STOP aux Abus!

  • Ce sujet contient 103 réponses, 16 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par GregLena, le il y a 8 années et 11 mois.
20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 104)
  • Auteur
    Messages
  • #23413
    balthazaar
      @balthazaar

      Sondage : en effet j’ai été trop approximatif.
      Avant tout j’avais en tête ce sujet du forum.
      On y trouve un lien vers cette présentation graphique d’une “étude” réalisée sous forme de sondage auprès de participants au service civique.

      Biensûr une recherche rapide sur Lycos (humour) m’a permis de trouver rapidement quelques références comme cette page du CIDJ, cette page INJEP. Au passage je m’aperçois que le directeur du service civique est François Chérèque.

      Je pense que tous ces liens présentent très clairement l’ambition politique du volontariat : l’insertion professionnelle. Le volontariat est un obligationtariat.

      Au passage je ne comprends toujours pas pourquoi parler de “motivation première” ou autres. Le volontariat est un dispositif économique visant à créer un effet d’aubaine pour les employeurs. On s’en moque complètement de la motivation première des participants.

      Si le volontariat (réel, compris et accepté) est une opportunité pour la mise en place d’un projet qui a un sens social (clair, compris et partagé par chacun des acteurs), en quoi est-ce condamnable ?
      C’est condamnable car c’est de l’emploi sans salaire.
      Tout ça participe à un mouvement qui tend à dire que les fonctionnaires ne travaillent pas, que les animateurs ne dégagent pas de valeur ajoutée et qu’il ne s’agit donc pas d’un vrai travail. C’est du social, et le social ne serait que de la dépense inutile, etc.

      C’est sa mise-en-place dans ce domaine qui est problématique, dans d’autres, ni l’utilité ni les conditions ne sont remises en cause par aucun des protagonistes.
      Si puisque c’est une décision concernant des pompiers qui est à l’origine des ennuis du CEE.

      #23416
      Shaaa
        @shaaa

        Pourquoi pas changer le sens du travail plutôt que de trouver, de manière illusoire, dans le volontariat une alternative à celui-ci ? (vu la durée de vie des volontaires)

        #23417
        Semastien
          @seb-r

          balthazaar a écrit :
          Renversement sémantique (selon les sondages le volontariat sert à se constituer un CV pour trouver du travail plus facilement, le volontariat est donc une obligation du monde du travail)

          Quels sondages ? Je suis intéressé par les sources. le “Selon les sondages” est un peu trop vague pour prendre cette information pour argent comptant.
          De plus, reconnaître que le volontariat (bénévole ou indemnisé) peut avoir des conséquences positives dans sa vie professionnelle ne signifie pas en soi que c’est la motivation première. Je soupçonne un questionnaire à choix multiples et questions fermées (et donc aux réponses largement orientées).

          balthazaar a écrit :
          Le volontariat est une opportunité pour les employeurs et les formateurs d’animateurs. Pour les enfants c’est plus que discutable et pour les animateurs c’est très mauvais de toute évidence.

          Si le volontariat (réel, compris et accepté) est une opportunité pour la mise en place d’un projet qui a un sens social (clair, compris et partagé par chacun des acteurs), en quoi est-ce condamnable ?
          C’est pas parce que la mise en place est une chiure qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain.
          Je te rappelle que le volontariat déborde largement le domaine de l’animation.
          C’est sa mise-en-place dans ce domaine qui est problématique, dans d’autres, ni l’utilité ni les conditions ne sont remises en cause par aucun des protagonistes.

          (PS : Non je ne connaissais pas Bernard Friot, je vais regarder un peu merci.)

          #23436
          balthazaar
            @balthazaar

            @moilapa
            je me demande si il n’y a pas eu erreur de stratégie
            Oui puisque de toute évidence cette situation existe et est encore pire qu’avant l’action de SUD Isère.

            Il y avait l’idée que les enculés qui profitent du système allaient accepter la défaite
            SUD Isère a joué tactique, ils ont exploité une petite faille légale. J’imagine qu’ils pouvaient déjà prévoir que ça allait se finir par un colmatage de faille (=adaptation du CEE) plutôt que par un abattage du mur (=dénonciation du CEE).

            La stratégie d’envergure comporte forcément, à un moment donné, une partie “grosse action de lobbying à l’échelle européenne”. Je ne crois pas encore en avoir vu la couleur du côté syndicats. Côté fédés “d’éduc pop” oui.

            OK : ce ne sont pas là des emplois mais du bénévolat…
            On demande juste alors qu’aucune annonce pour ce type de CEE ne se retrouve dans les offres d’emploi auprès de vrais boulots rémunérés.
            Que l’on oblige à opposer sur toute annonce quelque chose comme “ceci n’est pas un travail rémunéré mais du bénévolat défrayé. En acceptant ce contrat, vous renoncer à vos droits élémentaires de travailleur : sur le temps de travail, la rémunération, etc…

            Oui, c’est une question à creuser.
            Chez pôle-emploi = publication interdite. Difficile car ils ignorent eux-mêmes ce qu’est un contrat d’engagement éducatif. Mais partons du principe que la loi serait appliquée et que pôle emploi ferait son travail.
            Chez planetanim = publication avec explication au sujet du bénévolat.
            Il faudrait voir aussi quoi faire dans les formations BAFA. C’est eux qui, à mon avis, présentent majoritairement le CEE comme la pierre angulaire du “volontariat associatif qui permet de sauver des enfants pauvres en les envoyant en vacances”.
            De quelle façon perturber le vase clos? Hum… pas très inspiré, je propose qu’on tire au sort 5 animateurs pour chaque formation qui auraient carte blanche pendant 2 heures de formation pour évoquer avec les stagiaires leur perception réelle du métier. On peut imaginer des conditions, comme ne tirer au sort que des gens diplômés (bafa) ayant déjà exercé pour deux employeurs différents au moins. L’idée étant de couper le lien entre l’asso de formation et le contenu dispensé aux stagiaires. Pour qui prétend croire à “l’éducation populaire” ça ne devrait pas être trop choquant, si?

            Je compte plus sur une suite d’affaires, de pédophilie par exemple, pour participer à la destruction de ce système dégueulasse que sont aujourd’hui les “colos”…
            Mouais… L’écart existant entre la présentation commerciale catalogue et la prestation réelle pourrait être utilisée dans ce sens. C’est un bon révélateur d’hypocrisie.
            Je crois que des scandales à répétition (délits, crimes et viols) aboutiraient à un flicage accru du personnel, histoire de remettre la faute sur eux uniquement… tandis que les “acteurs de l’éducation populaire” viendraient à la télé défendre des idioties comme “le droit aux vacances”.

            @semastien
            Comment faire comprendre que l’un peut s’accommoder du volontariat et l’autre relève strictement du salariat.
            N’est-ce pas.

            Ai-je dis que la question de l’indemnisation et de son montant était totalement absent du choix de l’animation occasionnelle ? J’ai seulement dis que ça ne peut pas être la raison première, ou alors on a rien à y faire.
            L’important c’est ce que font les gens, pas ce qu’ils ont en tête.
            C’est moi qui ai écrit que l’idée de volontariat est parfaitement hypocrite, que c’est juste un principe ad hoc, une situation d’exception inventée pour poursuivre les actions marchandes et politiques tout en ne prenant pas la peine de payer les animateurs.

            En bref, plutôt que de faire parler Lepage, dis-nous en quoi le “volontariat associatif est le fer de lance du capitalisme libéral”.
            C’est une idée qui se défend, alors défend là.

            Renversement sémantique (selon les sondages le volontariat sert à se constituer un CV pour trouver du travail plus facilement, le volontariat est donc une obligation du monde du travail), survalorisation du projet d’entreprise, isolation extrême des employés, déréglementation quasi-totale de l’emploi (salaire minimum et cotisations à faire rougir le MEDEF).

            Pour ce qui est du C.E.E. oui, c’est très batard. Ça n’enlève rien à la pertinence d’un réel volontariat/bénévolat.
            Biensûr que si. Le volontariat est une opportunité pour les employeurs et les formateurs d’animateurs. Pour les enfants c’est plus que discutable et pour les animateurs c’est très mauvais de toute évidence.

            Pour ma part, quitte à balancer des grandes idéologies à la gueule, je me permet de rêver à un revenu inconditionnel véritable outil contre la précarisation, et reconnaissant de fait la place du travail volontaire bénévole.
            Tout dépend, il est à double tranchant. Tel qu’il était présenté en Suisse il aurait remplacé la sécurité sociale et d’autres systèmes redistributifs. Tu connais forcément Bernard Friot.

            #23442
            Semastien
              @seb-r

              moilapa a écrit :
              elle peut être faite sur un autre plan : celui de la
              possibilité d’action, de faire.
              Et de ce point de vue la colo a bien des freins :
              obligation d’un projet écrit, amoncellement cinglée
              de législations, histoires très lourdes de cette
              animation soiocul et de création de “passages obligés”
              qui n’ont plus aucun sens, qui vont dans le sens contraire
              de ce que pourrait être ces lieux de regroupement
              d’enfants en vacances.

              Oui, il y a, historiquement, une ambition pédagogique et militante revendiquée dans les colos. L’Éducation Populaire, à la base -et pour la faire courte- est un outil au service de l’émancipation (de l’individus, des peuples, …),
              Mais en l’institutionnalisant, (et donc en imposant cette volonté de lieu et de temps d’émancipation), la dimension militante se perd.
              Ne reste souvent que des artifices de volonté. Les interprétations sont tellement large que même les Scouts d’Europe sont obligés de se prétendre association d’Éducation Populaire pour satisfaire aux exigences administratives.

              Par contre, dire qu’écrire un projet pédagogique est un frein, alors là…
              Dans un projet péda, on peut annoncer que les gamins choisissent le plus librement possible ce qu’ils peuvent faire. Les contraintes absolues n’étant que le budget, le matos à dispo (qualité de l’organisateur), et les caractéristiques de l’endroit.
              Dans le PP, on peut s’efforcer à poser un cadre qui permette cette liberté. Ça peut déstabiliser les anims (ex : “Ha bein oui un gamin peut quitter ton atelier quand il le veut, et y rentrer quand il le veut, à toi des les attirer, à toi de faciliter leur insertion sans devoir tout reprendre à zéro pour les retardataires”).
              Bref, un Projet Péda sert à annoncer la couleur, la vraie. Et tant pis pour ceux qui font de beaux discours imbuvables et loin de la réalité concrète.
              Les objectifs peuvent se concentrer sur la liberté du gamin. La liberté s’accompagnant de la responsabilisation, tiens, voilà une belle ambition “éducative” (mot que tu détestes, et pourtant toi aussi Moilapa tu en fais sans le vouloir).

              N’aurait-il pas fallu choisir un autre angle d’attaque :
              OK : ce ne sont pas là des emplois mais du bénévolat…
              On demande juste alors qu’aucune annonce pour ce type de
              CEE ne se retrouve dans les offres d’emploi auprès de vrais boulots
              rémunérés.
              Que l’on oblige à opposer sur toute annonce quelque chose
              comme “ceci n’est pas un travail rémunéré mais du bénévolat
              d’effrayé. En acceptant ce contrat, vous renoncer à vos droits
              élémentaires de travailleur : sur le temps de travail, la rémunération, etc…

              Ça me parait à peu près raisonnable, si l’on annonce aussi les valeurs du désintéressement pécuniaire (et seulement pécuniaire, car il y a un bel enrichissement à vivre dans une communauté éphémère qu’est une colo).

              Par ailleurs, Moilapa, Je n’ai pas dis que tu prétendais que l’animation camping ou village vacances étaient toujours mieux, mais tu as une propension formidable a descendre systématiquement les colos, ce qui est assez navrant, de par l’amalgame constant que tu entretiens. (Oui, il y a de bonnes colos).
              Je te rejoins sur le fais que la colo est un moment très sensible car le gamin est effectivement en situation de faiblesse vis-à-vis de la “toute puissance” possible de l’équipe péda.
              Ce dépaysement peut aussi être bienvenu : Il y a des situations familiales ou sociales qui ne permettent pas la constance des repères, des règles. Certains n’ont jamais bénéficié de la confiance d’un adulte dans le cadre familial/scolaire…
              Le stress de la séparation, du manque de repères, doit laisser la place à l’envie de découvrir, de faire par soi-même…

              Pour la question du C.E.E.
              Il y a un vrai problème sur le C.E.E., qui est absolument batard. En plus, pour ce qui est des centres de loisirs, avec l’entremêlement des temps périscolaires et des temps de centre de loisirs, les deux étant souvent assuré par les mêmes personnes dans les mêmes lieux…
              Comment faire comprendre que l’un peut s’accommoder du volontariat et l’autre relève strictement du salariat.

              Bref, c’est un foutoir monstre.

              balthazaar a écrit :

              Semastien a écrit :
              La question est : Est-ce que la motivation première pour faire du volontariat peut-être la rémunération/l’indemnité ?

              Facile à tester : tu prends une colo l’année suivante, chez un organisateur qui a tendance à fidéliser équipes et familles, tu enlèves le salaire. Tu obtiendras, en pourcentage d’animateurs qui acceptent de travailler, une réponse à ta question.

              Ai-je dis que la question de l’indemnisation et de son montant était totalement absent du choix de l’animation occasionnelle ? J’ai seulement dis que ça ne peut pas être la raison première, ou alors on a rien à y faire.

              balthazaar a écrit :
              Vouloir redonner du sens au mot volontariat et citer Lepage, c’est très étrange. C’est un militant radical, ami de Bernard Friot, je suis prêt à te parier que tous les deux estiment que le volontariat associatif est le fer de lance du capitalisme libéral.

              Je ne connais pas le second. Citer quelqu’un ne veut pas dire épouser le moindre centimètre de son périmètre de pensée.
              En bref, plutôt que de faire parler Lepage, dis-nous en quoi le “volontariat associatif est le fer de lance du capitalisme libéral”.
              C’est une idée qui se défend, alors défend là.

              Pour ma part, quitte à balancer des grandes idéologies à la gueule, je me permet de rêver à un revenu inconditionnel véritable outil contre la précarisation, et reconnaissant de fait la place du travail volontaire bénévole.

              balthazaar a écrit :
              La cour de justice de l’union européenne ne s’y est d’ailleurs pas trompée : contrat, horaires, missions, subordination hiérarchique : il s’agit bien de travail.

              Pour ce qui est du C.E.E. oui, c’est très batard. Ça n’enlève rien à la pertinence d’un réel volontariat/bénévolat.

              #23460
              moilapa
                @moilapa

                Sémastien dit : Pour avoir fais quelques colos et quelques campings gamin, je n’ai aucun souvenir de bonnes animations en camping, et de très bons en colos.
                Comme quoi, il ne faut pas arrêter son jugement à son expérience personnelle.

                CQFD : tes souvenirs émus n’ont aucun intérêt.

                Mais bon, c’est déjà ce que je disais quelque posts plus tôt :


                Quelques soient tes bons souvenirs émus,
                cela ne changera rien à ce que d’autres enfants
                aient été martyrisés, violentés, par ce format
                de garde qu’est la colo, de ce que le format même
                permet de violences en tous genres, d’espression
                des fantasmes et pulsions des adultes…

                ou :

                Sans doute est-il plus intéressant d’avoir un regard
                “froid” quand il s’agit d’observer. On est là dans des
                souvenirs, des vécus, propres à chacun, et dans
                ce qu’il y a de romances aussi bien du côté des
                négatifs que des positifs… (et de ce qu’il y a
                de point de vue totalement égocentré des
                animateurs “pro colo”, où l’enfant n’a pas sa place,
                n’est que l’objet qui permet le plaisir)

                Je trouve d’ailleurs qu’on n’aborde pas assez la jouissance
                qui amène ces adultes à choisir le mode colo,
                ce mode de garde où l’enfant est entièrement à sa merci,
                propice à tout fantasme sans entrave…
                les parents eux ne s’y trompent pas…

                etc…

                Sémastien dit : Il serait par ailleurs très étonnant que le manque de qualité et d’ambition ne se retrouve que dans les colos, si toutes les animations camping/village vacances étaient d’aussi bonne qualité que ce que semble proposer Moilapa

                Et où Est-ce que je dis ça ? Pourrais-tu nommer le numéro de post ?

                C’est marrant, mais il me semblait avoir dit le contraire, qu’il n’y avait
                pas un type d’accueil qui faisait par lui-même une qualité supérieure
                à d’autres types d’accueil (c’est ce que prétendent nombre
                de trouduculs qui font des colos, c’est delà que vient ce
                sentiment de supériorité, alors même qu’ils font de
                la merde, jour après jour, dans un système dangereux de fait
                pour l’enfant : la colo)
                en répondant à un trouducul (de plus) venu nous dire combien
                l’animation en colo serait de qualité, plus que dans d’autres
                types d’acceuil…

                Et quand on demande à ce trouducul de nous donner
                quelques exemples de cette “animation de qualité” : juste le vide.

                Sur la question alors de la comparaison :

                elle peut être faite sur un autre plan : celui de la
                possibilité d’action, de faire.
                Et de ce point de vue la colo a bien des freins :
                obligation d’un projet écrit, amoncellement cinglée
                de législations, histoires très lourdes de cette
                animation soiocul et de création de “passages obligés”
                qui n’ont plus aucun sens, qui vont dans le sens contraire
                de ce que pourrait être ces lieux de regroupement
                d’enfants en vacances.

                Balthazar : sur la question du CEE : avec le temps,
                le recul sur les différents combats qui ont été menés,
                je me demande si il n’y a pas eu erreur de stratégie
                (à partir de victoire comme celle qui a mis à bas l’annexe 2)

                Il y avait l’idée que les enculés qui profitent du système
                allaient accepter la défaite (soit d’accorder aux travailleurs
                des droits minimaux)
                Si l’on regarde la dernière (demi) victoire de Sud Isère,
                ces enculés qui font les colos se sont empressés de détourner
                la loi (et d’ailleurs il y aurait sans doute matière à à nouveau
                se présenter devant les tribunaux)

                N’aurait-il pas fallu choisir un autre angle d’attaque :
                OK : ce ne sont pas là des emplois mais du bénévolat…
                On demande juste alors qu’aucune annonce pour ce type de
                CEE ne se retrouve dans les offres d’emploi auprès de vrais boulots
                rémunérés.
                Que l’on oblige à opposer sur toute annonce quelque chose
                comme “ceci n’est pas un travail rémunéré mais du bénévolat
                d’effrayé. En acceptant ce contrat, vous renoncer à vos droits
                élémentaires de travailleur : sur le temps de travail, la rémunération, etc…

                Je crois que cela serait un angle d’attaque bien plus efficace que les
                combats sur la légalité du CEE :
                Cela serait incontestable puisque les salopards qui profitent
                du système CEE prétendent à cela…
                Et que tout évidemment la grande masse des
                jeunes qui font des colos y participent avant tout
                pour gagner un peu d’argent…

                Le problème, c’est que les syndicats ont bien
                autre chose à faire que de se pencher sur cette
                question des animateurs colo…

                Je compte plus sur une suite d’affaires, de pédophilie
                par exemple, pour participer à la destruction de ce système dégueulasse
                que sont aujourd’hui les “colos”…

                Dans une société hypermédiatisée comme elle
                existe aujourd’hui, notamment via les chaînes
                d’info en continue, une suite d’affaires pourrait
                arriver à produire ce que les tribunaux ne
                seront pas arrivés à obtenir.

                Croisons les doigts…

                #23483
                balthazaar
                  @balthazaar

                  A l’endroit ou à l’envers, je suis pour la protection des employés et leur égalité devant la loi. Je suis contre un statut spécifique pour la branche de l’animation au motif qu’une très grande majorité des employés sont jeunes, naïfs, isolés. Et pas ou peu représentés par les syndicats. Ceci ne me semble pas être propice à l’émergence d’un corps de métier fort capable de défendre ses intérêts.

                  J’affirme le contraire de ce que tu affirmes : la motivation principale de l’animation mal payée peut être l’argent malgré tout. Ce n’est pas assez mais c’est toujours ça.

                  La question est : Est-ce que la motivation première pour faire du volontariat peut-être la rémunération/l’indemnité ?
                  Facile à tester : tu prends une colo l’année suivante, chez un organisateur qui a tendance à fidéliser équipes et familles, tu enlèves le salaire. Tu obtiendras, en pourcentage d’animateurs qui acceptent de travailler, une réponse à ta question.

                  Faut-il en faire un vrai boulot reconnu, mais saisonnier, ou faut-il redonner du sens au mot volontariat ? Là le débat peut être intéressant.
                  Vouloir redonner du sens au mot volontariat et citer Lepage, c’est très étrange. C’est un militant radical, ami de Bernard Friot, je suis prêt à te parier que tous les deux estiment que le volontariat associatif est le fer de lance du capitalisme libéral.
                  Pour moi le sens du mot “volontariat” est très moche, c’est de la communication politique toute bête, mettre un nom valorisant pour cacher une situation extrêmement dévalorisée. La cour de justice de l’union européenne ne s’y est d’ailleurs pas trompée : contrat, horaires, missions, subordination hiérarchique : il s’agit bien de travail.

                  #23484
                  Semastien
                    @seb-r

                    balthazaar a écrit :
                    Parce que ce serait une erreur de croire que c’est un moyen de gagner de l’argent?
                    Le CEE c’est dans les 500 000 postes.
                    Le chômage c’est vers les 3.5 millions minimum, ça monte au moins à 5.5 selon la catégorie.

                    Rhôôôô! Ils ne sont pas bien malins ces millions de chômeurs! Ils devraient quand même bien savoir que ces cinq cent mille postes, tout cet argent ça n’est pas pour eux. Non! C’est pour des gens qui ne manquent pas d’argent, soit parce que leurs parents en ont, soit parce qu’ils ont déjà un travail.

                    C’est une indemnité faite uniquement pour les gens qui ont déjà de l’argent.

                    Tu as l’art de prendre le problème à l’envers :

                    La question est : Est-ce que la motivation première pour faire du volontariat peut-être la rémunération/l’indemnité ?

                    On peut le déplorer, on peut crier au scandale, taper du pied et se rouler par terre en disant que c’est injuste de ne pouvoir vivre ni du bénévolat, ni du volontariat, mais par définition ni l’un ni l’autre ne sont un moyen de subsistance.

                    Alors bein oui je le réaffirme : la motivation principale de l’animation occasionnelle ne peut être la rémunération.

                    Que fait-on de se volontariat aujourd’hui ? Au vue des prix pratiqués pour les colos et de la qualité moyenne, pas grand chose.

                    Faut-il en faire un vrai boulot reconnu, mais saisonnier, ou faut-il redonner du sens au mot volontariat ? Là le débat peut être intéressant.

                    #23485
                    balthazaar
                      @balthazaar

                      Étant donné que l’on prend l’animation occasionnelle pour un boulot alimentaire (et du coup mal payé)
                      Parce que ce serait une erreur de croire que c’est un moyen de gagner de l’argent?
                      Le CEE c’est dans les 500 000 postes.
                      Le chômage c’est vers les 3.5 millions minimum, ça monte au moins à 5.5 selon la catégorie.

                      Rhôôôô! Ils ne sont pas bien malins ces millions de chômeurs! Ils devraient quand même bien savoir que ces cinq cent mille postes, tout cet argent ça n’est pas pour eux. Non! C’est pour des gens qui ne manquent pas d’argent, soit parce que leurs parents en ont, soit parce qu’ils ont déjà un travail.

                      C’est une indemnité faite uniquement pour les gens qui ont déjà de l’argent.

                      #23487
                      Semastien
                        @seb-r

                        Plop, un post (depuis très longtemps). :coucoub:

                        Je me remet dans le bain de Planetanim, et j’apprécie toujours autant la pertinence de beaucoup d’intervenants récurrents (et la vacuité de certains autres grands diplômés et titulaires de 1000 pseudos).

                        Le problème du CEE, c’est moins son existence que sa perception (par les anims notamment, mais qui résulte du statut trop batard qu’est le C.E.E.). Je m’explique :

                        Étant donné que l’on prend l’animation occasionnelle pour un boulot alimentaire (et du coup mal payé) ;
                        Étant donné l’organisation catastrophique de beaucoup de colos (pas de temps de prépa, pas de budget péda, et pas d’intention éducative réelle) ;
                        Étant donné enfin que des organisateurs arrivent à sous payer des indemnités de volontariat (c’est fort, mais ils y arrivent) ;

                        il n’est pas étonnant de se retrouver avec peu de motivation de la part des animateurs, et il est normal que souvent ça donne des colos qui n’ont ni l’odeur, ni le goût, et à peine la couleur du projet de l’Éducation Populaire (je ne parle pas de socio-cul, je ne sais pas ce que c’est, sauf ce qu’en dit un formidable F. Lepage).

                        Ceci dit, si un M. Moilapa ou autres défaitistes pouvaient s’ouvrir à l’idée que certaines structures (probablement une minorité), certain(e)s directeurs/trices, et certains anims arrivent ensemble à faire en sorte que leurs colo n’ont non seulement rien à envier à ce qu’on peut trouver comme animation dans un village vacances/camping dans certains cas, et prétendent même mieux faciliter leur autonomie et leur épanouissement de par leur dépaysement familial… Bein ça serait un grand pas dans la discussion.

                        Il serait par ailleurs très étonnant que le manque de qualité et d’ambition ne se retrouve que dans les colos, si toutes les animations camping/village vacances étaient d’aussi bonne qualité que ce que semble proposer Moilapa (et je dis ça très sincèrement), ça se saurait. Pour avoir fais quelques colos et quelques campings gamin, je n’ai aucun souvenir de bonnes animations en camping, et de très bons en colos.

                        Comme quoi, il ne faut pas arrêter son jugement à son expérience personnelle.

                        #23673
                        GregLena
                          @greglena

                          Alors la…
                          Je lis vos réactions avec un grand intérêt!

                          Mais des choses m’échappe dans ce débat:

                          1. Être rémunéré au SMIC c’est vouloir ce faire de l’argent? (Si c’est le cas je vais travailler en usine)

                          2. Les centres de loisirs associatifs où j’ai bossé, payer 1180€ le mois et croyez moi on faisais de l’investissement comme pas possible pour les loulous!
                          Ah oui forcément c’est pas les pep ou Léo… (J’en passe) qui savent pas gérer une structure.

                          3. Quand on est payé décemment… On est un mauvais animateur?

                          N’oublions pas que les animateurs pour beaucoup sont des étudiants et financent leurs études avec l’argent.

                          Bref… Pour moi c’est CDD plus de CEE, les personnes qui souhaites faire dons de leurs heures: contrat de bénévolat.

                          Sinon si je suis certain d’entre vous:
                          Il est normal de bien manger, donc amis boulanger on va vous embaucher avec un CEE et hop le pain sera moins chère…

                          Je vois pas pourquoi l’animation ferais exception au code du travail.

                          #23910
                          Import
                            @import

                            La qualité éducative c’est la cohérence des activités proposées vis à vis des objectifs du projet pédagogique. C’est avoir une réelle démarche d’éducation populaire auprès des jeunes, pour favoriser leur développement.

                            #23911
                            ludou
                              @ludou

                              qualité éducative ? kesako jpjs76 ???

                              (sinon, moilapa, c’est pas l’ENA mais polytechnique, m’enfin c’est un détail bien futile…)

                              #23912
                              Import
                                @import

                                Il est vrai que la différence en matière de qualité éducative se ressent très vite lorsqu’il y a un temps de préparation en amont d’un séjour avec une co construction du projet pédagogique par rapport à certains séjours ou le projet pédagogique a été dicté par l’organisateur et ou les animateurs arrivent en début de camp en même temps que les enfants.

                                #23913
                                crevette76
                                Administrateur
                                  @crevette76

                                  ce que je voulais dire c’est que ce qui est inhabituel pour l’un ne l’est peut-être pas pour l’autre.

                                  c’était plutôt de 6-12ans, en tout cas pour le plus gros des séjours.

                                  Sinon, parmi les abus, hormis le CEE présenté comme un travail classique mais sous rémunéré et sur exploité, y’a aussi justement le manque de moyen…
                                  Ne pas prévoir de réunion de préparation rémunérée, c’est de l’abus ; ne pas prévoir de budget “péda” (ou en prévoir un ridicule), c’est de l’abus, contraindre les anims à lutter pour obtenir le moyen de travailler c’est de l’abus… et pourtant c’est assez fréquent… et ça revient à ce qu’on disait juste avant avec moilapa : que peut-on/veut-on attendre d’un anim à qui on n’accorde aucune confiance et à qui on ne reconnait aucune compétence autre que celle d’être une présence pour le taux d’encadrement légal ?
                                  Pas étonnant que certains anims suivent la consigne et se contentent de venir à l’heure dite, point. Est-ce que ça fait forcément d’eux ces mauvais animateurs que toad semble si bien savoir trier des bons ?

                                  #23916
                                  Xinome
                                    @xinome

                                    Je n’ai pas parlé que d’activités coûteuses, je ne pense pas que de la rando (avec bivouac, mais même sans) entre dans cette catégorie.

                                    C’était des enfants de quel age ? Je me rend compte que je parle d’ados choisissant, un d’aller en colo, de deux quelle colo. P’têtre qu’un gamin qui fait du cheval toute l’année, effectivement il s’en fout d’en faire en colo (surtout si c’est pas en faire à son niveau) et tant mieux s’il a des anim capable de lui proposer des trucs inhabituels.

                                    #23920
                                    crevette76
                                    Administrateur
                                      @crevette76

                                      “quelquechose qu’on ne fait pas avec ses parents” ce n’est pas forcément une activité couteuse, y’a des mômes qui font du kart ou je ne sais quoi avec leurs parents… et qui sont malgré tout épatés par mon téléphone en pots de yaourts parce qu’ils n’avaient jamais fait ça avant…

                                      sur les colos “à activité flashy” auxquelles j’ai participé, il y avait toujours une partie des mômes que ça gonflait de faire du poney/de la moto/j’sais plus quoi alors même que c’était le thème phare choisi sur catalogue en consultation avec leurs parents… et pour qui les propositions des anims avaient un tout autre attrait.
                                      Mais bon, c’est notre faute aussi, on préparait les séjours 🙄

                                      #23922
                                      Xinome
                                        @xinome

                                        moilapa a écrit :
                                        Ou autrement dit : Est-ce que si ce que mettaient en
                                        place ces animateurs était de qualité et là je
                                        renvoie à ce que je dis en long en large et à travers depuis
                                        quelques années) autour de l’enfant (juste pensé),
                                        pensé, préparé…(ou donnait seulement envie) il y aurait besoin de camoufler
                                        ces séjours derrière du parenpente-quad-deltaplane-promenade à dos d’éléphant ?

                                        C’est possible qu’on pourrait avoir des colos avec juste des animations prévues par les animateurs s’ils avaient du temps de prépa, une volonté de recherche, un travail sur ces animations ou que sais-je. Est-ce pour autant que ça intéresseraient le public ?
                                        Je ne pense pas que ces séjours camouflent quoi que ce soit, ils proposent aux enfants/ados de faire des choses qu’ils ne feront pas en famille. Ce n’est pas avec mes parents que j’aurais fait de la rando, du rafting, du canyoning, du surf, de l’escalade, visité la Corse, le Maroc. Je suis allée en colo à partir d’un age où j’aurais pu rester à la maison si j’avais voulu, c’est bien qu’il y avait un truc qui me plaisait.
                                        En fait la question que je me pose, c’est en quoi c’est problématique que l’animateur des colos soient là pour de l’accompagnement et de la logistique avec de temps en temps des animations et non pour de l’animation pure et dure pendant tout le séjour? Les colos de maintenant permettent aux gamins de choisir ce qu’ils vont faire pendant leur vacances ( plutôt sportif, glandouille, tourisme)

                                        #23924
                                        moilapa
                                          @moilapa

                                          Bin oui…

                                          Je rajouterai une donnée à ce que tu dis :
                                          “l’impact sur le morale” des animateurs :
                                          ils ont bien conscience que ce qui a été vendu
                                          ce ne sont pas leurs qualités humaines ! ou leur
                                          capacité à animer !!!
                                          Et sans doute on t-ils l’impression de n’être plus
                                          que des accompagnateurs, comme le sont
                                          parfois les “animateurs” sur les classes de découvertes.

                                          Comment voudrait-on alors que ces personnes se
                                          sentent concernés ?

                                          J’en suis exactement à cette problématique :
                                          on m’a expliqué que “l’on a le budget” pour ça,
                                          le bus soixante places… et que je peux donc chercher
                                          du côté de ce qui se fait ici (le golf de St-Tropez)

                                          Et ça ne manque pas de merdes en tous genres,
                                          de quelques sorties sans doute plus intéressantes…

                                          Mais Est-ce que parce que j’ai le budget je vais
                                          proposer une sortie toutes les deux semaines ?

                                          bin, la réponse est simple : quid de la capacité
                                          des animateurs ?
                                          Jusqu’où j’arriverai à les amener ?

                                          Et je sais déjà que ce qui marquera les enfants,
                                          ce n’est pas la sortie à machin ou à Bidule, mais
                                          certains des temps mis en place sur le village
                                          vacances.
                                          encore faut-il s’en donner les moyens, le
                                          temps, la volonté : 3 semaines sur place avant,
                                          c’est pas non plus un luxe.

                                          Est-ce que ces animateurs colo ont tout cela :
                                          combien de jours sur place avant l’arrivée des gosses,
                                          quel travail sur l’enfant en vacances, sur la
                                          place de l’entre enfants… là encore je ne vais pas
                                          refaire nos (longs) débats.
                                          Combien de jours de formation sur place,
                                          formation mutli-domaines qui leur donne réellement
                                          des billes pour animer ?
                                          Y’a plus de pognon pour ça : tout est passé dans
                                          la sortie quad-deltaplane et les belles plaquettes.

                                          #23926
                                          crevette76
                                          Administrateur
                                            @crevette76

                                            moilapa a écrit :
                                            Ou autrement dit : Est-ce que si ce que mettaient en
                                            place ces animateurs était de qualité et là je
                                            renvoie à ce que je dis en long en large et à travers depuis
                                            quelques années) autour de l’enfant (juste pensé),
                                            pensé, préparé…(ou donnait seulement envie) il y aurait besoin de camoufler
                                            ces séjours derrière du parenpente-quad-deltaplane-promenade à dos d’éléphant ?

                                            Une colo en elle-même, c’est devenu un produit invadable :
                                            d’où toutes ces brochures pleines d’activités extérieurs loin
                                            de la gestion de ces misérables animateurs…
                                            Il est trop facile de dire que c’est là juste une glissade dans
                                            les attentes des familles aujourd’hui, qui ne seraient plus que
                                            dans cette logique de consommation… Mais qu’Est-ce
                                            qui est proposé “in situ” par ces animateurs bafa !!!!

                                            Ben oui… mais on peut aussi poser la question dans d’autres contextes d’animation (les tap par exemple), et on peut aussi la poser à l’envers : partir d’une proposition “flashy/intervenant” est-ce une “bonne” manière d’avoir des animateurs qui font autre chose que de l’autorité-gardiennage sans se poser de question de “qualité” ?
                                            (ok, ça sonne “qui de l’oeuf ou de la poule”, mais bon… :roll:)

                                          20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 104)
                                          • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
                                          3
                                          0
                                          color
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          https://archive.planetanim.fr/
                                          #febf42
                                          style1
                                          paged
                                          Chargement en cours
                                          #
                                          on
                                          none
                                          loading
                                          #
                                          Trier la galerie
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          on
                                          yes
                                          yes
                                          off
                                          off
                                          off