TOPNETTE a écrit :
D’accord Gerger !
Mais je pense que la possibilité de décider d’augmenter son propre salaire en association doit être rare.@+
TOPNETTE
Je ne vois pas le rapport. De toutes façons, en entreprise, du moins ayant un statut de société anonyme, un directeur n’a lui non plus aucun pouvoir pour augmenter son salaire de sa propre initiative. Ce sont les actionnaires qui voteront – ou du moins leurs représentants au CA, en cas d’augmentation de ce directeur. Donc la question ne se pose pas là.
La question est : est-il admissible que des actionnaires – car en définitive, une S.A. n’est rien de moins que la propriété de ses actionnaires – aient le droit d’outrepasser le Code du travail quand ils recrutent au moyen de CEE dans le domaine de l’animation ?
Le salaire du directeur, c’est encore un autre sujet.
(et oui, au fait : on a le droit d’être membre d’un Conseil d’administration d’association et de faire en même temps partie du personnel salarié de cette association. C’est assez déconseillé, mais c’est possible.
Par exemple, un directeur qui bosse depuis plusieurs années pour une association a parfaitement le droit de se présenter aux élections du CA, s’il remplit les conditions d’adhérent.)
Je parlais effectivement des directeurs d’association salariés. Les augmentations de ces personnels se discutent normalement en conseil d’administration voir pour certaines assoc en bureau avec ou non proposition au CA ( tout dépend des délégations données au bureau).
Lorsque tu es directeur professionnel d’association avec un statut cadre, que tu as des gens relativement “faibles” ou crédules dans ton CA ou bureau ou que ce sont des “copains”, beaucoup de choses assez incroyables sont possibles. Parce que les gens font confiance au professionnel, parce qu’ils n’osent pas ne savent pas dire non parce qu’ils ne comprennent rien à la gestion associative et sont là pour la gloire ou pour d’autres raisons encore.
Personnellement j’ai déjà eu connaissance de ce cas de figure à 3 reprises en 15 ans donc ….
D’accord Gerger !
Mais je pense que la possibilité de décider d’augmenter son propre salaire en association doit être rare.
@+
TOPNETTE
Pourrais-tu m’expliquer ce qu’est un membre salarié dirigeant pour une association ???
Je pense que Jetty parle des salariés permanents des organisateurs. Ils ne sont certes pas dirigent au sens “membre du conseil d’administration” mais mettent en œuvre une politique en ayant tout de même un certain pouvoir de décision.
Gerger
Jetty à écrit :
Observe-t’on une augmentation salariale importante des membres salariés dirigeants au détriment du reste des salariés?
Bonjour Jetty !
Pourrais-tu m’expliquer ce qu’est un membre salarié dirigeant pour une association ???
Il me semblait que ça n’existait pas.
Je croyais qu’il n’était pas possible d’être membre d’un Conseil d’Administration et salarié de la même association ???
Je crois savoir qu’il est possible de percevoir un défraiement pour assumer ses fonctions (président, trésorier, etc …) à la hauteur de 3/4 d’un smic il me semble …
Peux-tu détailler ?
@+
TOPNETTE
Bonjour à TOUS !
Je comprends tout à fait la vision des choses de Gerger.
Et je suis d’accord avec lui.
Je ne pense pas que ce que souhaite les organisateurs (je parle toujours des “petits” organismes) ce soit de garder un statut avantageux pour eux.
Ces associations ne sont pas contre le changement mais ce qui est gênant dans cette affaire c’est le changement brutal. Et oui le problème se situe bien au niveau économique.
Passer du CEE au SMIC du jour au lendemain, c’est la mort de nombreux organismes qui verront les familles se détourner d’eux.
J’aimerai dire ici que les petits organismes qui ont quelques salariés (je parle de 2 ou 3) bénéficie bien souvent de contrat aidés pour les – de 26 ans. Sans cela, il est probable que ces salariés n’existeraient pas.
Pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi les organismes lucratifs ont plus de moyens que les autres …
C’est très simple :
Quand on crée une entreprise, on investit (à grand renfort de prêts bancaires) dans la publicité et donc on a la possibilité de se faire connaître du plus grand nombre (site internet attractif avec un référencement d’enfer, catalogues attrayants, reportage télé et passage en radio) et donc on a beaucoup de clients, et donc on a un bon chiffre d’affaires et donc on fait des bénéfices.
Il faut quand même savoir qu’une association n’a pas le droit de faire de la publicité (au sens propre du terme), elle a le droit de faire de l’information et d’informer en priorité ses adhérents.
Pour simplifier :
Un organisme lucratif peut inscrire 15 000 enfants sur 2 mois quand une petite association va en inscrire 150 sur ses 3 séjours !!!
Faut-il être fort en math pour réaliser qu’il y a une sérieuse différence !!!
Des exemples concrets :
Combien coûte 1 salarié permanent (au SMIC) à ces organisme :
Un smic c’est environ 27600 euros / an (salaire net + charges patronales).
Pour l’organisme lucratif qui va recevoir 15000 mômes, le salaire du permanent c’est 27600 euros divisé par 15000 mômes et cela nous donne un coût par enfant de 1,84 euros.
Pour l’organisme non lucratif qui va recevoir 150 mômes, le même salaire c’est 27600 euros divisé par 150 mômes et ça nous donne 184 euros par mômes !!!
Alors ne soyons pas bête … pour faire partir 15000 mômes, il faut du monde. Je propose d’embaucher 50 personnes au smic pour cela (soit 1 permanent pour 300 mômes ce qui est très confortable !!!) :
Cela va coûter 50 smic que je divise par 15000 mômes : soit un coût par môme de 92 euros.
Cela coûte donc 2 fois moins cher à la société !!! Car ne soyons pas utopique : la société ne va pas embaucher 1 permanent pour gérer 150 dossiers de mômes.
Donc entre les 184 euros de l’asso et les 92 euros de la société, il reste 1 380 000 euros !!!
Et c’est comme cela pour tout !!!
Un catalogue, c’est entre 3000 euros et 20000 euros (très joli celui-là).
Pour payer 20000 euros, il vaut mieux recevoir 15000 mômes car ce ne sera plus très cher : 1,34 euros par enfants.
Pour payer 3000 euros, il faut espérer recevoir au moins 150 mômes car ce sera déjà une somme : 20 euros par enfants.
Un très bon référencement internet :
C’est 0, 33 euros par mômes pour cette société.
C’est 33,34 euros par mômes pour cette association.
Je suis d’accord avec Gerger : Pas de CEE, ni de statut de volontaire possible pour les sociétés. C’est une aberration !!!
Et le pire c’est que certains animateurs ne sont pas choqués de signer des CEE pour des organismes lucratifs !!!
@+
TOPNETTE
“Je voudrais bien que quelqu’un m’explique comment on va faire l tri entre ces sois disant réelles assocaitions et sur cette majorité de structures commerciales qui vendent des séjours…”
Je pense que le législateur pourrait trouver des critères :
– statut ( SA assoc…)
– budget ( une association ayant un ou plusieurs millions d’euros de budget n’est peut être pas dans la même démarche militante qu’une assoc avec un budget de 100 000 ou 300 000 euros )
– le fait de disposer d’un agrémente jeunesse et éducation populaire en ayant aussi revu les critères d’obtention de ces agréments.
– le fait de vérifier que le fonctionnement soit réellement associatif : taux de présence des membres aux AG supérieurs à 50 % , composition du CA ( quand on a 4 membres usagers pour 6 à 7 membres institutionnels ou à multiples casquettes porte t’on encore les valeurs associatives), observation des résultats de l’exercice: Est on dans le cas d’une association qui ” provisionne” l’excédent sans cause réelle et sérieuse? Observe-t’on une augmentation salariale importante des membres salariés dirigeants au détriment du reste des salariés?
Sinon l’histoire du repos compensateur après le séjour ne tient pas la route trois secondes, c’est une évidence.
Bon après ces vérifications auraient un coût certain.
Mais peut être moins que d’exonérer les sarl , sa ou pseudos associations des charges patronales relatives au CEE.
Cette association AEC entend bien évidemment conserver ce statut avantageux pour les organisateurs du CEE.
Toutefois, je persiste à penser qu’il existe encore des personnes qui choisissent en connaissance de cause ce statut de volontaire en choisissant le ou les projets qu’ils veulent défendre. Sinon je me sentirai bien seule! Par contre, certains organisateurs ne saisissent pas cette notion de volontariat volontariat et non de salariat. Ca peut leur faire très très bizarre qu’on leur rentre dedans sur cette notion là en leur disant à un moment ” oh Coco maintenant tu te calmes, je ne suis pas ta salariée mais ta partenaire sur ce projet et si ça ne te convient pas, on stoppe tout et tu te dém…sur ton projet de séjour “.
Pour ma part si l’organisateur a un projet cohérent, qu’on adhère à ses valeurs qu’on a un autre emploi ou une autre source de revenus ben pourquoi pas un CEE. Par contre, il faut INFORMER les gens de ce qu’est ce fameux Contrat d’Engagement Educatif et je remarque que les animateurs sont souvent très mal informés. La plupart sont très étonnés lorsque j’évoque le fonctionnement de ce type de contrat.
Je voudrais bien que quelqu’un m’explique comment on va faire l tri entre ces sois disant réelles assocaitions et sur cette majorité de structures commerciales qui vendent des séjours…
Il n’y a qu’à lire entre les lignes les interventions par exemple de gerger, qui prétend défendre une “certaine idée de l’animation”, et qui se réjouit d’une des possibles réponses qui pourrait être faite aux animateurs qui demandent juste à pouvoir se reposer…
En gros : bin, ils pourront se reposer après le séjour !!!!
C’est ce foutre de la gueule du monde.
Quand à cette pseudo prise en compte des animateurs via ce “rassemblement” de tous ceux qui voudraient défendre des valeurs disparues depuis longtemps : ne nous y trompons pas : ces salopards, ce sont nos adversaires : ces vendeurs de séjours, associatifes ou pas, ce sont ceux qui ont allègrement abuser du CEE pour arnaquer des centaines de milliers de jeunes travailleurs : ils en ont rien à foutre des ouvriers-animateurs qu’ils exploitent : ils s’en batent les couilles !
Si aujourd’hui ils font semblant de s’en inquiéter, c’est parce que des représentants d’animateurs ont remis en cause une partie de ce système à dégueuler qu’est le CEE.
Si la cour européenne n’avait pas juste dit que les anim’ avaient droits de se reposer, comme tous travailleurs, ils seraient pas là à faire semblant de chialer pour leurs employés qu’ils ont endoffés pendant des années.
Il y a quand même une bonne nouvelle : si la mouture retenue ressemble à ce qui est annoncer, alors il y a sans doute de la place pour d’autres actions en justice.
Parce qu’il s’agit de rafistolage pour permettre à la machine commerciale de continuer à tourner, et non de réellement chercher des réponses aux problèmes soulevés par cette “exception” que serait le temps de vacances des enfants.
Ne vous laissez pas abuser par ces enfoirés. Ne signez pas de CEE.
Si vous aimez l’animation, si vous pensez pouvoir amener quelque chose à des mômes, il y a bien d’autres possibilités d’animer sans passer par les colos-CEE ou les centres de loisirs-CEE : notamment les villages vacances, les campings…
Pseudo 31
Le but d’une société (et c’est tout a fait son droit) c’est quand même de faire de l’argent, elle peut également avoir des valeurs qui lui tienne a coeur, mais sont but final reste le même… pour moi (mais je suis sans doute, comme dirait Moilapa qu’un vieux con qui se gargarise…) ca change tout : si je me défonce toute l’année, que je compte pas mes heures c’est que je sais qu’a la fin c’est pas pour que quelqu’un s’en mette plein les poches, si il y a un résultat positif il est réinvestit dans l’association (investissement, travaux, achats de matériel…) bref même en étant salarié il y a une part de volontariat et de militantisme dans mon travail, je ne ferai pas ca pour une société…. pour les animateurs occasionnels, je pense que cela doit être pareil…
tu dis :
– ” Actuellement si je regarde la marché des offres d’emploi sur planetanim je me rend compte que ses “sociétés” payent mieux les anims que les associations.” je dois pas voir les mêmes annonces que toi, des noms, des chiffres !!!!
– “Les associations ne paye déjà rien à l’état. Pas de TVA, pas d’IS, aucune taxe et en plus elles bénéficient de dégrèvement sur les salaires.Tu veux quoi de plus pour elles ?
La crémière etc….” … ben si justement la TVA on la paye sur tous nos achats… aucune taxe… ah bon il y a une loi qui vient de sortir… parce que des taxes on en paye… un dégrèvement sur les salaires ?? ah bon et lesquels ???? par contre pour la crémière je veux bien….
Bref, je suis tout a fait d’accord qu’il y a des associations qui n’en n’ont plus que le nom… mais après il ne faut pas généraliser… tout comme je suis persuadé que des sociétés peuvent organiser des séjours vacances de qualités, mais je rejoint complétement Geger sur le secteur lucratif….
Pseudo31,
Premièrement je ne juge pas du contenu des PE des organismes privés, mais je critique justement ce qu’ils ne contiennent pas. Je ne demande pas à être d’accord avec leurs valeurs, mais simplement que ces fameuses valeurs soient mentionnées (autrement qu’en favorisant l’autonomie ou en rendant les enfants acteurs de leurs séjours…). Cela ne m’encourage pas à penser que le militantisme soit au cœur des organismes lucratifs…
Arrêter également d’opposer les entreprises qui payent des taxes aux associations qui n’en payent pas. Le problème est évidement bien plus complexe que cela et ce n’est certainement pas les taxes seules qui fixent le prix d’un séjour. Par ailleurs, il me semble bien normal (mais pas à toi visiblement) que les entreprises soient soumises à l’impôt. Il y a bien création de richesse, non pas dans un objectif commun et affiché (ce qui est le cas dans une structure coopératif ou associative) mais dans le but d’enrichir un ou plusieurs actionnaires.
Oui le statut de volontaire doit exclure de son champ d’application les SA, SARL et consort. C’est d’ailleurs déjà le cas pour les volontaires du service civique qui ne peuvent évidement pas œuvrer dans une structure lucrative. Ce n’est pas une question de “tout donner” aux associations au détriment des pauvres entreprises, c’est bien un réel problème de statut.
Un volontaire va donner son temps, son énergie, sans avoir de véritable salaire. Il va le faire à la fois pour défendre ses idées et ses conceptions et également pour rendre possible des projets qui ne sont pas bénéficiaires. Ce don de soi NE DOIT PAS, NE PEUX PAS servir à enrichir un organisateur.
Cela n’altère en rien la possibilité de vivre de l’animation en étant organisateur. il y a plein d’association qui disposent de salariés, simplement ils sont accompagnés d’une structure dirigeante bénévole et d’une base militante. Cela altère par contre la possibilité de gagner plus que son salaire. C’est ce que tu défends ? As tu expliqué à tes animateurs que tu payes 3 à 4 SMIC/jour qu’ils te permettent d’augmenter ta prime de fin d’année ?
Donc non, mon raisonnement n’est pas bidon. Après, comme le disais très bien michmich, toutes les assos ne se valent pas. Certaines n’ont aussi plus d’association que le titre… Mais ce n’est pas une raison pour marchandiser le secteur des colos.
Tu veux en faire un secteur lucratif ? Alors respectent les règles du secteur lucratif et notamment le code du travail.
Tu veux défendre une conception de la société, t’inscrire dans une démarche d’éduc pop, alors monte une asso qui ne fera pas de bénéfices et qui pourra alors accueillir des militants volontaires.
Gerger
gerger a écrit :
Je ne crois pas que les mots pédagogie ou épanouissement ou respect… appartiennent aux “Associations”.
Je ne le pense pas non plus. Mais quand je vois le contenu des projets éducatif d’une grande part des organismes lucratifs, je me dit malheureusement qu’au delà des jolis mots il n’y a bien souvent pas grand chose. Sans base militante, qui ré-interroge les objectifs de l’organisme, quelle pluralité d’idées, de références et d’envies permet une véritable réflexion, un véritable positionnement, et non pas la recopie du projet du voisin ?
Je me permet de mettre mon grain de seul rapidement dans ton argumentaire.
Mais je ne vois pas en quoi tu peux juger du contenu d’un projet éducatif d’un autre organisme.
Le principe étant justement de pouvoir faire “ce que l’on veut” et ainsi défendre ses idées à travers celui ci.
Il est donc normal que certains ne te plaise pas mais ils ont tout à fait le droit d’exister.
Et le fait que le porteur du projet soit associatif ou non ne change rien à ca à mes yeux.
Je ne crois pas non plus que les organismes lucratifs ne fassent pas du bon travail, sinon ils n’existeraient plus !
Comment peut-on expliquer qu’aujourd’hui des organismes dit lucratif, avec les charges qu’on leur connait (TVA, IS et sans subventions) ne soient pas en dehors du marché quand ils se trouvent face à des associations (exemple des appels d’offre ou dans les CE).
Oui c’est une bonne question ça.
Comment ce fait il que certains organismes qui payent autant d’argent en taxe diverse à l’état arrivent à vendre des séjours quasi au même prix que des associations qui elles ne paye rien.
Il y a la une grande question qui mérite certaines réponse.
Parce que déja les assos n’ont majoritairement plus de subvention. Parce qu’ensuite l’IS ne se calcule que sur le résultat (et donc ne vient que diminuer le bénéfices). Et surtout parce que je serais curieux de comparer les budget péda d’une asso et d’une boite, la rémunération des stagiaires (qui a longtemps été laissé de coté), les frais annexes (formation continue des animateurs)…
Actuellement si je regarde la marché des offres d’emploi sur planetanim je me rend compte que ses “sociétés” payent mieux les anims que les associations.
Tu est peut être d’accord avec ça, mais moi je continu à dire que ce statut ne doit pas être accessible aux organismes lucratifs.
Et pourquoi donc ?
Les associations ne paye déjà rien à l’état. Pas de TVA, pas d’IS, aucune taxe et en plus elles bénéficient de dégrèvement sur les salaires.Tu veux quoi de plus pour elles ?
La crémière etc….
Surtout quand on regarde et qu’on voit que 90% des assoc dans le domaine ne sont pas de vrai assoc et devraient être fiscalisées.
Non, on ne peut pas décemment employer des gens dans un cadre d’ENGAGEMENT, quand cet engagement correspond à l’enrichissement des propriétaires d’une boite !
Ha bon.
Et pourquoi pas ?
Ce n’est pas parce que tu n’es pas directeur/président fantôme d’une association que tu n’aurais pas le droit de défendre de vrais valeurs qui te tienne à cœur.
En gros cela interdirait de vivre de l’animation à un niveau “organisateur”.
Et pourquoi donc serait il impossible de travailler dans ce milieu en étant rémunéré pour cela ?
Créer une société, c’est bien vouloir gagner de l’argent. Mais pas n’importe comment. Un salarié d’une association gagnera de l’argent, mais ne sera pas tenté de faire moins cher (et souvent moins bien) pour gagner plus.
Est ce que cela correspond aux valeurs de l’éduc pop ? Bien sur que non. Et ne viens pas prétendre le contraire…
Le jour ou l’association à du mal et ou le dit salarié voit que son emploi risque d’y passer que va t’il se passer.
Est ce que l’employé ne sera pas tenté de faire “n’importe quoi” pour sauvegarder son emploi ?
Donc ce raisonnement est un peu “bidon”.
Bien sur que le salarié qu’il soit dans une assoc ou dans une société à tout intérêt à ce que sa structure tourne “bien” sinon son boulot n’a plus lieu d’être.
En gros on a toujours l’image du patron avec son gros cigare qui se la coule douce au bord de la plage pendant que ses “employés” trime au turbin.
Mais franchement en 20 ans d’animation je n’en connais aucun comme ça. Peut être que je ne les connais pas….
Voilà un débat qui s’annonce bien…
Je fais de la traduction “apolitique” veut toujours dire “penser dominante” et donc ici “libéralisme”… Il est donc évident que ce “truc” associatif est bien une structure d’organisateur essayant de faire du lobbying pour maintenir un statut avantageux pour les organisateurs….
Au même titre et de l’autre coté de l’échiquier politique dès que le mot “unitaire” apparaît cela veut dire “dissident” et d’extrême-gauche avec ses dogmes classiques.
Pour revenir au CEE… Si les associations défendent le volontariat, il s’agit d’aller jusqu’au bout du volontariat, c’est à dire absence de lien hiérarchique avec les volontaires, il n’y a pas de contrat de travail mais un engagement volontaire de la part des personnes qui acceptent librement de défendre des positions éducatives mises en place par les organisateurs… J’attends de voir comment les associations (moulées au management d’entreprises) vont gérer des volontaires qui peuvent partir, rugir, refuser et militer… Ca va être sympa dans les associations… Cela va modifier grandement la gouvernance et le coté “tout-puissant” des salariés-directeurs…
Comment peut-on expliquer qu’aujourd’hui des organismes dit lucratif, avec les charges qu’on leur connait (TVA, IS et sans subventions) ne soient pas en dehors du marché quand ils se trouvent face à des associations (exemple des appels d’offre ou dans les CE).
Cette phrase a elle seule illustre parfaitement mon propos : le libéralisme, tout est marché… Pauvre société qui font des bénéfices, pauvres sociétés qui paient la TVA… (sauf qu’il la récupère en même temps…), pauvres sociétés qui n’ont pas subventions (il manquerait plus qu’elles en aient en plus!!!). Que le lucratif fasse du tourisme et rémunère ces salariés comme toute entreprise, pourquoi quand on organise un séjour enfant l’encadrant serait payé moins, avec des conditions de travail plus dégueulasse et des responsabilités renforcées alors que lorsqu’on organise un séjour adulte l’encadrant est un salarié soumis aux droits du travail… C’est le lucratif, c’est le droit commun…
Pour les associations, si et seulement si elle développe une approche et de réelle structure d’éducation, la question du volontariat peut être posée et admise… Pour la maison de courcelles, je dis oui… pour l’UCPA, je dis non… pas de volontariat à l’UCPA… Mais là il va falloir faire le ménage dans les fédérations d’éducation populaire, j’aimerais tant que des militants et des volontaires puissent entrer en nombre dans ces fédérations…
Allez, le CEE c’est de la merde mais les associations corporatistes de défense de petits intérêts économiques se faisant du blé sur le dos des personnes en situations de fragilité c’est bien pire… Militant, je suis… bénévole souvent… volontaire pourquoi pas… salarié bien sûr… mais rouage de boite à pognon faisant de l’éducation une marchandise jamais…
Vous remarquerez que dans cette déclaration la question du volontariat associatif n’apparait même plus… un signe? le volontariat n’est pas défini, jamais ils ne parlent de la question de la hiérarchie, jamais ils ne parlent des conditions de travail et de la formation des personnes… “Déclaration de la Plateforme de l’animation lors de la Commission Nutte” et entreprises touristiques de colonies même combat?
Je ne crois pas que les mots pédagogie ou épanouissement ou respect… appartiennent aux “Associations”.
Je ne le pense pas non plus. Mais quand je vois le contenu des projets éducatif d’une grande part des organismes lucratifs, je me dit malheureusement qu’au delà des jolis mots il n’y a bien souvent pas grand chose. Sans base militante, qui ré-interroge les objectifs de l’organisme, quelle pluralité d’idées, de références et d’envies permet une véritable réflexion, un véritable positionnement, et non pas la recopie du projet du voisin ?
Je ne crois pas non plus que les organismes lucratifs ne fassent pas du bon travail, sinon ils n’existeraient plus !
Tu sais pertinemment, tout comme moi, que cet argument ne vaut rien. On ne compare pas une colo comme une lessive utilisés quotidiennement. Les parents n’en voient que la valise et les enfants n’ont souvent qu’une voire deux expériences antérieures permettant de comparer et donc d’évaluer la qualité d’un séjour. La différence se fait donc au moment de la vente, là ou les techniques de marketing historiquement développées par les entreprises sont très efficaces.
Et puis c’est quoi du “bon travail” ? Une colo de laquelle les enfants reviennent tous en bonne santé ? Une colo à laquelle des enfants de huit ans attribuent une note de 5/5 le lendemain de la boom et juste après les frittes du dernier jour ? Ou est ce que rentre dans ce critère de véritables objectifs éducatifs, évalués par des personnes en étant capable ?
Comment peut-on expliquer qu’aujourd’hui des organismes dit lucratif, avec les charges qu’on leur connait (TVA, IS et sans subventions) ne soient pas en dehors du marché quand ils se trouvent face à des associations (exemple des appels d’offre ou dans les CE).
Parce que déja les assos n’ont majoritairement plus de subvention. Parce qu’ensuite l’IS ne se calcule que sur le résultat (et donc ne vient que diminuer le bénéfices). Et surtout parce que je serais curieux de comparer les budget péda d’une asso et d’une boite, la rémunération des stagiaires (qui a longtemps été laissé de coté), les frais annexes (formation continue des animateurs)…
Et puis tout simplement parce que c’est la loi du marché. Celui qui fait les plus petits prix remporte le lot, tirant ainsi le secteur vers le bas. Et pour connaitre un peu le système, c’est pas franchement la qualité du PE qui fait la différence dans ces cas là…
Je suis d’accord pour que les colos existent sans la présence de deux équipes, je suis d’accord pour un statut spécifique pour les animateurs et directeurs…
Réfléchissons à l’amélioration des conditions de travail (il y a des pistes), revalorisons les salaires des animateurs (occasionnel)…
Je tiens à re-préciser que l’animation n’est pas un métier mais un “job” de vacances scolaire…
Tu est peut être d’accord avec ça, mais moi je continu à dire que ce statut ne doit pas être accessible aux organismes lucratifs.
Non, on ne peut pas décemment employer des gens dans un cadre d’ENGAGEMENT, quand cet engagement correspond à l’enrichissement des propriétaires d’une boite !
Quelque soit le statut de l’organisateur, c’est bien les personnes qui font la réussite d’un séjour qu’ils soient à l’organisation ou sur le terrain.
Non mais tu es sérieux là ? Bien sur que les personnels ont de l’importance, mais ce n’est pas de ça dont on parle ici. Les organismes doivent porter des valeurs, des idéaux, qui influeront évidement sur le séjour. Quant on décide d’avoir un taux d’encadrement d’un pour 6 au lieu d’un pour 8 par exemple, cela va évidement influer sur le séjour. Mais ça fera aussi baisser les bénéfices…
Créer une société, c’est bien vouloir gagner de l’argent. Mais pas n’importe comment. Un salarié d’une association gagnera de l’argent, mais ne sera pas tenté de faire moins cher (et souvent moins bien) pour gagner plus.
Est ce que cela correspond aux valeurs de l’éduc pop ? Bien sur que non. Et ne viens pas prétendre le contraire…
Gerger
Minervois, si les entreprises voulaient vraiment faire du respect, elles deviendraient assoc’ pour profiter des ces “contrats” bidons. C’est royalement se foutre de la gueule du monde de faire du pognon sur le dos des jeunes et dociles anim’…
Quoi qu’il en soit, merci de ne pas réduire l’animation, MEME occasionnelle, à un non-métier !! Encore ne fois, c’est ne pas respecter le temps investi des individus qui n’ont pas le luxe de faire du bénévolat…
limité à 80 jours par an
est-ce que tu vérifies qu’un anim qui postule pour faire un séjour avec toi n’en fait pas le reste de l’année ?
peut-être qu’il bosse en accueil de loisirs 80 jours par an ?
et peut-être qu’à côté de ça il fait d’autres trucs ?
perso, je connais pas mal de gens qui vivent de l’animation en qualité de vacataires, sur des classes de découverte et des séjours, depuis plus de 15 ans. c’est pas leur métier ?
m’enfin, je m’écarte un peu du sujet.
vu que tu es adhérent, tu peux nous en dire plus sur le “qui nous sommes” du site, qui n’est pas renseigné ? et sur l’objectif, le positionnement de cette assoc ?
parce que parler des problématique de ce domaine, ça peut être la place de l’enfant dans la société ? la définition du loisir ? l’utilisation frauduleuse du CEE ? la reconnaissance et la valorisation de cet emploi au même titre que tous les autres ? ……bref, c’est un peu large 🙂 .
Je parle des animateurs CVL, pas des pros (ils n’ont pas le même statut)
Métier dans le sens d’en vivre toute l’année… (limité à 80 jours par an, un animateur a une durée de vie de 3 à 4 ans)
Mais pour travailler sur un centre de vacances il faut avoir une formation, avoir un sens de la responsabilité et la reconnaissance elle vient en premier par les enfants et en second par son employeur
je tiens à re-préciser que l’animation n’est pas un métier mais un “job” de vacances scolaire…
ah ouais :roll:?
mais c’est quoi un métier au fait ? c’est déterminé sur quel critère ? la formation ? la responsabilité ? le salaire ? la reconnaissance publique ?
c’est quoi ton choix, je voudrais bien le savoir ?
Je ne crois pas que les mots pédagogie ou épanouissement ou respect… appartiennent aux “Associations”.
Je ne crois pas non plus que les organismes lucratifs ne fassent pas du bon travail, sinon ils n’existeraient plus !
Comment peut-on expliquer qu’aujourd’hui des organismes dit lucratif, avec les charges qu’on leur connait (TVA, IS et sans subventions) ne soient pas en dehors du marché quand ils se trouvent face à des associations (exemple des appels d’offre ou dans les CE).
Je suis d’accord pour que les colos existent sans la présence de deux équipes, je suis d’accord pour un statut spécifique pour les animateurs et directeurs…
Réfléchissons à l’amélioration des conditions de travail (il y a des pistes), revalorisons les salaires des animateurs (occasionnel)…
Je tiens à re-préciser que l’animation n’est pas un métier mais un “job” de vacances scolaire…
Quelque soit le statut de l’organisateur, c’est bien les personnes qui font la réussite d’un séjour qu’ils soient à l’organisation ou sur le terrain.
Oui sauf que le problème c’est qu’à mon sens, les organismes lucratifs n’ont pas à utiliser des contrats comme le CEE ou un futur volontariat.
Comment en effet défendre que des boites qui versent des dividendes peuvent le faire grâce à des dérogations au code du travail ? C’est à mon sens inconcevable.
Oui je milite pour que les colos puissent continuer à exister sans avoir à mettre en place deux équipes. Oui je défend un statut de volontaire qui sorte du cadre du droit du travail. Mais ce qui est certain, c’est que jamais je n’inclurais des organismes lucratifs dans les bénéficiaires.
L’engagement ne peut être comprit que s’il n’est pas destiné à augmenter des profits financiers.
Bref, je ne me reconnais donc pas dans ce groupuscule, qui sous prétexte de rassembler le plus largement possible, rassemble surtout tout et n’importe quoi sans même se poser de questions.
Gerger
Bonsoir
En premier lieu, je précise que je suis adhérent d’AEC.
Quelques précisions concernant AEC :
Bien sur qu’il y a des organismes adhérents (ils en sont même à l’initiative, je précise association ou agence) de cette association mais elle est ouverte à Tous (Parents, Animateurs, Directeurs, personnel de service, cuisiniers, moniteur BE…) bref tous les intervenants direct ou indirect d’un centre de vacances.
L’objectif premier est d’être représentant du secteur d’activité englobant tous les intervenants afin d’être une force de proposition.
Vous êtes tous invités à rejoindre le bureau pour avancer vos propositions…