Je vais me baser essentiellement sur ce que jâobverve :
â le temps de repas en collectivitĂ© est sans doute le temps le plus violent pour les enfants.
â Les cantines les plus sereines que jâai ârencontrĂ©esâ Ă©taient celles oĂč Ă©taient mis en place un self.
Il faut aller au delĂ du discours de merde (un de plus) made in sociocul oĂč ce repas serait un temps dâĂ©change (!!!) , un temps de plaisir (!!!) quand dans la rĂ©alitĂ© il est tout autre.
Ca, câest le point de vue de lâadulte qui beugle aprĂšs les mĂŽmes pour âavoir le silenceâ et nâest pas capable de remettre en cause les vieux discours qui traĂźnent depuis trop longtemps.
Je ne saurais expliquĂ© pourquoi, mais par exemple sur lâĂ©cole oĂč je suis en ce moment, il y a deux grandes cantines, avec un ou deux animâ seulement par salle. Et ces salles sont calmes, les enfants prennent le temps pour manger, auprĂšs de leurs copains⊠Sans quâun connard vienne les bousculer ou leur beugler dessus.
TrĂšs certainement que cette part dâautonomie participe Ă ce que lâenfant est moins agitĂ©, violent (dans un systĂšme de contrainte dĂ©jĂ trĂšs fort comme lâĂ©cole) : le fait dâenlever ici quelques contraintes nâenlĂšve rien Ă ce quâil peut acquĂ©rir de cette collectivitĂ© : au contraire : ici il fait lâexpĂ©rience du plaisir en collectivitĂ© : on peut comparer cela Ă la âcantine traidtionnelleâ plus bruyante, plus contraignante : câest vrai que certains connards peuvent penser quâune collectivitĂ© doit ĂȘtre douloureuse pour avoir du sens⊠bon, bĂ© on peut pas refaire leur Ă©ducation ou soigner leurs rapports difficiles au pĂšre ou Ă la mĂšreâŠ
Si lâon parle effectivement de plaisir Ă manger, dâun temps convivial oĂč lâon peut Ă©changer avec les autres, partager quelque chose, et si je me base sur ce que jâai expĂ©rimentĂ©, le self est une meilleur solution que le âservice traditionnelâ (ne serait-ce parce quâil limite le contact avec des adultes fatiguĂ©s, qui font la mĂȘme tĂąche depuis 30 ans, qui nâont plus que du dĂ©goĂ»t pour tout ça, un peu comme dans les hĂŽpitaux oĂč les malades finissent par devenir de la viande, oĂč les maternelles oĂč lâenfant est rĂ©ellement de la viande)
Pour moi, ce nâest pas une question de pouvoir choisir son repas (notamment parce que la rĂ©alitĂ© fait que ce nâest pas ça quâil se passe : on a pas le choix) : la question est ailleurs : dans ce que lâenfant puisse avoir un contrĂŽle Ă minima : comme le fait dâaller pouvoir chier quand on en ressent le besoin : ici faire entrer des aliments dans sa bouche. Etre au moins un temps dĂ©barassĂ© dâune constante soumission Ă lâadulte.
Car la question est lĂ : celle du dĂ©sir de contrĂŽle de certains (et effectivement câest plutĂŽt symbolique : vouloir contrĂŽler jusquâĂ la bouche et lâanus des enfants)
Lâenfant va Ă la cantine au moment oĂč il le dĂ©cide avec son groupe de copains, sâassoit Ă tel table, prent le temps de manger (de passer au plat suivant) qui correspond Ă ses besoins. Et lĂ , lâadulte se sent âexpulsĂ©â de son droit fondammental Ă diriger lâenfant, comme un petit dieu tout puissant⊠lâenfant lui Ă©chappe !!! Ce fils de pute a le culot de vivre sans lui !!! Pire : non seulement il se passe de lui, il lui montre que son intervention nâest pas utile, mais en plus il le fait dans une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© !!!! EnculĂ© de gosse !!!
(on en revient au mĂȘme problĂšme pour certains animateurs en claĂ© : oĂč lâenfant pourrait lui Ă©chapper durant Sa rĂ©crĂ©ation !!!)
Alors certes, certains adultes pensent que plus on laisse de possibiliter Ă lâenfant dâavoir du pouvoir sur sa vie, plus câest la chienlit (les mĂȘmes trous du cul qui nous pondent du âautonmieâ partout dans leurs Ă©crits) âŠ
Sur le cas prĂ©cis des materâ : effectivement ça pose la question au moins âtechniqueâ du port du plateau : je lâai expĂ©rimentĂ© la semaine derniĂšre oĂč les petits de la maternelle sont venus dĂ©couvrir lâĂ©cole⊠mais tant bien que mal ils y sont arrivĂ©s : visiblement ils ne sont pas aussi dĂ©munis que ça : peut ĂȘtre un peu dĂ©boussolĂ©s que lâon ne leur dise pas ce quâils doivent faire Ă chaque seconde, que des adultes ne choisissent pas Ă leur place oĂč sâassoir, quand parlĂ© (ouvrir la bouche), Ă©changer avec un copain, quand passĂ© au plat suivant (quand la cantiniĂšre arrive avec le plat suivant : oh ! Mais dĂ©pĂȘche toi empotĂ© ! Au lieu de rĂȘver : tu as pas vu que les autres ont fini ! Tu crois que je vais rester lĂ jusquâĂ 2 heures ! Câest toi qui va me payer mes heures supplĂ©mentaires ?â)âŠ
La question me semble bien ĂȘtre lĂ : dans ce dĂ©sir malsain (maladif) de lâadulte Ă vouloir contrĂŽler jusquâĂ la bouche et le trou du cul des enfants : et effectivement, avec un self, ces adultes ont Ă y perdreâŠ
Je mâoppose totalement Ă ta vision des choses hein, sur les passages que je cite comme sur tout le reste.
Tu mets en avant le choix de lâenfant et lâidĂ©e de la moindre contrainte pour dĂ©fendre lâutilisation dâun self, et je rĂ©ponds que pour moi cela nâa strictement aucun rapport.
Je ne vois pas en quoi proposer deux menus, favorise le choix de lâenfant et lâĂ©coute de lâindividu, pareil pour un repas Ă©chelonnĂ©, soit on fait un fonctionnement individualisĂ©, soit on fait un fonctionnement de groupe, la demi mesure câest juste pour se donner bonne conscience, un peu comme le rĂ©veil Ă©chelonnĂ© comme un pis-aller au rĂ©veil individualisĂ©. Pour moi un sĂ©jour ou les enfants se lĂšvent tous Ă 7H30, ou un autre oĂč ils auraient le choix de se lever entre 7H30 et 8H30 revient exactement au mĂȘme, la bride est toujours lĂ , ce qui change câest la traction exercĂ©e.
Tu parles de faire les menus avec les enfants, lĂ dĂ©jà ça devient intĂ©ressant, mais quel est le rapport avec le self ? Lâexemple des camps itinĂ©rants et par exemple parlant, les ados font rĂ©guliĂšrement toutes les dĂ©marches pour organiser les repas (de la conception en passant par lâachat, la prĂ©paration et la mise en table), et pourtant lâorganisation ressemble gĂ©nĂ©ralement bien plus Ă un repas en groupe quâa un self.
Ce que jâessaie de te faire comprendre câest que tu fais une erreur en imaginant que le systĂšme self est, par nature, moins contraignant, plus Ă lâĂ©coute des enfants, câest totalement faux, les diffĂ©rentes mises en place possible pour rĂ©ellement rĂ©pondre Ă des problĂ©matiques comme le choix et lâindividualisation sont adaptables Ă un fonctionnement comme Ă lâautre.
Au delĂ de ça je mâinscrit totalement en faux dans ta vision de lâindividualisation lors des temps de repas, la collectivitĂ© câest aussi des sacrifices, il est des temps oĂč jâestime nĂ©cessaire dâaffirmer haut et fort que lâindividu nâest pas soluble dans le groupe, il en est dâautres oĂč la collectivitĂ© prend le dessus. Les temps de repas, les temps de transports, sont des moments ou les prĂ©rogatives de groupes sont, de fait, Ă lâorigine de nos choix. La contrainte est importante dans la construction dâun individu, et autant je vous rejoins avec plaisir sur des moments comme lâactivitĂ©, le rĂ©veil et le coucher, autant sur dâautres (dĂ©jĂ citĂ©s plus haut, dont les temps de repas) il faut ĂȘtre capable de poser des limites autant saine que constructives pour les jeunes. Cela nâempĂȘche pas de garder en tĂȘte nos valeurs comme des objectifs annexes, mais cela ne doit pas ĂȘtre notre maĂźtre mot.
RMR31 a Ă©crit :
DIR-PTR a Ă©crit :
Choisir ce quâon mange, quand on le mange et avec qui on le mange me paraĂźt pas mal en terme de convivialitĂ©.
La bonne blague. Tu sais trĂšs bien que le jeune ne pourra manger que ce quâon lui propose, au moment ou on le lui propose, Ă lâendroit oĂč on lui permettra de le faire.
Si un jour tu mets en place un fonctionnement oĂč le gosse pourra commander une pizza quâil mangera dans sa chambre, Ă 15H, si il en a envie, on reparlera du choix de lâenfant. Pour lâinstant tu fais comme tout le monde et tu imposes ton fonctionnement, que tu le veuilles ou non.
Toujours la mĂȘme honnĂȘtetĂ© ! Descend encore de quelques lignes dans le post que tu cites et tu trouves : â (dans une pĂ©riode donnĂ©e, Ă©videmment)â.
Tu nâas jamais fait les menus avec les enfants ?
Dâautre part, il sâagit dâun accueil de loisirs et plus spĂ©cifiquement de gamins dâĂąge maternel. Tu repasseras donc pour la chambre, comme pour le Grec ou le Mac Do dâĂ cĂŽtĂ©.
RMR 31 a Ă©crit
âŠEt de façon moins pragmatique, pour parler âidĂ©esâ, quâest ce quâon recherche en ciblant le minimum de contrainte pour les enfants dans nos objectifs ? Est-ce compatible avec dâautres notions comme la socialisation par exemple ?
Il me semble que dans un sĂ©jour on respecte les lois de la rĂ©publique, quelle serait la raison objective pour ne pas en respecter ses codes ? Que veut-on montrer aux enfants ? Ăa me parait lĂ©gĂšrement faux-cul de leur faire croire 1. quâils pourront avoir le choix dans leur vie, 2. quâils lâont rĂ©ellement alors quâon sait pertinemment que, mĂȘme dans un self le plus âlĂącheâ possible, ils ont Ă©normĂ©ment de contraintes (horaires, choix, etc.).
Ai-je prĂ©tendu que je mettais en place un systĂšme permettant la libertĂ© totale ? Jâai dit que le self me paraissait pouvoir ĂȘtre un moyen tendant Ă baisser les contraintes de la vie en collectivitĂ© et Ă augmenter la possibililĂ© de choix pour un gamin.
Pour ce qui est du âcode repasâ de la rĂ©publique, toutes les Ă©tudes montrent que les âvraisâ repas pris Ă table en famille sont en perte de vitesse, on peut le regretter ou pas, mais il semblerait donc bien que le self corresponde Ă cette Ă©volution.
ArrĂȘte de tâopposer stĂ©rilement et essaye de faire avancer le dĂ©bat, en rĂ©pondant Ă ce que jâĂ©cris et non Ă ce que tu en fantasmes.
Quant Ă leur apprendre que dans leur vie ils nâauront pas le choix, ne compte pas trop sur moi.
DIR-PTR a Ă©crit :
Choisir ce quâon mange, quand on le mange et avec qui on le mange me paraĂźt pas mal en terme de convivialitĂ©.
La bonne blague. Tu sais trĂšs bien que le jeune ne pourra manger que ce quâon lui propose, au moment ou on le lui propose, Ă lâendroit oĂč on lui permettra de le faire.
Si un jour tu mets en place un fonctionnement oĂč le gosse pourra commander une pizza quâil mangera dans sa chambre, Ă 15H, si il en a envie, on reparlera du choix de lâenfant. Pour lâinstant tu fais comme tout le monde et tu imposes ton fonctionnement, que tu le veuilles ou non.
RMR31 a Ă©crit :
Au final tu ne fais que proposer un âautreâ choix, en jugeant quâil plaira plus aux jeunes, je ne vois pas en quoi le self donne plus de choix aux enfants, il en donne juste dâautres.
Pour moi laisser le choix câest autoriser le jeune Ă ne pas venir Ă la cantine sâil souhaite sauter un repas, câest lui laisser la possibilitĂ© dâaller manger au grec dâĂ cĂŽtĂ© ou au MacDo si il le prĂ©fĂšre, câest le laisser manger dans sa chambre, câest le laisser manger Ă 15H et pas Ă 12H30, etc.
Tu pars du principe que le self est moins âcontraignantâ que le repas en groupe ce qui, a priori, est faux, le self impose aussi des contraintes aux enfants, tout va dĂ©pendre de lâorganisation et des buts Ă atteindre.Soit il fait ce quâil veut, rĂ©ellement, soit on propose une organisation dans laquelle le vacancier aura de toute façon un choix trĂšs limitĂ©.
RĂ©pondre Ă lâobjectif du choix par la mise en place dâun self, câest une vaste blague. Jâai dĂ©jĂ utilisĂ© le self, ça Ă ses avantages, mais je ne trompe personne, et certainement pas moi mĂȘme, en le reliant Ă ce type dâobjectif.
Au final, tu nâas toujours pas appris Ă lire et ça devient un peu gonflant.
DIR-PTR a Ă©crit :
Choisir ce quâon mange, quand on le mange et avec qui on le mange me paraĂźt pas mal en terme de convivialitĂ©.
Je ne défend pas la généralisation du self, je défend la possibilité de le mettre en place quand on a réfléchi à ce que ça nécessite et ce que ça implique.
En terme de choix individuel (et oui) de ce que lâon va manger, je ne vois guĂšre mieux que la formule self. Pour ma part, je prĂ©fĂšre un gamin qui nâa pas dans lâassiette un repas aussi âĂ©quilibrĂ©â que prĂ©vu mais qui mange des choses dont il a envie avec qui il veut et quand il veut (dans une pĂ©riode donnĂ©e, Ă©videmment). La qualitĂ© nâa rien Ă voir avec le type de service, pas plus que la gestion directe ou le recours Ă des prestataires.
Le passage au self peut ĂȘtre une (autre) occasion de lĂącher la grappe aux gamins et de leur permettre de vivre leur vie sans vouloir en rĂ©genter chaque instant.
Au final tu ne fais que proposer un âautreâ choix, en jugeant quâil plaira plus aux jeunes, je ne vois pas en quoi le self donne plus de choix aux enfants, il en donne juste dâautres.
Pour moi laisser le choix câest autoriser le jeune Ă ne pas venir Ă la cantine sâil souhaite sauter un repas, câest lui laisser la possibilitĂ© dâaller manger au grec dâĂ cĂŽtĂ© ou au MacDo si il le prĂ©fĂšre, câest le laisser manger dans sa chambre, câest le laisser manger Ă 15H et pas Ă 12H30, etc.
Tu pars du principe que le self est moins âcontraignantâ que le repas en groupe ce qui, a priori, est faux, le self impose aussi des contraintes aux enfants, tout va dĂ©pendre de lâorganisation et des buts Ă atteindre.
Soit il fait ce quâil veut, rĂ©ellement, soit on propose une organisation dans laquelle le vacancier aura de toute façon un choix trĂšs limitĂ©.
RĂ©pondre Ă lâobjectif du choix par la mise en place dâun self, câest une vaste blague. Jâai dĂ©jĂ utilisĂ© le self, ça Ă ses avantages, mais je ne trompe personne, et certainement pas moi mĂȘme, en le reliant Ă ce type dâobjectif.
Et de façon moins pragmatique, pour parler âidĂ©esâ, quâest ce quâon recherche en ciblant le minimum de contrainte pour les enfants dans nos objectifs ? Est-ce compatible avec dâautres notions comme la socialisation par exemple ?
Il me semble que dans un sĂ©jour on respecte les lois de la rĂ©publique, quelle serait la raison objective pour ne pas en respecter ses codes ? Que veut-on montrer aux enfants ? Ăa me parait lĂ©gĂšrement faux-cul de leur faire croire 1. quâils pourront avoir le choix dans leur vie, 2. quâils lâont rĂ©ellement alors quâon sait pertinemment que, mĂȘme dans un self le plus âlĂącheâ possible, ils ont Ă©normĂ©ment de contraintes (horaires, choix, etc.).
dir_cv a Ă©crit :
âŠquand je pense que certains dĂ©fendent le mode de restauration en colo, ça me fait simplement hurler. ceux qui privilĂ©gient ce choix nâont rien compris Ă ce quâest lâalimentation en centre de vacances.
la colo = vacances collectives â pas la peine dâindividualiser les gamins avec leurs plateaux â le temps de repas doit ĂȘtre convivial et est un moment dâĂ©change.
Choisir ce quâon mange, quand on le mange et avec qui on le mange me paraĂźt pas mal en terme de convivialitĂ©.
Je ne défend pas la généralisation du self, je défend la possibilité de le mettre en place quand on a réfléchi à ce que ça nécessite et ce que ça implique.
En terme de choix individuel (et oui) de ce que lâon va manger, je ne vois guĂšre mieux que la formule self. Pour ma part, je prĂ©fĂšre un gamin qui nâa pas dans lâassiette un repas aussi âĂ©quilibrĂ©â que prĂ©vu mais qui mange des choses dont il a envie avec qui il veut et quand il veut (dans une pĂ©riode donnĂ©e, Ă©videmment). La qualitĂ© nâa rien Ă voir avec le type de service, pas plus que la gestion directe ou le recours Ă des prestataires.
Le passage au self peut ĂȘtre une (autre) occasion de lĂącher la grappe aux gamins et de leur permettre de vivre leur vie sans vouloir en rĂ©genter chaque instant.
âŠla plupart du temps il nây a quâun seul choix de plat
Jâen parle dans mon premier post.
âŠdĂ©solĂ© DIR-PTR Je trouve que le self pour tous les enfants est une trĂšs bonne chose si câest mis en place dans le cadre dâune rĂ©flexion autour du goĂ»t et du choix de son alimentation. oui mais câest la thĂ©orie
Oui, mais câest pas un gros mot et ça aide Ă avancer. Dâautre part, il est arrivĂ© Ă 2 ou 3 personnes de passer Ă lâaction en la matiĂšre avec des rĂ©sultats plutĂŽt intĂ©ressant.
Pour ce qui est âdâindividualiserâ, il me semble que câest un autre dĂ©bat et je crois au contraire que dâoffrir Ă chacun la possibilitĂ© de sâextraire du groupe le plus souvent possible ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique pour la qualitĂ© de la vie collective.
âŠmalheureusement la loi nâinterdit pas le self en scolaire y compris maternel, ce qui est complĂštement aberrantâŠ
Câest un point de vue que je trouve des plus surprenant : souhaites-tu vraiment que le lĂ©gislateur sâoccupe de ce genre de choses ? Moi je prĂ©fĂšre vraiment avoir la plus grande marge de manoeuvre possible pour rĂ©flĂ©chir sans rien mâinterdire a priori et agir. Câest parfois plus compliquĂ©, plus fatiguant mais Ă coup sĂ»r beaucoup intĂ©ressant et productif.
malheureusement la loi nâinterdit pas le self en scolaire y compris maternel, ce qui est complĂštement aberrant.
la plupart du temps il nây a quâun seul choix de plat
(dĂ©solĂ© DIR-PTR Je trouve que le self pour tous les enfants est une trĂšs bonne chose si câest mis en place dans le cadre dâune rĂ©flexion autour du goĂ»t et du choix de son alimentation. oui mais câest la thĂ©orie)
tout cela est la suite logique au désengagement des mairies concernant la restauration scolaire et la sous traitance à eurest, avenance etc⊠et toutes ces boites à fric qui ont profité de la brÚche dans les années 1980/1990.
donc le prix payĂ© lâassiette du gamin, il y a surtout de la charge salariale et de la marge commerciale, le produit en lui mĂȘme se retrouve donc de 1er prix et finalement les gamins bouffent de la merde.
et puis comme ça si yâa un problĂšme: âcâest pas nous, câest le prestataireâ vive de dĂ©sengagement des collectivitĂ©s sur la responsabilitĂ© alimentaire
pour encore Ă©conomiser sur la production et le service (donc gagner plus de pognon pour lâentreprise prestataire) on a rien trouvĂ© de mieux que de faire des selfs, supprimer les cuisiniers pour les remplacer par des ârĂ©chauffeursâ de barquette⊠et donc limiter le nombre dâagent de service qui auraient pu faire le service Ă table.
quand je pense que certains dĂ©fendent le mode de restauration en colo, ça me fait simplement hurler. ceux qui privilĂ©gient ce choix nâont rien compris Ă ce quâest lâalimentation en centre de vacances.
la colo = vacances collectives â pas la peine dâindividualiser les gamins avec leurs plateaux â le temps de repas doit ĂȘtre convivial et est un moment dâĂ©change.
Ben le problĂšme câest que justement la ligne de self ne sera pas modifiĂ©e donc dâaccord avec toi : aucun intĂ©ret.
Des petits plateaux adaptĂ©s, çà on en a dĂ©jĂ , jâen ai achetĂ© pour pouvoir poser âplus proprementâ les affaires lors des pique-niques.
Le choixâŠ. cela reste Ă voir dĂ©jĂ que les derniers de la ligne de self Ă lâĂ©cole ne sont pas contents car ils nâont pas de choix (une Ă©cole Ă 12h, lâautre Ă 12h30)mais pour ça nous cela pourra etre diffĂ©rents tout le monde mangeant Ă la mĂȘme heure (enfin du coup avec un petit dĂ©calage si self) on pourra faire âtournerâ.
De plus, les tables et chaises ne sont pas Ă hauteur Ă part lâĂ©tĂ©âŠ.
Bon je reconnais (encore) que je ne suis peut etre pas trĂšs objective âŠmais bon il faut dire quâil me lâa prĂ©sentĂ© ce matin comme pour faire âlimite chier les animsâ alors forcement jâai ralĂ© ne voyant mais pas du tout le rapport, jâai voulu recadrer par rapport aux enfants alors lĂ il ne mâa pas prĂ©sentĂ© beaucoup dâarguments , seuls soucis nous nâavons pas forcement le meme soutien hiĂ©rarchique ni la meme façon dâargumenter, il pourrait vendre une poubelle 1000 euros en vous assurant de la belle occasse que vous faitesâŠ
Jâvais peut-ĂȘtre dire une Ăąnerie ou un truc total dĂ©connectĂ© de la rĂ©alitĂ© du terrain (la cantoche Ă lâĂ©cole, hors lycĂ©e/fac et hors sĂ©jours jây ai jamais mis les pieds je crois), mais pour moi un âvraiâ self utile et pratique pour des petits bouts, ça me semblerait un self qui ressemble Ă ce quâon voit dans certains âfaux restos pour adultesâ comme certains restos dâautoroute ou flunch et cie : un truc Ă âpĂŽlesâ.
Un pĂŽle âentrĂ©esâ, Ă hauteur, oĂč le mĂŽme peut choisir entre plusieurs choses.
Un pĂŽle plat chaud, idem.
Un pĂŽle fromage/dessert, pareil.
Mais en mĂȘme temps en lâĂ©crivant jâme trouve les arguments contre :
> jâme disais que ça faisait du coup une assiette Ă emmener, et que exit le souci du plateau lourd etc
> le souci câest que vu comme je le pensais, ça augmente le nombre de va et vient, donc mĂȘme avec un espace bien pensĂ©, câest pas forcĂ©ment mieux au niveau du confort/risque de chute de plat et cie
Sinon, maintenant que jâai dit mon truc inutile, pendant que je suis lĂ , jâai pas bien pigĂ© : actuellement les petits ils ont un choix parmi des propositions aux repas ou pas du tout ?
Et si ils passent en self, ils auront un choix ?
Parce que comme les autres, ce point me semble assez crucial, et effectivement si vous passez sur une organisation âselfâ sans choix (ou sans choix âmieuxâ quâavant), sans forcĂ©ment adapter le self (hauteur, plateaux etc) en vous disant que ça sera plus simple pour tous (en fait pour les adultes), ben dĂ©jĂ pas certaine que ce soit plus simple MEME pour les adultes, et puis ça nâapportera rien aux mĂŽmes.
Je trouve que le self pour tous les enfants est une trĂšs bonne chose si câest mis en place dans le cadre dâune rĂ©flexion autour du goĂ»t et du choix de son alimentation.
Si câest pour rĂ©pondre Ă une difficultĂ© organisationnelle ou pour gagner des places, câest nâimporte quoi. Surtout si le self se rĂ©sume Ă se servir tout seul sans avoir de choix de chaque plat, ce qui est bien souvent le cas. On a alors les inconvĂ©nients sans aucun des avantages possibles.
Non le self nâest pas interdit pour les maternelles.
La réglementation porte sur trois sujets majeurs concernant la restauration scolaire :
-la gestion du service de restauration ;
-les besoins nutritionnels ;
-la sécurité des aliments.
Lâorganisation des repas relĂšve du premier point. Et elle est de la compĂ©tence des collectivitĂ©s territoriales, communes concernant les Ă©coles maternelles et Ă©lĂ©mentaires.
Il existe une certification NF Service âRestauration scolaireâ qui a pour objectif de valoriser lâamĂ©lioration de lâaccueil, du confort, de lâencadrement, de lâĂ©ducation alimentaire ou de la gestion du temps pendant la pause dĂ©jeuner des enfants. Mais de mĂȘme, aucune organisation concrĂšte nâest prĂ©fĂ©rĂ©e explicitement.
il y a un dossier sur le sujet bien fait, synthétique et clair : La restauration scolaire
ââââââââ
Concernant les objectifs souvent rencontrĂ©s ou entendus, dâailleurs il est possible de les atteindre avec le self-service ou le service Ă table. Encore, tout est question de la place laissĂ©e Ă lâenfant, de la qualitĂ© des repas servis et de lâorganisation / amĂ©nagement des espaces de restauration. Pour les maters, le self-service nâest pas gĂȘnant Ă mon goĂ»t. Sâil est pensĂ© et adaptĂ© Ă eux (petits plateaux, rail Ă leur hauteur, etcâŠ.), il peut mĂȘme effectivement participer Ă une convivialitĂ© pas rencontrĂ©e autrement. AprĂšs, trĂšs personnellement, je prĂ©fĂšre le service Ă table. Mais le service Ă table pareil, pensĂ©, rĂ©flĂ©chi, adaptĂ©, convivial, joli. Qui donne envie mince.
merci pour ces infos,
jâai quand mĂȘme beaucoup de mal sur lâidĂ©e du self car le temps de repas est du coup trĂšs court, les enfants ont beaucoup moins tendance Ă gouter les aliments je trouve, et il y a beaucoup beaucoup plus de dĂ©chets, quand on sert Ă table si un enfant nous dit quâil nâaime pas, on en met un tout petit peu dans lâassiette aprĂšs il goute ou pas câest comme il veut alors que lĂ cela sera directement mis de cĂŽtĂ©, câest de la nourriture gachĂ©e.
La ligne de self est de hauteur des primaires donc les maternels ne feront donc pas vraiment grand chose, il va donc falloir mobiliser tous les anim pour les 40 enfants de maternelle alors que dĂ©jĂ en temps normal il faut aussi aider les CP en ligne de self sur le temps dâĂ©cole, cela va laisser encore moins de temps pour sâoccuper des autres primaires.
Bon allez âŠ.essayez encore de me convaincre du bien fonder de cette dĂ©marcheâŠ
oui je sais âŠje ne suis peut etre pas assez open sur cette idĂ©e aujourdâhui, dĂ©solĂ©e
Bonjour,
Il nâexiste pas, Ă ma connaissance, de loi interdisant lâusage du self avec les enfants de moins de 6 ans. Maintenant vois avec ta PMI directementâŠ
Dâailleurs, moyennant un accompagnement bienveillant (toute lâĂ©quipe -et toi la premiĂšre- doit ĂȘtre convaincue) et une signalĂ©tique adaptĂ©e, cela permet de dĂ©velopper chez les enfants leur capacitĂ© de choix (bien sĂ»r, celui-ci doit exister, sinon lâintĂ©rĂȘt chute rapidement) : je prends une entrĂ©e sur le rayon marquĂ© dâune pastille rouge, un dessert sur celui avec la pastille verte⊠Il leur faut souvent de lâaide pour faire circuler le plateau, sauf Ă penser Ă leur taille rĂ©duite dĂšs la conception -pas difficile. Pour une circulation de la fin du rail de service Ă la table choisie par lâenfant (Ă©videmment), on peut prĂ©voir une maryse pour transporter les assiettes chaudes (besoin dâ1 anim) qui sont lourdes et sources dâaccidents, la lourdeur du plateau Ă©tant le plus grand risque avec les petits qui le lĂącheront subitement sans ĂȘtre capable de prĂ©venir comme un adulte âattention câest trop lourd, je vais lĂącherâ.
Bon courage pour ce super projet (si ! si ! Je tâassure !)
Bonjour,
je suis dĂ©solĂ©e je nâai pas trouvĂ© sur le forum de sujet qui sây rapporte (mais jâai certainement mal recherchĂ©)
Le responsable du restaurant scolaire vient de mâannoncer quâil veut mettre en place une ligne de self durant les mercredis et vacances scolaires pour tous les enfants, nous accueillons des enfants de 3 Ă 12 ans).
Sur le temps scolaire, la ligne de self nâexiste QUE pour les primaires, les maternels Ă©tant dans une autre structure sont servis Ă table.
Ne voyant mais aucun intĂ©rĂȘt pour les enfants pour ce systĂšme, je souhaite savoir si des structures maternelles le mettent dĂ©jĂ en place et ce que prĂ©voit la rĂ©glementation sur ce sujet (je ne suis pas sur que la PMI y soit favorable)
Merci beaucoup