Nous sommes bien d’accord. Ce qui demande d’abord de voir comment nous animateur jouons un rôle dans cette reproduction. Aprés avoir vu quelles valeurs, habitudes, representations, impensés, etc… nous pouvons véhiculer et donc apprendre aux enfants, nous pourons alors nous poser dans une posture de militant pour tenter de faire changer les choses. Si nous le voulons…
J’ai dû mal à croire que spontanément une équipe d’animateurs puisse réagir sur cette question sans avoir au préalable consciemment réfléchi au problème. En amont. En préparation du séjour.
Sans une démarche “militante”, je ne crois pas que l’on puisse réagir. Tout bêtement parce que nous baignons dans cette société de stéréotypes.
Toi qui défend par ailleurs la spontanéité des animateurs et critique tant la réflexion sur le pourquoi du comment on fait les choses, je te trouve un peu contradictoire d’un coup (mais je suis d’accord avec tes propos précédents).
Théoriquement vierge ?
Je ne suis pas du tout d’accord.
C’est au contraire un lieu où ces idées ont tout l’espace pour se développer. En commençant dés le départ de l’intitulé de la colo ! “Colo foot”, “colo j’aime les poneys”…
Côté animateurs, ché pas pourquoi, mais quelque chose me dit que là aussi on aura plutôt tendance à “consolider” cette idée dominante (à travers les activités choisies, à travers la façon dont on va juste parler aux enfants…)
C’est juste la société dans laquelle on baigne.
juste un petit exemplinou de cet été, même si il ne s’agissait pas d’une colo : j’avais un gamin qu’on pourrait qualifié “d’éfféminer” si cela pouvait dire quelque chose. Mais disons que cela simplifie les choses.
Donc, ce gamin, le jour où je fais “grand jeu la maison de la sorcière” (je viens de sortir une centaine de déguisements, avec notamment au moins la moitié de robes façon “princesses-fées-barbie-qui découline-de rose”) tripatouille les robes, et finie par dire “et si je mettais celle-là” ? tout de suite suivi d’un rire qui veut dire “c’est n’importe quoi, je suis un garçon”.
Je lui réponds juste “tu fais comme tu veux ; chacun choisit ce qu’il veut”.
(chose étonnante : il n’y a eu aucune remarque des enfants, des ados : les ados étant les couillons engagés pour m’aider à co-gérer le grand jeu et la centaine d’enfants)
Et donc le jeu suit son cours, on fait deux ou trois fois le tour du campings à la recherche de méchants, lui avec sa belle robe qui froufoute au milieu de ses copines les fées.
On va dire que j’ai eu un “petit” accrochage” avec le papa (papa d’ailleurs qui ressemble pas du tout au gamin, petit trapu très costaud à moustache, du genre bourru tendance un peu con, l’exact contraire de son petiot)
Ai-je eu tord ? En sachant très bien qu’ils y avait déjà un contencieux papa-fiston non-dit très très présent, en sachant qu’elle image allait se prendre le papa en voyant défilé son gamin en robe dans le camping ?
Tout ça pour dire : il y a une dimension “sexualité” qui nous “saute aux yeux” quand on voit un petit garçon jouer aux poupées.
Et sans doute plus fort encore quand c’est son propre enfant et que l’on se pose des questions qui sans doute non pas lieu d’être.
J’ai dû mal à croire que spontanément une équipe d’animateurs puisse réagir sur cette question sans avoir au préalable consciemment réfléchi au problème. En amont. En préparation du séjour.
Sans une démarche “militante”, je ne crois pas que l’on puisse réagir. Tout bêtement parce que nous baignons dans cette société de stéréotypes.
Un autre exemple : je fais des ateliers cirque. Depuis quelque mois j’utilise un nouvel outil : on va dire pour simplifier l’équivalent d’un fil d’équilibre.
Outil nouveau pour moi aussi et sur lequel je pars “neutre”.
Sur les ateliers, il y a aussi trapèze, boule d’équilibre, kiwidos, bolas…
Si au début garçns et filles s’essaient à tous les instruments, petit à petit se crée des différences : majorité de garçons au diabolo (et pourtant, quand il n’y a que diabolo, l’outil intéresse autant les uns que les autres) majorité de filles sur la boule.
Cela pourrait être moi en tant qu’adulte qui influence inconsciemment ce choix.
Donc là nouveauté : le fil : finallement, le jour du spectacle, une majorité de filles. et cela sera le cas toutes les vacances.
Les animations ont-elles un sexe ? Qui influence les enfants dans leur choix ?
quelque soient les semaines, petit à petit, par exemple sur les diabolos, les garçons restent, d’autres se rajoutent et peu à peu les filles fuient. Certes il y al’effet groupe au bout d’un certain moment, mais cela n’explique pas tout ; car au début les enfants sont arrivés “neutres”.
On peut se dire : oui mais il suffit qu’un enfant du groupe est connu le diabolo avant et que petit à petit….
Sauf que nombre des animations que je mets en place sont des choses que j’ai inventé. t que les enfants n’ont pas connus avant. Et pourtant…
J’ai donc une influence en tant que mâle sur ces activités. D’autant plus que ce “sexe” des activités est l’un des impératifs dont je tiens compte en faisant mes plannings. Notamment parce que beaucoup de mes ateliers tournent autour de la construction de jouets.
que je le veuille ou non, dans la semaine où je place du “construction de cars (les petites voitures du dessin animé) il me faudra faire le “pendant” féminin (question de toucher un maximum de public sur les structures commerciales où je bosse)
Alors effectivement il est un peu temps que je précise tout ça.
Bien entendu l’éducation des enfants est fortement differencicé selon lors sexe. Les filles, par les livres pour enfants, les catalogues de jouet, etc vont apprendrent a faire le menage, tandis que les jeux des garçons les porteront vers des jeux de construction (et donc de logique) ou sportif. Les filles deviendront douces tandis que les garçons feront eux l’experience du conflit. Et ces competences ou comportements ne sont pas valorisé de la même façons dans notre société. (le trait est volontairement caricaturisé)
Malheureusement c’est un domaine de recherche, d’action souvent délaisser, même par un grand nombre de mouvement feministes.
Lorsque les enfants viennent en colo, mini société bien souvent coupé du monde exterieur (plus de télé, moins de contact avec les parents,…), ils arrivent dans un territoire théoriquement vierge, ou ils peuvent rencontrer des normes et valeurs differentes que dans leurs familles. Les filles qui le souhaitent peuvent jouer au foot, et les garçons jouer aux poupés, à l’élastique, etc… ou plus simplement cuisiner, passer le balai…
C’est donc un lieu qui me parait extremement interessant pour y étudier la reproductions de ces rôles ou au contraire le changement, quand bien sur l’enfant est autorisé à experimenter un autre rôle.
Mais aussi le rôle que jouent l’équipe dans cette reproduction, changement etc… Ce qui en vient a s’interogger sur nos propres actions, repartition des taches etc…
Voici rapidement pour la partie recherche. Je ne souhaite pas trops dévelloper pour ne pas influencer les personnes qui seraient d’accord pour m’accorder un peu de leur temps. En effet je ne veux pas que ceux ci y reflechissent trop et intellectualisent trop leurs discours, mais qu’ils me disent ce qu’ils pensent au moment ou je leurs posent mes questions.
Pour la partie pratique. Ne voulant pas que cela reste juste de la théorie sur l’action des animateurs, les systemes de reproductions etc… je souhaite ensuite construire des pistes de reflexion, des jeux, des institutions (au sens de la pédagogie institutionnelle),… permettant aux équipes de travailler, avec les enfants, sur cette construction de rôles masculins feminin, stereotypés.
J’espere avoir été plus clair et attend vos reponses
Merci
Salut zafarrr
J’attends que tu développe un peu ce “on”et que tu précises un peu ton postulat de base avant de voir quoi te répondre.
”On pense generalement que garçons et filles sont éduquer de la même maniere”
Ah bon ? Mais tu parles d’un on qui serait mort dans les années 60 ? Et qui n’aurait pas eu vent des recherches sur le sujet ?
Je te propose un angle de recherche en rapport avec ton thème : la part de la sexualité dans l’acte d’éducation.
Salut a toutes et a tous.
On voit souvent des posts demandant l’aide des uns et des autres pour rediger un memoire ou autre. Voici mon tour.
Comme un certain nombre ici je suis étudiant (en sociologie) et animateur (ou directeur) pour les vacances. Je commence a travailler sur les relations de genre (garçons filles) en colo. Tant du coté des enfants que de celui de l’équipe.
On pense generalement que garçons et filles sont éduquer de la même maniere. Hors un petit tour au rayon jouets en decembre nous montre qu’il n’en est rien. Quel rôle peut alors jouer ici le centre de vacance, tant dans la reproduction des rôles stereotypés que dans celui des changements. Et quel est notre action en tant qu’animateur.
Je suis conscient que cela n’est pas forcement trés comprehensible, je developperais un peu cela demain.
Je recherche donc des directeurs(trices) (ayant eu même effectués leurs recrutements) pour qu’ils me racontent comment c’est passé leurs colo (compter entre une heure et une heure trente). Partant a l’etranger dans une semaine pour plusieurs mois c’est donc un peu urgent.
Cette étude s’inscrit dans une recherche action de 2 ans mené en ollaboration avec l’AROEVEN de Versailles, organisme pour laquelle je milite depuis des années. Elle a donc pour but de proposer des pistes concretes de reflexion et d’action aux animateurs. Je posterais sur le forum de planetanim les reslutats finaux.
Pour les directeurs(trices) de la région parisiennequi seraient disposés à m’accorder un peu de temps vous pouvez m’écrire à sylvain.gavroy@free.fr
Merci a tous