La santĂ© mentale est un Ă©tat de bien-ĂȘtre qui permet Ă lâenfant se dĂ©velopper dans de bonnes conditions. Dans son rapport, publiĂ© en amont de la JournĂ©e internationale des droits de lâenfant du 20 novembre, la DĂ©fenseure des droits insiste sur âles consĂ©quences dramatiques de la crise sanitaire sur la santĂ© mentale des enfantsâ et rapporte notamment une âhausse gĂ©nĂ©rale des syndromes dĂ©pressifs et mĂȘme un doublement chez les 15-24 ansâ.
Le rapport alerte Ă©galement sur âlâimpact durable que peuvent avoir les souffrances vĂ©cues Ă lâĂ©cole, quâelles soient causĂ©es par du harcĂšlement, des difficultĂ©s ou des pressions scolairesâ et formule 29 recommandations parmi lesquelles : permettre Ă chaque enfant scolarisĂ© dâaccĂ©der Ă des activitĂ©s permettant le dĂ©veloppement de ses compĂ©tences psychosociales ; renforcer les relations partenariales entre santĂ© et Ă©ducation ; ou encore amĂ©liorer la mĂ©decine scolaire.
HarcĂšlement : prendre en compte la parole de lâenfant
Dans son rapport annuel, la DĂ©fenseure des droits aborde Ă©galement le harcĂšlement scolaire â 700 000 enfants sont harcelĂ©s chaque annĂ©e en France. Mercredi 17 novembre, Ă la veille de la journĂ©e nationale de lutte contre le harcĂšlement scolaire, et Ă trois jours de la journĂ©e internationale des droits de lâenfant, au micro de France Inter, Claire HĂ©don dĂ©plorait le âretard dans la prise en charge de la parole de lâenfantâ. Le rapport pointe âlâinsuffisance dans la prise en compte dâun harcĂšlement entre Ă©lĂšves ou lâabsence de protection face Ă des violences, psychologiques ou physiques [qui] empĂȘche bien souvent les enfants concernĂ©s de jouir pleinement de leur droit Ă lâĂ©ducationâ. Il faut, selon elle, favoriser, âun environnement scolaire favorable au bien-ĂȘtre de lâenfantâ, qui passe notamment par la prise en charge du âmal-ĂȘtre des personnels de lâĂ©ducationâ qui entourent les enfants et lâinstauration dâun âclimat de bienveillanceâ au sein des Ă©tablissements scolaires ; il sâagit aussi de mieux former, mobiliser et accompagner les professionnels Ă la lutte contre le harcĂšlement, Ă lâĂ©coute de la parole de lâenfant et Ă la mise en Ćuvre dâune Ă©cole inclusive.
La DĂ©fenseure insiste sur la nĂ©cessitĂ© de âformer les enfant Ă leurs droits et Ă la lutte contre la discriminationâ. Face Ă la prise en charge trĂšs tardive des cas de harcĂšlement, elle prĂ©conise dâagir en amont, de former professionnels et parents â âtous ceux qui gravitent dans la sphĂšre de lâenfantâ â Ă repĂ©rer les âsignaux faibles du harcĂšlementâ.
Il reste dĂ©sormais Ă espĂ©rer que ces recommandations seront suivies dâeffets, et que les animateurs, comme les temps pĂ©ri et extrascolaires, seront pleinements pris en compte dans les mesures qui seront prises Ă lâavenir.