Vegeteuse a écrit :
drumien a écrit :
Donc un gamin pour moi c’est la même chose, il pète une durite, ben je lui parle tout en le tenant (pas fermement à lui faire des marques…) et je lui dit ce qu’il va pas dans son attitude, et comment sa façon de me parler est un manque de respect de l’enfant à l’adulte.
Pour le coup, je ne pense pas qu’il est pété une durite, je dirais plutôt qu’on l’a pétée tous les deux ensemble. Qui plus est je suis mal à l’aise avec l’idée de contenir physiquement un enfant, je trouve ça violent, sauf si c’est pour l’empêcher de frapper. Mais là ce n’était pas le cas.
“tenir” l’enfant pour lui imposer d’écouter le discours de l’adulte sur sa vision des choses, en particulier lorsqu’on est partie prenante du conflit, c’est pour le moins discutable.
(et je ne vais pas revenir sur la méthode marketing “pour qu’il se sente -comme le client- con” parce que j’ai pas le temps de tourner mes phrases pour pas être trash, et j’espère qu’au moins drumien tu as formulé maladroitement)
Par contre le contact physique “bienveillant”, parfois ça peut aider à apaiser un conflit ouvert ; ça ne solutionne pas le souci, mais ça peut permettre d’aider (enfant comme adulte) à reprendre contact avec “la réalité” et à prendre un moment pour se calmer avant de voir comment régler le conflit.
Juste poser la main sur l’épaule, ou sur le bras de quelqu’un, ça peut apaiser, témoigner de l’empathie, montrer qu’on est là et qu’on peut aider si besoin.
et tu reviens lui parler le lendemain calmement pour clarifier la dispute qui s’est passée entre lui et toi.
Oui, c’est ce que je compte faire même si j’aurais préféré ne pas avoir ces réactions dans un premier lieu. Et que je continue de me demander comment j’en suis arrivée là?
Pas sure de maitriser tout le contexte, mais t’as pas pu passer de relai à quelqu’un ?
(et personne n’est intervenu pour te calmer et/ou calmer le môme ?)
J’ai déjà parfois apaisé en deux mots un anim et un môme qui haussaient tous les deux le ton pour je ne sais plus quelle raison, en leur demandant juste de souffler deux minutes avant de m’expliquer tranquillement le pourquoi du truc pour voir si je pouvais les aider. Et une fois qu’ils avaient soufflé et donc pu se dire les choses sans se hurler dessus, je n’avais en fait plus rien à faire pour que le conflit se résolve par une solution commune.
ça ne marche pas à tous les coups hein, ‘pis ‘faut déjà avoir quelqu’un de dispo qui capte le truc à ce moment là.
Sinon sur le comment-pourquoi, peut-être un début de réponse là
Vegeteuse a écrit :
face à un enfant qui dit des choses de moi que je préférerais ne pas savoir.
(et sinon m’est déjà arrivé d’avoir envie très fort de baffer un môme, m’est déjà arrivé de faire bien pire dans de sales rêves, et m’est déjà arrivé d’afficher total un môme -pas le temps là, mais- je crois que reconnaître qu’on est faillible et s’excuser/s’expliquer auprès du môme c’est à la fois se poser en humain (voir les discussions sur l’exemplarité etc) et considérer le môme comme un humain…
Et aussi les raisons qui m’ont poussée “à bout” ces fois là étaient probablement au moins en partie les mêmes que celles qui avaient rendu le môme en question plus “insolent” : en gros on avait subit la collectivité, relire la seconde partie du message de situla pour situer, ou si besoin je reviendrais dessus, mais une autre fois, là j’ai un chat à pousser de mon lit sans lui faire violence)
drumien a écrit :
Vous avez déjà vécu ce moment où vous vous voyer perdre le contrôle et aller à l’encontre de tout ce que vous souhaitez instaurer avec les enfants sans comprendre vraiment pourquoi ?
Bien sur , je mentirais si ce là ne m’étais jamais arrivé.
Je pense (je l’ai appris en étude de vente) que quand on se retrouve face à des clients énervé, le mieu c’est d’être très cool, gentil car le client se sentira con face à nous.
Donc un gamin pour moi c’est la même chose, il pète une durite, ben je lui parle tout en le tenant (pas fermement à lui faire des marques…) et je lui dit ce qu’il va pas dans son attitude, et comment sa façon de me parler est un manque de respect de l’enfant à l’adulte.
Il m’est déjà arrivé aussi de calmer un enfant (plutôt un jeune (16 ans)) en le mettant au sol et le tenir pour éviter qu’il en vienne aux mains. Mais de cette réaction, je n’en suis pas heureux et c’est pour çà que je répond car dès fois ta réaction, tu la contrôle plus, et tu serais prêt à frapper un enfant.
Si tu veux un conseil, c’est de demander à un animateur de s’en charger car toi tu n’es plus au point d’avoir de la patience, et tu reviens lui parler le lendemain calmement pour clarifier la dispute qui s’est passée entre lui et toi.
heu… ben moi ça m’est jamais arrivé de vouloir frapper un enfant pas plus que que je n’ai jamais ressenti l’envie de frapper les miens ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que je n’ai jamais été en difficulté avec un enfant
Je pense (je l’ai appris en étude de vente) que quand on se retrouve face à des clients énervé, le mieu c’est d’être très cool, gentil car le client se sentira con face à nous.
ben ça c’est la meilleure
c’est de la manipulation ça monsieur
les enfants ne sont pas des clients et tu veux qu’un môme se sente con en face de toi?
ce qui me frappe dans tout ça, c’est qu’on parle d’insolence, de manque de respect de l’enfant envers l’adulte
un enfant qui ne se soumet pas à l’adulte, qui répond, qui argumente est qualifié systématiquement d’insolent, d’irrespectueux
un enfant qui ne supporte pas les contraintes de l’école d’asocial et bien sûr c’est le gamin qui pète la durite, pas l’adulte
pas un instant l’adulte,qui ne supporte pas lui, de ne pas avoir le contrôle de la situation , ne se pose la question de savoir si lui respecte l’enfant
on leur dénie le droit de réponse aux enfants
drumien quelle est ta définition du respect adulte-enfant et inversement)?
la violence de l’adulte qu’elle soit verbale ou physique est un aveu d’impuissance et effectivement si on est en difficulté avec un enfant, il faut l’admettre et passer le relais.
et végéteuse on est des humains, et c’est très humain de reconnaitre que tu as été en difficulté
si t’admets ta violence face à cet enfant et que lui l’entend, ça devrait pouvoir se résoudre non ?
drumien a écrit :
Donc un gamin pour moi c’est la même chose, il pète une durite, ben je lui parle tout en le tenant (pas fermement à lui faire des marques…) et je lui dit ce qu’il va pas dans son attitude, et comment sa façon de me parler est un manque de respect de l’enfant à l’adulte.
Pour le coup, je ne pense pas qu’il est pété une durite, je dirais plutôt qu’on l’a pétée tous les deux ensemble. Qui plus est je suis mal à l’aise avec l’idée de contenir physiquement un enfant, je trouve ça violent, sauf si c’est pour l’empêcher de frapper. Mais là ce n’était pas le cas.
et tu reviens lui parler le lendemain calmement pour clarifier la dispute qui s’est passée entre lui et toi.
Oui, c’est ce que je compte faire même si j’aurais préféré ne pas avoir ces réactions dans un premier lieu. Et que je continue de me demander comment j’en suis arrivée là?
Vous avez déjà vécu ce moment où vous vous voyer perdre le contrôle et aller à l’encontre de tout ce que vous souhaitez instaurer avec les enfants sans comprendre vraiment pourquoi ?
Bien sur , je mentirais si ce là ne m’étais jamais arrivé.
Je pense (je l’ai appris en étude de vente) que quand on se retrouve face à des clients énervé, le mieu c’est d’être très cool, gentil car le client se sentira con face à nous.
Donc un gamin pour moi c’est la même chose, il pète une durite, ben je lui parle tout en le tenant (pas fermement à lui faire des marques…) et je lui dit ce qu’il va pas dans son attitude, et comment sa façon de me parler est un manque de respect de l’enfant à l’adulte.
Il m’est déjà arrivé aussi de calmer un enfant (plutôt un jeune (16 ans)) en le mettant au sol et le tenir pour éviter qu’il en vienne aux mains. Mais de cette réaction, je n’en suis pas heureux et c’est pour çà que je répond car dès fois ta réaction, tu la contrôle plus, et tu serais prêt à frapper un enfant.
Si tu veux un conseil, c’est de demander à un animateur de s’en charger car toi tu n’es plus au point d’avoir de la patience, et tu reviens lui parler le lendemain calmement pour clarifier la dispute qui s’est passée entre lui et toi.
Ce soir, j’ai eu une réaction face à un enfant qui dit des choses de moi que je préférerais ne pas savoir.
Tu as raison Moilapa quand tu dis qu’on vient dans une cour de récré face aux enfants tel que l’on est. Et parfois ça fait peur…
Pour un truc tout con, un groupe d’enfants qui éteignait la lumière sous le préau et à qui j’ai demandé de rentrer à l’intérieur car ils empêchaient les autres gosses de jouer, je me suis retrouvée à me prendre la tête comme jamais avec un gamin. A avoir une terrible envie de lui écraser la tête contre un mur.
Le pire c’est que je ne sais même pas pourquoi : est-ce qu’il m’a fait tourner en bourrique trop longtemps? Est-ce qu’il a été trop insolent dans sa façon de me répondre? Trop violent? En tous cas, je me suis sentie en danger et au lieu de calmer le truc en passant à autre chose, je ne l’ai pas lâché : au sens propre comme au sens figuré. A un moment j’ai tenté de l’attraper et plus il se débattait plus je le tenais et plus il criait plus je criais! Horrible. Je me sens coupable de ne pas avoir su me retenir, de m’être autant énervé pour rien, d’avoir répondu à la violence et de l’avoir probablement aussi provoquée. Et puis d’avoir ressentis aussi clairement une envie de l’écrabouiller…
Vous avez déjà vécu ce moment où vous vous voyer perdre le contrôle et aller à l’encontre de tout ce que vous souhaitez instaurer avec les enfants sans comprendre vraiment pourquoi ?
Petite citation extraite de “une société sans école” de Ivan Illich, écrit en 70 (sans doute l’un des ouvrages à avoir lu quand on prétend comprendre à minima à quoi on participe quand on est animateur claé (après le premier bouquin de Delalande sur les cours de récré, bien entendu) :
”Commes les éducateurs ne conçoivent pas l’enseignement sans le certificat de garantie, il s’ensuit que le système scolaire ne conduit pas à l’éducation et ne sert pas la justice sociale : au cours de la scolarité, on confond l’instruction et le rôle que l’on jouera dans la société. Pourtant, apprendre ne signifie t-il pas acquérir quelque compétence ou quelque savoir nouveau, tandis que la promotion sociale se fonde sur des opinions que d’autres se font de vous ? Ainsi s’instruire dépend douvent de quelque instruction reçue, mais la sélection pour un rôle social, pour un emploi sur le marché du travail, dépend de plus en plus de la seule durée des études.”
On peut tous faire cette expérience, dans notre domaine d’action, de gens qui ont des diplômes mais sont de fichus imcompétants, des incapables, voire des nuisibles.
Notamment de par le distinguo “sciences humaines” et “sciences exactes” ; le jour où les sciences humaines se prétendront exactes, elles ne seront plus qu’inhumaines.
Parce que notre métier est avant tout un métier de la relation, de la rencontre, de son rapport aux autres.
D’une “intelligence sociale” qui ne s’apprend nulle part ailleurs “que dans la vie”.
C’est avant tout, si sil s’agit de formation, d’une autoformation permanante, à chaque expérience de vie : tout ce que l’on vit peut faire que l’on sera un moins mauvais animateur. Si on est capable de remise en cause, d’analyse… C’est ce que l’on est que l’on offre aux autres quand on va à l’animation : rien d’autre. Tout le reste étant du vent (projet péda, diplômes et compagnie…)
Un projet comme une cabane, ce n’est pas tant la façon dont on va faire la cabane qui importe : c’est ce que cette cabane produit de rencontre, de vivre ensemble, d’expérimentation de l’autre, des autres, et donc de soi parmi les autres.
Cela est vraie de toute animation : une animation manuelle en elle-même peut être un vrai plaisir pour l’enfant, notamment quand il s’agit de se construire son jouet (un vrai jouet, jouable)… mais ce qui importe réellement c’est le temps vécu, partagé, la rencontre, les sentiments nés de ce temps. De ce que la personne en tirera, y compris de “simples” souvenirs….
L’animation sociocul, voudrait faire croire que l’on est là dans “une science exacte”, où des écrits par exemple seraient garants de la “qualité” d’une animation, des projets en tous genre prétendent qualibrer, normaliser du cahos (ce que nous sommes) quand ce chaos est tout l’intérêt de l’Autre… Où des prêt à penser façon nouillerie Bafa (l’enfant de moins de 6 ne peut rester concentrer plus de…mon cul)
Ca fait des décennies que l’on y travaille dans cette animation sociocul en pensant autour de ces projets écrits… et tout ce temps après, quand on regarde ce qu’est concrètement cette animation de tous les jours, on peut se dire à minima que l’on pourrait se passer de toutes ces conneries qui allourdissent le travail de l’animateur, en lui faisant croire qu’il y a là des “choses” maîtrisées, quand on parle juste d’humains, de recontres… de l’incohérence, du chaos, de l’inconstant, de l’inattendu… de ce que chaque personne est unique…
La moindre vieille qui s’ennuie chez elle, pourrait être pour vos groupes d’enfants bien plus riches que le dernier des couillons qui prétend s’appuyer sur sa formation “professionnelles” (mais quelle blague !!!! Comment se prétendre professionnelle de la relation à l’autre !!!!!!) , sans diplôme aucun… juste avec ce qu’elle est, ce qu’elle a vécu, ce qu’elle sait, et ce qu’elle accepte de ne pas savoir. Cette humilité que je retrouve l’été quand je “co-encadre” mes temps avec “tout un village”, des groupes hétéroclites bien bien plus riches pour les enfants, que n’importe équipes de guignols se prétendant professionnels dans leur domaine….
S’agissant de vivre avec les autres, du rapport à l’autre, ce n’est certainement pas les diplômes qui feront la richesse.
Et quand on arrive, animateur, dans une cour d’école, en tant que simple invité des enfants, la moindre des choses, c’est de s’intéresser à ceux qui vont nous faire face, ce qu’ils pourraient attendre de cette rencontre si jamais ils en ont envie… sans projet, sans planninfication, sans toutes ces lourdeurs reçues en bénédiction dans telle ou telle formation, sans réponses à des appels d’offres de son assoc’, sans tenir compte des lubies de telle ou telle mairie dont seul les bâtiments lui appartiennent, aucunement les enfants et leur devenir, leur présent avant tout.
Il faut arriver dans une cour d’école sans idée préconçue, “nu”, avec ce seul plaisir de l’inconnu, sans rien attendre des enfants.
Pour ceux qui voudraient avoir une idée de ce que des enfants peuvent faire s’agissant de cabanes quand les adultes ont abandonné l’idée de vouloir contrôler chaque seconde de leurs temps de loisirs :
http://lespetitspierrots.blogspot.fr/
Le parallèle est certes limité, puisque dans le lien ci dessus, on parle réellement de loisirs de l’enfants, ce qui n’est pas tout à fait le cas dans les différents systèmes de garderie d’aujourd’hui : claé, centre de loisirs, colo et autres lieux “d’animation”…
Sinon, s’agissant des cabanes en claé :
Si l’idée en elle-même vous effraie (du point de vue difficulté de la construction, matériaux nécessaires…) et même si l’intérêt premier de la cabane enfants réside dans la construction elle-même (voir ce que font des cabanes les enfants qui fréquentaient les terrains d’aventure, dans les différents livres cités dans un des posts sus-nommés) il y a dans le cadre précis des claé une autre donnée à prendre en compte que le désir de construire-détruire-modifier-s’emparer d’un espace : il y a la nécessité très forte chez ces enfants captifs de pouvoir échapper un instant au regard intrusif constant des adultes : même symbolique, une cabane fera parfaitement son oeuvre, avec cette règle toute simple : l’adulte n’a rien à y faire : c’est un espace d’intimité des enfants, au même titre que leur corps, leur cul. Deux tables, un parachute (un vrai, par les merdouilles de toutes les couleurs que l’on vend dans les catalogues de loisirs) et cela suffit. Notamment avec les CP qui, par expérience, ont du mal à “réaliser durable” (notamment parce qu’ils maîtrisent mieux le rapport au symbolisme ici ? Qu’ils sont plus aptent à imaginer à partir de peu ?)
Parce que toutes les cours d’écoles n’ont malheureusement pas été pensées avec un “angle mort”, la réalité de l’enfant étant le dernier des soucis d’un architecte travaillant sur le plan d’une école…
Alors effectivement, comme la majorité des adultes qui bossent auprès d’enfants, vous avez certainement cette tentation d’entrer dans l’intimité des enfants, c’est tout à fait normal, votre formation elle-même vous pousse sans doute à cela, vos responsables, l’équipe, le socio-cul vous apportant sur un plateau toutes les bonnes raisons possibles à cela… mais peut être peut-on penser à des situations parallèles chez les adultes, pour peut être envisager ce que l’on ne pourrait accepter pour soi (à raison de ne pas y voir violence pour les autres, et dans la limite de ce que empatie et altruisme semblent s’arrêter à la qualité d’adulte) dans des lieux avec une situation proche (des personnes qui n’ont pas cette possibilité de s’isoler, de prétendre à un minimum d’intimité, toujours sous le regard de leurs gardiens : prisons, établissements de psychiatrie…) dans les témoignages de ceux qui ont vécu ces enfermements, cette impossibilité à l’intimité parmi les tortures les plus difficiles à supporter. Les plus aliénantes…
Malheureusement, tous les enfants, surtout si jeunes, n’ont pas la capacité de se défendre contre ces adultes, leur foutre juste une mandale dans la gueule quand cela serait pourtant la moindre des choses.
C’est à nous alors, animateurs, d’essayer de penser un minimum ces enfants comme des autres, et non de simples élèves.
Hmm, vous extrapolez largement mes propos, en même temps c’est un peu ma faute c’est vrai qu’en me relisant je ne précise pas clairement que c’était pour des notions de sécurité que j’émettais des réserves et uniquement sur ce point, je ne pensais pas que l’ambiguïté pouvait naître de mon intervention.
Ça a au moins le mérite d’en dire long sur l’attitude dogmatique qu’on pu (que peuvent ?) avoir certaines personnes se posant en tant que “pros” des cabanes, relayant ainsi une mauvaise image des formations dont je parle, s’asseyant par la même sur tout le côté découverte de la chose qui fait le véritable attrait de cette activité. C’est bien dommage.
Ce n’est pas ainsi que j’ai vécu mes premières expériences, et c’est encore moins comme ça que je les ai fait vivre. Ce qu’on découvre (ou qu’on devrait découvrir à tout le moins) avant tout sur ce genre de moments c’est plutôt des pistes, des échanges sur nos pratiques, notre façon d’amener les enfants à découvrir cet imaginaire, des idées pour les accompagner, et surtout, des techniques en ce qui concerne la sécurité, des types de constructions à éviter, des travers dangereux, des fixations contre productives, d’autres au contraire toutes simples et pourtant terriblement efficaces, etc.
Ce n’est pas dire aux enfants “faites comme ça vous verrez c’est bien”, c’est plutôt servir de garde fou, “Regarde là, ta planche elle ne tient pas !”, ou “Pour les nœuds essaie comme ça : […]”,finalement on ne dit pas quel planche doit aller ou mais, une fois l’endroit choisi, comment on pourrait l’y fixer de manière relativement saine.
Le côté esthétique, c’est le dernier de mes soucis, je me fiche de savoir si elle me plait ou pas, je t’avoue que les photos m’ont même fait sourire en imaginant les enfants dans cet espèce de bidonville qui pour eux est malgré tout le plus beau des palais, en revanche niveau solidité, ce que je peux en voir ne m’inspire clairement pas confiance.
Vegeteuse a écrit :
.
Dans le même style ou comment formater les comportements? notre directrice nous a fait faire et signer (oui, enfin je ne l’ai pas encore signée) une charte de bonnes conduites “je dis bonjour, au revoir” “je respecte les consignes décidées en équipe” “je reste cordiale avec mes collègues” etc et il y en a plein comme ça. Mais bon, j’en parle pas ici tellement ce genre de procédé me déprime…
oh ben on demande bien souvent la même chose aux enfants de s’engager sur des règles de vie de ce genre établies par l’équipe d’animation avec soi-disant leur participation
alors pourquoi pas les adultes ? faut donner le bon exemple
signe ta charte d’hypocrisie et apprends à dire “merde” poliment 😀
RMR31 a écrit :
Je comprends un peu ta directrice en voyant les photos de la cabane 😀
Bha mince l’architecture de la bête, c’est une des rares choses avec laquelle elle n’avait pas de problème 😀
Enfin personnellement, je pense que je ne te découragerais pas de faire des cabanes, loin de là, par contre je t’interdirais clairement de continuer à les faire de cette façon !
Ce sont les enfants qui ont fait les plans, ils n’étaient pas vraiment aidés car aucune des planches, des perches qu’on a trouvé n’avaient la même longueur, la même forme, couleur… ce qui donne le côté patchwork (que personnellement j’aime beaucoup).
La seule chose dont je me suis assurée c’est de planter les perches qui forment la structure de base bien profondément dans le sol. C’était solide, mais avec le temps humide et la boue, le bois a commencé à pourrir et on a du donc tout démonter (ce qu’ils ont aimé faire aussi :-D)
situla a écrit :
cette cabane est tout à fait le type de cabanes que font les enfants seuls sans adultes pour leur imposer une quelconque “norme”, un certain esthétisme, comme sur les terrains d’aventure ou dans le jardin familial
Oui, j’ai vraiment essayé de les laisser libre de construire ce qu’ils voulaient. Au début j’étais assez présente puis petit à petit je me suis éloignée pour les laisser entre eux.
la seule objection que peut émettre la directrice, c’est sur la sécurité, la solidité de la cabane
Oui, la sécurité elle en parle tout le temps. Pas facile pour les animateurs de prendre ne serait-ce qu’un tout petit risque (genre la ficelle :-D) sans que les avertisseurs DANGER se mettent à clignoter.
On ma même sortit: si tu veux rentrer dans l’équipe, amène le café!! ouaw je dois acheter du café pour rentrer dans leur équipe!!! l’amitié je savais pas qu’elle s’achetait
Dans le même style ou comment formater les comportements? notre directrice nous a fait faire et signer (oui, enfin je ne l’ai pas encore signée) une charte de bonnes conduites “je dis bonjour, au revoir” “je respecte les consignes décidées en équipe” “je reste cordiale avec mes collègues” etc et il y en a plein comme ça. Mais bon, j’en parle pas ici tellement ce genre de procédé me déprime…
Evidemment pas d’accord non plus avec l’avis domestico-hygiénique de RMR31 s’agissant de l’animation cabane dans le cadre d’un claé telle que l’a pensée Vegeteuse (dans le cadre précis de ce claé et de son fonctionnement) : c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire ! Ici !
Je ne peux qu’engager les personnes à réfléchir à ce que peut être une animation dans le cadre du claé, de ce qu’est cette récréation, à partir par exemple de l’étymologie du mot récréation, de l’histoire des “récrés”, à partir des écrits récents sur la socio-anthropologie de l’enfance, et plus particulièrement sur l’observation des cours de récréation (notamment du côté de Delalande), d’essayer de penser cet entre-enfants….
De penser ce qu’est une école primaire et sa violence constante (là ça renvoie à des centaines d’auteurs, dont le récent “violence à l’école…” dont on a parlé longuement sur le forum) , de la pensée des claée (année 70) et déjà ce besoin de contrôler les enfants, dés la racine du projet, de domestiquer cette “friche” qu’est cette récréation, ce temps où la domination des adultes sur les enfants est moins grande, et de leur développement (les claé) réel à partir des années 80-90.
De relire les ouvrages sur les terrains d’aventure, leur philosophie, leur pratique…
De parcourir les pages du forum sur ces sujets :
– celui-ci dés le début,
puis https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=0&topic_id=13066&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0:
Le post où l’on échange sur ces cabanes enfants dans sa “forme la plus aboutie” en terrain d’aventure :
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=0&topic_id=13066&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0
(à partir du milieu du post à quelque chose prêt)
Et puis réfléchir à sa propre pratique, à ses envies de contrôle maladif des enfants, y compris jusque dans leur intimité d’une construction de cabane sur une cour de récréation…
” on m’a reprocher d’aller trop loin dans l’imaginaire (soit-disant je leur retourne le cerveau), et des activités stupides sont acceptées.)”
Pourrais-tu, Drumien, donner un exemple précis vis à vis d’une animation que tu as proposée et fait vivre ? Car là, on doit se contenter de ton regard négatif sur ton équipe sans pouvoir avoir une idée de ce qui a pu pousser (à raison ?) ton équipe à remettre en cause tes patiques…
Dans quelle mesure, par exemple, ton ”pas de relation entre NOUS et l’équipe” n’est pas une part de ce problème ?
J’adore tes cabanes , si les gamins les ont fait comme ca, c’est qu’il y a une raison.
Mais toi sur l’architecture de celle-ci tu peux leur proposer différentes solutions.
J’ai lu vite fait tes problèmes, les miens sont différents (pas de relation entre nous et l’équipe , euh on m’a reprocher d’aller trop loin dans l’imaginaire (soit-disant je leur retourne le cerveau), et des activités stupides sont acceptées.)
On ma même sortit: si tu veux rentrer dans l’équipe, amène le café!! ouaw je dois acheter du café pour rentrer dans leur équipe!!! l’amitié je savais pas qu’elle s’achetait
Je te souhaite bien du courage, et ne baisse pas les bras!!
Vive les ecle, vive les cemea, et vive les francas!
pas tout à fait d’accord….
cette cabane est tout à fait le type de cabanes que font les enfants seuls sans adultes pour leur imposer une quelconque “norme”, un certain esthétisme, comme sur les terrains d’aventure ou dans le jardin familial
et elle est faite de récup trouvée sur place et née d’une envie spontanée et ça c’est super
je suis certaine que les enfants et vegeteuse, qui semble avoir gardé intact son âme d’enfant ont pris un immense plaisir à construire cette cabane
la seule objection que peut émettre la directrice, c’est sur la sécurité, la solidité de la cabane
mais je suis sure que végéteuse aura pris les mesures nécessaires pour éviter le basculement des palettes 😉
tout cela n’empêche pas le projet d’une cabane plus élaborée, plus “construite” mais le plaisir sera-t-il le même ?
Je comprends un peu ta directrice en voyant les photos de la cabane 😀
Enfin personnellement, je pense que je ne te découragerais pas de faire des cabanes, loin de là, par contre je t’interdirais clairement de continuer à les faire de cette façon !
Si je peux te donner un conseil, vu que tu sembles avoir la motivation qu’il faut, tu devrais te rapprocher des CEMEA ou mieux des éclais, et te proposer pour encadrer avec eux des stages BAFA et/ou participer à des journées de formations (gratuit pour les formateurs) sur ce thème (bricolage, cabanes, etc.). A l’époque il existait même des stages BAFA avec comme entrée : “aménagement ext.” voire carrément “cabanes”, je ne sais pas si cela existe encore mais il doit certainement rester des formateurs qui maîtrisent le sujet et utilisent une partie du temps de la formation pour faire essayer aux stagiaires des ateliers “brico” ou “cabanes” même dans les formation trad.
Désolée mais faudrait savoir 🙄
là
Vegeteuse a écrit :
Végétueuse ??? ça me correspond bien ce pseudo 😀
crevette76 a écrit :
Bien reçu, une bidouille et hop les vla 😀
Merci beaucoup !
Par contre faut que t’arrêtes de m’appeler Végétueuse 😀
Bien reçu, une bidouille et hop les vla 😀
Elles sont bien belles ces voitures! J’aurais aimé en avoir une comme ça petite 🙂 Mais non n’insistez pas je ne vous montrerai pas les miennes 😀
Bon, je poste (enfin Crevette) une ou deux photos de la cabane que les enfants ont fini de construire. Moi, je la trouve très jolie 😀 pis j’aime le genre mais des mauvaises langues m’ont dit qu’elle était “moche et qu’on se croirait dans un bidonville”.
Mais je me décourage pas ! Et les gosses se sont bien amusés.
🙂