[Match-e]

C’est un peu minable de considérer comme abrutis l’hédonisme. Il y a un réel complexe de la part des animateurs vis-à-vis de l’éducation nationale et des enseignants pour prendre le rôle d’éducateur. Au point qu’on retrouve aujourd’hui dans la plupart des projets pédagogiques des phrases bateaux de l’éducation nationale qui isolées, n’ont aucun sens, du genre “rendre l’enfant acteur de son séjour”…

Il est clair ici que je parle seulement d’animateurs BAFA, ayant des responsabilités sur des actes ponctuels. Les animateurs BAFA par nature s’occupent d’enfant durant leur temps libre qui doit leur permettre de se détendre. Offrir du plaisir et de la liberté aux enfants durant leur temps libre n’est ni un manque d’ambition ni une solution de facilité, c’est une forme de réalisme. Il est d’ailleurs marrant de constater que ce les jusquoboutistes de l’éducation sont souvent les plus interessés par le développement de l’enfant. Où est donc passé la prise en compte de son besoin de jeu ?

Vous me répondrez surement qu’on peut parfaitement éduquer et/ou instruire ludiquement et vous auriez raison. Cela rendrait seulement le discours incohérent car cela nierait le fait que tous les enfants ne sont pas désireux d’instruction et d’éducation donc leurs propres désirs, a fortiori dans des centres non obligatoires comme l’école.

[Lau]

Je ne vois pas pourquoi il faudrait absolument avoir des objectifs pédagogiques, je comprend pas cette manie qu’ont la plupart des animateurs de ne se sentir utiles que lorsqu’ils éduquent. Moi, quand j’anime, je ne vise que le plaisir et la joie. Les sourires sont mes seuls moyens d’évaluation.

Voilà une idée désolante et peu ambitieuse de l’animation et de l’éducation populaire. 😮 🙁

Par là, une réflexion intéressante de Frytjip, notre philosophe planètanimien : Horreur, de l’éducation partout !

Et aussi, par là, un sujet intéressant sur Animnet : Encore de l’éducation partout !

[Match-e]

Salut enadiras,

l’essentiel c’est d’avoir des objectifs pédagogiques

Je ne vois pas pourquoi il faudrait absolument avoir des objectifs pédagogiques, je comprend pas cette manie qu’ont la plupart des animateurs de ne se sentir utiles que lorsqu’ils éduquent. Moi, quand j’anime, je ne vise que le plaisir et la joie. Les sourires sont mes seuls moyens d’évaluation. L’éducation se fait spontanément, par le respect de l’autre, des règles et de l’environnement direct mais ce n’est pas un objectif, c’est quelque chose qui se construit naturellement.

[enadiras]

Ensuite, on va etre amené à revenir à la charge avec nos valeurs, car notre groupe de jeunes a du mal à comprendre l’importance de la ponctualité.
Et pourtant… c’est ce mot qui apparait en premier dans les regles de vie qu’ils ont établi et validé avec nous.
Et pourtant, ils sont quelques uns a relever le fait qu’on est en retard sur le planning… et à raler quand on finit une demi-heure plus tard ( c’est quasiment les même d’ailleurs…)
Et pourtant, nous avons utilisé l’humour, mis en place des rôles de responsables du temps ( que nous appelons les lapins blancs, en référence à une fable bien connue )
Et pourtant nous avons aussi recadré de façon formelle, en brodant autour du mot rigueur, et en rappeleant l’étrange mais pourtant réél lien entre ponctualité et respect, puis entre ces deux termes et critères d’appréciation…
mais rien ne bouge…

Mais voila… nous ne lachons pas l’affaire, on pense maintenant qu’on pourrait parler de nos valeurs à nous, Manu et Arnaud, leur dire qu’on est des passionés, qu’ils comprennent que le cadre qu’on essaie de poser il est surtout là pour permettre de partager des choses qui sont cheres à nos yeux.

Moi perso, j’ai vécu des choses formidables au contact des enfants, j’ai souvent l’impression de redevenir un enfant, et de rever encore, apprendre, jouer, partager… quel bonheur… et voir les enfants sortir grandis de leurs vacances… il n’y a pas de meilleur salaire.

Voila pourquoi on est là. La vérité touche les gens, on espère qu’on va enfin les faire percuter !

Bonnes fête ! vive la jeunesse !!
( j’ai un peu digréssé là hein…)

[enadiras]

Salut

Je suis actuellement sur un stage bafa, un base, en demi pension, avec une coupure ( pas de stage le 31 ni le 1er )

Le fait que ce soit mon 35eme stage ne change rien à l’affaire, c’est toujours différent. Et c’est marrant que XXYYZZ parle de valeurs d’éducation populaire, parce que nous aussi, on en est là.

Je m’explique. Nous avons lancé une démarche de projet personnel d’animateur, où chacun doit écrire un projet personnel, partant de quelques objectifs, choisissant un cadre et un public, et détaillant une animation, en concluant sur le mode d’évaluation. La difficulté principale pour les stagiaires est de cerner la notion d’objectif, qu’est ce que je veux transmettre, développer, apprendre… à des enfants/jeunes, et en quoi le fait de s’inscrire -on a mis un système de formateur référent – avec Manu ou avec Arnaud ne change pas la donne…

eh bien dans tous les cas , Manu et Arnaud partageons ces trois valeurs : développer solidarité, autonomie et responsabilité.
après, peu importe les gouts personnels, que nous respectons, et cherchons à faire emerger, l’essentiel c’est d’avoir des objectifs pédagogiques, et de pouvoir les mettre en place, les concrétiser dans une activité, puisqu’on parle de projet d’activité.

[Import]

salut

merci de partager tes ressentis.

Moi j’ai dirigé l’été dernier une formation de base bafa et j’ai retrouvé les meme difficulté pour un impliction active.

J’avais un groupe qui prenais beaucoup de prise de note et avait du mal à patriciper activement.

Mais c’est un peu normal cat se sont des jeunes qui sortent de l’école et des principes scolaire.

Donc il faut les habitué à d’autres méthodes.

Sinon moi aussi j’ai du mettre un terme à la formation d’une stagiaire faute de maturité plus plus.

le plus difficile n’était pas avec la stagiaire mais plus avec les parents qui comprenait pas.

Par contre ca m’interessait de savoir comment vous avez
plannifiez votre formation et votre méthode de travail

merci

[XXYYZZ]

roke85 a écrit:

Oui, c’est une question que je me suis souvent posé pendant ce stage, Ou s’arrête la transmission de nos valeurs qui relèvent d’un engagement, du militantisme, et où commence la formation de l’animateur. Et je crois que je ne pourrais y répondre que si j’étais amené à voir un stage d’un autre organisme. Et sincèrement, ce n’est pas mon objectif.

.

Ave Roke 85 merci de faire profiter le forum de ton expérience.
La question que tu poses est en effet importante et pas facile,. Tout formateur doit se la poser. J’ai connu 3 organismes de formation laïques et c’était la même chose pour les 3.
Personnellement je pense qu’il faut essayer d’indiquer aux stagiaires nos valeurs de l’éducation populaire sans oublier les points obligatoires du BAFA. Mais surtout, il ne faut pas négliger les convictions personnelles des stagiaires… s’ils veulent bien les donner. La pire des choses serait de sanctionner un stagiaire parce qu’il ne pense pas comme nous.

Au sujet du manque d’engagement des stagiaires en début de stage, c’est normal. Les stagiaires sont jeunes , peu informés et surpris par nos méthodes. Je ne veux pas heurter ta modestie, mais si les CEMEA t’ont coopté ,c’est que tu étais tout de même au dessus du stagiaire moyen. Alors ne soit pas déçu par leur motivation.
Quant à mettre des avis non satisfaisant, c’est pas facile c’est vrai, mais cela fait partie de notre rôle de formateur et puis pense aux enfants qui pourraient lui être confiés.
Allez salut et BONNE ANNEE.

[roke17]

Au delà de la notion des valeurs défendue par les militants ceméa, il y a aujourd’hui des directives de ddjs qui ne vont pas dans le sens de l’hédonisme. En revanche, je souhaite souligner une chose: Si pour moi une activité trouve un certain sens dans les objectifs éducatifs que l’on peut y rechercher, la notion de ludique et d’amusement est à mon sens primordiale, mais, ces deux points sont, je crois souvent liés.

Oui, c’est une question que je me suis souvent posé pendant ce stage, Ou s’arrête la transmission de nos valeurs qui relèvent d’un engagement, du militantisme, et où commence la formation de l’animateur. Et je crois que je ne pourrais y répondre que si j’étais amené à voir un stage d’un autre organisme. Et sincèrement, ce n’est pas mon objectif.

Mais quand même, comme le dis la tite tortue un peu plus haut, il ne faut pas que j’oublie qu’il ne s’agit en effet qu’un stage BAFA. Ou en étais-je moi, en stage bafa? Je n’avais aucune notion des idéaux ou des pratiques éducatives. Peut-être oubli-t-on facilement d’où on vient!!!

Autre détail: Pour les gens qui ont lu un autre topic sur lequel je me suis exprimé quant à la rémunération ou a la non rémunération des formateurs: je m’escuse car en fait, j’ai eu l’agréable surprise d’avoir un CEE (je sais, c’est pas bien le cee quans il paie au minimum légal), mais quand on fait une action qu’on considère comme militante, on l’accepte volontier… Donc si, chez les ceméa, les formateurs sont payés 20€ par jours.

[crevette76]

Match-e a écrit:
Mais j’ai quand même été choqué de m’apercevoir que les formateurs mélangent trop souvent les compétences d’animateurs qu’ils doivent juger chez les stagiaires avec leur adhésion aux idéaux de l’organisme.

pourtant ce n’est pas le but et c’est un des points sur lesquels on m’a gentiment freinée lorsque j’ai fait une formation de formateur ; alors même que les valeurs que je défendais étaient plutôt proches de celles de l’asso avec qui je l’ai fait.

les compétences et aptitudes à jauger sont listées clairement pour aider les formateurs à évaluer ; ils sont identiques pour tous les organismes de formation…

c’est peut-être justement cette formation de formateur qui est inégalement donnée (en durée, en contenu etc.) et qui laisse la possibilité d’avoir des formateurs pas forcément au top sur le terrain ?

(ceci est une réflexion d’une non formatrice, par manque de dispo et autre, je ne suis pas passée de ce côté)

[Match-e]

Bonsoir roke,

Je me souviens de mes stages BAFA théoriques avec des groupes de formateurs plutôt marqués éducation actives également. Leur problème était que leur ouverture d’esprit se limitait à leurs opinions et les (rares) avis défavorables qu’ils ont émis concernaient parfois des animateurs qui ne partageaient tout simplement pas les idéaux de l’organisme.

J’ai été validé par cet organisme sans pour autant partager les valeurs de l’éducation active totalement, parce que j’ai su expliquer que je valorisai d’autres aspects comme l’hédonisme (qui semble être choquant dans ce milieu). Mais j’ai quand même été choqué de m’apercevoir que les formateurs mélangent trop souvent les compétences d’animateurs qu’ils doivent juger chez les stagiaires avec leur adhésion aux idéaux de l’organisme. Si chaque organisme teinte les stages BAFA de leurs valeurs, ils ne doivent pas oublier que le brevet qu’ils délivrent en est totalement indépendant.

[ludou]

:coucou:
Salut roke85!

Merci de partager ton expérience! C’était un stage BAFA théorique que tu encadrais?
Pour apporter un peu mon point de vue, par rapport au manque “d’engagement” des stagiaires, si j’essaye de me souvenir de mon stage théorique, la plupart d’entre nous étions arrivés un peu dans contexte scolaire (surtout que, comme c’est le cas pour toi, c’était un stage pendant l’année scolaire). L’ambiance y était détendue et fort sympathique mais c’est vrai que cette formation sert avant tout à faire comprendre les responsabilités d’un animateur BAFA. Les stagiaires étant souvent, jeunes, cela entraîne une réaction, une remise en question de ses capacités, et … beaucoup de questions en tête. 😕

Je n’étais pas à ton stage, et je n’ai pas vu les stagiaires, mais si pendant les quelques premiers jours, ils sont plus sérieux et scrupuleux qu’un anim BAFA, je ne trouve pas ça choquant.
Moi par exemple, je ne connaissais pas du tout le monde de l’animation avant ce premier stage (si ce n’est par les colos quand j’étais plus jeune), et ne serait-ce que tutoyer mes formateurs, ça m’a pris plusieurs jours… (faut dire qu’ils étaient plus très jeunes :content: ).

Néanmoins, au stage d’appro, les comportements changent, je trouve. L’éducation active, comme tu le dis, porte aussi ses fruits sur le long terme, et (ce n’est pas pareil pour tout le monde, c’est sûr…) un comportement de stage théorique n’est sans doute pas le reflet du comportement que le stagiaire aura sur le terrain 😛

Pour ce qui est de la sanction non satisfaisante, j’imagine bien que ce doit pas être une décision facile à prendre, mais si vous ne le jugiez pas apte, c’est qu’il n’était sans doute pas prêt. Et si c’était le cas, ça n’aurait pas été un cadeau pour lui de lui valider.

N’hésite pas à partager tes impressions et ton vécu de formateur, je trouve vraiment intéressant à partager 🙂

:coucou:

[roke17]

[roke17]

Donc voila, pour tous ceux qui ont un peu suivi mon histoire, il y a une semaine, je vous disais au revoir pour une semaine … en partance pour le premier stage au sein duquel ke prenais la place de formateur, alors, ça me paraît de faire apparaître certains ressentis:

Stage (comme souvent) paumé en pleine campagne, histoire de vivre notre stage pleinement, avec la chance de n’avoir que 14 stagiaire (periode de noël oblige).

–> J’ai honnêtement été quelque peu déçu par les positionnement et l’absence d’engagements que pouvaient prendre les stagiaire qui étaient plutôt du genre à prendre un stylo et un papier pour prendre des notes que de se rendre actif dans un débat, de provoquer des discutions. Heureusement, la magnifique équipe de formateur que nous étions a tout mis en oeuvre pour susciter l’échange. Peut-être n’avais-je pas une juste idée de ce qu’étaient des stagiaires, je les imaginais plus acteur… Nombre d’entre eux ont été plutot bousculés par nos méthodes d’éducation active, ils se sont remis beaucoup en doute, pour au fil du stage, se rendre compte de que cela pouvait apporter.

–> Je trouve particulièrement difficile la décision de sanctionner un stage comme non satisfaisant. Ce fut le cas pour l’un de nos 14 stagiaire (gros pourcentage!!! lol) , Ce n’était pas un gros branleur, un “j’men foutiste”, un fumeur de joint ou un violent. Je crois simplement que c’était qqn de très jeune dans sa façon d’être. Au début, il se comportait comme un ado, souvent dans le jeux (pas forcément mal en soi), mais pour le coup, il n’a quasiment jamais pris de note, même dans les rares temps au profil plutot magistral, ce qui ne l’a pas empecher de ne pas du tout participer activement aux échanges. Bien entendu, au cours de la semaine, nous l’avons rencontré, il a en quelques sortes évolué, mais pas suffisament à notre sens. Lors de notre dernière discution, nous avons souhaité vérifier s’il avais acquis certaines rares notions théoriques, et les quelques élément relativement concrés dont nous avons parlé sur le biorythme, sur le dvp de l’enfant, sur le vie quot, … , et, rien, il ne pouvait parler de quasiment rien.

Donc au final, aprés de nombreux échange (nous étions 4 formateurs), nous avons décidé de ne pas le valider, c qui ne fut pas évident pour moi comme décision, avec les questions de circonstances (n’avons-nous pas été trop dur, n’avons nous pas exagéré, ?)Et pui, je me dis que nous étions 4 et qu’aucun d’entre nous le sentait apte à s’occuper d’efts…

Bref, voila, je voulais revenir sur tout ça… Et je parle quand même de l’aventure humaine que ce fut pour moi, c’est un grand mot, mais à la hauteur de mon ressenti…

Bref, sur ce … bonne nuit!!!

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