Ils veulent faire une journĂ©e non mixte… Et bien pourquoi pas si ils le veulent… En tant qu’adultes ne faisons nous pas des virĂ©es entre mecs et les nanas entre fille? Et les enterrements de vie de garçons et de filles c souvent pas mixte…
Et si ils veulent faire une journée sans ceux qui pissent au lit? On dit oui?
Que reprĂ©sentent en gĂ©nĂ©ral les virĂ©es entre mecs et entre nanas Ă part bien souvent des soirĂ©es oĂč les mecs se conduisent comme des porcs et des abrutis et oĂč les nanas hurlent Ă la vue d’un chippendale!
On ne peut quand mĂȘme pas avoir comme modĂšle les enterrements de vie de garçon ou de filles qui sont le summum de la dĂ©bilitĂ© et qui sont la soupape ou le dĂ©foulement prĂ©-marital avant de rejoindre la vie rangĂ©e…
la construction psychologique de l’ĂȘtre humain qui fait qu’a une pĂ©riode de la vie les garçons restent entre garçons et les filles entre elle…
Qui dit cela? N’est ce pas un produit de la sĂ©paration des sexes?
Pour ma part, sur mes sĂ©jours je vois souvent des jeunes garçons participer sans gĂȘne a des activitĂ©s dites pour les filles ( danse, aquagym, perles, bracelet…) et inversement… Les mentalitĂ©s changent… Laissons le temps au temps…. Paris ne s’est pas fait en un jour!
On peut aussi considĂ©rer que pour les femmes d’abord mais aussi pour les hommes, cela a assez durĂ© et l’inĂ©galitĂ© des sexes ne peut se satisfaire du “prenons le temps”… De plus, je ne suis pas sĂ»r que les mentalitĂ©s changent tant que cela, interrogez les gosses et vous verrez combien disent que le foot est aussi bien pour les filles et les garçons…
Re: relations garçons filles en colo, appel a contribution
Pour essayer de faire bref… ( et ca j’ai parfois du mal aussi bien a l’Ă©crit qu’a l’oral… LOL) pour cette reflexion sur les relations filles/garçons… Plusieurs points me viennent a l’esprit:
– le conditionnement lie a notre sociĂ©tĂ© et quelques part inculques aux enfants par les adultes: tout petits les enfants jouent indifferements a des jeux dits pour fille ou pour garcon… Puis le choix des jouets offerts aux enfants parcles adultes, les rĂ©flexions des plus grands ou des adultes( eux mĂȘmes conditionnes…), l’image qui se fait dans la tĂȘte des enfants ( reprenons l’activitĂ© cirque par exemple: on voit plus de jongleurs foulards ou manipulateurs de bollas, ou fil de feriste, ou des manipulateurs de cerceaux de sexe fĂ©minin que l’inverse… D’oĂč l’image)…
– la construction psychologique de l’ĂȘtre humain qui fait qu’a une pĂ©riode de la vie les garçons restent entre garçons et les filles entre elle… Et on du mal a ĂȘtre ensemble ou proche ( nous on joue pas avec les filles, oh non je donne pas la main a une fille…) on est tous passe par la… Heureusement ça passe avec l’Ăąge… Mais c comme ça!
Ils veulent faire une journĂ©e non mixte… Et bien pourquoi pas si ils le veulent… En tant qu’adultes ne faisons nous pas des virĂ©es entre mecs et les nanas entre fille? Et les enterrements de vie de garçons et de filles c souvent pas mixte… LOL
et n’oublions pas que tous nous avons ( a des degrĂ©s diffĂ©rents en fonction de notre Ă©ducation, et des modĂšles que l’on a reçu dans notre vĂ©cu…) et que nous faisons peut ĂȘtre des erreures qui freinent le changement des mentalitĂ©s… En crĂ©ant des activitĂ©s pour les filles et d’autres pour les garçons… Par des petites rĂ©flexions….
Et renforcer par le discours sur le respect de la loi sur la non mixitĂ© en acm dans les chambres et sanitaires…
Pour ma part, sur mes sĂ©jours je vois souvent des jeunes garçons participer sans gĂȘne a des activitĂ©s dites pour les filles ( danse, aquagym, perles, bracelet…) et inversement… Les mentalitĂ©s changent… Laissons le temps au temps…. Paris ne s’est pas fait en un jour!
Bin non.
Ici le posteur a Ă©crit un post qui se suffit Ă lui-mĂȘme puisqu’il ne s’agit pas pour lui de dĂ©battre ici. Mais de demander Ă des gens d’entrer en contact avec lui via son mail. Le message est passĂ©. Finito concernant ce message.
Donc passĂ© ce premier post, puisqu’on est sur un forum oĂč l’on Ă©change, il est tout Ă fait normal qu’un dĂ©bat puisse ĂȘtre lancĂ© sur le thĂšme du post.
Et ainsi intĂ©ressĂ© bien plus de monde qu’un simple Ă©change privĂ© dont on ne reverra pas la trace.
Il me semble que ça marche comme ça si je ne me trompe pas
Donc oui tu te trompes.
Moipala,
a ce niveau lĂ ; il n’y a qu’Ă ouvrir un nouvel onglet avec une nouvel discussion… il me semble que ça marche comme ça si je ne me trompe pas ^^
Egger : c’est peut ĂȘtre aussi parce que les personnes qui interviennent ici et qui ont bien compris le premier message sont plus intĂ©ressĂ©es par un dĂ©bat ici que la participation Ă une Ă©tude dont il ne rĂ©entendront plus parler.
Oui Lapin,
je suis d’accord avec toi, le dĂ©bat aide Ă prĂ©ciser sa pensĂ©e, Ă l’argumenter… Mais lĂ , le dĂ©bat devenait du n’importe quoi qui n’avait rien Ă voir avec la demande de dĂ©part…
VoilĂ pourquoi je me suis permis de “recentrer” les choses… đ
Bonjour Ă tous.
Egger : le dĂ©bat a de nombreux intĂ©rĂȘts. Pour ma part, il m’aide Ă prĂ©ciser ma pensĂ©e et Ă l’argumenter. C’es un outil de stimulation intellectuelle en quelque sorte.
Dirlo2007 : OK, pardon.
J’ai cru que ton argumentation Ă©tait : faisons une journĂ©e non mixte, ce sera nul, et comme ça les enfants comprendront Ă quel point la mixitĂ© c’est mieux.
J’ai mal compris, toutes mes excuses, pas de pb.
Zafarr : idem, pardon. Merci d’avoir prĂ©cisĂ©.
Hum… L’expĂ©rimentation pourquoi pas, Ă condition que les conclusions soient rĂ©ellement ouvertes. Evaluer avec les enfants, dĂ©cider avec les enfants. TrĂšs riche.
Dans mon cas, je sais que la mixitĂ© est une richesse, je ne vois pas l’intĂ©rĂȘt de l’expĂ©rimenter…
Merci Egger!!!!
Zafarr,
si j’ai bien compris, ta demande premiĂšre est de t’entretenir avec des directeurs pour discuter de diverses choses relatives Ă la mixitĂ©, aux relations garçons/filles…
Je ne vois pas l’intĂ©rĂȘt d’un dĂ©bat sur le sujet puisque dĂ©bat il n’y a pas vu qu’il est question ici d’Ă©crire une thĂšse (ou autres documents universitaires) permettant ensuite, car fondĂ© sur des recherches empiriques et scientifiques, d’argumenter des points de vue et ainsi de dĂ©battre sur des donnĂ©es et non sur des rĂ©flexions de comptoir souvent mal compris par les uns et les autres.
Je me ferais donc un plaisir de rĂ©pondre Ă ta demande et te propose de prendre contact avec moi par “message privĂ©” pour qu’on puisse convenir ensemble d’un moyen de rencontre et d’Ă©change.
A bientĂŽt donc !
salut Lapin,
Ta tentative de synthĂšse est louable, mais lorsque tu me cites, tu es totalement Ă cĂŽtĂ© de la plaque des arguments que j’ai avancĂ©s dans le fil auquel tu te refĂšres.
Euh pas tout a fait. Ma pensĂ© est justement tout l’inverse.
Les colonies sont des lieux de reproduction, mais aussi de possibles changement dans les rĂŽles sexuĂ©, et l’animateur, mais l’enfant aussi, y joue un rĂŽle important. Que cela soit plus ou moins conscient. Et je pense que cette diffĂ©renciation, qui peux parfois se traduire en volontĂ© de non mixitĂ©, n’a rien de naturelle, mais est bien du Ă l’inculcation donnĂ© par la sociĂ©tĂ©.
Pour ce qui est de la journĂ©e non mixte il y’a deux dimension, la premiĂšre ou l’on laisse voter des enfants pour qu’ils dĂ©cident eux mĂȘme de la vie de la colo, puis que finalement ce soit l’Ă©quipe qui dĂ©cide par ce qu’elle n’est pas d’accord.
L’autre dimension est celle du genre. Je suis de l’avis qu’autoriser une journĂ©e non mixte permet ensuite d’en discuter tous ensemble. Qu’est ce que cela change t-il? y’a t’il des avantages, des inconveignants… Ce n’est pas une pĂ©dagogie de l’Ă©chec mais de l’expĂ©rimentation. Et cela me semble plus intĂ©ressant que de l’interdire tout de suite. Maintenant ce n’est pas parce que le centre est mixte que cette mixitĂ© est rĂ©ellement dĂ©fendu. Combien d’entre nous repartissent les chambres genre un Ă©tage garçon, un Ă©tage filles. Sans aller jusqu’a la mixitĂ© dans les chambres, peut ĂȘtre cette mixitĂ© devrait-elle ĂȘtre rĂ©ellement pensĂ© et non pas prise comme quelque chose d’acquis…
Bonjour Ă tous.
Sujet trÚs intéressant et trÚs nouveau pour moi.
Si j’ai bien compris, il y’a un consensus entre Moilapa et julienrenom (et aussi solleana sur topic : Face aux stĂ©rĂ©otypes de genre : les nĂ©cessitĂ©s du refus) pour dire que les colos sont des lieux de reproductions des diffĂ©renciations masculin / fĂ©minum. L’animateur est dominĂ© par les stĂ©rĂ©otypes de la sociĂ©tĂ© et il dĂ©termine sexuellement inconsciemment ses activitĂ©s (quoi que justement, pour Moilapa, c’est conscient mais involontaire).
Pour julienrenom, qui s’appuie sur Levis Strauss, les activitĂ©s correspondent cependant de fait plus particuliĂšrement Ă un sexe, indĂ©pendamment du regard de l’animateur.
En sous entendu : cette diffĂ©renciation nuit Ă la construction d’une sociĂ©tĂ© tolĂ©rante et mixte (mixte du point de vue du genre, de l’orientation sexuelle, de la couleur de peau, etc.)
Pour dâautres, les enfants portent en eux “naturellement” des envies de sĂ©paration, de non-mixitĂ©, au-delĂ de la simple diffĂ©renciation. Ce rejet serait mĂȘme Ă©tape de leur construction, il faudrait donc lâaccĂ©pter (XXYYZZ, biquet et zafarr sur le topic Face aux stĂ©rĂ©otypes de genre : les nĂ©cessitĂ©s du refus) “N’est ce pas juste une petite Ă©tape chez un enfant de rejeter l’autre sexe ?” (biquet #28). En refusant une journĂ©e de non-mixitĂ© demandĂ©e par les enfants, “nous ne faisons que protĂ©ger une valeur qui est la notre, mais pas celle des enfants visiblement.” (zafarr #5)
Ai-je bien compris ?
La question de la mise en place dâune journĂ©e non-mixte, Ă la demande des enfants, avait donc Ă©tĂ© posĂ©e⊠et au-delĂ , bien sĂ»r, celles du communautarisme, de l’exclusion, etc.
A mon sens, accepter la mise en place dâune journĂ©e non-mixte câest apporter un cautionnement de fait Ă lâĂ©ventualitĂ© dâune sociĂ©tĂ© non-mixte, ou “moins mixte”. Contrairement Ă dirlo2007, je nâadhĂšre pas Ă la “pĂ©dagogie de lâĂ©chec” (pas trouvĂ© dâautre nom, dĂ©solĂ© : conduire Ă lâĂ©chec pour montrer que la rĂ©ponse inverse est la bonne), et je considĂšre donc quâinstaurer un fonctionnement, câest le dĂ©fendre.
A moins, Ă©ventuellement, quâon soit dans un cas trĂšs poussĂ© dâautogestion, avec de nombreuses phases de test, avec Ă©valuation, et quâune journĂ©e non-mixte ne soit que lâune dâentres ellesâŠ
julienrenom a Ă©crit:
j’apporte ma petite pierre Ă cette grande question des reprĂ©sentations de genre. J’ai dans le cadre de mon dut travaillĂ© sur la question du normatif de genre et au delĂ de l’hĂ©tĂ©ronormativitĂ© chez les anim’. Tu part d’un postulat de dĂ©part non neutre, je dirais que c’est une erreur. Pourquoi donc serions nous des vĂ©hiculent du normĂ© et du genrĂ© ? Pourquoi pas le contraire ?
Une lecture qui me vient et celle de Yves Raibaud et JC Gillet chez L’harmanttan “mixitĂ©, paritĂ©, genre dans les mĂ©tiers de l’animation”. Parle trĂšs bien d’une reproduction du normatif. Nous cherchons dans nos animations Ă transmettre nos valeurs. SI je fait un jeu sur la citoyennetĂ© c’est que j’y attache de l’intĂ©rĂȘt.
Si je fait une chasse aux sorciers et que j’ai un petit garçon habillĂ© en sorciĂšre, cela me dĂ©rangera t-il ? Perso non, pour d’autre oui.
Mais pourquoi cela dérange ?
Histoire de reprĂ©sentations sociales genrĂ©s et vĂ©tustes mais toujours prĂ©sentent. Elle n’est pas loin l’Ă©poque oĂč madame Ă©tait toute contente de recevoir son 1er lave linge et de ne plus aller au lavoir, ou madame devait demander Ă son mari l’autorisation de travailler. L’homme est bien dans notre sociĂ©tĂ© une reprĂ©sentation forte, de toute puissance, de savoir. C’est la place qui lui a Ă©tĂ© donnĂ© il y a de nombreuses annĂ©es.ALors qu’en devient-il en animations ? Et bien selon les animateurs on se retrouve avec des “policiers du genre” ou des “open” et toute une ribambelle de schĂ©ma possible.
En colo, je dirais que c’est pareil. Quel animateur ou animatrice n’a pas dit : “il me faut des garçons pour porter une table !”. alors que d’autres disent ” Il me faut de l’aide pour porter une table, qui se sent assez fort ?”
Quand bien mĂȘme les anim’ sont ouverts du moins se sont les valeurs de l’Ă©ducation populaire (humanisme, Ă©galitĂ©, fraternitĂ©…). Il nous reste et c’est normal des rĂ©flex qui sont aussi ceux de notre enfance et de notre Ă©ducation.
Qu’on soit en AL ou en SV pour moi la question reste la mĂȘme. Pire je dirais que le travail des animateurs peut bouleverser des enfants. Pourquoi devrais-je passer le balais du jour au lendemain alors que chez moi c’est la femme (ma mĂšre) qui le fait ?
Quand sera t’il lorsque je rentrerais de colo ?
C’est un peu brutal comme changement (Ă l’arrivĂ©e et au dĂ©part). Et si tu dis qu’on vois plus facilement un enfant jouer Ă la poupĂ©e en colo qu’en AL, je dirais que non. En AL si il vient rĂ©guliĂšrement, il n’en aura que faire de jouer Ă la poupĂ©e s’il en a envi.
Je me souviens d’un petit de 4 ans que nous avions maquillĂ© en “spider man”. Son pĂšre nous a sautĂ© dessus Ă la fin de la journĂ©e car le maquillage est une chose de femme.
Maintenant, ce jeune homme est dĂ©maquillĂ© avant l’arrivĂ©e de son pĂšre et il rĂ©clame toujours autant de batman ou de spiderman.ActivitĂ©s pour fille ou pour garçons ?
La rĂ©ponse est oui, de part le biologique, l’hormonale, le sociĂ©tal aussi, nous avons besoin de nous identifier Ă des activitĂ©s qui seraient “pour notre sexe”. Mais rien n’empĂȘche de nous rĂ©aliser dans une activitĂ© “de l’autre sexe”. Quand on propose “rĂ©alisation en coquillages” pour pas dire colier de coquillages et bien les garçons dĂ©campent dĂšs qu’on leur montre ce qu’ils peuvent faire. Certains resteront et feront des colliers de surfeurs mais d’autres partiront car pour eux, ils ne voient pas l’intĂ©rĂȘt de faire ça ou trop de patience est impossible.
Avec un dĂ©veloppement diffĂ©rent dans les deux sexes, il est normal de voir des groupes de genres prĂ©fĂ©rĂ©s une activitĂ© plutot qu’une autre.
Dans les sociĂ©tĂ©s africaines dĂ©pourvues de regards occidentaux, Levis Strauss (antropologue) dĂ©montrĂ© que les femmes rĂ©alisent les activitĂ©s qui demandent de la minutie (bijoux, taillage des peaux) et les hommes s’occupaient de choses plus physique (construction des maisons, chasse). Il dĂ©montre dans ses Ă©tudes que ce n’est pas le sexe qui a dĂ©fini cette place, mais le morphique. Le corps, ses capacitĂ©s, et le mental avec ses envies, ses sensibilitĂ©s, ses prĂ©fĂ©rences.
(désolé de mettre un peu emporté dans la taille de ce commentaire).
C’est la diffĂ©rence entre les valeurs de prĂ©fĂ©rence, et les valeurs de rĂ©fĂ©rences.
Les valeurs de préférences sont philosophiques, réfléchies.
Alors que les valeurs de rĂ©fĂ©rences sont conditionnĂ©es par notre propre Ă©ducation. Il faut pouvoir s’en rendre compte, les analyser, pour essayer de les mettre en accord avec nos valeurs de prĂ©fĂ©rences.
On peut trĂšs bien porter en valeur l’Ă©galitĂ© des sexes, et sur terrain demander “quels garçons peuvent m’aider Ă dĂ©placer ces chaises?”… LĂ , il y a paradoxe.
Idem sur la dĂ©mocratie, la libertĂ©, le respect, le fait d’ĂȘtre acteur, …
C’est comme la diffĂ©rence entre le projet pĂ©dagogique et ce qui se passe rĂ©ellement sur le terrain. La diffĂ©rence entre les valeurs exprimĂ©es (de prĂ©fĂ©rence) et les mĂ©thodes et techniques utilisĂ©es.
Moi je ne suis pas contre, je t’ai envoyĂ© un mail mais ne suis pas en rĂ©gion parisienne…
Mais bon sang de bonsoir j’ai jamais dit le contraire.
Encore heureux…
Juste je demande un peu de temps de directeurs de colo qui sont prets a m’en donner. ENsuite quand j’aurais fini mon taf tu verras si tu es d’accord avec moi et si je met en lumiere, propose des choses nouvelles.
Mais laissez moi essayer…
Mais la rĂ©flexion sur cet Ă©tat de fait n’a pas attendu ta demande.
Ce travail de réflexion est déjà fait sur le terrain.
Nous ne sommes en rien neutres sur cette question. Nos actions sont indissociables de notre réflexion.
Sur ce sujet comme sur un autre.
Bien tout d’abord je ne pars absolument pas du postulat qui dirait que les animateurs vĂ©hiculent le genre.
Ce dont j’avais peur c’est produit. Vous voila en train de diserter sur mes methodes, ou mon discours (souvent mal interpreter, mais que je ne veux pas develloper plus pour les raisons dites au dessus) alors que pour l’instant rien n’est fait. Sans pour autant m’aider.
Et si on faisait l’inverse? les gens qui veulent bien m’accorder un peu de temps le font, j’avance dans ma recherche action, nous avancons je dirais mĂȘme et dans deux ans, je vous publie le rendu. A partir de ce moment la, ou l’ecrit sera suffisament clair, nous pourrons en dĂ©battre.
Croyez bien que j’ai consience de tout ce que vous dites. J’aimerais aller plus loin, et pour cela il me faut passer par l’inpensĂ©, donc pas par ce que vous etes en train d’intellectualisĂ©.
Personne disposé a me donner un coup de main?
j’apporte ma petite pierre Ă cette grande question des reprĂ©sentations de genre. J’ai dans le cadre de mon dut travaillĂ© sur la question du normatif de genre et au delĂ de l’hĂ©tĂ©ronormativitĂ© chez les anim’. Tu part d’un postulat de dĂ©part non neutre, je dirais que c’est une erreur. Pourquoi donc serions nous des vĂ©hiculent du normĂ© et du genrĂ© ? Pourquoi pas le contraire ?
Une lecture qui me vient et celle de Yves Raibaud et JC Gillet chez L’harmanttan “mixitĂ©, paritĂ©, genre dans les mĂ©tiers de l’animation”. Parle trĂšs bien d’une reproduction du normatif. Nous cherchons dans nos animations Ă transmettre nos valeurs. SI je fait un jeu sur la citoyennetĂ© c’est que j’y attache de l’intĂ©rĂȘt.
Si je fait une chasse aux sorciers et que j’ai un petit garçon habillĂ© en sorciĂšre, cela me dĂ©rangera t-il ? Perso non, pour d’autre oui.
Mais pourquoi cela dérange ?
Histoire de reprĂ©sentations sociales genrĂ©s et vĂ©tustes mais toujours prĂ©sentent. Elle n’est pas loin l’Ă©poque oĂč madame Ă©tait toute contente de recevoir son 1er lave linge et de ne plus aller au lavoir, ou madame devait demander Ă son mari l’autorisation de travailler. L’homme est bien dans notre sociĂ©tĂ© une reprĂ©sentation forte, de toute puissance, de savoir. C’est la place qui lui a Ă©tĂ© donnĂ© il y a de nombreuses annĂ©es.
ALors qu’en devient-il en animations ? Et bien selon les animateurs on se retrouve avec des “policiers du genre” ou des “open” et toute une ribambelle de schĂ©ma possible.
En colo, je dirais que c’est pareil. Quel animateur ou animatrice n’a pas dit : “il me faut des garçons pour porter une table !”. alors que d’autres disent ” Il me faut de l’aide pour porter une table, qui se sent assez fort ?”
Quand bien mĂȘme les anim’ sont ouverts du moins se sont les valeurs de l’Ă©ducation populaire (humanisme, Ă©galitĂ©, fraternitĂ©…). Il nous reste et c’est normal des rĂ©flex qui sont aussi ceux de notre enfance et de notre Ă©ducation.
Qu’on soit en AL ou en SV pour moi la question reste la mĂȘme. Pire je dirais que le travail des animateurs peut bouleverser des enfants. Pourquoi devrais-je passer le balais du jour au lendemain alors que chez moi c’est la femme (ma mĂšre) qui le fait ?
Quand sera t’il lorsque je rentrerais de colo ?
C’est un peu brutal comme changement (Ă l’arrivĂ©e et au dĂ©part). Et si tu dis qu’on vois plus facilement un enfant jouer Ă la poupĂ©e en colo qu’en AL, je dirais que non. En AL si il vient rĂ©guliĂšrement, il n’en aura que faire de jouer Ă la poupĂ©e s’il en a envi.
Je me souviens d’un petit de 4 ans que nous avions maquillĂ© en “spider man”. Son pĂšre nous a sautĂ© dessus Ă la fin de la journĂ©e car le maquillage est une chose de femme.
Maintenant, ce jeune homme est dĂ©maquillĂ© avant l’arrivĂ©e de son pĂšre et il rĂ©clame toujours autant de batman ou de spiderman.
Activités pour fille ou pour garçons ?
La rĂ©ponse est oui, de part le biologique, l’hormonale, le sociĂ©tal aussi, nous avons besoin de nous identifier Ă des activitĂ©s qui seraient “pour notre sexe”. Mais rien n’empĂȘche de nous rĂ©aliser dans une activitĂ© “de l’autre sexe”. Quand on propose “rĂ©alisation en coquillages” pour pas dire colier de coquillages et bien les garçons dĂ©campent dĂšs qu’on leur montre ce qu’ils peuvent faire. Certains resteront et feront des colliers de surfeurs mais d’autres partiront car pour eux, ils ne voient pas l’intĂ©rĂȘt de faire ça ou trop de patience est impossible.
Avec un dĂ©veloppement diffĂ©rent dans les deux sexes, il est normal de voir des groupes de genres prĂ©fĂ©rĂ©s une activitĂ© plutot qu’une autre.
Dans les sociĂ©tĂ©s africaines dĂ©pourvues de regards occidentaux, Levis Strauss (antropologue) dĂ©montrĂ© que les femmes rĂ©alisent les activitĂ©s qui demandent de la minutie (bijoux, taillage des peaux) et les hommes s’occupaient de choses plus physique (construction des maisons, chasse). Il dĂ©montre dans ses Ă©tudes que ce n’est pas le sexe qui a dĂ©fini cette place, mais le morphique. Le corps, ses capacitĂ©s, et le mental avec ses envies, ses sensibilitĂ©s, ses prĂ©fĂ©rences.
(désolé de mettre un peu emporté dans la taille de ce commentaire).
Fg, t’as pas dĂ» bien comprendre ce que je disais sur la spontanĂ©itĂ© “de dĂ©part” et la rĂ©flexion que l’on peut avoir sur son travail.
Mais tu serais sympa de pas venir “brouiller” les posts des autres.
Sur le coup cela m’oblige Ă donner un autre exemple :
quand je fais un atelier voiture, et parce que sur mes activitĂ©s il y a des parents, donc sur les voitures il y aura une majoritĂ© de … papas. Et quand je fais “construction de peluches la veille, il y a une majoritĂ© de… mamans.
Autre exemple : mĂȘme Ă©tĂ©, atelier “construction de bateaux en polystirĂšne extrudĂ© qu’on va ensuite essayĂ© dans le toboggan de la piscine” qui fait le pendant Ă une “activitĂ© fĂ©minine”.
A l’arrivĂ©e des enfants, il n’y a une petite fille venue parmi des garçons Ă qui j’ai fait remarquer “c’est l’atelier construction de bateau” Du genre : “Je vĂ©rifie juste que tu as pas confondue deux ateliers et que tu ne vas pas attendre pour rien”.
Il est a notĂ© d’ailleurs que la rĂ©ponse de la petite fille a Ă©tĂ© du genre “Oui et alors ?” (je ne sais plus exactement les mots, mais il s’agissait d’une rĂ©ponse de “dĂ©fense”, de “et alors ? Il faut ĂȘtre un garçon pour faire des bateaux ?”)
Il n’y avait rien de volontaire de ma part, juste cette idĂ©e que la petite fille avait pu se tromper d’atelier !!!
(depuis je suis aller Ă confess)
Tout ça pour dire : mĂȘme en Ă©tant conscient de l’Ă©tat de fait que tu relĂšves, on va quand mĂȘme avoir un comportement, des paroles qui vont dans le sens “poupĂ©e-fille, voiture-garçon.
Le “sexe” des activitĂ©s a de toute façon une grande place dans ma rĂ©flexion. que je le veuille ou non. Il m’arrive mĂȘme “d’entrer dans ce jeu” pour pouvoir toucher un public : le dimanche soir, je fais un atelire “improvisĂ©” de bagues et bijoux. Qui je sais va attirer, non pas les petites filles (il y en a mais elles ne sont pas ma cible) mais les mamans qui passent sur cette premiĂšre soirĂ©e dansante par hasard. Je suis dans le passage parce que je sais que le lendemain matin je vais avoir besoin d’elles (les mamans)
LĂ , le “sexe des activitĂ©s” est pour moi “un outil stratĂ©gique”
Ne pouvant t’aider, je suis tout de mĂȘme impatient de voir les rĂ©sultats đ