Pour moi, même en vacances, à table, l’enfant, quand bien même il s’ennuie, n’a pas à appeler ses copains ou ses parents. Ce ne serait pas une liberté mais une preuve d’incorrection pour le reste de la tablée (même si j’ai bien compris que certains ne sont pas du tout d’accord).
Pendant les activités, j’écoute tous vos arguments et je pèse le pour et le contre, je n’arrive pas à me positionner mais ça va venir.
Mais quand même, si je fais un comparatif, quand j’étais gamin, je regardais énormément la télé. Quand je partais en colo, ces 2 ou 3 semaines sans télé étaient un peu une bouffée d’oxygène et je pense que si nous avions eu la télé dans les colos, j’aurai passé du temps devant et je n’aurai pas vécu les mêmes choses. C’est un peu bête comme comparatif mais tout de même.
@ ludou :
Quand je dis qu’il ne faut pas accepter l’abus d’usage du téléphone (ou autre), cela renvoi aux règles définies par le groupe (adultes ET enfants ensemble).
Les règles sont définies ensemble, elles peuvent évoluer en cours de séjour… Sortir de leur cadre est un abus. Je ne vois pas où est le problème.
Quand je dis que si l’enfant ne veut pas participer à une activité, on peut négocier, il ne s’agit pas de négocier sa participation ou non à l’activité, mais ce qu’il va pouvoir faire à la place.
S’isoler dans un coin n’est pas un problème en général. Partir en-dehors de la colo à 12 ans sans adulte, ça en deviendra facilement un, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
Ce n’est donc pas la non participation à une activité qui est négociable (c’est un droit). C’est plutôt l’organisation de ce qui va se faire à la place, qui n’était pas prévu, et qui va forcément très largement s’appuyer sur la demande du jeune.
Concernant l’exemple du repas : l’adulte n’est pas moins légitime qu’un enfant à participer à la mise en place du cadre du séjour. Il a même un rôle un peu différent puisqu’il est le garant de ce cadre une fois celui-ci défini. Il est même le porteur de certaines règles non négociables (à commencer par la loi).
Donc oui, si une règle définie par le groupe est enfreinte, l’adulte est bien là pour la rappeler, la faire respecter… Bien entendu, il peut le faire en privilégiant la responsabilisation des jeunes, en les laissant s’auto-réguler lorsque cela arrive. Mais si cela ne se fait pas, alors il s’impose pour faire respecter les règles du groupe.
Pour le portable qui peut nuire aux autres le soir, c’est simple : entre la lumière, le bruit éventuel des touches ou tout simplement le bruit de celui qui bouge dans son lit parce-qu’il ne dors pas, ça fait beaucoup de paramètres qui peuvent gêner les autres.
Bien entendu, on peut trouver des jeunes qui sauront être discrets… Ils ne gêneront personne, aucun adulte ne se rendra compte de rien, et tout ira bien.
Restera quand même le problème du manque de sommeil pour celui qui restera devant son écran très tard, problème moins grave si on peut faire la grasse matinée, mais inquiétant sur certains séjours où un réveil matinal est de rigueur (itinérance, activité ne pouvant se faire en après-midi, …).
Matim, pour te permettre de comprendre le fond, je reposte mon message avec les balises, l’italique, les guillemets et des didascalie entre parenthèse et en italique… Cela devra te permettre de fouiller le fond et non la forme… Désolé la note de bas de page ne marche pas sur le forum…
Matim a écrit :
En ce qui me concerne c’est un fait, un constat. le rythme de la journée impose de fait l’oubli du portable. Sans forcement l’avoir prévu dans ce sens. Donc l’invention pédagogique est loin, on est dans le factuel.
Ce n’est pas factuel, c’est au mieux une habitude, une pratique traditionnelle… Faudrait peu être la questionner car elle est clairement un choix pédagogique avec ses valeurs, ses incohérences et ce qu’elle induit.
Michmuch a écrit
Oublié son portable reviendrait à mesurer la liberté de l’enfant… Génial!!! Enorme!!!Matim a écrit :
Hum… pas vraiment non.
OublieR son portable revient à faire le constat qu l’enfant, sans interdit (qui te fait si peur !), est capable de gérer cet outil au sein du collectif; Non seulement il le gère seul mais il s’aperçoit qu’il est en capacité de s’en détacher CAR ce qui lui est offert à coté lui convient mieux. C’est lui qui au final décide, mais c’est l’animateur qui offre les possibilités du choix.
Au fait, il manque un E à “… le constat qu l’enfant…” (je te cite donc je te mets en italique et entre guillemets)
D’abord, je te rappelle que l’orthographe et le langage sont une convention récente qui permet de trier, de classer les personnes. Il y a ceux qui ont le droit de parler car il maitrise le langage et les autres, il a ceux qui ont le droit d’écrire par ce qu’il utilise la bonne orthografe et les autres… (la faute d’orthographe est volontaire, c’est une figure de style pour appuyer mon propos) voir les travaux de Bourdieu et de Rancière, ils expliquent cela très bien. Dernière digression sur le sujet… lorsqu’on ne dispose plus d’argument de fond, on finit par pointer la forme… “et en plus, c’est plein de photes d’orthgrafes“… (phrase entendue bien trop souvent sur les écrits des animateurs) cela s’appelle la disqualification du discours et donc de la personne. (fin du sujet).
Ton “car” n’a aucun sens, il n’y a pas de lien entre les deux morceaux de ta phrase… Bien d’autres éléments entre en jeu : la dynamique de groupe, la relation au parent et/ou copain éloigner, la soumission à l’autorité, l’envie d’être avec des potes, le désir instantané, etc… on pourrait en citer des centaines…
Quant à “c’est l’animateur qui offre les possibilités du choix”, on en revient à “offrir” quelque chose à quelqu’un alors que ça ne lui appartient pas. DisposeR du temps des autres relève de la soumission ou de la domination, donc de l’institution totalitaire… Le temps de l’enfant lui appartient, quand à offrir la possibilités de choisir, c’est énorme… Choisir entre quoi et quoi? choisir entre des trucs penser par l’adulte pour l’enfant… retour au totalitaire…
Matim a écrit :
La liberté, n’est ce pas -entre autre- la possibilité de se détacher de quelque chose à sa guise, ici le téléphone, quand bien même elle serait une addiction ?
Alors je confirme, oui, être capable de se détacher un tant soi peu de son téléphone , alors même qu’on l’a sous la main- c’est un signe de liberté (et d’apprentissage).
Et téléphoner à son pote ou à sa mère quand on en éprouve l’envie, ce n’est pas une liberté? partager avec un proche un bonheur ou un malheur, ce n’est pas toute la richesse des relation humaine? familiale ou amicale?
ludou a écrit :
Il manque une balise et tout le message devient incompréhensible ? A d’autres…
Tu confirmes que tu n’as pas compris son post alors.
Il manque 2 balises de citations il y a 2 inversions dans les propos. Détail pour toi, mais qui change le sens des phrases.
Je suis désolé mais nous sommes sur un forum, avec des règles et un code (oui je sais ce sont des vilains mots, désolé).
Dommage de tomber dans cette digression alors même que je ne m’y étais pas aventuré dans mon post sur le fond. Mais bon si c’est ça dont vous avez besoin… soit.
—
Pour en revenir au fond,
Anfodico nous relate quelques exemples où l’usage du telephone (ou autre !) peut être dangereux. C’est là ou le cadre individuel ou collectif a toute son importance.
L’apprentissage de l’écoute de l’autre, l’apprentissage de l’attention, l’apprentissage de certaines règles peut être faussé par tout facteur parasite. Le téléphone en est un.
Si vous avez des enfants qui sortent leur telephone devant vous durant un temps d’activité il faut peut être s’inquiéter sur votre pratique plutôt que de se retrancher ou se rassurer derrière des pseudos explications de liberté individuelle ou de besoins affectifs..
Pour préciser mon avis le fait que la journée fasse oublier le téléphone aux enfants n’est pas un but mais une constatation, par contre le fait qu’ils ne le sortent pas quand ils sont en train de naviguer c’est une règle et c’est voulu.
I n’y a donc pas une positon à prendre ni une pédagogie sortie du chapeau.
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michmuch a écrit :
Dernière digression sur le sujet… lorsqu’on ne dispose plus d’argument de fond, on finit par pointer la forme… “et en plus, c’est plein de photes d’orthgrafes”… cela s’appelle la disqualification du discours
si l’on doutait encore de ça, le dernier message de Matim nous le confirme aisément. Il manque une balise et tout le message devient incompréhensible ? A d’autres…
Michmuch,
Excuse moi de te demander pardon de te reprendre sur la forme mais là, ton dernier message est pour le coup complétement incompréhensible vu comment tu t’es embrouillé dans les balises de citation… n’en déplaise à Bourdieu ou Rancière.
Merci de le corriger (sur la forme donc) afin qu’on puisse y comprendre quelque chose .. et eviter que les propos soient ainsi déformés.
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Matim a écrit :
En ce qui me concerne c’est un fait, un constat. le rythme de la journée impose de fait l’oubli du portable. Sans forcement l’avoir prévu dans ce sens. Donc l’invention pédagogique est loin, on est dans le factuel.
Ce n’est pas factuel, c’est au mieux une habitude, une pratique traditionnelle… Faudrait peu être la questionner car elle est clairement un choix pédagogique avec ses valeurs, ses incohérences et ce qu’elle induit.
Oublié son portable reviendrait à mesurer la liberté de l’enfant… Génial!!! Enorme!!!
Hum… pas vraiment non.
OublieR son portable revient à faire le constat qu l’enfant, sans interdit (qui te fait si peur !), est capable de gérer cet outil au sein du collectif; Non seulement il le gère seul mais il s’aperçoit qu’il est en capacité de s’en détacher CAR ce qui lui est offert à coté lui convient mieux. C’est lui qui au final décide, mais c’est l’animateur qui offre les possibilités du choix.[/quote]
D’abord, je te rappelle que l’orthographe et le langage sont une convention récente qui permet de trier, de classer les personnes. Il y a ceux qui ont le droit de parler car il maitrise le langage et les autres, il a ceux qui ont le droit d’écrire par ce qu’il utilise la bonne orthografe et les autres… voir les travaux de Bourdieu et de Rancière, ils expliquent cela très bien. Dernière digression sur le sujet… lorsqu’on ne dispose plus d’argument de fond, on finit par pointer la forme… “et en plus, c’est plein de photes d’orthgrafes”… cela s’appelle la disqualification du discours et donc de la personne. (fin du sujet).
Ton “car” n’a aucun sens, il n’y a pas de lien entre les deux morceaux de ta phrase… Bien d’autres éléments entre en jeu : la dynamique de groupe, la relation au parent et/ou copain éloigner, la soumission à l’autorité, l’envie d’être avec des potes, le désir instantané, etc… on pourrait en citer des centaines…
Quant à “c’est l’animateur qui offre les possibilités du choix”, on en revient à “offrir” quelque chose à quelqu’un alors que ça ne lui appartient pas. DisposeR du temps des autres relève de la soumission ou de la domination, donc de l’institution totalitaire… Le temps de l’enfant lui appartient, quand à offrir la possibilités de choisir, c’est énorme… Choisir entre quoi et quoi? choisir entre des trucs penser par l’adulte pour l’enfant… retour au totalitaire…
[/quote]La liberté, n’est ce pas -entre autre- la possibilité de se détacher de quelque chose à sa guise, ici le téléphone, quand bien même elle serait une addiction ?
Alors je confirme, oui, être capable de se détacher un tant soi peu de son téléphone , alors même qu’on l’a sous la main- c’est un signe de liberté (et d’apprentissage).[/quote]
et téléphoner à son pote ou à sa mère quand on en éprouve l’envie, ce n’est pas une liberté? partager avec un proche un bonheur ou un malheur, ce n’est pas toute la richesse des relation humaine? familiale ou amicale?
j’ai répondu au-dessus. Dans les exemples que tu donnes, je lis la même incohérence entre discours et pratique. Peut-être que je me trompe ?
ludou a écrit :
Qu’est-ce qui rend cette utilisation du téléphone portable si intolérable pour l’autre (principalement l’adulte) ?
Ça va dépendre du contexte.
L’usage du téléphone dans un moment très calme (coucher, spectacle, isolement à l’infirmerie avec d’autres malades à proximité, …) relève tout bonnement d’une impolitesse et d’un manque de respect pour les autres, autour de soit.
L’usage du téléphone pendant une activité qui nécessite la présence de tous, dans une construction collective de cette activité, c’est dommageable pour le groupe… par exemple un “comédien” qui quitterai la répétition du spectacle pour envoyer un SMS, l’assureur qui ne porterai pas attention à son camarade en escalade pour répondre à un appel, …
L’usage du téléphone dans un cadre où cela peut amener un danger pour l’utilisateur lui-même, par exemple en voulant se filmer en accrobranche, avec baisse d’attention aux règles de sécurité, ou encore sur un voilier où il faut rester vigilant en permanence.
Le téléphone n’est pas le seul problème, on peut le remplacer par d’autres choses, bien entendu. 😉
Je précise que les exemples que je cite sont tous déjà vus…
Un cadre, négocié plutôt qu’imposé, me semble donc parfaitement légitime.
amuser suffisamment l’enfant pour lui faire oublier son téléphone et ses autres addictions. Ouai, ok. Perso je vais continuer à réfléchir à d’autres solutions… durables.
Matim, en fait tu n’as aucun souci avec les téléphones sur ton centre, c’est bien ça ? Alors pourquoi te sens-tu obligé d’imposer un “cadre d’utilisation” (toi, message #4), une “règle minimum” (idem) sur ce sujet ? Anfodico (nouveau pseudo, nouvelle vie… au passage !), qu’en penses-tu, à part définir pour et à la place des enfants que le téléphone n’a pas sa place sur “les temps collectifs” (post #3) ?
Roke, est-ce que tu pourrais juste relire tes messages avant de valider, il manque des mots, c’est pas clair, j’comprends rien…
edit : on a posté en même temps…
Anfodico a écrit :
Je précise ma pensée, mal exprimée en fait : ce n’est pas l’usage du portable qui est incompatible avec un temps collectif, c’est l’abus d’usage.
mais par qui est défini cet abus ? Par l’adulte ? Par l’enfant et l’adulte ? Par l’ensemble du groupe ?
début de réponse…
Un cadre, expliqué et construit avec les jeunes, ne me semble pas illégitime,
mais…
Pendant les repas, si on reste pendu au téléphone plutôt que de manger ou communiquer avec son voisin de table, alors il y a abus… L’adulte ne me semble pas illégitime à intervenir, expliquer, voir cadrer dans ce cas.
c’est bien l’adulte encore et toujours qui définit pour l’enfant ce qui est bon ou pas pour lui. Pourquoi justifier le cadre par une justification du type “c’est mieux pour toi” ou “ce n’est pas respectueux de tes voisins”, alors que ça vous fait chier vous ??? Pourquoi, quand on est animateur, on est incapable de dire à un gamin “tu veux pas poser ton tél 2 minutes, ça me gonfle d’être face à un mur à table” ??? Mince, un enfant est capable d’entendre ça, même sans doute mieux qu’une règle posée par l’adulte de manière arbitraire (ils ne les écoutent plus toutes nos règles débiles, infondées et totalitaires, il y en a trop, elles sont souvent injustes… et après on va venir parler de perte d’autorité !). Mais si derrière, on ne lui montre pas que dans la relation à l’autre, pendant le repas, il peut y trouver du plaisir, se marrer, parler de soi, de ce qui ne va pas… bref, tout ce qu’il fait par téléphone avec ses potes, alors peut-être qu’il saura faire un choix, en fonction de lui-même, et non en fonction de l’adulte qui veut à sa place.
Anfodico,
Si le jeune ne souhaite pas participer à cette activité, on peut négocier cela,
tu dois négocier, toi, quand tu n’as pas envie de faire quelque chose chez toi ? Tu n’as pas envie de regarder la TV, alors tu vas négocier la possibilité d’aller lire un bouquin dans ton lit ? Elles sont sympas les vacances chez toi…
Le soir, passé une certaine heure, si on continue à rester devant son écran, on nuit à son propre endormissement et à celui des autres.
qu’en sais-tu pour les autres ?
Ce que je prône, ce n’est donc pas un cadre rigide, imposé par les seuls adultes, qui ne s’appliquerait même pas à eux et qui n’aurait aucune justification.
cool. Les pratiques changent plus lentement que les idées, hein :titille:
michmuch a écrit :
Au risque, au risque, au risque… Pffff faiblesse de la pensée…
“Les temps collectifs ne sont pas compatibles avec le portable?” c’est facile?… Bin non c’est pas facile, ce n’est même pas évident… Juste pour question, le portable en colo est un objet “ombilical” pour qui? l’enfant ou le parent? La réponse au portable n’est pas dans la compatibilité au collectif, la réponse au portable n’est pas dans l’interdit, mais bien dans l’invention pédagogique permettant l’apprentissage de la séparation…
Faiblesse de la pensée.
Je précise ma pensée, mal exprimée en fait : ce n’est pas l’usage du portable qui est incompatible avec un temps collectif, c’est l’abus d’usage.
Envoyer 30 sms pendant les 40 minutes d’un spectacle d’ombres, ça perturbe le groupe… Si le jeune ne souhaite pas participer à cette activité, on peut négocier cela, organiser autre chose et intégrer l’usage possible du portable, c’est clair.
Si le jeune a souhaité participer, alors il doit apprendre à ranger momentanément son téléphone, tout comme il ne devra pas parler à voix haute dans le public.
Pendant les repas, si on reste pendu au téléphone plutôt que de manger ou communiquer avec son voisin de table, alors il y a abus… L’adulte ne me semble pas illégitime à intervenir, expliquer, voir cadrer dans ce cas.
Le soir, passé une certaine heure, si on continue à rester devant son écran, on nuit à son propre endormissement et à celui des autres.
Un cadre, expliqué et construit avec les jeunes, ne me semble pas illégitime, surtout quand il s’agit d’assurer la sécurité physique des jeunes (le sommeil y a sa part).
Bien entendu, le cadre ne sera pas le même avec un groupe qui se lève tôt tous les matins pour aller faire une course d’alpinisme ou avec un groupe qui peut facilement se réveiller à une heure avancée.
Ce que je prône, ce n’est donc pas un cadre rigide, imposé par les seuls adultes, qui ne s’appliquerait même pas à eux et qui n’aurait aucune justification.
Plutôt un cadre adapté au contexte, au groupe, négocié avec les jeunes, qui repose sur des raisons explicités, et qui s’applique aussi bien aux jeunes qu’aux adultes.
Le rythme de la journée est une invention pédagogique, l’alternance activité/tps libre aussi…
En ce qui me concerne c’est un fait, un constat. le rythme de la journée impose de fait l’oubli du portable. Sans forcement l’avoir prévu dans ce sens. Donc l’invention pédagogique est loin, on est dans le factuel.
Oublié son portable reviendrait à mesurer la liberté de l’enfant… Génial!!! Enorme!!!
Hum… pas vraiment non.
OublieR son portable revient à faire le constat qu l’enfant, sans interdit (qui te fait si peur !), est capable de gérer cet outil au sein du collectif; Non seulement il le gère seul mais il s’aperçoit qu’il est en capacité de s’en détacher CAR ce qui lui est offert à coté lui convient mieux. C’est lui qui au final décide, mais c’est l’animateur qui offre les possibilités du choix.
Oui si l’activité est merdique, il faut que cet animateur se remette en question avant de vouloir cadrer les conséquences de cette activité foireuse (comme “foutre le bordel” ou se coller à son phone non stop).
La liberté, n’est ce pas -entre autre- la possibilité de se détacher de quelque chose à sa guise, ici le téléphone, quand bien même elle serait une addiction ?
Alors je confirme, oui, être capable de se détacher un tant soi peu de son téléphone , alors même qu’on l’a sous la main- c’est un signe de liberté (et d’apprentissage).
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Ou que je sois, si je parle avec quelqu’un ou si je amis quelque chose avec une ou plusieurs personnes (si je fais du sport, si je bois un café, si je regarde un film, …) je me trouverai impoli de répondre au téléphone ou d’envoyer un mail.
C’est cette utilisation du téléphone qui me dérange. Ce n’est pas propre à la relation enfants/adultes car bon nombre d’adultes manquent, à mon avis, de savoir vivre. Demander aux enfants de ne pas utiliser le téléphone dans certains moments, c correspond a mon avis à avoir ne utilisation respectueuse des autres.
Qu’est-ce qui rend cette utilisation du téléphone portable si intolérable pour l’autre (principalement l’adulte) ?
Pfff..c’est dommage que tu ne lises pas les posts jusqu’au bout.
Ou vois tu une justification d’un interdit …?!
J’ai précisément dit qu’il était inutile de vouloir l’interdire à tout prix et qu’il était plus intelligent de lui fixer un cadre d’utilisation “expliqué”.
Je fais référence à cela… J’ai parfaitement lu. Tu parles de cadre d’utilisation donc d’interdit. Pas complètement interdit mais interdit parfois… souvent?
[/color]Alors “prendre le risque de l’autoriser” sans fixer un cadre d’utilisation c’est juste se foutre de la gueule des gamins. Comme le souligne Anfodico, un minimum de règle et surtout d’explication suffit en général pour que tout se passe bien.
Quant à ton “invention pédagogique” visant à l’apprentissage de la séparation, elle prend bien sa source dans une certaine incompatibilité (collective ou technique ou…) sinon quel intérêt dans ce cas à vouloir distiller une telle intention.. hm ? Je comprends pas bien la cohérence là.
Pourquoi souhaiter cet apprentissage de la séparation ?
Cela s’appelle l’individualisation. Il n’y a pas d’incohérence, il y a un apprentissage avec sa complexité. Il n’y a pas pas incompatibilité entre portable et collectif, il y a un apprentissage et le portable fait partie intégrante de l’individualisation.
Le rythme de la journée, les activités, le groupe sont tels que le téléphone se faisait naturellement oublier (suffisamment pour que ça ne derange personne). Et ça c’est peut être un des meilleurs critères d’évaluation possible quand à la liberté laissée aux enfants, au delà de toute “invention” pédagogique..
évaluation, liberté et déni de l’invention pédagogique… Pas mal… Le rythme de la journée est une invention pédagogique, l’alternance activité/tps libre aussi… Tu mets en place un fonctionnement pédagogique conduisant à l’oubli du téléphone, pas à l’apprentissage de la séparation… c’est le modèle bien connu des colos, le modèle colonial qui s’appuie sur le projet, et son corollaire idiot l’évaluation… Oublié son portable reviendrait à mesurer la liberté de l’enfant… Génial!!! Enorme!!!
michmuch a écrit :
roke17 a écrit :
Cependant, j’estime que lorsqu’un enfant participe à une activité (et clair pour tout le monde), il s’engage à y participer du début à la fin et à y être actif.Pas pour moi, c’est pas clair… Si un enfant participe à une activité, si elle ne lui convient pas, il ne peut pas partir? alors il fait le bordel? il ne serait pas mieux tranquille sur son portable?
Toi, tu estimes… et l’enfant, il estime quoi? que l’activité est nulle? mal faite? pas à son goût? autoritaire? pourquoi l’enfant n’a pas le droit d’estimer… T
Reste a savoir où se situe la limite de cette capacité à “estimer” ou cette liberté de “critique” si on ne veut pas cultiver chez l’enfant sa consommation du “je veux-je prends-je jette” et.. “je note” pour finir.
Alors l’alternative “foutre le bordel ou se coller au portable”, mouais…
**
michmuch a écrit :
Et toi, tu sais ce qui est bon ou juste pour les enfants. Tu justifies d’un interdit au nom de la liberté… Juste, toi, adulte qui va construire un espace totalitaire et/ou de soumission au nom de la pensée spéculative sur l’enfant, au nom des besoins et de l’éducation des enfants…
Pfff..c’est dommage que tu ne lises pas les posts jusqu’au bout.
Ou vois tu une justification d’un interdit …?!
J’ai précisément dit qu’il était inutile de vouloir l’interdire à tout prix et qu’il était plus intelligent de lui fixer un cadre d’utilisation “expliqué”.
Quant à ton “invention pédagogique” visant à l’apprentissage de la séparation, elle prend bien sa source dans une certaine incompatibilité (collective ou technique ou…) sinon quel intérêt dans ce cas à vouloir distiller une telle intention.. hm ? Je comprends pas bien la cohérence là.
Pourquoi souhaiter cet apprentissage de la séparation ?
En ce qui me concerne je n’ai jamais eu à interdire à priori. Le rythme de la journée, les activités, le groupe sont tels que le téléphone se faisait naturellement oublier (suffisamment pour que ça ne derange personne). Et ça c’est peut être un des meilleurs critères d’évaluation possible quand à la liberté laissée aux enfants, au delà de toute “invention” pédagogique..
**
roke17 a écrit :
Cependant, j’estime que lorsqu’un enfant participe à une activité (et clair pour tout le monde), il s’engage à y participer du début à la fin et à y être actif.
Pas pour moi, c’est pas clair… Si un enfant participe à une activité, si elle ne lui convient pas, il ne peut pas partir? alors il fait le bordel? il ne serait pas mieux tranquille sur son portable?
Toi, tu estimes… et l’enfant, il estime quoi? que l’activité est nulle? mal faite? pas à son goût? autoritaire? pourquoi l’enfant n’a pas le droit d’estimer… Tiens tiens estimer, c’est pas un terme qui renvoie au chiffre, à cette idée stupide de chiffrer la relation humaine Voir ici
roke17 a écrit :
Cependant, j’estime que lorsqu’un enfant participe à une activité (et clair pour tout le monde), il s’engage à y participer du début à la fin et à y être actif.
et finalement s’il trouve l’activité chiante ou mal menée ou qui ne correspond pas à ce qu’il en attendait ? 🙂
Mon idée est justement de faire un maximum confiance aux enfants.
Cependant, j’estime que lorsqu’un enfant participe à une activité (et clair pour tout le monde), il s’engage à y participer du début à la fin et à y être actif.
Envoyer des textos, trainer sur facebook ou jouer, je ne considère pas participer activement à l’activité. C’est en cela que ça me semble logique de pas accepter les téléphones à la main pendant les activités.