sécurité

  • Ce sujet contient 5 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par moilapa, le il y a 14 années et 4 mois.
6 sujets de 1 à 6 (sur un total de 6)
  • Auteur
    Messages
  • #122697
    Utilisateur anonyme 37304
      @utilisateur-anonyme-37304

      moilapa a écrit:
      ”Exemples concrets :
      – On peut fabriquer des flèches polynésiennes sans soucis ou grimper dans un arbre (ok, y’a une hauteur limite).
      -On peut partir randonner en montagne (pas en haute montagne, mais c’est compréhensible vu la technicité nécessaire).
      – On peut cuisiner le poissons qu’on a pêchés ou les myrtilles qu’on a ramassées.
      – On peut se baigner ailleurs que dans l’eau aseptisée d’une piscine ou hyper surveillée d’une plage “fanion bleu”.

      Il y a finalement assez peu de choses qui ont été interdites… La plupart l’on été en raison de dangers réels en général (on peut certes trouver qqs points litigieux dans la règlementation).

      Ce sont les gens (à commencer par les directeurs) qui font des interprétations fausses et se fixent des limites qui n’existent pas dans les textes.”

      Quand tu as répondu, je n’avais pas encore fini. Et je n’ai d’ailleurs pas encore fini.

      Ce délire sécuritaire permet justement cette situation. Ce que tu dis appuis mon argumentation : ce “défaussement de la responsabilité de savoir” (oui, c’est un allanbiqué mais j’ai pas trouvé mieux)permet justement toutes les interprétations, tous les “on m’a dit que…”

      Je mets dans le même paquet de cet amoncellement les exemples que tu donnes: ils sont ce qui arrive quand on a affaire à, non pas des ignorants, mais des gens qui ne doutent pas, qui n’ont pas le réflexe de se dire “c’est pas parce qu’on m’affirme avec force quelque chose que c’est vrai”. Je ne parle même pas du fameux “bon sens”… Je parle de la capacité à s’interroger, et non à se contenter de suivre des recettes de cuisine forcément limitées.

      Je te parle de la limite de ce délire qui va continuer, encore et encore. Et qui ne répondra jamais à ce fantasme du risque zéro.
      Et j’y oppose l’humain, sa réflexion, sa capacité à dire “Oui, j’entends bien ce que tu me dis, toi mon supérieur hiérarchique. Mais là, je continue à penser qu’il y a situation de danger pour les mômes. Et je ne ferais pas prendre aux enfants ce risque qui est au delà de mes capacités de contrôle. Quelque soit ton discours.”

      Et non une logique avec ces deux extrèmes : “C’est bon. Y’a rien qui dit qu’on peut pas” ou “On peut pas, c’est écrit”.

      Parce que c’est bien l’un des risques de cet amoncellement non contrôlé : celui de croire que ce qui n’est pas interdit est possible.

      Je ne suis pas convaincu que ce soit l’abondance (???) de règlementation qui pousse les gens à en “inventer” d’autres, purement fantaisistes…

      —–

      Par contre je rejoins ton analyse sur des animateurs qui ne peuvent pas être des juristes et sont trop soumis à la parole de “celui qui sait” ou du moins “celui qui dit savoir”.

      Se pose alors la question de la formation de ces animateurs.
      Ce problème que tu soulèves est bien connu et là où je suis formateur on essaye justement de réfléchir à comment faire pour que les stagiaires BAFA apprennent à se renseigner par eux-même et à se faire une opinion réfléchie plutôt qu’à croire et gober tout ce qu’on leur dit.

      Ça n’est pas simple en 14 jours de formation théorique… Ça devrait sans doute passer par des éléments hors du cadre de cette seule formation.
      Il me semble aussi important de bien former les directeurs afin qu’ils cessent de jouer ce rôle de “tout puissant” illégitime.

      Enfin, je pense que des animateurs de terrain, peut-être plus expérimentés pour la plupart, ont un rôle primordial d’exemple et de formation plus ou moins informelle pour leurs collègues.

      #122699
      XXYYZZ
        @xxyyzz

        moilapa a écrit:
        Afin de ne pas brouiller un autre sujet où les réflexions s’entre-croisent, je vais répondre ici à XXYYZZ sur la question de la sécurité, notamment en colo :

        Avé Moilapa
        Mille excuses, mais je vois que tu t’adresses à moi et je ne vois pas à quel message sur la sécurité tu réponds.

        Ma mémoire doit me faire défaut . Ah la la, Alzheimer fond sur moi. C’est grave docteur?

        #122705
        moilapa
          @moilapa

          ”Exemples concrets :
          – On peut fabriquer des flèches polynésiennes sans soucis ou grimper dans un arbre (ok, y’a une hauteur limite).
          -On peut partir randonner en montagne (pas en haute montagne, mais c’est compréhensible vu la technicité nécessaire).
          – On peut cuisiner le poissons qu’on a pêchés ou les myrtilles qu’on a ramassées.
          – On peut se baigner ailleurs que dans l’eau aseptisée d’une piscine ou hyper surveillée d’une plage “fanion bleu”.

          Il y a finalement assez peu de choses qui ont été interdites… La plupart l’on été en raison de dangers réels en général (on peut certes trouver qqs points litigieux dans la règlementation).

          Ce sont les gens (à commencer par les directeurs) qui font des interprétations fausses et se fixent des limites qui n’existent pas dans les textes.”

          Quand tu as répondu, je n’avais pas encore fini. Et je n’ai d’ailleurs pas encore fini.

          Ce délire sécuritaire permet justement cette situation. Ce que tu dis appuis mon argumentation : ce “défaussement de la responsabilité de savoir” (oui, c’est un allanbiqué mais j’ai pas trouvé mieux)permet justement toutes les interprétations, tous les “on m’a dit que…”

          Je mets dans le même paquet de cet amoncellement les exemples que tu donnes: ils sont ce qui arrive quand on a affaire à, non pas des ignorants, mais des gens qui ne doutent pas, qui n’ont pas le réflexe de se dire “c’est pas parce qu’on m’affirme avec force quelque chose que c’est vrai”. Je ne parle même pas du fameux “bon sens”… Je parle de la capacité à s’interroger, et non à se contenter de suivre des recettes de cuisine forcément limitées.

          Je te parle de la limite de ce délire qui va continuer, encore et encore. Et qui ne répondra jamais à ce fantasme du risque zéro.
          Et j’y oppose l’humain, sa réflexion, sa capacité à dire “Oui, j’entends bien ce que tu me dis, toi mon supérieur hiérarchique. Mais là, je continue à penser qu’il y a situation de danger pour les mômes. Et je ne ferais pas prendre aux enfants ce risque qui est au delà de mes capacités de contrôle. Quelque soit ton discours.”

          Et non une logique avec ces deux extrèmes : “C’est bon. Y’a rien qui dit qu’on peut pas” ou “On peut pas, c’est écrit”.

          Parce que c’est bien l’un des risques de cet amoncellement non contrôlé : celui de croire que ce qui n’est pas interdit est possible.

          #122717
          Utilisateur anonyme 37304
            @utilisateur-anonyme-37304

            Sur cet amoncellement de réglements concernant la sécurité : C’est bien : on a donc repéré à la place de l’animateur tous les dangers possibles et on lui a dit ce qu’il pouvait ou ne pouvait pas faire, ce qu’il pouvait penser… très bien.

            Je ne suis pas d’accord (y compris avec le raisonnement que tu as développé et qui n’ai pas cité ici).

            La règlementation ne limite pas tout, elle a fixé un cadre aux activités sportives essentiellement mais n’a pas interdit tant de choses qu’on le pense ni privé les animateurs de toutes leurs libertés.

            Exemples concrets :
            – On peut fabriquer des flèches polynésiennes sans soucis ou grimper dans un arbre (ok, y’a une hauteur limite).
            -On peut partir randonner en montagne (pas en haute montagne, mais c’est compréhensible vu la technicité nécessaire).
            – On peut cuisiner le poissons qu’on a pêchés ou les myrtilles qu’on a ramassées.
            – On peut se baigner ailleurs que dans l’eau aseptisée d’une piscine ou hyper surveillée d’une plage “fanion bleu”.

            Il y a finalement assez peu de choses qui ont été interdites… La plupart l’on été en raison de dangers réels en général (on peut certes trouver qqs points litigieux dans la règlementation).

            Ce sont les gens (à commencer par les directeurs) qui font des interprétations fausses et se fixent des limites qui n’existent pas dans les textes.

            —–

            Quel est le bénéfice pour l’enfant que ce lieu artificiel ? Le préparer à “la vraie vie” ? Certainement pas.
            Le rendre dans l’état où les parents l’on trouvé ? Quel intérêt alors de partir ?

            Pour ma part j’estime que le premier but d’un ACM c’est de permettre à l’enfant de s’amuser, de se détendre, c’est à ça que servent les vacances et les temps de loisirs pour moi.

            Si certains (familles en tête, surtout pour les plus jeunes) estiment que la détente passent par la culture, par l’éducation, par le sport ou par la consommation de loisirs industriels, à eux de choisir l’ACM qui répondra à leur attente.

            Cela suppose que les ACM soient donc porteur de “valeurs”… Certains seront consuméristes (c’est pas très dur) et d’autres prendront des positions éducatives “politiques” fortes (c’est moins à la mode mais sans nul doute indispensable).

            Aux organisateurs de savoir faire connaître leur offre et aux familles (et enfants !) de faire leur choix.

            —–

            Et si, lorsqu’un animateur dans son projet “construction d’une cabane” fait qu’un gamin se coupe un bras avec une tronçonneuse… plutôt que d’ajouter une ligne où l’on dit que la tronçonneuse ne peut pas être utilisée en atelier avec des enfants de moins de six ans, on se posait la question non pas de la tron^çonneuse mais de l’animateur ?

            Là-dessus je suis parfaitement d’accord.
            Les lois ont tendance à être adoptées plus par démagogie et volonté d’agir (sans forcément réfléchir)… Mais de fait ce n’est pas dans la règlementation “sécurité” que l’on retrouve le plus cette habitude…

            #12680
            moilapa
              @moilapa
              #122725
              moilapa
                @moilapa

                Afin de ne pas brouiller un autre sujet où les réflexions s’entre-croisent, je vais répondre ici à XXYYZZ sur la question de la sécurité, notamment en colo :

                Sur cet amoncellement de réglements concernant la sécurité : C’est bien : on a donc repéré à la place de l’animateur tous les dangers possibles et on lui a dit ce qu’il pouvait ou ne pouvait pas faire, ce qu’il pouvait penser… très bien.

                Mais quel est le but ? Au delà de ce besoin de contrôler la vie des enfants de la part des adultes sur le terrain que j’ai déjà développé ?
                Quel est le but du point de vue du législateur ? (au delà là aussi de l’utilisation de chacun de ces drames par le gouvernement pour dire qu’il agit, avec une réaction non pas censée, mais sur l’affect) Créer des animateurs sans la moindre autonomie et incapables d’avoir la bonne réaction face à une situation inattendue ? Et s’en remettre alors au directeur du séjour à peine plus mature ? Un animateur qui, au même titre que l’enfant, se retrouve au sein d’une bulle artificielle ? Où est la sécurité pour l’enfant ici ? Si l’on pense que le danger vient d’abord “de l’intérieur” ? (je ne vais pas redire ce que je dis déjà sur l’après-colo, sur les dangers à ne pas préparer l’enfant à se trouver un jour ou l’autre confronté au danger, au risque de le rendre incapable d’assurer sa propre sécurité, comme dans le cas de la “sécurité routière” d’un enfant qui se retrouve pour la première fois à traverser la rue le jour de son entrée en sixième, ou dans un cas de figure, quand on a le devoir en tant qu’adulte à apprendre aux enfants à dire non aux adultes)
                Quelle capacité ce délire sans fin va apporter à l’animateur ? Que se passera t-il si le danger par exemple c’est le directeur du séjour ? L’animateur sera t-il encore en mesure de réagir face à un danger qui n’est pas “répertorié” par le législateur ? Quel place à l’humain dans ce délire qui ne peut pas avoir de fin ?
                Et si danger, dans une situation X, c’est la stricte application du réglement ??? Et si cet amoncellement devenait le problème, au point qu’on ne sache plus ce que dit ce règlement, au point que chacun puisse aors dire ce qu’il veut (on a pas droit de faire des gateaux avec les enfants, on pas droit de faire du vélo, on pas droit de faire de l’escalade) sans craindre d’être repris par qui ce soit ?

                Et surtout : quel est alors le but de ces colos ????

                Quel est le bénéfice pour l’enfant que ce lieu artificiel ? Le préparer à “la vraie vie” ? Certainement pas.
                Le rendre dans l’état où les parents l’on trouvé ? Quel intérêt alors de partir ?

                Jusqu’à où doit-on aller dans ce délir sécuritaire ? Est-ce que pour chaque individu-animateur faible dans sa réflexion, dans sa maturité, et qui est la cause d’un accident, on va ajouter une ligne à cet empilement sans fin ?

                En quoi cet empilement assure mieux la protection des enfants ? Quel est le but réel, puisque ce lieu et ce temps d’où le risque serait banni n’existe pas, et n’existera pas…

                Et si, lorsqu’un animateur dans son projet “construction d’une cabane” fait qu’un gamin se coupe un bras avec une tronçonneuse… plutôt que d’ajouter une ligne où l’on dit que la tronçonneuse ne peut pas être utilisée en atelier avec des enfants de moins de six ans, on se posait la question non pas de la tron^çonneuse mais de l’animateur ?

                Et si on réfléchissait autonomie pour ces animateurs ? Réelle formation qui soit un temps d’apprentissage où l’a le temps de se tromper sans que cela ait des conséquences gravissimes pour les enfants ou lui-même, où il est réellement entouré sur le terrain, non pas de façon à le contrôler comme on le fait des enfants, mais pour lui montrer ce sens de l’autonomie, de la réflexion que l’on peut avoir petit à petit sur son travail,

                Mais comment cela serait-il possible dans un système où l’animateur, n’est qu’une variable jetable d’une durée de vie au mieux de 2 ou 3 ans ? où l’on décide à sa place qu’il est un bénévole engagé, alors même qu’il serait bien en peine de dire ce qu’est l’engagement !!! Où l’on n’a pas le temps de lui laisser le temps d’apprendre !!! Où, au bout de quelques jours de “formation”, on le balance dans la nature face à des responsabilités qu’il n’envisage même pas !!! Et dont essaie de le protéger en amoncellement des règlements, plutôt que de l’aider à aquérir la capacité à discerner ????

                Envisageons d’un simple point de vue “intellectuelle” une situation où ces animateurs “bien encadrés” se retrouvent en animation sans ses “garde-fous” législatifs” ? N’aurait-on pas là des animateurs encore plus dangereux ???? On ne saura jamais puisque ce n’est pas possible… ???
                Et, si ce n’était pas juste une “construction de l’esprit” ? Et si on pouvait réellement faire l’expérience in vivo cette expérience ?

                Et bien ça existe et je l’ai vécu bien plus d’une fois : C’est exactement ce que j’ai vécu en animation camping. Sans ces “limites institutionnelles”, ces animateurs-là sont livrés à eux-mêmes si ils n’ont pas une hiérarchie présente (ce qui est souvent le cas) Et j’ai eu affaire à de vrais vrais dangers ambulants. Des animateurs venus des colos catastrophique dans la gestion des situations de risques, dans l’analyse des situations de risques. Pour les raisons que j’explique ci-dessus.

                Non seulement cet amoncellement de loi ne protège ni les travailleurs ni les enfants, au contraire de ce que tu dis, mais les mets à la merci des connaissances et des interprétations de ces règlements de la part de “celui qui sait”. Comment par exemple remettre en cause un directeur qui vous dirait que si-si on peut bien faire rentrer tant d’enfants dans le véhicule parce que… Quelle capacité de remise en cause ? De doute chez ces animateurs ?
                Le droit est quelque chose de si complexe que croire que par un amoncellement de lois on puisse protéger les enfants est juste dérisoire.
                Alors, à moins d’envisager de faire de parfaits juristes des animateurs, qui après une dizaine d’années en fac pourraient commencer à surnager dans cet empilement et ainsi rejoindre le terrain, il faudrait plutôt choisir une autre voie : celle de l’humain.

                J’aurais pu ajouter ce post au débat “est-ce que les animateurs doivent être dangereux, mais le titre du post a tendance à attirer toutes sortes de “participants” qui n’ont pas saisi le sens de l’échange (en partie de ma faute)

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