[crevette76]

juste un sujet traitant d’une situation du même type… d’ailleurs on y retrouve un peu les mêmes réactions :
Relation ambigues entre anim et ados

[michmuch]

Matim a écrit :
Et pour revenir à la source du “problème” :
Comment l’ado s’est retrouvée avec l’adresse personnelle de l’animateur ?
Est-ce qu’il n’y a pas une intention volontaire de la part de l’animateur d’aller au delà de ses fonctions, par le simple fait de lui donner des informations à caractère personnel ?
**

C’est effectivement la bonne question… Rien de particulièrement répréhensible, mais des questions sur soi-même à se poser…
N’oublions jamais que les colos sont des espaces clos où les sentiments sont exacerbés, la colo est un leurre émotionnel…
Donner son adresse c’est essayé de faire que la parenthèse enchantée “colo” dure encore un peu et pourtant tout le monde sait que c’est impossible, donc pourquoi donner son adresse sauf à vouloir garder des relations avec une personne en particulier et souvent à des fins “amoureuses” ou “sexuelles”, ne fait-on pas plus de mal en faisant cela? les souvenirs ne sont-ils pas plus beaux qu’une histoire pseudo-amoureuse qui se termine en jus de boudin? qu’en pense l’ado en face? ne lui fait-on pas plus de mal? bref les questions sont à se poser à soi-même sur sa place, son rôle, ce qu’on a cherché à fuire ou à garder? etc…

[Matim]

Idem : c’est quoi un message caractérisé de “sexuel” selon la loi ..?

Et pour revenir à la source du “problème” :
Comment l’ado s’est retrouvée avec l’adresse personnelle de l’animateur ?
Est-ce qu’il n’y a pas une intention volontaire de la part de l’animateur d’aller au delà de ses fonctions, par le simple fait de lui donner des informations à caractère personnel ?

**

[solleana]

Et c’est quoi le caractère sexuel?

[Langelous]

superange a écrit :
Oui j’etais la directrice. Je pense aussi que l’AS aurait du BEAUCOUP mieux signifier les limites.

Cela signifie que ton projet péda devra être sur ce point plus précis à l’avenir. Sur un séjour ados, je sensibilise toujours mes anims sur la bonne distance a adopter.

Ensuite, ce qui se passe après la colo…. ben ma fois, ca sort du cadre du séjour comme ce qui a été précisé précédemment.

Cordialement

[Import]

j’ai oublié un mot!

Je pense qu’on est revenu ds le ‘civil’…

[Import]

Merci pour vos contributions.

Oui j’etais la directrice. Je pense aussi que l’AS aurait du BEAUCOUP mieux signifier les limites.
La jeune a 17 ans.

J’ai lu les textes, qui correspondent à ce qui me semblait. Non, je ne compte pas denoncer la chose. En effet, le sejour est terminé, je pense aussi qu’on est dans un domaine ‘civil’ bien que la responsabilité de l’adulte reste engagée. Et elle a eté clairement mise au courant, a posteriori malheureusement, des suites eventuelles : si la jeune refuse la fin de cette ‘idylle’ par exemple comme le dit Bourricot.

Mon post avait surtout pour but de m’eclairer les idées. J’ai eu des avis contradictoires sur la question, allant du ‘la colo est finie, tu ne peux rien faire’ à (et c’est ma position) le statut d’adulte-référent-exemple-educateur perdure et la limite adulte-enfant n’a pas eté correctement posée. Maintenant que j’ai les textes precis, je saurais mieux reagir si la situation venait à se representer.

[Simon]

Crevette,

Sauf qu’on ne sait toujours pas l’âge du mineur en question.

Et surtout, le délai de prescription concernant l’infraction ” d’atteinte sexuelle”* coure jusqu’à la majorité de la victime. En d’autres termes, l’enfant peut être frustré ou attristé par “l’essoufflement de la relation” peut être amené à en parler à sa famille. Ne serait-ce que pour se décharger…

[crevette76]

Bourricot a écrit :
L’avoir fait aurait évité d’en arriver justement à une situation de quiproquo qui peut entraîner là l’AS dans des complications dramatiques….

…moui enfin bon, pour les complications dramatiques, dans le cas décrit, chui pas trop trop sure hein :

superange a écrit :
L’histoire touche à sa fin puisque leur ‘relation’ s’essouffle.

Perso j’aurais tendance à dire que c’est éthiquement disons un peu maladroit.
Et l’éthique parfois ça démange un peu 🙄

[Simon]

Sur le plan réglementaire :

La loi interdit formellement toute relation amoureuse et sexuelle entre un adulte et un mineur de moins de 15 ans. Se laisser embrasser ou embrasser un mineur de moins de 15 ans sans surprise ni violence est une infraction au code pénal d’atteinte sexuelle sur mineur.

La loi autorise les relations amoureuses et sexuelles entre un mineur de 15 ans et plus et un adulte MAIS sauf s’il y a existence d’une relation d’autorité. Et dans ce dernier cas, le législateur considère que la relation d’autorité perdure même en dehors du temps formel prof-élève/animateur-colon. Là encore, alors sans caractère de surprise ni violence, l’infraction est celle d’atteinte sexuelle.

Autre point, le contenu des échanges sur les réseaux sociaux. Encore là, en cas d’échanges écrit à caractère sexuel, l’AS commet une infraction de “corruption sur mineur”.

-L’AS a commis donc une infraction claire au code pénal liée à sa relation d’autorité de fait avec le mineur quel que soit son âge.
-En fonction de l’âge du mineur (moins de 15 ans)l’AS peut aussi avoir commis une infraction encore plus lourde.
-Si échange écrit à caractère sexuel, l’AS peut avoir commis une infraction de corruption sur mineur.

Le risque c’est que par exemple si l’enfant en parle à ses parents, il y a un risque réel de plainte et poursuite. Même en cas de sanction légère par le tribunal(car là on parle d’un bisou tout de même…), l’AS sera par contre suspendue par la DDCSP et ne pourra plus exercer auprès des enfants pendant au moins un certain temps. Il s’agit d’une mesure administrative qui n’a donc pas forcément rapport avec les décisions de justice.

Sources :
Chapitre VII du codé pénal – Des atteintes aux mineurs
Legifrance

Sur le plan éthique :

L’éthique répond à des valeurs personnelles. Il n’y a donc pas de réponse toute faite. C’est en fonction des convictions de chacun.

Dans mon cas, je trouve que la loi sur la question est juste et est pleine de bons sens et justement d’éthique. En particulier sur cette question d’autorité.

A mon sens, à l’apparition d’un état amoureux, l’AS aurait dû signifier tout de suite et clairement que ce n’était pas possible. Ne pas l’avoir fait est à mes yeux une faute d’éthique. L’avoir fait aurait évité d’en arriver justement à une situation de quiproquo qui peut entraîner là l’AS dans des complications dramatiques….

[EHLINGER]

Et si celà s’était passé DURANT le séjour ?
En tant que directeur , qelle aurait été votre position ?

[XXYYZZ]

Mode modérateur
Avé superange et bienvenue sur le forum de planetanim
Mode intervenant
Pour donner mon avis sur la question.
D’apres ce que j’ai compris, il y a eu des contacts apres le séjour. Je ne vois pas ce que l’on peut faire et dire.
Tu postes dans spécial directeur, donc je supose que tu étéais le directeur du séjour ?
Pour répondre plus précisément à ta dernière intérrogation;
Pendant le séjour l’animateur ou l’AS est responsable de l’adolescente mineure( relation d’autorité). Apres le séjour cette responsabilité est devenue caduque.
C’est tout simplement une question de relations entre mineur et majeur dans la vie de tous les jours.

[solleana]

Pour moi, je n’y vois pas tellement de soucis… Ah si, juste savoir si c’est ton cas personnel ou si c’est le cas de quelqu’un d’autre que tu cherches à dénoncer… Dans ce cas là je trouverai ça nettement moins éthique…
Vu comme cela est raconté, cela semble être une relation de désirs réciproques non? Si tel est le cas, je n’y vois pas grand chose à dire ou redire…

[Import]

[Import]

bien le bonjour,

j’ai besoin de pistes de reflexion, d’eclaircissement sur mes propres questionnements et eventuellement de reponses si elles sont constructives. Aucun jugement car ca n’aide pas!

Je vous raconte une histoire :
il etait une fois une AS en sejour ski avc des ados. La colo se termine, et – vivent les reseaux sociaux – les anims et les ados s’envoient des nouvelles quelque jours après le retour. Une des jeunes qui avait fortement apprecié l’AS lui fait part de son inclinaison, en fait la renouvelle car elle s’etait dejà declarée durant le sejour, de manière moins claire et directe. Elles en viennent à se revoir après un echange de messages, et la jeune embrasse l’AS à la fin du rendez-vous. L’histoire touche à sa fin puisque leur ‘relation’ s’essouffle.

J’ai besoin de connaitre la legislation sur ce point, et je voudrais egalement un angle d’attaque ethique, pour completer ma propre opinion.
C’est bien sur le role de l’anim pendant et après la colo qui me soucie.

Je vous remercie pour vos reponses.

[Auteur]

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