C’est l’évidence même.
Ceux qui défendent cette merde d’animation non salariée (“le volontariat”) utilisent une construction d’idées malhonnête. L’animation du mercredi payée au lance-pierre montre à quel point ils sont malhonnêtes : tous leurs arguments en faveur du volontachiasse sont aussi valables pour les mercredis. Je dirais même qu’ils sont valables pour tous les métiers…
parce que ça se fait encore ????
est-ce que cela signifie qu’il ne sera plus possible d’employer des animateurs en CEE le mercredi pusique ce sera du périsco ?
ce qui se passe, c’est que dans les communes où il y a école le mercredi matin, les accueils de loisirs du mercredi après-midi (enfin après l’école) ne peuvent être déclarés qu’en accueils de loisirs periscolaires, donc en effet avec des taux d’encadrements différent…
je ne sais pas si elles seront ‘actives’ sur l’intégralité du territoire français, mais je sais de source sure (notre directrice et présidente de l’association) nous a annoncé qu’à la rentrée, le mercredi après-midi ne sera plus un CLSH mais CLAE, ce qui nous fera des heures en plus.
D’autres part, on passerait d’un animateur pour 18 enfant
voilà ce qui s’est dit à la réunion! tu n’en as pas eu vent apparemment?
pinkfloyd a écrit :
à la rentrée il arrive des réformes qui vont changer bien des choses, et pas forcément dans le bon sens!
De quoi tu parles exactement ?
salut, j’arrive un peu après la guerre, mais à la rentrée il arrive des réformes qui vont changer bien des choses, et pas forcément dans le bon sens!
(je suis un peu HS, je parle pas en terme de rémunération, mais par analogie je rejoins le “STOP aux abus” ^^)
Et un très bel exemple de langue de bois sur le site internet des ceméa.
Beaucoup trop de mensonges, d’hypocrisie. Des grands mots : “l’activité humaine d’utilité sociale” et “l’espace de vie et d’engagement indispensable pour faire vivre des parcours civiques et citoyens tout au long de la vie”.
A peu près tout est faux là dedans. C’est une activité ECONOMIQUE avant tout, et MARCHANDE à bien des égards. Défendez ce que vous voulez, je trouve que vous vous y prenez mal, que vous entretenez la précarité des animateurs, et que vous participez à la construction d’un gros mensonge.
le volontariat doit pouvoir trouver sa place dans le champ des [ACM] (…) porté par des organismes associatifs non lucratifs
Augmenter le nombre d’animateurs non salariés dans ces structures égale diminuer le nombre d’animateurs salariés. Vous vous foutez de la gueule du monde. Quand tout le monde sera au chômage, là on aura besoin d’engagement bénévole, en effet.
Être volontaire, c’est être reconnu comme membre à part entière d’une société, capable d’exercer et de prendre des responsabilités.
Vous avez confondu avec la définition de la citoyenneté.
Les jeunes “volontaires” sont inexpérimentés dans le monde du travail et respectueux de la hiérarchie même dans le cas d’un travail non salarié. Le volontariat étant dédié à ces jeunes dans les faits, il se rapproche d’une situation d’exclusivité dans laquelle les jeunes n’ont pas les mêmes droits que les autres citoyens. Vous promouvez une inégalité.
Le principe d’une indemnisation
Cette indemnité valorise cet engagement.
Ou comment contredire tout ce qu’on écrit autour sans en avoir l’air.
Xinome a écrit :
Comment peux-tu craindre l’uniformisation des animateurs tout en voulant faciliter la démarche BAFA BAFD ?
Je parlais de faciliter la démarche BAFA/BAFD aux bénévoles.
Les individus qui s’engagent dans une activité bénévole peuvent avoir des horizons professionnels très variés. Et de par la rencontre entre leur pratique bénévole et leur vécu propre, ils conçoivent des conceptions différentes, et des échelles de valeurs différentes.
Je n’en suis pas à ce niveau de détails. Les deux fonctionnement (horaires choisis ou acceptés) existent dans d’autres domaines relevant du bénévolat.
Dommage. Pour moi seuls les horaires choisis sont ce que je qualifie de bénévolat. Le reste et bien on te force la main, on profite du fait que t’ai envie de faire un truc (via un joli discours bourré d’émotion par exemple)
Le bénévole se verrait proposé un parcours de formation gratuit, ce qui faciliterait la démarche BAFA/BAFD, et les organismes seraient contraint de proposer une réelle plue-value pour convaincre de donner de son temps.
Comment peux-tu craindre l’uniformisation des animateurs tout en voulant faciliter la démarche BAFA BAFD ?
Pas sûr, car l’argent économisé sur le bénévolat serait engagé sur les salariés.
😆 Oui oui sans doute ^^
@Xinome
Dans ce cas il te faut militer pour qu’on ne soit plus “obligé” d’avoir le BAFA ou autre bout de papier pour être animateur … mais en quoi est-ce incompatible avec une rémunération ?
Et 50% de non-diplômés, ça vous parle, ou pas du tout?
@semastien
j’ai tendance à penser qu’un milieu exclusivement professionnel n’encourage pas la richesse du milieu du point de vue des expériences et des cultures formatives
Milieu exclusivement professionnel ça n’est pas le cas puisqu’on accueille un public et puisque nous pouvons avoir jusqu’à 50% de non diplômés comme personnel d’animation, sans compter les autres personnes qui ne sont pas du même métier et que nous côtoyons chaque jour.
Après, comme tu dis, l’environnement de travail est déterminant sur ce qu’un employé va devenir au fil du temps. On pourrait aussi parler réglementation.
Je pensais plus à un renfort ponctuel possible sur les périodes de vacances scolaires d’équipes de bénévoles.
Oui d’accord mais dans quel objectif?
Du fait qu’aujourd’hui il apparaît difficilement imaginable de faire des séjours pour enfants avec seulement des professionnels, tant par les contraintes horaires, que par le besoin accru et ponctuel de travailleurs.
Oh ne t’inquiète pas pour ça. On a cinq ou six millions de chômeurs et cinq cent mille postes à pourvoir. On aura même un peu de marge en cas d’erreur de recrutement.
… que l’animation volontaire concerne le plus souvent des jeunes sans ou avec très peu d’expérience professionnelle… il apparaît difficilement imaginable de faire des séjours pour enfants avec seulement des professionnels, tant par…
Y’a pas à dire ça fait très artificiel, cet emploi des mots “volontaire” et “professionnel”.
Il vaut mieux appeler les choses par leur nom, c’est le début de la désintoxication.
Celui qui est salarié : le salarié.
Celui qui n’est pas salarié : le bénévole.
La confusion te fait écrire des choses bizarres. Tu peux faire un séjour uniquement avec des animateurs salariés, même s’ils ne sont pas animateurs toute l’année.
Si les animateurs ne sont pas représentés, c’est en grande partie à cause du “volontariat salarié” qui ne crée pas un cadre favorable au militantisme salarial.
C’est quoi “volontariat salarié”? Tu veux dire indemnisé?
Ils ne sont pas représentés car jeunes, ils ne connaissent pas bien les syndicats.
Ils ne sont pas représentés car ils ne connaissent pas le monde du travail et n’ont pas l’expérience de se faire abuser plusieurs fois par plusieurs employeurs différents qui ont tous un discours humaniste et solidaire.
Ils ne sont pas représentés car l’ambiance de formation détourne la pensée militante “défendre ses droits d’employé” en “secourir des enfants pauvres”.
Au sujet des statuts bâtards, il n’y a rien qui enflamme plus que ça le sentiment d’injustice, à mon avis.
et les organismes seraient contraint de proposer une réelle plus-value pour convaincre de donner de son temps
Tout à fait.
Xinome a écrit :
Qui fixe ces horaires ? Est-ce que le bénévole, dans ton système à la possibilité de dire “je serais présent mardi de 10h à 12h; mercredi de 14h à 18h et jeudi de 9 h à 15h ? (horaire dit au pif) ou est-il contraint d’accepter des horaires proposés par l’orga ?
Je n’en suis pas à ce niveau de détails. Les deux fonctionnement (horaires choisis ou acceptés) existent dans d’autres domaines relevant du bénévolat.
Xinome a écrit :
Je trouve très paradoxal qu’un animateur vienne réclamer plus de bénévolat.
Sauf à penser qu’interdire le volontariat salarié permettrai une réelle professionnalisation du métier, et que le bénévolat ne serait qu’une force d’appoint.
Le bénévole se verrait proposé un parcours de formation gratuit, ce qui faciliterait la démarche BAFA/BAFD, et les organismes seraient contraint de proposer une réelle plue-value pour convaincre de donner de son temps.
Xinome a écrit :
Ceci dit je suis sure que les employeurs seraient favorables, pensez moins e gens à payer !
Pas sûr, car l’argent économisé sur le bénévolat serait engagé sur les salariés.
crevette76 a écrit:
ce système de brevet fonctionne en vase clos qui entretien tout un tas d’idées, de conceptions préconçues autour de l’animation et du cas du nécessaire et indispensable du volontariat.
C’est d’autant plus vrai aujourd’hui que l’animation volontaire concerne le plus souvent des jeunes sans ou avec très peu d’expérience professionnelle ou même personnelle. Ce qui pourrait largement évoluer si le volontariat ne s’exprime plus que sous la forme du bénévolat.
Si l’on part du principe que l’expérience est constitutive de l’identité culturelle, comme le dit à peu près dans ces termes le chercheur François Dubet, j’ai tendance à penser qu’un milieu exclusivement professionnel n’encourage pas la richesse du milieu du point de vue des expériences et des cultures formatives ; d’autant plus quand les conditions d’accès sont restreints à un parcours de formation professionnel uniforme (CQP ; BPJEPS ; …) et que l’environnement de travail est peu varié dans la profession me semble t’il (beaucoup de travail en péri-scolaire).
Cette homogénéité de formation et de conditions de travail ne favorise pas l’ouverture, et encourage plutôt a une culture professionnelle uniforme. Toute mesure gardée, on reconnaît généralement assez facilement un Énarque, un Sup de Co, ou un prof, du fait de logiques d’actions qui sont propres à leur groupe social.
balthazaar a écrit :
j’ai un peu de mal à saisir d’où te vient cette envie d’inclure des bénévoles dans les équipes.
Je pensais plus à un renfort ponctuel possible sur les périodes de vacances scolaires d’équipes de bénévoles.
Du fait qu’aujourd’hui il apparaît difficilement imaginable de faire des séjours pour enfants avec seulement des professionnels, tant par les contraintes horaires, que par le besoin accru et ponctuel de travailleurs.
balthazaar a écrit :
L’anticipation dans ce cas nous dit que les animateurs ne sont pas représentés et que leurs employeurs et leurs formateurs sont représentés.
Si les animateurs ne sont pas représentés, c’est en grande partie à cause du “volontariat salarié” qui ne crée pas un cadre favorable au militantisme salarial.
Du moment que tu t’engages à réaliser une action bénévole sur un temps donné où tu t’es porté volontaire, celle-ci s’accompagne parfois de contraintes horaires ou autres.
Qui fixe ces horaires ? Est-ce que le bénévole, dans ton système à la possibilité de dire “je serais présent mardi de 10h à 12h; mercredi de 14h à 18h et jeudi de 9 h à 15h ? (horaire dit au pif) ou est-il contraint d’accepter des horaires proposés par l’orga ?
Que deviendraient les travailleurs de l’animation si le secteur se professionnalise en totalité ?
Ils sortiront tous d’un même moule.
Dans ce cas il te faut militer pour qu’on ne soit plus “obligé” d’avoir le BAFA ou autre bout de papier pour être animateur … mais en quoi est-ce incompatible avec une rémunération ?
Je trouve très paradoxal qu’un animateur vienne réclamer plus de bénévolat. C’est se tirer une balle dans le pied, sauf si tu as un métier à coté et que tu fais bénévole par plaisir, ce qui n’est pas le cas de tous les animateurs. C’est quand même curieux de venir réclamer vouloir bosser gratos !
Et je ne parle même pas de vouloir faire se côtoyer des bénévoles et des gens rémunérés … pourquoi pas des stagiaires oh wait ! Ceci dit je suis sure que les employeurs seraient favorables, pensez moins e gens à payer !
Quand à l’argument du même moule ça n’a à mon sens pas trop de sens : les façons de faire des anims dépendent des collègues et de la personnalité de chacun, et évoluent avec le temps. La formation c’est qu’un point de départ. Je n’avais pas remarquer que dans d’autres branches les gens étaient tous des clones… De plus les vrais diplômes de l’animation demande bien plus de réflexion sur ce job que le brevet BAFA destiné justement à tous ces volontaires. (parce que là niveau formatage et entretien de boucle y’a du lourd ! J’ai compris ça le jour où ils ont voulu me recruter pour faire formatrice alors que je venais à peine d’obtenir mon BAFA ^^)
moilapa a écrit :
Maintenant pour que ces moments sympas puissent exister, crois-le ou non, ça se prépare
Soit : si on ne les prépare pas, ils n’existent pas…
s’agissant “des bons moments” entre personnes…Bin non : puisque certains y arrivent sans….
C’est juste imparable : que des personnes fassent sans
est la preuve de votre misérabilisme…
Tu détournes le contexte de ma phrase, je parlais de mettre en place un environnement favorable à l’émergence de “bons petits moments”, c’est-à-dire de temps (formels ou informels d’ailleurs) agréables et mémorables, entre enfants, entre adultes et enfants, et entre adultes, dans le cadre d’une colo.
moilapa a écrit :
Côté outil à te proposer, bin, y’a pas encore de machine magique quii rende moins con
(que faire avec une personne qui pense que sans
préparation il ne puisse exister de “bins
moments” entre des personnes… et c’est bien la connerie
que tu dis…)
je ne peux rien pour toi : il va falloir que tu fasses avec ce que tu es…
Si ta réponse concerne “des meilleurs outils pouvant me servir pour mes colos“, elle est :
– hors-sujet
– vulgaire (mais c’est une constante chez toi)
– méprisante
– non constructive
Car elle ne répond en rien à la nécessité d’outils pour la préparation d’un séjour pour enfants.
Que tu me soutiennes qu’aucune préparation soit utile concernant l’environnement dans lequel accueillir les enfants, je suis sceptique pour une raison qui me parait évidente : Tu ne pratiques pas ce genre d’accueil.
Il est légitime de remettre en doute ton expertise au niveau des colos.
Oui. Et heureusement !
Mais la question n’est pas qu’une ultra minorité
fasse ce choix en “toute connaissance de cause”, mais
de ce qu’un système entier repose sur l’enculage du jeune travailleur.
Que l’on annonce demain que ces postes en colo
sont du bénévolat, qu’aucun vendeur de séjour ne
puisse plus jouer de l’ignorance du jeune travailleur,
et j’applaudis des deux mains, s’agissant du statut
de l’animateur.
Il n’y aurait même plus besoin de s’inquiéter
du point de vue des enfants : parce qu’évidemment
cet “engagement” est une immense connerie, il n’y
aurait plus d’animateur pour les colos…
L’exploitation du filon du volontariat par les organismes, personne (d’un tant soit peu informé) ne le nie, ça ne change pas le fait qu’on puisse apprécier l’animation, le voir comme un passe temps occasionnel, et ne pas avoir envie de le concevoir comme un travail.
@semastien
Que deviendraient les travailleurs de l’animation si le secteur se professionnalise en totalité ? Ils sortiront tous d’un même moule.
(au sujet de l’enlisement des pratiques et la nécessité de bousculer les habitudes 🙂
Je ne comprend absolument pas cette réaction sur un discours que je n’ai jamais tenu.
Ok du coup il y a un malentendu, j’ai un peu de mal à saisir d’où te vient cette envie d’inclure des bénévoles dans les équipes.
De quel moule uniforme parles-tu?
Proposer un autre schéma d’organisation ne présume pas des difficultés de sa mise en place.
Non si tu veux, mais il faut tirer quelques leçons de l’expérience malgré tout.
Il faut anticiper sinon on va encore se faire avoir.
SUD Isère n’avait pas suffisamment anticipé. Résultat c’est finalement pire après qu’avant leur intervention. A ceci près que ce bazar législatif a révélé des positions pour le moins surprenantes (des associations dites humanistes qui promeuvent la précarité) et que finalement ça valait le coup.
L’anticipation dans ce cas nous dit que les animateurs ne sont pas représentés et que leurs employeurs et leurs formateurs sont représentés.
C’est évident que si on inscrit dans la loi un ratio permanents/précaires, les employeurs et les formateurs vont tendre à augmenter la part des précaires.
Semastien a écrit :
Que deviendraient les travailleurs de l’animation si le secteur se professionnalise en totalité ?
Ils sortiront tous d’un même moule.
D’où tires-tu cette conclusion hâtive ?
Tu trouves que dans tous les métiers “professionnalisés” ne bossent que des clones ?
Si ton moule c’est la formation, marrant mais le moule commun est imposé par les quotas diplômes JS… vachement plus liés au BAFA/BAFD qu’aux autres titres de ce que j’observe, même dans des cas où ces brevets sont hors de propos.
Le moule pour moi (pour ne pas dire formatage) vient plus du pan volontaire que du pan professionnel ; relis les échanges à propos des formateurs BAFA/BAFD notamment à ce propos… ce système de brevet fonctionne en vase clos qui entretien tout un tas d’idées, de conceptions préconçues autour de l’animation et du cas du nécessaire et indispensable du volontariat.
Maintenant pour que ces moments sympas puissent exister, crois-le ou non, ça se prépare
Soit : si on ne les prépare pas, ils n’existent pas…
s’agissant “des bons moments” entre personnes…
Bin non : puisque certains y arrivent sans….
C’est juste imparable : que des personnes fassent sans
est la preuve de votre misérabilisme…
Côté outil à te proposer, bin, y’a pas encore de machine magique quii rende moins con
(que faire avec une personne qui pense que sans
préparation il ne puisse exister de “bins
moments” entre des personnes… et c’est bien la connerie
que tu dis…)
je ne peux rien pour toi : il va falloir que tu fasses avec ce que tu es…
Et commencer à écrire un projet péda pour aller
voir tes potes en soirée, un autre pour la boulangère
et un autre si tu envisages de chier tes propres gosses…