Salut Ludou,
Je pense que les BPJEPS comme les BAFA et BAFD ne devraient être uniquement formés par des PROFESSIONNELS (DEJEPS minimum + intervenants de terrain) et bénéficier d’un suivi une fois lâchés sur le terrain. De plus, les formations BAFA et BAFD devraient durer bien plus longtemps pour le théorique !
l’accompagnateur de montagne devrait être obligé de suivre un complément de formation spécifique, ou être accompagné d’un animateur enfants ; le moniteur interarmées est déjà bien câlé, un peu de rigueur militaire chez les jeunes ça ne fait pas de mal (plaisanterie mais parfois vraie, bon ok il devrait lui aussi suivre un minimum de formation !) ; pour les profs, je n’ai rien à dire, ils ont l’équivalence BAFD c’est normal ils savent s’occuper des enfants ils en ont à l’année ce sont des professionnels qui jouent les occasionnels l’été !
Voilà j’espère t’avoir répondu convenablement.
Et je ne suis pas “tous publics” (ça c’est pour les BP) je suis “animation socio-éducative”…
Salut,
on commence à bien comprendre ta position sur PRO/OCCASIONNEL (amateur, ce mot a-t-il un sens péjoratif chez toi ?).
Au-delà de ça, que penses-tu du contexte général des ACM et de l’animation (adulte également, puisque tu es professionnel “tout publics”) ? De son histoire ? De ses aventures de CEE ?
tu veux bouger les choses, et ça j’apprécie. Mais que penses-tu de toutes les équivalences “professionnelles” au BAFD ? Que penses-tu d’un accompagnateur en montagne qui n’a peut-être jamais vu d’enfants au cours de sa longue formation, qui peut n’avoir aucune idée de ce qu’est un séjour avec des enfants, et qui pourtant est autorisé à diriger un ACM ? De même pour le moniteur chef interarmées ?
Que penses-tu de tous ces BPJEPS qui, une fois sur le terrain, ne sont pas plus capables que les jeunes animateurs sortant du BAFA, à cause d’une formation soit uniquement technique, soit uniquement idéologique, sans formation véritable pour arriver à une auto-formation féconde ? (les plus lucides de ces “professionnels” de l’animation le reconnaissent aisément, voire se plaignent de la faible qualité de leur formation)
Merci de participer à élever un peu le niveau de l’animation en France.
Désolé de vous contredire tous mais un “professionnel” est celui qui a le diplôme… PROFESSIONNEL, à savoir pour nous le BPJEPS, le DEJEPS, le DESJEPS, etc, etc…
Les autres sont des animateurs OCCASIONNELS donc AMATEURS, même s’ils sont employés en CDI, ce qui est une aberration d’ailleurs !
C’est comme chez les profs (dont j’ai fait partie), il y a les titulaires d’une Licence (un Master maintenant), qui sont des contractuels (donc des amateurs sans formation professionnelle, ce qui n’empêche pas qu’ils fassent le même boulot !), et les titulaires du CRPE ou du CAPES et ses dérivés, qui eux sont des professionnels qui ont suivi une formation spécifique à l’IUFM et qui savent mieux “faire” la plupart du temps !
Mais bien évidemment, comme partout, les employeurs préfèrent sous-payer un amateur en CDI plutôt que de payer un professionnel plus cher pour le même boulot !
C’est LA qu’il faut bouger les choses pour être mieux reconnus, et que l’organisation du métier se hiérarchise mieux.
Désolé de décevoir les BAFA et BAFD, mais je pense qu’une profession, la nôtre en particulier, doit se hiérarchiser et se professionnaliser comme toutes les autres professions ; donc ceux qui veulent bosser dans l’animation à l’année doivent passer le BPJEPS ou + et ceux qui se contentent de saisons peuvent rester avec le BAFA et BAFD, moi ça me paraît NORMAL !
moilapa a écrit :
le BAFA, s’il sait si peu, n’a pas, par sa formation initiale, les outils pour créer son expérience relecture “armée” de son vécu à travers des grilles d’analyses éprouvées (ce qui ne l’empêche pas d’avoir des qualités humaines qui en feront, sur le terrain, quelqu’un d’intéressant) ;
.
En a t-il besoin ? Est-ce de cela dont on a besoin quand l’on anim’ ?
Et surtout : à quel moment ? A quel moment cette nécessité pour évoluer dans son métier arrive ?
Cela ne peut se faire avant d’avoir vécu : on ne peut analyser un vécu que l’on n’a pas vécu !
Juste à la première question (“en a t-il besoin”) :
ça me surprend que ce soit toi qui poses cette question, vu la pertinence de tes analyses sur tes propres pratiques, et surtout, le fait que tu soutiennes absolument le parti selon lequel l’anim’ doit sans cesse se remettre en cause…
Or, pour pouvoir se remettre en cause, il faut bien, à un moment ou à un autre, savoir analyser sa pratique…
“A un moment ou à un autre”, disais-je, et sur la deuxième question (et les suivantes), je suis d’accord avec toi.
Pour autant, de ce que je connais des “grilles” (ou des outils) d’analyse actuellement promus, ils m’apparaissent complètement à coté de la plaque. Ca me fait d’ailleurs beaucoup penser aux “enquêtes de satisfaction” mercantiles voire bureaucratiques – qui m’horripilent au plus au point !
le BAFA, s’il sait si peu, n’a pas, par sa formation initiale, les outils pour créer son expérience relecture “armée” de son vécu à travers des grilles d’analyses éprouvées (ce qui ne l’empêche pas d’avoir des qualités humaines qui en feront, sur le terrain, quelqu’un d’intéressant) ;
.
En a t-il besoin ? Est-ce de cela dont on a besoin quand l’on anim’ ?
Et surtout : à quel moment ? A quel moment cette nécessité pour évoluer dans son métier arrive ?
Cela ne peut se faire avant d’avoir vécu : on ne peut analyser un vécu que l’on n’a pas vécu !
Ce temps du retours sur son expérience (sur soi!) ne peut se commander : pour tous, à un moment donné, au même rythme : cela ne peut arriver qu’après un long cheminement, différent pour chacun. Cela ne peut arriver qu’après des années de vécu.
Et ces outils, on n’en a pas forcément besoin via une formation : on peut se les construire ! Tel outil nécessaire à une personne ne le sera pas forcément pour telle autre.
Cette capacité au retour sur mes expériences, je ne l’ai pas trouvé dans “la formation classique” : je l’ai construite à partir de mon travail, mes lectures.
Ce qui fait par exemple que ces diplômes dont on parle ici, je l’ai acqui via la VAE : c’est l’exemple même qui démontre que l’on a pas forcément besoin de ces formations stéréotypées où l’individu n’est pas pris en compte.
C’est ce qui fait que l’on m’a demandé d’intervenir sur ces formations BPJEPS.
C’est pourquoi l’animateur doit d’abord faire avec ce qu’il est, aller à l’animation avec ce qu’il est, en s’efforçant juste d’être le plus “socialement intelligent”;
Dans la pratique, d’être juste lui-même.
On a pas le choix : et il faut faire confiance en cette personne, parce que ce n’est pas en mettant artificellement la personne avec ces outils qu’elle les “englobera” à son mode de pensée, à son mode de travail. Ce n’est pas même des projets écrits qui guideront en quoi que ce soit ce qu’il va se passer durant ces rencontres. En ça, l’animateur est tout puissant.
Et pour la majorité des animateurs, parce ce que ce métier à cette particularité qu’on n’y dure pas, cette étape n’arrivera jamais. Autant faire que durant ce court laps de temps, ces personnes se concentrent sur ce temps partagé, ce temps de rencontre avec l’autre : parce qu’il n’y a que ça qui importe ici. plutôt que de créer des distances entre eux et le public quel qu’il soit, à l’aide d’outils inutiles ici, de projets écrits dont on sait qu’ils sont où totalement intergeangeables d’un lieu à l’autre, où totalement à l’ouest : aucun rapport entre la chose prescrite et la “réalité du terrain”: ce qui est là une des principales capacité demander à ces animateurs : comprendre cet écart.
Ils sont par contre (normalement) plus au fait pour gérer des partenariats lourds, remplir des dossiers institutionnels… C’est aussi cela qu’on attend d’un professionnel. Et sur ce point, le BAFA (j’en dirais autant du BAFD), c’est zéro (cela échappe même aux BAFés que ce type de compétence relève de la professionnalité de l’animateur
Toi même tu en reviens en cette différenciation : non ce n’est pas forcément ce que l’on attend d’un “animateur professionel”.
Je suis animateur professionnel sur les campings ou claé sur lesquels j’interviens.
Et s’agissant par exemple des claé, ce professionalisme consiste à penser cette situation de “structure importée artificiellement” dans un temps de récréation des enfants, sur l’influence de l’intervention de ces animateurs sur l’entre-enfants. sur les pistes à mettre en place pour que cet entre-enfants gardent une place prépondérante durant notamment ce temps du “mdi-deux heures”.
Le “portrait” que tu fais de ces “animateurs professionels” ne correpond qu’à une réalité de l’animation, et qui pour moi n’est pas de l’animation : on peut appeler ça direction, gestion de financement, mais pas animation.
Ce n’est pas une logique dans ce métier d’animateur, une évolution logique : c’est un autre métier ! D’autres savoirs, d’autres savoirs-faire : il n’y a rien à voir entre ce que va faire un animateur auprès d’enfants dans un claé, et parfaitement animateur professionel, et ce que va faire une personne dans un bureau dans une mairie ou une fédé. Ce n’est pas le même travail et quand il s’agit de parler d’animation, certaines de ces personnes sont larguées et comprennent vite que “ça leur échappe”.
De la même façon qu’une direction ne peut que faire confiance dans les équipes d’animateurs où je bosse : là aussi ils ne font pas le même métier et se rendent compte rapidement que quand on parle animation, gestion d’un grand jeu, écriture et gestion d’un spectacle… et bien chacun son boulot.
Quand je gère les animations familiales de grosses machines de vacances l’été, je ne suis on ne peux plus professionel, et reconnu à tout point de vue, à commencer par le salaire. Il n’y a pas de doute à avoir.
Ta vision est une viuion étriquée, celle d’une animation sociocul qui vit repliée sur elle-même.
Dans son mémoire de M2 Pro (disponible en ligne), Vincent Gicquel :
Pour M. Sorel et R. Wittorski, le mot “professionnalisation”‘, revêt trois sens différents correspondant à trois types d’enjeux distincts. Pour eux, ce sens varie selon qu’il s’agit :
– de professionnaliser des activités voire des métiers au sens de l’organisation sociale d’un ensemble d’activités (création de règles d’exercice de ces activités, reconnaissance sociale de leur utilité, construction de programmes de formation à ces activités) : il s’agit ici de constituer une profession ;
– de professionnaliser des acteurs, au sens de la mise en place de savoirs et de la production des compétences nécessaires pour exercer la profession auxquelles s’ajoute la construction d’une identité professionnelle : il s’agit ici d’accroître la professionnalité des individus concernés ;
– de professionnaliser des organisations : il s’agit ici de formaliser un système d’expertise par et dans l’organisation.
Si on le rapporte à notre problématique, on constate que quelques malentendus, notamment concernant le diplôme vs. les compétences personnelles n’entrent pas réellement dans le même champ et ne doivent être rapprochés qu’avec précautions.
Considérer a contrario qu’un BAFA est mieux adapté, parce qu’au moins, sur le terrain, le BAFA sait qu’il ne sait pas alors que le *diplôme pro* croit, lui, savoir, relèverait d’un double leurre :
– le BAFA, s’il sait si peu, n’a pas, par sa formation initiale, les outils pour créer son expérience relecture “armée” de son vécu à travers des grilles d’analyses éprouvées (ce qui ne l’empêche pas d’avoir des qualités humaines qui en feront, sur le terrain, quelqu’un d’intéressant) ;
– le *diplôme pro*, lorsqu’il sort de formation, dispose des grilles d’analyses, mais n’a pas forcément le vécu qui lui permet le recul nécessaire à leur exploitation.
Ainsi, ils disposent tous deux d’atouts différents. Et je ne crois pas que la profession y gagnera à les opposer systématiquement comme on le voit (un peu 🙄 ) ici. On peut par contre interroger le système qui s’est construit autour de leur confusion :
– Pour devenir un anim professionnel, il suffit d’un non-diplôme : dans le premier point cité par V. Gicquel, on parle de reconnaissance sociale … dans un pays comme la France où on connaît la prééminence du diplôme !
– Beaucoup qui ont un peu roulé leur bosse dans l’animation ont pu constater que les diplômes pros n’étaient pas forcément en adéquation avec ce qu’un anim lambda attend sur le terrain. Sur ce point, leur formation est sans doute à renforcer, notamment pour la rendre plus opérationnelle : c’est bien de faire 30h de psycho de l’enfant, mais il faut aussi savoir quoi en faire ! Ils sont par contre (normalement) plus au fait pour gérer des partenariats lourds, remplir des dossiers institutionnels… C’est aussi cela qu’on attend d’un professionnel. Et sur ce point, le BAFA (j’en dirais autant du BAFD), c’est zéro (cela échappe même aux BAFés que ce type de compétence relève de la professionnalité de l’animateur).
“Parce que tu gourres s’agissant de ce qu’est l’expérience dans ce métier : ce n’est pas juste le temps que l’on a passé sur le terrain, où celui que l’on a passé à analyser ce temps in situ : s’agissant de relation à l’autre, l’expérience c’est la vie : un film, un événement, un souvenir : c’est ce que l’on a à offrir à l’autre : ce que l’on est.”
C’est vrai que le terme expérience que j’ai renvoyé était très fermé. Je rajouterai à ta liste les activités que nous pratiquons durant notre temps libre. C’est vrai que les animateurs dont les loisirs sont discothèque, regarder la télé réalité, shopping. Ce n’est pas tout à fait pareil que danse, vidéo, couture et arts créatifs. Et que les apports face aux jeunes ne sont pas les mêmes.
” Le temps (l’expérience) fait que l’on apprend, notamment de ses erreurs. Et nous donne l’occasion alors de “mieux faire” la fois suivante, si tant est que l’on est pas trop con. Alors oui un animateur qui a vécu 20 ans d’animation (ce travail d’animation étant un travail de remise en question constante, sinon ce n’est pas de l’animation : puisque l’animation, c’est soi : ce que l’on est) aura plus de chance d’être plus intelligent socialement que celui qu’il était 20 ans plus tîot ! bien évidemment ! On ne compare pas l’animateur d’expérience avec d’autres animateurs, mais avec l’animateur qu’il était 20 ans plus tôt !!! A lui alors de s’enrichir de ce temps passé, d’apprendre, de comprendre de ses erreurs. D’essayer juste d’être meilleur (et je ne parle pas ici de l’animateur mais de la personne)”
Plusieurs remarques :
1. La formation me semble être un outil intéressant pour cette remise en question.
2. Si je suis d’accord sur cette définition humaniste de l’animation, force est de constater que dans les faits dans de nombreux lieux d'”animation” ne sont absolument pas des lieux de remise en cause mais plutôt des lieux de reproduction ( d’activité, de fonctionnement, d’attitude face à l’enfant) qui ne sont pas forcément bénéfique pour l’enfant.
3. Certes on ne compare pas les animateurs entre eux. Toutefois pour avoir déjà travaillé avec de vraies bonnes buses ayant clairement mis des enfants en danger. Personnellement je m’en fiche de leur évolution personnelle. Savoir que dans 5 ans ils ne seront peut être dans les meilleurs des cas que des demies buses. Ben du coup, à un moment maintenant je préfère arrêter les frais et leur suggérer de s’orienter vers d’autres métiers. Oui je sais que là je n’applique pas les valeurs de l’Educ Pop
mais je préfère m’asseoir dessus plutot que de risquer la survenance de drames.
“Ces BPJEPS ne devraient pouvoir se passer que via la VAE : là ils auraient du sens, au bout d’un parcours…”
Là on est bien d’accord. Voir au bout de X années d’expériences histoire d’éviter des bpjepsiens de 70 ans 😉
Malheureusement ces BP par VAE ne feraient pas les affaires des organismes de formation
– une grosse partie du chiffre d’affaire fondrait comme neige au soleil
– des ” formateurs” surement plus fortement remis en cause
ni de nos politiques :
c’est plus simple de sortir des jeunes du chomage en les envoyant en formation parfois plus ou moins bidon.
La chose qui importe dans ces lieux rassemblant des personnes qui n’ont d’autres but que la rencontre, le vivre ensemble, où les adultes ne devraient rien attendre des enfants, c’est l’intelligence avec laquelle on partage ces temps. La qualité de la relation que l’on a avec les autres.
Point. Tout le reste n’est que branlette.
Peu importe qu’un tel ait vu durant son BPJEPS comment créer une assoc’ ou qu’est-ce que le conseil général…
Ce qui importe dans ce métier du relationnel, c’est ce que l’on est ! Et non la formation que l’on a ou pas : face à l’enfant, un connard reste un connard. Et non je ne disais pas que les bpjeps sont des connards, je disais juste qu’un connard avec un diplôme reste un connard. Et que celui à qui les enfants auront affaire reste un connard.
Parfois sur ce forum, j’ai l’impression qu’on survalorise “l’expérience”. Mais cette expérience qu’est ce?
Est- ce d’être animateur CLAE, AL, … pendant 10 ans au même endroit en travaillant comme “on a l’habitude de faire”? Est ce de changer régulièrement d’employeur, de public, de lieu d’exercice, de collègues au rique de survoler chaque pratique?
Parce que tu gourres s’agissant de ce qu’est l’expérience dans ce métier : ce n’est pas juste le temps que l’on a passé sur le terrain, où celui que l’on a passé à analyser ce temps in situ : s’agissant de relation à l’autre, l’expérience c’est la vie : un film, un événement, un souvenir : c’est ce que l’on a à offrir à l’autre : ce que l’on est.
Le temps (l’expérience) fait que l’on apprend, notamment de ses erreurs. Et nous donne l’occasion alors de “mieux faire” la fois suivante, si tant est que l’on est pas trop con.
Alors oui un animateur qui a vécu 20 ans d’animation (ce travail d’animation étant un travail de remise en question constante, sinon ce n’est pas de l’animation : puisque l’animation, c’est soi : ce que l’on est) aura plus de chance d’être plus intelligent socialement que celui qu’il était 20 ans plus tîot ! bien évidemment ! On ne compare pas l’animateur d’expérience avec d’autres animateurs, mais avec l’animateur qu’il était 20 ans plus tôt !!! A lui alors de s’enrichir de ce temps passé, d’apprendre, de comprendre de ses erreurs. D’essayer juste d’être meilleur (et je ne parle pas ici de l’animateur mais de la personne)
Donc tout ça, une formation ne l’apportera jamais : elle apportera des “outils” qui permettront de passer des étapes, mais cela ne sera jamais du vécu.
Ce qui importe : ce sont les gens que l’on a rencontrés : enfants et adultes : c’est eux qui font ce que l’on est.
D’autant plus alors dans le cas de ces BPJEPS qui ne sont pas des diplômes d’animateur : ils sont destinés à des personnes qui envisagent autre chose que de l’animation, d’autres postes que ceux en rapport direct avec les mômes, qui mettent en place et gèrent les animations. D’ailleurs, quand on discute avec les gens en formation BPJEPS, aucun n’envisage de passer ce diplome pour faire de l’animation. Et ils ont raisons. ils font déjà d’ailleurs ce l’animation. Et ils espérent tous trouver un poste “hors terrain”. Dans cette logique d’évolution de métier qui n’a pas de sens : dans l’animation, on n’envisage d’évoluer en changeant de métier !!! D’abord directeur adjoint sur un centre (ce qui n’est déjà plus de l’animation) directeur d’unes structure, puis un poste territoriale en mairie ou dans une assoc, une mjc, pour gérer autre chose que de l’animation “au jour le jour”.
cette expérience, Jetty, est a du sens alors quand ces plus de 20 ans ont été passé entièrement sur le terrain, face au public.
Par contre, oui ils faut changer de lieu, sans cesse : tout bêtement parce que qui fait l’animateur que l’on est (soi !) ce sont les autres ! Ces rencontres !
Ces BPJEPS ne devraient pouvoir se passer que via la VAE : là ils auraient du sens, au bout d’un parcours… Là, c’est juste pas grand chose : et du point de vue animation : rien : ces animateurs tout juste sortis du BPJEPS sont des boulets sur le terrain de l’animation. Parce que dans le cas d’un Bafa il a l’humilité de savoir qu’il ne sait rien. quand le BPJEPS lui a l’impression de savoir.
En Bpjeps on nous apporte les savoirs concernant la psychologie de l’enfant (30h pour ma part), les pratiques pédagogiques (courant péda), la communication de groupe, envers les partenaires, notre public….
Edoephonix a déjà pas mal répondu sur ce point…sinon :
Qu’est-ce que tu veux que ça me foute ! C’est pas ça qui va faire qu’une personne va savoir animer face à un groupe d’enfants !!! C’est pas ça qui va rendre cette personne socialement plus intelligente !
Prtends tu par exemple être armé du point de vue de la “psychologie de l’enfant” ???? En quelques survols !!!! Quand une vie ne suffit pas à comprendre toute la complexité de l’être humain!!!!!!! Comment peut-on ne serait-ce que prétendre ça ?
Alors oui on peut faire de l’animation juste avec un BAFA mais non, ce ne sont pas animateurs professionnels !
C’est ce genre de discours de merde sur lequel je chie : c’est marrant : jamais sur le terrain quelqu’un est venu me dire que je n’étais pas professionnel… en même temps jamais personne ne me connaissant et ayant bosser avec moi n’oserait comparer ses capacités en animation aux miennes : cela serait bien plus que prétentieux.
Et je parle bien d’animation : mettre en vie sur le terrain les animations que l’on a élaboré; Et non gérer le rapport aux fianceurs ou remplir la parerasse “nécessaire”.
Tout le reste, le rapport à l’enfant, à sa famille : c’est ça l’animation. Et non aucun diplôme ne rend socialement intelligent !!!
je veux juste dire qu’a contrario des BAFA et des anims qui se disent pro alors qu’ils n’ont aucuns apports concernant les besoins et attentes des enfants; qu’ils n’ont aucunes connaissances concernant la psycho de l’enfant, les différents stades d’évolutions, de construction ne sont pas des professionnels. Il en est de même des méthodes pédagogique et de la pratique des anims.
C’est marrant ça : parce moi simple animateur, quand je discute avec ces “diplômés”, quelque soit les thématiques de réflexions, du point de vue de l’histoire de l’éduc pop, de cette fameuse “connaissance de l’enfant”, de la psycho… et surtout quand on lie ces connaissances à ce qu’il s’est passé sur le terrain, sur ce que ces personnes ont fait… bin elles sont vite largués et j’arrive vite à la limite de leurs capacités.
Et qu’il me faut par exemple venir sur ce forum pour trouver quelques personnes avec qui échanger, (mécharper)quand “in situ” je n’ai pas de répondant.
Ce qui fait l’animateur, ses capapcités, c’est ce qu’il est, ce qu’il a vécu : et si tes formateurs BPJEPS étaient un minimum sérieux, ils t’auraient dit à la sortie de ta formation que c’est là que le travail de formation commence.
C’est vrai que c’est toujours sympa d’en avoir une plus longue que les autres mais c’est pas ça qui permet de l’utiliser correctement. (désolé pas trouvé mieux comme comparaison…
non-non, hanu : tu as raison : c’est en partie de ça dont il s’agit. C’est aussi bête que ça. On ajoute le côté financement des organismes de formations qui sont aussi qui gèrent les séjours, emplois les animateurs…
Et sur ce terme de “professionnel”, c’est surtout l’un des tours de passe-passe de l’animation socio-cul pour expliquer que certains ne devraient pas être payés…
C’est de toute façon de la branlette, parce que chaque jour sur le terrain on peut aisément se rendre compte qu’un BPJEPS n’est pas plus armé qu’un animateur “non bpjeps” quand il s’agit de faire face à des gamins.
Bonjour,
Parfois sur ce forum, j’ai l’impression qu’on survalorise “l’expérience”. Mais cette expérience qu’est ce?
Est- ce d’être animateur CLAE, AL, … pendant 10 ans au même endroit en travaillant comme “on a l’habitude de faire”? Est ce de changer régulièrement d’employeur, de public, de lieu d’exercice, de collègues au rique de survoler chaque pratique?
ET ces fameux diplômes ? qu’apportent ils? Tous se vantent de donner aux diplômés des bases de psycho, de connaissances du public etc.
Loin de moi l’idée de décrier les diplômes de l’EN ou de l’Educ pop. Je pense qu’ils peuvent apporter un plus à la personne en terme de connaissances, de savoirs faire voir de savoir être. Je me souiens néanmoins que fraîchement diplômée BAFa, DUT CS et début BAFD certains employeurs me disaient préférer les diplômes JS type DEFA. J’ai continué avec une licence pro soi disant selon mon directeur de l’époque la licence pro ne valait pas le DEFA. Précisons qu’entre temps j’ai croisé de nombreux ” defasiens” arrêtés au bout de 2, 3 UV car formation trop lourde. J’ai eu mon DEFA, subitement pour JS et mon directeur je devenais plus compétente ( oui c’est risible). Par la suite j’ai pasé mon DESJEPS et là grosse déconvenue pour l’EN ce DESJEPS ne valait rien alors que dans l’éduc pop ça commençait à être reconnu.
Moralité de l’histoire, ce n’est pas le diplôme qui délivre les savoirs être mais ils amènent une bonne partie de connaissances et de savoirs faire. Certes on peut acquérir ces derniers par l’expérience mais cela est plus coûteux et malheureusement souvent moins reconnu par les employeurs et partenaires de l’anim socio cul. Deuxième moralité les diplômes JS sont très peu reconnus et connus hors de ce monde.
Pour finir, je ne suis pas en accord avec ce qui est dit concernant le statut d’animateur pro. Un directeur de structure, un responsable de secteur, un directeur d’ACM est avant tout un animateur. Il utilise des techniques, des savoir êtres qui sont ceux de l’animateur. si ces techniques ne sont pas présentes de grosses difficultés peuvent apparaître.
Ce qui est dommage c’est de devoir trouver des arguments plus que douteux pour se revendiquer “professionnel”. Qu’est ce qu’on s’en tape d’être pro ou pas ? A partir du moment où on a décroché un emploi c’est qu’on est reconnu apte au poste par l’employeur et c’est ça qui compte non ?
Parce que si on part comme ça on peut aussi classer les différents niveaux de professionnels, oui on va mettre les gens qui ont plus de 5 ans d’xp en super-professionnel; les gens qui ont 5 ans d’expérience, un bpjeps et une belle chemise en vénérable-professionalissime.
Faut arrêter avec ces conneries sérieux… chacun met en valeur ce qu’il a sur son cv et dans les trippes et le vendra bien ou pas; c’est pas l’étiquette “pro” ou “pas pro” qui changera quelque chose.
Les gens comme Younky qui blablatent pour dire ce qu’ils ont de plus que les “bafa”, mieux vaut utiliser votre énergie pour avancer dans votre bonhomme de chemin plutôt que de vous comparer à ceux qui ont moins que vous même si des fois ça fait du bien à l’égo…
C’est vrai que c’est toujours sympa d’en avoir une plus longue que les autres mais c’est pas ça qui permet de l’utiliser correctement. (désolé pas trouvé mieux comme comparaison… :jesors:)
ce que je le trouve con ce débat du “bon pédagogue” qui est de savoir si le praticien réflexif doit être plus praticien ou plus réflexif…
Rousseau a marqué profondément l’histoire de la pédagogie et n’a pas été capable d’éduquer son gamin, mais il a marqué profondément…
Là, je pense que je vais me régaler quand je lirais la réponse de Moilapa.
Mais j’ai quand même envie de dire deux ou trois choses :
Concernant la deuxième intervention, (la plus récente) :
younky a écrit :
(…) c’est spécifiquement un diplôme qu’il attaque..et de manière récurrente. En BPJEPS qui est de niveau 4, on nous demande d’être entièrement polyvalent (gérer un ACM, monter des projet, assurer la gestion d’équipe, assurer une continuité dans le schéma de la protection des mineurs..). On est d’accord que le BP n’apporte pas forcement toutes les billes mais c’est aussi pour ça que nous passons les 2/3 de notre formation en s
structure. La formation nus ouvre des portes a nous de les pousser..(…snip citation de Crevette…)
Genre….je veux juste dire qu’a contrario des BAFA et des anims qui se disent pro alors qu’ils n’ont aucuns apports concernant les besoins et attentes des enfants; qu’ils n’ont aucunes connaissances concernant la psycho de l’enfant, les différents stades d’évolutions, de construction ne sont pas des professionnels. Il en est de même des méthodes pédagogique et de la pratique des anims.
T’as l’air malin avec tes “apports sur les besoins et les attentes des enfants” : les mamans qui ont leur premier bébé, elles ont aussi reçu une formation sur “les besoins et les attentes des enfants” ? Franchement, les besoins des enfants, ils sont capables de les déterminer eux-mêmes sans qu’on aie besoin de les décréter tels qu’on les perçoit nous adultes, dans des programmes de formation ;
et leurs attentes, ils sont peut-être capables de les exprimer par eux-mêmes auprès des animateurs, non ?
Il y a besoin d’un diplôme pour demander à la petite Emilie ce qu’elle veut faire et lui donner un camion de pompier si c’est ce qu’elle demande ? Et d’organiser un cache-cache avec P’tit Louis, ou de jouer au marchand de téléphones avec Henri si c’est ce qu’ils ont envie ?
Quant aux stades d’évolutions, de construction, de nyanya de l’enfant, on n’est ni des puériculteurs, ni des maîtresses de maternelle, ni des pédopsychiatres. on est des A-NI-MA-TEURS. Le boulot, c’est d’A-NI-MER.
Pas d’accompagner les “stades d’évolution” de l’enfant. En outre, quand j’ai affaire à un gamin de quatre ans, ou à un ado de 14 ans, je m’en aperçois très bien, merci. Pas besoin d’avoir fait un master de psycho pour m’adresser à eux et faire des actis avec eux.
Enfin, je pense que je vais rigoler quand Moilapa lira “méthodes pédagogiqueS et de la pratique des anims”…
younky a écrit :
il n’y a pas besoin de diplôme pour exercer correctement ce métier d’animation !!!!!
Ah bon? Pourtant, les animateurs, sommes en premier plan concernant la connaissance de nos publics, il ne semble pas qu’un anim bafa rentre dans le schéma mis en place par les CG concernant la protection des mineurs…
En Bpjeps on nous apporte les savoirs concernant la psychologie de l’enfant (30h pour ma part), les pratiques pédagogiques (courant péda), la communication de groupe, envers les partenaires, notre public…. brefAlors oui on peut faire de l’animation juste avec un BAFA mais non, ce ne sont pas animateurs professionnels !
Un bafa ou un animateur sans diplôme fera au moins du aussi bon boulot que ces “professionnels”. Il suffit JUSTE qu’il AIT ENVIE. Il ne s’agit que d’être avec les autres, le plus intelligemment possible.
Oui une personnes ayant des valeurs, une envie fera du bon boulot, mais sera t’elle capable d’analyser son animation, sera t’elle en capacité de faire un retour immédiat sur sa séance. D’analyser son intervention, de savoir pourquoi tel ou tel enfant a eu cet réaction?
Mais tu prends vraiment les non-diplômés pour des c**s ou quoi ? Tu crois qu’il faut obligatoirement avoir fait Bac+5 pour être capable d’analyser sa pratique, de repérer ce qui s’est bien passé ou mal passé et de comprendre les réactions d’un enfant ?
Comme si les réactions d’un gamin était une mise en équation qu’il fallait analyser, en plus !
Eh ben, juste une chose :
Les enfants, on les connais quand on passe du temps avec eux, parce qu’on a ENVIE de les CONNAITRE. Pas quand on lit des diagrammes de “besoins et attentes”, “stades de l’évolution” et autres “communication de groupe”.
T’as fait 30 h de psychologie de l’enfant ? Ben bravo !
Moi, j’en ai fait une cinquantaine d’heures quand je préparais mon CAPES, et je peux te dire que c’est pas en cours de psycho qu’on apprend à connaître l’enfant.
Oh, et juste pour finir : Piaget, pour connaître les enfants, il les a regardés. C’est en s’intéressant aux gens qu’on apprend à les connaître, pas en faisant “30h de psycho”.
re Crevette!
2/ t’as pas pigé mon propos je crois parce que visiblement là aussi tu prends tout contre toi et le bpjeps que tu prépares (ou que tu as ?) alors que j’en sais rien si toi t’es pro ou pas, j’en sais rien si t’es compétent ou pas, et c’est pas ça que je cherche à savoir sur ce fil 3/
Effectivement je pense n’avoir pas compris tes propos et ou tu voulais en venir.. bref, il est tard et demain je suis bénévole dans une assoc.Je voulais juste dire que le BP est une bonne entrée dans le milieu pro, quand on a un organisme de formation compétant.
3/ j’éditais mon post précédent pendant que tu répondais, donc si t’as encore le courage à cette heure et si ça t’intéresses, t’as un paragraphe de plus à lire
Je le lirais demain ;). bonne soirée et a bientôt.
1/ ben tu demanderas à moilapa, il sait mieux que toi et moi ce qu’il voulait dire par là après tout.
2/ t’as pas pigé mon propos je crois parce que visiblement là aussi tu prends tout contre toi et le bpjeps que tu prépares (ou que tu as ?) alors que j’en sais rien si toi t’es pro ou pas, j’en sais rien si t’es compétent ou pas, et c’est pas ça que je cherche à savoir sur ce fil
3/ j’éditais mon post précédent pendant que tu répondais, donc si t’as encore le courage à cette heure et si ça t’intéresses, t’as un paragraphe de plus à lire
bonne nuit.
salut Crevette,
T’as pas pigé l’argument, il aurait pu mettre n’importe quel autre diplôme pro en lieu et place de BPJEPS
Alors non, car là, c’est spécifiquement un diplôme qu’il attaque..et de manière récurrente. En BPJEPS qui est de niveau 4, on nous demande d’être entièrement polyvalent (gérer un ACM, monter des projet, assurer la gestion d’équipe, assurer une continuité dans le schéma de la protection des mineurs..). On est d’accord que le BP n’apporte pas forcement toutes les billes mais c’est aussi pour ça que nous passons les 2/3 de notre formation en s
structure. La formation nus ouvre des portes a nous de les pousser..
Genre… encore 1 qui essaie de dire que pendant une dizaine d’année j’ai jamais eu de pratique professionnelle… j’ai pas forcément un égo supra développé, mais quand même j’ose prétendre que j’étais animatrice professionnelle. M’enfin c’est peut-être parce qu’à côté j’ai une licence ??? Et mes employés de collectivité pas diplômés ou pas diplômés EN RAPPORT avec la fonction, ce ne seraient pas des pros ? Je leur fait pourtant signer de vrais contrats de travail. Et les directeurs de village vacances qui sont arrivés sur ce poste à l’époque où y’avait pas de diplôme correspondant à cette fonction ? ça fait donc genre 20 à 30 ans qu’ils font de l’amateurisme..? Ils vont se marrer quand on va les informer là-dessus. Et mon père qui a monté son entreprise avec juste un CAP, il était pas pro ?
Genre….je veux juste dire qu’a contrario des BAFA et des anims qui se disent pro alors qu’ils n’ont aucuns apports concernant les besoins et attentes des enfants; qu’ils n’ont aucunes connaissances concernant la psycho de l’enfant, les différents stades d’évolutions, de construction ne sont pas des professionnels. Il en est de même des méthodes pédagogique et de la pratique des anims.
younky a écrit :
Et merci pour les connards en BPJEPS….
T’as pas pigé l’argument, il aurait pu mettre n’importe quel autre diplôme pro en lieu et place de BPJEPS. Ou dire qu’une personne très humaine et dotée d’un sens du relationnel inné ne verra pas ces dons naturels particulièrement sublimés par la formation (bafa ou bpjeps ou autre) mais plutôt par son expérience, puisque le métier est fait de relation à l’humain, de vivre ensemble.
La vie ça s’enseigne ?
Alors oui on peut faire de l’animation juste avec un BAFA mais non, ce ne sont pas animateurs professionnels !
Genre… encore 1 qui essaie de dire que pendant une dizaine d’année j’ai jamais eu de pratique professionnelle… j’ai pas forcément un égo supra développé, mais quand même j’ose prétendre que j’étais animatrice professionnelle.
M’enfin c’est peut-être parce qu’à côté j’ai une licence ???
Et mes employés de collectivité pas diplômés ou pas diplômés EN RAPPORT avec la fonction, ce ne seraient pas des pros ?
Je leur fait pourtant signer de vrais contrats de travail.
Et les directeurs de village vacances qui sont arrivés sur ce poste à l’époque où y’avait pas de diplôme correspondant à cette fonction ? ça fait donc genre 20 à 30 ans qu’ils font de l’amateurisme..? Ils vont se marrer quand on va les informer là-dessus.
Et mon père qui a monté son entreprise avec juste un CAP, il était pas pro ?
Puisqu’il faut encore en passer par là pour parler de la même chose : dico “professionnel”
I. − Adjectif
1. [En parlant d’une pers.] Qui exerce un métier, une profession donnée; qui a les qualités, l’habileté requises pour les exercer.
(…)
[En parlant du comportement d’une pers.] Qui relève de la personne de métier, de la compétence, de l’habitude à exercer un métier. Agilité, froideur, sourire professionnel(le); conscience, expérience, habileté, valeur professionnelle.
(…)
2. P. ext. Qui fait sa principale activité de quelque chose, qui en tire ou non ses revenus.
(…)
3. [P. méton.; en parlant d’une discipline, d’un corps de métier] Qui est exercé par des gens de métier.
II. − Substantif
A. −
1. Personne qui exerce, qui connaît parfaitement un métier donné.
(…)
2. P. ext. Personne qui exerce une activité quelconque à la façon d’un métier, habituellement.
(…)
C. − Au plur. Ensemble de personnes appartenant à la même branche d’activité.
C’est le fait de pratiquer le métier qui fait de toi un professionnel, pas ton hypothétique diplôme.
Ce qui ne veut pas dire qu’un diplôme ne valide rien, mais un diplôme ne fait pas d’une personne un professionnel, ni son absence n’en fait un amateur.
Sinon pour remédier à la précarité en centre de loisirs (j’extrapole à “remédier à la précarité dans l’animation”), il faudrait déjà – et c’est un énorme chantier – stopper les méfaits du CEE dérogatoire à tout confondu à tout va avec le vrai monde du travail.
Encore une fois, l’usage du CEE -sauf en de très rares cas que je n’ai personnellement quasiment jamais vécus- sans autre alternative pour l’animateur, sans choix possible et surtout sans information réelle sur ce qu’il est, sur le statut qu’il donne, sur ses différences avec un contrat de travail, parce que ça arrange bien les organisateurs dans l’écrasante majorité des cas ; cet usage massif conditionne les animateurs, la masse des animateurs (pro ou pas pro, ils passent tous ou presque par la case bafa/expérience en CEE, quel que soit l’objectif final pour eux) à penser que les usages liés au CEE sont les des usages liés au milieu du travail dans l’animation.
On fabrique (“on” étant les organisateurs d’ACM en majorité, et les formateurs bafa/bafd aussi de ce que j’en ai vu) des armées de jeunes anims prêts à bosser au forfait journée, à ne pas oser respecter leurs horaires de travail par peur d’abandon de poste, à accepter de ne pas avoir de repos hebdomadaire et/ou journalier, à accepter des rémunérations ubuesques, etc…
On fabrique des animateurs capable de tenir un discours disant qu’il ne faut pas rémunérer correctement les animateurs parce que les volontaires sont plus efficaces, des animateurs qui pourtant ne sont pas dans un contexte de donner de leur temps pour une colo mais qui bossent à l’année (ou à la saison) !
voir là
miaou a écrit :
Dans le monde parfait un animateur serait rémunéré en fonction de son travail, et chaque anim aurait une paye différente. Mais ce monde n’est qu’une utopie. Le raisonnement qui me fait dire ça c’est : imaginez que les anims soient payé à l’heure. On se base sur du 10h par jour. ça faire 92€ brut par jour. Etrangement, je pense que plein d’animateurs qui avaient complètement oublié l’animation vont retrouver la vocation. Et pourquoi viendront ils ? Pour le salaire et parce que “être anim, c’est tranquille quand même” (ce n’est pas moi qui le dis, je parle en tant que préjugé). Du coup il va y avoir une explosion du nombre d’incapable. C’est en cela que je trouve intéressant que les anims ne soient pas trop payés. Car ainsi il y a une base forte de volontariat. Et quelqu’un qui s’engage en tant que volontaire travaille souvent beaucoup mieux qu’un salarié bien payé.
Mais changer ça, c’est un gros chantier, essentiellement pour deux raisons :
> les animateurs sont si formatés qu’ils pensent que respecter le code du travail pour leur job irait à l’encontre de leurs valeurs “parce qu’ils font ça d’abord pour les enfants”. Dans un milieu (éducation populaire) où pourtant les valeurs de respect de l’humain sont prônées et affichées (surtout dans les référentiels qualité des séjours, plus faciles à trouver que le reste sur les sites des organisateurs), on a réussi à faire croire que l’animateur doit se priver du bénéfice de ces valeurs pour pouvoir en faire bénéficier son public !
On a réussi à conditionner des gens à leur faire croire que pour réussir à faire de l’éducation populaire il fallait considérer les acteurs du milieu comme des esclaves.
Et ces esclaves sont -pour beaucoup- consentants et convaincus !!!
> les organisateurs et formateurs y trouvent particulièrement leur compte puisque ça permet de faire fonctionner la marchandisation des séjours, de respecter le cahier des charges comportant des frais de personnel faibles ; de vendre des formations qui contribuent à ce que le système perdure.
Et accessoirement si on se la joue parano (mais si peu), évidemment que les grosses entreprises, grosses assos, grosses entités de la société et de l’Etat voient un intérêt à contrôler la conscience politique de tout un pan de la jeunesse…
Donc “remédier à la précarité dans l’animation” ? Ben j’crois encore en l’être humain hein, mais là c’est pas gagné d’avance… 🙄
Salut moilapa,
Et merci pour les connards en BPJEPS….
Il me semble tout de même que lors de la formation BPJEPS nous acquérons beaucoup plus de connaissances que la formation des BAFA….
il n’y a pas besoin de diplôme pour exercer correctement ce métier d’animation !!!!!
Ah bon? Pourtant, les animateurs, sommes en premier plan concernant la connaissance de nos public, il ne semble pas qu’un anim bafa rentre dans le schéma mis en place par les CG concernant la protection des mineurs…
En Bpjeps on nous apporte les savoirs concernant la psychologie de l’enfant (30h pour ma part), les pratiques pédagogiques (courant péda), la communication de groupe, envers les partenaires, notre public…. bref
Alors oui on peut faire de l’animation juste avec un BAFA mais non, ce ne sont pas animateurs professionnels !
Un bafa ou un animateur sans diplôme fera au moins du aussi bon boulot que ces “professionnels”. Il suffit JUSTE qu’il AIT ENVIE. Il ne s’agit que d’être avec les autres, le plus intelligemment possible.
Oui une personnes ayant des valeurs, une envie fera du bon boulot, mais sera t’elle capable d’analyser son animation, sera t’elle en capacité de faire un retour immédiat sur sa séance. D’analyser son intervention, de savoir pourquoi tel ou tel enfant a eu cet réaction?
Pas du tout d’accord skipperémi : il n’y a pas besoin de diplôme pour exercer correctement ce métier d’animation !!!!!
Un connard avec un bpjeps restera un connard. parce que métier de rencontre, de vivre ensemble, d’humains !
Ce qu’apporte un animateur quand il va à l’animation, c’est ce qu’il est. Si c’est un connard, même connard diplômé, ce qu’il apporte aux autres c’est avant tout ce connard. Et il n’y a pas forcément dans des jeunes équipes quelqu’un capable de mettre un coup de poing à un connard.
quand à ces diplômes “pro”, ils n’ont rien de professionels : sinon on ne serait pas obligé sur le terrain à non seulement former ces gens, mais déconstruire toutes les imbécilités avec lesquelles ils arrivent.
Un bafa ou un animateur sans diplôme fera au moins du aussi bon boulot que ces “professionnels”. Il suffit JUSTE qu’il AIT ENVIE. Il ne s’agit que d’être avec les autres, le plus intelligemment possible.
On ne devient réellement animateur capable de penser et comprendre son métier, qu’après des années et des années de vécus. Ce n’est pas dipôme qui fait la richesse de l’animateur, c’est son parcours et donc ce qu’il est !
Sinon il s’agit de s’entendre sur le terme “d’animateur” : une personne qui travaille dans une mairie pour coordonner des équipes, gérer des appels d’offres,… ce n’est pas un animateur.
un directeur de claé, centre de loisirs… n’est pas un animateur. L’animateur n’a en rien besoin de diplômes comme le BPJEPS qui ne sont pas des diplômes d’animateur.
le diplôme CAP petie enfance n’a rien à voir avec l’animation, il est pour les ATSEM qui ne sont pas des animatrices, loin de là.
C’est bien le problème que tu pointes là, le fait qu’il n’y a pas de fiche de poste précise pour un animateur donc n’importe qui peut prendre sa place et il peut prendre plus ou moins la place de n’importe qui si il se démerde bien. Vu qu’il n’y a pas de fiche de poste, il n’y a pas de mission précise, donc pas de compétence précise, pas de diplôme systématique à avoir… Donc les organismes profitent de ce flou pour chercher le moins cher pour les ACM, n’importe qui ferait pareil.
Mais on parle le plus souvent d’animateur professionnel/animateur occasionnel par rapport aux ACM mais une certaine partie des animateurs provenant des formations professionnelles exercent par exemple dans des Points Information Jeunesse, dans des organismes d’insertion socioprofessionnelle, des structures médico-sociales, des ONG, des organismes de formation, des structures d’animation-nature… sur des postes qui ont parfois rien à voir avec ce qu’on appelle à la base “animateur”. Dans ce secteur (à part quelques exceptions) on est professionnel de l’activité qu’on exerce pas de l’activité pour laquelle on est diplômée.
Quand on interdira l’utilisation du BAFA pour l’exercice d’un métier
En même temps avec le BAFA il est uniquement possible de bosser comme animateur enfance “de base” dans un périsco lambda ou dans un csc. Le BPJEPS/DUT CS ASSC et autres permettent en théorie d’accéder à des postes soit à responsabilité dans des ACM soit à des postes spécifiques dans d’autres structures. Il ne devrait donc pas y avoir de concurrence entre “volontaires” et “professionnels” si on prend en compte cela.
Je n’ai jamais entendu parler d’un animateur BAFA sans autre diplôme qui décroche un poste de coordination de secteur/de direction d’ACM ou de gestion de projets multi-partenariaux en structure atypique par exemple. Je ne comprends pas trop les gens qui passent un bpjeps si c’est pour rester au même poste de base après (pas de quitter son boulot du jour au lendemain, mais de chercher un emploi permettant d’évoluer) (sans aucune connotation péjorative). L’intérêt de ce type de diplôme c’est qu’ils permettent justement de se légitimer sur d’autres postes moins faciles d’accès.
skippyremi a écrit :
Donc, si la notion de professionnel est importante ! Pour un animateur/animatrice en périscolaire, la solution peut être par exemple de passer un CAP petite-enfance ! Pour 360€ avec le CNED (avec des cours à bosser à distance) si vous avez déjà le Bac, vous n’aurez qu’à passer 2 écrits et un stage de 3 mois…
le diplôme CAP petie enfance n’a rien à voir avec l’animation, il est pour les ATSEM qui ne sont pas des animatrices, loin de là.
D’ailleurs quand des ATSEM travaillent aussi au périsco comme cela se passe sur mon lieu de travail, on s’aperçoit qu’elles bossent de façon très scolaire en appliquant ce qu’elles voient faire par les instits de maternelle, elles sont beaucoup plus rigides pour la discipline etc….
et qu’est-ce que le diplôme CAP petite enfance peut apporter en termes de compétences en animation pour les plus de 6 ans ?