Je crois qu’au moment de préparer le week-end, les organisateurs, quand ils ont pensé aux contenus, ont pensé “apport formation d’un côté” donc “temps qui vont apporter quelque chose au public sur place”, et de l’autre “temps de détentes”, temps informels”, temps de rencontre”…
(en plus du fait qu’on a toujours peur qu’il y ait pas assez et que l’on a tendance à “remplir” le temps, multiplier ces temps, pour que les genses repartent repus ; on a sans doute tous connus ça en organisant des animations, des rencontres, des formations etc…)
(en plus du fait aussi de la gestion du temps, de ce choix de plannifier de telle heure à telle heure telle intervention, puis une autre qui prend la suite… Il suffit que le premier temps (comme ça a été le cas) bouffe sur le temps suivant, pour que l’on court ensuite après le temps jusqu’à la nuit tombée, et la soirée jeu… sans ratrapper ce temps (parce que grêve des transports, parce que difficile d’arrêter un orateur bien parti, et avec un certain statut…) Surtout aussi si on a affaire à des gens “qui croient en ce qu’ils font” et qui ont tendance à ne pas respecter les temps impartis (moi le premier)
Sans doute qu’une organisation en ateliers “stables sur la durée de la journée” autour desquels les gens vont et viennent aurait été plus proprice : telle personne passe 20 mn à faire son piou-piou puis va voir du côté de la magie, quand une autre va y passer 3, 4 heures pour réellement se spécialiser dans les techniques de la mousse, ce qui aurait permis par exemple aux intervenants de donner les clefs de leur atelier aux participants : 1) ainsi les intervenants vont voir ce que proposent les autres et surtout 2) les genses ne sont en situation classique de formation : ils prennent en main l’atelier et explique à leur tour aux nouveaux arrivants ce que l’on peut faire avec un ridicule bout de mousse.
La régulation dans ce type de situation est automatique, et au final les gens sont plus satisafaits parce qu’ils ont à la carte choisi ce que serait ce week-end, selon ce qu’ils en attendaient.
Ce qui devrait être aussi ce que l’on retrouve en animation : en tant qu’anim’, cette idée de disparaître, etc… qui en théorie revient souvent dans les dicours, mais qu’il est finallement si difficile de “mettre en réalité” que cela soit quand on fait de la pâte à sel sur le centre de loisirs du coin où quand on organise une rencontre d’animateurs !
C’est un peu comme sur les formations : non seulement les contenus mais la façon dont ces contenus sont menés ont une influence ensuite sur la façon dont les gens vont travailler sur le terrain : la classique réflexion sur un Bafa : si on crée, nous formateurs, une grille toute faite, qui cloisonne le temps du premier au dernier jour, dans laquelle les stagiaires se retrouvent en situation de passive de consommation, sans accés aux prises de décision, à l’implication dans des choix… comment espérer que ces futurs animateurs prennent ensuite en compte in situ l’enfant dans les choix du séjour ? Comment espérer qu’ils soient force de propositions, qu’ils ne soient pas juste des exécutants vis à vis de leur direction nourricière ?
Pour en revenir aux temps “formation” et temps “déconn’ ” :
Hors, si dans pas mal de domaine effectivement les deux “domaines” n’ont pas grand chose à voir, et on a plutôt intérêt à bien baliser les temps de travail et les temps de relache, de rencontre… dans le cas de notre cher monde d’animation, ces temps de déconn’ autour d’un jeu ou autre dans une telle situation de rencontre week-end, sont des temps formateurs, des temps où l’anim’ apprend, et va repartir avec des bagages pour son métier.
Et dans le cas de ce week-end, sans doute plus de ces temps que du premier débat effectivement par exemple.
On a ça de particulier dans notre métier que ce temps “amusement” est un temps de travail, formateur. Enrichissant. Et que dans une situation de rencontre où les gens s’amusent, se lâchent autour d’un jeu plus ou moins convivial, les gens restent en situation d’apprendre, d’acquérir.
Une dernière chose : laisser aussi la possibilité, après la nuit, de retrouver l’atelier. Avec ou sans l’intervenant. Pour consolider un début de savoir, pour questionner, rebondir sur ce que l’on a pas eu en tête lorsque la tête dans le guidon lors de la découverte de l’atelier la veille…
Bref, ne rien proposer “d’institutionnaliser” le dimanche matin. Laisser les gens aller les uns vers les autres, que ce soit pour ce côté rencontre, ou pour ce côté “techniques en tous genres”. Ou plus sans doute pour un mélange des deux.
, le il y a 12 années et 9 mois.
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