Substances illicites

  • Ce sujet contient 6 réponses, 5 participants et a Ă©tĂ© mis Ă  jour pour la derniĂšre fois par Simon, le il y a 7 annĂ©es et 2 mois.
7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
  • Auteur
    Messages
  • #478398
    Simon
    Administrateur
      @simon

      Deux lectures viennent compléter la discussion :

      L’article 40 alinĂ©a 2 du code de procĂ©dure pĂ©nale

      Le secret professionnel et l’animation

      oĂč l’on apprend qu’aucune sanction n’est prĂ©vue en cas de non respect de cet article 40 du code pĂ©nal ;
      que le secret professionnel, rÚgle spéciale, est supérieur à cet article ;
      qu’un animateur ne peut toutefois pas se prĂ©valoir de ce secret professionnel ;
      mais est bien limité dans sa parole par différentes responsabilités : civile, professionnelle et pénale ;
      qu’au titre de la discrĂ©tion professionnelle en conclusion ne devraient ĂȘtre dĂ©noncĂ©s que des faits dangereux et prĂ©occupants pour le mineur ou pour autrui et qu’une confidence ou une connaissance d’un fait sans danger peut et mĂȘme plutĂŽt doit rester une information confidentielle.

      Bonne lecture !  🙂

      #478277
      Ethol
        @ethol

        Bonjour Ă  Tous,

        Ce sujet m’interpelle car je suis animateur dans la fonction publique territoriale.

        L’article 40 du Code de ProcĂ©dure PĂ©nale dispose que « toute autoritĂ© constituĂ©e, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un dĂ©lit est tenu d’en donner avis sans dĂ©lai au procureur de la RĂ©publique et de transmettre Ă  ce magistrat tous les renseignements, procĂšs-verbaux et actes qui y sont relatifs ».

         

        Cet article s’applique donc Ă  mon cas particulier ?

         

        cela me pose beaucoup question puisque, travaillant avec des ados,  il  peut m’arriver de rencontrer des jeunes qui fument ( pas que des clopes) … Je devrais donc les dĂ©noncer ? Je ne  suis pas flic mais animateur … j’aurais plus tendance Ă  essayer de donner envie au jeune de faire autre chose que fumer plutĂŽt que d’aller le balancer…

        #268680
        Anfodico
          @anfodico

          Effectivement, aucune obligation de dĂ©nonciation… Et partir du principe d’unrenvoi automatique et systĂ©matique me semble gĂ©nant : c’est pas interdit comme rĂšglement, mais alors c’est qu’on renonce Ă  toute idĂ©e de dialogue avec le jeune concernĂ©, et de tout espoir pĂ©dagogique concernant son Ă©ventuelle pratique… Ça veut aussi dire qu’on ne fait aucune distinction entre les circonstance (entre avoir un joint dans son sac et venir vendre de l’herbe Ă  tout ses camarades, il y a une diffĂ©rence quand mĂȘme, mĂȘme si les deux sont illĂ©gaux et pas forcĂ©ment Ă  tolĂ©rer en ACM).

          #268688
          ludou
            @ludou

            Bonjour,

            L’article 40 du Code de ProcĂ©dure PĂ©nale dispose que « toute autoritĂ© constituĂ©e, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un dĂ©lit est tenu d’en donner avis sans dĂ©lai au procureur de la RĂ©publique et de transmettre Ă  ce magistrat tous les renseignements, procĂšs-verbaux et actes qui y sont relatifs ».

            Un animateur ou directeur n’entre pas dans ce cas de figure.

            Sinon, il y a bien ça :

            Quiconque connaßtrait quelque luthérien secret, il doit venir le révéler à la Cour du Parlement, et on donnera vingt écus au révélant ; autrement, qui le recélerait serait brûlé vif.

            mais :
            – c’est une ordonnance du Parlement de Paris qui date quand mĂȘme d’avril 1530 (et donc un peu dĂ©suet :roll:)
            – ça ne concerne que les protestants luthĂ©riens (donc moins les gros droguĂ©s adolescents)
            – c’est franchement borderline

            On appelle ça de la dĂ©lation, ou plus prosaĂŻquement de la dĂ©nonciation imposĂ©e. Ces mĂ©thodes rappellent tout de mĂȘme quelques heures sombres de notre histoire occidentale rĂ©cente.

            Donc, mis à part un éventuel rÚglement intérieur propre à ton organisme :
            – rien n’impose le renvoi d’un mineur chez lui pour possession de drogue
            – rien n’impose la dĂ©nonciation d’un mineur aux services de police pour ce motif

            Ce qu’il est obligatoire de dĂ©noncer dans notre beau pays aujourd’hui est rĂ©sumĂ© dans le texte ci-dessous :

            L’article 434-1 du Code pĂ©nal prĂ©voit que la non-dĂ©nonciation d’un crime, « dont il est encore possible de prĂ©venir ou de limiter les effets ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient ĂȘtre empĂȘchĂ©s », constitue un dĂ©lit.
            Le code pĂ©nal (art. 434-3) prĂ©voit Ă©galement que constitue un dĂ©lit de non-dĂ©nonciation le fait, pour quiconque ayant eu connaissance de privations, de mauvais traitements ou d’atteintes sexuelles infligĂ©s Ă  un mineur de moins de quinze ans ou
            infligés à des personnes fragiles, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives.
            Ce dĂ©lit de non dĂ©nonciation ne concerne que les cas susvisĂ©s ; les dĂ©lits autres que ceux prĂ©vus Ă  l’article 434-3 du Code pĂ©nal et les contraventions n’ont pas Ă  ĂȘtre dĂ©noncĂ©s.

            source (page 1)

            Autre point intéressant :

            L’obligation de dĂ©nonciation de crime ou d’un dĂ©lit impose seulement la rĂ©vĂ©lation de l’existence du crime ou du dĂ©lit.
            L’obligation de dĂ©nonciation (signaler la commission d’un acte pĂ©nalement rĂ©prĂ©hensible) n’est pas une obligation de dĂ©lation (imputer un fait rĂ©prĂ©hensible Ă  une personne nommĂ©ment dĂ©signĂ©e), comme le rappelle la jurisprudence (Cour de Cassation, Chambre Criminelle, arrĂȘt du 2 mars 1961
            , Dalloz 1962)

            ibid. (page 2)

            edit : le bourricot a dégainé plus vite que mon ombre ^^

            #268689
            Simon
            Administrateur
              @simon

              Cela reviendrait Ă  dĂ©noncer l’usager de drogues. Consommer de la drogue est un dĂ©lit. Il n’y a pas d’obligation gĂ©nĂ©rale de dĂ©noncer les dĂ©lits ou crimes Ă  l’exception de quelques-uns qui sont apparus Ă©vidents de par leur gravitĂ© immĂ©diate : maltraitance et privations, recel de cadavres… (il est dĂ©jĂ  mort mais bon…)

              Toute autoritĂ© constituĂ©e est tenue aussi de dĂ©noncer les dĂ©lits et crimes dont elle a connaissance. LĂ  ça se complique… En tant que tel, un anim ou un directeur n’est pas une autoritĂ© constituĂ©e. Est autoritĂ© constituĂ©e, un officier public, un Ă©lu, un fonctionnaire (parfois mĂȘme HAUT fonctionnaire selon les versions). En Ă©tant simple salariĂ© du droit privĂ© (ce qui est le cas dans 90% des cas), la question n’est pas Ă  poser : il n’y a pas d’autoritĂ© constituĂ©e. En travaillant pour une collectivitĂ© et selon le statut, ça pourrait entraĂźner diffĂ©rentes interprĂ©tations et conclusions.

              Il est clair et sĂ»r bien entendu qu’en ACM qu’on ne peut pas laisser explicitement ou implicitement des mineurs consommer de la drogue, ceci est un dĂ©lit. Il faut donc le faire cesser immĂ©diatement. D’ailleurs l’expulsion n’est qu’un moyen parmi tant d’autres de la faire cesser (et pas forcĂ©ment le plus pĂ©dagogique, et lĂ  encore c’est un dĂ©bat). Il est clair et sĂ»r aussi que les instructions actuelles sont de rediriger un maximum les usagers vers des rĂ©ponses sanitaires et sociales (quand il y a jugement). Donc le principe de dĂ©noncer une consommation de drogue Ă  la police n’apparaĂźt pas forcĂ©ment comme la rĂ©ponse la plus adĂ©quate…

              #268554
              Rouliettaa
                @rouliettaa
                #268693
                Rouliettaa
                  @rouliettaa

                  Bonjour, j’ai une question concernant la possession de substances illicites par rapport aux jeunes en sĂ©jour linguistique/sĂ©jour itinerant/colo/etc
                  lorsqu’un jeune est surpris en pleine possession de drogue, il faut le renvoyer chez lui, OK. Et donc appeler en premier lieu les orga locaux et l’organisme de base. Mais rĂ©cemment on m’a dit qu’il Ă©tait obligatoire d’appeler la police avant d’appeler qui que ce soit, lorsqu’on trouvait un jeune qui possedait de la drogue.
                  Du coup, je me demande : doit-on toujours appeler la police/les gendarmes/les forces de l’ordre avant de faire quoi que ce soit, plutĂŽt que de regler ça directement avec les organisateurs et l’organisme de base ?

                  Parce que je n’ai rien trouvĂ© dans la legislation en vigueur… (si vous avez des pistes ou autres textes je suis preneuse!)
                  Merci

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