Bin non : je parle bien de la médiocrité des
animations proposées par les animateurs.
S’agissant des activités avec intervenants :
il me semble difficile aujourd’hui pour un
gros vendeur de colo de ne pas mettre en avant
ce type de produits appels d’offre.
Et de mon point de vue y’a du bon et du pire…
(y compris pour une même sortie : une sortie kayak
sera une “catastrophe humaine” ici et un enrichissement
(bien plus rarement) ailleurs…
Ce n’est pas parce qu’animation “extérieure” que non
qualité (c’est même le contraire qui est vrai : animation
des animateurs : médiocrité à tous les étages)
N’y a t-il pas d’ailleurs corrélation entre la misère
produite par les animateurs s’agissant “d’animations”
et la nécessité de produits “flashis” pour attirer
les clients ? N’Est-ce pas une des réalités qui a fait
fuir ce type de garderie d’été, d’obliger les vendeurs
à se battre à coup de sorties à aqualand et autres karting ?
Ou autrement dit : Est-ce que si ce que mettaient en
place ces animateurs était de qualité (et là je
renvoie à ce que je dis en long en large et à travers depuis
quelques années) autour de l’enfant (juste pensé),
pensé, préparé…(ou donnait seulement envie) il y aurait besoin de camoufler
ces séjours derrière du parenpente-quad-deltaplane-promenade à dos d’éléphant ?
Une colo en elle-même, c’est devenu un produit invendable :
d’où toutes ces brochures pleines d’activités extérieurs loin
de la gestion de ces misérables animateurs… On ne vend plus
de la vie en collectivité, de l’apprentissage de l’Autre…
Il est trop facile de dire que c’est là juste une glissade dans
les attentes des familles aujourd’hui, qui ne seraient plus que
dans cette logique de consommation… Mais qu’Est-ce
qui est proposé “in situ” par ces animateurs bafa !!!!
Et ça, y’a un petit malin passé par l’Ena qui
l’a compris avant les autres, en essayant de
présenter ces animateurs comme des intervenants,
des techniciens, et leurs productions comme
des interventions extérieures…
Et je ne parle ici que d’animation, je ne parle même pas
de la façon dont on y pense l’enfance, l’enfant, l’enfant en
état de loisir !!
Une des transformations “sociologiques”, (si l’on compare avec
“l’âge d’or des colos” (à définir) qui a grandement
impacté ce format colo, ce n’est pas ce qui serait de l’ordre
d’une frénésie de consommation, mais de ce que l’enfant a accédé
à la parole.
Comment voulait vous vendre une colo à un enfant qui a le choix ????
Bien évidemment que le format de tourisme “colo” n’attire plus
autant.
Cette donnée de la possibilité pour l’enfant de donner son avis,
évidemment que cela ne peut que jouer contre la colo !!!
De la même façon que l’enfant qui bouffe du centre de loisirs
depuis qu’il a 3 ans, dés qu’il a accès a un minimum de choix en
*entrant dans la pré adolescence, fuit évidement le centre de loisir !!
Evidemment ! Et je comprends ces mômes…
Comme je l’ai déjà maintes fois écrit, la volonté
de l’enfant est centrale s’agissant d’animation.
Tant que l’enfant est dans une situation où il n’a pas
le choix de ne pas être là, de participer etc, etc… je ne vais pas encore
me répéter.
moilapa a écrit :
Ce qui se perd de mon point de vue, c’est le côté
“militant” du choix des parents, le côté “ça
va être une expérience intéressante” pour mon enfant,
du fait de la misère que sont ces colos du point de
vue contenu (animations, pensée de l’enfant…)
Parce que des activités faites par un intervenant, ce ne sont pas des “expériences intéressantes” ? En fait je ne sais pas ce qu’expériences intéressantes veut dire pour toi, surement pas la même chose que pour moi vu que les contenus commerciaux décriés ici ne me gênent pas.
mais chez mamie, y’a pas forcément les copains du centre de loisirs ou de la colo…
On peut espérer pour les enfants que
hors ces systèmes de garderie de masse ils ont encore la possibilité de
de côtoyer des copains : les petits voisins, les cousins,
les enfants sur la place du village, au bas de l’immeuble….
Surtout quand on sait la difficulté des animateurs à penser
l’entre enfants : ces “petits copains” sont avant tout vécu sous le
coupe d’adultes intrusifs (qui peuvent aller décider avec
qui tel enfant doit jouer !) : dans ces types de garderies enfants,
l’enfant ne profite qu’en partie de ces petits copains…
dans des rapport que je dirais “frelater” par la réalité sociocul.
Cet enfant a surtout la chance de ne pas avoir
à supporter la collectivité, cette collectivité identique
à celle qui le violente tout au long de l’année : école,
centre de loisirs, etc…
Soit profiter de ses vacances et non retrouver la continuité
du reste de l’année, son statut d’être à éduquer,
ou finalement il y a peu de différence avec l’école.
La possibilité de se retourner “vers lui-même”, prendre
le temps, ne pas avoir l’obligation constante de consommer
“l’animation” mise en place par les “animateurs”, avoir accès à ce luxe que sont
le silence et la solitude…
@DIR-PTR
y’a pas de smiley, t’as pas l’habitude de faire du second degré, j’ai peur de comprendre que ce sont des propositions sérieuses.
Non. C’est une provocation idiote, mea culpa.
Si on persiste dans ce choix débile de perfuser un secteur qui n’intéresse plus grand monde et qui vit aux dépens des animateurs… alors on peut bien s’amuser avec des propositions tout aussi idiotes. Les arguments qui vantent la vocation, le côté militant, le fait de promouvoir et défendre les valeurs d’une association devraient s’appliquer à tout le personnel, pas uniquement les animateurs.
La seule proposition sérieuse pour le moment, je l’ai déjà écrite ailleurs, c’est de changer le système monétaire que nous utilisons.
Plus d’autres idées constitutionnelles.
Ça impliquerait des transformations profondes du travail, de la vie de famille, et j’ignore si les colos y survivraient. Si elles existaient encore, la monnaie étant abondante et le travail moins urgent, que feraient des animateurs qui auraient réellement le choix? Et les familles? Et les municipalités?
mais chez mamie, y’a pas forcément les copains du centre de loisirs ou de la colo… 🙄
(ce qui n’enlève pas la valeur des critiques qui sont faites au colos, les deux existent : l’intérêt et l’horreur que représentent ces lieux pour des enfants).
Salut Makh : oui… sauf que le vendeur de colo pour
qui tu travailles n’a rien à foutre de ton idéologie.
Tu peux être dans une démarche où la donnée
commerciale ne t’intéresse pas, ce qui t’intéresse étant
peut être les rapports humains, la richesse d’échange
que permet la situation, n’en reste pas moins que
l’organisme gagne de l’argent du fait de ton travail,
s’enrichie de ton travail (alors certes certains organismes
se démerdent mal et sont en difficultés financières,
mais dans ce marché concurentiel que sont les colos
ils sont voués à disparaître)
Ta “philosophie” arrange même cette optique
commerciale de la boîte pour qui tu travailles : parce
que tu coûtes moins cher qu’un salarié “classique” :
tu es toi aussi dans ce système “salarié”, sauf
que toi tu as accepté de coûter beaucoup moins cher
à tes patrons, tu es le summum, le fantasme de cette
logique financière : le travailleur qui renonce à
sa rétribution dans une logique qui n’est QUE commerciale.
Peu importe ton idéologie : ton employeur te voit comme
une bonne poire.
Sans des gens comme toi : pas de système CEE,
soit le pire système système capitalisme auquel
un patron puisse rêver.
Cette seule raison me suffit à toujours demander plus.
Du point de vue de l’argent (et au temps pour moi si ce n’est
pas ce que tu disais) :
l’argent Permet. Si sa valeur en elle-même n’a aucune
“réalité”, elle permet.
Un simple exemple : les 7 animateurs qui vont devoir me
supporter cet été sont payés une semaine sur place pour
préparer la saison. Cette semaine à ne faire que ça
va permettre en partie la qualité de ce qui va
être mis en place, l’ambition dans la façon dont
ces personnes vont envisager ces enfants en état de vacances,
cet argent étant ici du Temps : du temps pour écouter
chacun, du temps pour convaincre petit à petit,
déconstruire par exemple pour ceux qui viennent
de “l’univers sociocul” toutes les violences propres
à la façon dont on gère les enfants en colo, centre
de loisirs, claé… et au delà de la société,
de l’histoire de la “pensée commune” de l’enfance.
C’est le temps hors la gestion de l’immédiateté,
cette nécessité de “faire tourner la machine” qui
prend sur le temps de la relation, de la capacité
à écouter les enfants…
Pour ces animateurs aussi il ne m’est évidemment pas
possible de penser qu’il ne soient que des bonnes poires
pour un employeur : en admettant que je suis plutôt
d’accord personnelement avec ta “vision”, je ne peux
l’imposer à ces mômes de 20 ans, qui ici auront
au moins cette chance de ne pas se faire enculer
à la chaîne via le CEE et les colos, dans un système
(les colos) qui n’est plus baser que sur l’utilisation de
la naïveté de ces gamins, leur ignorance du monde
du travail : ce que tu cautionnes.
Ils ne sont en ça pas plus armer que les gamins
de 6-12 ans dans leur cour de récréation,
de l’impossibilité pour eux de voir “l’envers
du décor”.
Ils sont avant tout parce qu’ils ont accepté ce système
où pour vivre (études, loyers…) ils ont besoin de bosser :
mais sans avoir vécu (parce que ces mômes de 20 ans
n’ont pas vécu) ils n’ont aucune chance d’être
capable de décrypter : pire : cette animation sociocul
(colo, clsh…) accentue cette impossibilité à penser, à
voir, à comprendre, à décrypter.
Pour ma part, vis à vis de ces gamins-animateurs comme
des enfants et de leurs parents, je suis plus
dans une “optique” de respect que du côté de
ton discours cynique sur “bien fait pour leurs
gueules d’exploiter”.
C’est effectivement la logique des colos, des
directeurs qui ont la possibilité de penser ce système
de merde dans lequel tu travailles…
Quelle colo permet à ces animateurs de prendre
le temps de penser, d’imaginer, de concevoir… quand
il faut dés le départ convoyer les mômes, gérer de
l’immédiat, bousculer les enfants parce qu’il
faut que ça roule… ? Répondre à des cahier des
charges (ça s’appelle projet péda dans votre milieu,
c’est ça ?) tous plus con les uns que les autres,
leur seule existence étant la preuve de leur non
sens (dire ce que sera une rencontre avec qu’elle
ait eu lieu !!!!) comme on projette le nombre
de carottes qu’on utilisera pour fabriquer une soupe…
(et de ta soumission à cette logique commerciale)
Je suis payé (gracement) 3 semaines (voir 4) avant
l’arriver de mon équipe : là aussi l’argent en
lui-même n’a aucun intérêt : il a juste l’intérêt de
permettre.
Je ne dois rien pour autant à mon employeur : je le dois
à ces anim’ qui n’ont pas choisi de bosser avec moi,
à ces familles à venir, à ces enfants. Et comme
il a très bien dit quand on s’est rencontré sur place :
en te prenant pour ce post, je prends un gros risque.
(Voilà ce que l’on doit être : un danger, un risque)
Mais y’a besoin de “mettre un coup de pied dans la
fourmillière ici…”
– Banco !
Je ne boss que quand j’ai envie. Et ce qui m’intéresse
c’est ce qui se passe dans cette confrontation aux enfants,
aux familles.
Mon employeur (même si ici pour un CE
c’est un peu différent) gagne de l’argent à partir
de ce que je fais : normal alors qu’il me donne une
part de cet argent : cet argent n’ayant alors qu’un
seul but : me permettre d’aller toujours plus loin
dans ma compréhension de ce métier, de cet Autre.
(au passage : sur ce cynisme : comment concilies tu
ce discours (en sachant que les principaux exploités
par le système CEE sont des jeunes des milieux
“pas favorisés” et ta volonté de choisir de l’animation
pour des enfants “défavorisés” ?
Quelque soit le public, “aisé” dans un village
vacances comme celui pour qui je pars bosser
(Air France) ou les enfants qui seront présents
sur ta colo cet été : peu importe. Là n’est pas là
ce qui compte.
De la même façon que le premier de la classe
est tout autant victime du système scolaire que
les autres enfants violentés par la classe.
Lui, il vit avec la peur permanente d’être dépossédé
de son statut, il est tout autant victime, même
si en apparence la violence semble moindre pour
lui.
Je n’envie pas plus sa place.
balthazaar a écrit :
Tiens d’ailleurs vous proposez quoi vous concrètement pour améliorer le système. Parce que critiquer c’est bien…
…
-passer le personnel de service au même traitement que les animateurs par souci d’équité
-passer le personnel de l’association au même traitement que les animateurs par souci d’équité
…
y’a pas de smiley, t’as pas l’habitude de faire du second degré, j’ai peur de comprendre que ce sont des propositions sérieuses.
Oui, peut être.
Sans doute plus un ensemble de raisons qui
“s’intercroisent”, se répondent…
D’accord sur le fait que le produit colo est devenu
en grande partie un produit de luxe.
Et comme déjà dit sur le forum en s’appuyant sur une
étude : un produit ou pour des classes très aisées
ou pour quelques familles défavorisées ayant de fortes aides
au départ. “Entre les deux”, de plus en plus le “vide”…
Ce qui se perd de mon point de vue, c’est le côté
“militant” du choix des parents, le côté “ça
va être une expérience intéressante” pour mon enfant,
du fait de la misère que sont ces colos du point de
vue contenu (animations, pensée de l’enfant…)
C’est avant tout aujourd’hui un produit de consommation,
choisi selon ses contenus commerciaux (le reste
n’ayant plus d’intérêt et étant aussi misérable
d’un vendeur à l’autre)
Et Est-ce qu’il y a des vendeurs qui s’en sortent plutôt bien ?
Il faut croire…
Pourquoi envoyer les enfants faire de la merde
en colo quand on peut les envoyer au centre de loisirs
d’à côté faire de la merde ?
Et pour ceux qui ont la chance : éviter cette merde,
chez la mamie et autres modes de garde d’été.
Peut être une question économique plus qu’une remise en question des animations. Je serais curieuse de savoir si toutes les colos sont impactées ou seulement des catégories de colos.
balthazaar a écrit :
Non Makh ça me semble aberrant.Il y a largement assez de chômeurs pour prouver qu’il n’y a pas “plein” d’autres solutions pour se faire du pognon.
Pourquoi râler après la loi qui fixe le traitement des anims saisonniers? Pour résister à des déclarations qui me semblent hypocrites ou carrément mensongères, pour faire de la politique, pour agir en citoyen, pour être solidaire de ceux qui souffrent de cette loi, pour tenter de tisser des (maigres) liens avec d’autres personnes qui vivent des situations semblables via internet…
crevette76 a écrit :
Partages les donc tes solutions pour gagner de l’argent puisque de toutes façons toi tu n’en as pas besoin, ça rendra service à certains.
A lire Toad, bosser chez KFC ferait partie de ces solutions ? Super mise en bouche, j’aimerais connaître les autres…
Non mais soyons clair, non seulement j’en ai rien à foutre de tous ces “gens” qui ne trouvent pas, qu’ils se démerdent, mais en plus de ça je n’ai strictement aucune “pitié” vis à vis d’eux. Ils sont tout aussi détestables que leurs pendants aisés, je méprise indifféremment tous ceux qui organisent leur vie autour de l’argent, qu’ils en aient ou pas. Je côtoie en permanence des gens qui ont fait “vœu de pauvreté”, ils me paraissent tout aussi heureux et équilibrés, si ce n’est plus, que les autres, le système métro boulot dodo ne m’intéresse pas. Que des gens le choisissent ça les regarde mais qu’ils ne viennent pas chouiner après si ils n’y arrivent pas.
Moi je parle de l’animation, et par extension de l’éducation. Ce n’est pas un travail à mes yeux mais c’est l’affaire de tous, et ça me convient très bien. Le jour où ça le deviendra, j’arrêterai de m’y intéresser.
Xinome : Bin, c’est pas tant la question
dont moi je vois les colos… que celle de la réalité
des colos que les familles fuient…
De ce que tu as vécu comme colo enfant qui
n’existe plus “aujourd’hui”, de ce que tu as
vécu comme adulte-animateur qui n’est pas ce que
l’enfant-colon a vécu sur la même colo…
Quelques soient tes bons souvenirs émus,
cela ne changera rien à ce que d’autres enfants
aient été martyrisés, violentés, par ce format
de garde qu’est la colo, de ce que le format même
permet de violences en tous genres, d’espression
des fantasmes et pulsions des adultes…
Autrement dit : Que cela soit du point de vue des enfants que
du point de vue des animateurs : quel intérêt
d’aller faire des colos ????? quand d’autres formats
bien plus intéressants existent (et sont préférés
aujourd’hui au modèle colo (voir les études sur le sujet
dont certaines évoquées sur le forum)
Ou plus en adéquation avec les attentes des
enfants, moins dangereux, plus enrichissants, pratiques, abordables, etc…
selon les points de vue.
Mais effectivement tu peux avoir un ressenti différent
d’autres personnes : voir le lien de Sollenana sur le post
“biographie”.
Je prends un seul exemple des récits du lien :
L’époque des colos avec ma sœur est loin, mais les mauvais souvenirs sont encore frais. Dans les lettres obligatoires aux parents, on avait interdiction absolue d’écrire qu’on voulait revenir a la maison, qu’on s’ennuyait, ou quoi que ce soit de négatif, d’ailleurs. Un grand nombre de mes lettres ont été déchirées, puis réécrites sous la dictée de la monitrice.»
quand d’autres racontent avec une petite larme leurs
souvenirs émus…
Sans doute est-il plus intéressant d’avoir un regard
“froid” quand il s’agit d’observer. On est là dans des
souvenirs, des vécus, propres à chacun, et dans
ce qu’il y a de romances aussi bien du côté des
négatifs que des positifs… (et de ce qu’il y a
de point de vue totalement égocentré des
animateurs “pro colo”, où l’enfant n’a pas sa place,
n’est que l’objet qui permet le plaisir)
Ce qui est intéressant, c’est d’essayer de comprendre
pourquoi ce mode de garde que sont les colos
est en “perte de vitesse” (constat
“froid”, observable, quantifiable)
Essayer d’échapper aux discours confortables, façon
“les parents ne mettent pas leurs enfants en colo parce qu’ils
ont peur des pédophiles”… faisant ainsi des
parents des idiots qui ne comprennent pas toute
la “magie” des colos, la cause, la raison de cette fuite…
Si les gens ne veulent pas des colos, c’est très certainement pour
ce que sont les colos : et sans doute en tête
de gondole ce qui est produit s’agissant d’animation
sur ces colos, le misérabilisme intellectuel, humain,
créatif… des animations.
Facile d’imaginer que ces familles se disent :
Pourquoi envoyer les enfants faire de la merde
en colo quand on peut les envoyer au centre de loisirs
d’à côté faire de la merde ?
Et pour ceux qui ont la chance : éviter cette merde,
chez la mamie et autres modes de garde d’été.
Sinon, sur ce qui est dit sur ce post,
et particulièrement cette question de la “qualité” des
animations (le reste, je renvoie aux posts où l’on
a déjà débattu sur toutes ces questions, CEE et compagnie) :
Toad :
En fait, on va parler d’animateur de qualité plus que d’animation de qualité puisque ça en découle.
Soit. Mais alors, ces animateurs de qualité vont bien produire de l’animation (de qualité ?)…
Concrètement. Pour sortir du discours déconnecté, de ce que l’on pourrait
reprocher à l’ensemble de l’animation sociocul (des discours, des écrits “en amont”,
et quand il s’agit de la “réalité du terrain” : du misérabilisme, du vide, de l’ineptie)
Donc, en dehors d’un contre exemple
Une grande course d’orientation avec boussole en autonomie avec des 4 ans… C’est peut-être pas hyper adapté…
pourrais-tu donner une dizaine d’exemple d’animations pour
par exemple des 6-12 ans en colo ?
Pour moi qui pense qu’il n’y a pas de différence entre
la production misérable d’un centre de loisirs et
la production misérable d’une colo…
(notamment parce que ce sont les mêmes animateurs,
qui font par exemple à l’année leur production en centre
de loisirs ou claé, et en colo les vacances et été…)
En quoi alors ces productions sont-elles différentes,
puisque tu compares la colo et le centre de loisir…
Un animateur de qualité ou autrement dit un bon animateur, c’est quelqu’un sait donner vie à une activité puisque c’est bien de ça qu’il s’agit, animer…. Attention dictionnaire… ça veut dire donner vie! (pouuuuuhhh vous la sentez ma profondeur!! 😀 ) (blague hein?)
Ca veut dire qu’il sait capter l’attention de l’enfant, qu’il est capable de lui donner envie de participer que ce soit en passant par un imaginaire ou simplement grâce à son charisme avec les enfants.
En donnant envie à l’enfant de participer aux activités et à la vie quotidienne, il n’a pas besoin d’ordonner ou de contraindre. Son autorité passe par le lien de confiance qu’il aura su instaurer avec les enfant.
Pour moi, un bon animateur est aussi force de proposition.
donc au delà du discours (qui pourrait être celui de
n’importe quel accueil enfant ou formation Bafa,
où il manquerait quand même le principal, le point
de vue de l’enfant sur ses vacances, la possibilité
pour lui de dire ce que pourrait être ses vacances,
leur contenu) puisque c’est ce qui se passe sur
tous ces accueils enfants : un beau projet écrit où
l’on s’émerveille de toute la richesse que ces
temps de rencontres vont pouvoir amener à
ces formidables enfants, futurs citoyens… et de
la merde à bouffer pour les enfants quand il s’agit
de réalité, de concret…
Du point de vue par exemple de l’enfant qui n’a que
foutre des discours : qu’Est-ce que c’est cette animation
de qualité concrètement ?
Donc d’accord, on est à l’écoute de l’enfant, d’accord sur la question
de la confiance… ok.
Mais concrètement, toi qui te permet de dire
que tu sais où est cette animation de qualité
(et qui donc l’aurait vécu) : que fais-tu pour
répondre aux attentes de ces enfants ?
En 12 ans de forum, des gens comme toi qui
prétendent, on en a vu passer des centaines
(milliers ?)
Et aucun fichu d’allier ses prétentions et la
réalité du terrain… Alors ?
De là, on pourra alors échanger sur des fonctionnements,
des façons de penser l’enfance, le loisir, les vacances,
qui prennent en compte réellement cet enfant….
@toad
si tu veux gagner de l’argent, il y a d’autres boulot que l’engagement social
Lesquels?
Désolé si j’ai vexé quelqu’un.
Tu te payes la tête de 9 millions de chômeurs, mais ils ne sont pas vexés. Ils se sont fait une raison quant à ces gens qui prétendent que s’ils ne travaillent pas, c’est qu’ils le font exprès. 🙄
Après je suis totalement pour augmenter le CEE en diminuant les charges sociales qu’il y a derrière par exemple mais je veux pas voir des associations disparaître à cause de ça… (La droite duuure hein?! 🙂 )
Oui la droite. Pour moi, une association qui exploite ses employés doit commencer par arrêter de prétendre avoir une vocation solidaire ou humaniste.
Le discours des sociétés lucratives est exactement le même. Mot pour mot.
Ils ont raison de demander une meilleure rémunération, c’est juste un peu facile quand on ne connait pas les tenants et les aboutissants. C’est ça qui m’énerve. C’est trop facile.
Il me semble qu’on connait ces tenants et aboutissants qui ne sont pas universels, ils sont des intérêts privés, fussent-ils déclarés d’utilité publique. Ce sont les intérêts des employeurs d’animateurs.
A quoi servent les colos aujourd’hui… ça n’a pas l’air évident pour les parents!
Tiens d’ailleurs vous proposez quoi vous concrètement pour améliorer le système. Parce que critiquer c’est bien…
-augmenter le minimum à 60 ou 80 euros par jour
-passer le personnel de service au même traitement que les animateurs par souci d’équité
-passer le personnel de l’association au même traitement que les animateurs par souci d’équité
-revoir le système des repos quotidiens et hebdomadaires
-cesser d’acheter des activités de prestataires commerciaux en sous-traitance
-lutter contre les pratiques commerciales frauduleuses des transporteurs
-augmenter les aides d’Etat (caf)
-subventionner les employeurs selon des modalités statutaires, et pas selon un projet ou une action
-former les personnels pôle-emploi pour qu’ils cessent de considérer les emplois saisonniers d’animation comme du travail
-sur planetanim : dans la recherche d’emploi, ajouter un filtre “indemnité minimale souhaitée”
-faire beaucoup plus de lien avec les familles, les parents
Mais la colo,à l’origine, c’est bénévole…
Peut-être mais ce n’était carrément pas le même monde, en particulier quand on parle d’économie.
Mais à la fin, les bénéfices appartiennent à l’asso et a personne d’autres.
L’argent est dépensé et les associations de vacances d’enfants font partie du secteur économique du tourisme. A la fin les bénéfices appartiennent donc aussi et surtout à des privés… En fait les seuls qui ne gagnent pas d’argent avec ça, ce sont les animateurs lorsqu’ils sont employés par les requins du secteur.
Éventuellement on peut se demander si les systèmes de gouvernance d’associations sont par nature meilleurs que les systèmes de gouvernance des sociétés lucratives. C’est possible… et à mon avis bien flou car si je ne m’abuse, d’anciennes associations deviennent des sociétés lucratives alors qu’elles gardent la même activité.
Absolument pas. C’est de créer une entreprise et payer ses anims en CEE. C’est ce lien là que j’aime pas.
🙂
Ce que tu décris c’est la logique des grandes entreprises peu importe le domaine.
Je peux comprend ton raisonnement pour les “grandes” entreprises du domaines, encore que je ne sais pas quels sont les chiffres réalisés, mais pas pour une entreprise qui vient de se créer.
Ceci dit je serais curieuse de voir un monde où les assos embaucheraient en CEE alors que les entreprises le feraient avec un vrai contrat, je serais curieuse de savoir si les assos parviendraient à trouver du monde autre que ceux refusé ailleurs. On verrait le pourcentage de vrais volontaires.
donc on a le droit de râler ou pas ?
Non! 🙂
donc on a le droit de râler ou pas ? :titille:
parce que le message initial semble t’agacer, mais c’est bien le genre de message qui ouvre à (s’)informer sur le CEE, non ?
Et du coup ta position ressemble quand même sacrément à un “chacun pour sa peau” qui veut bien entretenir les amalgames foireux puisque “ils n’ont qu’à se renseigner sur ce qu’ils signent ces benêts de (mauvais) animateurs”…
MAis non mais c’est pas pour ça qu’il faut remettre en cause le CEE. La on parle d’un manque d’informations donc c’est aux formateurs, aux employeurs d’informer c’est certains.
Mais il y a un moment où l’animateur est assez grands pour chercher les informations qui lui manquent.
Et pour rappel j’ai pas dit que c’était aux gens de s’informer j’ai dit que c’était AUSSI aux gens de s’informer. C’est pas tout à fait pareil…
Et à titre personnel, je préfère tenter de sensibiliser les anims, de les informer sur ce CEE.
Libre à eux ensuite d’en signer ou pas en connaissance de cause.
Oui, tout simplement.
Toad a écrit :
et la logique de recruter des gens sous CEE en oubliant de leur préciser que c’est du volontariat, donc du bénévolat un peu dédommagé et non pas un travail salarié, tu la piges ?
Ca, ca fait partie des abus, ca peut pas remettre en cause le CEE. C’est aussi aux gens de s’informer de ce qu’ils signent comme contrat….
Et tu crois que dans l’animation, en particulier en ACM, les gens sont tous forcément super bien renseignés par eux-même ?
Je le redis
crevette76 a écrit :
Sinon, la proportion de gens qui CHOISISSENT le volontariat est tout simplement réduite.
La majorité des animateurs qui signe un CEE n’a aucune idée sur le fait que ce n’est pas un travail normal, que c’est du volontariat, que le système d’indemnisation et d’organisation du temps de travail et de repos (pour ne parler que de ça) déroge au code du travail et en fait un truc très particulier, lié -théoriquement- à une notion d’engagement volontaire.
tiens, regarde par exemple le fil à côtéD’ailleurs beaucoup d’animateurs -en particulier les plus jeunes et/ou ceux qui n’ont jamais eu d’autre emploi- ne connaissent même pas les règles de base d’un travail normal, la majorité de mes collègues ne bronchent pas quand on leur prétend que les réunions ne seront pas rémunérées, quand on leur prétend qu’il n’y a plus de budget et certains même disent “on est trop payé” en regardant leur fiche de paie de job partiel au smic.
Et du coup ta position ressemble quand même sacrément à un “chacun pour sa peau” qui veut bien entretenir les amalgames foireux puisque “ils n’ont qu’à se renseigner sur ce qu’ils signent ces benêts de (mauvais) animateurs”…
(bizarre d’ailleurs : sont ils vraiement de mauvais animateurs alors qu’ils sont juste un peu indemnisés ? S’ils en sont mal informé ça marche toujours ou pas ???)
Toad a écrit :
Il faut pas confondre volontariat et “salariat”
… non… mais il ne faut surtout pas mettre en garde les animateurs sur cette confusion trop fréquente dans le milieu, ni demander aux recruteurs d’être explicites sur ce point là… “ils n’ont qu’à se renseigner sur ce qu’ils signent ces benêts de (mauvais) animateurs”…
A titre personnel, ben ce que j’observe c’est que les employeurs ça les arrange en général vachement bien que les anims ne connaissent pas spécialement la différence entre salariat et volontariat, qu’ils sont hyper rares à en parler, qu’ils voient eux juste un cout réduit et se balancent total que l’engagement éducatif, la démarche d’offrir pour la bonne cause soit là ou pas.
Si leur souhait était là (et si ça garantissait plus d’avoir de bons anims qu’en les rémunérant), ils seraient juste légion à tout simplement proposer du bénévolat. Non ?
Et à titre personnel, je préfère tenter de sensibiliser les anims, de les informer sur ce CEE.
Libre à eux ensuite d’en signer ou pas en connaissance de cause.
Xinome a écrit :
Mais c’est la démarche de créer une entreprise qui du coup va t’appartenir qui me dérange. Tu investis un capital de départ et tu fais fructifier ce capital sur le dos d’animateurs payés en CEE. Si tu veux partager les bénéfices, partage mais avec tout le monde dans ce cas! C’est un choix qui n’engage que moi.
Ok. En fait c’est l’entreprise en général que t’aimes pas (pas seulement celles qui concernent les colos).
Absolument pas. C’est de créer une entreprise et payer ses anims en CEE. C’est ce lien là que j’aime pas.
et la logique de recruter des gens sous CEE en oubliant de leur préciser que c’est du volontariat, donc du bénévolat un peu dédommagé et non pas un travail salarié, tu la piges ?
Ca, ca fait partie des abus, ca peut pas remettre en cause le CEE. C’est aussi aux gens de s’informer de ce qu’ils signent comme contrat….
Mais c’est la démarche de créer une entreprise qui du coup va t’appartenir qui me dérange. Tu investis un capital de départ et tu fais fructifier ce capital sur le dos d’animateurs payés en CEE. Si tu veux partager les bénéfices, partage mais avec tout le monde dans ce cas! C’est un choix qui n’engage que moi.
Ok. En fait c’est l’entreprise en général que t’aimes pas (pas seulement celles qui concernent les colos).
et la logique de recruter des gens sous CEE en oubliant de leur préciser que c’est du volontariat, donc du bénévolat un peu dédommagé et non pas un travail salarié, tu la piges ?