Bonjour à tous,
Tout d’abord merci pour ce lien.
Je suis animateur d’un Conseil Municipal de Jeune dans le sud de la France.
J’accompagne actuellement ces jeunes élus dans un projet de prévention et de lutte contre le mal être chez les adolescents.
Une partie du projet est axé sur le harcèlement scolaire et le cyber-harcèlement.
Mes premières séances sont axée sur la sensibilisation des élus au sujet, par la recherche d’informations (vécus, témoignages, articles de presse, vidéos) ainsi que par la rencontre de différents professionnels (Point Accueil Ecoute Jeune, Avocat de l’enfant, Cri de l’enfant, …).
J’aimerai par la suite leurs proposer différents jeux de rôle tel qu’on a pu le voir dans le reportage.
J’ai pompé quelques idées sur la vidéo (jeu du pos-it, scène joué par les jeunes suivi d’un debriefing)
Je suis à la recherche d’outils supplémentaires pour mener à bien ma prochaine séance.
J’appelle donc à votre vécu ou à votre imagination pour m’aider.
Caractéristique du public :
20 jeunes de 11 à 17 ans, issus des différents quartiers de la Ville (groupe très mixte).
Objectif :
Sensibiliser les jeunes à la question du harcèlement.
HMTF (moyens : Humain, Matériel, Temporel, Financier) :
3 animateurs
Salle, ordi, internet, vidéo projecteur, papeterie.
2h/semaine
0€
Merci de votre contribution.
matw25
En gros je dis que le reportage se concentre au début beaucoup trop sur une histoire de harcèlement en particulier sans étudier le phénomène dans sa globalité ce qui fait que l’on reste en surface du phénomène.
Et voilà, tu persistes et signes.
Le harcèlement à l’école, c’est une somme de souffrances particulières. Globalement, c’est rien.
On est pas en surface du problème, mais en plein dedans. On a des cas où les enfants en viennent au suicide ou à la folie meurtrière. Et, globalement, tout va très bien, m’âme la marquise.
Al
Pour compléter sur le thème de la violence de l’école, l’ouvrage d’André Antibi intitulé “La constante macabre, ou comment a-t-on découragé des générations d’élèves” m’avait marquée il y a une dizaine d’années.
L’auteur analyse le système de notation qui est en oeuvre dans les établissements français et montre que les enseignants tendent à noter les élèves selon une “constante macabre” :
« Par “constante macabre”, j’entends qu’inconsciemment les enseignants s’arrangent toujours, sous la pression de la société, pour mettre un certain pourcentage de mauvaises notes. Ce pourcentage est la constante macabre ».
Un professeur qui ne donnerait que des bonnes notes à ses élèves serait considéré comme un “mauvais prof”, trop indulgent, etc.
Voilà… Ce n’est pas dans le même style que Sirota ou Illich, mais ça reste intéressant à lire (même si les conclusions de l’auteur ne sont pas très surprenantes). Je ne peux pas en dire beaucoup plus, les souvenirs de cet ouvrage remontent à loin.
Je n’ai pas vu le reportage, mais mon petit doigt me dit que l’on ne parle pas des premières violences subies par les élèves à l’école : celle avant tout produite par l’Ecole, par les enseignants.
Plutôt que ce point de vue médiatique manipulé :
“la violence à l’école, des violences vécues aux violences agies”
sous la coordination de Sirota
”Selon nos observations, dans un système communicationnel dissymétrique non modéré par le maître, les élèves éprouvent le sentiment d’être dominés, diminués, ce qui provoque des pertes de l’estime de soiet d’intérêt pour la tâche de base de l’école, nourrit des affects négatifs à l’égard du “dominant” et peut provoquer de la révolte ou de la soumission.”
Et ce post parmi d’autres :
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=17035&forum=38&post_id=200391#forumpost200391
Petit texte que j’ai lu y’a pas longtemps qui en dit long sur la guerre aux enfants à l’Ecole, et ici sur les “techniques paradoxales” : (dossier “quand la classe est difficile” des cahiers pédagogiques de décembre 2012,
“Les techniques paradoxales ont pour objectif d’exercer une influence sur des personnes ou des groupes
qui résistent à l’influence. Quand une classe rebelle se montre imperméable à l’appel à la raison
ou se braque face aux injonctions contraignantes, l’enseignant risque de s’épuiser à gérer un rapport de
force stérile. Il peut alors, pour déjouer les résistances, renoncer aux pressions persuasives
explicites et directes pour préférer les stratégies indirectes, par exemple la démarche approbative
qui s’apparente à une sorte d’aîkido mental.”
Ou bien : Illich : ”La sagesse insitutionnelle nous dit que les enfants ont besoin de l’école. Elle nous affirme qu’ils s’y instruisent. Mais cette sagesse, d’où la tenons-nous, sinon des écoles ? Le simple sens commun se contente de remarquer que les enfants sont bien les seuls à pouvoir être éduqués à l’école.
Nous mettons donc des êtres humains dans une catégorie à part : des enfants, et cette ségrégation nous permet de les faire se soumettre à l’autorité d’un maître.”
”Il est paradoxale de vouloir prétendre qu’une société libérale puisse se fonder sur le système scolaire que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les rapports maître-élève n’est respectée aucune des garanties de la liberté individuelle. Dans la mesure où l’enseignant réuni les fonctions de juge, d’idéologue et de médecin des âmes, c’est le style de la société qui est perverti par la méthode de préparation à l’existence.”
Les violences des jeunes à l’école sont une bonne chose : reste à les aider à tourner cette violence contre l’école et non leurs pairs. Dés le primaire. En ça, le post d’animateur claé est un post intéressant.
La première violence à l’école, c’est l’école.
Al,
Tu interprètes mal ce que j’ai voulu dire en gros je dis que le reportage se concentre au début beaucoup trop sur une histoire de harcèlement en particulier sans étudier le phénomène dans sa globalité ce qui fait que l’on reste en surface du phénomène.
Après je ne nie pas que les faits mis en avant sont dramatiques on est bien d’accord et je ne me permettrai pas de le nier mais ce n’est pas là que le reportage est le plus constructif et cette longue partie rend très courte les explications sur les solutions et notamment la médiation par les pairs qui aurait été intéressé de voir un peu plus développée.
C’est le magazine Zone Interdite de M6 au fait j’avais omis de le préciser
matw25
Après une première partie beaucoup trop “faits divers ” selon moi même si cela montre l’ampleur des dégats possibles, on arrive enfin à des propositions concrètes d’action avec une expérience de médiation par les pairs encadrés qui semble assez intéressante.
Ca peut éventuellement être intéressant même si on reste beaucoup en surface comme souvent dans ces documentaires.
Je trouve dommage que tu qualifies de “faits divers”, cad de faits sans importance, cad encore, de détails de l’histoire, des suffrances d’enfants parfois ignobles, à peine supportables.
Comme ça a été dit, une enquête du FBI a montré que 75% des tueurs dans les écoles ont été des souffre douleurs.
En France, il y a eu le massacre de Cuers en 95*, les médias annonçaient un évènement inexplicable. J’ai contacté le journaliste du Dauphiné Libéré, J D’Arrigo en lui disant que je voyais une explication, le gosse était un souffre douleur, plusieurs détails de l’histoire m’avaient mis l’oreille à la puce.
Il m’a rappelé en me disant que des éléments allaient dans ce sens.
On ne peut pas considérer ces choses comme des faits divers. Ce sont des actes gravissimes qui peuvent entrainer des choses terribles. Dans quasi tous les EPLE dans lesquels j’ai bossé, j’en ai repéré, très vite. Et j’ai aussi constaté que les autres adultes minimisent pour qu’il n’y ait pas de vagues.
En ACM, je n’ai pas fait les mêmes constats, mais ça m’est arrivé de voir du harcèlement de plusieurs sur un gosse. Pour régler, j’ai utilisé la médiation et le contrat sans médiateurs enfant. Je retiens l’idée des médiateurs enfant, maintenant.
Al
*http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=31132
Merci BlandineP
Le reportage s’intitule “Harcèlement, violence : quand l’école n’arrive plus à protéger nos enfants”.
Bon replay !
matw25
Merci pour le lien.
Comment s’appelle l’émission.
Al
Bonsoir,
Ce soir sur M6, un reportage sur M6 sur le harcellement à l’école. Après une première partie beaucoup trop “faits divers ” selon moi même si cela montre l’ampleur des dégats possibles, on arrive enfin à des propositions concrètes d’action avec une expérience de médiation par les pairs encadrés qui semble assez intéressante.
Si vous souhaitez regardez ça sera disponible sur ce site.
Ca peut éventuellement être intéressant même si on reste beaucoup en surface comme souvent dans ces documentaires.