et la mairie doit pondre un PET qui ne va correspondre à rien puisque jusqu’à maintenant, personne n’en avait ressenti la nécessité

[balthazaar]

On est bien d’accord sur mes stéréotypes, et l’histoire de la clé ne m’est jamais arrivée. Et peut-être que Situla est bien meilleure animatrice que moi tout comme beaucoup d’autres mamans quarantenaires, ça j’ai jamais dit le contraire.

J’ai parlé, comme d’autres, des cas que j’ai observés et des gens avec qui j’ai travaillé.

Les communes dont je parle sont bretonnes, je ne veux pas les nommer. Pour le moment la gestion est communale de toute façon, si certaines règles sont nationales c’est au niveau municipal que se gèrent les écoles et les centres de loisirs. Il s’agit donc bien de propositions qui passeront par les commissions jeunesse et les conseillers ou adjoints à la jeunesse.

Les gens qui gèrent les services jeunesse peuvent certainement influencer les décisions, informer, sensibiliser les élus, tout ça dépend des communes et des élus en question. Ces gens là peuvent tout faire s’ils le décident. Quand ils refusent, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas les moyens, c’est parce qu’ils n’ont pas envie.

Le service jeunesse ne rapporte pas d’argent, c’est normal c’est un service éducatif. C’est comme les services techniques, ils ne rapportent pas d’argent, mais tout le monde comprend bien qu’il faut nettoyer les routes, les trottoirs, entretenir les jardins publics et faire le ménage dans les locaux municipaux.

Et je suis bien d’accord sur la question de la précarité. Je suis certain que les animateurs de qualité existent, c’était le sens de ce que je disais plus haut quand je disais que pour recruter il faut prendre en compte d’autres critères que le taux légal d’encadrement. Et c’est pour ça que je disais que l’instite se trompe de cible.

On peut taper sur les animateurs précaires mais effectivement quoi de plus normal que d’accepter un poste précaire quand on ne trouve rien d’autre. On ne peut pas proposer un poste à 15h par semaine en espérant que les postulants seront des gens qui ont 15 ans d’expérience en animation. On ne peut pas proposer un CDD de 2 mois “pour commencer” et espérer trouver des gens qui ont une vision à long terme d’un projet, d’une pédagogie, d’un service éducatif, d’un travail relationnel.

D’ailleurs les mensonges sur les offres d’emploi ne sont pas si rares, mensonges sur les périodes travaillées et le nombre d’heures. Quelque fois il est écrit sans ambiguité : “cdd de 6 mois 35h par semaine” et à l’entretien ça se transforme en “deux à trois semaines par mois à 28h par semaine parfois moins”.

Ils feraient mieux de s’organiser pour permettre aux animateurs d’avoir du temps rémunéré pour préparer des animations de qualité. La qualité des animations ça apporte énormément, dans le relationnel, dans la considération des parents, de la hiérarchie et même dans le travail d’équipe. Une équipe qui veut proposer de bonnes animations c’est autre chose qu’une équipe qui fait passer le temps.

[moilapa]

Où comment prétendre dénoncer des caricatures… par des caricatures.

Sur les animatrices-maman qui travaillent en claé :
toujours prêtes à mener une vendetta en mairie lorsqu’on a rangé une clé dans le mauvais tiroir. Et je dois dire que j’ai rarement vu des mamans de 40 ans proposer autre chose que du “loisir créatif©” où elles découpent et collent des papiers hors de prix à la place des enfants qui font leur sieste…

Les animatrices concernées apprécieront, surtout quand elles sont du niveau animation d’une Situla qui met une claque sans aucun doute à tous les balthazar de la Terre…

Ne tirez pas de votre expérience restrainte (“toujours prêtes à mener une vendetta en mairie lorsqu’on a rangé une clé dans le mauvais tiroir” pour définir ce que serait les animatrices ayant un enfant, ou d’un certain âge”) des généralités…

L’une des questions soulevées par l’article et son auteur, certes caricaturale, c’est celle de qui sont ces animateurs claé ! De qui accepte des posts de 2 ou 4 heures/jour, qui accepte cette précarité ? Si ce n’est en priorité des précaires ?

Et Toulouse tant cités sur cette question du périscolaire, est un excellentissime exemple s’agissant de cette question. Ou Muret, autre “grande ville” du même département… Ou en fait pratiquement toutes les communes qui ont un claé…

Parce que si pour une commune ici et là qui a un jour “l’idée du claé”, on peut concevoir que l’on puisse trouver des gens qui ne sont des précaires… comment faire à l’échelle d’un département, d’une région quand il existe plus de coomune avec que sans ?

Quel est le profil majoritairement de ces personnes qui acceptent cette logique de précarité ? Qu’est-ce qui fait qu’elles acceptent ces posts ? Si ce n’est parce que rien d’autre ne leur ait accessible ?

De quelle commune tu parles Balthazar, s’agissant de la réalité de ce qu’est un claé ????

[balthazaar]

wow l’article de l’express…

Depuis quand on donne la parole dans la presse à des gens qui étalent leur mépris des autres comme ça?!
Elle se trompe de cible et de conclusion cette dame. Le problème ne vient pas des animateurs mais de ceux qui les ont recrutés.

Et sur ce point, ce qu’il faudrait aller voir de plus près, c’est le niveau intellectuel des élus locaux. À mon avis ils sont là les gens qui sont incapables de donner un cap à un service jeunesse, qui sont incapables d’argumenter en conseil municipal pour défendre le bon travail de leurs équipes, le bon budget, la bonne entente avec les autres services.

Si par chance aux postes clés il y a des gens bien alors ils peuvent proposer des postes intéressants, recruter des animateurs qui feront du bon travail… parce qu’il faut un peu de savoir-faire pour ne pas se limiter aux exigences légales ou même à la lecture d’une liste de diplômes sur un CV.

Si une commune veut recruter des animateurs de qualité elle va en trouver. N’en déplaise à une instit qui sait très bien ce que ça fait, j’en suis sûr, de voir son corps de métier se faire critiquer par tout le monde.
Par contre, de la même façon que les enseignants sont payés pour préparer leur travail de classe et faire des corrections chez eux, il va falloir prendre en compte d’autres critères que “le nombre d’adultes en fonction du nombre d’enfants” pour recruter des animateurs.

Pourquoi les animateurs vont s’occuper des enfants sur les temps qui vont se créer?
-parce que les instits font une manif dès qu’on leur demande de bosser deux heures de plus
-parce que ça peut permettre de compléter le nombre d’heures d’un poste d’animateur pour le rendre intéressant
-parce que les temps en question n’ont pas de programme ou de contenu imposé, et que ça c’est résolument le créneau des animateurs et de l’éducation populaire

Deux bêtises quand-même dans l’interview de l’instite :
-les mamans de 40 ans ne font pas plus de très bon travail que les autres. Peut-être qu’elles sont douées pour ne déplaire à personne, peut-être aussi qu’elles sont grognon dès qu’on bouscule un peu leurs petites habitudes, toujours prêtes à mener une vendetta en mairie lorsqu’on a rangé une clé dans le mauvais tiroir. Et je dois dire que j’ai rarement vu des mamans de 40 ans proposer autre chose que du “loisir créatif©” où elles découpent et collent des papiers hors de prix à la place des enfants qui font leur sieste…
-les instits qui sont plus doués que les animateurs pour gérer des enfants, c’est n’importe quoi. Moi quand je reçois des instits avec leur classe pour une animation, je gère mieux les enfants qu’eux car je connais mon animation et mon environnement de travail.

[moilapa]

Si ça peut te rassurer, situla, au vu de ton niveau en animation, tu les écrases mais comme des merdes, ces “animateurs” BPJEPS ! Et crois-moi, tu n’aurais pas envie de te retrouver avec l’un de ces boulets dans les pattes, y’a déjà tant de choses à faire pour ne pas en plus avoir à gérer l’un de ces incompétents qui s’ignorent…

Animateur Bafa ou BPJPES, quand il s’agit du face à face avec les enfants, ne sont pas plus armés les uns que les autres. S’agissant de la “qualité de production” des animateurs, c’est kif-kif. Il n’y a absolument aucune différence entre ce que va tant bien que mal proposer un bafa qu’un bpjeps. Avec l’avantage du Bafa qu’il sait qu’il ne sait pas…

En même temps, heureusement : si la qualité du rapport à l’autre, “l’intelligence sociale”, dépendaient de l’obtention d’un quelconque diplôme, nous serions des machines…
Ce qui fait la qualité de l’animateur, c’est la qualité de la personne… Et dans le cas de ce dont on parle dans l’extrait du journal, ces bpjeps ne serviraient à pas grand chose…

Surtout que ces “animateurs” BPJEPS ne sont pas (plus) des animateurs. La grande majorité ne se destinent d’ailleurs pas à être animateur (celui qui se retrouve sur le terrain face aux enfants, et qui vit ce temps de rencontre au jour le jour, ce que certains essaient justement de quitter). Ils aspirent à des posts de “responsabilité”, en mairie, en MJC… Pour certains on appelle ça encore “animateur”, mais cela n’a plus rien à voir avec cet animateur “in situ”… (ils sont surtout la chair à cannon qui va faire rentrer de l’argent chez les fédé, et à qui on a fait croire qu’il y avait des débouchés pour tous ces “formés”) il aurait plus à faire avec les commandes institutionnelles, les appels d’offres, les bugets, que les mômes… et serait bien emmerdé si il se retrouvait face à un groupe d’une dizaine de petits !
Un bpjeps, c’est un bafa qui sait comment monter une assoc’ ou changer une roue de vélo (si il a choisit un bpjeps sportif)

Aux débuts de la mise en place du BEATEP (l’ancêtre du BPJEPS) tous les directeurs des claés d’une ville du 31 géré par Léo Lagrange à l’époque (soit 5 personnes) ont passé le Beatep. Et tous se sont retrouvés bien emmerdés avec la “mise en situation” d’une animation. C’étaient tous des directeurs de claés, des gestionnaires, des managers d’équipe… pas des animateurs ! Certains l’avaient été “à une autre époque”…

Et je leur ai préparé à presque tous leur temps d’animation. Voir de A à Z pour certains : un avait choisi “marionnettes” : je lui avais construit les muppets, le castelet, le déroulé de son temps d’animation, briefé… juste pour qu’il ressemble un temps soit peu à un animateur… et là je parle du début du BEATEP !
Lui était directeur de structure, et jamais il n’avait été question pour lui d’envisager devenir animateur ! Ce n’était absolument pas pour ça que lui (ou les autres) passaient ce diplôme “d’animateur” !!!!
En ça, déjà à l’époque ce diplôme “animateur” était une fumisterie… avec notamment l’idée que tout animateur pouvait “s’élever”… comme si il existait pour chaque animateur une place “au dessus” qui l’attendait, comme si on allait mulitiplier les posts de direction comme l’autre couillon multipliait les pains…

De toute façon, ‘pas besoin de mettre en place une animation qui tienne la route, quand on voit qui sont les “examinateurs” qui “jugent” cette “mise en situation réelle”. Ou la très grande bienveillance qu’on leur demande pour les rares pas totalement à l’Ouest s’agissant d’animation…

Quant à la part “in situ” de cette formation : non seulement un bpjeps c’est pas mieux qu’un bafa, mais sur le terrain ces stagiaires sont pires : avec un Bafa on part de 0, avec un bpjeps il faut d’abord déconstruire !
Entre un boulet bafa et boulet bpjeps, je prends sans hésiter aucunement le bafa…
Et si j’ai le choix, je prends un jeune qui a pas le bafa…

Sinon, s’agissant de la réforme; Voici un lien que m’a envoyé le collectif d’animateurs sur Toulouse :
http://animateursenlutte.blogspot.fr/

Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est exprimé, on peut au moins reconnaître à cette instauration des claés la mise en place petit à petit chez les animateurs d’une “conscience collective”, d’une “conscience syndicale”… ce qui est déjà pas mal….

[situla]

il est intéressant de lire les commentaires

c’est une ode aux bepjeps, beatep, depjeps

je me sens bien insignifiante …..

[moilapa]

Des choses très justes dites par cette personne, un peu réac quand même, et visiblement très remontée contre ces animateurs qu’elle semble bien connaître :

Penser que l’on allége les rythmes scolaires sous prétexte que les enfants seront confiés à des animateurs est un leurre. Il faut comprendre que ce qui est fatigant, c’est le fait d’être en nombre dans des locaux, c’est la vie en collectivité (…)

Elle catégorise les animateurs en 3 types, dont ce dernier :

- Enfin, il y a des gens qui essaient de s’en sortir tant bien que mal en devenant animateurs scolaires. Il y a parmi cette population des gens en situation précaire, qui, parfois, s’expriment assez mal. Certains sont un peu paumés dans la vie et sont là parce qu’ils ont besoin d’argent(…)
Certains de ces “zombies” sont sympas, gentils et marrants mais ils s’adressent souvent aux enfants avec des interjections et il ne faut pas ne s’adresser à des enfants ainsi….Ces difficultés constituent un frein à la bonne communication entre les enseignants et l’équipe d’animation, au préjudice des enfants. La situation assez précaire des animateurs fait que l’on ne peut pas compter sur eux à 100%. Il n’est pas rare que le midi, l’un ou plusieurs d’entre eux ne se présentent pas au travail pour assurer la cantine.

[crevette76]

]Rythmes scolaires: “Pourquoi confier nos enfants à des animateurs sous payés et peu compétents?”
l’avis d’une ex-directrice d’école…

[crevette76]

Valérie Fourneyron : “La réforme va réduire l’inégalité d’accès aux activités périscolaires.”

[moilapa]

Attention de ne pas ériger en règle l’observation d’un ou deux claés, ou des claés sur une même commune.
J’ai presque envie de dire qu’il existe autant de réalités que de claés.

S’agissant de cette réalité claé, de ce qui existe depuis des décennies : plus que Toulouse, c’est une autre commune qui me semble très intéressante à observer : Balma (il suffit juste de traverser une route !)

Je reprends l’exemple dont j’avais parlé l’année dernière : école Marie Laurencin : à quelque chose prêt 300 enfants. Et 4 animateurs.

Déjà, l’école a été construite (entièrement reconstruite) en tenant compte du claé (une réalité bien “ancrée” dans la façon de penser l’école) : la partie “claé” est “hors l’école (il faut traverser deux portails) : des salles d’activités manuelles, un gymnase, un immense terrain herbeux, des terrains de sports, des recoins où se cacher…

Donc : quand les animateurs à midi vont à la rencontre du public enfants, ils entrent dans la cour de récréation, proposent et repartent avec le groupe.

Et là : la politique d’un claé (la façon d’imaginer ce temps) est non seulement une question de la mairie, mais aussi celle de la personne qui gère les claés de la commune : et ici (coup de bol) une coordinatrice avec un discours et une façon de penser ces claés très intéressants : où le choix de l’enfant existe réellement : résultat, très souvent, sur les 4 animateurs, deux reviennent bredouillent (sans enfants intéressés par les propositions. non pas que ces propositions soient minables (ce sont les mêmes que l’on peut retrouver partout) mais juste que dans cette situation où le choix de l’enfant existe réellement, sur 300 mômes on ne trouve pas au minimum 5 ou 6 enfants pour préférer la proposition de l’adulte à l’idée de juste jouer entre copains)

La capacité de nuissance de l’animateur est ici très limitée.

des lieux réellement intéressants à observer.
comme c’est le cas à Muret (sous préfecture de ce même département)

[erenault]

RMR31 a dit :

Je rajoute même l’avènement des réseaux sociaux comme la continuité de cet “entre-enfant” le soir chez lui, et ce sans aucune ingérence des adultes.

ça m’interpelle, du coup j’ai ouvert une discussion ici.

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