C’est à déspespérer : voilà quelqu’un qui disparaît du forum quelques années et qui revient toujours aussi bête… peut être même plus…
lorsqu’un enfant arrive en classe à 8h45, il doit être disponible psychiquement pour écouter ce que le prof a à lui dire. Pour moi, c’est ça une des mission du périsco.
Ah ! Enfin ! Grâce à cette andouille, on sait enfin ce qu’est un animateur claé : un préparateur psychique !!!! Heu… tu pourrais nous donner, coach, quelques exemples concrets de ce que tu fais pour préparer psychiquement les enfants à la classe ?
L’explication de mot de Moilapa sur le terme ” récréation ” est fort intéressant d’ailleurs. Qu’est-ce qu’une récréation sinon une “re-création” ? Il s’agit de mettre en oeuvre des savoirs construits dans le cerveau de l’enfant dans d’autres situations plus ludiques. C’est ce dont je parlais lorsque je parlais d’approches et de conditions différentes entre prof et animateur.
Non : ce n’est pas mon explication : c’est “l’explication” que tu trouveras si jamais un jour tu t’intéresses à la lecture, à la socio, à la socio-anthropologie ici : Delalande…)
(et évidemment que ce n’est absolument pas ce que je dis ici !!)
Sinon évidemment d’accord avec Situla sur ton côté bon toutou à son mai-maître : qu’est-ce que je pourrais avoir à branler de l’avis des instits !!!!
Sinon, s’agissant du post : l’animation périscolaire, le claé, ce sont non seulement les matins et soirs, mais aussi le “midi-2 heures. Des temps qui existaient avant que des connards prétendent faire de ces temps des temps éducatifs.
Des demeurés persuadés d’apporter quelque chose aux enfants !!!!
j’avais pas -bien- vu
MatMat a écrit :
Mais tu ne peux pas faire fi que lorsqu’un enfant arrive en classe à 8h45, il doit être disponible psychiquement pour écouter ce que le prof a à lui dire. Pour moi, c’est ça une des mission du périsco. Effectivement, je ne suis d’accord sur ce point avec Moilapa.
Que ce soit une des missions du périsco, en tout cas de ton point de vue, pourquoi pas… mais la méthode me semble plus que discutable.
En fait, tu demandes à des mômes d’arriver concentrés et “aptes à apprendre” en leur volant leur temps de décompression, celui où -en théorie- ils peuvent être hors de la contrainte famille, et hors de la contrainte du métier d’écolier.
C’est comme demander à un travailleur lambda de faire de ses temps de repos, au lieu de temps “off” récupérateurs, de temps où l’esprit peut se déconnecter pour justement revenir régénéré, des temps consacrés -d’une manière un peu détournée certes, mais qu’est-ce que ça change- à son travail.
Et ça, je peux t’en parler en connaissance de cause, c’est la pire méthode qui soit pour faire du travailleur quelqu’un d’investi et d’efficace au travail.
Ne pas permettre aux mômes ces -furtifs mais essentiels- moments de déconnexion, c’est IMPRODUCTIF pour leur métier d’élève. (pour parler en termes qui iront avec la logique de l’école et la tienne).
Autrement dit : ne pas permettre cette parenthèse, cette “soupape de sécurité”, c’est aussi s’exposer à envoyer en classe des mômes qui seront d’autant plus susceptibles de péter les plombs ; donc ce n’est pas non plus jouer en faveur du confort de la classe ni de l’enseignant.
C’est juste perpétuer une pression sur des mômes qui n’ont rien demandé ; et à part l’égo de l’animateur (qui ne s’en vanterait probablement pas tant s’il y réfléchissait à deux fois), je ne vois même pas qui ni quoi ça peut servir : ça ne rendra pas les mômes plus apte à apprendre, ni même plus “dociles”…
MatMat a écrit :
Mais tu ne peux pas faire fi que lorsqu’un enfant arrive en classe à 8h45, il doit être disponible psychiquement pour écouter ce que le prof a à lui dire. Pour moi, c’est ça une des mission du périsco.
merveilleux !
et pour ce faire, on met en place des activités éducatives mais ludiques bien sûr
c’est effectivement le moment idéal pour le petit Jules dont les parents se sont disputés ce matin encore une fois et qui n’a envie que d’une chose, c’est de courir en hurlant dans la cour ou kevin qui s’en ait pris plein la tête chez lui parce qu’il sait pas ses tables mais qui a apporté ses petites voitures pour jouer tout seul tranquille ou la petite Lucie qui s’est engueulé avec ses copines hier et est venue ce matin avec ses petshops pour jouer avec elles pour se faire pardonner. C’est éducatif les petshops ?
alors tu les laisses faire ou tu mets autre chose en place pour : canaliser la colère de jules, adoucir l’horreur de kevin pour l’école, tu vas mettre en place un jeu coopératif avec Lucie et ses copines pour lui faire comprendre que c’est pas bien de traiter ses copines de connasses
Qu’est-ce qu’une récréation sinon une “re-création” ? Il s’agit de mettre en oeuvre des savoirs construits dans le cerveau de l’enfant dans d’autres situations plus ludiques. C’est ce dont je parlais lorsque je parlais d’approches et de conditions différentes entre prof et animateur..
et ben pour moi, la récréation c’est le moment où l’enfant se re-crée
n’est-ce pas parlant?
ou il peut de nouveau être lui-même, re-créer les liens avec les copains, re-créer sa dignité bien mise à mal avec ce 4 en poésie, re-créer enfin cette micro-société où nous n’avons rien à faire
et p’têt que rester les bras croisés dans la cour c’est le meilleur moyen de faciliter cette re-création
Pour finir, pour ce qui est de la reconnaissance, bien-sûr que c’est ça qu’ils cherchent ces animateurs de périsco. Il faut se poser du pourquoi. Parce qu’ils en manquent, c’est indéniable, mais est-ce que c’est forcément lié à un complexe d’infériorité ? Je ne le crois pas.
Je pense que c’est dans la communication entre les différentes parties (profs, animateurs, enseignants, ATSEM, parents, enfants) que sera trouvé la clé de cette reconnaissance. Le fait de rester les bras croiser à papoter dans la cour n’est pas selon moi un moyen pour trouver cette reconnaissance. Faire du périscolaire un temps éducatif en est un en revanche.
rien à cirer de la reconnaissance des enseignants, nous ne faisons pas le même métier
à leur décharge, certains instits ont compris cela et n’attendent pas de nous que nous consolidions des acquis scolaires heureusement !
c’est pas notre boulot, même par des activités ludiques où l’enfant que tu supposes naïf ne saurait bien sûr pas déceler tes objectifs éducatifs
quant aux parents à quelques exceptions prés, pour parler longuement avec, je ne suis pas certaine que ce soit ce qu’ils attendent de nous, en tout cas pas là où je bosse
pour toi rester les bras croisés, ça veut dire ne rien faire, il faudrait justifier son boulot par un activisme incessant éducatif bien sûr, c’est juste une vision égoïste de son métier
voyez comme je suis un bon animateur-éducateur ! on fait plein de choses avec eux sauf respecter leur besoin d’être ensemble loin de notre regard
MatMat a écrit :
Effectivement, je viens de relire son post et elle ne parle pas du fond mais de la forme du CLAE.
Heu… t’as pas dû tout lire là, pas sure qu’elle le prenne très bien :roll:, ses posts sont bien plus riches que ça :-).
Tu extrapoles un peu mon propos Crevette, mais pas tant que ça en même temps. Je n’ai jamais dit que les animateurs étaient égocentriques. Mais la nature humaine est faite de telle sorte que si le sujet n’obtient pas rétribution pour ce qu’il fait dans le cadre professionnel, il n’aura pas envie de se démener pour remplir les missions qui lui incombent. Ce n’est pas moins qui le dit mais les psychosociologues tels que Bernoux.
Là je crois que tu extrapole ce que dis Bernoux (enfin j’sais pas, si tu pouvais me citer une partie de ses écrits qui te fait dire ça ça m’aiderait parce que j’suis pas certaine de l’avoir parcouru… et encore moins de m’en souvenir).
Es-tu en train de dire que certains psychosociologues affirment qu’il faut se comporter en mouton/chien-chien pour se sentir bien au travail ?
Parce que je t’assures que c’est pas une méthode qui fonctionne… du tout même. En particulier encore une fois dans un métier où on bosse avec de l’humain.
Parce que la fameuse “reconnaissance”, c’est auprès des “pairs” qu’on la cherche, donc a priori, obtenir une reconnaissance de gens qui n’ont pas nos valeurs, qui ont un sens éthique tout à fait différent du notre, qui ont des objectifs différents des nôtres, j’suis pas vraiment certaine que ça suffise à combler un quelconque besoin de reconnaissance, à se sentir légitime et à sa place au travail (et donc à “se démener pour remplir les missions qui [nous] incombent”).
Non ?
Effectivement, je viens de relire son post et elle ne parle pas du fond mais de la forme du CLAE. Donc désolé. J’avais mal lu.
Si un modo veut bien déplacer notre discussion… En attendant, je continue.
Tu extrapoles un peu mon propos Crevette, mais pas tant que ça en même temps. Je n’ai jamais dit que les animateurs étaient égocentriques. Mais la nature humaine est faite de telle sorte que si le sujet n’obtient pas rétribution pour ce qu’il fait dans le cadre professionnel, il n’aura pas envie de se démener pour remplir les missions qui lui incombent. Ce n’est pas moins qui le dit mais les psychosociologues tels que Bernoux.
MatMat a écrit :
Je pense que c’est dans la communication entre les différentes parties (profs, animateurs, enseignants, ATSEM, parents, enfants) que sera trouvé la clé de cette reconnaissance. Le fait de rester les bras croiser à papoter dans la cour n’est pas selon moi un moyen pour trouver cette reconnaissance. Faire du périscolaire un temps éducatif en est un en revanche.
Ben ça ça veut juste dire que l’objectif de l’animateur quand il bosse est uniquement d’obtenir cette reconnaissance.
Et qu’il réfléchit donc son action de manière égo centrée uniquement par rapport à cet objectif, sans prendre en compte un instant l’intérêt de son public, les enfants, des individus pourtant humains, qui vont subir sa manière de fonctionner réfléchie juste pour tenter de satisfaire son égo.
(Tu remarqueras qu’on peut faire le même type de réflexion concernant les beaucoup des animateurs en formation, qui réfléchissent en fonction de “comment valider mon UC” et non comment prendre en compte les mômes ; des animateurs en poste dans le “vrai loisir”, qui réfléchissent en fonction de “comment satisfaire mon chef” et non comment prendre en compte les mômes, etc, etc… Tu me diras que c’est le cas pour beaucoup de jobs. Peut-être, sauf que le métier d’animateur est un métier de relation à l’humain, les implications -politiques, éthiques notamment- sont donc sensiblement différentes de celles du type qui range les boites de conserve comme son chef l’a dit juste parce que c’est la consigne et sans réfléchir au reste)
Non ?
Mais encore une fois on est en train de “polluer” le fil de végéteuse là, on fait quoi ? On modère ? 🙄
Sinon pour les andouilles il vous manque quelqu’un parce que ça se mange à Troyes
Pas mal, j’avoue que j’ai ri !
Merci Crevette pour ces éclaircissements périmoilapesques !!! Je suis d’accord que le périscolaire, c’est autour de l’école. Mais tu ne peux pas faire fi que lorsqu’un enfant arrive en classe à 8h45, il doit être disponible psychiquement pour écouter ce que le prof a à lui dire. Pour moi, c’est ça une des mission du périsco. Effectivement, je ne suis d’accord sur ce point avec Moilapa.
En revanche, je n’ai jamais dit que l’on devait faire strictement la même chose. J’ai parlé de complémentarité. L’explication de mot de Moilapa sur le terme ” récréation ” est fort intéressant d’ailleurs. Qu’est-ce qu’une récréation sinon une “re-création” ? Il s’agit de mettre en oeuvre des savoirs construits dans le cerveau de l’enfant dans d’autres situations plus ludiques. C’est ce dont je parlais lorsque je parlais d’approches et de conditions différentes entre prof et animateur.
Pour finir, pour ce qui est de la reconnaissance, bien-sûr que c’est ça qu’ils cherchent ces animateurs de périsco. Il faut se poser du pourquoi. Parce qu’ils en manquent, c’est indéniable, mais est-ce que c’est forcément lié à un complexe d’infériorité ? Je ne le crois pas.
Je pense que c’est dans la communication entre les différentes parties (profs, animateurs, enseignants, ATSEM, parents, enfants) que sera trouvé la clé de cette reconnaissance. Le fait de rester les bras croiser à papoter dans la cour n’est pas selon moi un moyen pour trouver cette reconnaissance. Faire du périscolaire un temps éducatif en est un en revanche.
MatMat a écrit :
moilapa a écrit :
Mais non : je dis le contraire : la majorité des connards qui animent en claé n’ont que cette idée de se “faire bien voir” de cette “école” déifiée !
Pour principale raison ce complexe d’infériorité.Que cherchent-ils d’après, si ce n’est de la reconnaissance ?
Heu…
chercher à “se faire bien voir” dans l’école, n’est-ce pas chercher une reconnaissance ?
Je ne parle pas du temps de récréation (pause dans une demi-journée) mais bien des temps périscolaires (accueil du matin, tu midi et du soir). Si tu veux que ces temps soient “éducatifs”, et non seulement une garderie-défouloir, tu y proposent des espaces-temps construits. Hors, ne serait-il pas intelligent de le faire en lien avec les savoirs dispensés à l’école ?
Ben voilà : vous ne parlez pas de la même chose. Mais la différence n’est pas dans le MOMENT de l’accueil (là vous parlez des mêmes), mais bien dans ce que l’on veut (ou doit ?) en faire. Dans la définition de ce temps.
“Si tu veux que ces temps soient “éducatifs”” > ben j’pense pas que moilapa le veuille, c’est bien en ça que tu ne peux piger son discours, à moins de lire un peu plus de ses posts ici, pour comprendre (pas forcément adhérer hein, libre à toi) son propos.
le périscolaire, ça veut dire le “truc” autour de l’école, ça veut pas dire l’école.
péri- = autour de
Si l’école se veut éducative (avec tous les paradoxes que ça comporte et avec toutes les violences que ça inclue en tout cas en l’état), ce qui est “autour” n’est pas tenu d’être la même chose… sinon à quoi bon faire du péri-sco, autant ne faire clairement que du scolaire.
Non ?
Sinon pour les andouilles il vous manque quelqu’un parce que ça se mange à Troyes :jesors:
moilapa a écrit :
Mais non : je dis le contraire : la majorité des connards qui animent en claé n’ont que cette idée de se “faire bien voir” de cette “école” déifiée !
Pour principale raison ce complexe d’infériorité.
Que cherchent-ils d’après, si ce n’est de la reconnaissance ?
Tout est dit de ta capacité de réflexion : comment échanger avec des gens comme toi ?
Pourquoi ? Parce que je ne suis pas du même avis que toi ? Pourquoi est-ce que tu me catalogue comme quelqu’un qui ne réfléchit pas ? J’ai exprimé un avis, c’est donc de la réflexion. A ce moment-là, demande moi plutôt pourquoi je pense cela.
En quoi les “apprentissages doivent être favorisés” sur le temps de récréation des enfants ! Mais quelle andouille !
Récréation : re création : de quoi : de la capacité de l’enfant à apprendre !!!! A supporter l’éta de classe !!!!Donc si ces récréations sont faites pour permettre à l’enfant de resupporter l’état d’apprentissage, qu’est-ce qu’on fait de tes interventions “réfléchies” ?
Je ne parle pas du temps de récréation (pause dans une demi-journée) mais bien des temps périscolaires (accueil du matin, tu midi et du soir). Si tu veux que ces temps soient “éducatifs”, et non seulement une garderie-défouloir, tu y proposent des espaces-temps construits. Hors, ne serait-il pas intelligent de le faire en lien avec les savoirs dispensés à l’école ?
Je pense qu’il faut assumer le fait que l’éducation populaire transmet également des savoirs. Tu es un éducateur au même titre que le professeur. Vous n’avez seulement pas les mêmes conditions d’exercices et les mêmes approches mais au final, lorsque tu joues à Batawaf avec des enfants, ne leur apprends pas à comparer des nombres, à compter et à développer leur capacités de communication comme le font les profs en classe ? J’en suis intimement convaincu.
Pour finir, une andouille, c’est très bon, surtout celle de Guéméné, mais je ne pense pas lui ressembler : j’ai deux jambes et deux bras moi ! Et je pense être en capacité de débattre sans insulter mon interlocuteur et sans fermer le débat comme tu peux le faire.
On s’en torche le cul, on est bien d’accord.[/quote]
Mais non : je dis le contraire : la majorité des connards qui animent en claé n’ont que cette idée de se “faire bien voir” de cette “école” déifiée !
Pour principale raison ce complexe d’infériorité.
Selon moi, le périscolaire doit être au service de l’école
Tout est dit de ta capacité de réflexion : comment échanger avec des gens comme toi ?
dans la mesure où les apprentissages doivent être favorisés. Il serait alors intéressant de travailler ensemble, scolaires et animateurs, pour améliorer le respect des rythmes ou sur la complémentarité des activités proposées par exemple.
en quoi les “apprentissages doivent être favorisés” sur le temps de récréation des enfants ! Mais quelle andouille !
Récréation : re création : de quoi : de la capacité de l’enfant à apprendre !!!! A supporter l’éta de classe !!!!
Donc si ces récréations sont faites pour permettre à l’enfant de resupporter l’état d’apprentissage, qu’est-ce qu’on fait de tes interventions “réfléchies” ?
On s’en torche le cul, on est bien d’accord.
Tiens, quelqu’un qui fait référence aux Francas…. Ca faisait longtemps…
Je trouve ton post très intéressant Shaaa.
En revanche, Moilapa, dans ton discours, j’ai l’impression que c’est la guerre entre l’école et le secteur des loisirs (CLAE et autres). Je ne pense pas que cela soit le cas dans sur le papier. Dans les fait, c’est autre choses, mais la guerre se situe davantage entre les personnes.
Selon moi, le fait d’être dans une société où l’école prime sur tout le reste est un fait. Je ne suis pas forcément d’accord avec cela. Mais, le fait est là. Pour que cela change, il faut coopérer avec ceux que tu sembles considérer comme des “ennemis”. Selon moi, le périscolaire doit être au service de l’école dans la mesure où les apprentissages doivent être favorisés. Il serait alors intéressant de travailler ensemble, scolaires et animateurs, pour améliorer le respect des rythmes ou sur la complémentarité des activités proposées par exemple.
La question à dix mille : comment on ‘joue’ de ce ‘cadre’ (l’intelligence de plus haut) ? Une première serait piste serait : comment rassurer ces ‘velléités scolaires’ ?
Peut-être faudrait-il que je trouve une portée éducative bidon à ce temps de retour en classe?
Cette ‘portée éducative’ ne nécessite pas forcément son application… Elle est juste un enrobage pour certains. 😀
Cette réunion m’aura au moins permis de les rassurer quant à mes ateliers brico. Je leur ai réexpliqué ce que je mettais en place, en quoi je laissais une grande place au jeu “libre” pour que les enfants puissent fabriquer et créer comme ils l’entendaient.
Que mes objectifs étaient le jeu libre, la créativité, l’autonomie, les relations dans le groupe et pas du tout le conso. Bon, ça a eu l’air de leur plaire! (je ne sais pas si c’est vraiment ce que je fais ou si ça peut se réduire à ça, mais elles étaient rassurées, c’est le principal, je vais pouvoir continuer mes trucs :-D).
Il suffit de donner le change – je sais ce que je fais et pourquoi je le fais – et, a priori, on est moins emmerdé. Sinon, lors du forum “Éduquer pour demain” organisé à Toulouse par les Francas (sorte de rencontre nationale), il y avait un atelier intitulé : “Jeu et pédagogie” avec pour résumé :
L’importance du jeu dans le développement de l’enfant n’est aujourd’hui plus à démontrer. C’est le mode privilégié d’expression de ses besoins fondamentaux, de construction des apprentissages et de la pensée abstraite.
D’après J. Huzinga, dans Homo ludens, « le jeu est une action ou une activité volontaire, accomplie dans certaines limites fixées de temps et de lieu, suivant une règle librement consentie, mais complètement impérieuse pourvue d’une fin en soi, accompagnée d’un sentiment de tension et de joie, et d’être autrement que la vie courante. ». R. Caillois quant à lui le définit, dans Les Jeux et les Hommes, « comme une activité libre, séparée, incertaine, improductive, réglée et fictive ». Et H. Wallon, dans L’évolution psychologique de l’Enfant, affirme que « le jeu est une réalisation qui ne tend à rien réaliser que soi. Dès qu’une activité devient utilitaire et se subordonne comme moyen à un but, elle perd l’attrait et les caractères du jeu. »
Quel sens donnons-nous au jeu ? Joue-t-on encore dans les structures de loisirs éducatives ? Où se situent les espaces de jeu ? Si le jeu est une activité libre et improductive, ne le dénature-t-on pas en le transformant en objet pédagogique, en « obligeant » les enfants à y participer dans le but d’apprendre ? Les principes pédagogiques liés au rôle de l’animateur notamment dans le jeu libre, à savoir : faire jouer, jouer avec, laisser jouer….ne vont-ils pas à l’encontre de l’essence première du jeu ?
Dans le texte lui même, il affirme la portée éducative du jeu et la remettent en question… La discussion qui a suivi fût très drôle… 😀
Bref. Sinon, le dada, c’est aussi la “participation des enfants” est ton objectif pourrait être de “permettre aux enfants de plus participer” en les associant à la décision… en référence à l’échelle de R. Hart. Après, elles devraient un peu plus gênées aux entournures. :titille:
Puis, comme de par hasard, la cabane serait une idée des enfants… 🙄
Alors pourquoi de ce temps de retour en classe? Un jour, il m’a été conté que les enfants (TOUS les enfants) étaient plus attentifs en classe et réceptifs aux enseignements lorsque leur rythme était respecté. Et ce respect du rythme de l’enfant passerait par un temps de “re-concentration” après le repas et avant la classe.
Oui, ça d’accord, on avait compris. La question est : pourquoi prendre sur le temps de loisirs ce qui est du ressort de la classe : c’est à l’instit sur son temps de classe de préparer les enfants à la classe !!!! Et non aux animateurs de préparer les enfants à cette situation d’apprentissage !!!! Chacun son boulot !
Le problème de l’animation et de toutes ces aberrations, ce n’est pas seulement les abrutis de la direction, c’est aussi qu’ils n’ont pas en face des animateurs en capacité de remettre en question ces pratiques à la con.
On aurait pu voir comme seul intérêt à l’idée de ces claés que de permettre de contrer ce côté fermé des écoles, ce côté lieu sectaire refermé sur lui-même, où tout y permis face à ces enfants à la merci des adultes.
Et au lieu de ça, bien souvent, non seulement on a pas des gens en capacité d’aider ces enfants, les protéger, mais de doux abrutis prêt à tout accepter, à tout bénir pourvu que cela vienne de ces gens si intelligents et si instruits que sont les instit’…
Le pire étant que c’est la direction du CLAE qui a insisté pour participer, en partenariat avec les profs, à la réussite scolaire des élèves et a décidé de mettre en place ce temps (ou comment se tirer une balle dans le pied).
absolument pas son point de vue !!! Elle ne se tire pas une balle dans le pied. Elle a l’impression “d’être bien vu par ses maîtres si savants”, on est là dans une situation très connue de l’animation de gens complexés par des “gens de savoirs”…
Je suis persuadé qu’en discutant avec ces instit’, certains seraient tout à fait d’accord avec ce que cela a de négatif pour les gosses. Et pour la classe. Puisqu’il s’agit de diminuer le temps de récréation des enfants, ce temps qui re permait la classe !!!
C’est parce que ces équipes d’animation (animateurs et directions) en sont à un niveau de réflexion cacaboudinesque que ces situations sont possibles.
L’animation sociocul est une fumisterie, une énorme boule de merde où il n’y a aucune réelle référence, où même la pire des conneries passera “comme une lettre à la poste”, parce qu’il n’y a absolument personne pour trier cet amoncellement de conneries, cette fête de la bêtise permanante qu’est l’animation en acceuil enfants.
il faut réellement voir l’animation comme une grosse boule de merde où l’enfant est bien le dernier des soucis. Sinon, on ne comprend pas l’animation, et on peut y faire toute une carrière en croyant bosser dans le “social”, en croyant réellement que les actions entreprises vont d’une quelqconque façon apporter quelque chose de bénéfique aux enfants.
Il faut vraiment être très con pour ça. Et ça tombe plutôt bien, la concentration de cons dans l’animation est supérieure à la moyenne nationale.
en partie parce qu’il y a beaucoup de jeunes dans cette animation, en partie parce que les “responsables” sur les structures sont des gens qui n’ont pas eu la chance d’accéder à une culture riche, un savoir minium.
Et qu’en parallèle, dans ce métier, l’idée d’évoluer, de toujours apprendre, est absente.
en partie parce que les pseudos formations du secteur n’ont jamais eu pour but d’enrichir les personnes, mais de faire “tourner la machine”;
L’animation n’est pas un métier où l’on se questionne, où l’on essaie d’évoluer, où l’on accepte la remise en question.
C’est un métier dévalorisé où l’on trouve des gens qui n’ont trouvé que ça où on voulait bien d’eux : sans envie, sans culture, sans réflexion…
Chouette récit Moilapa 🙂
crevette76 a écrit :
c’est ce que j’avais cru piger.
Je précise ma question : le môme dans un atelier est-il tenu de participer à l’atelier ?
Non, il peut ne rien faire mais calmement (c’est le mot important).
Alors pourquoi de ce temps de retour en classe? Un jour, il m’a été conté que les enfants (TOUS les enfants) étaient plus attentifs en classe et réceptifs aux enseignements lorsque leur rythme était respecté. Et ce respect du rythme de l’enfant passerait par un temps de “re-concentration” après le repas et avant la classe.
Le pire étant que c’est la direction du CLAE qui a insisté pour participer, en partenariat avec les profs, à la réussite scolaire des élèves et a décidé de mettre en place ce temps (ou comment se tirer une balle dans le pied).
as-tu posé la question concernant cette éventualité aux dirlos ?
Parce que de ce que tu décris comme intentions péda etc, ça peut être “amusant” d’entendre quel argument soutiendrait ce fonctionnement…
Les intentions pédagogiques (j’ai pas encore lu le projet péda qui est en cours de redac) c’est le respect du rythme de l’enfant pour sa réussite scolaire et proposer des activités éducatives (car apparemment nous serions des éducateurs) c’est à dire qui sont utiles-ont-un-sens-pas-juste-s’-amuser-en-apprenant-rien sur le temps de retour en classe.
Sinon, oui j’ai posé beaucoup de questions : et pourquoi les enfants y pourraient pas aller en récré tout simplement? Et pourquoi tout d’à coup on n’est plus animateur mais éducateur/surveillant scolaire? Et pourquoi respecter le rythme de l’enfant ça voudrait dire leur imposer un temps calme sans prendre en compte les individus et leurs différences? Et c’est quoi les preuves scientifiques de ce rythme de l’enfant? Et pourquoi on devrait avoir des objectifs éducatifs/scolaires?
Idem : as-tu demandé pourquoi cette cabane ne serait pas compatible avec ce temps ?
Parce que ce n’est pas éducatif et les enfants ne sont pas censés s’amuser par solidarité avec ceux qui sont, à ce moment là, en aide personnalisée (sachant que l’aide personnalisée fonctionne en roulement tous les élèves y passent : pour moi c’est ça l’équité).
Parce qu’en plus cet exemple est plutôt parlant : souvent quand y’a cabane c’est relativement calme autour et dedans, parce que le lieu impose des “rituels” (se mettre en chaussettes pour entrer, avoir le mot de passe ou autre, tout ça…) qui souvent sont plutôt volontairement ou pas “cadrant” en fait. Non ?
Oui, dans mon exemple c’était calme.
ça c’est facile à faire hein 🙄
Bha pas tant que ça je trouve…
ouais… bon… ok… ça fait longtemps que j’ai fait ou assisté à une cabane avec des mômes… j’avais envie qu’on me raconte 🙄
après j’pense que ça dépend quand même des cabanes, de l’endroit où elles sont, de comment elles sont, du moment de la journée, de…
Heu… ‘pas sûr qu’une cabane soit quelque chose de calme…
Si je m’appuie sur les heures que je passais cet été à regarder les mômes jouer, c’était même plutôt agité, vu que la mère pétait les plombs à cause de ses gosses qui lui disaient des gros mots en allant attaquer la banque, que la mère leur courait après, finissait par arriver à leur faire un croche-pattes et à les ratatiner sous les baffes, que ça hurlait dans la chambre des jumelles soit disant endormies “Maman est une co-nasse-heu ! Maman est une co-nasse-heu !!! en faisant l’amour.
-bonjour (ça c’est moi qui me tourne vers les passants qui passent avec un regard du genre “bin, c’est du propre”…)
Puis la bonne donnait d’autres coups aux enfants qui avaient piqué le pognon de maman pour aller acheter de la drogue…
– David ? Tu peux jouer ? Tu serais la prison parce que là je vais péter un plomb avec mes enfants.
– Non.
– Si. T’es la prison. Bon (là elle s’adresse à tous) : maintenant David c’est la prison. Ce que j’atrappe en train de faire les cons dans la cabane vous restez avec David.
– Longtemps ?
– 5 minutes. Et tu peux leur faire des chatouilles.
– Bon d’accord, je joue.
-David, le petit il a pissé à sa culotte.
– Quel petit ?
– celui qui est le chat.
– M’en fout.
– Mais c’est pour de vrai !
– il dit quoi lui ?
– bin, il s’en fout, il joue.
– Bin tu vois…
Vegeteuse a écrit :
Pour les enfants qu’ont pas envie, malheureusement il n’y a pas de récré donc ils seront obliger de choisir (c’est nul je sais).
c’est ce que j’avais cru piger.
Je précise ma question : le môme dans un atelier est-il tenu de participer à l’atelier ?
+
as-tu posé la question concernant cette éventualité aux dirlos ?
Parce que de ce que tu décris comme intentions péda etc, ça peut être “amusant” d’entendre quel argument soutiendrait ce fonctionnement…
mais la directrice n’a pas du tout apprécié la cabane “qui n’a pas lieu d’être dans un temps de retour en classe”.
Idem : as-tu demandé pourquoi cette cabane ne serait pas compatible avec ce temps ?
Parce qu’en plus cet exemple est plutôt parlant : souvent quand y’a cabane c’est relativement calme autour et dedans, parce que le lieu impose des “rituels” (se mettre en chaussettes pour entrer, avoir le mot de passe ou autre, tout ça…) qui souvent sont plutôt volontairement ou pas “cadrant” en fait. Non ?
Et pour l’anecdote
Vegeteuse a écrit :
Peut-être faudrait-il que je trouve une portée éducative bidon à ce temps de retour en classe?
ça c’est facile à faire hein 🙄
(mais pas certaine de ne pas avoir pigé à l’envers le pourquoi de cette question)
crevette76 a écrit :
ça veut forcément dire que toutes les suggestions des enfants ne sont pas “retenues”, non ?
Donc : que se passe-t-il pour le môme qui un jour n’a envie de faire aucun des ateliers proposés ?(et sinon ces ateliers sont-ils forcément dans la salle affectée au “pré retour en classe” ?)
Oui, ces ateliers seront dans les 2 salles “de retour en classe”. Comme ce sont des temps de retour au calme, certaines propositions des enfants, considérées comme trop “énervantes” (par la Direction) n’ont pas été retenues. Ensuite, j’espère qu’on pourra faire tourner les ateliers pour que toutes les envies des enfants soient réalisées.
Pour les enfants qu’ont pas envie, malheureusement il n’y a pas de récré donc ils seront obliger de choisir (c’est nul je sais).
Sinon moi j’suis pas du tout certaine que la “visite surprise” soit une mauvaise chose ; la preuve lorsqu’elles se sont pointées sans prévenir visiblement tu étais sur un moment cool qui se passait bien… ça joue plutôt en ta faveur, non ?
Disons que c’était un moment qui se passait bien pour moi (et pour les enfants je pense), mais la directrice n’a pas du tout apprécié la cabane “qui n’a pas lieu d’être dans un temps de retour en classe”.
Vegeteuse a écrit :
En tous cas, des changements au CLAE aujourd’hui : le temps de retour en classe a commencé à évoluer. La directrice à demandé à tous les enfants ce qu’ils souhaiteraient faire sur ce temps-là et a listé leurs envies (liste qui je l’espère restera ouverte aux modifications). Pour l’instant on va monter 4 ou 5 ateliers et chaque jour les enfants seront libres de choisir ce qu’ils veulent faire. Je déplore que la simple récré ne soit toujours pas à l’ordre du jour ou que les enfants ne soient pas libres d’aller et venir, mais bon, je trouve cette organisation moins con.
Ben… 4 ou 5 ateliers, ça veut forcément dire que toutes les suggestions des enfants ne sont pas “retenues”, non ?
Donc : que se passe-t-il pour le môme qui un jour n’a envie de faire aucun des ateliers proposés ?
(et sinon ces ateliers sont-ils forcément dans la salle affectée au “pré retour en classe” ?)
Sinon moi j’suis pas du tout certaine que la “visite surprise” soit une mauvaise chose ; la preuve lorsqu’elles se sont pointées sans prévenir visiblement tu étais sur un moment cool qui se passait bien… ça joue plutôt en ta faveur, non ?