[skippyremi]

Je pense que la démarche a été la bonne. Je ne sais pas quel âge ils avaient, mais avec des ados le rôle de l’anim peut etre aussi celui de stimuler les jeunes. C’est en l’occurence ce que tu as fait. Et c’est exactement la même chose que “faire gouter un plat”.

Je déteste le faire, mais avec certains 6-8, le “reçu” d’un plat n’est basé que sur la couleur, la forme et l’odeur et un peu sur l’expérience. Lors d’une de mes premières colo, un gamin a pleuré deux fois avec un même plat.
La première fois il ne voulait pas gouter le gratin de carotte et quand je lui ai proposé de prendre juste une fourchette il a pleuré.
Voyant ses potes finir l’assiette, il a gouté…et a pleuré parce qu’il n’en restait plus dans le plat !

C’est un peu pareil que pour ta sortie en fait. Après il faut que dans l’équipe vous soyez d’accord sur la sortie. Après avoir vu un panneau et en avoir discuté la directrice, j’avais proposé aux enfants une sortie pour écouter des chants locaux…Sauf que lorsque je l’ai proposé, la directrice a ridiculisé la sortie…ni plus ni moins.

[dirlo2007]

merci pour vos avis.

[matw25]

En rejoignant Tom Pouce surtout sur le fait que cette sortie était inédite car comme il a dit le parc d attraction aurait pu attendre mais pas cette visite et cet échange.

Après même si les jeunes doivent avoir leur mot à dire je pense que cela leur montre tout de même qu ils ne détiennent pas l’autorité ce qui me semble important.

Enfin il ne faut pas oublier que tu étais sur de l’enrichissement que cette sortie allait donner aux jeunes et que tu aurais sans doute suivie les exigences des jeunes si l activité ne t avait pas sortie primordiale.

Voila pour mon avis et c est sur qu il n’y a pas de réponse idéale c’est du cas par cas

[Tom-pouce]

Evidemment que tu as bien fait “d’imposer” ta sortie ! On parle ici d’un échange interculturel, d’une rencontre que probablement jamais ils ne referont…

La question aurait été différente s’ils s’agissait d’une sortie à l’aquaspash… Promouvoir l’autonomie, la prise de décision et la communication des jeunes, ce n’est pas les laisser tout faire. Un ados de 14ans n’est pas toujours au fait de ce qui est bon pour lui. Demander leur d’établir les menus de la semaine… on pourra se gargariser d’une prise de responsabilité, mais ils auront manger steak frittes tous les jours …

Il faut réfléchir à de nouveaux modes de participation des jeunes et oublier les diktats du jeune décideur. La méthode du tout laisser-faire n’est probablement pas la plus éducative. D’autres outils sont bien plus intéressants.

[XXYYZZ]

dirlo2007 a écrit:
Bonjour à tous,

et vous qu’en pensez vous ? qu’auriez-vous fait ?

Avé Dirlo
Tres bonne question, comme on dit lorsque l’on ne sait pas quoi répondre. 😆

Sérieusement, je suis incapable de répondre directement à ta question.
Mais c’est le genre de choix qu’un directeur a souvent à faire. 😳
Je me suis plusieurs fois trouvé dans cette situation de choix, et je n’ai pas toujours eu la même réponse.
Quelquefois j’ai cédé, d’autres fois j’ai réussi à imposer le choix de l’équipe, et comme dans ton cas les jeunes n’ont pas regrêté, d’autres fois j’ai adopté une solution intermédiaire, comme diviser le groupe en deux, ou adapter le contenu de la sortie.
Chaque cas est un cas partculier.

Dans ton cas, au vue du résultat tu as bien fait; mais comme tu le dis, très justement, que ce serait-il passé si la sortie avait foiré ? Nul ne le sais. 😳

C’est la qu’un dirlo doit savoir, parfois, prendre des “risques.”
Je suppose que tu as consulté ton équipe, mais la décision finale de partir; c’est bien toi, qui l’a prise.
Ton cas pose le problème des choix de LA décision.

[dirlo2007]

[dirlo2007]

Bonjour à tous,

Dernièrement je me suis trouvé face à un dilemme:
une sortie était prévue, pour aller rencontrer une tribu Gnaoua au Maroc, et passer la journée avec eux à la découverte de leur mode de vie, cuisiner et partager un repas avec eux, s’initier à leur danse et dialectes.
Objectif: amener les jeunes à découvrir les milieux naturels et humains du pays visité.
fatigués d’un périple d’une semaine en itinérance, et sous 40°, les jeunes ont refusé le matin de se rendre au village gnaoua et ont demandé à rester à l’hôtel pour profiter de la piscine. Ils étaient à priori tous d’accord.
objectifs: permettre aux jeunes de s’investir dans le séjour (participation) – développer les capacités de communication des jeunes (communication)
Dans un cas comme dans l’autre, votre décision vous met en désaccord avec l’un de vos objectifs…
J’ai discuté avec eux, leur ai montré tout l’intérêt d’une telle rencontre, insisté sur le fait que cela rentrait dans les envies de “cuisiner avec des locaux” mentionnées lors d’une réunion de prépa avec les ados, qu’on ne pourrait plus en rencontrer ensuite lors de la suite du voyage… pas plus motivés…
J’ai alors décidé qu’on irait quand même. Bus (15 min) et arrivée au village. Le reste n’a été qu’enchantement: accueil super sympa, danses et jeux avec les Gnaouas, prépa du repas avec les femmes du village pour les jeunes volontaires, etc. Ils sont revenus emballés à l’hôtel et n’ont pas regretté leur sortie.
Mais une chose me gêne encore aujourd’hui: en imposant la sortie, j’ai refusé de prendre en compte leur avis, ressenti.et qu’auraient ils dit si cela leur avait déplu ? auraient ils encore l’impression que l’équipe les écoute ? prendraient ils encore la parole ? participeraient ils encore aux choix sur le séjour ?
Je ne regrette pas mon choix, car c’était un moment très fort, et qu’à l’instant où j’ai pris ma décision je pensais que mon rôle était aussi de les aiguiller, leur faire profiter de mon expérience, mais…
et vous qu’en pensez vous ? qu’auriez-vous fait ?

[Auteur]

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