Bonjour à tous !
Je suis rentré il y a quelques jours d’un séjour avec Txxxe. C’est la première fois que je travaillais ailleurs que dans un village-vacances, une maison de quartier ou un centre périsco (en dehors de mon stage pratique, qui commence à remonter…).
J’éprouve le besoin, pour une fois, de partager mon expérience parce que le séjour a été mitigé et donc, ça sera à la fois un bilan critique pour moi-même, mais je pense que ça peut aussi aider d’autres… J’ai attendu quelques jours pour avoir un peu de recul, je me ance donc maintenant :
Le cadre : [/b]
Txxxe est une SARL qui propose des séjours à orientation artistique (danse, théâtre, audiovisuel, etc..). Elle travaille en lien avec diverses mairies de la région Parisienne.
Le site du séjour où j’étais engagé à travailler est situé à Valbonne, près de Nice, dans la zone de Sophia-Antipolis.
La réunion de préparation s’étant déroulée à Paris, j’ai découvert le site seulement une fois sur place pour le séjour. L’avantage était qu’on avait sur place à peu près tout : une piscine que nous avons pu utiliser plusieurs fois (ouf, avec la chaleur, les gamins étaient heureux de faire des chats-ballons dans l’eau fraîche), des terrains de piques-niques, des salles, etc.
Cependant, trois gros inconvénients : le couloir des chambres ressemblaient à un couloir d’hôpital (j’étais d’accord avec les collègues sur ce point), l’environnement en béton, on n’avait pas accès au terrain de football (un super grand terrain qui faisait aussi terrain d’athlé’).
On s’est adaptés en utilisant un terrain de volley rempli de sable (génial à certain moment, mais dans l’après-midi, le sable brûlait les pieds !) et, juste à côté, une pelouse assez grande quoique plus très verte, mais sur laquelle les enfants pouvaient se dépenser sans risques majeurs.
L’équipe : [/b]
Le séjour comptait deux groupes : un groupe ado, et un groupe 6-12 ans, sur lequel j’étais affecté avec une A.S. qui était aussi directrice-adjointe et deux autres animateurs.
L4atelier théâtre était assuré par une cinquième intervenante spécialement détachée pour cela.
Sur notre groupe, il avait 26 enfants.
Je me suis rapidement bien entendu avec le deuxième animateur, J. et l’animatrice R., mes relations se sont cependant un peu dégradé avec l’adjointe suite aux diverses erreurs que j’ai commises et dont je reparlerais plus tard.
Il faut dire également que je n’avais pas tout-à-fait les mêmes conceptions qu’elle. J’essayais de rester discret là-dessus et de m’aligner au maximum pour ne pas mettre le souk (car je pense que ses conceptions n’étaient certainement pas moins bonnes que les miennes) mais j’ai eu du mal, donc je pense que ça vient aussi de là.
Quelques mots sur le déroulement : le groupe des 6-12 ans était divisé en deux sous-groupes, l’un était à l’atelier de préparation théâtral le matin, tandis que l’autre était en actis avec nous, puis on inversait pour l’après-midi.
Le soir, il y avait une veillée commune.
Nous nous sommes accomodés de ce système pour nos activités, notamment, nous avons mis au point un jeu de piste collaboratif suivi d’une veillée-enquête (Cluedo Grandeur-nature) durant lesquels les enfants étaient sur la piste d’oscars volés. Les autres jours nous leur proposions des actis plus ponctuels, manuels, sportives ou musicales (J. faisant de la guitare et lui et moi des percussions, nous avions amenés jembés et cajon.)
Etait aussi prévue une journée de sortie à la plage.
J’ai commis plusieurs erreurs durant ce séjour. Une concernant la sécurité des enfants, qui a heureusement été vite rattrapée et n’a pas eu de conséquences. D’ailleurs, je vous jure que je n’en ai plus fait d’autres ensuite, l’alarme a suffit pour éveiller ma vigilance.
Le problème, c’est que du coup, je n’ai pas vraiment réussi à me détendre par la suite, et j’ai été trop rigide. Je suppose qu’une partie de la logistique d’une colonie de vacances, à laquelle je n’étais pas habitué, m’a aussi stressé.
Bref, du coup, j’ai été trop rigide, et pas assez dans le plaisir d’être avec les jeunes, mais trop dans l’ “ordre”, et je me suis retrouvé à faire le contraire de ce que je pense être la bonne attitude de l’animateur : j’étais trop dans l’autoritarisme et pas du tout dans la rigolade.
Il y a eu des moments, cependant, où j’ai bien rigolé avec certains – et même avec la plupart. Ils ont entre autres été contents d’apprendre des rythmes de jembé, de faire des courses avec moi ou des parties de badmington au cours desquelles nous ne rattrapions aucune des balles (pardon, des volants), mais où nous rigolions comme des fous.
J’ai également tiré une certaine fierté du fait de m’être intéressé à ceux que le groupe laissait un peu de côté et à avoir réussi à en intégré un qui s’est fait du coup des amis et a pu passer des meilleurs moments que s’il était resté tout seul.
Je sais aussi que plusieurs autres enfants, entre autres un p’tit gars (qui lui aussi restait à l’écart, il avait des attitudes assez solitaires que les autres enfants ne comprenaient pas, il n’a pas trop su trouver sa place, lui non plus) et plusieurs filles aimaient bien être avec moi.
Mais le problème est resté : j’ai oublié de me détendre, de délirer vraiment avec eux, et du coup j’ai trop été dans la position dans laquelle je dis en général que l’anim’ ne doit PAS être, celle de l’autorité.
En particulier, j’ai été dans la confrontation avec deux garçons du groupe qui étaient assez turbulents et bruyants. C’étaient en fait des bons gars mais comme ils avaient besoin de s’agiter, j’ai commis l’erreur de vouloir trop les cadrer.
Bref, une grosse remise en question, mais avec la ferme intention de ne pas retomber dans cette erreur et de mieux me positionner, si j’ai l’occasion de repartir en colo’.
Bilan : quand on part en colo, ‘faut oublier un peu le cadre et surtout ne pas oublier de s’éclater avec les enfants ;
pour qu’ils passent de bonnes vacances.